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Sujet: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Dim 6 Avr - 22:36
Le procès de Wyatt.
15 mars 1554. Ce jour, ils ont été beaucoup à l’attendre, certains dans le but de pouvoir assister à un joyeux spectacle, d’autres parce qu’ils craignaient d’être compromis dans la sordide affaire de la rébellion de Wyatt. Alors que l’hiver commençait à être petit à petit chassé par la pluie, Anglais et Étrangers se dirigeaient à Westminster, là où allait se dérouler, le grand procès de Thomas Wyatt Jr. Serait-il relaxé ou condamné à mort ? Allait-il révéler des choses compromettantes ? Tous étaient curieux d’entendre pour la première fois, et surtout pour la dernière, parler cet homme. Alors que l’homme attendait son jugement, dans une pièce attenante, à plusieurs miles de ce palais, une jeune femme attendait les tristes nouvelles que les hommes de la reine viendraient lui apporter, une fois le jugement clos. Elizabeth Tudor avait été dénoncé par Wyatt, tous le savaient et de nombreux londoniens, avaient accueillis son retour à Londres. Des témoins avaient finis par avouer et avaient amplifié la rumeur, comme quoi la fille d’Henry VIII avait été trainée, alors qu’elle était gravement malade, devant la reine. On racontait alors, que la princesse, vêtue d’une robe blanche virginale, avait plaidé sa cause devant Mary Ière, mais que cette dernière ne lui avait accordé que l’enfermement, dans une chambre du palais de Whitehall. Selon les paroles de Wyatt, la jeune femme serait soit libre, ou elle finirait comme la défunte Jane Grey.
La curiosité avait poussé beaucoup de monde à franchir les portes du palais de Westminster. Une immense pièce avait été prévue pour l’occasion, pour que le plus de monde possible, puisse assister à ce procès. Nobles, personnes du peuple et Etrangers, ils étaient tous là, attendant patiemment l’arrivée de l’homme le plus détesté d’Angleterre. La reine absente était défendue par Simon Renard, qui jubilait. Le conseiller de la reine n’attendait qu’une chose que Wyatt compromette Elizabeth Tudor. Les conversations allaient bon train, si bien qu’on avait le sentiment d’assister à une grande et célèbre pièce de théâtre, plutôt que de se rendre au jugement d’un homme, qui dans tous les cas finirait avec une tête en moins. Aujourd’hui, les nobles et le peuple se rencontraient dans une ambiance assez festive. Aujourd’hui, une nouvelle page de l’histoire anglais allait s’écrire.
♣ Information sur le jeu : Bonjour cher habitants de l'Angleterre. Aujourd'hui, vous pouvez désormais assister à notre nouvel event qui est le procès de Thomas Wyatt. Pour le moment, l'homme n'est pas encore entré dans la salle, vous êtes donc en compagnie des autres spectateurs. Prenez bien en compte que ce procès sera très animé, digne d'une représentation théâtrale. Pour ceux qui ont en tête le procès d'Howard dans la saison 4 des Tudors, voilà l'ambiance qu'il va y régner. Pour répondre à cet event, vous avez jusqu'au 21 avril. Comme d'habitude, vous pouvez y répondre plusieurs fois et il n'y a pas d'ordre de passage.
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Dim 6 Avr - 23:54
Ce damoiseau, Estien l'avait rencontré lors des funérailles de sa mère. Au premier regard, il avait su que la vieille femme était morte empoisonnée ; au second regard, il avait pu nommer le responsable. Et le garçon maladif, aux prunelles d'un azur argenté, avait lu sur sa physionomie que le commerçant de la Mort avait conscience de son acte. Ils avaient bavardé à part et, dans un dangereux accès de partialité, Balmore avait résolu de faire disparaître les moindres traces de l'intoxication avant de présenter le corps pour les adieux de la famille. Contrairement à lui, qui n'était qu'un misérable manoeuvre, un boutiquier sans pignon sur rue, la famille en question était bourgeoise et il éprouvait un certain agrément à la reconnaissance du jeune drapier, lequel avait un autre charme à ses yeux : il commerçait avec les caravanes en provenance des Indes, et avait beaucoup à raconter.
Et c'était un esprit léger, toujours une folie douce en tête ; il lui venait souvent l'envie d'une sortie au théâtre, d'un salon de musique à présenter à son nouvel ami, d'un théologien à lui amener pour refaire le monde et l'Au-delà autour d'une chope de vin aux épices, en somme, c'était une compagnie enjouée pour le sinistre oiseau de nuit qui lui passait quelques caprices, ne serait-ce que par curiosité d'observer ce qu'il en ressortirait. C'est ainsi que, ce jour-là, mêlés à la foule populaire, ils avaient franchi les grilles du palais en visiteurs inconséquents, à peine avertis ou respectueux de ce qui allait se produire et de la gravité des conséquences pour l'Angleterre ; chacun cherchait, de son propre aveu, à démontrer son vaillant détachement face à l'horreur d'un procès, situation qu'ils savaient tous deux redouter avec les plus excellentes raisons. Comme deux enfants atteints du vertige se défient à qui tiendra le plus longtemps en équilibre sur un tabouret, ils frôlaient du doigt leur angoisse en se surveillant du coin de l'oeil, avec un sourire affiché, des plaisanteries de mauvais goût aux lèvres.
Mais plus les minutes passaient, plus l'âge d'Estien se faisait sentir. Il s'était laissé malgré lui assombrir par l'importance de ces lieux illustres, et gagner d'empathie pour l'homme qui allait devoir affronter cette fosse aux ours. Le restant demeurait un peu abstrait à ses yeux, mais la réalité concrète de la scène, le poids des regards tous fixés sur un même point, l'agitation qui bouillonnait comme la lave dans un chaudron démoniaque, l'énergie ténébreuse qui se dégageait de cette attente fauve et rapace, commençaient à l'envahir avec l'insidieuse insistance d'une ivresse noire, dénuée de plaisir des sens, tout juste bonne à lui assécher la gorge. D'ailleurs, il suffisait que la foule prenne ces airs de piège à loup pour qu'il se sente saisi à la jugulaire. Mais il lui restait l'espoir que la compétition avec son ami suffise à lui donner la force de sauver la face, jusqu'à ce que les débats soient bel et bien lancés ; et alors, son amour des idées ferait le reste, ramenant sur son front sillonné d'appréhension la clarté paisible d'une réflexion, d'un jeu de l'esprit.
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
Admin ❧ « Duchesse de vos coeurs. »
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Dim 13 Avr - 22:18
Dans l'attente d'une souffrance prochaine.
Depuis la capture de Thomas Wyatt, Antanasya se fait un sang d’encre, elle s’inquiétait pour sa famille, pour sa vie, en raison de toutes les choses qu’elle avait faites pour le camp protestant. La jeune femme le savait, elle s’était trop engagée pour cette cause qui avait été perdu. Même si avec William, ils avaient tout fait pour sauver les apparences, puisque l’homme était resté à Londres, pendant les préparations de la révolte. Ils étaient parvenus à s’en sortir, mais aujourd’hui, leur sort dépendait de Wyatt. Anya se doutait bien que s’il les avait déjà dénoncés, ils seraient arrêtés, comme la princesse Elizabeth, qui avait été ramené de force à Londres. Thomas avait dénoncé celle qu’il aurait voulu mettre sur le trône et aujourd’hui la seconde fille d’Henry VIII semblait perdue. Pour ce qui était des Cavendish, leur unique chance de pouvoir s’en sortir est que Wyatt ne parle pas durant ce procès. Il n’y avait eu aucune information à propos de l’homme, tous avaient été mis au courant de son arrestation, des aveux, qu’il avait fait à propos de lady Elizabeth Tudor, mais pour ce qui était du reste, la reine avait gardé le mystère. Le procès promettait d’être un grand spectacle, le florilège du catholicisme et de la gloire de Mary Tudor, cette dernière voulait montrer à tous qu’elle était la digne reine de ce pays et que personne ne pouvait nier son pouvoir. Antanasya s’en rendait compte seule la mort de la reine allait pouvoir mettre fin à cette catastrophe, mais encore faudrait-il qu’elle veuille rendre l’âme le plus rapidement possible. Cela était moins sûr, même si la reine était par moment malade, elle semblait solide comme un roc, surtout depuis qu’elle est reine d’Angleterre. Pendant un moment, le royaume courrait à la catastrophe, surtout avec le mariage espagnol qui se préparait. De sombres heures attendaient les protestants, sans qu’ils ne puissent rien faire pour se défendre.
Antanasya qui dormait mal depuis la révolte, c’était une nouvelle fois levée tôt ce matin, en ce 15 mars 1554. Après s’être préparé et avoir revêtu une robe neutre de couleur noire et argent, elle se rendit dans son bureau pour voir les comptes de la famille et préparer les prochaines dépenses. Après une heure de calcule, ses enfants entrèrent dans la pièce, prêt à recevoir ses enseignements. La jeune femme éduquait ses enfants depuis le début, avec l’aide d’un précepteur très qualifié. Après une nouvelle heure de ce rythme, William entra dans la pièce et vint chercher son épouse. Il était l’heure de partir au tribunal. Si les Cavendish se rendaient au procès de Wyatt, s’était pour retirer à nouveau les soupçons autour d’eux. En effet, en se rendant eux-mêmes au pugilat, ils ont des chances de pouvoir sortir indemne de cette histoire.
Le véhicule les conduisit jusqu’au palais de Westminster où Antanasya fut frappée par la foule qui se massait pour pouvoir assister au procès. En effet, ils ont été nombreux à perdre un proche, à cause de la bataille, qui s’était déroulée dans Londres. En plus, plusieurs quartiers ont été touché par les destructions, les londoniens voulaient se faire justice, la jeune femme ne voyait pas autre chose. Le couple se fraya un chemin et croisa quelques nobles, qui comme eux venaient assister à cet évènement. Certains étaient joyeux, d’autres masqués leur gêne. La mère de famille de son côté adopta un visage amusé, elle ne voulait absolument pas montrer sa peine devant personne, ni ses peurs. Elle devait sortir forte de ce moment et pas devenir une martyre. La jeune femme suivit avec son mari un groupe de noble et alla s’asseoir dans les premiers rangs, sur les fauteuils qui avaient été réservés aux mieux nés de ce royaume. Même dans un procès le rang social ne devait être mise de côté. Quelle désolation !
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Mer 16 Avr - 14:10
D'après ce que Gomez a cru comprendre et vu, il y avait eu une rébellion et non des moindres au sein de Londres. Une rébellion qui pouvait fortement mettre des bâtons dans les roues de Philippe et l'empereur Charles Quint. Wyatt, cet homme était contre le mariage Espagnol que préparait Philippe, une chose qui ne plaisait pas vraiment à Gomez qui ne voulait aucunement que quelqu'un interfère entre la reine et son ami. Il n'avait rien à voir là-dedans. Après, il ne connaissait pas les motivations poussant cet homme à faire une telle chose, mais il fallait agir et vite avant qu'il ne soit trop tard. Si le mariage n'a pas lieu et que Wyatt arrive à destituer la reine de son trône, alors déjà, ça risque de faire chambouler tout les plans de l'Espagne, le catholicisme pourrait en prendre un coup donnant ainsi l'occasion d'une rébellion générale. L'Angleterre était dans une impasse qu'il fallait corriger et rapidement, Gomez s'en fichait à quelque part vu qu'il était un étranger, il venait d'Espagne, il ne servait pas l'Angleterre, mais pour pouvoir se faire une place de premier choix auprès de la reine d'Angleterre et de la famille royale en général, il fallait qu'il intervienne en tant qu'étranger pour défendre ce mariage qui n'est pas pour tous quelque chose de mauvais. C'est pourquoi, vêtu de son uniforme de soldat Espagnol, Gomez alla sans perdre un instant au tribunal du palais royal afin d'assister au procès de ce dernier. Une erreur que de se ramener avec son uniforme de soldat Espagnol ? Pas pour lui en tout cas. L'Espagne et l'Angleterre avait eu un accord que Gomez lui-meme avait réussi à sceller, du coup les Espagnol étaient les bienvenus dans le pays, à quoi bon se cacher ?
