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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
N'hésitez pas à regarder les PV et scénarii en priorité.
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" Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Empty
MessageSujet: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeDim 20 Oct - 22:40


Loin de mes frontières.


Nos châteaux sont grands et beaux, mais loin de nos frontières, nous étions toujours vulnérables. Jane n’aimait pas se trouver loin de son pays, loin de sa terre et de ses Highlands. En Angleterre, elle se savait en pays ennemi, comme cela l’avait toujours été depuis de nombreuses années. C’était à cause des anglais si la petite reine Mary Stuart avait dû fuir pour la France, en effet, le pays de la rose voulait se l’approprier pour lui faire épouser le roi Edouard VI. Un enlèvement avait été orchestré, Jane se souvient de ce jour comme si c’était hier, quand elle avait fuis Edimbourg pour le nord du pays. Elle se souvenait de la crainte de la petite reine, mais aussi de la reine douairière qui savait qu’elle perdrait sa fille pour de nombreuses années. Même si Mary était heureuse de découvrir un nouveau pays, Jane avait été là lors du départ, tenant la main de sa belle-mère qui regardait sa fille partir le cœur lourd. C’était toujours horrible pour une mère de se séparer de sa fille et l’écossaise espérait ne jamais connaître cela. Elle n’avait peut-être pas eu le parfait exemple maternel, mais elle savait qu’elle se une bonne mère une fois qu’elle aurait des enfants. D’ailleurs, les Campbell espéraient bien, qu’elle donne rapidement un héritier à la famille. Jane détestait cette pression, elle qui n’avait jamais voulu épouser cet homme, mais si cela arrivait, elle s’occuperait de ses enfants, comme s’ils étaient des rois. Puisque pour elle, ils seraient des petits princes ou des petites princesses, étant les petits-enfants de James V. Même si on la considérait comme une bâtarde, Jane se voyait comme une princesse et la fille légitime de ce roi, l’avis des autres elle s’en fichait, d’ailleurs si les Campbell avait voulu l’avoir, ce n’était pas pour rien.
Depuis son arrivée en Angleterre, Jane s’était rendue dans de nombreux lieux en compagnie de son mari, pour rencontrer des nobles, bien souvent tous protestants et la plupart du temps son frère James Stuart était présent. Mais ce que la jeune femme appréciait, c’était la cour anglaise et son palais de Whitehall. Celui-ci était immense, dans le pur style anglais et magnifique. Jane avait assisté aux réceptions de Noël et malgré les légers incidents, elle avait apprécié cette fête à l’anglaise. Par contre, elle trouvait la reine Mary Tudor horriblement sombre et vraiment peu ouverte en ce qui concernait la question religieuse. Pour Jane, qui découvrait peu à peu la religion protestante, c’était incompréhensible. L’écossaise se rendait donc souvent à la cour, comme n’importe quel courtisan, faisant de nouvelles rencontres et élargissant son cercle de connaissance. Comme le disait Archibald et James, dans n’importe quel pays il fallait avoir au moins un ami. Pour le moment, la jeune femme n’avait fait que quelques rencontres, conversait avec quelques personnes, sans que ça n’aille plus loin. Aux festivités de Noël, elle avait fait la rencontre de Mary Abbot, la fille illégitime de François Ier de France, mais aussi de Louise de Brézé, une parente de sa belle-mère Marie de Guise. Ces nouvelles rencontres ne l’avaient pas complètement satisfaite, Jane avait le sentiment de rater quelque chose et de ne pas aller au-delà de sa mission, ce qui pouvait être problématique, surtout une fille de roi qui devait étendre son cercle. Cependant, au détour d’un couloir on pouvait toujours faire une nouvelle rencontre et ça le destin pouvait parfois se montrer surprenant. Jane était alors vêtue d’une robe pourpre, couleur anglaise par excellence et traversait les nombreux couloirs du palais de Whitehall, à la recherche de la salle du trône, mais malheureusement, après de nombreux détours, et après avoir pris de nouveaux couloirs, la jeune femme s’était complètement perdue et ne trouvait personne pour l’aider à se sortir de ce léger souci. Ce sentant complètement idiote, f ace à une telle situation, Jane pour mieux éviter de se perdre un peu plus s’arrêta dans sa veine quête, jusqu’au moment où elle aperçut une jeune femme.

« Excusez-moi… » Appela-t-elle.






Dernière édition par Jane Stuart le Sam 26 Avr - 22:50, édité 1 fois
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Katherine Grey
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La Famille Royale
♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Tumblr_oskl7jd0AN1s7l9w9o3_r1_400

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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeMar 22 Oct - 18:48
I am a little girl in a big world
jane ∞ anne
Anne regardait pensivement par une des nombreuses fenêtres de Whitehall. Après une énième rencontre avec ce traître de Thomas Howard, elle était venue se cacher du monde dans ce petit espace où personne ne venait jamais. Sûrement, car les filles de son âge préféraient les festivités et les commérages plutôt que la méditation et que les personnes plus âgées étaient trop fatiguées pour venir jusqu'ici. Anne aussi aimait les fêtes, mais aujourd'hui, elle avait besoin de réfléchir. Et pour réfléchir il fallait du silence. Chose qu'on ne trouvait aucunement dans le château si l'on ne s'éloignait pas un peu. Ce que la plupart du temps, les gens se refusaient à faire. Ils avaient trop peur de louper quelques événements imprévus ou de ne plus retrouver leur chemin à temps pour le dîner ou le souper ou tout simplement pour le moment si cruciale du repas. A croire que les nobles ne songeaient qu'à manger, dormir, danser et que plus aucune de leurs journées n'étaient dédiées à la prière. Heureusement que Mary Tudor était à présent reine. Ainsi, la cour et le peuple reprendrait le droit chemin de l'église catholique.

Whitehall possédait de nombreux couloirs, certains connus, d'autres totalement ignorés pas la cour qui ne s'en servait que très rarement et seulement pour y faire des choses pas très catholiques. Mais, là n'était pas le dessein d'Anne. Elle était encore trop jeune pour connaître quoi que ce soit des choses de l'amour et encore plus des choses de l'amour charnel, bien qu'elle ne soit pas naïve au point de les ignorer totalement. Dans son esprit de jeune fille rêvant de mariage, elle espérait que le prince charmant se présenterait un jour ou l'autre à son père, qu'il la protégerait et qu'il l'aimerait. Anne voulait de tout son coeur que cela se passe ainsi. Or, elle vivait dans un monde où seules les alliances et le pouvoir comptaient vraiment et elle savait pertinemment que son mariage serait arrangé, comme tous les autres mariages. Mais, Anne était déterminé à ne pas se laisser abattre. Son union serait une union honorable et heureuse, ou du moins elle ne serait pas un désastre. Elle honorerait le nom de sa famille et Anne donnerait des héritiers à son époux. Car n'était-ce pas là le principal devoir d'une femme ?

Malheureusement, le destin semblait s'acharner contre elle en lui mettant un Howard comme prétendant. Voilà justement la personne qui l'avait poussée à venir se réfugier à l'écart, dans un coin perdu du château. Thomas Howard était un garçon blond, grand, charmant qui paraissait avoir tout pour plaire à une jeune fille. Or, sa famille avait plusieurs fois trahie la couronne pour suivre le mouvement et toujours être dans les bonnes grâces du souverain assis sur le trône d'Angleterre, ce qu'évidemment, Anne ne pouvait souffrir. Plutôt mourir que d'épouser un traître et perdre à la même occasion son honneur et sa fierté. Pour la Somerset, cela était réglé et si jamais son père craquait, elle irait elle-même voir la reine pour la supplier de lui épargner pareil déshonneur. Mais cela ne risquait pas d'arriver. En effet, Henry Somerset s'était ardemment battu pour l'arrivée de Mary au pouvoir. Sa fidélité avait toujours été sans failles et ce n'était pas en mariant sa fille à des parvenus qu'il allait réussir à maintenir cette image sans tâches. Tout cela pouvait encore passer si Thomas arrêtait d' harceler avec la plus grande vigueur Anne qui avait de plus en plus envie de l'envoyer en enfer.

La jeune fille secoua légèrement sa tête à cette pensée enfin de la sortir de son esprit. Ce n'était pas le moment pour jurer ainsi, même si cela était dans le plus grand silence. Le démon avait déjà fait son oeuvre sur Terre en corrompant des âmes faibles et en les poussant à l'hérésie, en rajouter ne servait à rien. Rester dans le droit chemin, voilà ce qu'il fallait faire. Anne se signa et décida de retourner là où se trouvait là cours. Elle ne préférait pas réfléchir davantage, ayant trop peur de penser des choses qui ne lui seront jamais pardonnées. Elle passa une main légère sur sa robe, se préparant à partir quand des pas se firent entendre non loin de là. Surprise, Anne sentit son coeur accéléré ses battements. Dans un souffle retenu, elle se retourna et continua sa marche le long du couloir. Mais, n'avait-elle pas fait quelques pas que déjà une voix féminine retentit à ses oreilles.

« Excusez-moi... »

Anne se retourna dans un sursaut. Elle ne s'attendait pas à ce que la personne venue jusqu'ici lui adresse la parole. En fait, elle ne s'attendait pas à voir quelqu'un tout court. Après un petit moment de silence, Anne sourit à la jeune femme, qui semblait à tout point de vue, perdue.

« Oui ? »

Elles ne bougèrent pas de leur place, restant droites telles deux statuts. Finalement, Anne prit la parole.

« Excusez-moi à mon tour de vous posez cette question, mais ... que faites-vous là ? Il n'y a d'habitude, âme qui vive de ce côté du château et cela m'étonne de vous y voir. A moins que vous ne fuyez quelque chose ou quelqu'un, je ne crois pas que se balader dans les couloirs soit le lot d'une jeune femme de votre rang... »

La Somerset se mordit la lèvre après s'être rendu compte de son insolence. N'était-elle pas une jeune fille qui se baladait également seule dans les couloirs ? Mais trop tard le mal était fait, il ne restait plus qu'à la lady de prier pour que la jeune femme soit de nature clémente et peu rancunière. Cette jeune femme au teint de lait et aux cheveux noirs comme l'ébène lui inspirait tout de même un certain respect, elle avait l'air royal, du moins sa posture en avait l'air, car à son regard, on aurait un petit oiseau pris au piège.

« Pardonnez-moi .. c'est que vous m'avez surprise ! »
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Dernière édition par Anne Somerset le Dim 3 Nov - 16:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeMar 29 Oct - 15:21


Loin de mes frontières.



Jane Stuart n’avait jamais quitté l’Ecosse de toute sa vie, pas même pour la France, alors que sa demi-sœur s’y trouvait depuis quelques années. Sa belle-mère Marie de Guise avait déjà été voir sa famille française, mais Jane n’avait jamais fait partie du voyage. Et pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui avait manqué, mais en même temps la belle écossaise avait peur, peur de l’avenir et de ce qui pourrait lui arriver en voyageant. Elle avait entendu des témoignages sordides à propos de navires écossais qui avaient été pris par les anglais ou des pirates. Qu’adviendrait-il d’elle si elle se faisait enlever ? En plus, il y a peu, alors qu’elle se rendait à Londres avec une légère escorte, elle avait été braqué par un homme, cet épisode avait vite effrayé la brune qui se méfiait de plus en plus des sortis. Maintenant, quand elle partait, c’était sous une bonne escorte, bien armée. Jane savait qu’elle n’était pas faite pour le grand large, elle n’aurait jamais le courage de voyager, de toute façon, elle était une écossaise, une fille de roi et son pays était sa foi. Elle vivait et mangeait Ecosse. Cela faisait beaucoup de mal à la jeune femme de voir que son pays était dans de telles difficultés politiques. Si seulement son père n’était pas mort à la guerre, tout cela s’arrangerait. De même, James V aurait pu nommer son fils James comme roi, même s’il était un bâtard son demi-frère était apte à gouverner un pays. Jane avait toujours idéalisé son frère, il était vrai, mais les qualités du jeune homme étaient là, alors que la reine d’Ecosse se trouvait depuis plusieurs années en France. Le pays se devait d’être gouverné par son souverain et celui-ci devait être dans son royaume, ce qui n’était pas le cas de la petite Mary. Loin de l’Ecosse Jane était inquiète. Et si quelqu’un prenait le pouvoir pendant l’absence des plus hauts membres du gouvernement ? La jeune femme le savait, son séjour ne doit pas durer, tout comme celui de Marie de Guise, elle était depuis trop longtemps absente, il était temps qu’elle revienne.
Alors qu’elle était en quête de la salle du trône, Jane avait fini par se perdre dans le labyrinthe qu’était le palais de Whitehall. Elle se sentait idiote, surtout qu’elle ne s’était jamais perdue dans les châteaux écossais. La brune espérait une aide pour retrouver son chemin, jusqu’à ce qu’une jeune femme vienne à elle. Elle était jeune, bien plus qu’elle-même, mais semblait connaître les lieux. Jane l’alerta et se fit découvrir à la lady. Cette dernière semblait étonnée de trouver quelqu’un ici, cela ne devait pas être un endroit très fréquenté dans le palais, d’ailleurs pour avoir des réponses, elle lui demanda ce qu’elle pouvait bien faire ici.

