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Sujet: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Ven 12 Juil - 21:21
Ne vous mettez jamais à dos une duchesse.
Chez le drapier. novembre 1553
Le rôle d’une mère s’était de défendre bec et griffes sa progéniture, animaux et humains, nous sommes tous les mêmes, prêt à tout et à n’importe quel prix, jusqu’à la mort de protéger ses enfants. Antanasya Cavendish était de ces femmes qui feraient n’importe quoi pour leurs enfants, qui accepteraient tout, le pire comme le meilleur. La duchesse de Devonshire avait quatre enfants, quatre bien à elle, même si l’ainée n’était que sa belle-fille. Il y avait donc Henriette, douce et calme, les cheveux blonds comme les blés. Henry, l’héritier de la famille, celui qui un jour deviendrait duc de Devonshire. Agnès, la petite effrontée, celle qui comme sa mère bien avant elle veut devenir chevalier et s’entraîner avec une épée. Pour finir, la petite Georgiana, la poupée de la famille, le petit bout de sa mère, qui avait failli la perdre au moment de l’accouchement. Les Cavendish étaient tous unis face à l’adversité, mari et femme, ils se protégeaient contre les dangers de l’extérieur. Cependant, même si Anya était prête à tout pour protéger sa famille, elle ferait aussi n’importe quoi pour sa foi et protéger ses valeurs. Protestante jusqu’au bout des ongles, elle n’admettait pas que les catholiques soient au pouvoir et encore moins que sa foi soit à nouveau enterré par les préceptes d’une reine. Le temps d’Edouard VI et des réformes protestantes était loin maintenant, avec l’archevêque Gardiner et bientôt Reginald Pole, l’Angleterre redeviendrait catholique. Cela allait beaucoup plaire au pape qui irait peut-être même jusqu’à canoniser la nouvelle reine. Antanasya faisait grise mine à l’idée de devoir subir un avenir catholique, elle voulait se battre et les réunions secrètes l’aidaient à aller dans ce sens, mais que pouvait-elle faire de plus ? Si une personne émettait une objection auprès de la reine, elle finirait jugée comme hérétique et brûlée en plus publique. Les protestants avaient perdus et désormais ils ne pouvaient que croire en leurs rêves de voir un jour la reine mourir subitement. Le plus affreux était les rumeurs qui circulaient à propos d’un prochain mariage espagnol avec le fils de Charles Quint, Philippe de Habsbourg. Si ce mariage se faisait, l’Angleterre allait être avalée par l’empire. Tout ceci faisait peur à la jeune femme qui craignait de devoir s’exiler avec sa famille, si les choses s’aggravaient pour eux tous, c’était ce qui allait advenir. Pauvre William, quand il apprendrait tous ce qu’elle faisait dans son dos, il serait profondément déçu de son indomptable épouse, mais il l’avait épousé ainsi, il devait se douter qu’elle ne se soumettrait jamais complètement, même face à une reine.
C’était accompagné de ses sombres humeurs que la duchesse de Devonshire, parcourait les rues de Londres, emmitouflée dans de chauds vêtements. Elle était accompagnée par l’un des valets de la famille qui se chargeait de sa protection en cas de mauvais coups du sort. L’hiver s’installait doucement sur le pays en ce mois de novembre et il s’annonçait rude pour tous les anglais. Après avoir été dans plusieurs boutiques de la ville comme la parfumerie et une cordonnerie, elle se rendit chez le drapier. La duchesse pourrait très bien ordonner à un servant de faire ses courses, mais elle préférait le faire d’elle-même et ainsi découvrir le petit peuple de Londres. Etant noble, Anya savait qu’elle devait être toujours à la pointe des meilleures nouveautés pour ses robes. Depuis toujours, elle avait toujours aimé la mode française et en dépensant un peu son argent chez les différents commerces, elle les faisait vivre. La draperie contenait des tissus venant de différentes contrées, qu’elles soient européennes ou exotiques. Quand on se rendait ici, on ne savait plus où donner les yeux, mais rapidement, Antanasya fit son choix. Puis elle vit un magnifique tissus qui pourrait convenir pour des robes pour ses filles, cependant elle n’eut pas le temps d’aller plus loin et de passer commande, qu’une femme entra dans la boutique que la duchesse de Devonshire ne s’attendait à revoir aussi vite.
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Lun 15 Juil - 22:26
Mieux vaut être l'ami d'une maquerelle que son ennemie. Car avec tout les hommes qui fréquentent les bordels, on peut facilement se créer une armée.
Mary-Ann croyait que les choses iraient de mieux en mieux pour son établissement, déjà très très rentable, avec la reine Mary sur le trône. C'était vrai, au début. Pour l'entrée de Mary à Londres, beaucoup d'étrangers et de nobles avaient fait le déplacement et presque toute les filles avaient été occupée cette nuit là. En revanche, alors qu'elle s'attendait à ce que le même scénario se répète le jour du couronnement de la reine, dans le courant du mois d'octobre, et bien ce ne fut pas du tout le cas. Elle pouvait même dire que d'aout à octobre, sa clientèle n'avait fait que baisser plutôt qu'augmenter. Les plus fidèles venaient toujours, certes...Mais, les nobles récemment arrivé à Londres ne poussaient plus ou presque plus les portes du Red Lantern. Et il fallait vraiment faire quelque chose contre ça. Parce que les nobles, c'était ceux qui intéressaient la reine. Ceux sur qui plus elle écrivait de rapports, plus la reine la payait grassement. Et ses rapports se mois-ci, n'étaient guère très remplis... Mary-Ann savait pourquoi le haut clergé et la noblesse étaient petit à petit plus timide à fréquenter sa maison ; les rumeurs. Les rumeurs pullulaient autour de son établissement depuis au moins deux mois. On disait que certaines filles de la maison étaient atteintes du mal espagnol. Et quelle était la seule et unique chose qui pourraient refroidir un homme à venir dans un bordel ? La peur d'y attraper des maladies. Mais c'était faux. Absolument faux. Seulement, qui mieux que la noblesse anglaise ne répand les rumeurs à la vitesse d'un éclair ? Le bas peuple londonien peut-être. Mais sa maison était trop luxueuse pour être l'objet des bavardages du bas peuple...
La maquerelle n'avait pas mis trop longtemps à comprendre qui était la responsable de ses rumeurs. Cette détestable duchesse rencontré en aout, dans des circonstances qui visiblement ne lui avait pas plu. Mary-Ann s'apprêtait à ouvrir la porte de sa maison ce jour là, après avoir fait quelques achats, quand elle avait repéré une jolie jeune fille aux cheveux blonds. Elle n'avait qu'une seule blonde parmi ses filles, et Dieu sait combien les hommes pouvaient aimer les blondes. Comme la jeune fille s'approchait de la maison d'un air intéressé, Mary-Ann alla engager la conversation. C'était sans compter l'arrivée d'Antanasya. Les choses s'étaient très vite envenimées. Le ton employé par cette femme ne plaisait absolument pas à Mary-Ann, pas plus que les ignominies qu'elle pouvait crier sur sa maison et ses filles. Et Mary-Ann n'était pas du genre à se laisser faire, ce qui n'avait pas plu à la duchesse. Elle savait que c'était elle, la responsable. Elle semblait bien penser chacun de ses mots quand elle disait qu'elle ferait tout pour faire couler son établissement. Et en effet, là voilà qui avait lancé des saletés de rumeurs...
C'était la guerre qu'Antanasya Cavendish avait déclaré à Mary-Ann Paton. Et si Antanasya avait le pouvoir de lancer des rumeurs parmi la noblesse, Mary-Ann avait le pouvoir d'être secrètement l'informatrice de la reine. Deux mots de sa part; protestante, traître etAnya perdait sa jolie petite tête d'emmerdeuse. C'est pourquoi Mary-Ann avait cherché à en savoir plus sur la famille Cavendish. Surement pas de fervents catholiques vu qu'ils avaient soutenu la précédente reine, Jane Grey. Mais même si ils auraient été des catholiques convaincus, Mary-Ann n'aurait eu aucun remords à mentir et à les faire passer pour protestants afin de faire ravaler son orgueil à cette duchesse arrogante. Elle attendait avec impatience depuis un moment le jour où elle la croiserait à nouveau. Et ce jour arriva lorsque Mary-Ann vient chercher chez son tailleur, les tissus commandés pour de nouvelles robes pour ses filles.
Mary-Ann poussa la porte de la boutique d'un pas assuré, sans se douter qu'elle reverrait la duchesse aujourd'hui, avant de la refermer derrière elle.Quand elle se retourna, elle se retrouva face à elle et remarqua donc sa déplaisante présence. Enfin, leur chemins se croisaient à nouveau...La regardant droit dans les yeux, elle s'approcha d'elle.
