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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

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MessageSujet: War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey  War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey Icon_minitimeVen 10 Jan - 18:26
    Ce matin-là, Jasper Riddle s’était réveillé, la tête encore pleine des recommandations de la dernière lettre de la Reine, qu’il n’avait cessé de remuer depuis qu’il en avait lu les si précieuses et vénérées lignes. Il avait passé des heures, la nuit dernière, à préparer un plan d’action minutieusement monté, avec le plus grand soin, pour enfin s’endormir sur son fauteuil. Il était vrai qu’habituellement, il avait très peu besoin de sommeil, la vie de moine puis de soldat ayant fait en sorte qu’il ne nécessite que quelques heures pour être en pleine forme le lendemain. Mais cette fois-ci, la situation était grave. Les protestants qui s’étaient obstinés à garder leur foi hérétique menaçaient de faire éclater leur vengeance à tout moment. Et la fille de la sorcière, écartée de Londres, à l’abri de tout contact plus que compromettant, avait été envoyée dans le Hertfordshire. Mais malgré tout, il fallait se rendre à l’évidence : cela ne suffirait pas pour qu’Elizabeth Tudor puisse rester dans l’inactivité la plus complète. La donzelle était encore plus libre, à Hatefield House, surtout avec un incapable comme Earnshaw pour la surveiller. Le seul point positif dans tout cela était que s’il échouait dans la mission qui lui avait été imposée, il serait certainement affecté ailleurs, de telle façon à ce que Riddle n’en entende plus jamais parler.

    Pour commencer, la prochaine chose à faire était de surveiller les allées et venues dans le Hertfordshire. Les postes de la garde royale, dispersés un peu partout dans le comté, allaient être bientôt mises en alerte, et une bonne poignée d’espions allait devoir d’y installer pour un certain temps. Plus spécialement près du domaine de la Boleyn. Il fallait connaître à tout prix ses fréquentations. Pour l’instant, grisés par la sécurité que leur procurait cet éloignement de Londres, les complices protestants de la bâtarde allaient certainement être faciles à intercepter. Un petit interrogatoire pour chaque passant sur son identité et les buts de son voyage allait s’ensuivre, avec une petite vérification des papiers. Si la dite personne était sur la liste des suspects, établie auparavant par Jasper lui-même, l’interrogatoire risquait de devenir un peu plus long… Et, au besoin, le suspect serait alors emmené à Londres, si on ne pouvait rien tirer de lui… Et ce serait Jasper qui se chargerait de tout. Inutile d’entrer dans les détails.

    Ce matin-là, il avait décidé de se rendre en personne vers le poste le plus près d’Hatefield House, afin d’y donner lui-même les recommandations à suivre, comme ce serait sans doute celui-ci qui en aurait le plus à faire, et qui donc avait tout intérêt à tout prendre au sérieux. Son côté intimidant, qui inspirait la peur même à ses propres soldats, leur ferait assez vite comprendre qu’il ne plaisantait absolument pas. Il avait donné, avant de partir, quelques petites recommandations à Isabella, sa nièce dont il avait la tutelle, qui, comme d’habitude, innocente et inconsciente de l’aura effrayante de son oncle, lui avait promis de tout suivre à la lettre avec son plus joli sourire. Empruntant comme à son habitude un dédale de rues dans Londres, au lieu de se diriger directement vers la sortie, il évitait ainsi d’être suivi. Précaution peut-être futile, mais Riddle avait toujours fui toute sorte de compagnie. Et ce fut ainsi qu’il fut reçu, avec empressement d’ailleurs, comme les gardes, même si plusieurs ne l’avaient jamais vu, étaient bien au courant de sa sombre réputation d’insensibilité, rendue encore plus terrifiante comme, à cause du masque, l’homme semblait ne pas avoir de visage. Mais c’était efficace. Il fallait dire que les gardes s’étaient même mis très rapidement au travail. Interrogeant chaque passant, même quelque vulgaire charretier assez ennuyé au début d’être arrêté. Mais cela permettrait de faire savoir à toute la population que l’Angleterre était sur les dents, et d’espérer qu’encore une fois, comme au renversement de Jane Grey, le peuple s’allierait à Mary Tudor pour éradiquer tout protestantisme de l’Angleterre, pour de bon. Il repensait à tout cela, dans le petit bureau qu’on lui avait immédiatement donné à son arrivée, lorsque soudain, un soldat fit son entrée, assez énervé :

    - Sir, un des suspects les plus dangereux de la liste a été arrêté au moment où il voulait passer. Nous avions pensé qu’il serait préférable de vous avertir.

    - Son nom? fut la question laconique de Jasper.

