Aliénor & Priam ♦ en plein coeur

Londres, une ville que je continuais à découvrir, de jour en jour. Ses rues, ses traditions, et ses habitants, mais surtout la Cour au château. Certes, rien ne valait Paris, ni la Cour française, mais je m'y sentais bien. À ce moment-là, rien ne m'obligeait à rentrer en France, même si elle me manquait pour tout avouer. Londres reste une ville qui a ses charmes malgré tout, mais surtout qui a ses scandals. À la Cour je pouvais entendre de nombreuses rumeurs, mais je me garder de les répéter, ce n'est en rien dans mon intérêt. Je ne faisais qu'observer depuis mon arriver. Fort heureusement ce n'était pas mon premier séjour à Londres, bien que mon premier fut en quelques sortes assez court, j'avais pu déchiffrer quelques manières anglaises. À cet instant, je n'avais aucun impératif, enfin tant que Sa Majesté le Roi Henri ne me rappelait pas à Paris, je restais à Londres, et lui envoyais des nouvelles de temps à autres, tout comme le plus important, le mariage de la Reine Mary. Tout n'était que d'affaires politiques. Pour le moment, j'essayais de ne pas penser à ce genre de chose. J'avais promis à Aliénor ma soeur de ne jamais la laisser seule et que j'allais toujours veiller sur elle, c'est pour cela que j'avais décidé de l'emmener à Londres pour ce second séjour. Je voulais qu'elle découvre d'autres horizons. J'espérais la rendre heureuse, c'était l'essentiel pour moi. On s'était fait une promesse, de toujours rester ensemble quoiqu'il arrive, et cette promesse a toujours été là, même depuis la mort de notre grand-frère Louis. Notre lien s'est même renforcé et ma priorité était désormais sa sécurité et son bonheur.

Ce jour-là je décidais d'emmener ma soeur Aliénor en ville. Je connaissais une auberge qui présentait de très bon plats à déguster lors d'un passage à Londres. J'avais eu, en vérité l'occasion d'y venir une première fois il y a bien longtemps et ce séjour m'avait laissé un souvenir assez positif malgré tout. Nous pouvions alors tranquilement nous promener dans ses rues, dans ce pays désormais vraiment catholique. Je le rappelais d'ailleurs à Aliénor que nous devrions nous montrer amicaux envers ces Anglais, même si en soi nos alliés les plus importants sont les Écossais et qu'il y a quand même une certaine rivalité avec l'Angleterre. Mais je ne l'embêtais pas plus avec ces histoires politiques compliquées. Ce matin-là je me trouvais au château avec elle. J'étais parti la rejoindre dans le hall du château, qui au passage n'était pas moins beau que celui de la Cour de France, à mon humble avis. J'étais Français après tout."Ma chère soeur, prête à découvrir la ville ?" lui lançais alors. Aliénor et moi nous trouvions donc côte à côte, marchant jusqu'à la fameuse auberge. La ville était plutôt agréable, mais il était vrai qu'elle ne valait pas les grandes villes françaises à mon goût. Les rues de Londres était pleines, ses marchands criaient pour attirer de la clientèle et l'odeur était bien présente. Au final ça ne changeait pas vraiment de Paris, que je préférais de loin. N'ayant pas eu assez de temps lors de ma première venue, j'avais commencé à repérer certains endroits, et cette auberge, notamment, m'avait fait de l'oeil lors de mon second séjour qui se prolongeait.

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