- Oh, Madame la Duchesse...., dit Mary-Ann, affichant un léger sourire, volontairement hypocrite, qui montrait bien la rancune qu'elle éprouvait à l'égard de cette femme. Seuls quelques centimètres les séparaient maintenant. Déjà, Mary-Ann commençait les petites provocations en s'abstenant de faire la révérence ou même de s'incliner un tout petit peu. Elle regardait Antansya droit dans les yeux avec cet air de défi. - Un plaisir de vous revoir enfin., ajouta-t-elle, élargissant son sourire. - Comme vous devez bien vous en douter, il y a certaines choses que je désire mettre au clair avec vous....
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Mer 17 Juil - 19:12
Ne vous mettez jamais à dos une duchesse.
Chez le drapier. novembre 1553
Ses filles et son fils s’étaient les plus beaux cadeaux que la terre avait pu lui donner, même si au début, elle ne se sentait pas avoir la fibre maternelle, elle avait vite appris ce qu’était ce bonheur. Depuis son mariage avec William Cavendish, elle se battait pour protéger ses enfants et les rendre heureux, surtout la petite Henriette, qui n’avait pas encore pu connaitre la joie d’avoir une vraie famille. Même si aujourd’hui, l’ambiance entre le père et la fille n’était pas toujours au beau fixe, il y avait des améliorations. Cependant, le temps ne pourrait pas changer beaucoup de chose, ça serait toujours vers Antanasya que la jolie blonde irait se réfugier. Petite poupée fragile, la duchesse de Devonshire veillait sur elle comme la prunelle de ses yeux, avec autant d’attention que pour Henry, Agnès et Georgiana. Il n’y avait pas d’inégalité entre ses enfants et ils auraient tous de sa part la même affection. Il était donc normal de voir Antanasya pester contre la maquerelle Mary-Ann Paton quand celle-ci avait voulu embrigader son ainée dans son odieuse maison close. Henriette était encore si jeune et la duchesse n’osait imaginer que la perversion de la femme irait jusqu’à vouloir avoir une fillette dans son établissement. Elle se souvenait encore de ce jour comme si c’était hier. Alors qu’elle montrait à ses autres enfants plusieurs objets sur le marché, Henriette avait disparu de son champ de vision. Antanasya avait aussitôt laissé les plus petits en compagnie des servantes qui l’accompagnaient, pour chercher elle-même la petite blonde. Ce fut alors qu’elle la trouva bavardant avec cette maquerelle, qui tentait de la faire entrer dans sa maison close. Le sang de la duchesse n’avait fait qu’un tour, elle ramena tout de suite Henriette près d’elle et accusa Mrs Paton de tous les maux. Pour elle, c’était impensable qu’une femme fasse des affaires avec des enfants, mais pourtant, elle en avait vu la preuve. Combien de jeune fille proche en âge de Henriette se trouvait au Red Lantern ? Probablement beaucoup, puisque selon les coutumes, plus elles étaient belles, plus elles étaient jeunes, plus les hommes les voulaient. La dispute avec la maquerelle fut houleuse et à son départ, Antanasya s’était jurée de faire couler l’établissement. C’était peut-être une réaction stricte, mais elle jugeait le Red Lantern dangereux pour tous, surtout depuis qu’elle avait entendu parler d’affaire d’espionnage. La duchesse ne savait pas si ces rumeurs étaient fondées, mais si cette Mary-Ann espionnait pour la reine, elle serait d’autant plus dangereuse pour les protestants. De plus, cette femme avait été pendant un temps dame d’honneur, quand la reine était autrefois une princesse, donc il devait se passer quelque chose et un jour, Antanasya le découvrirait.
En voyant, Mary-Ann Paton entrait dans le commerce, la duchesse de Devonshire se doutait que la confrontation était inévitable, surtout depuis ses quelques tentatives pour salir le Red Lantern. Un jour elle envoyait ses servants lancer la rumeur que les filles étaient atteintes du mal espagnol, l’autre qu’une épidémie de peste s’était déclarée dedans. Ses actions étaient minimes et pourtant, elles portèrent leurs fruits, puisque Mrs Paton ne semblait pas être la plus heureuse des femmes quand elle entra dans la boutique. Tout de suite, elle vint saluer Antanasya avec une pointe d’hypocrisie dans le ton.
« Mrs Paton, enchantée de vous revoir dans d’autres circonstances que notre première rencontre. » Saluait Antanasya avait la même hypocrisie que la maquerelle.
Cette dernière amena tout de suite le but de sa conversation, elle voulait mettre toutes les cartes sur la table. Antanasya se doutait bien qu’elle voulait lui parler à propos de ses actions coup de poing à l’encontre du Red Lantern. Faussement intéressée, la duchesse continua à regarder les tissus et en tendit un au vendeur pour qu’il lui mette sur sa commande.
« Et bien faite Mrs Paton, je vous écoute. » Disait-elle tout en ancrant son regard dans le sien. Si cette femme pensait qu’elle n’était qu’une faible petite noble, elle se mettait bien le doigt dans l’œil. Antanasya était une Heywood et le sang chaud de cette famille coulait dans ses veines.
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Mar 23 Juil - 9:15
Mieux vaut être l'ami d'une maquerelle que son ennemie. Car avec tout les hommes qui fréquentent les bordels, on peut facilement se créer une armée.
Si Mary-Ann venait de saluer la duchesse avec de l'hypocrisie dans la voix et dans le regard, elle n'était pourtant absolument pas une véritable hypocrite dans l'âme. Elle avait appris à l'être, pour son métier. A jouer la comédie quand il le fallait, à mentir et à flatter. Elle faisait ça très bien mais n'en restait pas moins, au fond, une personne très franche et directe quand il n'y avait pas d'intérêt à jouer les hypocrites. Combien de fois Charles ne lui avait-il pas reproché, d'ailleurs ? Combien de fois après tel ou tel dîner chez l'un de ses clients, combien de fois n'avait il pas dit en rentrant : « Mary-Ann, ne pourrais tu pas tenir ta langue pour une fois, s'il te plait ! » ? Non, Mary-Ann Paton n'était pas une vraie hypocrite. L'hypocrisie, c'était l'affaire des nobles. Cette duchesse lui semblait d'ailleurs être beaucoup plus hypocrite qu'elle, simple bourgeoise, ne saurait jamais l'être. « Oh oui, la respectable et vertueuse Antanasya Cavendish si douce et gentille avec les gens du peuple, soucieuse de leur sort et désireuse de faire vivre le commerce londonien... »C'est cela, oui et elle n'hésitait pas à lancer une mauvaise réputation sur le RedLantern en espérant entraîner sa faillite ! De la pure hypocrisie au yeux de Mary-Ann. Et après, on la disait soucieuse du sort des gens du peuple. Quel bonne blague...C'était se soucier des gens du peuple que de préférer voir les prostitués à la rue que vivant sous un toit confortable ? A moins que madame Cavendish, dans une vision utopique, espérait faire disparaître l'exercice du plus vieux métier du monde de leur très belle Angleterre ? Une noble qui voulait se faire aimer des petits gens et qui n'en était pas moins une petite écervelée arrogante, voilà tout. Parce qu'elle avait épousé un Duc, elle se croyait certainement plus importante qu'une prostituée. Elle ne l'était pas. Mary-Ann ne voyait absolument pas en quoi une duchesse ou une baronne ou que sais-je méritait un meilleur sort qu'une de ses filles. La vie était injuste, car ses filles méritaient dix milles fois plus de vivre dans un château et de fonder une famille que cette arrogante madame Cavendish. Autant Antanasya pouvait tenir à ses enfants, autant Mary-Ann tenait à ses filles et ne permettrait pas que la situation persiste à se dégrader. Il fallait que ses filles gagnent de l'argent, le plus possible tant que Dieu leur était favorable en laissant Mary sur le trône. Il fallait qu'elle envoie des rapports à la reine et que celle-ci lui envoie davantage d'argent, dont elle mettrait une grande partie de côté pour ses filles, pour qu'une fois qu'elle mourrait, elles puissent toutes saisir la chance d'un autre avenir.
- J'ignore quel plaisir vous trouvez à lancer ces rumeurs malsaines et fausses sur ma maison...Vous vous croyez peut-être forte, dit elle avec une pointe de mépris, peut-être que cela vous amuse de profiter de votre position pour dégrader un respectable établissement comme celui que je tiens – et oui respectable, dit Mary-Ann en parlant un rien plus fort, anticipant le fait que peut-être Antanasya l'interromprait sur ce point - parce que voyez vous madame, poursuivit-elle, contrairement à ce que vous criez sur les toits, le RedLantern est et restera quoi que vous fassiez, la plus sûre des maisons closes de la ville et ce, pour le bonheur de ces messieurs. Quant à vous, j'ignore quel plaisir vous trouvez à salir le nom de mon établissement, reprit-elle, mais je vous conseille très fortement d'arrêter avant que vous ne puissiez le regretter...