    - Il dit s’appeler Henry Carey, sir. Et il est accompagné d’une jeune fille qui dit s’appeler Katherine et qui prétend être sa fille.

    Un rictus se traça sur les lèvres de Jasper. Bien sûr qu’il se souvenait de lui. Henry Carey, fils de Mary Boleyn et cousin d’Elizabeth Tudor elle-même. Il se rappellerait toujours de ce jour où, ayant bien sûr omis de présenter ses hommages à Mary, Jasper était allé le chercher en personne pour le ramener de force, l’enfermant même à la Tour jusqu'à ce qu’il cède. Mais, s’il n’avait été que de lui, Jasper ayant tout de même quelques supérieurs, il aurait sans doute prolongé ce petit séjour à la Tour de Londres… C’était un Boleyn, et un homme en plus. Avec sa visite à sa cousine, Elizabeth, sûrement que les deux hérétiques venaient de mettre leurs plans à venir en place. Cette fois-ci, il l’avait. Il allait enfin pouvoir se défouler sur lui. Et la donzelle qui l’accompagnait, pour lui, n’avait pas la moindre importance à ses yeux car déjà, il n’y pensait même plus.

    Passant devant le soldat, Jasper se dirigea rapidement vers l’extérieur du poste, où Carey, avec sa fille, que Jasper reconnut pour l’avoir vue lorsqu’il était venu pour le père, était encadré de trois gardes attendant stoïquement leur supérieur. À sa vue, il fallait croire que Katherine se souvenait que trop bien du passage de Jasper dans la douillette maison de sa famille, car elle poussa un cri de terreur, le reconnaissait immédiatement. Ne prêtant nulle attention à ses pleurs, il intima même, d’un geste passablement agacé, qu’on la fasse taire. Dieu qu’il détestait la majorité des femelles. Toujours en train de geindre pour un rien. Certes, la règle avait ses exceptions, mais elles étaient rares… Se tournant vers Henry Carey, il lui demanda, un léger sourire méprisant sur les lèvres :

    - Vous savez que l’Angleterre est actuellement sur le pied d’alerte, Carey. Puis-je savoir la raison de votre visite chez l’une des principales suspectes?

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MessageSujet: Re: War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey  War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey Icon_minitimeSam 11 Jan - 8:20
La petite désobéissance de sa petite fille lui avait quand même fait gagner un petit avantage inattendu. La poupée de sa fille lui donnait un excellente excellente cachette pour dissimuler la lettre que lui avait confiée sa tendre cousine à l'intérieur de celle ci. Henry n'était pas du genre à badiner avec la sécurité et la discrétion. Même s'il ignorait le contenu de la lettre, il préférait largement ne pas le savoir par respect pour l'intimité d'Élizabeth et de toute façon, une fois le sceau ouvert, il ne pourrait pas le reproduire. Même s'il s'agissait d'une lettre personnelle sans le moindre intérêt pour personne d'autre que la reine et son correspondant. La poupée a été mit dans une sacoche de la scelle du cheval, Orion.

Henry aurait bien-aimé resté chez Élizabeth jusqu'au printemps, mais malheureusement pour lui. Il doit passer dans le froid de l'hiver à essayer tant bien que mal de se rendre à son foyer aussi rapidement que possible. En même temps avec toute la neige, son cheval pourtant si fidèle semble aller aussi lentement qu'une chenille. Il faudra probablement passer la nuit à une auberge. En fait, il est mieux qu'il fasse plusieurs arrêts. Même si sa fille est emmitouflée autant que possible, elle pourrait facilement gelée et il n'est pas question qu'elle perdre un orteil. Elle grelote grandement contre lui en étant accrochée à son dos.

Il éviterait les routes en temps normal, les postes de garde sont partout. En même temps, il est difficile de savoir si l'on est en proximité d'un de ses postes quand la route habituelle est maintenant complètement recouverte de neige et devient moins familière. Au moins, il y a une assez bonne idée de la direction dans laquelle il doit aller. Il risque d'avoir beaucoup de retard.

La météo des plus désagréable, il peut remarquer un petit bâtiment tout prêt. Peut-être s'agit-il d'une ferme. Il pourrait demander asile pour le diner? Ou au moins se payer un repas. Il continua à aller dans la direction avant de se rendre compte que c'était un poste frontière. Il rumina entre ses lèvres "bordel!", c'était la dernière chose donc il avait besoin. Le gentleman était aussi trop près pour tout simplement emprunter un chemin clandestin. Autant espérer pour le mieux. Ce n'était pas comme s'il était un criminel recherché, non? Il regarde dans sa bourse et trouve seulement quelques pennies. Il n'a pas assez d'argent sur lui pour moindrement espérer pouvoir graisser la patte des gardes. Malheureusement pour lui, l'honnêteté et la providence semblent être sa seule option.