« Ce n’est rien, ces sordides couloirs ne doivent pas être souvent fréquentés. » Riait-elle joyeusement. « C’est idiot, mais je me suis perdue, je recherchais la salle du trône pour y rejoindre mon époux, mais j’ai dû prendre un mauvais couloir. » Ajouta-t-elle pour répondre à la question de la lady anglaise, tout en révélant son accent écossais.

Archibald aurait mieux fait de l’attendre avant de se rendre auprès de la reine, mais non, il avait voulu prendre les devants en compagnie de James, comme toujours. Dans ce genre de situation, Jane se demandait bien à quoi elle pouvait servir et aussi pourquoi Archi l’avait emmené en Angleterre si elle ne lui servait à rien. Mais bon, son séjour serait le moyen de faire de nouvelles rencontres, comme celle qu’elle venait de faire.

« Mais où son mais bonne manière, je me présente, lady Jane Stuart. » Disait-elle, attendant avec impatience de savoir à qui elle avait affaire.





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Katherine Grey
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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeDim 3 Nov - 17:07
I am a little girl in a big world
jane ∞ anne
Pour Anne, on faisait dans la vie trois sortes de rencontres. La première concernait les gens qu'on se plaisait beaucoup à voir et à rencontrer. Ces personnes constituaient un cercle plus ou moins proche et savaient plus ou moins vos secrets. Ainsi, en étant vos meilleurs amis, ils étaient également vos pires ennemis, connaissant vos faiblesses et points forts. Bien entendu, ces derniers aspects n'étaient révélés qu'à très peu de gens, les alliances se faisant et se défaisant tellement vite, un coup-bas était très vite arrivé. Si vite qu'on ne le voyait absolument pas venir. La confiance se transformait en trahison et les personnes de cette première catégorie tombaient bien vite dans la dernière. Néanmoins, ce cercle restait tout de même un cercle amical en qui on pouvait généralement avoir confiance. Anne n'avait pas encore réellement d'amis à la cour, elle venait d'arriver, ses quatorze années à peine révolues. La jeune fille avait assisté au couronnement de Mary 1re, avait rencontré la grande Marie de Guise et la frivole Louise de Brézé, mais elle ne pouvait décemment pas appeler ces deux femmes des amies. La deuxième sorte de rencontre comprenait toutes les personnes avec qui des alliances étaient envisageables et d'où parfois, émanait une politesse voire une cordialité réciproque. Bien que ce dernier point ne soit pas toujours au premier plan, ces relations étaient les plus courantes à la cour. Les intérêts, les intérêts et encore les intérêts. Ils étaient présents partout. Autant les intérêts personnels que les intérêts politiques. Anne commençait à découvrir l'importance de ces derniers et elle se plaisait à imaginer les prix qu'elle pourrait marchander quand ses connaissances en la matière seraient plus nombreuses. Elle savait qu'une jeune fille de bonne famille se devait d'être obéissante et qu'elle connaisse ou s'intéresse seulement à l'activité principale de la plupart des hommes, montrait qu'elle espérait devenir autre chose qu'une simple lady. Oui, Anne désirait ardemment prouver qu'elle était aussi intelligente qu'un homme voire plus. Malheureusement, dans le monde où elle vivait, rien n'était plus compliqué. Les femmes représentaient le sexe faible et la domination masculine ne faisait rien pour arranger les choses. Au contraire, la bêtise et la soumission de leur compagnes semblait les porter à un point de bonheur absolu. Plus elles étaient ignorante, plus ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient. Or, la jeune Somerset ne faisait pas partie de ces filles-là. En effet la naïveté lui était totalement étrangère et de ce fait, elle savait très bien reconnaître ses amis et ses ennemis. C'est ainsi que la troisième et dernière catégorie faisait son apparition. Elle englobait ces personnes qu'on ne pouvait décidément pas voir, même en peinture. Ces personnes qui, à peine les avez-vous effleurées du regard, vous donnaient l'irrésistible envie de vomir. Ces personnes, qui malgré que vous les détestiez de toute votre âme, restaient malgré tous vos plus constants alliés. Pourquoi constant ? Car la haine ne disparaît pas du jour au lendemain, alors qu'une amitié peut si vite s'envoler.

Anne réfléchissait à cela tandis que son doux regard se posait sur la jolie brune qui semblait s'être perdue. Allait-elle se faire une nouvelle amie ou une nouvelle ennemie ? Ou juste une prochaine alliée qui l'aiderait à s'élever à la cour et pourquoi pas ailleurs. Mais la jeune fille comprit très vite qu'elle n'avait pas à faire à une habituée de Whitehall. Les Anglais habitués à ce château aux multiples couloirs et escaliers savaient se repérer, même s'ils ne venaient pas aussi loin. Peut-être, alors, que la demoiselle était irlandaise, écossaise ou bien française. Anne n'avait pas pu bien entendre son accent avec les deux mots assez courts qu'avait prononcés la lady.

« Ce n’est rien, ces sordides couloirs ne doivent pas être souvent fréquentés. C’est idiot, mais je me suis perdue, je recherchais la salle du trône pour y rejoindre mon époux, mais j’ai dû prendre un mauvais couloir. »

Un sourire compatissant et amusé apparut sur les lèvres d'Anne. Elle hocha tranquillement la tête, comme pour dire qu'elle comprenait les problèmes de la demoiselle qui s'avérait à présent être une écossaise de part son accent. Son rire rassura quelque peu la Somerset. Elle ne lui montrait ainsi qu'elle ne lui en voulait pas et la jeune fille ne pouvait rire à son tour. Mais un rire plus calme, moins bruyant. Un rire que l'on pourrait qualifier de timide.

« Non, en effet, très peu de gens viennent jusqu'ici et la plupart qui s'y aventure ne sont pas seuls. »Anne se sentit rougir. Elle n'était pas prude, mais rien que la pensée que des tourtereaux puissent faire leurs affaires ici la gênée.« Pour ne pas vous perdre, vous auriez dû demander à quelqu'un ou suivre directement votre époux. Il n'est pas aisé de se retrouver dans le labyrinthe de couloirs de Whitehall lorsque qu'on connaît le château, alors quand on ne le connaît pas du tout, c'est encore pire ! Mais les hommes sont si peu patients que la première solution me semble la meilleure après réflexion.»

Les hommes et dame patiente faisaient bien deux et non un. Ils avaient la manie de toujours vouloir agir au plus vite, de même ils voulaient toujours avoir des réponses immédiates. Anne repensa à Thomas Howard et son infatigable cour. Il était plus qu'un poids mort pour elle, car jamais, au grand jamais elle n'épouserait un Howard. A cette pensée, sa bouche souriante il y a à peine quelques secondes, se transforma en une fine ligne en bas de son visage enfantin.

« Mais où sont mes bonnes manières, je me présente, lady Jane Stuart. »

Anne se baissa dans une petite révérence, pleine de respect. Les Anglais avaient beaux haïr les Ecossais, ils faisaient tout de même partie de la famille royale. Leur reine était en France, près de Catherine de Médicis et d'Henri le deuxième et le pays se retrouvait ainsi sans souverain direct sur le trône. Alors, il était tout à fait normal que les Anglais s'intéressent à une place apparemment libre. Mais la jeune fille considéraient l'Écosse plutôt comme un allié face à l'élévation du protestantisme et non comme une menace pour la couronne anglaise. Elle voyait donc une probable alliée en Jane Stuart.

« Lady Anne Somerset, milady. Vous avez sûrement entendu parler de ma famille, car c'est elle-même qui a aidé la reine Mary à monter sur le trône et à enfermer cette hérétique de Jane Grey. Je suis enchantée de faire votre connaissance ! Mais êtes-vous nouvelle à la cour ? Il ne me semble point vous avoir vue auparavant. Mais il faut dire que moi-même ne suis-je pas une grande habituée des lieux, mon entrée à la cour s'étant faite il y a à peine quelques mois. »
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Dernière édition par Anne Somerset le Dim 17 Nov - 14:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeSam 9 Nov - 23:18


Loin de mes frontières.



Jane Stuart, celle qui s’imaginait être une princesse, mais qui au fond de son cœur savait qu’elle n’était qu’une bâtarde. La jeune femme avait une histoire compliquée et parfois aux yeux des autres, elle préférait changer son passé. Ainsi, personne ne saura que sa mère n’avait jamais voulu d’elle, ni que cette génitrice avait été presque vendu au roi par sa famille pour le prestige. Jane n’était qu’une bâtarde, mais cela, elle ne le dira jamais. Elle n’avait jamais aimé sa mère, mais en ce qui concernait son père, elle l’avait toujours idéalisé. Peut-être trop, parce qu’il n’avait pas toujours été un homme bon, surtout avec les femmes et le nombre de ses bâtards pouvaient ainsi facilement se comprendre. La jeune écossaise savait qu’elle avait beaucoup de frère et sœur disséminés en Écosse, certains, elle ne les avait jamais rencontré, d’autres n’avaient sûrement jamais été reconnu par le roi. Jane était heureuse d’avoir fait partie des privilégiés, elle avait eu la chance de connaître son père, mais aussi qu’il se soit intéressé à elle, assez pour l’enrichir et pour la faire vivre auprès de James. Alors qu’elle avait passé les premières années de sa vie seule, elle avait fini par vivre entouré de tous, les servantes, les dames d’honneur, une belle-mère Marie de Guise. Puis il y avait eu son frère James, qu’elle avait pu retrouver. Ses frères, les enfants que le roi avait pu avoir de son épouse, mais ceux-ci étaient morts trop tôt. Mary, la petite sœur tant attendue, arriva plus tard, mais quelques jours après, Jane perdait son père. L’histoire était triste, amère, en gagnant une petite sœur, elle perdait son héros, fillette qu’elle était à l’époque, elle avait été brisé par cette nouvelle, mais aujourd’hui, le deuil était passé et Jane ne pensait qu’au bonheur de la petite Mary. Cette dernière devait être heureuse en France, la cour était fastueuse, elle devait avoir tout ce qu’elle désirait. Jane qui avait toujours vécu en Écosse avait continué sa vie, elle avait grandie puis mûrie. Les festivités s’étaient enchaînés, elle avait rencontré bon nombre de gens, de beaux jeunes hommes qu’elle avait espéré épouser, mais les peines furent nombreuses. Ce n’est que plus tard à vingt ans, qu’on la maria à Archibald Campbell, un homme qu’elle n’avait pas choisi. La réalité n’avait plus la même saveur et Jane avait vite compris que les princesses étaient destinées à être malheureuses. Après tout Mary allait épouser le dauphin de France, un garçon chétif, constamment malade, rien de bien glorieux pour elle, si ce n’est qu’elle sera reine de France. L’Angleterre ne changerait rien à sa vie, même si elle acceptait mieux ce mariage, sa vie serait toujours liée à Archibald, un homme qu’elle n’avait pas choisi. C’était en se rendant auprès de lui que Jane s’était perdue, puis elle avait eu la chance de rencontrer enfin une jeune personne qui pourrait lui indiquer le chemin. C’était une jeune femme noble, qui devait sûrement mieux connaître le palais de Whitehall qu’elle. Jane qui apprenait que cet endroit était peu fréquenté sauf par quelques personnes voulant plus d’intimité, ne put s’empêcher de sourire face à la remarque de la jeune femme. Au fil des paroles de la lady, Jane se rendit compte qu’elle commençait à l’apprécier, alors qu’elle venait à peine de la rencontrer.

« Je vois. » Souriait la jeune femme. « Je suis bien heureuse de ne pas avoir rencontré ce genre de personne, la situation aurait pu devenir assez dérangeante. » Elle s’arrêta, puis elle continua tout en évoquant l’histoire qui l’avait conduite jusqu’ici. « Oui je pense que j’aurais mieux fait de demander mon chemin, j’ai été assez idiote pour croire que je pourrais trouver la salle du trône toute seule. »

Après qu’elle se soit présentée, la jeune femme lui fit une légère révérence, que Jane salua avec beaucoup de surprise, ainsi les anglais n’étaient pas tous irrespectueux. L’écossaise apprit alors l’identité de son interlocutrice qui n’était autre qu’Anne Somerset une jeune personne appartenant à une grande famille catholique. Quelle chance de tomber sur elle dans un endroit si étrange, elle allait enfin pouvoir faire une vraie rencontre dans ce pays. Les Somerset étaient connus pour être une prestigieuse famille, qui pourrait également servir l’Écosse, surtout en ce qui concernait la religion. Sa belle-mère Marie de Guise serait sûrement enchantée de faire leur rencontre.

« Je suis enchantée de vous rencontre lady Anne, j’ai beaucoup entendu parler de votre famille et c’est un véritable honneur. Votre reine doit être bien heureuse d’avoir dans son camp des alliés tels que vous. » En effet Mary Tudor ne devait pas connaître sa chance d’avoir de tel soutient dans son royaume, surtout que les protestants étaient de plus en plus nombreux, la reine anglaise, même populaire allait avoir besoin de beaucoup de sujets puissants pour garder son trône. « Je suis arrivée il y a quelques jours, pour rejoindre Marie de Guise notre reine douairière qui se trouve depuis quelques mois dans votre pays. Je ne connais donc pas grand-chose de votre pays, en plus, c’est la première fois que je quitte le mien, c’est assez déroutant. » Répondit la jeune femme à la question d’Anne.




