Isabelle Juliette Marelle

" La religion est l'intuition de l'univers " TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM Isabelle Marelle AGE   28 ans DATE DE NAISSANCE 12 Octobre 1524 ORIGINE Française SITUATION FAMILIALE Célibataire, Isabelle a plusieurs frères et sœurs en France MÉTIER Religieuse GROUPE L'Eglise CRÉDITS Shiya (avatar) LE JOUEUR PSEUDO Amélie AGE 17 printemps OU AS-TU CONNU LE FORUM? Via Ghosts of the Abyss   TON AVATAR Natalie Portman   VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? Fictif VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ?  Non merci, ça devrait aller mais je ne garantie rien

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? Du plus loin que je me souvienne, ma famille a toujours été catholique, cette religion s'est donc imposée à moi tout naturellement. Mes parents étaient très pieux, très croyants, nous habituant tout jeune à l’Église. Je me souviens de nos dimanches matins, nous nous apprêtions tous, nous enfilions nos plus beaux habits, et nous nous rendions à l’Église pour la messe. C'était le moment de la semaine que je préférais, et que j'attendais toujours avec impatience.  J'ai toujours su que je serais religieuse, et les bouleversements que connait l'Angleterre entre catholicisme et protestantisme sont bien tristes. Mais je ne cache pas ma joie de voir notre religion reprendre le dessus. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour valoriser les bienfaits du catholicisme.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? Cette nouvelle reine est parfaite à mes yeux, je suis très heureuse de sa montée sur le trône d'Angleterre, le pays ne pourra que bien se porter avec une telle figure. C'est une femme qui semble savoir ce qu'elle veut, ce qui est indispensable avec un tel pouvoir. Je serais ravie de m'aligner aux côtés de la reine Mary pour faire revivre le catholicisme, et faire de l'Angleterre un modèle, j'ai toute confiance en elle. Rome m'a envoyé à Londres pour aider les catholiques, et donc la reine Mary à faire revenir notre religion dans le pays, et je compte bien répondre de ma tâche avec le plus grand sérieux.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? Je ne connais que les grandes lignes de cette Jane Grey, en effet je n'étais pas encore en Angleterre à l'époque. Cette jeune fille ne gouverna le pays qu'un temps seulement, et elle semblait y être arrivé un peu par hasard. Je ne pense pas qu'elle eut fait une bonne reine, bien trop jeune pour un tel pouvoir. Qui plus est, Jane Grey était une protestante, et l'Angleterre méritait bien mieux, comme ce qui lui arrive aujourd'hui avec la reine Mary. Au final je ne saurais quoi penser exactement de cette jeune fille, elle n'avait pas l'air bien méchante, mais sans doute était-elle trop faible et mal entourée pour espérer gouverner plus longtemps sur le pays.

▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? Je suis religieuse, alors je n'agis certainement pas dans l'ombre, ma religion se lit littéralement sur moi. Je suis fière d'être catholique, et si jamais un jour je devais me battre pour ma foi dans l'ombre, j'aime à croire que je le ferais. Le catholicisme est tellement important pour moi, il coule dans mon sang, dans mes veines, il est l'essence même de toutes mes croyances. Je suis heureuse de ne pas avoir à me cacher pour pratiquer, et j'espère que cela demeurera ainsi.

This love of mine, my religion

Un soir d’octobre en plein Paris, Dieu offrit le plus beau cadeau qui puisse exister à un couple de jeunes amoureux dont l’unique souhait résidé dans l’envie de créer une famille. Il leur offrit une adorable petite fille, qui bientôt répondit au doux nom d’Isabelle Marelle, le 12 octobre 1524.

Enfant sage, Isabelle grandit entourée de ses frères et sœurs, au sein d’une famille équilibrée et très croyante. Grâce à sa mère, elle appris à écrire, à compter et même à lire, choses dont elle remercia toujours sa génitrice, une mère battante pourvue de valeurs, et de grandes qualités humaines. Isabelle était une petite fille calme, douce et sensible, et c’est tout naturellement que le chemin de la religion se dressa devant elle au fil des années. La famille Marelle faisait partie de ses familles très catholiques qui se rendaient souvent à l’Eglise, habituant leurs enfants dès leurs plus jeunes âges à la présence de Dieu, que les parents considéraient comme un véritable protecteur, garant du bonheur et de la bonne santé de leur famille. Pour Isabelle, son avenir était déjà tout tracé, la jeune fille ne se voyait pas autrement qu’en religieuse pure et dévouée, se refusant alors aux plaisirs charnelles et à quelconque autres péchés. Elle se voyait déjà dans un couvent, et ne voyait pas une autre issue que celle de la dévotion. Elle serait une fidèle de plus, et passerait ses journées à prier et à prêcher les bienfaits du catholicisme. Là était son futur, sa destinée.
D’abord réticent, la famille d’Isabelle tenta de l’en dissuader, ignorant même la foi qu’ils portaient en cette religion qu’Isabelle aimait tant. Ils ne cessaient de lui répéter qu’elle était trop jeune, pas assez mature pour considérer tout le poids d’une telle décision. Qu’elle avait tout le temps d’y réfléchir, qu’elle n’était encore qu’une enfant. Et que certaines femmes ne devenaient religieuse que très tard, comme cette Madame Mareuil qui habitait le coin de la rue. Mais rapidement, les Marelle comprirent qu’il ne s’agissait pas ici d’une lubie de leur fille. Ce n’était pas une fantaisie irréfléchie, une passade, un enfantillage, un caprice. Non, Isabelle était empreinte d’un réel désir de dévotion, et personne, pas même ses parents, ne pourraient l’en dissuader. Auparavant plus inquiet qu’autre chose, ils acceptèrent la décision de leur fille, heureux qu’elle ait finalement véritablement trouvé sa voie.