-Soit calme et silencieuse Katherine. C'est très important d'être discret, si on ne fait pas attention, il pourrait nous faire très mal et surtout ne parle pas de la visite chez Elizabeth.

Elle a trop froid pour répondre, mais il peut voir qu'elle a hoché la tête si elle ne comprend pas trop pourquoi. Il s'approche du poste frontière, il pourrait peut-être utiliser un faux nom, mais il a l'impression qu'il ne réussirait pas à amener sa très jeune fille à aussi bien mentir que lui. Rapidement on lui dit qu'il est en état d'arrestation. Dans d'autres conditions, il aurait peut-être même pu tuer ses gardes, mais sa fille était présente.

Puis soudainement Jasper Ridley se présenta comme un coq qu'Henry aurait voulu trancher la tête. De tous les postes frontière du royaume, il fallait que ce soit celui-là. Pendant un instant, il a un visage marqué par le choc, mais rapidement ses yeux se cernent devant lui comme oiseau de proie. Il ne peut pas être intimidé. Henry se dit qu'il doit être fort et ne pas être intimidé, peu importe ce qui lui arrive.

- N'est pas peur Katherine. Je ne te laisserais t'arriver le moindre mal.

Sa fille reste quand même dans un état paniqué s'accrochant à son père. Henry se demande s'il doit utiliser sa répartie pour répondre ou s'il doit essayer de ne pas le provoquer. Considérant leur dernière rencontre cela a fait probablement très peu de différence. La fillette est clairement terrifiée.

-Il y aurait-il une seule rencontre entre cousins que vous ne trouverez pas suspicieuse? Le froid des routes durant les dernières semaines de l'année m'a empêché d'aller donner mes cadeaux de Noël à ma cousine à la date courante. J'ai attendu des températures plus clémentes avant de faire le voyage entre ici et l'Essex.

HRP:
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MessageSujet: Re: War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey  War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey Icon_minitimeMer 22 Jan - 16:12
    Le froid de l’hiver, surtout en cette journée-là, semblait être bien cruel pour les voyageurs de l’Angleterre. Mais avec la révolte de Wyatt aux portes, la guerre civile qui se faisait imminente, la garde royale était sur les dents et interrogeait tout voyageur qui venait à passer, des ducs jusqu’aux plus humbles des charretiers. Déjà, pour calmer les ardeurs de la révolte, la tête de Jane Grey allait tomber. La Reine, qui au début voulait l’épargner (bien que Jasper comprît plus ou moins pourquoi) allait être obligée de la sacrifier pour montrer pour de bon de quoi elle était capable, en espérant ne pas aller plus loin. Car en principe, la prochaine sur la liste était Elizabeth Tudor, sa belle-sœur elle-même. Et Mary Tudor ne voulait pas que cela aille jusque-là. Il fallait donc attaquer le problème non pas à la racine, mais aux branches. Si on parvenait à démanteler le réseau protestant, en éliminant le nombre d’âmes qui y travaillaient, les ressources des Grey et des Boleyn se feraient de plus en plus minces, pour être enfin réduites à néant pour de bon.

    En attendant, un parfait exemple de cette pratique se trouvait en la personne d’Henry Carey, le fils de Mary Boleyn (et selon certaines rumeurs, d’Henry VIII) et donc, le cousin d’Elizabeth Tudor (ou son frère, on n’allait jamais être vraiment sûr de la vérité, de toute façon), qui s’était si malencontreusement présenté devant les portes du poste, trop tard pour emprunter un chemin clandestin. D’ailleurs, parlant de chemins clandestins… Jasper devait penser à envoyer quelques soldats arpenter le pays, au cas où. En tout cas, on pouvait dire que le pauvre homme était né sous une mauvaise étoile : de tous les postes du royaume, il fallait qu’il soit tombé sur celui où se trouvait Riddle. Mais le soldat, quant à lui, voyait cela davantage comme une providence du Ciel, pour ne pas dire un signe.

    - Y aurait-il une seule rencontre entre cousins que vous ne trouverez pas suspicieuse? Le froid des routes dans les dernières semaines de l’année m’a empêché d’aller donner mes cadeaux de Noël à ma cousine à la date courante. J’ai attendu des températures plus clémentes avant de faire le voyage entre ici et l’Essex.

    Jasper se retint pour ne pas lever les yeux au ciel. Si on restait toujours aussi crédule devant la moindre excuse de chaque passant qui était arrêté au poste, l’Angleterre, à cette heure, aurait sûrement été réduite à néant depuis longtemps. Déjà, il fallait dire que la présence de la petite fille jouait en faveur de Carey… À moins qu’elle ne soit comme un bouclier protecteur, évidemment. Mais Riddle ne s’intéressait pas à elle. Elle ne servirait pas à grand-chose, et au pis, si Carey avait à être envoyé à Londres, il aurait tout simplement chargé quelqu’un de la ramener dans l’Essex, où elle habitait avec le reste de la famille.