Mary-Ann n'allait pas dévoiler le fond de ses menaces, certainement pas. Cela devait rester secret sans quoi elle n'aurait aucune chance d'être en position de force. Elle ajouta cependant.
- Ne commettez pas l'erreur de penser que vous avez tout les pouvoirs, madame, sous prétexte que vous soyez baronne ou duchesse. Mes filles ont besoin de travailler. Si vous vous obstinez à faire obstacle à leur travail, je me verrais dans l'obligation d'intervenir...Et je vous le répète encore, à ce moment là, vous risquez fort bien de regretter votre obstination.
Mary-Ann pensa un court moment à prévenir la duchesse qu'elle ne la connaissait pas et qu'elle ignorait de quoi elle était capable, car cela aurait donné d'autant plus de crédits à ses menaces. Mais elle ne le fit pas. Lui dire qu'elle ne la connaissait pas, c'était peut-être l'encourager à ce qu'elle fasse des recherches sur sa personne et ce n'était pas souhaitable. Mary-Ann ignorait cependant, que tout comme elle l'avait fait sur les Cavendish, la duchesse s'était déjà renseignée sur elle.
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Dim 28 Juil - 12:10
Ne vous mettez jamais à dos une duchesse.
Chez le drapier. novembre 1553
Loin de le penser et encore moins de le vouloir, Antanasya n’avait jamais été contre le plus vieux métier du monde qui faisait vivre de nombreuses femmes. En effet, même si la prostitution était dégradante, pour rien au monde, elle ne voudrait priver certaines femmes de leur travail. Même si être prostituée était une chose dégradante, beaucoup avait besoin de ce travail pour vivre et se nourrir et comme la duchesse de Devonshire était très préoccupée à propos de la cause des plus démunies, elle avait vite compris que retirer le travail de ces femmes n’était pas la solution. Elle avait parlé à certaines, qui pour la plupart avait des enfants en bas âges qu’elles avaient conduit à la campagne, ces femmes se tuaient à petit feu pour les protéger. C’était cette valeur que la noble protégeait. Par contre, ce qui la chagrinait dans ce métier, c’était que beaucoup de ces femmes étaient porteuses de nombreuses maladies et elles contaminaient les hommes qui eux apportaient la maladie à leurs femmes. Non Anya n’avait rien contre la prostitution, son unique problème, c’était Mary-Ann Paton, à qui elle avait déclaré une guerre ouverte depuis qu’elle avait posé ses mains sur sa petite Henriette. Son établissement, la duchesse s’en moquait, elle voulait anéantir la femme, qui de son côté avait les mêmes projets à son encontre. Lancer des rumeurs à propos du RedLantern s’était qu’une simple piqure, plus tard, elle frapperait fort, peut-être même en privant la maquerelle de son gagne-pain. La duchesse connaissait peu de chose de cette créature, elle avait juste appris qu’elle était la honte d’une grande famille. Le destin de cette femme était aussi tragique que n’importe quelle autre, mais Antanasya s’en moquait, elle voulait frapper fort et peut-être qu’en faisant ça, elle planterait une aiguille sous le pied de cette femme. La duchesse de Devonshire toisa du regard la maquerelle, qui lui répondait furieuse.
« Je me moque de votre établissement Mrs Paton, la seule personne pour qui j’ai de la rancœur c’est vous. Si vous avez été mère un jour, vous devez probablement savoir que quand on touche à l’un de nos enfants, on fait payer au centuple la personne incriminée. Or, vous avez tenté de mettre la main, si ma fille et pour cela, je touche à tout ce qui vous tient à cœur. » Répondit-elle d’une voix froide et tout cela sans perdre son sang-froid.
Antanasya était depuis toujours une femme forte et même si elle était encore jeune, l’expérience avait fait d’elle, une femme intraitable quand il s’agissait de certaines affaires, comme ses enfants. La maquerelle avait beau la menacer, elle s’en moquait bien, si besoin, elle pourrait évoquer toute cette histoire à son mari et peut-être même qu’elle arriverait à le convaincre de faire racheter par une tierce personne l’établissement pour en faire déloger Mrs Paton. La duchesse l’avait bien compris la maison close était la seule chose qui restait à la maquerelle et si elle lui retirait son trésor, elle aurait cette fois-ci frappée fort et sa vengeance serait terminée. Ses yeux bleus étaient aussi froids que de la glace et c’était rare que la jeune femme regard une personne ainsi, mais contre Mrs Paton, la haine était beaucoup trop forte.
« Je ne pense pas avoir plus de pouvoirs que vous, après tout nous sommes des femmes, nous nous battons à armes égales, il me semble. » Commença-t-elle avec froideur. « Pour ce qui est de vos filles, je ne compte pas leur faire du mal, après tout elles n’ont rien à voir avec vos agissements. Dites-moi, juste par curiosité, que comptiez-vous faire de ma fille ? L’un de vos clients a-t-il des penchants pour les enfants ? Ou était-ce pour ajouter un nouveau bijou à votre collection ? »
Même si la réponse lui ferait probablement beaucoup de mal, Antanasya voulait savoir, elle voulait connaître les intentions de cette femme envers sa fille et enfin connaître jusqu’où sa perfidie pouvait aller.
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Sam 3 Aoû - 15:20
Mieux vaut être l'ami d'une maquerelle que son ennemie. Car avec tout les hommes qui fréquentent les bordels, on peut facilement se créer une armée.
Mary-Ann avait bien connu ce sentiment de vengeance qui semblait animer la duchesse. Et en bien pire, car elle, elle avait vu son fils mourir tué. Alors oui, elle ne savait que trop bien ce que l'on ressentait quand quelqu'un s'en prenait à ses enfants. Il lui arrivait d'ailleurs de se demander où était Ed' et Arthur, et comment ils allaient. Elle espérait que personne ne leur faisait du mal. Mais même si c'était le cas, elle n'en saurait rien...Elle ne pouvait qu’espérer. Ainsi est la vie.
La maquerelle ne parvenait pas à comprendre, cependant, en quoi ce qu'elle avait fait été si grave. Elle avait essayé de recruter la fille d'un duc pour son établissement, une erreur sans doute, mais elle ne pouvait pas savoir. Elle ne lui avait pas fait de mal à la petite, elle lui avait juste parlé. Est ce que cela excusait vraiment une telle réaction ? Mary-Ann n'avait pas eu de filles, bien qu'elle aurait adoré en avoir au moins une. Elle ne savait donc pas dire avec exactitude de quel façon elle aurait réagi dans en pareille situation mais elle était certaine qu'elle ne se serait pas emportée de la sorte car aucun mal n'avait été fait à personne. Or maintenant, la duchesse lui faisait bien du mal. A elle, mais aussi à ses filles. Car même si elle niait les avoir pour cible, ses actions les touchaient aussi puisque les clients étaient moins nombreux et que par conséquent, elles gagnaient moins d'argent. Antanasya Cavendish avait toutefois bien raison sur une chose. Tout ce qui lui tenait à cœur, c'était sa maison et ses filles. C'était le seul moyen de l'atteindre, et elle l'avait malheureusement compris. Mary-Ann savait cependant à quoi tenait la duchesse. A sa famille et à son mari. Et à sa tête, sans aucun doute. Qu'elle fasse attention...Une dénonciation, une toute petite de sa part, et tout autour d'elle tomberait. Y compris sa tête.
Mary-Ann ne put retenir un léger sourire face à la question de la duchesse. Elle parlait de « ses clients, qui avaient peut-être un faible pour les enfants» , avec mépris. Avait elle oublié que ces hommes étaient pour la plupart, des gens de la haute, comme elle, devant qui elle faisait sans doute une jolie révérence quand elle les croisait à la cour et avec qui elle discutait en toute politesse ? Ah, que les nobles pouvaient se montrer hypocrites...C'étaient à vomir. Elle semblait répugnée à l'idée qu'une jeune fille de...- quel âge devait avoir la petite blonde Cavendish ? Douze ans ? -de douze ans, disons, partage le lit d'un homme et pourtant...Les choses se passaient elles pas ainsi dans son milieu à elle ? Combien de jeunes lady d'à peine douze ans n'avaient pas déjà été offertes en mariage à des barons ou autres lords puissants et plus âgé qu'elles ? Non, Mary-Ann ne jouait pas dans ce terrain là. Elle ne vendait pas des enfants. Elle ne se le permettrait pas, par principe. Douze ans c'était encore jeune. Si une fille franchissait les portes de sa maison à cet âge, et prendrait le temps de la préparer avant de la lancer se prostituer.