Le tribunal était au complet, est-ce que tout le monde répondait présent ? Il ne saurait le dire, mais il éspérait que ça ne porte pas préjudice au mariage et que ce fameux Wyatt n'allait pas tout chambouler. Dans tout les cas, Gomez avait comme l'impression qu'en venant défendre son pays, il allait devoir interférer dans ce procès pour défendre le mariage entre la reine et le fils de l'empereur Espagnol. Un plaisir qu'il se fera si l'occasion lui est donné afin de remettre en place les personnes voulant se rebeller de nouveau à l'encontre des Espagnols et les mettre en garde qu'il ne suffit pas de se rebeller pour avoir un résultat, mais bien d'agir avec intelligence et stratégie. Car oui, l'intelligence et la stratégie sont deux choses différentes. Il avait apprit ça à ses dépends lors de sa formation militaire et il ne déméritait pas à ce sujet. Un peu en retrait pour le moment, Gomez se mit un peu à l'écart dans le seul but de pouvoir observer l'assemblée avec attention et intérêt. Il reconnut certaines personnes bien sur, mais moins qu'il ne l'aurait pensé. Où était passé Philippe ? Il ne le voyait pas et ça c'était inquiétant pour le coup, il était concerné après tout. Enfin, il ne doutait pas de son ami et était persuadé que ce n'était qu'une simple question de temps avant qu'il ne vienne.
Attendant que le procès commence, Gomez envisageait déjà intérieurement les différentes issues et autant dire que s'il s'en remettait à ses conclusions, ça risquait d’être vraiment mouvementées pour certaines d'entre-elles. Il fallait à tout prix éviter le pire, quitte à devoir s'interposer sans accord, il le fallait, pour l'Espagnol...pour la fierté Espagnol.
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Mer 23 Avr - 20:08
La voiture s’arrêta quelques mètres avant le palais de Whitehall. Une arrivée en fanfare ne ferait qu’attirer les regards de la noblesse haineuse d’Angleterre. La porte s’ouvrit et sortant dans ses plus beaux habits rouge et or, Arthur Allen sortit de cette dernière. Il était seul. Sa femme était à la maison, gardant le manoir et se préparant. En effet, le nom des Allen pouvait à tout moment tombé dans l’affaire vu que Arthur c’était, encore, mis dans une affaire en rapport avec l’armement d’une rébellion. Cette fois, il avait mal joué t n’avait pas fournit d’arme au parti de la reine ayant parié trop surement sur le cheval Wyatt. Si son nom tombé, il pouvait dire adieu à son négoce et surement à sa tête. Il prit l’air le plus enjoué qui soit, et se mit en route, canne à la main, vers Whitehall.
Déjà, une immense queue s’amoncelait à l’entrée du palais, tous étaient là pour connaître le destin de l’homme le plus détesté d’Angleterre, du terrible rebelle qu’était Thomas Wyatt. L’homme qui c’était élevé contre la très pure Marie 1er, du moins, c’est ce que disait les rues de Londres. Il valait mieux colporter les bonnes rumeurs après tout, de peur la très sainte reine répande alors les restes de sa famille dans le port. Après tout, il est mal de diffamer une telle personne, non ?
Entrant dans la salle, il reconnut certaines têtes, de près, ou de loin. Certains, il les avait croisé au hasard d’une rue, d’autre était des nobliaux de la cour. Il vit aussi la délégation espagnole, toujours à chercher à protéger ses intérêts en Angleterre. Certains rebelles camouflés devaient aussi être présent, de peur que leur nom tombe de la bouche de Wyatt. Arthur avait tout prévu. Il s’éclipserait rapidement, reprendrai sa voiture et irait directement chez lui récupérer sa famille. Un de ses navires l’attendait dans le port de Londres. En moins de deux heures, tout serait joué, et il serait loin. Il se posait encore la question où il déménagerait. En Allemagne peut-être ? En Suède ? Il ne savait pas encore. Il marcha donc, d’un pas léger à la recherche d’une place. La chaleur se faisait sentir, ainsi que les odeurs nauséabondes de l’assemblée. Dommage que son mouchoir soit resté chez lui, cela lui aurait été utile ici.
Il prit place au coté d’un chevalier qui semblait ibérique. Cela l’amusait d’être au contact d’un de ses fanatiques, pour écouter, espionner, prendre des liens, connaître tout ce qui pourrait être utile, et, peut-être le ridiculiser au bon moment ? On ne sait quel envie peut passer à l’esprit d’un homme tel qu’Arthur. Il se posa donc sur la chaise, offrit un hochement de tête et un sourire pour le saluer, et posa son bâton au sol. Ne perdant alors pas de temps, il sortit de sa sacoche des parchemins qu’il devait alors lire et signer pour de nouveaux contrats. N’ayant pas de plume, il les lirait seulement. Au moins, il aurait cela à faire en attendant le procès.
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Mer 23 Avr - 21:24
Le procès de Wyatt.
La langue d’un homme était et serait toujours sa plus grande ennemie. Qu’elle soit fourrée dans la bouche d’une femme ou en train de déblatérer des propos sans saveur. Le Seigneur nous a fait cadeau du don de parole et du langage pour nous différencier des animaux. Nous pensons avec des mots et ceux-ci, lorsque l’on n’y prête pas attention, s’échappe et peuvent provoquer des cataclysmes. Nous déclarons notre amour avec des mots. Nous déclarons la guerre avec des mots. Nous brisons des vies avec des mots. La Reine Mary Tudor, dite la Sanglante, avait prononcé une simple phrase. Condamnez la à mort, qu’elle soit décapitée. Et le bourreau avait nettoyé sa hache avant de la laisser tomber sur la nuque blanche et frêle de Jane Grey, la petite fille de mon défunt époux, le Duc de Suffolk, mon Charles adoré. Assister à son exécution fut une torture. Un véritable calvaire. Voir cette toute jeune fille braver la mort avec autant de dignité et de noblesse m’avait déchirée. Comment avais-je pu laisser une chose pareille se produire ? Je m’étais jurée de la protéger. De la maintenir en vie pour honorer la famille de feu mon mari. Et cette Reine catholique aux idées d’espagnole l’avait fait exécuter. En une poignée de mots, en un claquement de doigt, la tête de Jane s’était retrouvée à décorer un pic, ornant la tour de Londres. A côté de son crâne, se trouvait celui de son père, Henri, lui aussi victime de la folie meurtrière de la première fille d’Henri VIII.
Et comme toujours, les mots pouvaient tout changer. La rébellion ayant échoué -à mon plus grand désarroi- et Thomas Wyatt capturé étaient deux variables que je n’avais pas envisagées. Pire, il avait dénoncé la jeune Elizabeth Tudor. Je ne portais pas cette enfant dans mon coeur, fruit des entrailles du démon Anne Boleyn, mais je ne pouvais comprendre la cruauté de la Reine à son égard. N’était-elle pas soeurs ? L’enfant n’était-elle pas malade ? Maintenant, mon sort ainsi que celui de ma famille était entre les mains de Wyatt. Surtout sur sa langue, en réalité. Le destin de centaines de protestants pesait sur ses épaules. Et comme sa résistance à la torture s’était révélée être faible, je n’attendais qu’une chose de ce procès : qu’il soit exécuté. Il y avait bien un endroit d’où les mots de sortaient pas et c’était bel et bien la bouche des morts.
La route jusqu’à Westminster ne me parut point aussi longue que ce à quoi je m’étais attendu. Comme à mon habitude, j’affichais un air serein et décontracté, bien que plus froid qu’à mon habitude. Notre calèche s’arrêta en face des portes et la descente s’avéra plus difficile que la montée. On se pressait pour assister au jugement et des hommes et des femmes de toutes les classes sociales se ruaient dans le palais. Certains cherchaient la revanche, d’autres étaient curieux tandis qu’une partie cherchait simplement à se divertir. Et quoi de plus amusant que la condamnation d’un traitre à la couronne ?
_Allons, Richard, souris, chuchotais-je à mon époux.
Le nez en l’air, je toisais le peuple, ne pouvant m’empêcher de me sentir désolée pour les famille ayant perdu un membre à cause de notre révolte avortée. Mais n’était-ce pas le prix à payer ? Tout ceci était de notre faute et j’en acceptais les conséquences. Or, je ne voulais pas m’avouer vaincue. Je passais à côté d’un espagnol, en n’en pas douter et d’un homme plongé dans la lecture de ses parchemins. Que venait faire l’ibérique ici ? Profiter du spectacle ? Comme la majorité des protestants, j’étais opposée à l’idée de voir la Reine se marier avec un espagnol. Pourtant, je souris aux deux hommes et me dirigeait vers Antanasya Cavendish, déjà aux premières loges avec son époux. Mes inquiétudes étaient partagées par le couple. La jeune duchesse affichait un minois ravi, mais, tout comme moi, elle devait bouillir à l’intérieur. Je lui adressais un signe de tête respectueux, mais pris garde à ne pas me placer à côté d’elle. Nous attirions déjà les regards indiscrets et Wyatt menaçait de dévoiler le pot aux roses, voulait-on réellement jouer avec le feu, au risque de perdre nos têtes ? Je m’installais derrière elle et invitait mon mari à en faire de même.
Après un rapide coup d’oeil, je fus rassurée de constater que le bruit ambiant, les rires et les cris masquaient toutes les conversations qui se perdaient dans un flots d’onomatopées incompréhensibles. Personne ne faisait attention à nous. Je me penchais juste assez pour que la duchesse entende ma voix.
_Vous portez-vous bien, duchesse ? Qu’attendez-vous de l’issue du procès ?
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Jeu 24 Avr - 10:49
Un procès est toujours l'occasion de faire partie du monde. Je ne sais pas si je fais bien d'y aller, se sera sans doute très mouvementé, mais c'est la première fois que je peux assister à un procès. Je ne suis pas noble, mais comme beaucoup de membre du peuple nous avons à y gagner et à y perdre dans ce procès. C'est presque une chance d'être serviteur à la cour Anglaise, au moins personne ne me demanda ce que je fais ici, de toute manière, je suis certain que je ne suis pas la seul serviteur à m'être déplacé. J'aurais aimé voir Constance, je me serais sans doute senti un peu moins seul autour de tout ce monde, mais elle devait avoir mieux à faire, ou peut-être ne venait-elle pas pour d'autres raisons.
L’arrestation de Wyatt avait fait le tour de Londres et sans doute de l'Angleterre, du moins je le supposais vu le nombre de personnes qui étaient là. Je me sentais un peu mal à l'aise parmi la foule, comme toujours d'ailleurs, aussi invisible que d'habitude en fait et ce n'était pas si mal, personne ne me remarquerait. Certains avaient le visage dur, d'autres paraissaient plus détendu, presque heureux d'être là. Tout le monde ou presque aimait assister à ce genre d’événement, voir les uns et les autres s'envoyer des galanteries au visage amusait sans doute beaucoup de monde et sans les étrangers qui devaient bien se moquer de la façon dont la cour d'Angleterre gérait les procès.
Bien sur, l'accusation contre Wyatt était grave, des vies étaient en cause, des familles avaient perdus les leur et ce n'est jamais évident de faire comme si rien de tout ça n'était sérieux. Je préférai être du côté de la reine, plutôt que de l'autre évidement, j'imagine combien les protestants doivent la craindre à présent et je me demande comment j'aurai agi si j'avais été un des leurs, sans doute comme eux, fuir et se cacher ou s'assumer pleinement ? Ils n'avaient pas tellement de choix en fin de compte et c'est bien dommage, même si je ne suis pas un des leurs je n'ai pas trop de mal à accepter ce qu'ils sont, mais mieux vaut être du côté de la reine, pour ne pas avoir d'ennuis, quoi qu'il en soit pour Wyatt le sort en était jeté.
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❝ Edward Seymour ❞
La Noblesse Anglaise
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Dim 27 Avr - 12:34
De bien nobles réjouissances.