    La raison de la température, aussi, était assez futile. Avec le froid de canard qu’il y avait ce jour-là, Jasper trouvait même étrange qu’il ait pris la route ce jour-là. La presse de revenir au plus tôt, peut-être porteur d’une missive urgente ou un autre élément dans le même genre? Il allait le savoir très, très bientôt. Pour commencer, un très léger sourire sarcastique apparut sur son visage, après le plaidoyer d’Henry Carey.

    - Vous savez sans doute que la Reine est sur le qui-vive, avec Wyatt. Nous n’avons à prendre aucun risque. Et je dois dire qu’avec les relations que vous entretenez avec votre cousine, d’autant plus que vous venez de lui rendre visite, cela vous rend suspect. D’autant plus qu’il y a quelques mois, vous avez omis de rendre allégeance à Sa Majesté…

    Jasper se souviendrait toujours du jour où il était allé chercher lui-même Carey de force, quitte à terrifier toute la maisonnée pour mieux faire son effet et faire comprendre aux Boleyn qui était le maître, afin de l’emmener à Londres où, après un petit séjour dans la Tour, il avait dû prêter allégeance à Mary. Mais Jasper avait bien envie de recommencer ce petit jeu avec lui. D’ailleurs, il en avait trop peu dit (pour ne pas dire qu’il n’avait rien dit du tout), et il restait persuadé que le Boleyn était une véritable mine d’or niveau informations. Il avait bien l’intention d’en savoir un peu plus sur son compte. Et aujourd’hui, maintenant qu’il l’avait entre ses serres, et de plus, dans une si belle situation, il n’allait pas le laisser filer entre ses doigts. Se tournant vers quelques gardes, il leur donna ses instructions pour la suite.

    - Fouillez leurs affaires. Je m’occuperai de ces deux-là. Ils viendront dans le poste avec moi.

    Sans aucun autre commentaire, Jasper mena Henry et Katherine Carey vers l’intérieur du poste, dans le (très petit) bureau qui lui avait été assigné, et leur désigna deux chaises, pendant que lui restait debout. On se serait cru presque dans un bureau de directeur, où deux gamins pris sur le fait étaient sur le point d’être grondés. Mais la situation était en réalité plus grave. Bien plus grave. Un faux pas pouvait être même une question de vie ou de mort. En ces temps troublés, en Angleterre, on ne plaisantait pas. Même, que Mary soit la Reine, ou encore Elizabeth, la situation en Europe pouvait changer entièrement. Et il y avait eu déjà trop de guerres civiles, car la Guerre de Cent Ans, des Deux-Roses, et les révoltes sous Henry VIII étaient encore fraîches dans la mémoire du peuple, malgré les années.

    - Dites-moi, comment se porte Lady Elizabeth?

    La question de Jasper vint briser le lourd silence qui avait commencé à régner dans la salle, surtout avec la petite qui avait bien l’air d’être sur le point de tourner de l’œil d’une seconde à l’autre. En tout cas, il avait bien hâte de voir ce que Carey allait avoir à dire. D’ailleurs, il avait bien l’intention de lui poser d’autres questions tout aussi intéressantes dans le même genre. Le Ciel était décidément de son côté. Il ne serait certainement pas venu en Hertfordshire pour rien!

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MessageSujet: Re: War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey  War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey Icon_minitimeJeu 23 Jan - 1:50
La petite a très peur pendant qu'on leur demande d'aller dans le bureau, elle a discrètement repris sa poupée et la tient dans ses bras plus fort que son cœur dans son torse. Henry a remarqué qu'elle avait désobéi à sa directive précédente, mais il n'en dit pas le moindre mot. Autant faire le moins de vague possible et de toute façon elle peut bien croire que c'est le genre d'occasion qui n’est pas faite pour les enfants. Il espère que son innocence ne sera pas trop brisée après tout cela. Même s'il essaie de faire son dur, il est un peu dur pour lui de ne pas se sentir mal quand il la voit au bord des larmes. Henry commença discrètement à prendre la main de la petite dans l'espoir qu'elle se sente un peu mieux.

- Relation suspecte? vous ne voyez pas votre famille pour le Nouvel An? Et d'ailleurs, je n'ai pas omis mon allégeance à la reine et vous le savez. Les archives vous montreront que j'ai bien donné ma loyauté à la reine. Elle a simplement pris du temps. Dois-je vous rappeler que son arrivée au trône d'Angleterre a été faites dans des circonstances quelque peu inhabituelles.