A l’âge de quinze ans, la jeune fille qui avait hérité des longs cheveux bruns de sa mère et de la vaillance de son père, décida d’entrer dans un couvent. Jamais sa foi ne fut aussi grande et intense qu’à ce moment, jamais son choix ne fut aussi concret qu’au moment des au revoir avec ses parents et ses frères et sœurs, sur le pas de la porte du couvent. Sa tristesse fut grande, mais sa joie le fut aussi. Un par un, Isabelle embrassa et serra dans ses bras ses sœurs, puis ses frères, son père et sa mère. Des larmes coulèrent sur ses joues pâles, et ses yeux noisette brillèrent lorsqu’elle se retourna une dernière fois vers sa famille, et qu’une religieuse referma la lourde porte en bois derrière la frêle Isabelle.
A plusieurs reprises, la jeune fille se laissa submerger par un sentiment de tristesse, car elle compris qu’elle n’allait pas revoir sa famille de sitôt, sa nouvelle condition le lui interdisant. Cependant, elle chassa vite ce chagrin, vite consumé par sa joie d’être au couvent. Isabelle était heureuse et rayonnante. Son rêve devenait réalité, et elle aimait par-dessus tout vivre dans cette sérénité et cette paix que lui apportait ce lieu. Elle passa toutes les étapes pour devenir religieuse avec succès, toujours un peu plus persuadée chaque jour qu’elle avait fait le bon choix. Sereine, Isabelle cultivait sa foi, sa dévotion, en l’endroit qu’elle considérait comme le plus apaisant au monde. Elle aimait comparer les religieuses aux fées lorsqu’elle s’occupait de petits orphelins. Isabelle aimait répandre autour d’elle la générosité, la gentillesse, l’aumône, et les faveurs de la religion. Elle menait ses tâches avec bonheur, et ne voyait pas un seul nuage au tableau de sa vie.

Malheureusement, cette existence qu’elle considérait parfaite tourna au cauchemar en un soir seulement. A vingt-sept ans tout juste, Isabelle poursuivait sa vie de religieuse avec la même ferveur, le même enthousiasme qu’à ses quinze ans. Un soir, elle se rendit au centre de Paris chez une pauvre famille. Elle leur apporta sa douceur, sa bravoure et sa sensibilité, puis repartit une nouvelle fois heureuse d’avoir accompli quelque chose de bien. Mais cette gaité s’envola bien vite lorsqu’elle croisa au détour d’une ruelle sombre et étroite, le chemin d’un homme. Elle n’oubliera jamais son visage, ni son expression tordue par le plaisir lorsqu’il la viola dans un coin, et la laissa comme un vulgaire déchet par terre, sur les pavés froids de la capitale, une fois son envie satisfaite. Comme un objet, il l’avait utilisé puis l’avait jeté. Isabelle se sentit salie, elle qui avait fait vœu de chasteté des années auparavant, elle qui s’était jurée de rester vierge et pure. Quelque chose s’était brisée en elle, et jamais elle ne pourrait redevenir celle qu’elle était avant. Elle erra pendant une longue heure dans les rues de Paris, en sanglotant, et elle se dirigea, presque inconsciemment, chez elle, un endroit dans lequel elle n’était plus allée depuis maintenant plusieurs années. Livide, et le corps faible, Isabelle croisa le regard de sa famille, surpris de la voir ici, et inquiet de son état physique. Elle tomba sur le sol, dans un coin de la grande pièce à vivre, et son corps sans énergie se mit à grelotter. Toute sa famille s’afféra autour d’elle, la couvrant de multiples couvertures pour tenter de la réchauffer. Sa mère lui apporta un bol de soupe chaud qu’elle ne toucha même pas. Ses sœurs la questionnaient sur ce qui avait bien pu lui arriver, soucieux de la voir ainsi. Mais Isabelle demeurait silencieuse, elle ne parlait pas et son regard était vide. Elle fixait pendant des heures le plancher sans réellement le voir. C’était à se demander si la jeune femme reparlerait un jour, et même à certains moments si elle était encore en vie. Elle ne mangeait plus malgré tous les efforts de sa famille pour l’y obliger. Ils essayaient de la faire parler, de décrocher un de ses sourires, un petit rire, ou un simple hochement de tête. Mais Isabelle avait perdu l’usage de la parole, les uniques fois où la jeune religieuse daignait parler, c’était pour réciter une prière. La peur commençait à s’emparer de toute la famille, et le frère aîné d’Isabelle décida d’alerter le couvent qui prit alors la jeune fille en charge.

Les jours, les semaines et les mois se ressemblèrent, Isabelle restait prostrée dans sa chambre. Enfin, au bout de plusieurs mois, Isabelle retrouva l’usage des mots, avec une idée bien précise en tête. Elle se rendit au bureau de la mère supérieure et l’informa de son désir de quitter la France, ne supportant plus de vivre là où elle avait été salie. Isabelle se retrouva alors à Rome, en Italie, où elle passa plusieurs mois en compagnie d’une autre sœur qui arriva à lui redonner un peu goût à la vie, mais surtout à lui redonner la confiance en elle qu’elle avait perdue. C’est alors que la jeune Isabelle de vingt-huit ans se vit confier une importante mission, celle de se rendre en Angleterre, et de porter son soutien à la nouvelle reine Mary Tudor. Isabelle accepta avec joie, et bientôt elle rependait dans les rues de Londres les qualités du catholicisme, en espérant le pardon de Dieu…