Anne Stanhope avait toujours aimé les procès, sauf quand ceux-ci touchaient sa chère famille, mais en ce qui concernait ce 15 mars 1554 elle n’avait pas d’inquiétude à se faire, elle se savait irréprochable. C’était seul qu’Anne se rendit au procès de Wyatt, vêtue d’une rose sombre et avec beaucoup de sobriété, elle avait bien l’intention de s’amuser durant ce moment. Le malheur des autres la comblé depuis quelques semaines, surtout depuis que Jane Grey, son mari et son père ont été exécuté. Les Dudley avaient à nouveau payé le prix de leurs crimes et cela la réjouissait. Depuis le début, Anne n’était pas une ennemie de Wyatt, mais elle trouvait son action irréfléchie et surtout elle le maudissait pour avoir encore plus mis en danger le camp des protestants. Par sa faute, ils étaient tous en danger et une chasse aux protestants avaient débuté en Angleterre. Même lady Elizabeth Tudor avait été touché. La reine l’avait fait ramener de force à Londres, pour la contrôler ou la juger. Personne ne savait ce qui allait advenir d’elle, surtout depuis que Wyatt avait avoué qu’elle était au courant de la rébellion. Depuis que Jane Grey était morte, aux yeux d’Anne, Elizabeth était l’unique espoir qui restait aux protestants de vaincre la religion du pape. Cependant, la belle se garderait bien de le dire et de le hurler sur tous les toits. Si elle était ici, c’était bien pour se disqualifier, mais bon, depuis longtemps elle avait mis toutes les chances de son côté pour que la reine pense qu’elle est une bonne amie. Le palais de Westminster était bondé en ce jour. Certains avaient eu la chance de pouvoir entrer dans la salle du procès, les autres devaient attendre à l’extérieur. En compagnie d’un servant, Anne se fraya un chemin jusqu’à la salle. Une fois entrée, elle marcha d’un pas noble, pour montrer à tous, qui elle était et surtout qu’elle était toujours là. Avant même d’entrer dans cette salle, elle savait que l’issue serait la même, Wyatt serait condamné à mort, il n’avait aucune chance, puisque la reine voulait sa tête. La duchesse dévisageait du regard les personnes qui se trouvait là, elle vit son amie de toujours Catherine Willoughtby, en compagnie de la duchesse de Devonshire. Les deux femmes étaient les grandes perdantes de cette rébellion, puisqu’elles prônaient depuis longtemps pour le camp protestant. Un peu plus loin, elle vit cet odieux Arthur Allen. Leurs regards se croisèrent et la belle lui accorda un sourire bien hypocrite. L’homme lui réclamait toujours de l’argent, mais Anne ne voulait en rien lui donner. D’autres personnalités du peuple étaient présentes, mais la personne qui attira son attention, était cet Espagnol. Gomez Suarez était arrivé il y a peu à la cour d’Angleterre, préparant le terrain pour le fils de l’empereur. Même si elle les voyait comme des êtres détestables, Anne avait tout intérêt à se faire amie avec des Espagnols.
« Monsieur le duc, je ne savais pas que les Espagnols étaient friands de ce genre de procès. » Disait Anne, tout en se mettant en côté de l’homme. « Je me présente, Anne Seymour, je pense que vous avez déjà entendu parler de feu ma belle-sœur Jane, qui était reine de notre pays, mais aussi de feu mon époux, qui s’est chargé de la régence durant la minorité du roi Edward. » Ajouta la femme, tout en insistant bien sur la noblesse de sa famille et en ignorant Arthur, qui se trouvait aux côtés de l'homme.
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Dim 27 Avr - 21:22
15 mars 1554 ¤ Je ne craignais rien, je n’étais pas là pour nettoyer mon linge sale mais plutôt pour admirer le spectacle du procès de Wyatt. J’étais curieuse de savoir ce que Thomas Wyatt Jr allait bien pouvoir avouer devant tous, devant Dieu. J’avais hâte qu’il révèle des informations croustillantes qui alimenteraient les petits potins de la Cour, et le plaisir des commérages. On prévoyait déjà la mort d’Elizabeth Tudor, qu’est-ce-que tout cela était distrayant ! Encore des exécutions, cette Reine savait distraire la population. Il ne fallait pas dramatiser au sujet de la révolte, nous avions survécu pas de quoi paniquer, la suite était encore bien meilleure… Même si j’avais du mal à croire à une rebellions de la part de la princesse, ou bien elle était idiote… J’arrivais, jamais en avance mais pour une fois pas en retard. Parmi la foule, je ne vis qu’elle Antanasya, elle était venue montrer patte blanche, faire le jolie cœur, faire sa fidèle auprès de la Reine. Que nenni ! Elle était avec Catherine, deux protestantes ensembles comme par hasard ! J’observais autour de moi, un peu à l’écart se trouvaient un espagnol, Arthur Allen, mon amie Anne Stanhope mais avant d’aller les saluer j’avais à faire. Je me dirigeais vers Catherine et Antanasya, d’un pas assuré. Au passage, je lançais un regard noir à Emeric pour l’impressionner et lui faire peur.
« Deux protestantes ici, ensembles. On saura où regarder lorsqu’on désignera les traitres ! »
Je leur lançais cela sur mon passage, sans m’arrêter vraiment. Je voulais aller rejoindre Anne, et non pas me montrer avec des protestantes, des gens ce genre là. Peu fréquentables en soit. Occupée et perdue dans mes pensées à regarder les gens, à monter toute une stratégie dans ma tête que je n’avais pas vu Estien je trébuchais devant lui, me rattrapant de justesse.
« Oh ! Sir Balmore, si je ne m’abuse ? Excusez ma maladresse. » Est-ce-que je l’avais fais exprès ? Cela personne ne le saura jamais. « Il faut que je vous remercie, il me semble que vous avez sauvé ma Dame de Compagnie Annabeth Blackwood d’une terrible, horrible tentative de viol dans Londres... Que serait-elle devenue sans vous… Qu’est-ce-que je serais devenue surtout… si elle était… était morte… » dis-je sur un ton des plus reconnaissant afin de lancer la conversation. « Que pensez-vous de Thomas Wyatt Jr. Sir Balmore ? »
J’attendais le début du procès avec impatience, Wyatt devait patienter dans une pièce annexe, je m’assurais que cette fois-ci personne n’avait en sa position des tomates et autres légumes qui pourraient me salir, me tâcher comme lors de l’exécution de Jane Grey. Il était clair que tous les traitres étaient, tôt ou tard, destinés à mourir, la hache du bourreau s’abattant sur leur nuque. Je lançais un sourire à Estien pour lui montrer que je n’étais pas l’ennemi, le concernant j’ignorais ses opinions, sa religion mais comme il avait sauvé Annabeth je l’aimais déjà. Elle était trop importante pour moi pour que je me permette de la perdre. Je jubilais en attendant la suite, ça promettait de valoir le coup d’œil si Wyatt faisait des révélations compromettantes sur la famille royale.
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❝ The Majestic Rose ❞
Admin
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Dim 27 Avr - 22:30
Le procès de Wyatt.
15 mars 1554. Thomas Wyatt le savait, ce procès serait sans issue pour lui, il courrait tout droit vers la mort. Il aurait pu faire signe de rédemption. Il avait pourtant essayé, mais à quoi cela lui avait servi ? Par sa faute, Elizabeth Tudor, l’espoir de l’Angleterre courrait un grave danger. Maintenant, il allait devoir se montrer fier, démontrer à tous que sa rébellion était une juste cause. On lui avait promis qu’il pourrait parler, mais il doutait de ces vautours qui voulaient tous sa tête. Il ne savait pas quand serait son jugement dernier, sur sa mort rien n’avait filtré, même si certains soldats de la garde s’amusait à se moquer de lui, il n’y avait rien de concret dans leurs paroles. Thomas voulait maintenant se préparer à la mort, il ne pouvait plus rien faire pour ce pays, qui était perdu avec une telle reine. Il avait essayé, cela n’avait pas marché, aujourd’hui, il en payait le prix fort…
Alors que Thomas attendait le début de son procès, la salle du palais de Westminster se remplissait petit à petit. Estien Balmore l’homme étrange que peu de monde comprenait arriva dans les premiers, il était seul, jusqu’à ce qu’une noble dame Héléna Sheridan, ne le heurte. Le procès de Wyatt attira aussi l’œil de l’Espagnol Gomez Suarez, qui avait pour voisin Arthur Allen. Les deux hommes furent rejoints par Anne Stanhope, qui engagea la conversation avec le bel hispanique, mais qui ignora quelque peu son voisin anglais. Antanasya Cavendish, qui était ici présente, pour se disculper de tout ennui avec la couronne, retrouva son amie protestante Catherine Willoughtby. Le fait qu’elles se soient rapprochées attira l’attention de quelques personnes malfaisantes. Emeric Miller, de son côté, était venu là pour faire partie du monde, invisible en tant que servant, le jeune homme pourrait bien attirer l’attention.
… Les juges et les avocats entrèrent en premier dans la salle, suivi peu de temps après par Simon Renard qui représentait la reine. Cette dernière était absente à ce procès, jugeant bien inutile de faire honneur à Wyatt, avec sa présence. Une fois tout ce beau monde, dans leurs costumes parfaits furent entré, ce fut au tour de Thomas Wyatt. Tête haute, il marcha droit devant lui, jusqu’à la chaise, qui avait été mise là pour lui. Son visage était couvert de bleu, sa lèvre fendue, si bien que l’on pouvait facilement imaginer qu’il avait été torturé. Dans un air de défi, l’homme refusa de s’asseoir, mettant de côté la chaise, il resta debout, dévisageant l’assemblée qui allait le condamner à mort.
♣ Information sur le jeu : Bonjour chers habitants de l'Angleterre. Aujourd'hui, vous pouvez désormais assister à notre nouvel event qui est le procès de Thomas Wyatt. Tout le monde se trouve désormais dans la salle, le procès peut débuter. Wyatt provoque déjà les juges en voulant garder son honneur. Pour répondre à cet event, vous avez jusqu'au 11 mai. Comme d'habitude, vous pouvez y répondre plusieurs fois et il n'y a pas d'ordre de passage.
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Lun 28 Avr - 12:29
Arthur, toujours occupé dans sa paperasse, vit soudain la lumière disparaître. Quelqu’un se tenait au dessus de lui.. Il n’eut qu’à lever les yeux pour tomber nez à nez avec les deux belles paires… d’yeux de Anne Seymour. Elle était juste au dessus de lui et parlait avec l’espagnol.
*Et elle ne me parle même pas ? Oh ! La malotrue ! Je suis si effrayant que ça ?*
Arthur eut un léger sourire. Il regarda donc la dame et sur un ton mielleux dont il avait le secret, lui dit :
- Oh ! Madame Stanhope ! Comme cela faisait longtemps ! J’ai l’impression que vous m’avez légèrement oublié vu que vous semblez m’ignorer ! Vous savez ? Je suis Arthur Allen, de la compagnie maritime Allen !
Il tendit la main vers cette dernière.
- Comment allez vous ? Vous me semblez radieuses ! Mais dites moi ? Il me semble reconnaître ces vêtements ! Ne serait il pas de manufacture Française ? Mais oui ! C’est bien ça ! Je les reconnait ! Je les ai même déchargé personnellement de mon navire ! Je crois que vous avait fait un bon choix ! C’est tout de même plus stylisé que ces tissus espagnols qui bien que résistant, ont d’un style plutôt douteux ! Non ! Madame ! Vous faites bien de porter de tels vêtements français ! D’ailleurs, n’était ce pas vous qui avait passé une commande pour en importer de nouveaux depuis Paris ? Je serait bien aise de vous les acheminer jusqu’à vous ma chère amie…
Puis se tournant vers le chevalier espagnol.
- Ne le prenait pas mal señor, mais ces vêtements de votre noble pays sont la plupart du temps trop chargé. Et ça ne va qu’à très peu de personnes. Ma femme, par exemple, les portent à merveilles et font resplendir sa beauté, mais sur les autres femmes de cours, c’est différent ! Heureusement que madame Stanhope a l’intelligence d’importer ses vêtements en France ! Quoi que, elle pourrait les faire venir d’Italie ou des terres d’empire qui en propose de jolie, mais, après tout, je ne suis qu’un marchand et un homme du peuple. Tout cela me dépasse.
*Petite vengeance pour toi Anne… Je te mènerai la vie dure tant que je n’aurai pas mon argent.*
- Mais, vous semblez être un chevalier ! Vous faites donc parti des Tercios ! Les armes invincibles de Charles Quint ! Ah ! Ça doit être quelque chose quand même ! Vous avez dut voir du pays ! Vous avez combattu au nouveau monde ?
*Voler la conversation de ma petite Anne va la mettre en rage. Oh que je vais apprécier ! *
Mais il s’arrêta vite lorsque la porte s’ouvrit laissant entrer le condamné. Fier malgré la torture, il s’avança vers sa chaise d’accusation alors que les vautours l’entouraient.
*Ah.. Enfin un homme de talent et de courage ! Il y en a trop peu en ce moment… Dommage qu’il soit condamné.*
Lorsque le regard de Wyatt tomba sur Arthur, ce dernier lui envoya un léger hochement de tête pour lui faire comprendre qu’il lui offrait son soutien. Après tout, il ne pouvait pas faire grand chose que ça.
Dernière édition par Arthur Allen le Lun 28 Avr - 18:37, édité 1 fois
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Lun 28 Avr - 17:27
Mary devait porter sur le monde un regard sans haine.