Henry semble presque être dans le déni total des évènements passés probablement pour continuer de montrer de la force devant son interrogateur. Aussi il ne veut pas trop parler de ses péripéties dans la tour de Londres devant sa petite fille. Maintenant qu'il y pense peut-être que c'était une mauvaise idée de faire comme si rien n'était parce que ce serait Jasper qui allait ressortir tout ça. En même temps, c'était un peu inévitable. Henry est convaincu que ce type est un pur sadique qui aime faire mal aux gens probablement pour compenser pour quelques autres défaillances du corps, habituellement entre les deux jambes. Henry se doit de mépriser son interrogateur autant que possible

Une fois qu'ils étaient entre les murs du poste, Henry grinça des dents un peu. Comment cela pouvait-il que ce poste soit encore plus froid à l'intérieur qu'à l'extérieur? Katherine est pratiquement en train de claquer des dents, mais elle s'adresse à lui sur un ton qui montre clairement son inquiétude et sa confusion par rapport à la situation. Elle ne comprend pas ce que cet homme veut à son père.

- Papa, ça prendra du temps? Je ne veux pas être ici, je veux rentrer à la maison.

-Patience, Katherine.

Elle regarde le sol, il l'a déçu et ça lui brise véritablement le cœur. Il n'ose pas imaginer comment elle réagira si Jasper l'amène loin d'elle. Il reporta son attention sur ce dernier, c'était une étrange façon de commencer un interrogatoire. Il pense qu'il a choisi la question tout simplement pour le déstabiliser un peu ou un truc du genre.

-Son humeur est celle d'habitude. Elle était très contente de me voir moi et ma fille, mais je suis à peu près sûr que son excitation à ce sujet est passée à quelque chose de plus commun depuis notre départ.

Il n'est que peu d'humeur pour ce genre chose, il pense même qu'il y a quelque chose de plutôt positif là-dedans. Jasper n'a rien que c'est suspicions pour lui. En même temps, Henry peut facilement imaginer que Jasper a uniquement besoin de suspicion pour l'amener à l'échafaud. Malheureusement, il vit dans un monde injuste avec un règne tout ce qu’il a de plus illégitime au pouvoir. Il y a probablement une loi qui pourrait le protéger, mais il est à peu près sûr qu'il ignore de quoi il s'agissait, il s'est toujours assoupi durant les leçons de ce genre. De toute façon, il doute fort que Jasper soit le genre de type très à cheval sur le protocole dans tout ce qui est la protection des innocents.
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MessageSujet: Re: War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey  War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey Icon_minitimeMer 26 Fév - 18:22
    Décidément, il n’était pas très bavard. Mais bon, on ne pouvait pas s’attendre non plus à ce qu’il se mette à pleurer et à tout dire ce qu’il savait. Carey semblait être bien décidé à rester évasif, à jouer les coqs et les durs, qui ne se laissait nullement intimider par la gravité de la situation et qui continuait à tout gérer, comme d’habitude… Cela ne l’aidait pas du tout, en fait, loin de là. Une telle attitude commençait sérieusement à l’agacer, car on ne faisait que tourner en rond. C’était sûrement là son intention, de tenter de repousser le plus loin possible l’aveu de sa culpabilité. Sous des dehors fiers, sans doute que son âme devait avoir l’air, en ce moment, d’un lapin qui voit arriver la balle du chasseur… Mais bon, du moins, ce n’était pas comme avec le plus jeune des Dudley, Robert… Celui-là, il lui donnait du fil à retordre, et pas pour rire. Peu importe les menaces, l’imminence des conséquences, il gardait toujours cette attitude fière et insolente, qui irritait Jasper plus que tout. Lui serait beaucoup plus dur à casser. Mais lorsque ce jour béni arriverait, ce serait réellement une victoire… Tous les Dudley y passeraient, d’une façon ou d’une autre : Guildford serait décapité. Robert, lui, blessé dans son plus grand vice, celui de l’orgueil des hérétiques. Mais Henry Carey, lui, semblait plus facile. Et il ne le laisserait pas s’échapper. Et aujourd’hui, pris en flagrant délit, alors qu’il revenait certainement d’un petit séjour où il aurait certainement comploté à cœur joie avec sa cousine, on aurait vraiment dit que le grand jour était arrivé.