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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeDim 17 Nov - 14:38
I am a little girl in a big world
jane ∞ anne
Anne se tenait droite et fière comme à son habitude. Elle descendait des Somerset, famille peu puissante, mais profondément ancienne en Angleterre. Leur fortune avait augmentée au fur et à mesure des générations, devenant ainsi l'une des plus grandes du pays. Leur indéfectible soutien envers Mary Tudor leur avait également permis de se rapprocher de la couronne et des faveurs royales. Anne se sentait d'autant plus fière de ses origines, car de part sa mère, elle descendait de la très célèbre famille Neville. Son arrière-arrière-grand-père étant John Montaigu, frère de Richard Neville, surnommé le « KingMaker ». Or, même si la jeune lady avait tendance à se croire quelque peu supérieure, elle ne se montrait ni hautaine, ni arrogante. Elle était bien trop dévote et c'est pour cela qu'on la qualifiée de généreuse et d'attentive, toujours prête à rendre service à qui en avait besoin. La fierté de ses origines l'empêchait néanmoins d'accepter les avances d'un traître, ce qui d'un certain côté, l'arrangeait. Son père était également contre cette union bien trop dégradante. Anne se trouvait donc sur un petit nuage, espérant toujours voir le prince charmant débarquer sur son beau cheval blanc. Or, les choses n'allaient nullement se passer comme elle l'imaginait. Au fond, elle le savait, mais elle était encore jeune et pouvait donc se permettre cette petite fantaisie.

La jeune écossaise se nommait Jane Stuart. Anne n'était nullement au courant que le roi Jacques avait eu une fille nommée Jane. Mary était sa seule héritière, envoyée en France pour épouser le jeune François et se protéger de la menace anglaise. Si elle avait eu une soeur, largement plus âgée qu'elle et apte à régner, tous ces complots et ces déplacements jusqu'en Ecosse n'auraient pas lieu d'être. Anne mit du temps à comprendre les réelles origines de la lady et en fut quelques peu effrayée. Jane était le fruit d'une union hors mariage, de la même façon que l'était Elizabeth Tudor. Or, bizarrement, après un temps de réflexion, Anne sentit que cela n'allait pas compter dans leur relation. Bâtarde ou non, l'écossaise se montrerait utile pour l'avancé du pays et pour la répression du protestantisme en Angleterre. La Somerset en était purement et simplement persuadée. Et puis la demoiselle lui inspirait confiance avec ses grands yeux clairs et sa douce voix. Anne fut frappée de la ressemblance entre elle et sa soeur aînée Lucy, quand cette dernière était un peu plus jeune.

« Je suis enchantée de vous rencontre lady Anne, j’ai beaucoup entendu parler de votre famille et c’est un véritable honneur. Votre reine doit être bien heureuse d’avoir dans son camp des alliés tels que vous. »

La jeune fille sentit une joie immense s'insinuer au creux de son estomac. Un sourire fier prit place sur son joli minois et elle n'essaya même pas de le dissimuler. Elle se sentait à l'aise avec Jane, tel de vieilles amies, elles parlaient avec décontraction. Anne s'était détendue et à présent elle faisait réellement quinze années et non dix-huit. Ses bras le long de son corps menu, elle caressa du bout des doigts le tissu de sa robe verte.

Anne sourit à Jane, l'air de s'excuser. C'est que la jeune fille n'avait pas vraiment de personnes à qui se confier depuis qu'elle était venue à la cour. Elle n'appréciait pas réellement sa mère, quant aux autres jeunes filles, elle avait l'impression qu'aucune ne partageait ses centres d'intérêts, surtout sa nouvelle passion pour la politique. Passion qui pourrait bien causer sa perte, car il n'y avait pas plus mal vu qu'une femme qui s'occupait des affaires des hommes.

« « Je l'espère fortement milady ! Cela me procurerait une si grande joie ! Malheureusement, je crois qu'elle n'a pas encore eu l'occasion de me remarquer. Bien sûr, elle m'a accueillit à la cour et j'en suis heureuse, mais j'ai l'impression que malgré notre soutien, elle nous défavorise contrairement à d'autres qui ne l'ont pas mérité ... Mais je vous ennuis avec mes problèmes qui doivent vous paraître si enfantins ! » »

« Je suis arrivée il y a quelques jours, pour rejoindre Marie de Guise notre reine douairière qui se trouve depuis quelques mois dans votre pays. Je ne connais donc pas grand-chose de votre pays, en plus, c'est la première fois que je quitte le mien, c'est assez déroutant. »

La lady anglaise se rapprocha de la lady écossaise. Sa robe frôla le sol de pierre dans un murmure. Lorsqu'on était un peu à l'écart du bruit des discutions mondaines et qu'un silence de mort nous entourait, on avait l'impression que n'importe quel grincement, craquement ou froissement était décuplé. Anne posa sa main sur celle de Jane. Un contact qu'elle ne se serait aucunement permis en public. Mais là, à la lueur des flammes, tout était différent. Elle ne savait pas ce que cela faisait d'avoir le mal du pays, mais ce qui était sûr, c'est que pour rien au monde elle ne quitterait l'Angleterre. Même si sa vie en dépendait.

« Vous allez voir, vivre ici et en Ecosse, c'est un peu pareil. Certes nos coutumes sont ... hum, moins rustiques, mais je suis sûr que vous allez vous y plaire. Peut-être pourrais-je vous apprendre un peu des nôtres ? Bien que je sois moi aussi nouvelle, mon séjour à la cour est quand même le plus ancien. Et puis le temps reste le même n'est-ce pas ? »Ajouta avec complicité Anne. «Mais dites-moi, si ce n'est pas trop indiscret, pourquoi rejoignez-vous Marie de Guise ? Si je ne m'abuse, elle est votre belle-mère ... »
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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeSam 23 Nov - 23:54


Loin de mes frontières.



Dans les contes de fées, les jeunes filles pouvaient épouser leur prince charmant, elles avaient un preux chevalier à leurs pieds, prêt à tout pour les sauver. Mais dans la vraie vie, les jeunes filles n’attendent pas le chevalier et le prince, elles se préparent à épouser le crapaud. Ces jeunes filles ne vivent pas de contes de fées, elles ne peuvent que les lire dans les livres et c’est tout. Etre belle, savoir correctement parler et se taire quand la circonstance se présente, voilà ce qu’elles devaient faire. Le doux bouton de rose qu’était Jane Stuart avait éclos depuis fort longtemps déjà, belle comme le jour, souriante comme la nymphe, elle était d’une beauté charmante, sans être extravagante, mais déjà, alors qu’elle n’avait que vingt ans, un pétale commençait à se faner. Les autres suivront, un à un, marquant sa ligne de vie, un fil si fin, qui pouvait se casser à tout moment. Maladie, grossesse, la femme pouvait disparaître à n’importe quel moment, avant même que tous les pétales ne soient tombés au sol. La femme disparaissait souvent en donnant la vie, ainsi tel était son destin, mais le plus dur était de disparaître sans pouvoir la donner. Jane s’inquiétait et elle commençait à ressentir de la pression autour d’elle, en raison de sa belle-famille qui attendait qu’elle tombe enceinte. Les Campbell se demandaient pourquoi elle ne l’était toujours pas, alors qu’elle avait vingt ans et qu’elle était mariée depuis juillet à Archibald. La jeune femme avait beaucoup de mal à comprendre, pourquoi cela ne lui arrivait pas, mais au fond d’elle, elle n’en voulait pas de cet enfant. Il ne serait pas issu de l’amour et surtout, elle ne sentait pas la fibre maternelle en elle. Les Stuart avait toujours été maudits pour les grossesses, son père avait donné la plupart du temps à ses épouses des enfants morts nés, de ce fait Marie de Guise avait pu mettre au monde qu’une petite fille, condamnant à mille et un danger l’Ecosse, alors peut-être qu’elle était elle aussi frappée de cette malédiction. Mais ce n’était pas le plus important, après tout si elle avait un enfant, il serait un pantin entre les mains de son père et cela Jane ne le voulait pas, donc autant ne pas en avoir.
Face à la jeune anglaise, Jane sentait que celle-ci devait connaître un destin similaire, un pion sur un échiquier, mais surtout une personne qui comme elle voulait se démarquer. Anne Somerset regrettait de ne pas avoir été remarqué par la reine et que sa famille ait été défavorisé par rapport à d’autres. Au jeu des trônes cela arrivait tous les jours, les familles allaient et venaient, c’était un jeu sans fin.

« Enfantin ? Non bien sûr, nous avons les mêmes problèmes en Ecosse. Enfin pas moi, mais d’autres aimeraient beaucoup se rapprocher de Marie de Guise et d’autres voudraient lui prendre la régence. Vous ne m’ennuyez nullement ma lady et je pense vraiment que bientôt la reine vous remarquera, quand elle verra, qui sont ses vrais amis. » Déclara-t-elle pour rassurer la jeune lady.

D’après les propos de son époux et de James, Jane avait entendu dire que la reine avait autour d’elle des ennemis, sa propre cousine l’avait trahi en mettant sa fille sur le trône, mais elle était bien vite rentrée en grâce. Cela était étrange, mais les ennemis étaient nombreux, fourbes et toujours là où l’on ne s’attend pas à les voir. En Ecosse les ennemis étaient partout, son propre époux n’aimait pas Marie de Guise, tout comme son frère, la pauvre était trahie de tous les côtés et Jane ne pouvait pas l’abandonner, pas ainsi, alors qu’elle avait besoin d’elle. Anne Somerset lui proposa alors de lui apprendre la vie en Angleterre, ce que l’écossaise accueillie avec joie.

« J’en serais ravie d’apprendre un peu plus. Notre régente a apporté de nouvelles coutumes à la cour, mais celles-ci sont françaises et je serais ravie de connaître les vôtres. » Répondit la jeune femme tout en souriant joyeusement. « Oui c’est ma belle-mère, enfin, je la considère comme tel, depuis son arrivée en Ecosse. » Ajouta Jane un peu gênée par cette question.





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♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Tumblr_oskl7jd0AN1s7l9w9o3_r1_400

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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeDim 8 Déc - 18:55
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Anne avait constamment l'impression d'être un pion sur un échiquier, un petit bout d'image appartenant à une autre beaucoup plus grande, un jouet modulable à souhait, une poupée entre des mains beaucoup trop dures. Cette impression l'envahissait de toutes parts lorsqu'elle sentait que quelque chose lui échappait, quand elle sentait qu'elle n'était plus maîtresse de son destin. Or, elle ne l'avait jamais été. Ainsi dans ces moments de trouble, elle restait tête baissée, se bornant à ignorer ce que lui répétait sans cesse une petite voix dans son esprit : « Vas-y ! Lance-toi !». Anne était tout sauf une forte tête. On lui avait appris à être docile et obéissante. Non pas à s'occuper de ce qui ne la regardait pas. Pourtant, elle voulait se faire une place à la cour, s'affirmer, montrer qu'elle n'était pas juste bonne à faire des enfants. Mais, dans le monde réel, dans le monde dans lequel vivait Anne, les femmes n'étaient pas là pour réfléchir, elles étaient là pour exécuter et donner la vie. Belle chose quand on y pensait, pourtant aucune jeune fille de 15 ne voulait porter un enfant. La vie était beaucoup trop proche de la mort pendant ces neuf longs mois. Encore plus quand la mère était jeune.

Lady Stuart avait-elle déjà été enceinte ? C'est en regardant l'écossaise qu'Anne se posa cette question et elle avait beau chercher une réponse, elle n'en trouvait pas. Jane semblait encore intacte. Presque innocente. Enfin plus tellement, car elle était mariée. Mais c'était comme tel. Une lueur dans son regard, encore timide, montrait à quel point la lady écossaise était déçu par son statut de "simple femme" et non de mère. Pourtant, elle n'avait rien à envier à personne ! Elle était belle, charmante, souriante. Si, elle avait eu le choix, Anne aurait pris la décision de lui ressembler, elle qui possédait un physique plutôt banal. Lucy, son aînée, avait toujours fait la fierté de ses parents de par sa peau d'albâtre, son oeil vif et son esprit brillant. Anne avait toujours tout fait pour lui ressembler, mais la nature en avait décidé autrement et la jeune fille se retrouvait donc avec une intelligence enfouit au plus profond d'elle-même, surpassée par son manque de confiance en soi et sa foi. Quinze années la séparaient de Lucy, elles n'avaient jamais été très proches, pourtant, elles s'aimaient. Jane aimait-elle sa demi-soeur Mary ?

« Enfantin ? Non bien sûr, nous avons les mêmes problèmes en Ecosse. Enfin pas moi, mais d’autres aimeraient beaucoup se rapprocher de Marie de Guise et d’autres voudraient lui prendre la régence. Vous ne m’ennuyez nullement ma lady et je pense vraiment que bientôt la reine vous remarquera, quand elle verra, qui sont ses vrais amis. »

Anne sentit un élan de fierté l'envahir. Les Somerset n'était pas connus pour leur modestie et leur cadette, bien que dévote, ne pouvait que gonfler le torse en entendant des compliments sur sa famille. Jane avait raison, la reine ne pouvait qu'ouvrir les yeux et découvrir ses véritables serviteurs, ceux qui la soutiendraient à jamais. Anne approuva joyeusement, un sourire sur les lèvres.
« Je l'espère, lady Stuart, de tout mon coeur ! Mais, s'il vous plaît, ne dites à personne ce que je viens de vous confier. Si sa Majesté venait à savoir que je critique ses choix derrière son dos, je n'ose imaginer ce qu'elle me ferait.»