Mais ça lui était impossible. Pire, ça lui état devenu étranger. L'univers entier s'était paré du rouge de la fureur, et rien ni personne ne semblait en mesure de le gommer. Au contraire : chaque jour qui passait voyait la dernière des Grey s’enfoncer un peu plus dans la rancoeur et la rage. Que restait-il de l'enfant joyeuse, souriante et pleine de vie qu'elle avait été ? Rien. Des cendres. Du verre brisé, aussi brisé que l'était son enfance. La seule force qui l'animait, c'était son désir de revanche. La seule personne qui lui montrait le chemin de la lumière, c'était sa soeur Katherine. Mais ce chemin, si elle l'entrevoyait parfois, elle le dédaignait constamment. Maintenant que tout ce qu'elle aimait lui avait été pris, il n'y avait que deux solutions : le pardon absolu ou la vengeance mortelle.
Son histoire, elle le savait, ne serait pas une histoire sur le pardon.
Qu'avait-elle encore à perdre ? Rien. Sa soeur était détruite, aussi détruite qu'elle, mais pas encore assez haineuse pour se relever et affronter le monde. Katherine, en ce jour, était alitée, souffrante, malade, traumatisée. Sa mère... Sa mère ! Mary eut un sourire mauvais à la simple pensée de cette femme qui prétendait l'avoir mise au monde. Sa mère, Frances Brandon, était pire que tous les autres, pire que ceux qui avaient conduit Jane et Henry Grey à la mort, pire que Mary Tudor elle-même. Cette femme était un monstre. Mary haïssait les trois-quarts du monde, et Frances en premier. Elle n'avait aucune intention de pardonner à qui que ce soit, et encore moins à sa mère.
Cela, Frances ne put l'ignorer quand elle vint la chercher dans ses appartements pour que la fillette les accompagne au procès de Wyatt. Le regard rageur de la fillette, ses lèvres pincées, sa robe de deuil ne lui échappèrent pas. Lorsqu'elle entra dans la pièce, elle n'était pas seule. Evidemment. Il était là, l'autre monstre, l'homme honni, l'infâme. Adrian Stokes, maître de Cavalerie de son état, au service des Grey depuis des années, que Frances avait épousé six jours plus tôt. Katherine avait été encore trop faible pour assister à la cérémonie, quant à Mary, elle était entrée dans une telle colère qu'on avait jugé bon de ne pas la faire sortir de ses appartements.
Mais à présent, elle n'avait plus le choix : il lui faudrait affronter le procès d'un homme en qui son père avait accordé une solide amitié, entourée des deux pires traîtres de la création. Que disait la Bible, déjà ? "Honore ton père et ta mère" ? Hélas, aucune des Saintes Ecritures ne disait comment agir lorsque ladite mère se remariait deux semaines après l'exécution de son premier époux. La seule référence qu'elle ait trouvé à une idée similaire dans les livres était l'exemple d'Electre qui, pour venger son père Agamemnon, demanda à son frère Oreste de tuer leur mère et son nouvel amant.
Elle même n'avait pas de frère. Il lui faudrait donc être à la fois Electre et Oreste, ce qui n'était pas plus mal aux yeux de Mary : soyez sans crainte, Père adoré, bientôt vous serez vengé, et vous pourrez rejoindre Jane en paix. Comptez sur moi.
C'est dans le silence le plus total que le trio formé par Lady Brandon, son nouveau mari et sa revêche cadette traversa Londres en carrosse, puis les couloirs de Westminster, pour finalement atteindre la salle du procès. De tout le trajet, Mary n'avait pipé mot, même lorsque son beau père tentait d'engager la conversation. Surtout quand il tentait d'engager la conversation, en fait. Il ne récoltait qu'un regard noir et un silence plus noir encore.
"C'est donc ici que le traître recevra le sort qui lui est dû," fit Frances en entrant dans la salle déjà bondée, faisant mine de parler seule, mais déclamant assez haut pour se faire entendre, sans doute dans l'espoir ridicule qu'on l'imagine fidèle à la Reine en dépit de tout. Mary eut, à nouveau, un ricanement amer, déplacé sur ce visage si jeune. Elle prit place là où on le lui indiqua, sans broncher, les yeux rivés sur le sol, sans regarder le monde alentour. Bientôt, les chuchotements enflèrent, avant de se calmer brusquement. C'est là que Mary leva les yeux.
Thomas Wyatt se tenait droit face à la horde de chiens galeux qu'étaient les juges, les avocats, et plus galeux que tous les autres était ce Simon Renard, représentant de Sa Majesté la Reine Tudor. Mary ne put retenir une grimace, qui s'estompa lorsque ses yeux tombèrent sur Wyatt. L'homme qui avait soutenu son père et sa soeur, l'homme juste et droit, qui allait être jugé comme un moins que rien pour avoir voulu remettre les choses dans l'ordre. Mary ne frissonna pas à la vue des cicatrices de l'homme : à présent que son père et sa soeur avaient été décapités sous ses yeux, qu'est ce qui pouvait encore la choquer ?
En revanche, elle retint son souffle l'espace de quelques secondes, avant d'expirer doucement. Courage, Sir Thomas. Que Dieu soit avec vous.
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Sam 3 Mai - 23:02
Dans l'attente d'une souffrance prochaine.
Ils étaient là, les protestants étaient présents, ceux de l’ombre, ceux qui attendaient, mais qui soutenaient toujours leur cause. Antanasya était rassurée de les voir arriver un à un, au moins Thomas Wyatt ne serait pas seul dans son combat, ses amis étaient présents pour le soutenir et s’était ce qui quitter. Anya n’était pas seule non plus dans cette épreuve, le rebelle n’avait pas parlé, mais elle le savait imprévisible, il pouvait à tout moment dénoncer quelqu’un, comme elle qui avait participé activement à cette rébellion, en payant des hommes et des armes. La duchesse de Devonshire avait pris de gros risques, elle avait peur de ne pas pouvoir s’en sortir, mais elle savait qu’elle vaincrait les épreuves, la reine ne l’aurait pas si facilement. De même, la jeune femme n’était pas prête à baisser les armes, malgré les frayeurs, elle serait toujours une ombre dans le sillage du catholicisme. Tant qu’elle le pourrait, elle sauverait sa religion et ses idéaux. De ses yeux perçants, la brune vit entrer dans la salle l’Espagnol Gomez Suarez, tout nouvellement arrivé pour le mariage de la reine. L’homme savait-t-il qu’il était ici un indésirable pour de nombreux anglais ? Beaucoup avait peur que l’Espagne se pense en pays conquis, la duchesse espérait bien qu’il ait été très mal accueilli par le peuple. Un autre homme du peuple, assez distingué fit son entré et s’installa à côté de l’étranger espagnol. Par la suite, Antanasya eut la surprise de voir son amie Catherine Willoughtby la rejoindre. Toutes les deux partageaient le même combat, ce qui les rapprochait considérablement. Anya accueillit la duchesse avec un sourire sincère, elle ne l’avait pas vu depuis tellement de temps que cela lui faisait un bien fou de voir une personne partager autant sa cause qu’elle-même. La duchesse s’installa derrière elle, si bien qu’elles pourraient parler, sans attirer les regards. Catherine se pencha un peu et Anya l’écouta d’une oreille attentive, avec de lui répondre discrètement.
« J’ai l’impression de me sentir comme notre ami Wyatt aujourd’hui. » Chuchota la mère de famille. « En ce qui concerne ce procès, j’espère juste que Wyatt sait toujours qui sont ses ennemis et que notre cause soit plus forte que sa vie. » Répondit-elle.
Mourir pour une noble cause, voilà un choix bien difficile, mais Wyatt n’avait pas le choix, soit il trahissait ses amis, comme il avait trahi Elizabeth Tudor, et il perdait ainsi son honneur, soit il se conduisait avec noblesse et il affrontait ses juges sans faillir. D’autres personnes entrèrent dans la salle, un jeune serviteur du palais, mais aussi lady Anne Stanhope dans toute sa splendeur, celle-ci ignorait presque tout le monde, mais elle prit quand même la peine de saluer de la main Catherine, avant de s’installer à côté de Gomez Suarez. Elle qui était une grande partisane de leur cause était tombée bien bas, quelle déception que de voir une telle traîtrise. Anya ne préférait pas penser à cette femme, ni ajouter un seul commentaire, son regard se tourna à nouveau vers le jeune homme du peuple (Emeric Miller), puis avec beaucoup de noblesse, elle l’invita à se joindre à elle et son époux. William ne put s’empêcher de lui lancer un regard noir, auquel Anya répondit avec un sourire.
« Jeune homme, venez ici, il y a de la place, cela serait idiot de rester debout. » Souriait Anya, tout en montrant au jeune homme la place à côté d’elle. « Je m’appelle Antanasya Cavendish. Il me semble avoir déjà vu votre visage au palais. Je ne me trompe pas ? » Disait-elle en souriant, tout en faisait fi des titres de noblesses et du protocole qui accompagnait tout cela.
Antanasya n’était vraiment pas du genre à se laisser abattre, même dans un public, rempli de personnes plus nobles les unes que les autres. D’ailleurs, du coin de l’œil, elle vit sa sœur entrer, toujours aussi méprisante que d’habitude. La jeune femme la montra du regard à son époux, tous les deux restant sur leurs gardes en ce qui concernait Héléna Sheridan. Frances Brandon finit par entrer avec ses filles, dont la petite Mary Grey. Il semblerait que la mère de famille ne soit pas si accablée par son veuvage. C’était désolant ! Comme la famille s’installa non loin d’eux, Anya se pencha vers la petite Mary Grey et lui tendit un chevalier sur son cheval, sculpté dans du bois. La miniature appartenait à sa fille Agnès et elle lui avait expressément demandé de la donner à son amie Mary, si elle la voyait.
« Agnès m’a demandé de vous donner cela Mary, elle m’a dit que vous comprendriez. » Souriait la jeune femme, qui alla présenter ses condoléances à Frances avant de retourner à sa place.
Ce fut alors au tour de l’accusé de venir rejoindre l’assemblée de juges qui venait de se constituer. Anya masqua son visage choqué, quand elle le vit entrer blessée, de même qu’elle ne sourit pas, quand elle le regarda provoquer les juges, en refusant de s’asseoir. Thomas n’avait pas perdu de sa superbe, même dans les pires malheurs.
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Dim 4 Mai - 20:04
Le procès de Wyatt avait lieu aujourd'hui. Mon époux avait tenu a y participer et je ne pouvais pas ne pas y aller. Tout le monde l'attendait ce procès. Le traître serait jugé, sans doute qu'il finirait comme ses pairs de tout façon, ce procès n'était qu'une étique, pour montrer que la justice était bien là, mais au fond ça ne servait pas à grand chose. J'aimais bien les procès c'était toujours animé et je pouvais voir qui se mêlait à la foule, je reconnaissait parfois certaines personnes, parfois de nouvelles à qui je n'avais jamais adressé un mot. Je ne pouvais pas rester à la maison dans un moment pareil, un procès c'est tout de même un événement à voir au moins une fois dans sa vie.
J'étais parmi la foule, comme toujours et pour une fois je ne me sentais pas à part. Je me sentais là où je devais être. Je ne tenais pas spécialement à prendre parti des uns où des autres, même si depuis toujours je jugeais Wyatt coupable de trahison, mon cœur a toujours été catholique et cet homme à trahi la reine, ce qui en soit est un acte condamnable, il ne mérite pas beaucoup de clémence, un jugement oui, mais de la clémence … je n'en suis pas sur, d'autre sont mort pour bien peu encore alors pourquoi lui pourrait-il avoir la vie sauve? Je suis consciente de tout ce que ça implique, que ces événements vont sans doute faire naître la haine chez les protestants et que ça ne risque pas d’arranger les choses, mais la reine après tout à tous les droits, pourquoi se priverait-elle de condamner cet homme qui l'a trahi? Pourquoi prendrait-elle se risque, ce serait insensé.
La foule est bien là, ce genre de procès attire toute sorte de monde, des riches, des moins riches, des gens du peuple des étrangers, c'est un événements rassembleur qui nous fait voir un peu la vrai face du monde et c'est bien ce qui m'a décidé à venir, au delà de l'envie de voir le coupable échoué, au delà de l'envie de voir la reine victorieuse et toujours sur pied alors que les traîtres eux ne seront plus.
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Dim 11 Mai - 9:27
Les secondes tombaient comme autant de coups de marteau clouant le couvercle d'un cercueil. La foule se pressait davantage d'instant en instant. Les coeurs des vivants battaient leur sourde pulsation tout alentour, et plus le temps passait, plus Balmore avait le sentiment de se trouver pris dans un flot de bêtes amenées en masse dans un enclos exigu, dans l'attente de l'abattoir.