- Mes filles subissent pourtant les conséquences de vos actions, alors n'essayez pas de donner l'impression que vous vous souciez de leur bien-être, répondit elle d'abord. Et pour satisfaire votre curiosité, madame, sachez que votre fille, si elle avait eu besoin d'intégrer mon établissement, n'aurait pas travaillé tout de suite. Je lui aurais appris comment s'y prendre pour satisfaire les désirs des hommes, je l'aurais aider à se préparer mentalement...- dit elle, sans aucune honte dans la voix. - Quand je l'aurais jugée prête, je l'aurais présentée à un client tendre avec les femmes. - continua-t-elle tout en se mettant à se promener dans le rayon et à regarder les tissus. - Certes, certains les aiment fort jeunes, mais ma maison close est un établissement respectable et si ils veulent des enfants dans leur lits, ce n'est surement pas chez moi qu'ils trouveront leur bonheur. Si vous voulez savoir, ce qui m'a attiré chez votre fille, ce sont plutôt ses cheveux. Très blonds, contrairement aux vôtres....- fit elle d'un air pensif. - Ah mais oui, ce n'est pas vraiment votre fille, c'est pour ça...Enfin, je manque de blondes et certains de mes clients ont un faible pour elles. - annonça-t-elle, s'attardant sur un tissu en soie, couleur lavande, très agréable au toucher et qui se marierait à merveille avec la couleur de la chevelure d'Emily. - Dans une autre vie, votre fille, ou belle-fille plutôt, aurait sans doute fait une prostituée très convoitée., fit elle en se reportant son regard sur Antanasya, lâchant doucement le tissu.- Et pour information, je ne considère nullement mes filles comme une collection, mais comme des femmes comme vous et moi, qui ont autant de valeur que n'importe quelle duchesse de je ne sais quel compté., termina-t-elle, avec mépris.
Des femmes comme les autres, et même plus. Mary-Ann considérait les prostituées de sa maison comme ses filles à elles. Elles étaient sa famille, maintenant. Et la maquerelle était comme une mère pour chacune d'elles. Antanasya Cavendish devait tenir autant à sa petite famille que Mary-Ann tenait à ses filles. Et à son mari, elle devait tenir à son mari. Malheureusement, jamais un William Cavendish, duc de Devonshire n'avait passé la porte du RedLantern. Elle veillerait à arranger cela...
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Ven 9 Aoû - 21:15
Ne vous mettez jamais à dos une duchesse.
Chez le drapier. novembre 1553
Quand elle n’était qu’une enfant, elle laissait ses robes traîner dans la boue pour aller jouer avec les enfants des servants et ceux du petit village à côté du domaine Heywood. Imperturbable, même face à l’autorité de sa mère, elle faisait ce qu’elle voulait, courant à travers champs et se prenant pour un chevalier chasseur de dragon. Au fond d’elle, elle était faite pour tenir les armes, voilà pourquoi, après son insistance, son père lui avait appris à manier l’épée et aussi la poudre à canon, tout cela avec la complicité de son frère ainé, qui adorait pouvoir lui apprendre tout cela. De sang, elle était noble, mais certainement pas de caractère, même si avec le temps elle avait appris les rigueurs de l’étiquette et des bonnes manières, elle s’y soumettait, sans pour autant oublier, qu’elle aimait se sentir libre. Antanasya avait une passion maladive des causes perdus, elle aimait aider la veuve et l’orphelin et quand un malheur arrivait jusqu’à ses oreilles, elle s’empressait de prendre une servante, un garde et un cheval pour se rendre auprès de la personne en détresse. Son deuxième combat, c’était celui pour défendre sa foi, face à la reine Mary Tudor, le protestantisme subissait les pires outrages en ce moment et elle était prête à le défendre bec et ongle, tout cela en compagnie d’autres personnes qui partageaient son opinion. La duchesse de Devonshire était prête à tout, même à aller au-devant de la mort pour cela, mais ce qu’elle craignait le plus et ce qui la freinait, c’était le fait que sa famille pourrait souffrir à cause de ses actes. William ne cessait d’ailleurs de lui répéter. Ses enfants et son mari était tout pour elle et elle ne voulait certainement pas les condamner à une vie de malheur. Il y a peu, elle avait eu peur pour eux, à cause de la tentative d’assassinat qui avait raté à son encontre. Même après plusieurs mois, elle n’avait toujours pas découvert qui avait tenté de la tuer, même si elle avait tout de même quelques hypothèses. Mary-Ann Paton faisait partie de ses combats, un combat dangereux, puisqu’il l’opposait à une femme qui lui ressemblait, une femme de pouvoir, qui n’hésitait pas à mordre pour défendre ce qu’elle chérissait. Si cela avait pu se faire, elles auraient pu toutes les deux, être de bonnes alliées, mais leur haine était beaucoup trop forte et elles l’emporteraient dans la mort. Antanasya ne savait pas vraiment quelle menace représentait Mrs Paton, mais elle était certaine qu’il fallait se méfier de cette femme qui était bien plus dangereuse que ce qu’elle pouvait montrer. C’était un combat d’amazone qui avait lieu dans la draperie, verbal, mais qui à n’importe quel moment pouvait mal se terminer.
« J’en suis navrée pour elle, mais vous semblez avoir de la ressource Mrs Paton, vous trouverez bien un moyen pour vous en sortir. » Dédaigna la duchesse, tout en méprisant la maquerelle. « Eh bien, vous avez des méthodes d’éducation tout à fait honorable, même si celles-ci ne conviennent pas à une jeune enfant, soit, j’ai mes réponses maintenant et je suis bien heureuse d’entendre que vous n’exploitez pas de jeunes enfants. » Continua-t-elle tout en admirant un tissu au motif fleuri. Il serait parfait pour la petite Georgiana. Antanasya tiqua ensuite quand la femme évoqua le fait qu’elle manquait de blonde. En cet instant, elle n’avait qu’une envie étrangler la maquerelle, mais elle ne laissa rien paraître et la laissa répondre. « Encore heureux que ma fille soit née dans une bonne famille alors. En ce qui concerne vos filles, je ne doute pas de leurs qualités, mais j’espère qu’un jour, elles auront l’opportunité d’avoir un travail convenable, où elles ne mettraient pas à mal leur honneur. »
D’ailleurs, maintenant qu’elle y pensait, avec l’argent de son mari, la duchesse de Devonshire pourrait essayer de tenter une approche auprès de ces jeunes femmes pour leur proposer un travail et leur trouver des maisons qui pourraient les prendre en charge. Enfin, pour celles qui le souhaitaient, mais ça serait déjà une belle victoire si elle pouvait arracher quelques-unes de ses filles à la maquerelle.
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Lun 19 Aoû - 22:49
Mieux vaut être l'ami d'une maquerelle que son ennemie. Car avec tout les hommes qui fréquentent les bordels, on peut facilement se créer une armée.
- Epargnez moi vos fausses ésperances, , dit la maquerelle d'un ton froid et clair. Pourquoi croyez vous que travaillent mes filles à votre avis ?, demanda-t-elle ensuite, sans attendre de réponse. Elle était la seule à se soucier véritablement du sort des filles de sa maison. Elle avait même prévu en secret de tout leur léguer à sa mort. Deux de ses fils étaient morts et elle ignorait où se trouvaient les deux autres depuis qu'ils avaient choisi de couper les ponts avec elle, elle n'avait donc pas d'autres familles que les filles de sa maison close.
Mary-Ann détestait l'hypocrisie et c'était tout ce que la duchesse représentait à ses yeux. Une grande hypocrite. Si elle se souçiait vraiment du sort de ses filles, Antansya Cavendish ne passerait pas ses journées à crier sur les toits qu'elles étaient atteintes de l'une ou l'autre maladie dangereuse pour faire fuir tout leurs clients et ralentir ainsi leurs espoirs d'un avenir meilleur . Elle devait en avoir du temps à perdre. Comme toutes les femmes nobles qui passent leur journée à ne rien faire derrière leur murs de pierre puisque l'argent leur tombe du ciel. Avec un peu de chance, son large temps libre s'expliquerait par le fait que son mari se soit lassé d'elle...Et le RedLantern saurait l'acceuillir. Quelle belle revanche ça serait d'attirer ce respectable duc à la maison de plaisir que sa femme voulait faire fermer ! Quel vengeance encore plus succulente ça serait, si Mary-Ann elle même parvenait à attirer l'homme dans son propre lit...
Pour avoir été mariée de longues années, la maquerelle s'imaginait sans peines à quel point l'humiliation serait grande pour une femme de savoir son mari infidèle et de se retrouver face à l'une de ses maîtresses. L'humiliation semblait être une très bonne façon de se venger. Seulement, Mary-Ann n'avait jamais vu le mari de la duchesse dans son établissement. Un homme à priori fidèle, dommage. Mais elle avait la ferme intention de changer cela, d'une manière ou d'une autre. Comme l'avait dit la duchesse, et sur ce point elle ne s'était pas trompée, Mary-Ann ne manquait pas de ressources. Elle savait se défendre, contre-attaquer, et elle n'était pas connue pour perdre des batailles qu'elle menait.
