Le claquement d'une porte réveilla Andrew, son majordome venait d'ouvrir les rideaux ainsi que les fenêtres. Il intima ensuite son maitre de se lever « Messire, il est l'heur... » Andrew grommela et après s'être retourné de l'autre côté pour se réveiller progressivement, il se leva. Il n'avait pas demandé à être lever aux aurores pour rien. Il avait dans l'idée de faire une chasse aujourd'hui. Il se leva de plus belle, se rappelant de ce qu'il faisait aujourd'hui, il s'avança vers une bassine d'eau et plongea la tête dedans pour finir de se réveiller et il se sécha avec un linge avant de se tourner vers son laquais. Il l'observa avant de se tourner vers la fenêtre en disant « Va me chercher mes vêtements de voyage ». Le jeune garçon n'attendit pas qu'on lui dise deux fois, il détala vers les armoires et se mit en quête de la fameuse tenue marron et vert de son maitre. Il la trouva sous une pile d'autres vêtements et la tira rapidement du bazar qu'était l'armoire du seigneur de Cornwall. Andrew, se concentrait sur la montée progressive du brouillard dans sa chambre, il n'avait que faire que le temps ne soit pas avec lui, il avait envi d'une chasse et personne ne le dissuaderait. Il commença à enfiler une chemise et son pantalon avant de mettre sa veste. Il laissa son valet faire les quelques ajustements et notamment lui passer sa ceinture autour de la taille. Il referma cependant lui-même la chose, vérifiant son épée.

Il se regarda un instant dans la glace avant de progresser vers la sortie de sa chambre, il lança un dernier regard à son lit douillet, avant de passer enfin, la porte. Il entendit le lent claquement de celle-ci lorsque son valet sorti à son tour. Il ferma à clef, tournant deux fois la clef dans la serrure. Andrew n'avait pas perdu de temps, il était déjà dans l'escalier. Il souffla un instant et arriva en bas. Son valet venait de s'incliner sur passage, lorsque Andrew le releva doucement, lui souriant en lui souhaitant le bonjour. Il passa la porte, pendant que dans la cour de sa demeure de campagne dans les alentours de Londres, une petite foule de chasseur et de valets s'étaient réunit. Ben, le maître chien s'occupait de causer à ses bêtes tandis qu'Alfred, son valet se tenait sur son cheval avec ses vêtements de voyage. Il transportait sûrement quelques lances, quelques carreaux en plus, il devait aussi avoir d'autres outils pour dépecer le gibier qu'ils auraient capturé. Les autres chasseurs arboraient l'étendard de la maison d'Eltham, armé d'arbalètes et de piques, ils se préparaient. Lorsque le cortège fut enfin prêt Andrew s'élança en tête au triple galop suivi de près par d'autres cavaliers. Les maitres chiens et les autres hommes à pieds les talonnaient. Ils leur fallut bien une heure pour atteindre un endroit propice à la chasse.

Andrew se tourna vers le cortège pour leur signifier de s'arrêter. Il leva le bras pour avoir le silence et clama « Vous allez contournez ces bois et une fois en position, vous lancerez le signale en sonnant du cor deux fois. » Les maitres chiens et les hommes à pieds se divisèrent en deux groupes pour faire le tour. Andrew ajusta ses gants et se saisissant de son arbalète à main, il la chargea en selle avant de faire signe aux autres de faire de même, une dizaine de cavaliers et quelques chiens restant se tenaient prêt. Ils attendirent un peu plus d'un quart d'heure avant que deux bruits assourdissants ne les appellent à commencer la chasse. Les autres chasseurs devraient rabattre le gibier vers eux et ils les prendraient ainsi à revers. Andrew s'avança en premier et il donna le signal dans un rugissement bestial « En avant ! » C'est ce qui aurait pu le plus se rapprocher de ce qu'il avait vécu dans le nouveau monde, une chasse interminable, une chasse pour de l'or, pour des terres dont aucune cartes ne parlent, où chaque homme peut tracer l'histoire d'un seul coup d'épée. Il scruta la forêt, au galop. C'est alors qu'un sanglier détala de sous un buisson pour tracer sa route à travers la forêt pour échapper à ses poursuivants. Andrew rabattit sa monture dans ce sens pour poursuivre la bête. Andrew attendait de se rapprocher de la bête pour l'abattre. Il donna une impulsion à son cheval pour lui faire augmenter sa vitesse et il pointa son arme sur la bête et lorsqu'il s'apprêta à tirer sur sa proie, un autre carreau vint se ficher dans le crâne de la bête.