Mais comme au Vendredi Saint, un seul serait sacrifié - du moins, si les choses se passaient comme prévu ; un coup de force était toujours à craindre en ces temps de troubles et de violence omniprésente. Tous les regards n'en étaient pas moins concentrés sur celui qui venait d'entrer, et donnait sa dernière représentation avec un sursaut de brio et de dignité affichée, malgré les fluides corporels qui maculaient sa tenue, exposant à l'avance la mortalité criante de sa dépouille.
Eût-il été relâché par miracle qu'il se serait probablement éteint tôt ou tard des suites du traitement reçu. Balmore sentit la panique l'envahir, à la contemplation de ce reflet d'un temps passé. Il avait eu cette apparence bien des fois, et avait ensuite joué les spasmes de l'agonie pour le plaisir de foules hurlantes aux yeux hagards, comme celle-ci. La perspective de se reconnaître aussi vivement dans le condamné ne l'avait pas effleuré lorsqu'il avait prévu de venir assister au procès. Il se surprit à murmurer dans un souffle :
"Tuez-le vite..."
C'est alors qu'un choc le ramena à considérer son entourage immédiat. Il pensait retrouver celui avec lequel il était venu, mais le jeune maraud l'avait abandonné, pour une raison ou pour une autre, et s'était bel et bien perdu dans la foule. Non, il s'agissait d'une femme. Balmore se raidit instinctivement de la sentir si proche, et lui adressa un léger salut afin de masquer cette réaction peu flatteuse, dont certaines se formalisaient aisément. D'ailleurs, il s'agissait visiblement d'une dame de qualité.
"Tout à votre service, madame. Oui, je me souviens fort bien de cette demoiselle. J'espère qu'elle s'est remise de l'incident, sa vie n'a tenu qu'à un fil ce soir-là." Machinalement, il désigna d'un petit signe du menton le prisonnier au visage abîmé qui leur faisait face, et détourna rapidement les yeux lorsqu'il eut l'impression de sentir son regard sur lui. Combien plus à l'aise eût-il été d'avoir à préparer son cadavre pour le repos éternel ! "Elle avait été condamnée par un pouvoir aussi implacable que celui à l'oeuvre devant nous."
Son souffle avait repris un rythme plus paisible ; la puissance d'un public sur une âme de baladin. Il ne pouvait se permettre de faire un malaise alors qu'on le regardait, même s'il s'agissait d'une parfaite inconnue. Il se remit donc plus activement en quête - du regard seulement, incapable de se déplacer dans la cohue - de ce pendard qui l'avait traîné ici, puis laissé à son sort. Mais alors qu'il avait cru le reconnaître un instant, il s'aperçut que c'était en réalité un autre jeune homme, également inconnu. Dépité, il eut cependant un instant de compassion : c'était bien jeune pour venir regarder un si terrible spectacle.
"Ce n'est qu'un enfant," lança-t-il à mi-voix en désignant Emeric. "Peut-être devrais-je l'aviser de quitter les lieux avant que toute l'horreur de la situation ne s'imprègne en son âme."
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Dim 11 Mai - 10:58
Je ne saurai dire ce que je ressentais lorsque Wyatt est apparut après tous les juges. Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de monde et j'observais beaucoup la scène. J'avais de la peine pour l'accusé, après tout il risquait gros et même si j'admire sa majesté, j'aurai aimé qu'il y est une autre solution. Une gente dame m'invita à s’asseoir parmi eux, je me senti rougir. Moi qui n'est jamais été invité à quoi que se soit. Je balbutiais quelques mots presque incompréhensible tant j'étais gêné. Un serviteur ne devrait-il pas rester debout?
« Oh je … vous … .»
Quel élocution, je faisais un bien piètre parleur, autant je pouvais exécuter toutes sortes de tâches sans me poser de questions autant parler à une dame aussi bien vêtue et sans doute noble que je perdais tous mes moyens. Il et évident qu'entouré de tout ce beau monde je me sens très mal à l'aise. Je n'aurai peut-être pas du venir finalement. Elle s'appelle Antanasya Cavendish. Une Cavendish, je ne pensais pas qu'elle était si gentille. Elle me fait un peu penser à Anne Stafford. Elle me disait m'avoir déjà vu au palais. Je lui souris content que quelqu'un ai pu me remarquer.
« Je m'appelle Émeric, vous ne vous trompez pas, je suis serviteur au palais.»
Je suis toujours debout et je me sens un peu niais. Tout les gens ici présent on l'air d'avoir déjà assisté à ce jour d’événements, moi pas. Je ne sais ce qu'il convient de faire ou de dire. Antanasya semblait très généreuse, je fus surpris de la voir donner un présent à une petite fille assise non loin d'elle. Il me semblait avoir déjà vu cette enfant quelque part. Oui c'était bien Mary Grey,j'eus de la peine pour cette petite qui avait du voir s'effondrer sa famille. Je finis par prendre m’asseoir tout de même après tout, pourquoi ne pourrais-je pas?
« Merci .» Dis-je tout simplement.
Je remerciais Mme Cavendish sans trop savoir pourquoi. Cela doit être dans ma nature. Je ne sais pas faire sans dire merci au gens qui me tendent la main. Ce n'est pas grand chose, mais ça compte pour moi. Maintenant que Wyatt était entré, son procès allait pouvoir commencer.
Dernière édition par Émeric Miller le Mar 13 Mai - 14:56, édité 1 fois
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Mar 13 Mai - 7:56
Le procès de Wyatt.
Malgré la gravité de la situation, un brouhaha résonnait dans la salle. Tous parlaient à voix basse, chuchotaient leurs sentiments à qui voulait bien l’entendre. L’issue du procès m’inquiétait bien sûr, mais c’était plus ce que pouvait dire Thomas Wyatt qui m’angoissait. J’avais pris grand soin de me tenir dans l’ombre durant toute la rébellion, ne faisant que fournir les fonds nécessaire pour soutenir la révolte, sans jamais m’afficher auprès d’eux. Évidemment, le fait que je sois une protestante reconnue de jouait pas en ma faveur et me désignait déjà comme une complice potentiel et une comploteuse. Que pouvais-je y faire ? C’était ainsi. Les jeux de la Cour pouvait être cruel, mais je les avais pris depuis mon plus jeune âge. La chose à ne pas faire dans une telle situation aurait été de se cacher, se terrer dans un trou pour ne plus en ressortir. Un tel agissement attirerait les regards. On fouillerait dans votre vie pour y trouver la moindre information, le moindre écart qui puisse être retenu contre vous. Et quand on souhaite trouver quelque chose contre vous, même si vous êtes innocent, on le trouvera, peu importe la forme que revêt ce soupçon. Non, la meilleure des choses à faire était de se présenter, tout sourire et d’afficher clairement notre détente. Rester en compagnie du couple Cavendish était dans mes habitudes et m’éloigner d’eux aurait paru suspect.
_À qui le dites-vous... lui répondis-je. Et dire que nous sommes obligées d’assister à cette mascarade. Wyatt est un homme de confiance. Mais la torture est un poison. Elle arrache vérités et mensonges au plus honnête homme.
Du coin de l’oeil, j’aperçus Anne Stanhope parler à l’étranger espagnol et Antanasya invita un homme du bas peuple à s’installer avec nous. Je reconnus mes oreilles dans Londres, Emeric Miller. Je l’accueillais d’un hochement de tête grave. Héléna Sheridan s’approcha de nous à grands pas. Si je méprisais Elizabeth Clinton pour avoir retourner sa veste, au moins, elle faisait profil bas, en revanche, Héléna Sheridan n’avait aucune honte à traiter les protestants comme des parias et à afficher sa fausse fois comme un étendard au dessus de sa tête. Je l’exécrais. Et mon sentiment était partagé. Son altercation ne me surprit aucunement.
_Et c’est une ancienne protestante qui nous menace, souris-je à Antanasya. Enfin, peut-être devrions-nous lui apprendre ce qu’est réellement un traître.
Pour moi, la traîtresse n’était autre qu’elle. Une peureuse en jupe longue qui se donnait de grands airs devant la Reine. Mais je n’allais pas lui donner le plaisir de la poursuivre pour lui dire ses quatre vérités en face. La vengeance est un plat qui se mange froid.
Lorsque Simon Renard et les juges pénétrèrent dans la salle, je masquais ma grimace de dégoût derrière une mine apaisée. L’arrivée de Thomas Wyatt se fit dans un silence de mort. Son visage était méconnaissable. Je faillis sourire lorsqu’il refusa de s’asseoir. La voix de Frances Brandon retentit et je faillis me retourner. Fut un temps, Frances avait été ma fille. Une étrange époque. Maintenant, elle était comme tous les autres. Criant au loup, appelant au traître à la moindre occasion. A côté d’elle, Mary semblait en piteux état. Pauvre, pauvre enfant. Je n’avais pas été là pour la soutenir lorsque Jane avait été exécutée. Je craignais de lui apporter plus d’ennuis qu’elle n’en avait déjà. Je risquais un maigre sourire dans sa direction. Ma pupille avait besoin de sécurité et d’un foyer aimant. Je doutais qu’elle réussisse à trouver cela chez Frances, s’acoquinant déjà avec un autre homme, alors qu’Henri venait à peine de disparaitre. Il me faudrait prendre des mesures pour accueillir plus souvent Mary, lorsque toute cette histoire se terminerait.
_Frances, Mary, les saluais-je. Et Lord... ?
Je ne connaissais pas le nouveau beau-père de ma pupille et je voulais lui faire sentir que son importance m’importait peu. Il était insignifiant. Antanasya offrit une petite figurine à la jeune fille et je l’en remerciais mentalement.
_Mary, chuchotais-je, je vous parlerai, après le procès. J’ai tellement de choses à vous dire.
Je m’interrompis pourtant lorsqu’un nouveau silence s’abattit sur la salle. Bientôt, le procès allait commencer et la bouche de Thomas Wyatt scellerait et son destin et les nôtres. J’espérais simplement qu’ils ne se termineraient pas tous par une image de nos têtes ornant des piques.
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Mar 13 Mai - 16:17
Les chances de Wyatt de survivre à son procès étaient quasi-nulles. L’Angleterre essuyait de nombreux morts, le sang coulait et une triste période commençait… Les juges et les avocats commencèrent à entrer, l’audience allait pouvoir commencer. Simon Renard était de la partie. Thomas Wyatt entra à son tour, fier comme jamais, son visage faisait peine à voir quel gâchis pour un si bel homme. Révolte, certes mais bel homme tout de même. Il resta debout, Wyatt vivait en permanence dans la rébellion, ne rentrait pas dans le moule comme les autres. Peut-être était-il visionnaire ? Peut-être avait-il raison ? Mais dans ce cas, la révolte avait été bien trop précoce.
« Vous disiez quelque chose Sir Balmore ? Je vous ai sortie de vos pensées. Revenez dans la réalité, il y a des choses à voir aujourd’hui, vous savez. Ce n’est pas tous les jours que l’on assiste à un procès comme celui-ci. » J’écoutais Estien en train de parler, je buvais les paroles de tout le monde, connaitre les avis, les points de vue étaient d’une force très enrichissante et servait à avoir des cartes en main pour mieux jouer ensuite. « Oui, ma Dame de Compagnie s’est remise de ce malheureux incident même si je suppose qu’elle va rester marquer à vie. » Estien sembla se remettre de ses esprits. « De qui parlez-vous ? Du jeune homme là bas ? » Je fis un signe de tête en direction d’Emeric. « C’est Emeric Miller, c’est un serviteur au palais, cela l’endurcira un peu d’être ici il est tellement chétif. »
J’aperçus Rose Rodgents qui venait d’entrer dans la salle accompagnée de son époux. Non pas que la présence d’Estien me dérangeait, mais je devais m’approcher, être aux premières loges, rejoindre mes connaissances et garder Sir Balmore à mes côtés, il était une prometteur, une valeur sûre, un allié, un protecteur. Annabeth devait déjà beaucoup l’aimer, je devais être reconnaissante de sa bravoure et de son courage.