Mary-Ann comptait citer la duchesse de Devonshire dans son prochain rapport à la reine. Et même plus que cela car en vérité, la maquerelle estimait nécessaire de tout dévoiler à la reine sur ce qui s'était passé entre elle et la duchesse et ce que cela avait entraîné. Les actions d'Antanasya Cavendish lui faisait perdre des clients et Mary-Ann devait bien expliquer à la reine les raisons de cette baisse d'activité au sein de la maison, qui entraînait une baisse des revenus et des informations à lui livrer. Peut-être qu'à la cour, la reine trouverait le moyen, par l'un ou l'autre intermédiaire, de répandre la rumeur inverse, la vérité sur le sujet. A savoir ; que le RedLantern était un lieu absolument salubre et q'aucune maladie n'y avait été détectée. Mais même si admettons, la rumeur lancée par la duchesse se tassait et disparaissait, la rancune de la maquerelle serait toujours là. Vengeance elle voulait, vengeance elle aurait. Tenter d'attirer William Cavendish dans ses filets serait une vengeance parfaite, quoique difficile à atteindre. Et puis, ce William Cavendish...Était il un véritable catholique ? Elle pourrait enquêter sur lui, une fois qu'elle l'aurait à proximité. Un duc hérétique, ça serait parfait. La récompense de la reine serait plus grande que jamais. Et en plus, elle aurait réussi sa vengeance. Mais...Même s'il advenait que les Cavendish soient de bons et fervents catholiques, Mary-Ann n'hésiterait pas à accuser la duchesse d'hérésie si celle ci poursuivait ses actions un peu trop loin. Deux, trois fausses preuves ou deux, trois faux témoignages entendus par ici et par là, et le tour serait joué.
Mary-Ann s'était détournée d'Antansya, sans attendre de réponses, pour observer d'autres tissus. Elle eut un rictus moqueur en repensant à ce que la duchesse venait de dire.
- Née dans une bonne famille..., murmura-t-elle gardant ce sourire provocateur et mauvais sur son visage alors qu'elle s'attardait sur divers tissus de soie. Elle savait que cette attitude irrespectueuse ne manquerait pas d'attirer l'attention de la duchesse et de l'irriter. Tant mieux, cela l'amusait.
Il y a longtemps de cela, alors qu'elle était aussi jeune que lady Henriette Cavendish, Lady Mary-Ann Charley avait été promise à un baron. Marchandée comme un objet. Trahie. Voilà le souvenir qu'elle en gardait. Elle avait en mémoire une très mauvaise vision des mariages arrangés typique de la noblesse et détestait à vrai dire, bon nombres de coutumes et manière de penser nobles. Née dans une bonne famille... Vraiment ? On verra si la douce lady Cavendish se considérerait toujours comme née dans une bonne famille quand elle sera proposée comme un objet à tel ou tel baron ou marquis. Peut-être aurait elle de la chance...Et peut-être pas. Peut-être son mari serait un homme bien plus âgé qu'elle, un salaud qui n'en aurait rien à faire d'elle et qui préférerait venir au RedLantern pour assouvir ses pulsions...? Au fond, où était il l'honneur ? Y avait il quelque chose de respectable dans le fait de vendre ses enfants en mariage jusqu'à ce que la mort les séparent ? Une prostituée se vendait bien aux hommes et, ainsi selon la duchesse, mettait à mal son honneur. Et les nobles qui vendaient leurs enfants ? Ne mettaient ils pas à mal leur honneur ?
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Sam 24 Aoû - 18:34
Ne vous mettez jamais à dos une duchesse.
Chez le drapier. novembre 1553
Les hommes se battent avec les armes, les femmes avec les mots et leur charme. Les femmes avaient cet avantage sur les hommes de devoir s’instruire pour mieux survivre dans cette jungle où la Bible disait qu’elles n’étaient rien. Antanasya se souvient encore du temps où elle voulait tout, porter les armes et apprendre en même temps. Elle a toujours voulu tout et ses magnifiques yeux bleus avaient rapidement fait craquer les hommes de sa vie. Contrairement à l’éducation que sa mère aurait voulu lui fournir, Anya avait appris l’art de se battre avec une petite épée à sa taille, mais aussi à découvrir de nombreuses choses. Sa mère disait toujours qu’à cause de son mari, elle ne ferait rien de cette petite et pourtant aujourd’hui elle était une duchesse et avait une belle petite famille. Antanasya avait toujours persévéré dans ce qu’elle faisait et pour rien au monde elle n’aurait voulu abandonner ses valeurs même si c’était pour plaire à sa mère et à entrer dans le moule où l’on mettait toutes les bonnes petites épouses. Jamais la brune avait revendiqué être la parfaite femme à marier, d’ailleurs à l’époque où elle avait rencontré William, elle n’avait aucune idée sur comment devait se comporter une bonne petite femme, ni sur comment élever des enfants. Mais après dix années à jouer ce rôle, elle pouvait quand même conclure, qu’elle s’en était bien sortie. Mary-Ann Paton était une femme qui utilisait les mêmes armes qu’elle, sauf qu’elle devait avoir un pouvoir beaucoup plus fort qu’Anya n’arrivait pas encore à cerner, cependant la duchesse comptait bien sur le prestige et la puissance de sa famille pour arriver à ses fins avec cette femme. Il était clair que la duchesse avait frappé fort en faisant propager ces sombres rumeurs sur la maison close, mais dans chaque guerre, les batailles étaient rudes et les deux camps se devaient de souffrir.
« Je sais très bien pourquoi vos filles travaillent, c’est pour survivre comme nous tous. » Répondit la jolie brune à son interlocutrice. « Et vous pouvez très bien ne pas me croire mais je me soucis beaucoup de personnes les plus démunis… » Elle préféra se taire, après tout la maquerelle devait se ficher de ses nombreux actes de générosité.
En ce qui concernait les prostituées, Antanasya savait que celles du Red Lantern étaient entre de bonnes mains, cela se voyait, la maquerelle se souciait vraiment du bien être de ces femmes, elle ne devait certainement pas être le genre de personne à jeter une femme à la rue tout cela parce qu’elle n’était pas rentable. C’était bien souvent le cas dans certaines maisons closes de la ville, où les jeunes femmes n’avaient plus d’autres moyens que de mendier dans les rues. La vie était compliquée surtout pour les femmes qui bien souvent n’avaient d’autres ressources que le plus vieux métier du monde. Anya n’avait pas peur de cette maquerelle, mais elle savait qu’elle pouvait être dangereuse et elle s’en méfiait comme de la peste, cette femme pourrait faire beaucoup de mal à sa famille pour assouvir sa vengeance. Ce qu’elle redoutait le plus, c’était que ses enfants aient à souffrir de cette situation, surtout la petite Georgiana qui était si fragile et si jeune. Agnès, Henry et Henriette avaient beaucoup de tempérament, mais pas la petite dernière de la famille. Mary-Ann Paton maitrisait elle aussi l’art de la provocation et elle n’hésita pas à railler la duchesse sur ses propos. « Née dans une bonne famille… » Cette femme ne savait rien et ne connaissait pas les Cavendish, elle ne pouvait pas se permettre de la juger, surtout que ses enfants étaient tous heureux et elle y veillait pour qu’ils restent dans l’innocence de l’enfance.
« Peut-être que vous ne connaissez pas ça, vous qui avez été abandonnée par votre famille. » Disait la brune tout en méprisant la maquerelle. Elle espérait bien toucher là où ça faisait mal pour punir Mrs Paton de ses mots.
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Mer 28 Aoû - 10:17
Mieux vaut être l'ami d'une maquerelle que son ennemie. Car avec tout les hommes qui fréquentent les bordels, on peut facilement se créer une armée.