    La seule chose qui le gênait, en réalité, c’était la petite fille. Jasper essayait de ne pas trop la regarder. Avec son petit air innocent, elle lui rappelait trop Isabella. Intérieurement, il récita une prière pour s’encourager. Sans doute n’était-ce qu’une épreuve envoyée par Dieu, pour mettre sa fidélité à l’épreuve. Oui, le revêtement de l’agneau n’était que l’un des nombreux accoutrements que pouvait prendre le diable pour emmener en Enfer tant d’âmes. De là à s’en prendre à la fillette elle-même… Non, il n’irait pas jusque-là. Certes, lorsqu’il était venu chercher Carey chez lui, pour le forcer à donner son allégeance à la Reine, il n’avait pas hésité à faire peur à la femme et aux enfants. Mais encore là, il ne leur avait pas fait tant que cela, comparativement à ce qu’il pouvait faire… Toute cette histoire, en fait, ne concernait pas la fillette. Il avait presque envie de l’envoyer dans une autre salle, mais la petite semblait bien être sur le point d’éclater en sanglots à tout moment. Et les gardes n’allaient tout de même pas jouer à la nourrice avec elle…

    L’arrivée d’un garde, heureusement, interrompit ses pensées alors qu’il cherchait un moyen de faire avouer Carey pour de bon. Se tournant vers lui, d’un air impassible, il lui demanda :

    - Qu’il y a-t-il?

    - Mon capitaine, nous avons terminé de fouiller les bagages. Nous n’avons rien trouvé de suspect.

    Alors là, ça n’allait pas. Mais alors, pas du tout. Il faudrait donc passer à la prochaine étape. Mais pour cela, il faudrait effectivement, au nom de la décence, éloigner la petite. Quitte à endurer ses jérémiades pour un temps. Mais bon. S’il la confiait à la vieille Bessie, la cuisinière du poste, même si celle-ci devait avoir le nez dans sa casserole et devait être incapable d’en faire plus, ce ne serait après tout que pour un moment. Sûrement que malgré sa surcharge de travail, elle la rassurerait. C’était son genre, après tout, de jouer aux grand-mères gâteau, même avec les gardes, attitude que Jasper avait toujours désapprouvée. On était dans la garde royale, que diable, pas dans une pouponnière!

    - Peters? Dit Jasper, s’adressant au garde. Emmenez la petite voir la mère Bessie. Vous reviendrez ici avec Stinston. Nous allons devoir faire une inspection un peu plus détaillée.

    Pendant que le garde s’exécutait, Jasper fixait Henry Carey du regard, avec toute la froideur du monde. Cette fois-ci, il était à sa merci. Et la petite ne serait plus là pour le gêner. Et aussitôt, lorsque Peters revint, accompagné de Stinston, et qu’ils commencèrent à dévêtir Carey, inspectant chaque vêtement, le Boleyn semblait déjà beaucoup plus vulnérable. Était-ce aujourd’hui le jour où il le tiendrait pour de bon? Jasper avait bien l’impression que oui…
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MessageSujet: Re: War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey  War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey Icon_minitimeJeu 27 Fév - 2:08
L'épreuve n'était pas agréable, mais il sentait que les choses pouvaient jouer en sa faveur quand on annonça que rien n'avait été trouvé sur son cheval. Il espérait que l'esprit pointilleux de Jasper puisse le laisser partir, en même temps c'est qu'il a une dent contre lui. Bien qu'il aime l'idée de l'exaspérer au plus haut point et de le rendre complètement fou dans ses délires paranoïaques. Il sait qu'il peut devenir une victime de son attitude, bien sûr il pourrait finir martyr pour la cause, mais franchement, il a davantage l'impression qu'il finira une victime oubliée de l'histoire, ce qu'il ne veut pas du tout.

Il essaya de contrôler sa réaction devant l'annonce qu'il n'avait rien dans le cheval, sinon il essaie de démontrer un peu air de "je vous l'avais dit". Il ne peut pas apparaître soulager, cela l'aurait fait paraître suspect. Même chose pour un visage affichant la surprise. Il ne peut pas en faire apparaître la moindre émotion positive puisque cela aurait été bien trop étrange. Le problème c'est que Jasper veut qu'il soit coupable, s'il ne trouve pas de preuve. C'est encore plus de raison de penser qu'Henry a des choses à cacher. Il doit empêcher de faire quoi que ce soit qui pourrait être ouvert à l'interprétation.

Sa fille est retirée de la pièce, Henry essaie de protester, mais se retient malgré un visage visiblement irrité. S'il proteste trop fort Jasper y verra une faiblesse trop évidente qu'il pourra probablement exploiter à son aise. Il ne veut pas mettre sa fille en danger dans les mains de cet homme. S'il est vrai qu'il peut se faire tuer, il doit au moins éviter que sa fille bien-aimée soit sous la moindre menace. Il espère tout simplement que Bessie est le nom d'une personne et pas celui d'un instrument de torture, mais il n'en dit aucun mot. Il ne faut pas qu'il puisse lui donner le moindre levier.