« Oh donnez moi le bras mon ami, connaissez-vous les Rodgents ? Je vais vous présentez, vous verrez ce sont des gens charmants. Et rapprochons-nous ainsi d’Emeric vous pourrez aviser le jeune garçon du risque qu’il court s’il reste en ces lieux. »
Deux clans se formaient alors, Catherine, Antanasya, Emeric, Mary Grey pour représenter surtout des protestants, j’ignorais si Estien allait les rejoindre mais je ne le suivrais pas, me retrouver à quelques mètres d’Antanasya m’était, aujourd’hui insoutenable et même pour chose pour Lady Willoughby que j’avais encore plus de mal à supporter, Elizabeth Clinton, ma meilleure amie m’avait confiée qu’elle ne la portait pas dans son cœur. Je savais donc que Lady Willoughby méprisait Elizabeth et juste pour cela, je la méprisais à mon tour encore plus si c’était une intime de ma sœur. Catherine rendit les armes avant même d’avoir attaqué, je la regardais avec un regard sournois, elle ne gagnerait jamais cette guerre. Les protestants restaient entre protestants, une belle brochette pour de futurs procès et de futures exécutions. Emeric était trop naïf, ignorait-il avec qui il était ? Je ne l’aimais pas non plus, cet incapable de serviteur je ne le mettrais en garde de rien qu’il se débrouille après tout. De l’autre côté se trouvait mes alliés, quel ironie du sort d’un côté des gens que je n’appréciais guère de l’autre mes amis… Anne était toujours là aux côtés d’Arthur Allen, je rejoignais bien vite Rose la saluant comme il se doit, faisant une révérence à Lord Rodgents.
« Sir Balmore, voici Lord et Lady Rodgents. Lady Stanhope rejoignez-nous enfin ne restez pas dans votre coin avec ce charmant jeune homme. » Oui je faisais allusion à Arthur Allen, cet homme que je ne connaissais pas encore et qui devait approcher la cinquantaine. Anne n’était plus très loin, c’était l’occasion pour moi de la rejoindre.
Deux clans s’étaient formé d’un côté les protestants qui faisaient face aux catholiques, sans surprise vraiment. Au milieu, Wyatt trônait attendant son procès, son jugement, sa dernière heure.
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Mar 13 Mai - 18:10
*Tient ? Une nouvelle venue ? Elle essaye de sortir son ami du pétrin que je lui ai mit… Attend… Sa tête me dit quelque chose…Ah ! ça y est, Mme Sheridan ! Je m’en souviens… Amusons nous donc un peu*
Arthur se retourna donc vers la nouvelle venue, et lui envoya un de ses sourires carnassiers dévoilant sa dentition parfaitement blanche. Il rabattit la mèche qui était face à son œil droit.
-Ah ! Mais vous devez être la femme du comte du Lancastre, Héléna Shéridan ?Mes hommages madame. Arthur Allen de la compagnie maritime du même nom, un plaisir sincère de vous rencontrer ! Une personne si sincère et douce tel que vous me fait plaisir à voir ! Vous n’imaginez pas ! Je dois vous le dire madame, vous m’impressionner ! Votre soudain changement de foi lors de l’ascension de notre reine bien aimé m’a semblait être un soulagement ! Voir une brebis égarée changer subitement de sens vers la lumière, tant de clarté ! Je vous en félicite. Vous devez surement respirer maintenant, vu que ces maudits rebelles sont maintenant au tapis. Quelle chance vous avez eu ! Imaginez un instant que ces protestants soient montés sur le trône ! Vous auriez finit au bucher, ou pendu, ou je ne sais quoi encore… A moins que, par nécessiter, vous choisissiez, en apparence, de retourner à votre ancienne foi impie. Vous êtes une grande femme. Et une grande femme ne mérite pas d’être debout ! Tenez, prenez donc ma place ! Vous pourrez mieux discuter avec votre collègue, mademoiselle Stanhope. Une femme si charmante dans ces magnifiques habits français.
Arthur se leva en se saisissant de sa canne et laissa sa place. Puis, passant à coté de Anne, il ne put s’empêcher une nouvelle pique.
- Franchement, Madame, je pense que porter des vêtements français face à tant de délégués impériaux et Anglais est une certaine preuve de courage et d’audace, sachant que la plupart des gens présent dans cette salle aimerai voir la France bruler 5 fois avec ses habitants dedans. Vous faites preuve de cette fibre dont tienne les femmes fortes ! Celle qui ne renonce jamais ! Qui, par exemple, tiennent tête à leur créancier. Je vous souhaite une bonne journée et un bon procès dit il en s’inclinant.
Puis se tournant vers les autres il dit pareillement
-A vous de même messieurs dames.
Puis il changea de rangé, et se rapprocha d’une personne qu’il avait aperçu à plusieurs reprise. La seule personne qui lui avait bouleversé le cœur depuis des années. La petite Grey. Il l’avait observé à plusieurs reprise, et il avait reconnut se regard. Se regard de haine envers la reine. Le même regard de haine qu’il avait envers ses parents. Comme quoi, même lui pouvait s’aventurer dans les contrés du chagrin. Il se rapprocha de cette dernière, et se mettant discrètement à ses cotés, il lui dit tout bas :
-Mademoiselle Grey. Je souhaitais vous présenter mes condoléances pour votre sœur. Bien qu’elle ait était une personne qui m’aurait surement tué pour ma foi, je ne peux que vous accompagner dans la douleur… J’ai… Comme qui dirait… Un cadeau pour vous.Il sortit un coffret de sa sacochequ’il posa à coté de la jeune fille. Je pense que cela, un jour, vous sera utile pour combattre celle qui vous a fait souffrir. Ce qui est à l'intérieur est à manier avec précaution, parcimonie, jugeote…Mais toujours avec finesse, force et tact. La vue d’un homme du peuple risque de causer des remous auprès de cette noblesse si coincé, je vous laisse donc. Au revoir mademoiselle, et que la bonne fortune vous guide.
Le contenu de ce coffret, il était simple : Une plume de Faucon taillé, des feuilles de papier blanc et divers encres de chine. Mais ce n’était pas tout, car il existait un double fond dans cette boite. Dans celui, un poignard. Sculpté dans un manche en Ivoire d’Orient, et dans un acier espagnol, le blason des Grey était bien sûr sur le pommeau, et un petit mot s’y trouvait où était marqué au recto « la reine est morte » et au verso « vive la reine ». Il savait que la curiosité de la jeune fille la ferait chercher, et que les autres n’y verrait que du feu. Le dos tourné, il s’assit à coté de 2 comtesses protestantes qu’il savait du coté de Wyatt. Il avait les yeux partout après tout, et l’ouïe développée. Il leur répondit donc sur un ton un peu sarcastique mais néanmoins bas et plus sympathique que les sarcasmes à l’encontre de Sheridan et de Stanhope:
- Vous devriez comploter plus forts mesdemoiselles, les sourds sont sur le point de vous entendre.
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La Noblesse Anglaise
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Mar 13 Mai - 19:26
De bien nobles réjouissances.
Les chiens étaient présents et ils étaient prêts à tout pour dévorer l’os. En évoquant les chiens, Anne Stanhope parlait bien sûr d’Arthur Allen, ce maudit bourgeois, qui prenait ses airs, pour se montrer comme un noble. Anne le détestait, mais elle n’en démordrait pas, l’homme n’aurait pas son argent, après tout c’était son défunt mari qui avait commercé avec l’homme, pas elle ! L’ignorer n’avait bien sûr par marcher, l’animal était tenace, mais avec le temps, lady Seymour parviendrait à le dresser. Elle préférait bien plus se préoccuper de l’Espagnol, qui allait finir par devenir une personnalité importante de cette cour, quand Philippe de Habsbourg serait là. L’homme, qui ne voulait pas la lâcher l’interpella, lui demandant même, si elle se souvenait de lui. Ahh qu’elle le méprisait ! Puis il lui fit remarquer sa toute nouvelle robe, dont le tissu venait de Paris, elle en avait fait venir pour elle, mais aussi pour ses enfants. Bien sûr, il remarquait le luxe. Il était toujours aussi avide d’atteindre, ce qu’il n’aurait pas.
« Je me souviens très bien de vous, Mr Allen. » Disait la femme avec mépris. « Vous n’avez pas du tout changé depuis notre dernière rencontre. » Souriait-elle. « Je vous remercie pour la robe, moi-même je trouve qu’elle me va parfaitement bien, même si je trouve que les tissus espagnols, sont tout aussi beaux. Ce n’est qu’une question de goût monsieur. » Continua la mère de famille, tout en se tournant vers l’Espagnol.
Elle fut bientôt sauvée par la présence de cet homme par Héléna Sheridan qui faisait toujours des entrées remarquées. La jeune femme l’invitait à la rejoindre, ce qu’Anne fit avec joie, tout en entraînant à sa suite l’Espagnol et Arthur Allen. Anne n’eut pas le temps d’en placer une que l’homme se présenta tout de suite à la Comtesse. Ce fut donc le sourire crispé, qu’elle rejoignit ce groupe de catholiques convertis ou reconvertis pour la plupart. D’ailleurs Arthur était au courant des secrets de tout Londres, avec beaucoup d’ironie, il parla à Héléna de sa reconversion, ce qui scandalisa la duchesse, qui était prête à faire renvoyer l’homme loin d’ici. C’était un séjour en prison qu’il méritait et pas autre chose. Harceler ainsi des gens de la si haute noblesse, quelle honte ! L’homme revient alors ensuite à la charge contre sa personne, lui avançant par image qu’elle allait devoir un jour payer ses créances. Jamais ! Par chance l’homme leur souhaita un bon procès et se dirigea vers les Grey, puis la duchesse de Devonshire et Catherine Willoughtby.
« Profitez bien de ce procès Mr Allen. » Disait-elle un sourire ironique aux lèvres, tout en lui faisant un petit signe de la main. Une fois qu’il fut loin, Anne se tourna vers Héléna. « Mon Dieu ! J’espère que vous me pardonnerez pour ceci, cet homme est d’un grossier, il ne sait où est sa place. » Chuchota Anne qui était complètement choquée par le comportement de l’homme.
La duchesse se tourna ensuite vers les deux personnes qui accompagnaient Héléna, il y avait une jeune fille, sûrement de la noblesse, qu’elle ne connaissait pas et un homme, qui devait être du peuple et qui lui paraissait très étrange. Que pouvait bien faire une jeune femme distinguée comme Héléna avec une telle personne. Quel mystère.
« Vous me présentez vos amis ma chère ? » Demanda la duchesse, tout en faisant un charmant sourire, qui en disait long, tout en s’installant.
Ce fut à ce moment-là que les juges commencèrent un à un à entrer dans la salle, puis les avocats et enfin Thomas Wyatt. Ils le virent tous, l’homme avait été torturé, le corps parlait de lui-même, mais cela ne gênait pas Anne, après tout ce rebelle n’était qu’un fou, il récoltait ce qu’il avait semé. La duchesse avait été protestante, elle tenait toujours à ses principes, mais à la différence de Wyatt, de Catherine Willoughtby et de la duchesse de Devonshire, elle savait ce qui était bon pour elle : être en vie. Wyatt blessé restait tout de même fidèle à elle-même, provoquant, prêt à tout même dans la mort.
« Wyatt ne semble pas vouloir arranger son sort, il se jette déjà dans les bras de la mort. » Commenta Anne exaspérée face à ce manque de respect.
Spoiler:
Désolé Arthur pour Anne Elle est parfois très méchante
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Ven 16 Mai - 21:41
Assise à la place qui lui était assignée, Mary fixait la pointe de ses chaussures sans la lâcher des yeux. Tout, tout plutôt que regarder les deux monstres assis à sa droite. Plutôt que d'affronter les regards des gens. Les gens ! Depuis juillet dernier, elle avait soutenu leurs regards, fussent-ils nobles ou serviteurs, elle s'était fait un plaisir de planter ses prunelles bleues dans celles de ceux qui la dévisageaient, des médisances plein la gorge. Mary n'avait pas eu peur d'affronter les "fille de traître", elle savait qu'elle ne l'était pas. Mais là, pour la première fois de sa vie, elle avait honte. Honte d'être la fille de sa mère, de ce démon fait femme, remariée deux semaines après l'exécution. Le corps d'Henry Grey n'était pas encore refroidi que déjà, Frances Brandon s'en allait vers un autre homme.
Plus encore que jamais, elle avait honte, et remerciait Dieu chaque jour de porter le nom de son père et non celui de sa mère. Son grand-père Charles n'aurait jamais toléré un tel acte de sa fille, non, cela Mary en était convaincue. Qui aurait toléré une telle chose, d'ailleurs ? Pour une fois, la fillette était bien incapable d'ignorer les vipères de la Cour. Pire, elle les approuvait. L'ennui était qu'elle-même et Katherine en prenaient pour leur grade, elles aussi, mais cela, Frances Brandon ne l'avait point envisagé. Depuis quand se souciait-elle d'autre chose que d'elle même ?