Le visage de la maquerelle aurait pu perdre en une seconde cette expression amusée. Mais elle choisit de la garder, pour ne rien trahir de son sentiment. Son regard s'assombrit cependant et elle laissa le tissu lui glisser des mains. Elle avait senti son cœur se serrer en entendant ce mot. « Abandonnée. » Elle avait toujours été abandonnée par tout le monde...Par son père avant sa naissance, par sa mère alors qu'elle n'avait qu'une semaine, par son beau-père ensuite, puis même par la court... Mais ce n'était pas l'abandon de la famille à laquelle faisait allusion la duchesse qui lui déchirait le cœur. Cette blessure là avait cicatrisé il y a longtemps, quand elle avait épousé Charles et qu'elle avait fondé sa propre famille avec lui. Elle avait encore deux fils vivants ; Edmond et Arthur. Et c'était cet abandon là qui la faisait encore souffrir constamment, même si elle parvenait à ne rien en montrer, même si elle n'en parlait jamais, même si elle ne pleurait pas sur son sort en public. Elle ne pleurait jamais. Elle avait déjà trop versé de larmes dans sa vie en trop peu de temps...Charles était mort, son fils aîné du même nom aussi, et même son petit Thomas, son fils adoré, son petit ange. Trois abandons qui ne la laisserait jamais en paix. Mais ils étaient morts. Elle ne pouvait plus rien pour eux. Elle avait vengé Charles, son fils injustement condamné, mais il n' était pas revenu pour autant. Parti pour toujours. Il n'avait pas choisi de l'abandonner. Edmond et Arthur si. La colère l'avait empêché de les retenir. Le peu de fierté qui lui restait l'avait poussée à leur en vouloir d'être absent quand elle avait besoin d'eux...Elle se sentait déjà abandonnée de tous. Et puis, ils étaient partis. Edmond d'abord, Arthur ensuite. Et là elle avait réalisé ce que ça faisait vraiment, d'être complètement seule. Voilà le mot qui résumait si bien sa vie. Abandonnée, toujours abandonnée. Elle n'avait plus que ses filles maintenant. Et elles ne l'abandonneraient pas. Elles avaient besoin d'elle...Elle avait essayé de ne pas trop s'attacher à elles, par peur de souffrir encore. Et pourtant, sa sensibilité cachée prenait le dessus. Comment réagirait elle si Bess venait à partir loin ? Elle ne préférait ne même pas y penser...
Antanasya Cavendish ne pouvait pas savoir tout cela. La mort de son mari et de son jeune fils, l'exécution de Charles, la fugue d'Edmond et Arthur...Il était impossible qu'elle soit au courant de cela. Impossible. Elle devait donc faire allusion à sa mère, Estelle Charley et son beau-père, Lord Levinson. Elle l'avait peut-être appris de la bouche de James, ce salaud de James, le fils de son beau-père, si Dieu n'avait pas encore trouvé bon de l'envoyer pourrir en enfer. Cela ne l'étonnerait pas de savoir la duchesse amie avec une pourriture comme James. Dans tout les cas, elle n'aimait pas cela...Elle n'aimait pas que l'on sache d'où elle venait. Elle préférait que les gens ignorent qu'elle avait été une lady. C'était préférable pour protéger son secret mais aussi pour elle, elle qui avait tant détesté ce titre et qui avait toujours voulu être considéré comme une simple femme du peuple et rien de plus. Savoir que la duchesse connaissait ses origines était un peu inquiétant. Et si elle n'avait pas appris cela par hasard, si elle avait fait des recherches à son sujet ? Mary-Ann garda une expression impassible et indifférente malgré tout ce qui se tramait dans sa tête. Elle posa son regard froid sur la duchesse.
- En effet. Et c'est d'ailleurs un grand soulagement pour moi que d'avoir été abandonnée par ma mère. Je ne l'ai jamais aimée, répondit elle. Et puis, je n'ai jamais rien eu d'une femme d'un rang élevé..., ajouta-t-elle. Ce n'était pas une façon de se rabaisser soi même, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Non, pour Mary-Ann, il était infiniment mieux d'appartenir au peuple que de porter un titre. A ses oreilles, c'était presque une façon secrète et difficilement compréhensible par d'autres de mépriser la duchesse et son titre. Mais seuls ceux qui la connaissait vraiment aurait pu le savoir. Charles aurait compris l'allusion. Il aurait dit « May'... » Elle l'aurait regardé et aurait haussé les épaules. Elle avait même du mal à se comporter comme une femme bourgeoise. Charles ne lui en avait jamais voulu pour ça. Il se contentait de dire « Mary-Ann, s'il te plait. » et de la prévenir lorsqu'ils étaient invités chez d'autres bourgeois : « Je t'en prie May', ne dis rien de vexant. » Elle suivait partiellement ses conseils. Mais il l'avait acceptée comme elle était. Il n'avait jamais voulu la changer. Lui parti, elle n'avait plus personne pour lui dire de tenir sa langue.
Lui parti et ses fils morts ou loin d'elle, elle n'avait plus grand chose à perdre, sa maison close étant sous la protection de la femme la plus puissante du royaume. « Puis je vous demander d'où vous tenez ces informations ? Connaissez vous un membre de ma..."famille", peut-être ? » demanda-t-elle ensuite, son regard fixé sur celui de la duchesse. Son expression ne trahissait pas ses pensées, mais elle ne ressentait que de la froideur et du mépris à l'égard de la duchesse et cela se sentait. La politesse de son langage n'était qu'une façade qui se voulait facile à percer. Elle détestait jouer les hypocrites. Mais il fallait agir ainsi avec les nobles, car ils l'étaient tous. Tous se battaient à coup de mensonges et de phrases que l'on voulait blessantes mais que l'on prononçait sourire au lèvres en affichant un regard aimable. Faussement aimable...
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Lun 2 Sep - 21:58
Ne vous mettez jamais à dos une duchesse.
Chez le drapier. novembre 1553
Les rumeurs quand elle s’envolait d’un endroit vers un autre, étaient terrible, elles passaient d’une oreille à une autre, certaines déformées la vérité, d’autres s’en éloignées complètement. Quand le scandale avait frappé sur Devonshire’s House, à la fin des fiançailles de William et Hélèna, la rumeur s’était répandue comme une trainée de poudre et en deux jours Londres savait que le duc de Devonshire avait rompu ses fiançailles avec la belle lady Heywood pour épouser la cadette de la famille Antanasya. Il n’avait pas fallu longtemps pour que la jeune femme reçoive les brimades des autres, on l’avait insulté de prostituée, de briseuse de ménage. Cette période avait beaucoup fait souffrir la jeune fille qu’elle était, surtout qu’Hélèna la haïssait désormais. Jamais Anya n’aurait voulu peiner sa sœur et se faire détester d’elle. Même si Hélèna et elle étaient très différentes, elle avait toujours aimé cette ainée beaucoup trop sérieuse. Elle n’avait eu que quinze ans durant cette affaire et même si elle était tombée amoureuse et s’était rapprochée du fiancé de sa sœur, jamais elle n’aurait accepté de l’épouser. Elle ne voulait pas faire souffrir Hélèna dont le rêve était d’épouser un homme comme William. Les tractations à cette époque avait été faite entre William et les parents Heywood, une fois de retour chez elle, Antanasya avait eu beau supplier ses parents de faire machine arrière, de refuser la nouvelle proposition du duc, mais ils n’ont rien fait, il ne voulait pas perdre un si beau parti pour leur cadette si difficile. En ce qui concernait Hélèna, ils lui trouveraient bien un autre mari. Une fois le mariage fait, Antanasya avait été libre des rumeurs, maintenant qu’elle était la duchesse de Devonshire, beaucoup lui courbait l’échine pour qu’elle parle en leur faveur auprès de son puissant mar. Cependant, la belle têtue n’avait jamais répondu, les ennemis d’hier resteraient toujours les ennemis d’aujourd’hui. La période la plus heureuse de sa vie avait aussi été la plus compliqué à vivre pour la jeune femme, entre Hélèna qui ne répondait plus à ses lettres, son nouvel état de mariée et une belle-mère qui appréciait moyennement sa nouvelle belle-fille. Pour la duchesse douairière, Antanasya était un animal sauvage qu’elle devait maîtriser, mais jamais la plus jeune ne s’est laissé faire, elle lui avait fait cordialement comprendre, qu’elle ne changerait pour rien au monde et que tout le monde devrait supporter cela. Têtue, généreuse, avec un sens aigu pour la politique, Anya était une femme de l’humanisation et n’avait pas l’intention de rester soumise à jamais. Elle avait de l’intelligence et sa propre opinion sur les choses et jamais elle ne se tairait, encore moins quand les temps étaient critiques pour tous.
En se remémorant cela, Antanasya écoutait les paroles de la maquerelle Mary-Ann Paton, une insoumise comme elle. Malheureusement, même si les deux femmes partageaient des ressemblances, jamais elles ne pourraient s’entendre et encore moins s’allier. Les différences et l’animosité étaient trop fortes pour créer un semblant de paix. La maquerelle lui avoua avoir été heureuse d’être abandonnée par sa mère, même si Antanasya n’avait pas sous-entendu ce fait, mais un autre, elle était ravie de découvrir que cette femme avait été abandonnée par sa mère. Cependant cela, ne semblait pas être l’une de ses faiblesses. Là encore elle partageait la même opinion que la maquerelle, il valait mieux faire partie du peuple que de porter un titre. Toujours Antanasya s’était dit, que la vie aurait été moins douloureuse si elle ne portait pas la lourde charge d’être une duchesse. Mais on ne choisissait pas sa famille et elle entendait bien jouer de son titre pour imposer ses opinions. A cela, Anya ne lui répondit rien à part un petit sourire, que pouvait-elle dire, elle n’allait tout de même pas la blâmer d’avoir été abandonnée par sa mère. Ce qui étonna plus la duchesse de Devonshire, c’était que la maquerelle lui demanda d’où elle pouvait tenir ses informations. Un instant, Antanasya sembla hésiter, mais finit par lui répondre vaguement.