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When the lord meet a Challenger

Eleanore regardait la brume s’installait d’un air maussade. Elle aurait préféré un temps dégager cela lui aurait permis de chasser sans soucis. La brune voulait se changer les idées, son frère venait de lui envoyer quatre hommes chargés de sa protection. Elle avait réussi à se débrouiller pendant plus de trois mois sans cela, mais son cadet ne semblait pas de cet avis. De plus les quatre soldats doutaient des capacités de la sœur de leur maître. Pour cela la Duchesse du Westmorland avait décidé de leur prouver qu’elle savait se débrouiller seule. La belle avait décidé d’organiser une partie de chasse. Ils avaient d’abord éclaté de rire mais devant son regard insistant avait accepté en ricanant.

Lever aux aurores comme à son habitude, la jeune femme s’habilla chaudement et de façon à pouvoir monter à cheval et bouger librement. Eleanore n’était pas gêné de porter des vêtements d’homme, bien au contraire. Elle se sentait à l’aise dans un accoutrement que certains pourraient qualifier d’indécent. La brune alla ensuite à l’écurie pour préparer son cheval. Le hongre baie semblait alerte et près pour aller chasser. La jeune femme pansa la bête en chantonnant avant de le harnacher. Les quatre arrivèrent la tête encore embrumé par le sommeil.
« Un réveil difficile messieurs ? »Rigola-t-elle.

Ils grommelèrent et allèrent chercher leurs montures et leurs armes. Eleanore alla chercher son arbalète et des carreaux. Elle se hissa en selle et attendu ses hommes qui ne tardèrent à la rejoindre. Ils se mirent en route dans un petit trot actif. Ils ralentirent l’allure arrivée dans les bois et tendirent l’oreille. Les yeux de la jeune femme balayèrent les talus à la recherche de gibier. La brune avait d’ailleurs une revanche à prendre avec un lapin ou un lièvre. Les quatre hommes voulaient gagner la petite compétition et ne pas donner raison à la noble.

Ils entendirent des chiens au loin. Visiblement, ils n’étaient pas les seuls à avoir décidé de chasser ce matin-là dans la brume anglaise. Le regard malicieux de la jeune femme s’alluma et elle se retourna sur sa selle pour faire face aux quatre hommes qui commençaient à sourire.
« Je crois qu’on va pouvoir s’intéresser à du plus gros gibier ! »

Eleanore pressa les flancs de l’animal pour prendre un petit galop, son arbalète chargé poser sur son épaule. Soudain, elle vit une chose noire sortir d’un buisson. Les chevaux commencèrent à s’énerver. La jeune femme garda son calme, stoppa sa monture et pris son arbalète et visa avant de tirer. Le carreau alla se ficher dans la tête du sanglier. Elle talonna son cheval pour se rapprocher de la bête qu’elle venait d’abattre. Elle mit pied à terre avec un sourire satisfait. Ses hommes arrivèrent derrière surpris et certains en grommelant.

De l’autre côté, la jeune femme vit un homme arriver à cheval armé d’une arbalète également. Visiblement elle lui avait piqué sa cible. D’après son accoutrement il semblait être noble également et derrière la brune distingua une bannière. La maison Etham. Eleanore n’avait jamais rencontré les membres de cette famille, mais elle avait reconnu l’étendard.
« Pardonnez-moi de vous avoir ôté le plaisir de tuer ce sanglier Lord Etham. »

La brune n’était pas vraiment désolée en vérité. Elle était plutôt satisfaite d’avoir pu coiffer au poteau un homme en plus des quatre prévus au départ.