Toute à ruminer sa haine envers sa mère, son beau-père, la Reine, le monde, Mary mit un temps à comprendre que quelqu'un s'adressait à elle, non point sur le ton persifleur qu'elle entendait finalement assez souvent, mais avec une douceur et une gentillesse non feinte. Étonnée, l'enfant leva les yeux, et eut le plaisir de voir un visage apprécié... Deux, en fait. Avec Antanasya se trouvait Catherine, sa tutrice et la seule figure maternelle que Dieu lui avait donné de connaître. Le coeur de Mary fit un bond.
"- Frances, Mary. Et Lord... ? - Lord Adrian Stokes," fit le beau-père de Mary en se levant pour saluer la baronne et ancienne duchesse de Suffolk.
L'indifférence de Catherine fit naitre un sourire enchanté sur les lèvres de la fillette, qui s'élargit lorsque Anya Cavendish lui donna un objet. Un présent d'Agnès.
"C'est vrai, c'est pour moi ?" Elle se leva et prit l'objet que la duchesse de Devonshire lui tendait.
Une ravissante miniature de bois représentant un chevalier. Alors que la fillette détaillait la figurine des yeux, un grand sourire se dessinait sur ses lèvres, et les paroles d'Anya, qui lui réchauffèrent le coeur.
"- Agnès m’a demandé de vous donner cela Mary, elle m’a dit que vous comprendriez. - Remerciez Agnès pour moi, s'il vous plait, Milady. Dites-lui bien que c'est un cadeau merveilleux !"
Et ne dit-on pas qu'un bonheur n'arrive jamais seul ? Ce fut au tour de Catherine de se pencher vers elle.
"- Mary, je vous parlerai, après le procès. J’ai tellement de choses à vous dire. - Oh, moi aussi, Catherine ! J'ai hâte de vous voir, surtout maintenant que..."
Elle roula un regard significatif vers le couple formé par sa mère et son beau-père, qui discutaient un peu à l’écart. Les voir parler ainsi, se sourire, se tenir les mains... Mary avait envie de vomir. Ils étaient pire que des jeunes mariés de vingt ans, pire que tous les couples niais et fades que l'on trouvait dans ces mauvais romans que Jane lisait en cachette, pour conserver sa réputation de fille sage et cultivée. Ils étaient pire que tout. Prise d'une nausée, ou d'une envie de meurtre, Mary détourna les yeux et porta son attention sur la vaste pièce, ragaillardie à l'idée de pouvoir parler à Catherine dès la fin du procès.
Mais les rencontres n'étaient pas terminées, en cette matinée de procès. Après deux dames connues, appréciées et admirées, Mary eut la surprise de voir apparaître à ses côtés un homme bien étrange, d'environ quarante-cinq ou cinquante ans, vêtu comme un noble. Fronçant les sourcils, elle ne parvint pas à mettre un nom sur ce visage qu'elle avait pourtant vu. Oui, elle l'avait vu, c'était certain... Mais où ? Quand ? L'homme se pencha vers elle sans décliner son identité.
"- Mademoiselle Grey. Je souhaitais vous présenter mes condoléances pour votre sœur. Bien qu’elle ait était une personne qui m’aurait surement tué pour ma foi, je ne peux que vous accompagner dans la douleur… - Ma soeur n'aurait jamais tué personne, Sire, elle portait toute la gentillesse du monde. Mais votre sollicitude me touche, et je vous remercie. - J’ai… Comme qui dirait… Un cadeau pour vous. - Pour moi ? Mais en quel honneur ?"
L'enfant ouvrit des yeux ronds comme des assiettes, tenant toujours entre ses doigts le cheval de bois de son amie Agnès. Que celle-ci veuille lui faire un présent, c'était facile à comprendre, bien que Mary ne s'y était pas attendue. Mais cet homme qu'elle ne connaissait pas, pourquoi s'était-il donné cette peine ? Et elle avait beau fouiller dans sa mémoire, il lui était impossible de dire à quelle occasion elle l'avait vu. Pourtant, elle l'avait vu, c'était certain. Mary s'apprêtait à lui poser la question, mais il l'interrompit en dégainant un paquet de sa sacoche.
"Je pense que cela, un jour, vous sera utile pour combattre celle qui vous a fait souffrir. Ce qui est à l'intérieur est à manier avec précaution, parcimonie, jugeote…Mais toujours avec finesse, force et tact. La vue d’un homme du peuple risque de causer des remous auprès de cette noblesse si coincée, je vous laisse donc. Au revoir mademoiselle, et que la bonne fortune vous guide."
Et il lui remit le paquet, pour mieux s'en aller sans demander son reste, laissant la fillette sans voix. De ses yeux ébahis, elle contempla ledit paquet, mais avant de l'ouvrir, elle chercha l'homme. Il ne pouvait tout de même pas s'être envolé ! Elle finit par le voir, non loin de ses chères Anya et Catherine.
"Merci !" articula t-elle, espérant qu'il arriverait à la comprendre. Puis, elle reporta son attention sur son cadeau. Alors que le procès commençait, Mary cala le cheval de bois entre ses genoux, et ouvrit le coffret.
Du papier, des encres, et une belle plume de faucon. Mary, qui ne savait pas très bien à quoi s'attendre, en fut bien contente : ainsi, elle aurait de quoi rédiger des lettres à Catherine, à sa gouvernante irlandaise restée dans le Suffolk, et peut-être même pourrait-elle aider un peu sa soeur à écrire, elle qui y avait tant de peine ! Un instant, la fillette détailla tous ses objets, s'amusa du reflet de la lumière sur les petits pots de verre qui contenaient les encres. Elle jouait discrètement comme une gamine un matin de Noël, omettant complètement le procès, jusqu'au moment où sans le vouloir, elle donna un petit coup du bout des doigts sur le fond de la boite. Un son creux, a peine audible, que ni Frances ni Adrian ne perçurent.
Mary comprit immédiatement de quoi il s'agissait : un double fond. Comme dans les romans d'aventure que lui lisait son père, lorsque les chevaleresques héros usaient de ce moyen pour communiquer sans se faire prendre par un vil ennemi. Brusquement, la fillette releva la tête, regarda à gauche et à droite pour s'assurer que personne ne prêtait attention à elle. C'était le cas : le procès occupait tous les regards. Lentement, elle replaça un à un tous les pots d'encre et les papiers dans le coffret, car pour ouvrir le double-fond, il lui faudrait vider la boite. Or, si elle triturait une boite vide, ça risquait d'être louche, non ? Elle l'ouvrirait dans sa chambre, en sécurité.
Avec le matériel d'écriture, Mary rangea aussi le petit cheval de bois, et referma le couvercle du coffret, avant de se caler dans son siège, tenant toujours la boite contre sa poitrine. Le procès n'allait pas tarder à véritablement démarrer, et un simple faux pas de sa part risquait de les faire couler, elle et sa chère soeur. Ce qui pouvait arriver à sa mère ou son beau-père, elle n'en avait cure, mais sa soeur... Affichant un masque imperturbable qu'elle avait fini par réussir à se composer après des mois passés à la Cour, Mary porta son attention sur ce qui se déroulait sous ses yeux.
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Dim 18 Mai - 22:20
Le procès de Wyatt.
15 mars 1554. Les rencontres se font dans la salle du procès, si bien que l’on pouvait se croire à la grande foire de Londres. Le procès avait toujours été un spectacle, attirant les curieux, ceux qui soutiennent l’inculpé et ceux qui sont contre lui. Wyatt est l’acteur, tout comme toutes les personnes présentes ici. Arthur Allen à lui tout seul animé les conversations d’Anne Stanhope, en raison de son franc parlé. L’homme interpella aussi Héléna Sheridan, Mary Grey, Catherine Willoughtby et Antanasya Cavendish. Ces deux dernières étaient en pleine conversation, à propos de leur ami Wyatt. Petit à petit deux groupes se formaient. Héléna Sheridan rassembla de nombreuses personnes, Estien Balmore, Anne Stanhope et Rose Rodgents. Puis, il y avait, Catherine Willoughtby, Antanasya Cavendish, qui avait appelé le jeune Emeric Miller, la petite Mary Grey se trouvait non loin, comme sous la protection des deux duchesses. A côté de cela, les juges commencèrent à prononcer le discours d’ouverture du procès. Ils expliquèrent, ce que tout le monde savait déjà, l’horreur de la révolte, les morts, mais surtout à quel point, à leurs yeux Wyatt était un monstre. Ce dernier en entendant cela ferma les yeux, il savait très bien que son portrait avait déjà été brossé par la populace. On le voyait comme un ivrogne, un pourvoyeur de jeunes femmes et parfois même comme un sorcier. Toutes les rumeurs les plus folles courraient à son sujet, mais Thomas Wyatt n’était pas là pour se laisser faire, les juges lui laisseraient la parole et il s’exprimerait. Quelques témoins passèrent, alors, des personnes triaient sur le volet, qui exprimaient leur haine envers l’homme. Ils étaient ses ennemis et les hommes de la reine avaient bien trouvé. Au fur et à mesure que les témoins le montraient comme l’homme le plus monstrueux d’Angleterre, les spectateurs s’échauffaient, applaudissant les témoins. Après une heure de ce rythme, les juges lui laissèrent enfin la parole, maintenant, il allait pouvoir se défendre. Il était toujours debout, face à eux et il se retourna alors pour s’exprimer devant la foule.
« Vous me voyez comme un monstre ! Et bien, si à vos yeux je le suis, je le resterai. Si j’ai organisé cette révolte, c’était dans le simple but de sauver l’Angleterre du joug espagnol qui vous attend. Mary Tudor n’est pas seule pour diriger, regardez, qui a-t-elle pris pour conseiller ? Un maudit ambassadeur espagnol. » Disait-il tout en pointant du doigt Simon Renard qui se trouvait sur l’une des estrades. « Qui va-t-elle épouser ? Un prince d’Espagne. Ne voyez-vous pas que notre pays va devenir une contrée de cet empereur ? Vous êtes bien aveugle mes amis, vous vous fourvoyez face à cette femme, qui vous promet monts et merveilles, mais vous verrez, avec elle, vous perdrez tout. Cette sorcière… »
La foule se mit alors à huer l’homme et l’un des juges se leva pour faire taire Wyatt, mais il continua.
« … La princesse Elizabeth Tudor est innocente, tout ce qui m’a été soutiré était faux ! Elle ne connaissait pas… » Cependant Wyatt n’eut pas le temps de terminer sa phrase, deux gardes s’approchèrent de lui, pour le maintenir fermement. Ils le forcèrent alors à s’asseoir. La foule ne cessait de crier, à l’encontre de l’homme qui jugeait leur reine. La suite des évènements promettait d’être toute aussi mouvementée, puisque les juges sortirent de la salle, pour se concerter sur le jugement. Ils en avaient assez entendu et ils n’en auraient pas pour trop longtemps, puisqu’avant même le début du procès, ils connaissaient déjà le verdict, la reine avait été très claire là-dessus. Le sort serait don impitoyable pour Thomas Wyatt, celui que l’Histoire connaitra pour sa célèbre rébellion.
♣ Information sur le jeu : Bonjour chers habitants de l'Angleterre. Aujourd'hui, vous pouvez désormais assister à notre nouvel event qui est le procès de Thomas Wyatt. Les conversations se font entre les différents groupes et les premiers témoins passent pour incriminer Wyatt. Après cela, il peut enfin s'exprimer, mais pas pour longtemps. Le juges sortent alors pour pouvoir réfléchir quelques minutes à un jugement qu'ils ont déjà pris. Pour répondre à cet event, vous avez jusqu'au 1er juin. Comme d'habitude, vous pouvez y répondre plusieurs fois et il n'y a pas d'ordre de passage.
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Lun 19 Mai - 21:45
La bienveillance et l'humeur enjouée de cette lady Sheridan aurait pu être communicative, si Balmore avait été ouvert à ce type de communication. Il ressentait une étrange chaleur légèrement acide émaner de cette femme d'esprit et d'ambition, et ne savait pas exactement s'il se sentait en sécurité ou en danger à ses côtés. Mais dans le doute, et au milieu d'une foule immense qui se pressait de part et d'autre, il fit preuve de sa courtoisie la plus impeccable, accompagnant le mouvement avec la diligence d'un garde du corps et la délicatesse d'un valet de pied. Une légère moue désolée voyagea brièvement sur son expression froide, lorsqu'il apprit que la jeune fille secourue tantôt restait marquée par sa sinistre aventure. Cependant, il s'abstint de tout commentaire. Il ne voulait surtout pas donner le sentiment d'être trop attaché à cette jeune personne, surtout en présence de sa protectrice.