« Personne, juste quelques rumeurs qu’on entend à la cour. » Répondit-elle d’une voix mystérieuse.
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Mer 18 Sep - 14:13
Mieux vaut être l'ami d'une maquerelle que son ennemie. Car avec tout les hommes qui fréquentent les bordels, on peut facilement se créer une armée.
Face à la réponse peu satisfaisante de la duchesse, qui gardait tout son mystère, Mary-Ann s'efforça de contenir sa curiosité. Elle désirait savoir comment Antanasya avait pu être mise au courant de certains de ses secrets, elle désirait savoir qui était responsable de ses rumeurs, - si du moins la duchesse avait dit vrai -, elle désirait savoir si elle ne lui mentait pas, si elle n'avait pas plutôt fouiner un peu avant d'en apprendre plus sur elle, ce qui pourrait devenir menaçant. Mary-Ann était persuadée que l'allusion de la duchesse sur cet « abandon » visait sa mère et son beau-père et non pas sa famille à elle, celle qu'elle avait fondée avec Charles et qui s'était écroulée comme un château de cartes. D'abord les fondations avait disparu et inévitablement, le reste avait suivi. Elle estimait que la situation pouvait devenir dangereuse à partir du moment où un parallèle pourrait être fait entre son passage à la cour en tant que dame d'honneur, et sa maison close. Sa bienfaitrice avait été claire. « Je compte sur vous pour faire preuve d'une très grande discrétion. Personne à la cour ne doit soupçonner qu'il puisse y avoir le moindre lien entre vous et moi. » avait-elle écrit. Et à l'époque, celle qui été encore appelé lady Mary risquait gros si sa petite manœuvre était découverte. Elle n'était pas souveraine en ce temps là. Juste la demi-sœur d'un roi qui ne partageait pas du tout ses opinions. Juste une femme injustement qualifiée de fille « bâtarde » du roi Henry VIII. Aujourd'hui, les choses étaient différente. Mary-Ann était sous la protection de la femme la plus puissante du royaume. Autant dire que rien ne pouvait aller mieux, ses informations pouvant lui rapporter, lorsqu'elles étaient pertinentes et intéressaient la souveraine, des récompenses bien plus généreuse encore qu'autrefois. Et il avait fallu que cette arrogante duchesse croise sa route et ruine ce qui devait être la période la plus florissante pour sa maison close à coups de rumeurs insensées.
« Oh, alors comme ça on parle de moi à la cour ? D'une propriétaire de maison close ? Je savais que les nobles n'avaient rien à faire de leur journées mais je les croyais un peu plus sélectifs dans le choix de leur conversations. », fit Mary-Ann, d'un air moqueur. Elle devait paraître désintéressée si elle désirait en apprendre plus. Se montrer trop curieuse pourrait pousser la duchesse à croire qu'il y avait d'autres choses plus compromettantes à découvrir. Elle prit soin de ne pas avoir l'air trop insistante et ne reposa donc pas la même question que tout à l'heure, bien que la réponse donnée par Antanasya n'était pas celle attendue. « Dit-on d'autres choses à mon sujet à la cour ? Suis je...célèbre au point que l'on s'arrache le récit romancé de ma vie ? », demanda-t-elle.
Mary-Ann n'avait pas peur de la duchesse de Devonshire. Mais le moin un ennemi en savait sur son adversaire, le mieux c'était. Elle voulait savoir ce que Antanasya savait sur elle, afin de prévoir quels en était les risques, comment elle pourrait contre-attaquer et savoir si le temps pressait qu'elle agisse ou non. Oui car même si Mary Tudor était aujourd'hui la femme la plus puissante d'Angleterre et qu'elle protégeait secrètement l'établissement de la maquerelle, elle n'en était pas moins une souveraine avec une image à défendre. Une image de catholique très pieuse, loin de l'image pervertie que Mary-Ann dégageait. Et puis, si l'accord qu'elles avaient passé était découvert, tout était fichu de toute évidence car plus personne ne viendrait. L'établissement coulerait à sa perte, Mary-Ann avec lui. Bien sûr, il était impossible que la duchesse ou n'importe qui d'autres découvrent cet accord. Mais si quelqu'un venait à le soupçonner...Si Antanasya venait à lancer des rumeurs plus dangereuses, la maquerelle n'hésiterait plus une seconde. Dieu lui pardonnerait, mais elle enverrait bien la famille Cavendish à la tour d'une simple lettre pour protéger ses filles et leur toit. Après tout, comploter sur la mort d'une hérétique n'était pas vraiment un pêché. Les prêtres disaient bien qu'il fallait débarasser l'hérésie de la terrre, qu'il fallait empêcher le mal luthérien de se répandre...Elle ferait d'une pierre deux coups ainsi. Elle empêcherait et les rumeurs, et l'hérésie. Elle n'éprouvait pas de haine envers les protestants et se fichait de savoir si les prêtres catholiques avaient raison, si ils méritaient l'enfer ou non. Dieu pouvait bien en décider tout seul. Mais...Que la religion catholique et ses prétextes pouvaient être d'une aide si précieuse, parfois...
PS : Je suis désolé du retard, la Terminale et ses joies
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Mer 25 Sep - 10:02
Ne vous mettez jamais à dos une duchesse.
Chez le drapier. novembre 1553
Son père lui avait toujours dit, il faut toujours connaître ses ennemis et cela en toute circonstance, puisque quand on connait l’ennemi on découvre inévitablement ses faiblesses. Antanasya se savait déjà lésée, puisque tous savaient que sa plus grande faiblesse était ses enfants. Pour une mère des plus attentionnées, ceux à qui elle avait donné la vie était le plus beau des trésors qu’il fallait protéger avec beaucoup d’attention. Que ça soit Henriette, Henry, Agnès et Georgiana, elle les aimait tous les quatre d’un amour inconditionnel, même l’ainée qui n’était pas de son sang. Pour eux, la jeune femme ferait n’importe quoi et tout, elle pourrait tuer, tricher, mentir, être une autre personne, pour elle, le plus important s’était de les protéger. Ses deux dernières fausses couches l’avaient beaucoup marqué, elle qui avait su donner la vie à trois petits êtres, elle en avait perdu deux dans ses entrailles, alors qu’ils auraient dû être protégés. Mais ses ainés étaient là et chaque soir, elle priait pour ses deux enfants qu’elle n’avait pu porter jusqu’au bout. La perte d’un enfant marquée plus que tout, une mère et Antanasya qui savait la mortalité infantile toujours plus forte, faisait tout pour les protéger de n’importe quel malheur. Elle ne les couvait pas pour autant, mais même quand ils n’étaient pas à ses côtés, elle gardait sur eux un regard inquiet et pour cela, elle avait engagé la meilleure gouvernante, pour qu’elle prenne soin de ses chers petits, quand elle doit s’absenter. Même si William ne le montrait pas, elle savait qu’il agissait comme elle avec les enfants, qu’il était aussi protecteur avec eux que n’importe quel père, et même si son attention était très portée sur le petit Henry, elle savait qu’il aimait autant ses filles que son fils. Anya avait même réussi des miracles au début de son mariage en le réconciliant avec la jeune Henriette. Pour en revenir à la menace Mary-Ann Paton, celle-ci ne put s’empêcher de se moquer de la noble, quand elle découvrit qu’à la cour certaines conversations se portaient sur elle. En même temps, c’était normal, la maquerelle n’était pas ce qu’elle prétendait et certains connaissaient ce petit secret. Puis il y avait les amateurs de maison close qui en parlait, ou sinon les personnes qui adoraient dénigrer ce genre de lieu qui était dit porteur de maladie. En fait, Antanasya se moquait bien du Red Lantern, sa cible, c’était la maquerelle et personne d’autre.
« Vous et moi savons que vous n’êtes pas qu’une simple maquerelle, et vous êtes aussi bien placé que moi pour savoir que les commérages plaisent à tous, mais bon dernièrement, malheureusement pour vous, c’était l’hygiène qui laisse à désirer de votre maison, qui était au centre des conversations. » Répondit la jeune femme tout en faisant un petit sourire en coin. « Il ne faudrait tout de même pas qu’un épidémie se lève à Londres à cause de votre établissement. » Ajouta, pour mettre un peu plus d’huile sur le feu.