Un rire forcé s'échappa d'entre les lèvres de la Somerset. Mary Tudor avait beau se montrer compatissante quand elle était de bonne humeur, elle ne supportait pas qu'on la critique. Les complots hérétiques devaient peser lourds sur ses épaules royales et la moindre petite chose pouvait la mettre dans une colère noire. Et son anxiété naturelle n'arrangeait rien. Mais Anne faisait confiance à la discrétion de l'écossaise.

« J’en serais ravie d’apprendre un peu plus. Notre régente a apporté de nouvelles coutumes à la cour, mais celles-ci sont françaises et je serais ravie de connaître les vôtres.»

Quelle joie pour la jeune fille d'avoir enfin une personne avec qui partager ses nouvelles connaissances en matière de mode et d'architecture anglaises ! Anne se balançait sur ses pieds, un grand sourire égayant son visage quand une idée lui vint à l'esprit. Elle se rapprocha de Jane, comme si elle allait lui confier un secret. Bien évidemment, personne ne pouvait entendre ce qu'elle allait lui dire, mais les murs avaient des oreilles, même lorsque l'on se sentait seul.

« Aimez-vous la politique ? Je sais, c'est une question déplacée et je ne devrais pas vous la poser. Après tout nous ne sommes rien d'autre que des femmes. Mais vu que Marie de Guise est votre belle-mère, je me devais de vous poser la question. Et dites-mois si je me trompe. J'ai découvert la politique depuis peu et rien ne m'intéresse plus que cela. Mais, j'ai bien peur que mes parents ne puissent pas comprendre ce nouvel engouement, de même que ma famille en général. Mais peut-être que vous aussi vous vous y intéressez et ainsi, tandis que je vous apprendrai les coutumes anglaises, vous m'apprendrez ce que vous savez de la politique ! Qu'en pensez-vous ? »

Le regard que lança la jeune fille à ce moment-là aurait pu faire fondre n'importe qui, même le plus dur des hommes. Anne était une bonne manipulatrice. Ce qu'elle voulait, généralement, elle l'obtenait. Mais étrangement, elle su que Jane le lui accorderait sans hésiter. Peut-être que les deux lady étaient finalement faites pour se rencontrer. Et que leur rencontre au détour d'un couloir n'était pas qu'une simple farce de Dame Fortune.

« Venez, commençons votre visite par ces couloirs, qui semble-t-il, vous on fait venir jusqu'à moi. »

La lady anglaise n'osa pas prendre Jane Stuart par le bras et se contenta d'un signe de tête.

« Dites-moi, avez-vous un enfant ? »
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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeSam 21 Déc - 22:23


Loin de mes frontières.



Un jour, Jane rêverait de pouvoir enfin dire à une personne « Echec et Mat ! » Pourquoi pas à son cher époux Archibald Campbell ? Ou encore à la famille de ce dernier. Ils avaient tous été là, à la vouloir, à attendre sa dot pour plus tard l’envoyer aux oubliettes. Jane, depuis son mariage, n’avait plus qu’un rôle de figuration, une poupée que l’on rangeait dans un coffre et qu’on ressortait à l’occasion quand on avait besoin d’elle. Jane n’était qu’un objet, mais elle le savait, elle avait une seule carte à jouer, celle de sa promiscuité avec le pouvoir royal écossais. Cependant, cela ne suffisait plus à la jeune écossaise, si un jour Marie de Guise et sa fille Mary Stuart était mise hors de l’échiquier, elle se retrouverait seule, démunie, elle se devait donc de chercher de l’aider ailleurs. Et pourquoi pas en Angleterre ? Même si les anglais étaient les ennemis, elle pouvait trouver matière à s’en sortir, grâce à eux et peut-être que la jeune Anne Somerset pouvait lui être d’une grande aide. Jane avait besoin d’une échappatoire et ce n’était pas dans son pays qu’elle le trouverait. Son frère James attendait beaucoup de chose d’elle, tout comme son mari, enfin, quand tous les deux ne la mettaient pas de côté pour comploter ensemble. La brune était prise entre deux feux, entre le pouvoir de la régence et l’ambition de son mari et de son frère. Quel camp choisir ? Jane ne voulait pas se positionner pour l’un ou pour l’autre, elle préférait prendre un entre deux.
Il y avait de l’ambition dans le regard de la jolie Anne, la demoiselle voulait s’affirmer, mais surtout être remarquée par la reine anglaise. Jane qui connaissait bien le milieu du pouvoir et de la cour, savait que ce n’était qu’une question de temps. Une jeune fille de bonne famille finissait toujours par être remarqué par le souverain et par chance, le monarque anglais était une reine. Anne avait donc plus de chance de pouvoir s’affirmer, peut-être même de devenir dame d’honneur de la reine.

« Ne vous inquiétez pas lady Somerset, je ne vous trahirais point. Je connais bien ce milieu et vous aurez votre heure de gloire, croyez-moi. » Souriait la jeune femme avec bienveillance.

Quel âge pouvait avoir cette demoiselle ? Quinze ans ? Seize ans ? Anne aurait pu être la petite sœur que Jane n’avait pu avoir auprès d’elle. La bâtarde se souvenait du jour où la petite Mary Stuart était partie, c’était un vrai déchirement pour tous. Jane avait toujours son frère, mais cette petite reine, elle l’avait aimé dès le jour de sa naissance et cela l’attristait de la savoir toujours en France, entre les mains des français, qui même s’ils l’adoraient, n’étaient pas la vraie famille de la petite. Peut-être qu’un jour, elle reverrait cette demi-sœur, mais pour le moment, ce n’était pas prévu. Avec son autre demi-sœur, jamais elle n’avait pu entretenir une vraie relation, Katherine n’était jamais à la cour contrairement à elle. Toutes les deux étaient de parfaites inconnues l’une pour l’autre.
La jeune Anne lui posa ensuite une question étonnante, elle lui demanda si elle aimait la politique. Prise au dépourvu, Jane ne savait pas quoi répondre. D’un côté son statut de femme lui disait de ne pas s’intéresser à la politique, même son mari l’écartait de tout, mais de l’autre, elle savait tellement de chose sur tout le monde, que c’était dur de ne pas apprécier. Jane adorait écouter aux portes ou même entendre son mari et son frère parler politique pendant qu’elle brodait à côté d’eux, mais elle n’était qu’une femme et son seul rôle était celui de la figuration.

« Je m’intéresse beaucoup à la politique, mais vous avez je n’ai aucun rôle. Pour vous faire une confidence, je connais tellement de choses à force d’entendre mon mari et ma famille, mais je suis démunie. Pour mon époux, je ne suis qu’une figurante, je dois être belle et me taire, mon frère James pense la même chose. Je n’ai aucun soutien pour pouvoir jouer un rôle quelconque, c’est pour ça, j’espère beaucoup de ce voyage. » Répondit-elle à la jeune femme.

Jane se demandait si elle n’en avait peut-être pas trop dit, et si Anne la trahissait ? L’écossaise en doutait, mais depuis toujours, elle avait appris à se méfier de tout le monde, même de sa propre mère. Anne semblait être une personne de confiance, très intelligente, mais quand on ne connaissait que depuis peu la personne, il était difficile de se forger une réelle opinion. L’anglaise lui proposa alors de faire la visite du palais et elle la suivit. Les deux jeunes femmes étaient côte à côte, puis étonnement, Anne lui demanda si elle avait des enfants.

« Pas encore, je suis mariée depuis peu. » Répondit Jane tout en continuant de marcher à côté de la jeune femme.




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♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Tumblr_oskl7jd0AN1s7l9w9o3_r1_400

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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeDim 5 Jan - 15:56
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Anne en avait assez. Assez d'être considérée comme rien d'autre qu'une jeune fille sans cervelle juste bonne à parler chiffons et assez d'être constamment en confrontation avec Lucy, son aînée. Oui, la jeune Somerset en avait plus qu'assez de tout. Son but de faire honneur à son père en devenant plus proche de la reine qu'il ne l'avait été avait jusque là échoué. Mais, Anne ne perdait pas espoir. Elle se devait d'être tenace et ambitieuse pour son avenir, mais également pour l'avenir de sa famille. Ce dont ces aînés ne semblaient point se soucier entre sa soeur qui se débauchait avec un Percy et son frère qui soutenait cette hérétique de Jane Grey. Rien n'allait plus dans sa famille et ces temps troublés n'arrangeaient rien à l'affaire. Et si personne ne voulait sauver l'honneur de la très honorable et respectée famille Somerset, alors elle le ferait sans une once d'hésitation. Or lorsque Anne avait une idée en tête rien ne pouvait l'arrêter, ce que la plupart des gens ne savaient pas. Une qualité qui pouvait très vite se transformer en défaut si elle ne faisait pas attention. Car à la cour de Bloody Mary un faux pas ou une mauvaise parole pouvait vous mener droit au bûcher.

Cependant, Anne sentit une bouffée d'espoir l'inonder de toute part quand elle vit la belle Jane Stuart. Elle avait alors l'impression que cette écossaise pouvait la comprendre et l'aider dans son ascension sociale et dans sa tâche de faire de son nom, un patronyme gravé dans le coeur de l'Histoire. Au fond, toutes deux semblaient se ressembler bien plus qu'il en avait l'air. N'étaient-elles pas en recherche de l'attention qu'on ne leur procurait pas ? N'étaient-elles pas victimes de l'incompétence affective de leur famille respective ? Si, pour toujours et a jamais. Seulement cette rencontre fortuite allait sans aucun doute les aider à évoluer. De petites chenilles, elles allaient passer à magnifiques papillons. Elles avaient tout pour se démarquer des autres ladies et c'est ce qu'elles allaient faire. Anne en fut totalement persuadée lorsque Jane répondit à sa question.

« Je m’intéresse beaucoup à la politique, mais vous avez je n’ai aucun rôle. Pour vous faire une confidence, je connais tellement de choses à force d’entendre mon mari et ma famille, mais je suis démunie. Pour mon époux, je ne suis qu’une figurante, je dois être belle et me taire, mon frère James pense la même chose. Je n’ai aucun soutien pour pouvoir jouer un rôle quelconque, c’est pour ça, j’espère beaucoup de ce voyage. »

Anne lui répondit d'un sourire doux et compatissant. Le mariage l'avait toujours attiré, mais l'idée qu'elle se faisait du bonheur conjugale semblait être bien différente que dans la réalité. La preuve, le mari de l'écossaise avait tout d'un tyran. Or, à seize années à peine, Anne pouvait bien rêver du prince charmant, la vie lui réservant une tout autre version.

« Pas encore, je suis mariée depuis peu. »

C'est en marchant aux côtés de sa nouvelle amie, qu'Anne comprit également que la vie était d'une cruauté peu commune. Jane n'avait toujours pas d'enfant, pourquoi ? Parce qu'elle était mariée depuis peu. Cependant, certaines femmes arrivaient à tomber enceinte assez vite après leur union. La jeune fille se mit alors à espérer que la descendance de lady Stuart soit nombreuse.

« J'espère alors que vous aurez un dans peu de temps ! »

Les deux jeunes femmes continuèrent d'avancer le long couloir qui bordait une des façades de Whitehall. D'un froncement de sourcil Anne se tourna légèrement vers Jane.

« Mais dites-moi ... comment est-ce d'être mariée ? Est-ce aussi terrible ou ennuyeux qu'on le prétend ? »
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Dernière édition par Anne Somerset le Dim 19 Jan - 22:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeJeu 9 Jan - 21:18


Loin de mes frontières.



Etre rien, se résumait à être une femme, Jane savait qu’elle n’aurait qu’un petit rôle dans ce monde et que son mari faisait toujours en sorte pour lui couper les ailes. Malheureusement pour Archibald, Jane était bien décidée à prendre son envol et à faire de grandes choses. Même si sa sœur Mary Stuart était la reine, elle pouvait très bien avoir un rôle important en dehors du mariage. La brune respectait son mari, mais elle était partagée entre lui et son amitié pour sa belle-mère Marie de Guise. Face à ces deux grandes têtes de pouvoir, Jane avait décidé de ne choisir personne et de tracer son propre chemin. Elle n’était qu’une femme, mais avant tout elle était une Stuart et Jane pouvait jouer un rôle, si une personne lui permettait de le faire. La jeune femme avait vu bon nombre de femme jouer un rôle dans la société, Marie de Guise l’avait fait, s’imposant face aux hommes et ici, en Angleterre, Mary Tudor était reine et seule maîtresse en son royaume. Jane n’était peut-être pas une femme d’action, mais elle avait reçu une éducation et avait de l’argent. Son mari et son beau-père avaient pour adage que l’argent pouvait tout acheter. Ce proverbe, elle ne ferait aussi le sien. Jane sentait que la jeune Anne Somerset était comme elle, un petit oiseau qui voulait prendre son envol, mais qui ne pouvait le faire, à cause des entraves de son sexe. Peut-être que les deux jeunes femmes pourraient s’entraider ? A deux, on était toujours plus fort et même si elles ne vivaient pas dans le même pays, elles pouvaient très bien travailler ensemble. A deux, elles pouvaient se donner du courage et vaincre les barrières sociales. Anne semblait tout comme elle s’intéresser à la politique, elle était prête à aider sa couronne, cela se voyait, surtout dans son envie de se faire remarquer de la reine. Peut-être qu’en se montrant avec la jeune femme, elle pourrait l’aider à se démarquer des autres jeunes filles de la cour. Lieu de chimère, qu’on voulait absolument atteindre, la cour était le lieu de toutes les envies, des grandes ambitions, si une personne voulait s’élever dans la société, elle devait se démarquer sur l’échiquier du palais. Il n’y avait pas d’autres issus, à moins que faire preuve de bravoure dans un combat. Mais, pour cela, les femmes étaient bien démunies.

