Un drame s'était produit le 19 mars, Lady Elizabeth Tudor fut enfermée à la tour de Londres et ce n'était pas une bonne chose, mais alors pas du tout. Appréciant cette jeune femme de part son rang, son futur héritage et en elle-même, il avait du mal à concevoir qu'elle fut enfermée à l'intérieur. C'était absurde. Elle n'avait rien fait de mal selon Gomez, c'est pourquoi il ne resta pas inactif à attendre sagement de son coté. Elle était la sœur de la reine et il se devait de venir prendre de ses nouvelles, de voir si tout allait bien. Il lui avait promit qu'il l'aiderait quand elle serait dans le besoin et Gomez n'est pas du genre à rompre sa parole, il n'en a qu'une et il fait toujours ce qu'il dit. Allant donc à la tour de Londres, Gomez croisa quelques gardes au passage. Ça tombait bien.
- Bonjour à vous. Puis-je vous demander si Lady Elizabeth Tudor va bien ?
Rester courtois était le minimum à faire, c'était des gardes, ils méritaient le respect...pour la plupart en tout cas, mais pas tous. Du coup, diplomate, il attendit sagement qu'un des deux gardes répondent. Au sens propre du terme, ça ne devait pas aller pour la jeune Elizabeth, dans le sens figuré par contre ça se pouvait. Était-elle blessée ? Maltraitée ? Voilà ce qu'il voulait savoir et surtout s'il pouvait lui rendre une petite visite. Étant un ami de Philippe de Habsbourg, futur mari de la reine, il commençait petit à petit à avoir quelques privilèges, surtout qu'il était bien vu par la reine grâce à sa réputation, sa loyauté, son intégrité et son ami. Enfin, pour en revenir au moment présent, Gomez fut surpris et surtout choqué de voir que les gardes refusaient de répondre.
- Vous refusez de donner des nouvelles de la sœur de la reine ? Vous savez que vous risquez gros en voulant dissimuler une chose quelconque à son égard ?
Il suffisait d'un mot à Philippe pour que ce dernier puisse contacter la reine et apporter la nouvelle. Ou bien il pouvait tout simplement écrire à la reine pour lui annoncer directement. A ce moment, ce serait vraiment intéressant de voir si les gardes feront long feu. Tout ça à cause du procès de Wyatt. Un homme devant mourir pour ce qu'il avait fait. La colère montant peu à peu en Gomez, il se retint de mettre une droite à celui qui venait de répondre, au deux mêmes. Qu'est-ce qui le retenait ? Surement le fait que ce n'était pas le moment de se battre. Il serra les dents, ces dernières se claquant les unes contre les autres sous la colère. C'est donc les poings serraient qu'il termina la conversation quand les deux gardes continuèrent leurs chemins. Un regard sombre dirigé vers ces derniers et Gomez se mit à réfléchir en vitesse. Il n'avait pas d'autres choix que d'aller à la rencontre de quelques prisonniers, peut-être que ces derniers pourront le renseigner. Il continua donc sa route, épée à sa hanche ainsi qu'une combinaison légère pour le coup alors qu'il arpentait les couloirs sombres de la tour jusqu'à tomber sur une première cellule. Un homme s'y trouvait. Gomez s’arrêta devant la cellule en question, fixant avec attention le prisonnier.
- Auriez-vous entendu certaines paroles sur Lady Elizabeth Tudor suite à son emprisonnement ?
Peut-être avait-il entendu les gardes parler entre eux et pourrait donc l'informer de ce qui s'était dit.