Il s'attend à être tué sur place, mais Jasper semble préférer largement prendre sa dignité. Franchement soit, il pense que Jasper le tuera sur place ou peut-être qu'il va essayer de le violer. Il ne le croit pas au-dessus de telle pratique. Il ne dit rien, mais essaie aussi de montrer qu'il n'a pas peur de lui. En même temps son cœur bas a tout à l'allure. Sa respiration trahit largement le fait qu'il sent qu'il est en danger.

Le gentleman ferma un peu les yeux et essaya de s'évader mentalement, il s'imagina, quelques secondes. Il s'imagina quelques secondes dans un champ avec sa femme à ses côtés pendant une belle journée d'été. Il lui offrit une fleur blanche et elle sourit comme une adolescente et ensuite il l'embrassa

Malheureusement pour lui sa fantaisie ne dura pas trop. Il a tout simplement trop froid au cul pour qu'il puisse avoir des pensées chaleureuses.

- Satisfais, monsieur Riddle?

Henry sait qu'il ne trouva rien sur lui, l'innocence est sa seule option, mais pourtant, il sent que même la vérité ne sera pas assez pour le sortir de ce guêpier.
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MessageSujet: Re: War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey  War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey Icon_minitimeMar 25 Mar - 23:38
    Jasper se retint pour ne pas lever les yeux au Ciel en entendant la respiration bruyante de Carey, qui tentait d’avoir une attitude brave mais qui avait l’air de s’attendre à être tué ou violé. Non, mais pour qui il le prenait, bon sang de bon soir?! Riddle se retint pour ne pas lui faire une remarque sarcastique à ce propos, rebuté comme il l’était et surtout que c’était diablement tentant… De toute façon, son regard assez stoïque pour ne pas dire ennuyé devant l’absence de résultats, pendant que Carey était dévêtu, et que chaque vêtement, une fois ôté, bien sûr, était palpé par les soldats à la recherche d’un objet étranger. Une fois l’inspection terminée et Carey complètement nu, Jasper regarda ailleurs. Même s’il en avait vu beaucoup, dans sa vie, il n’avait aucune envie de voir ses parties intimes. Surtout que tout cela n’avait servi à rien, et que ce ne serait pas aujourd’hui qu’il découvrirait quelque chose sur le compte d’Henry Carey, malheureusement, et surtout que l’occasion était si belle… Tant pis. Il allait devoir attendre son heure. Après tout, Jane Grey allait être exécutée d’un jour à l’autre, et Elizabeth Tudor ne devrait pas tarder à être elle aussi interrogée. On finirait, bien évidemment, par découvrir les complots et remonter aux Carey… Et eux, Jasper s’en chargerait personnellement. Il en avait fait le serment.

    Sans plus attendre, il avait fait signe au soldat de rendre à Carey ses vêtements, pour qu’il puisse se revêtir, et avait ordonné à l’autre de chercher la petite. Il pouvait très bien les laisser partir tous les deux, maintenant, comme de toute façon, il n’y avait plus rien à faire. Jasper tentait désespérément de trouver un autre prétexte, comme à l’évidence, il devait y avoir quelque chose. C’était impossible que ce ne soit pas le cas! Mais quoi? Il avait beau se creuser la tête, il ne trouvait rien, et ça l’enrageait. Pas encore assez pour le faire exploser, mais juste assez pour le murer dans un silence inquiétant, étudiant Carey du regard, attendant de lui le premier signe suspect.

    Un pas lourd, que Jasper connaissait que trop bien, se fit entendre dans le corridor. Peters avait probablement été trop paresseux pour ramener la petite lui-même, et avait obligé la mère Bessie à le faire. Diantre, quand il demandait quelque chose, il tenait à ce qu’on le fasse jusqu’au bout! Et il allait le savoir, bon Dieu! D’autant plus que la mère Bessie fit son entrée, et immédiatement, Jasper sut immédiatement qu’il aurait toutes les peines du monde à la faire sortir. La cuisinière était de celles qui n’étaient impressionnées de rien, et la meilleure chose à faire avec elle, c’était de l’ignorer, mais encore là, poliment, sinon elle s’offusquait. Et la soupe, le midi, devenait alors immangeable. Jasper avait eu bien envie parfois de la renvoyer, mais c’était impossible, après toutes ces années de loyaux services… Et même s’il ne l’aurait jamais avoué, il était plutôt satisfait de sa cuisine.