La jolie Anne lui adressa alors son vœu pour que l’écossaise ait un enfant rapidement. Jane le souhaitait aussi de tout cœur, elle savait que si un enfant arrivait dans la famille Campbell, son époux la mettrait peut être plus dans la confidence. Son mariage serait bien plus agréable avec un enfant, au moins quand elle se rendrait dans les Highlands, elle serait moins seule. Quand elle se rendait dans la demeure familiale de son mari, la vie était beaucoup plus ennuyeuse et Jane n’avait alors que pour loisir, la lecture et la broderie. Heureusement, grâce à Marie de Guise, elle pouvait être souvent présente à Edimbourg, ce qui contribuait à tuer son ennui. Ensuite, la petite anglaise posa une question assez étonnante à l’intention de Jane, elle lui demanda, comment s’était le mariage ? L’écossaise était un peu décontenancée en entendant cela, après tout, jamais on ne s’était interrogé sur son mariage et personne ne lui a demandé si elle était heureuse dans son couple. Tout en continuant de marcher en compagnie d’Anne, Jane se demanda comment elle pouvait présenter la chose. Après tout, le mariage était une contrainte pour la femme, qui devenait alors propriété de son mari. Cependant, tout dépendait de la qualité du mari.

« Pour ma part, ce n’est pas un mariage amoureux, en tout cas pas celui auquel j’ai longtemps rêvé. Mais Archibald me respecte, quand il est de bonne humeur. Je ne veux pas vous faire peur Anne, mais tout dépend du mari. » Souriait la jeune femme. « Avez-vous des prétendants ? » Lui demanda-t-elle avec un sourire complice.





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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeDim 19 Jan - 22:42
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Anne avait constamment l'impression que tout le monde lui mentait d'une façon vicieuse et peu chrétienne. Sa sœur, son frère, sa mère, la reine, ses amis … tout le monde et cela commençait à lui sembler étrange et franchement très énervant. Anne qui était franche et attachée à la vérité supportait mal la trahison et le simple mot mensonge lui donnait envie de vomir. Peut-être parce qu'elle en était entourée. Vulgaire animal pris au piège dans les griffes du braconnier. Sa situation lui pesait de plus en plus. Elle en avait plus qu'assez de se faire passer pour un petit moineaux apeuré, elle voulait devenir l'aigle royal qui prenait son envol. Or, cela semblait beaucoup plus difficile qu'il n'y paraissait et son optimisme déclinait peu à peu que le temps passait. Peut-être que les personnes de son entourage n'étaient pas assez bien pour elle ? Anne ne savait pas ce que le Seigneur tout-puissant essayait de lui dire et cela héritait sa bonne humeur. Faire de nouvelles rencontres étaient donc ce qu'elle avait de mieux à faire et cela commençait bien avec la jeune Jane Stuart qui lui semblait digne de confiance et tout-à-fait honnête. La Somerset espérait sincèrement que l'attitude fraîche et gentille de l’Écossaise n'était pas juste une façade pour mieux la tromper ensuite.

En effet, pour Anne il y avait deux choses à ne jamais faire dans la vie. Premièrement, renier la foi catholique et deuxièmement ne pas respecter les préceptes de cette même foi. Elle en faisait une fixation et tous ceux qui osaient la contredire étaient des hérétiques à ses yeux. Cette obsession de la religion était apparue à la mort de son père. Jamais auparavant elle ne s'était comportée ainsi. Au contraire, Anne était au départ de nature compréhensive et compatissante, douce petite fleur tout juste éclose. Mais cela avait changé et le comportement peu respectueux de son aînée Lucy n'arrangeait rien. Face aux faits et gestes de sa sœur, Anne avait décidé de devenir parfaite jusqu'au bout des ongles. Une lady dans l'art. Une femme que toutes les familles d'Angleterre s'arracheraient pour son intelligence, son influence, sa richesse et sa pieuté. La jeune Somerset s'était fixée cet objectif et comptait bien l'atteindre coûte que coûte. Mais pour ça, il fallait qu'elle évolue dans un environnement sain. Or, la cour se trouvait être l'endroit précis où corruption et luxure vivaient au vu et au su de tous. Malgré cet inconvénient, Anne ne pouvait la quitter, car elle n'avait nul part où aller, si ce n'était chez elle, mais la seule vue de sa mère lui donnait mal à la tête.

La jeune fille n'avait donc que peu de confidents et toutes les questions qu'elle se posait demeuraient sans réponses. Ainsi, lorsqu'elle aborda le thème du mariage de Jane, son cœur se serra. Elle avait plus confiance en une simple inconnue qu'en les membres de sa propre famille. Incroyable ! Mais la lady anglaise se contenta d'écouter tranquillement sa nouvelle connaissance et sûrement nouvelle amie.

«Pour ma part, ce n’est pas un mariage amoureux, en tout cas pas celui auquel j’ai longtemps rêvé. Mais Archibald me respecte, quand il est de bonne humeur. Je ne veux pas vous faire peur Anne, mais tout dépend du mari. »

Le sourire de la Stuart avait beau être sincère, il n'en était pas moins nostalgique. Anne ne put s'empêcher de lui sourire à son tour avec toute la compassion dont elle était capable. Le mariage paraissait ennuyeux, presque horrible d'après les femmes qui entouraient la jeune lady. Pour autant, elle n'en avait pas peur. Au contraire, elle l'attendait avec impatience.

« Avez-vous des prétendants ? »

Anne se sentit rougir.

« Eh bien je suis fiancée à Gabriel Buckley, c'est un homme charmant et pour tout vous dire il est pas mal du tout, mais il est trop proche des femmes à mon goût. Je crois qu'il a déjà perdu une femme et cela semble beaucoup l'avoir affecté. J'espère seulement pouvoir le remettre vers le droit chemin. Et puis il y a cet Howard, Dieu seul sait combien je le déteste. Jamais, au grand jamais je ne marierai avec lui. C'est un traître, comme mon frère et les traîtres n'ont pas de place dans ma famille. »

Les yeux de la demoiselle s'étaient quelque peu assombris et on pouvait voir un rictus de haine s'installer sur son visage aux formes encore enfantines. La trahison de son frère l'avait beaucoup peiné et Anne avait bien peur de ne jamais s'en remettre.

« Vous savez je n'ai pas peur du mariage. J'espère juste que mon mari sera aussi attentionné qu'il est possible de l'être. Je ne veux pas déplaire à mon défunt père ni à ma mère, bien que j'apprécie cette dernière autant que ce Howard. Saviez-vous qu'elle a participé au procès contre Anne Boleyn ? Bien sûr je ne lui en veut pas d'avoir emmener cette diablesse vers la mort, mais qu'elle l'ait trahie de la sorte … je ne sais même pas si la déclaration était vraie... Pensez-vous que je devrais lui pardonner de me cacher des choses comme celles-ci ?  »

Annonça Anne de but en blanc et regardant fixement Jane.
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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeDim 26 Jan - 22:49


Loin de mes frontières.



Le cœur a ses raisons et souvent la raison qu’on ignore. Jane était une jeune femme dont le cœur est passionné, mais étant une fille de roi, elle ne pouvait s’exprimer. La vie de l’écossaise aurait pu être bien différente, si elle n’avait pas été bâtarde, ou si encore, son père ne l’avait pas reconnu. Contrairement à ses autres demi-frères et sœurs, elle avait eu la chance de connaître le roi James V. Sa petite sœur Mary Stuart n’avait pu le connaître, son père était mort peu de temps après sa naissance. Jane se faisait donc un devoir de raconter ses souvenirs à cette jeune sœur, surtout quand elle lui posait des questions. Mary écrivait peu, mais quand elle le faisait, ses lettres étaient toujours pleines d’émotions, elle racontait son quotidien en France, demandait des nouvelles de tous. L’enfant devait être un vrai rayon de soleil pour la cour du roi Henri II de France. Un petit soleil qui manquait beaucoup à l’Ecosse, qui vivait depuis son départ dans le brouillard. Un royaume sans souverain ne pouvait vivre en paix et les dissensions en Ecosse menaçaient de plus en plus le pays, si bien que Marie de Guise craignait de ne plus avoir de royaume à léguer à sa fille, à son retour de France. Bientôt, avec le mariage entre la jolie Mary et le dauphin François, France et Ecosse ne feront plus qu’une et Jane attendait ce moment, pour que son pays soit enfin sauver de tous ces conflits. Son mari et son frère James n’étaient pas indifférents de toutes ces histoires de cours, ils les alimentaient ensemble, pour mieux pouvoir prendre le pouvoir. James voulait la régence, tant que Mary serait vivante, puis il avait pour ambition de se proclamer roi. Quand il évoquait ses projets, Jane en femme et sœur obéissante acquiesçait, mais au fond d’elle, elle était contre lui, tant qu’il y avait un héritier, il ne pouvait s’approprier le pouvoir. Catholiques et protestants commençaient à lutter et bientôt l’Ecosse serait en grand danger.
Même si elle n’aimait pas quitter son pays, Jane était bien heureuse d’être en Angleterre et de se rendre compte du gouvernement de ce pays voisin. Le protestantisme était aussi un fléau en Angleterre et d’après ce qu’elle avait entendu dire, les Français commençaient aussi à être contaminé. Rien ne pouvait empêcher le protestantisme de s’étendre, il était désormais trop tard pour cela.
Le mariage était une question important pour une femme. En ce qui concernait Jane, on avait tardé à lui trouver un époux, en raison de son rang. Désormais et depuis le mois de juillet, elle appartenait au clan Campbell et elle devait lui obéir. Son cœur était tiraillé, entre sa raison, qui lui disait de se comporter en une bonne épouse et son cœur qui lui disait de toujours soutenir sa belle-mère Marie de Guise. La jeune Anne Somerset lui rapporta qu’elle était fiancée à un certain Gabriel Buckley, un homme agréable, mais qu’elle jugeait trop proche des femmes. L’infidélité était un fléau, une maladie dont la femme ne pouvait guérir son mari. Puis la jeune anglaise lui parla d’un homme du nom d’Howard, une personne qui voulait l’épouser, mais qu’elle jugeait comme traître. Pour qu’il attise autant de haine de la part d’Anne, cet homme devait être protestant. L’Anglaise avait raison de ne pas se laisser faire, elle-même avait épousé un protestant et aujourd’hui la voilà dans de bien gros embarras.

« Avec vous comme épouse, ce lord Buckley ne sera pas infidèle. Malheureusement, nombreux sont les hommes à ne pas se contenter d’une seule femme, même si l’Eglise les oblige à rester fidèle, ils aiment déroger aux règles. » Commença la jeune femme. « En ce qui concerne cet homme, ce Howard, méfiez-vous, les intrigants sont les pires ! » Conseilla Jane, qui avait été de nombreuses fois sollicité par certains hommes de la cour écossaise.

Jane ne souhaita pas relever, la révélation qu’Anne venait de faire à propos de son frère, elle ne pouvait pas contrarier sa nouvelle amie, dont son regard venait de s’assombrir. L’Ecossaise prit la main d’Anne dans la sienne et toutes les deux continuèrent leur visite du palais de Whitehall. Anne évoqua alors sa mère, qui était une femme qui avait autrefois trahis la seconde femme du roi Henry VIII, Anne Boleyn. Marie de Guise lui avait longuement parlée en mal de cette reine intrigante, pour Jane, son sort était mérité.

« Je connais un peu l’histoire de votre pays, et je pense que votre mère a bien agi en trahissant cette reine. Grâce à cela, le roi a pu épouser une reine plus sage qui lui a donné un fils. Après, je peux vous comprendre, moi-même je suis en conflit avec ma mère. Cette dernière ne s’est jamais occupée de moi et m’a toujours délaissé au profit de ses enfants légitimes. Je ne l’ai pratiquement jamais connu, elle n’est même pas venue à mon mariage. » Raconta Jane, non sans une pointe d’amertume dans le son de sa voix.




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♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Tumblr_oskl7jd0AN1s7l9w9o3_r1_400

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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeDim 9 Fév - 17:02
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Jamais deux sans trois. Anne commençait sérieusement à croire en ce proverbe plutôt idiot aux premiers abords. Tout autour d'elle semblait coïncider avec cette phrase et cela instituait un certain trouble chez elle. En effet la demoiselle ne croyait pas en la Providence et seul le Seigneur dirigeait son destin. Un destin qu'elle espérait prospère et fertile. Or, ce doux rêve démarrait sur un mauvais pieds. Alors qu'Anne pouvait se retrouver marier avec un homme charmant, voilà qu'un Howard lui faisait la cour et qu'un certain Percy s'amusait à la tourmenter avec ses répliques tout à fait indécentes. De même sa famille, pourtant si puissante, se retrouvait déchirée entre un traître, une libertine et une dévote. Rien au monde ne pouvait la consoler de cela, et par son caractère quelque peu effacé, la douce enfant n'avait pas encore trouvée d'amis fidèles à la cour d'Angleterre à qui se confier. Sa rencontre avec Jane Stuart était donc une aubaine pour elle. Et à peine lui avait-elle parlé, qu'Anne avait décidé de s'ouvrir à l'Écossaise, tel un livre ouvert.