La duchesse trouvait cette conversation très plaisante, même si elle était pleine de danger, elle dosait sagement ses paroles, disant les choses, sans trop en dire, elle ne voulait certainement pas soulever les soupçons de cette femme qui avait été autrefois au service de Mary Tudor. Antanasya se méfiait aussi beaucoup des catholiques qui ne faisaient rien de bon sur cette terre, cette Mrs Paton qui faisait partie d’eux pouvait très bien dénoncer n’importe qui grâce à sa maison close et son réseau étendu de connaissance. Dieu sait à quel point les prostituées pouvaient faire les espionnes, d’ailleurs certaines rumeurs disaient que des soldats de la garde se rendaient dans ces établissements pour recueillir des informations auprès des filles. Il fallait donc toujours se méfier de l’ennemi, bien plus quand celui-ci était une femme. "Méfiance est mère de sûreté."
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Sam 5 Oct - 20:29
Mieux vaut être l'ami d'une maquerelle que son ennemie. Car avec tout les hommes qui fréquentent les bordels, on peut facilement se créer une armée.
La petite ruse de Mary-Ann n'avait pas eu les effets espéré. La duchesse de Devonshire ne lui en avait pas dévoilé davantage sur ce qui se disait sur elle à la cour. Elle avait rebondit sur un autre sujet, quoi qu'étroitement lié, celui de son établissement. Mais avant, elle dit quelque chose que Mary-Ann remarqua particulièrement. « Qu'elle n'était pas une simple maquerelle. » La gérante du RedLantern réfléchit. Qu'avait elle en tête en disant cela ? Cela pouvait à la fois tout dire et ne rien dire...La duchesse de Devonshire jouait à un jeu dangereux, mais elle jouait plutôt bien, pour le plus grand déplaisir de Mary-Ann, qui n'aura pas été contre un peu de facilité...Heureusement, à chaque jour suffit sa peine, et elle n'aurait pas affaire à d'autres femmes de ce genre une fois que leur conversation serait terminée et qu'elle serait rentrée chez elle. Cela dit, la gérante du RedLantern ne s'avouait jamais vaincue. Un sourire s'étira sur ses lèvres, un sourire hypocrite certes, et elle fit un pas de plus vers la jeune brune. Se trouver si près et le regarder de haut comme elle le faisait contribuait à lui donner plus de crédit, à la rendre plus redoutable au yeux de la duchesse. Du moins, c'était le but recherché par ce pas en avant.
- Épargnez moi vos commérages infondés. Si une épidémie s'était levée dans mon établissement, la cour aurait déjà perdu plus de la moitié de ses hommes. Ceci dit, vous avez bien raison. Je ne suis pas une simple maquerelle...Je suis la gérante de la meilleure maison close de la ville, et je pourrais vous rendre la vie bien moins simple qu'elle ne l'est actuellement..Mais vous semblez prendre plaisir à jouer à des jeux dangereux, n'est ce pas ?- Mary-Ann fit une courte pause et reprit sur une voie plus base, plus sournoise. - Ne craignez vous pas que ces petits jeux finissent par vous brûler, my lady ? Ou par brûler quelqu'un qui vous est cher ?...- A ces mots, Mary-Ann tourna le dos à Antanasya et se remit à caresser les différents tissus.- C'est étrange, je trouve. Vous êtes mère de plusieurs enfants et vous vous mettez malgré tout volontairement en danger...J'étais sans nul doute être une bien meilleure mère que vous..., dit Mary-Ann, qui passa une étoffe d'un rouge très vif par dessus son épaule, à la manière d'une toge romaine, comme pour juger si cela lui irait ou non.
Elle n'en dirait pas plus. Si elle avait effrayé la duchesse, tant mieux, si pas tant pis. En tout cas, elles étaient maintenant à égalité. Si Antanasya persistait à nuire à Mary-Ann, et par extension, aux filles du RedLantern, Mary-Ann lui nuirait...Et par extension, aux Cavendish. Tant mieux si la duchesse ne la prenait pas au sérieux. Elle en serait d'autant plus étonnée par la suite. Elle se retourna alors vers la duchesse, portant toujours le tissu rouge, et la regarda.
- Enfin ! , s'exclama-t-elle comme pour cloturer le sujet précédent. Je vous le redemande une dernière fois...Êtes vous certaine de vouloir jouer avec le feu ? Êtes vous certaine de vouloir jouer...avec moi ?, demanda-t-elle en souriant de façon sournoise.
Qu'Antanasya Cavendish choisisse son destin. C'était sa dernière chance. Finies les petites bagarres. Maintenant, soit elle déclarait la guerre, soit elle s'avouait vaincue. Et même si elle s'avouait vaincue, vengeance il y aurait tout de même. Mais ce serait infime comparé à ce qui l'attendait peut-être, si elle persistait à tenir tête à la maquerelle. Et connaissant l'orgueil sans limite de la plupart des nobles, Mary-Ann était prête à parier que la guerre était véritablement déclarée. Restait juste à voir quel phrase mesquine la duchesse utiliserait pour sa répartie...Et ensuite...Que la meilleure gagne !
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann. Sam 12 Oct - 23:05
Ne vous mettez jamais à dos une duchesse.
Chez le drapier. novembre 1553
Tête coupée ne se raccommode pas, repentir tardif ne répare pas. Entre Mary-Ann Paton et Antanasya Cavendish, la réconciliation serait désormais impossible, la haine était beaucoup trop intense pour être pardonnée et maintenant, c’était une guerre ouverte qui s’engagée. Les deux femmes ne prendraient pas les armes, mais elles joueraient avec leurs charmes et leurs mots. Anya pouvait être la plus douce des personnes, mais face à l’ennemi, elle n’en démordrait pas, surtout pas devant cette maquerelle de malheur. La duchesse de Devonshire savait les risques qu’elle pouvait encourir avec une telle personne, surtout quand elle menaçait ouvertement une noble. Mrs Paton avait du cran, beaucoup de cran, mais quelqu’un avait dû lui donner du pouvoir, quelque chose de dangereux qui pourrait compromettre Anya, mais elle n’en avait pas peur. La jeune femme avait le titre, les relations et l’argent, et même si la maquerelle avait beaucoup de relation, elle ne pourrait rien faire contre elle sans preuve. Qui croirait les propos d’une prostituée ? Personne ! Ca parole ne passerait pas devant la justice, elle serait bien vite discréditée. De plus, Antanasya n’était pas une personne naïve, elle savait comment se cacher, mais aussi comment s’organiser, depuis l’arrivée au pouvoir de Mary Tudor, elle avait redoublé de prudence, pour continuer à mener ses actions, tout en continuant à être la parfaite épouse et une bonne duchesse. Et si un jour, les soupçons étaient portés sur elle, elle fuirait avec sa famille le pays pour attendre des jours meilleurs et le retour de la vraie religion. Beaucoup avaient déjà quitté le pays, d’autres le feront encore, ça c’était certains. En écoutant Mrs Paton, Antanasya découvrit une femme avec un égo surdimensionné, qui pensait être la meilleure maquerelle et posséder la meilleure maison close. Mais cette maudite femme ne s’arrêta pas là, puisqu’elle proféra de nouvelles menaces à l’encontre de la duchesse, puis elle remit en cause sa maternité. Un sourire sournois apparut sur les lèvres de la duchesse de Devonshire, qui n’était certainement pas prête à se laisser faire.
« Vous vous pensez peut-être la meilleure, grand bien vous fasse, la chute sera d’autant plus dure pour vous. Si vous pensez que vous pourrez porter atteinte à ma personne et à ma famille, vous vous faites de belles illusions. Voyez la réalité en face, vous n’avez rien contre moi, à part notre banale querelle. » Se moqua Antanasya, sans lâcher son regard de celui de la maquerelle. « En ce qui concerne mes enfants, contrairement à vous, les miens sont toujours à mes côtés, qui est donc la meilleure mère de nous deux Mrs Paton ? »
Cette remarque était vile et en temps normal jamais Antanasya n’aurait proféré de tels mots. Cependant, la maquerelle l’avait mise hors d’elle et la duchesse n’avait aucun remord à la blesser, même si cela revenait à être cruelle. Alors que la brune était toujours face à cette femme, le vendeur se racla la gorge pour lui parler. Anya se détourna alors de son ennemi et rejoignit l’homme quelques minutes pour régler les modalités de la livraison. La jeune femme régla généreusement le vendeur avant de retourner vers Mrs Paton. Il était l’heure pour elle de partir et de retrouver ses enfants. Dans un ultime acte, la maquerelle lui demanda alors si la duchesse voulait continuer de jouer avec elle. Tout ceci n'était pas un jeu, mais la réalité, cette femme ferait bien mieux de s’occuper de son établissement, plutôt que de se préoccuper de la politique et des grandes personnalités de la noblesse. A cela, Mary-Ann Paton perdra !
« Ceci n’est pas un jeu, mais la réalité. Sur ce, je vous souhaite une agréable journée. » Lui répondit Antanasya non sans lui accorder un dernier regard mauvais avant de partir.
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Sujet: Re: " Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann.
" Ne vous mettez jamais à dos une duchesse." Avec Mary-Ann.