    - J’ai donné un p’tit peu d’bouillon à la p’tite, m’sieur, commença la cuisinière. Elle était ben trop pâlotte à mon goût! En passant, vous et les p’tits gars devriez p’t-être passer à table. Z’êtes tous maigrichons comme mon aiguille à repriser! D’mon temps…

    Jasper ne prêta qu’une attention distraite au reste, et se retint pour ne pas s’écraser la tête contre son bureau. Surtout pas devant Carey, qui devait à présent bien s’amuser de voir que la cuisinière suffisait pour qu’il se la ferme, du moins pour un temps! Et à présent, il n’avait bien qu’une seule envie : qu’on le laisse seul. Cette fouille ayant été sans succès, il allait à présent broyer du noir pour le reste de la journée, et, si un garde s’avisait de commettre une maladresse quelconque, il allait en être quitte pour la corvée des légumes ou le carrelage. Alors là, il devait défouler sa mauvaise humeur, d’une façon ou d’une autre.

    Quand enfin, la brave femme se retira, Jasper se retint pour ne pas se tamponner le front. Se retournant vers Carey, pour que son triomphe ne dure pas trop longtemps, il lui dit :

    - J’espère, sir, que vous n’avez effectivement rien à cacher, du moins aujourd’hui. J’espère que je ne me trompe pas.

    Ce qui voulait dire, en gros : « Aujourd’hui, mon vieux, je ne t’ai peut-être pas pris sur le fait, mais ne te crois pas en sécurité! » Non, si aujourd’hui n’était pas ce qu’on appellerait aujourd’hui le jour J, ce jour viendrait, comme celui du Jugement dernier. Et c’était bien la seule satisfaction qui, en ce moment, empêchait Riddle de trop se ronger les sangs.

    - Allez-vous en, à présent. À moins que vous n’ayez quelque chose à déclarer… et je crois que ce ne sera pas le cas.

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MessageSujet: Re: War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey  War is at our doors, but before all, in our minds. - Henry Carey Icon_minitimeMer 26 Mar - 3:40
Il est clair que Dieu existe et que sa foi est la bonne. En fait, c'est ce que Henry se dit en ce moment. Toutes ses prières pour que ce miracle de sortir d'ici avec la vie arrive. Dans quelques moments il réussirait à avoir sa liberté et finalement ravoir sa fille avec lui. Il pourrait aussi envoyer sa lettre. Henry se sent confiant quand même, non seulement il réussit à triompher de Jasper, mais il n'a rien sur lui. Peut-être est-il trop fière de lui, mais il a quand même réussi à survivre à deux attaques de la part de Jasper. Qui sait peut-être la prochaine fois ce serait Jasper qui serait interrogé par Henry. C'est probablement trop demander, mais il a très bon moral en ce moment.

Il se rhabilla aussi rapidement que possible. Il n'est pas question qu'il soit dévêtu une minute de plus, surtout qu'il rejoindrait sa fille très bien tôt. Henry n'avait envie que d'une chose : sortir de cet endroit aussi tôt que possible et bailler de ses souvenirs que ce était arriver.

- Votre professionnalisme vous honore.

C'était quand même un peu spécial, mais bien que cet homme l'avait entre ses mains et qu'il aurait pu le faire enfermer pour le reste de ses jours, il avait pourtant décidé de le laisser partir et de ne pas faire le moindre mal à sa fille. C'était quand même honorable, bien plus qu'il s'attendait de cet homme qu'il était prêt à caractériser comme un parfait sadique. Donc étrangement, il ne sonnait pas parfaitement sarcastique. En tout cas, il était un peu moins que la dernière fois.

Katherine finit par rejoindre son père, Henry poussa un soupir soulagé. C'était véritablement terminé. Il commença à se mettre sur un genou et sera sa petite fille dans ses bras. On dirait que c'est davantage lui qui a besoin de réconfort elle. Il baissa un peu la tête.

- Papa, on peut rentrer maintenant?

- Oui, Katherine, on y retourne tout de suite.

Il la prit dans ses bras et commença à retourner vers la porte de sortie. Le froid de l'extérieur était encore présent, mais à présent il sentait surtout la lumière du soleil qui était comme celle du seigneur. Réconfortant comme tout, il caressa un peu la tête de sa petite.

- Il ne t'ont pas fait, mal j'espère....

Elle secoua la tête.

- On m'a donné du bouillon, mais je n'ai pas eu le temps de finir.

- Oh ne t'en fais pas, ta mère te fera un excellent repas.

Elle le sera très fort dans ses bras. Henry lui offrit un de ses rares sourires et monta sur son cheval. Il s'assura que la poupée était toujours en proximité. Il aura besoin d'un long moment seul avec son épouse pour se remettre de tout cela. Il n'a même pas saigné. Il est très froid, mais il reste qu'il se sent beaucoup mieux que lorsqu'il a vu cette saloperie de poste de garde. Il faut qu'il trouve un nouvel endroit où faire le chemin entre chez lui et Elizabeth, un qui sera beaucoup plus discret.


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