« Avec vous comme épouse, ce lord Buckley ne sera pas infidèle. Malheureusement, nombreux sont les hommes à ne pas se contenter d'une seule femme, même si l'Eglise les oblige à rester fidèle, ils aiment déroger aux règles. En ce qui concerne cet homme, ce Howard, méfiez-vous, les intrigants sont les pires ! »

Anne hocha la tête d'un air entendu.

« C'est gentil de votre part, Jane , de me dire cela. J'espère sincèrement que mon mariage sera comme celui de mes parents, une réussite en quelques sortes .. . Mais je sais d'avance qu'il ne le sera pas si mon futur mari continu à courir derrière toutes les femmes de Londres. Et croyez-moi, pour ce qui est de ce Howard, je ne compte en rien me laisser faire ! Si vous saviez comme je le méprise ... Mais si je ne m'abuse, vous devez sûrement connaître ce sentiment, belle comme vous êtes vous avez dû être ardemment courtisée ! »

Un sourire timide aux lèvres, la Somerset, du haut de ses seize années, gardait toujours un côté naïf typique des jeunes fleurs à peines écloses. Elle en avait conscience et ce côté peu adulte et peu raisonnable de sa personne l'agaçait. Cependant, cette partie d'elle-même, elle ne pouvait pas encore s'en défaire. Elle n'était qu'à moitié une femme et cela allait se concrétiser avec son mariage. Jane avait tout d'une femme mariée, mais son union ne semblait pas lui avoir réussi. On pouvait voir dans ses yeux, quand elle parlait de son mari, une pointe d'espoir, mais aussi de crainte, de tristesse. Anne avait peur de ces sentiments troublants et il était évident qu'elle allait les ressentir avec Gabriel Buckley comme époux. Mais sa très chère mère en avait décidé ainsi et elle ne pouvait strictement rien y faire. De toutes manières, sa mère était constamment en train de la contredire, leur relation s'était aggravée depuis la mort de son père.

« Je connais un peu l'histoire de votre pays, et je pense que votre mère a bien agi en trahissant cette reine. Grâce à cela, le roi a pu épouser une reine plus sage qui lui a donné un fils. Après, je peux vous comprendre, moi-même je suis en conflit avec ma mère. Cette dernière ne s'est jamais occupée de moi et m'a toujours délaissé au profit de ses enfants légitimes. Je ne l'ai pratiquement jamais connu, elle n'est même pas venue à mon mariage. »

Anne se sentit offusquée par le comportement de la mère de Jane et en même temps, elle comprenait tout à fait ce qu'elle ressentait. Elle compatissait face à l'amertume de sa nouvelle amie et voulait de tout coeur la consoler. Mais parfois la compassion passait pour de la pitié et c'est précisément pour cette raison qu'Anne se garda de tout geste affectueux et se contenta de continuer à marcher le long du couloir.

« Je crois qu'être mère est un travail difficile et que seulement une minorité de femme y parvienne. Votre mère comme la mienne n'y sont pas arrivées, mais cette leçon fera de nous de bonnes mères et ainsi nous ferons le bonheur de nos époux. »

Elles arrivèrent ensuite à un escalier situé tout au fond du couloir, sans doute un passage pour que les bonnes traversent plus vite le château. Anne ouvrit la marche, mais ses talons l'empêchaient d'être stable sur les petites marches en pierre. Elle enleva donc ses chaussures contre toute bienséance et invita Jane à faire de même.

« Je me doute que cette action soit peu décente, mais je préfère ruiner mes bas que me retrouver la nuque briser en bas de ces marches ! Et puis personne ne peut nous voir, nous sommes les seules à vagabonder ici à cette heure. De plus ce passage est l'un des plus courts pour retrouver la salle de réception où se trouvent votre mari et votre frè... »

La voix d'Anne fut emmenée par un bruit venant d'un peu plus bas. L'endroit était sombre et une légère brise caressait ses joues comme un murmure. La lady se retourna doucement vers Jane et demanda la voix tremblante.

« Que croyez-vous que cela était ? »
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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeDim 16 Fév - 23:20


Loin de mes frontières.



Elle n’était pas une princesse, même si elle était une fille de roi. Elle n’était qu’une bâtarde et elle se souvenait encore de ces moments, où après la mort de son père, beaucoup la dénigrait, rien que par ce statut. Une dualité s’était installée autour d’elle, un jour elle était un pion qui pouvait servir pour le pouvoir et le lendemain, elle était rien, si bien qu’on pouvait la jeter dans un fossé, sans que personne ne vienne à son secours. Cependant, Jane, après avoir laissé les évènements jouer sur le cours de sa vie, voulait saisir sa chance et aller plus loin. Son mariage, l’écossaise savait qu’il serait désastreux, même si elle donnait des fils à son mari, elle ne l’aimait pas, il n’y avait pas cette flamme qui pouvait étreindre les amoureux. Entre eux, il n’y avait que du respect et de la soumission de son côté. Pourtant, il y avait eu des hommes à la cour écossaise, des galants, qui avaient tenté de la charmer, puis de demander sa main auprès de la reine mère. Jane aurait accepté de les prendre pour époux, il valait mieux un galant, qu’un mari indifférent. Cependant, cette face cachée de son mariage, la jeune femme ne voulait pas la dévoiler au grand jour, après tout, cela appartenait au domaine de l’intime et beaucoup pourrait tenté de se jouer d’elle, si la vérité venait à être découverte. En ce qui concernait le mariage, Jane tenta de faire de son mieux pour rassurer la jeune Anne Somerset, qui était fiancée à un homme, un peu trop proche des dames.

« Si une fois que vous êtes marié, il se montre infidèle, montrez-lui que vous valez mieux que ses catins. » Souriait la jeune femme, tout en marquant une petite pause. « Oui, avant de me marier, ils ont été beaucoup à me courtiser, mais je pense que c’est surtout en raison de mon rang. Maintenant, je suis peu à la cour et bien plus dans les Hightlands, mais certains persistent. Ils doivent imaginer que je peux leur apporter des terres ou un nouveau titre. » Riait-elle, en pensant elle-même que tout cela était absurde, puisqu’elle n’avait aucune moyen de faire pencher la balance en la faveur d’un homme ou d’un autre. Même si elle présentait certaines de ces personnes à la reine mère, cette dernière aurait toujours la conclusion à ces histoires et elle seule pouvait décider de qui elle devait favoriser ou pas. Les deux jeunes femmes continuèrent à marcher, parlant, comme si elles se connaissaient depuis toujours. Même si elle venait à peine de la rencontrer, Jane ressentait déjà beaucoup d’attachement pour la jeune et jolie Anne, qui aurait pu être sa petite sœur. La jeune fille était intelligente et savait déjà tout de son futur rôle, même si l’écossaise sentait en elle une pointe d’ambition. La brune était ravie de cette rencontre et elle espérait bien pouvoir faire prospérer cette nouvelle relation en une belle amitié. D’ailleurs, quand sa nouvelle amie se confia un peu plus sur sa mère, Jane ressentait la promiscuité qui commençait à les lier.

« Même si c’est notre rôle, toutes les femmes ne sont pas faites pour être des mères. La mienne ne l’a été que pour mes demi-frères. Malheureusement, nous ne pouvons choisir notre famille. J’espère ne pas devenir comme elle un jour et élever mes futurs enfants avec tout l’amour que je peux leur donner. » Et elle l’espérait du fond du cœur de pouvoir former un jour une famille.

Jane se laissa entraîner par Anne dans un étrange escalier, qui devait sûrement être utilisé par les serviteurs du château. Si cela lui permettait d’arriver plus vite auprès de son époux, l’écossaise était même capable d’emprunter les cachots de ce palais. Pour éviter toute chute, elle suivit Anne et retira ses chaussures, tout en écoutant ses recommandations. Cette visite du château, commençait à être riche en rebondissement, quand soudain, comme sa jeune amie, elle sentit une légère brise lui frapper la joue. Jane était étonnée, cette brise lui rappelait étrangement, ce qu’elle pouvait ressentir par moment au Campbell Castle, elle posa donc une étrange question à son amie.

« Pensez-vous qu’il y ait des fantômes dans ce palais ? Cette brise me rappelle celle que l’on trouve dans le château familial de mon mari et selon lui, ce sont ses ancêtres, qui se promènent par moment. » Raconta la jeune femme tout en frissonnant à cause du tournant lugubre que prenait cette promenade.



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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeVen 21 Fév - 19:34
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Anne écoutait Jane d'une oreille attentive, l'observait du coin de l'oeil et plus le temps passait, plus leur discussion devenait personnelle et plus la petite anglaise avait la curieuse impression que toutes les deux n'étaient pas si différentes qu'elles en avaient l'air par certains aspects. Certes Jane était d'une pure beauté, de sang royal et déjà mariée, mais l'enfance qu'elle avait vécue et ses soucis étaient en concordance avec ceux de la Somerset. Cette idée la fit sourire plusieurs fois, sans vraiment qu'elle s'en rendît compte. Pour elle, sa famille possédait assez de titres de noblesse pour prétendre à une certaine notoriété auprès de la royauté, mais pourtant, elle se sentait bien en dessous de tous les ducs, princes, duchesses, bâtards, princesses et bâtardes royaux. Pourtant, la voilà qui discutait sans-gêne avec une princesse écossaise. La vie recelait de nombreux moments comme celui-ci : incroyables mais vrais. La jeune anglaise profita donc de cette rencontre fortuite de peur qu'elle ne se termine sur un mauvais pied. Elle ne l'aurait pas supporté.

Son naturel compatissant et son âme de bonne catholique furent bien présents tandis que Jane racontait le comportement qu'avait adopté sa mère vis-à-vis d'elle-même. Anne comprit immédiatement ce que put ressentir sa nouvelle amie alors qu'elle était encore une enfant et afficha un sourire réconfortant, plein de naïveté et d'innocence. Son coeur, encore pur de toute corruption, la poussa à braver les règles de hiérarchie et sans hésiter, elle serra la main de Jane dans la sienne. Elle savait qu'avec une autre personne, elle n'aurait pu accomplir ce geste d'affection, or avec la lady écossaise, elle se sentait à l'aise et confiante. Anne avait trouvé une amie et alliée en Jane. Et bien que cette dernière sembla réservée aux premiers abords, la Somerset restait convaincue que leurs destins orchestrés par le Seigneur étaient entremêlés. De plus une entente cordiale s'était instaurée alors même qu'elles ne se connaissaient qu'à peine. Cela prouvait que la jeune fille avait raison sur tous les plans.

« Je suis certaine que vous serez une merveilleuse mère pour vos enfants à venir. »

Ce moment d'émotion passé, les deux ladies empruntèrent un escalier sombre, humide et ou les pierres des marches étaient mal taillées. Un raccourci pour les servantes, sans y douter. Anne désirait prendre le chemin le plus rapide pour emmener la Stuart à son époux et pour cela, descendre une cinquante de marches frôlées par les pieds de nombreuses servantes ne la dérangeait pas. Elle espérait que Jane non plus. Cependant, avant même qu'elles n'aient atteint la moitié du chemin, une brise leur caressa la joue. Anne sentit son ventre se tordre de terreur, mais en digne courageuse, elle étouffa un cri et se retourna fébrile vers son amie. A son tour, celle-ci lui posa une question étrange.

« Pensez-vous qu’il y ait des fantômes dans ce palais ? Cette brise me rappelle celle que l’on trouve dans le château familial de mon mari et selon lui, ce sont ses ancêtres, qui se promènent par moment. »

Anne fronça ses sourcils. Jamais elle ne s'était posée la question sur les soit-disant esprits hantant les couloirs des châteaux anglais. Certes, elle se doutait qu'en Écosse, ces croyances étaient grandement ancrées dans l'imagination populaire, mais son éducation était telle qu'elle ne laissait aucune place à ces contes. Elle secoua doucement sa tête, la caresse sur sa joue toujours persistante.

« Je ne sais pas. On dit que nombreuses sont les âmes tourmentées qui rôdent dans les couloirs des châteaux, mais je n'ai jamais accordé de crédit à ces histoires. Mais peut-être ai-je tord et que cette fraîcheur que nous avons sentie est bel et bien une âme errante. Peut-être devrions-nous aller voir ? Si cela se trouve, c'est juste un courant d'air ... »

La voix d'Anne tremblait, elle avait beau se répéter que ce n'était rien, elle avait la peur au ventre.
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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeVen 28 Fév - 23:49


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La promenade entre les deux jeunes femmes prenaient un tournant étrange, si bien que Jane pensait croiser des fantômes, comme il y en avait au château des Campbell. L’écossaise se souvenait encore de la nuit d’horreur qu’elle avait passé, enfermée dans les passages secrets et les souterrains du château. Cela avait été vraiment horrible. Jane se souvenait encore, qu’alors qu’elle était en train de faire une promenade nocturne avec sa servante, elle s’était retrouvée enfermée seule dans le noir, à la simple lueur d’une chandelle. Avec beaucoup de mal, elle avait déambulé dans les passages secrets, pour se retrouver dans les cachots du château. A partir de ce moment-là, elle avait connu l’horreur. Des murmures, des ombres, des chants, elle avait tout entendu et subit, dans l’attente qu’on vienne la sauver. Jamais, Jane n’oublierait cette aventure et pour rien au monde, elle se promènerait à nouveau dans des cachots. L’Ecosse était connue pour être le pays des fantômes, même dans les palais royaux, il se passait d’étranges choses, mais jamais elle n’y avait assisté. Aujourd’hui, elle se retrouvait, en compagnie de son amie Anne dans une situation similaire, mais elle trouvait le palais de Whitehall beaucoup moins effrayants. Au moins, celui-ci se trouvait au cœur de Londres et pas dans les froides Highlands. Jane pensait que n’importe quel château avait son lot de fantômes. Des ouvriers morts pendant la construction. Les propriétaires qui sont décédés, des enfants, des femmes, des vieillards. Elle était née dans cette culture écossaise où pour elle, ce genre de choses était normal. Pour le moment, elle ne s’inquiétait pas, cette brise était habituelle et si ce n’était pas un simple courant d’air, un esprit venait sûrement de passer par là.

« Des âmes tourmentées oui sûrement, votre roi Henry VII a assassiné deux de ses épouses et l’une est morte en couche, c’est peut-être l’une d’entre elle. Les fantômes reviennent toujours sur leurs lieux préférés. » Commença la jeune femme, montrant qu’elle croyait vraiment en toutes ces histoires. « Oui, nous devrions vérifier et en avoir le cœur net, en plus ce passage pourrait nous faire découvrir de nouveaux endroits. » Ajouta Jane assez enjouée de faire une telle visite du palais de Mary Tudor.

Les deux jeunes femmes continuèrent à avancer dans les dédales étroits et sombres. Au bout d’un moment, Jane crut même que cet escalier était sans fin. Mais enfin elles arrivèrent devant une porte dérobée, qui conduisait dans un tout autre couloir. Pour le moment, elles n’avaient ni entendu de bruit, ni senti à nouveau le vent léger. Quand Jane arriva dans ce nouveau couloir, elle put observer, que c’était une sorte de galerie de portrait. Des portraits dont les visages paraissaient tous regarder vers elles. Jane avait froid dans le dos et elle observa un à un les tableaux. Après en avoir regardé certains, elle tomba sur une toile représentant Henry VIII, ses enfants et l’une de ses épouses, laquelle ? Jane ne saurait le dire. Le tableau était stricte et émouvant à la fois. Elle s’attarda quelques instants sur le visage du défunt roi et aussitôt elle ressentit des frissons dans le dos.

« Votre roi avait un visage très dur je trouve. Moi, mon père souriait tout le temps, surtout quand il nous voyait avec mon demi-frère James. » Commenta la jeune femme tout en se tournant vers Anne.

Puis alors, que le silence était à nouveau revenu, elle entendit une porte claquer. Cela fit sursauter la jeune femme, qui poussa un léger cri de frayeur. Nom de Dieu, c’était quoi ce fantôme ?




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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeJeu 6 Mar - 12:25
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La vie était bel et bien pleine de surprises et d'événements qu'on n'attendait pas. En effet, alors que Jane et Anne se promenaient toutes les deux, tranquillement dans les couloirs, certes assez sombres, du château voilà qu'une brise leur avait caressé la joue et toutes les deux étaient à présent certaines que c'était un fantôme. Du moins, Jane en était parfaitement convaincue. Il est vrai que l'Ecosse regorgeait de croyances mystiques et ses habitants ne pouvaient qu'y croire. L'Angleterre aussi, avec toutes ces âmes errantes mortes trop tôt et de la main de gens qui se croyaient à la place de Dieu. En effet, comme l'avait souligné la Stuart, deux femmes avaient été décapitées quelques années auparavant sous l'ordre du roi Henri VIII. Depuis beaucoup murmuraient que leurs spectres revenaient hanter les demeures de l'ancien roi. Anne frissonnait rien qu'à imaginer le corps translucide de la putain Anne Boleyn flottant au-dessus du sol. Elle avait beau se montrer courageuse en présence de son amie, au fond d'elle, elle ne demandait qu'à atteindre la salle de réception au plus vite, histoire de ne pas vérifier leurs doutes.

Les deux jeunes femmes continuèrent donc leur chemin, les mains tremblantes, le coeur serré et leurs pas incertains. Elles arrivèrent finalement sans embûches devant une grande porte presque cachée par les toiles d'araignées qui pendaient aux murs. Cette ambiance refroidissait de plus en plus l'entrain contrefait de la lady anglaise. Le doute s'insinua en elle et pendant un instant, elle eut la magnifique idée de rebrousser chemin. Elle l'aurait probablement fait si elle avait été seule, mais Jane semblait déterminée à passer cette porte et il fallait bien qu'Anne la suive pour ne pas risquer de finir perdue. Après avoir pris une grande respiration, elle posa sa main sur la poignée et la tourna dans un sinistre grincement. Son regard effrayé scruta Jane puis dans un ultime effort, toutes les deux poussèrent la porte. Ce qu'elles virent ensuite, c'est le noir complet. Anne se rapprocha ostensiblement de son amie et le temps que ses yeux s'habituent à la noirceur des lieux, elle vit des tas de portraits des souverains d'Angleterre orner les murs. Stupéfaite par cette galerie dont elle n'avait jamais entendu parler, elle avança vers un portrait de Richard III. La jeune fille allait caresser la peinture écaillée quand elle eut la sensation que le regard du défunt roi la fixait. Elle recula et se tourna vers un autre tableau qui lui fit le même effet. Horrifiée, elle alla rejoindre Jane qui admirait un tableau d'Henry VIII avec sa dernière femme Catherine Parr.

« Votre roi avait un visage très dur je trouve. Moi, mon père souriait tout le temps, surtout quand il nous voyait avec mon demi-frère James. »

Anne approuva la remarque de son amie. Il est vrai que sur la peinture faisait ressortir les traits sévères de l'homme qui avait renié l'Eglise catholique.

« Vous avez raison, mais je pense que ce regard dur est bien pour une bonne raison. Il n'a pas dû avoir une vie facile, surtout lorsqu'on voit que le fils qu'il a tant désiré est mort sans même être devenu un homme, et que l'une de ses filles est une hérétique. »

La phrase de la Somerset se confondit avec le silence qui régnait dans la galerie. Puis tout à coup, une porte claqua et on entendit des bruits de pas claquer le sol comme si la personne courrait. Les deux jeunes femmes émirent toutes deux un cri de frayeur au même moment. Anne attrapa la main de Jane et la serra aussi fort qu'elle le put. Son coeur battait à cent à l'heure. Elle aurait été dans la force de l'âge, Anne serait probablement déjà morte.

« Jane, je vous en supplie faisons demi-tour. J'ai terriblement peur et je crois sincèrement que c'est une mauvaise idée que de se risquer à aller plus loin. Cette galerie est effrayante et se rire que nous entendons n'annonce rien de bon. »

Anne croyait vraiment que la lady écossaise allait l'écouter et que toutes deux se dépêcheraient de remonter dans les bons vieux couloir de Whitehall. Or, il n'en serait apparemment rien.
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Dernière édition par Anne Somerset le Mer 2 Avr - 21:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeSam 15 Mar - 23:28


Loin de mes frontières.



Une promenade bien innocente, qui se transforme en moment de terreur. Jane n’aurait jamais pensé que l’Angleterre avait aussi son lot de fantôme, et pourtant, elle en avait la preuve aujourd’hui. Encore une fois, elle voyait que les anglais ressemblaient beaucoup aux écossais et que les querelles entre les deux pays semblaient tellement futiles. Jamais elle n’oublierait que c’est dans un combat contre l’Angleterre, que son père était mort, mais elle n’en voulait pas aux anglais. Les guerres avaient leur lot de victime et son géniteur, le roi d’Ecosse avait été l’une d’elle. Quand elle regardait le visage d’Henry VIII sur ce tableau, elle se souvenait des nombreux récits qu’on lui avait faits sur ce roi très controversé. Cadet de sa famille, il est monté sur le trône, parce que son frère ainé est mort subitement et il a ensuite épousé, la femme de ce dernier Catherine d’Aragon. N’ayant pas eu d’héritier, mais seulement une fille, l’actuelle reine, il avait divorcé de sa première épouse pour se marier avec une femme de basse noblesse : la terrible Anne Boleyn. Jane avait ouïe dire que cette femme était une sorcière, une femme à six doigts, qui avait ensorcelé le roi. Comme elle ne lui avait donné qu’une fille, le roi l’avait fait décapiter. Alors que sa première épouse était morte de maladie, dans l’oubli. Le roi avait ensuite épousé une bonne catholique, Jane Seymour, qui lui avait donné un fils, le roi actuellement défunt, Edouard, malheureusement cette femme mourut peu de temps après. La quatrième épouse ne resta pas bien longtemps, puisque six mois après les noces, il divorça. La cinquième épouse n’était qu’une enfant, Jane avait entendu dire que cette Katherine Howard n’avait aucune grâce et qu’elle était morte décapitée, pour avoir trompée le roi, avec un simple valet. La sixième épouse, c’était elle, Catherine Parr, celle qui se trouvait sur le tableau. Elle survécut au roi, mais mourut en couche un an plus tard. La belle écossaise se souvenait encore, que sa belle-mère Marie de Guise avait failli être fiancée à ce roi, par chance, la folle entreprise, ne vit jamais le jour. Marie disait toujours avec humour, qu’elle n’avait pas le cou assez long pour ce roi.

« Henry VIII a provoqué le schisme anglais, peut-être est-il à ce jour moins fier de notre reine et il hanterait ce palais. » Songea Jane, tout en se rappelant des nombreuses discussions qu’elle avait eu avec sa belle-mère sur le roi anglais. « Saviez-vous qu’il avait proposé à Marie de Guise de l’épouser, avant qu’elle n’épouse mon père. Elle a ri au nez de l’ambassadeur, en lui disant qu’elle n’avait pas le cou assez long pour votre roi. »

Il y eut un claquement de porte, puis des pas marchant sur le sol. Mon Dieu était-ce un fantôme ? Jane était choquée, jamais elle n’avait entendu de telles choses, même dans les Hightlands d’Ecosse. A croire que les fantômes anglais étaient bien plus dangereux, que ceux en Ecosse, qui étaient pour la plupart inoffensif. Anne ne se sentait pas rassurée et Jane non plus, même si elle avait pris l’habitude de ce genre de phénomène. Les deux jeunes femmes se tenaient la main, comme pour se donner du courage, prête ou pas à affronter la chose qui marchait vers elle.

« Connaissez-vous une sortie ou un autre passage secret, pour que nous fuyons d’ici, au plus vite ? J’ai l’impression que ce fantôme n’est en rien plaisant. » Chuchota la jeune écossaise, tout en regardant autour d’elle, pour voir si une issue était apparue par miracle.



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♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Tumblr_oskl7jd0AN1s7l9w9o3_r1_400

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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeMer 2 Avr - 21:19
I am a little girl in a big world
jane ∞ anne
Anne n'en revenait toujours pas d'être sortie indemne de ce cauchemar qui lui avait paru sans fin. L'enfer devait sûrement ressembler à cela en plus des énormes flammes qui vous léchaient le corps encore et encore jusqu'à ce que vous deveniez complètement fou et les petits diablotins qui vous piquaient de toutes parts avec leurs fourches vous narguant avec un grand sourire diabolique. Anne avait horriblement peur de la mort et craignait d'arriver en Enfer même si de toute évidence cela n'allait en aucun cas se passer. Or, dans la vie, il valait mieux penser au pire pour ensuite toujours voir le meilleur côté des choses. Cependant, l'expérience que les deux jeunes femmes avaient passée donnait à la Somerset le sentiment que l'énorme faussé qui existait entre le ciel et le centre de la Terre était bien plus étroit qu'on pouvait le penser. Son regard vagabonda une dernière fois dans le sombre couloir des tourments, son étonnement laissa place à du soulagement.

« C’est étrange, je suis pratiquement certaine que nous n’avons pas rêvés cet endroit. »

Non, elles ne l'avaient pas rêvé, elles le savaient et là était le plus important. La sensation du regard transperçant d'Henri VIII persistait toujours sur la peau de pêche fraîche et rosée d'Anne. Ses fins sourcils se froncèrent et créèrent par la même occasion une ride au milieu de son front trop petit. Son regard bleu passa tour à tour sur la lourde porte en bois vieillit par l'action du temps et de la poussière à Jane qui paraissait tout aussi étonnée qu'elle-même l'était. Puis, sans prélude pour amortir la surprise, Anne se mit à rire de tout son saoul. Un rire nerveux où on entendait sa voix trembler. Bien qu'elles furent cachées par un pan d'escalier en bois bien mieux entretenu par les domestiques du château, les passants pouvaient les apercevoir et le rire aigu de la Somerset ne passait pas inaperçu. Après quelques minutes, elle reprit sa respiration en soupirant. Jamais Anne n'avait adopté tel comportement, elle qui à son habitude paraissait si détachée et distante avec ses airs de parfaite lady. Elle se leva ensuite doucement, la tête lui tournait légèrement. Elle passa ses mains dans ses cheveux et sentit sa coiffure totalement défaite. Tant pis, la jeune fille rentrerait directement dans ses appartements et appellerait sa servante Constance pour raccommoder tout ça. Pour se donner une certaine contenance, Anne tapota sa jupe recouverte de poussière. Même si on voyait bien que sa toilette était sale, elle se sentait tout de même mieux. Elle aida Jane à se lever à son tour.

« Oui et cette aventure a permis notre rencontre, ce qui est un point très positif. »

Anne hocha positivement la tête. Sa nouvelle amie avait totalement raison et personne ne pouvait affirmer le contraire. La jeune fille sentait que cette rencontre allait lui permettre de s'épanouir à la cour mieux et plus vite qu'elle ne l'aurait cru. Il était dur de nos jours d'avoir confiance tant les gens devenaient hypocrites et sans aucun sens moral. Or, Anne présageait qu'une sincère et tendre amitié prendrait place entre elle et l'Ecossaise. Cela apparaissait comme une évidence à ses yeux.

«  En effet, et je m'en réjouis. Vous savez Lady Jane, je n'ai jamais eu réellement d'amie et savoir que peut-être vous me considérerez comme tel me fait chaud au cœur. Sur ces derniers mots, je crois qu'il est temps pour moi de vous laisser retourner vers votre époux et de retourner dans mes appartements afin de me changer. La poussière de ces anciens lieux vont bientôt imprégner les tissus si je ne les donne pas immédiatement à laver.  »

L'Anglaise se mordit la lèvre en rougissant. La voilà qui jacassait comme une pie un beau jour de printemps.

«  Excusez-moi lady Jane, je parle trop ! J'espère vous revoir tantôt si cela est possible !   »

Rien ne lui procura plus de plaisir que de savoir qu'elle reverrait la comtesse tôt ou tard. Elles sortirent de leur cachette et dans un dernier signe de tête et un doux sourire, elles partirent chacune de leur côté.
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Dernière édition par Anne Somerset le Sam 19 Avr - 15:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeMer 9 Avr - 21:57


Loin de mes frontières.


L’ambiance était pour Jane tout bonnement écossaise et pourtant, elle ne se trouvait pas sur sa terre natale, mais en Angleterre. Jamais elle n’aurait pensé en quittant l’Ecosse, qu’elle vivrait au pays de la rose une telle expérience. Jane commençait par penser que l’Angleterre ne voulait pas d’elle et faisait tout pour lui rendre son expérience désagréable. Peu de temps après son arrivée elle avait été attaquée par une bande de brigand, puis il y avait eu toutes ces mésaventures, comme la révolte qui se préparait. Son séjour n’avait rien de paisible, alors qu’elle pensait fêter le retour d’une reine catholique sur le trône anglais. Aujourd’hui, elle se confrontait avec des fantômes, d’ailleurs, elle avait le sentiment que l’un d’eux était celui du sombre roi Henry VIII. Cette idée effrayait beaucoup Jane, qui de son vivant n’aurait jamais voulu avoir cet homme sur son chemin. L’endroit était inquiétant, beaucoup trop effrayant et cette galerie ne disait rien de bon. Les portraits semblaient regarder les deux jeunes femmes et Jane avait l’impression que les bruits se dégageaient d’eux. Henry VIII, ses filles et ces autres personnages, tous voulaient leurs faire du mal. Jane avait peur, tout comme Anne et elle voulait par-dessus tout, fuir cet endroit, trouver un autre passage secret et quitter cette galerie fantomatique. L’Ecossaise avait demandé à l’Anglaise si elle connaissait un passage secret ou une autre sortie pour fuir, mais la jeune fille répondit par la négative. Il semblerait que rien ne voulait favoriser les deux filles effrayées.

« Nous allons nous en sortir Anne, ayez confiance, un garde finira par nous trouver et il fera fuir ces fantômes. » Tenta Jane de rassurer sa nouvelle amie, alors que sa voix tremblée.

Tout à coup, Jane sentit une atmosphère froide s’installer dans la galerie. Tel un souffle fantomatique, il finit par l’atteindre et par la faire trembler. Les poils sur ses bras se dressèrent. Nom de Dieu, ceci n’avait rien de naturel ! Jane se serra un peu plus contre Anne pour se donner du courage, quand elle sentit un courant d’air sur ses jambes, ce qui la fit sursauter. Son amie l’Anglaise était persuadée qu’il y avait une issue non loin de là. Jane regardait autour d’elle, en quête d’une porte et elle la suivit dans sa recherche. Les deux jeunes femmes finirent par trouver une petite porte en bois. Jane aida Anne à la pousser et toutes les deux se retrouvèrent dans la salle de réception de Whitehall, plus précisément dans un coin, qui devait être oublié de tous. La jeune femme étonnée, jeta tout comme son amie un regard vers la galerie, qui se trouvait vide de tableau. Cette histoire était de plus en plus étrange, mais au moins, elle en voyait l’issue.

« C’est étrange, je suis pratiquement certaine que nous n’avons pas rêvés cet endroit. » Répondit la jeune femme.

Jane était persuadée d’avoir vu le portrait d’Henry VIII et ceux d’autres personnes, mais ils avaient définitivement disparus. La brune se tourna vers Anne qui était prise d’un fou rire. La jeune femme avait raison, au moins elles étaient parvenues à destination. De plus, Jane avait découvert que les fantômes anglais pouvaient être pires que les fantômes écossais.

« Oui et cette aventure a permis notre rencontre, ce qui est un point très positif. » Souriait l’Ecossaise.



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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeSam 19 Avr - 15:56
I am a little girl in a big world
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Anne n'en revenait toujours pas d'être sortie indemne de ce cauchemar qui lui avait paru sans fin. L'enfer devait sûrement ressembler à cela en plus des énormes flammes qui vous léchaient le corps encore et encore jusqu'à ce que vous deveniez complètement fou et les petits diablotins qui vous piquaient de toutes parts avec leurs fourches vous narguant avec un grand sourire diabolique. Anne avait horriblement peur de la mort et craignait d'arriver en Enfer même si de toute évidence cela n'allait en aucun cas se passer. Or, dans la vie, il valait mieux penser au pire pour ensuite toujours voir le meilleur côté des choses. Cependant, l'expérience que les deux jeunes femmes avaient passée donnait à la Somerset le sentiment que l'énorme faussé qui existait entre le ciel et le centre de la Terre était bien plus étroit qu'on pouvait le penser. Son regard vagabonda une dernière fois dans le sombre couloir des tourments, son étonnement laissa place à du soulagement.

« C’est étrange, je suis pratiquement certaine que nous n’avons pas rêvés cet endroit. »

Non, elles ne l'avaient pas rêvé, elles le savaient et là était le plus important. La sensation du regard transperçant d'Henri VIII persistait toujours sur la peau de pêche fraîche et rosée d'Anne. Ses fins sourcils se froncèrent et créèrent par la même occasion une ride au milieu de son front trop petit. Son regard bleu passa tour à tour sur la lourde porte en bois vieillit par l'action du temps et de la poussière à Jane qui paraissait tout aussi étonnée qu'elle-même l'était. Puis, sans prélude pour amortir la surprise, Anne se mit à rire de tout son saoul. Un rire nerveux où on entendait sa voix trembler. Bien qu'elles furent cachées par un pan d'escalier en bois bien mieux entretenu par les domestiques du château, les passants pouvaient les apercevoir et le rire aigu de la Somerset ne passait pas inaperçu. Après quelques minutes, elle reprit sa respiration en soupirant. Jamais Anne n'avait adopté tel comportement, elle qui à son habitude paraissait si détachée et distante avec ses airs de parfaite lady. Elle se leva ensuite doucement, la tête lui tournait légèrement. Elle passa ses mains dans ses cheveux et sentit sa coiffure totalement défaite. Tant pis, la jeune fille rentrerait directement dans ses appartements et appellerait sa servante Constance pour raccommoder tout ça. Pour se donner une certaine contenance, Anne tapota sa jupe recouverte de poussière. Même si on voyait bien que sa toilette était sale, elle se sentait tout de même mieux. Elle aida Jane à se lever à son tour.

« Oui et cette aventure a permis notre rencontre, ce qui est un point très positif. »

Anne hocha positivement la tête. Sa nouvelle amie avait totalement raison et personne ne pouvait affirmer le contraire. La jeune fille sentait que cette rencontre allait lui permettre de s'épanouir à la cour mieux et plus vite qu'elle ne l'aurait cru. Il était dur de nos jours d'avoir confiance tant les gens devenaient hypocrites et sans aucun sens moral. Or, Anne présageait qu'une sincère et tendre amitié prendrait place entre elle et l'Ecossaise. Cela apparaissait comme une évidence à ses yeux.

« En effet, et je m'en réjouis. Vous savez Lady Jane, je n'ai jamais eu réellement d'amie et savoir que peut-être vous me considérerez comme tel me fait chaud au cœur. Sur ces derniers mots, je crois qu'il est temps pour moi de vous laisser retourner vers votre époux et de retourner dans mes appartements afin de me changer. La poussière de ces anciens lieux vont bientôt imprégner les tissus si je ne les donne pas immédiatement à laver. »

L'Anglaise se mordit la lèvre en rougissant. La voilà qui jacassait comme une pie un beau jour de printemps.

« Excusez-moi lady Jane, je parle trop ! J'espère vous revoir tantôt si cela est possible ! »

Rien ne lui procura plus de plaisir que de savoir qu'elle reverrait la comtesse tôt ou tard. Elles sortirent de leur cachette et dans un dernier signe de tête et un doux sourire, elles partirent chacune de leur côté.
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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitimeSam 26 Avr - 22:48


Loin de mes frontières.


Jane qui avait passé de nombreux moments de sa vie seule, ne se serait jamais doutée de rencontrer un jour en Angleterre, une fidèle amie. Anne Somerset était une jeune femme qui lui ressemblait beaucoup et la jeune écossaise était heureuse de l’avoir rencontrée au détour d’un couloir. Si cela n’avait pas été le cas, elle serait restée perdue et une autre personne aurait pu la trouver dans une situation ridicule. Ensemble, elles avaient vécu une aventure extraordinaire, qui serait sûrement leur secret à elles seules. Cette nouvelle amitié attristé cependant Jane, elle savait qu’elle finirait par quitter l’Angleterre et à ce moment-là, elle allait devoir laisser Anne. A nouveau, elle serait seule en Ecosse, ce qui devenait un fardeau de plus en plus lourd. Avec un peu de chance, elle pourrait se rendre plus souvent à la cour d’Edimbourg, ce qui lui apporterait plus de gaieté dans sa vie. Soudainement, l’Ecosse lui paraissait si loin de l’Angleterre, même si elle était heureuse de se trouver dans un autre pays, le sien c’était l’Ecosse et nul autre. Son cœur était écossais, tout comme son âme. Elle savait que l’Ecosse avait besoin d’être unie en l’absence de sa reine et elle avait compris que plus les années passées, plus Mary Stuart, sa demi-sœur aurait moins de chance de retrouver son pays uni. Les protestants prenaient de plus en plus de pouvoir, son frère, son mari, ils l’étaient tous les deux. Nombreuses étaient les personnes influentes à s’être converties. Jane s’intéressait à cette Réforme, mais elle comprenait qu’elle n’aurait jamais le courage d’abandonner les anciens principes de sa chère Ecosse.
Maintenant les deux jeunes femmes se trouvaient dans la salle de réception de Whitehall, les bas de leurs robes étaient abimées, mais avec un peu de chance, Jane se disait que personne ne le remarquerait. Après tout, pour beaucoup de monde, elle était seulement la plante verte à côté de son mari Archibald Campbell. Peut-être qu’un jour son rôle serait moins effacé, mais pour le moment, rien ne changerait. En tout cas, tant qu’elle ne mettrait pas au monde un fils. A ce moment-là, elle serait une femme bien plus importante aux yeux de son mari et de sa belle-famille.
Pour les deux jeunes femmes, il était maintenant l’heure de se séparer, Anne voulait rejoindre ses appartements, pour se changer et mettre ses vêtements à laver, en ce qui concernait Jane, elle devait partir à la recherche de son mari. Archibald ne devait pas être loin, probablement avec les personnalités les plus importantes d’Angleterre. Cela ne l’étonnerait nullement.

« Faites Anne, je ne voudrais pas être la cause de la perte de votre robe. » Souriait la jeune femme. « J’espère aussi vous revoir bientôt, dans un moment moins rocambolesque et moins effrayant pour nous deux. » Elle salua ensuite la jeune femme, qui quitta la pièce. Par la suite, Jane rejoignit son époux, qui se trouvait en fait, avec son demi-frère James. La jeune femme préféra ne pas évoquer sa rencontre avec la jeune Somerset, elle voulait en faire son petit jardin secret, son amie rien qu’à elle. Quand la reverrait-elle ? Elle ne le savait, cependant, elle attendait déjà ce moment avec impatience.

FIN




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MessageSujet: Re: " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset  " Deux pays, deux nationalités, une même foi." ♣ Anne Somerset Icon_minitime
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