"Madame, ne m'appelez pas Sir, je vous en prie. Ni mon humble extraction, ni ma modeste échoppe, ne méritent ce titre qui semble d'ailleurs attirer bien des ennuis de nos jours."
Les jeunes gens étaient nombreux, une vision qui lui serrait le cœur et, d'une certaine manière, lui laissait le sentiment d'être un très vieil homme. Il n'éprouvait plus la moindre impulsion d'aller s'adresser à l'un d'entre eux, de peur de lire dans son regard la confirmation de cette impression. Il se sentait déjà suffisamment ridicule d'avoir frôlé le malaise pour une petite condamnation en public. Du moins, il pouvait se fier à son instinct de défense : si quoi que ce soit tournait mal dans cette salle, il était prêt, davantage que quiconque en ces lieux. Ses moindres muscles étaient si tendus qu'il éprouvait la sensation d'une armure d'acier, cliquetant sous sa peau à chacun de ses pas, et ses yeux ne perdaient aucun détail de son entourage immédiat.
Ils ne s'attardèrent que brièvement sur les visages ou les tenues des nouveaux venus dans la conversation, et fit un pas de retrait afin de céder la priorité aux personnages illustres, dont l'approche renforçait son apparence d'ombre attachée aux pas d'une grande dame. L'agitation sur l'estrade rappela un instant son attention dans cette direction, et de nouveau, il murmura entre ses dents son impatience de voir la mort du prisonnier décrétée et, surtout, mise à exécution. Certes, ce ne serait pas pour aujourd'hui, une telle cérémonie méritait un brin de préparation ; et il fallait au moins préserver les apparences, celles d'un jugement capable de déboucher sur différentes issues selon les témoignages apportés.
L'un des interlocuteurs de lady Sheridan lui offrit une place auprès d'une autre charmante créature, en s'effaçant après un mot à une très jeune personne, de celles dont la présence en cette salle noyée d'angoisses chavirait le cœur de Balmore, sans toutefois qu'il n'y paraisse. Il avait les airs d'un homme sournois, mais l'Ecossais ne se sentait nullement menacé ; il avait vaguement le sentiment que les femmes étaient la proie favorite de ce type de fauve, et qu'il avait largement de quoi satisfaire ce qu'il pouvait y avoir de malveillant dans sa nature. Mais c'étaient surtout les mots entendus qui le conduisaient à prêter ces intentions à l'inconnu, et à bien y réfléchir, Balmore en ignorait l'objectivité.
Observant toujours une courtoisie réservée, il lui adressa donc un léger signe de tête au passage. Quitte à faire un sacrifice humain, autant qu'il ramène par son sang versé la paix dans la cité, comme aux jours païens. Puis il reporta un regard voilé sur le dénommé Emeric, inspira profondément avant de bloquer un soupir, et tâcha de se composer une physionomie appropriée à la gravité des lieux. Il fallait encore tenir quelques minutes. Quant à celui qui l'avait conduit là, s'il lui remettait jamais la main dessus, il saurait faire entendre ses doléances.
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Sam 24 Mai - 17:41
Silencieux et observateur comme à son habitude, Gomez ne loupait aucune miette de tout ce qui se passait autour de lui avant le procès, les conversations allaient de bon train et il pouvait déjà en conclure que des clans s'étaient formés. Ceux contre et avec la reine. Sans oublier les Espagnol vu que la reine allait se marier avec Philippe. Thomas Wyatt avait réussi avec sa folie à faire régner le désordre au sein du palais royal et ça, ce n'était pas acceptable, Gomez avait presque envie de lui arracher la langue ou de proclamer la décapitation, mais il n'avait pas ce privilège vu qu'il était un immigré à quelque part. Du moins, beaucoup le voyait comme ça, mais pour sa part il se voyait comme un citoyen normal venu d'ailleurs. Cependant, le silence fut brisé au moment où une jeune femme du nom d'Anne Stanhope se mit à ses cotés pour ouvrir la conversation. Le duc n'était bien sur pas contre étant donné que ça allait un peu animé la journée du procès. Le regard du Duc se posa donc directement sur la jeune femme aussi charmante soit-elle.
- Nous n'en sommes pas friands, disons que je pense que l'Espagne à son mot à dire dans ce procès pour défendre sa cause et j'en suis le représentant au nom de Charles Quint et de Philippe.
N'ayant pas oublié la politesse, Gomez s'inclina très légèrement, prenant la main de la jeune femme pour y déposer un baiser avant de répondre en toute politesse et galanterie. Ce n'était pas le bon moment pour se faire des ennemis et se faire mal voir.
- Enchantée Anne, je suis Gomez Suarez de Figueroa, Duc de Feria et fidèle soldat de l'empereur Charles Quint. Et oui, j'ai effectivement entendu parler de votre belle-soeur.
Il lui adressa un petit sourire au coin avant de se faire interrompre par un homme se trouvant à coté de lui, de l'autre coté plus précisément. Lui qui ne s'attendait pas à une conversation aussi mouvementée, mais plus à de l'observation, il s'était trompé. Le pire dans tout ça c'est quand l'homme du nom d'Arthur Allen prit la parole, des paroles, toujours des paroles. Il se croyait presque dans une mauvaise scène romantique. Il en faisait trop, mais il ne disait rien, préférant simplement le laisser dans son petit discours. C'est seulement quand il se mit à lui parler que Gomez répondit avec calme et diplomatie tout en laissant son regard braqué devant lui.
- Ceux qui n'ont pas l'habitude de les porter ne savent pas qu'elles sont légère une fois sur soi. Quand on ne sait pas, on ne peut pas juger aussi rapidement même si je peux qu’être d'accord avec vous sur le fait que certaines personnes n'ont pas ce qu'il faut pour les porter convenablement.
La petite remarque d'Arthur lui passait au-dessus de la tête, il avait bien vu qu'il s’intéressait plus aux femmes et surement à Anne qu'à lui. Tant mieux, il avait autre chose à faire et à penser que de parler avec un homme n'en valant pas la peine selon lui.
- Je vois que vous avez l’œil, je fais effectivement partit de l'armée de l'empereur Charles Quint. Je n'ai cependant pas eu la chance d'aller au nouveau monde, chose que je compte remédier prochainement.
Le nouveau monde, voilà une terre où il aimerait aller par-dessus tout. Les rêves sont souvent inaccessible selon certaines personnes, mais qui ne tente rien n'a rien. Aucun répit, d'autres arrivèrent, entre autres Helena Sheridan. Gomez suivit Anne qui avait bien lancé un regard pour lui faire comprendre de la suivre. Autant se mettre tout de suite dans le sujet. Exaspéré par l'attitude d'Arthur, Gomez soupira légèrement avant que ce dernier ne parte afin de pouvoir saluer convenablement Héléna et ses deux acolytes du moment. Quand il entendit Anne parler d'Arthur et son attitude, Gomez renchérit tout en souriant au coin alors que son regard était fixé vers où Thomas Wyatt arriverait.
- Jouer l’intéressant et le mieux qu'il puisse faire sur le moment. Si je ne m'abuse il prévoit quelque chose.
Visait-il juste ou pas ? Peu importe, il le sentait pas lui et son comportement assez étrange. Soudain, Thomas Wyatt fit son apparition et autant dire que la colère pouvait faiblement se voir sur le visage de Gomez qui devait rester calme, avoir une maîtrise de soi. Si seulement il avait le pouvoir de demander la décapitation, il le ferait sans hésiter. Ou alors de le faire personnellement. Les paroles de Thomas entraient, mais ne sortaient pas de la tête de Gomez qui gardait tout ça bien au chaud afin de répliquer au mieux. Il allait loin, beaucoup trop loin et il n'aimait pas ça. Les juges durent le calmer avant de se retirer pour parler entre eux. Gomez prit cette occasion pour prendre la parole alors qu'il se trouvait aux cotés d'Anne et Héléna.
- Personne n'approuvent ses paroles et pourtant bon nombres d'entre eux le suivent, l'hypocrisie est au beau fixe. Il y bien plus de rebelle que nous le pensions. Il faut agir avant que la guerre ne soit déclarée.
Qui lancerait la guerre ? Qui en serait l'investigateur ? Des paroles mystérieuses ne présageant rien de bon si ça continuait sur cette lancée. Gomez écoutait donc attentivement les témoins qui passèrent un par un pour incriminer Thomas Wyatt, tous avaient leur mot à dire et pourtant il y avait bien une personne qui avait encore quelque chose à dire, une personne pouvant faire pencher dangereusement la balance, cet homme n'était autre que Gomez Suarez de Figueora. Personne ne l'attendait étant donné qu'il était un Espagnol et pourtant, avec une certaine assurance, confiance et maîtrise de soi, il s'avança à son tour afin de donner ses propos. Les juges allaient-ils accepter ce qu'il avait à dire ? Qu'elle en serait les conséquences ? Il était un Espagnol, un immigré, une mauvaise personne selon Wyatt, il ne pouvait donc pas se permettre d'intervenir comme il serait intervenu en Espagne, pour le bien de Philippe et de son mariage, ainsi que de celui de l'Espagne. Il attendit donc que les juges lui donnent la parole afin de voir si le revirement de situation sera imminente.
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❝ William Cavendish ❞
♱ all we need is faith ⚔
♕ Métier : duc de Devonshire ♕ Age : 42 hivers, un âge bien avancé. ♕ Religion : catholique aux yeux de tous, mais a toujours eu un coeur protestant. ♕ L'avatar a été fait par : swan (avatar) / ASTRA (signature) (& BONNIE pour les icons) ♕ Mon nombre de messages est : 2192 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 5 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 26/02/2014 ♕ Mon pseudo web est : proserpina ♕ Mes autres visages : George Hastings
Sujet: Re: ❧ EVENT n°9 ♣ Le procès de Wyatt. Dim 25 Mai - 1:49
EVENT ♦ le procès de Wyatt
J'avais tout de même passé une bonne nuit, malgré la peur que ma famille soit en danger. J'ai toujours cette boule au ventre lorsque je suis à la Cour, éviter qu'on prononce mon nom à côté du mot protestant. Cette affaire avec Thomas Wyatt nous hantais, ma femme et moi surtout. On avait encore parlé de ce sujet la nuit dernière. Je sentais que ça tracassait particulièrement Antanasya, et je n’aimais pas la voir ainsi. J’essayais tant bien que mal de la rassurer, mais il fallait tout de même que je sois rassuré d’abord. On ne savait pas si on allait être encore en vie le lendemain. J'avais cependant tout préparé, tout manigancé pour que personne ne sache notre petit secret. D’ailleurs, je voyais Antanasya essayer de cacher ses opinions tant bien que mal, voulant tout crier sur les toits. Enfin, il faut rester optimiste et faire comme si tout était normal. Tout ce passa bien le matin, normalement. Comme d’habitude je jouais mon jeu à la Cour, espérant que rien ne soit découvert. Mais aujourd’hui est un jour spécial. Vraiment très spécial car le procès de Wyatt a lieu. On peut enfin savoir si ma famille et moi pouvions garder nos têtes ou si le nom Cavendish allait être entendu de tous. Je me rendais alors à ce fameux procès parce qu’en tant qu’homme d’affaire, il fallait absolument que j’y sois présent. Il était très important aussi de savoir s’il allait tous nous dénoncer ou s’il allait garder son silence. Je priais tous les jours quasiment pour qu’il ne dise rien. Toute cette affaire nous tracassait Anya et moi-même. Je le voyais surtout chez ma femme lors de quelques nuits. Le moment arriva et je cachais ma peur. Avec Antanasya, on avait décidé d’aller au procès. En sortant de la demeure, nous restions silencieux. Pour ma part je n’ai pas pu sortir un mot. Je devinais quand même sa grande inquiétude. Je prenais sa main pour lui montrer que j’étais là quoiqu’il arrive. Je restais tout de même confiant, et me disais qu’on serait surement arrêtés si Wyatt nous avait dénoncé. Cependant, rien n’est sûr, il se peut que sous la pression et la torture il finisse par lister tous les noms protestants. En cet instant, et dans toutes les circonstances, il fallait que je reste calme. Le moment du procès était décisif. On ne pouvait rien faire, sauf attendre. Il était temps d’aller à Westminster, là où sera scellé notre destin. Nous autres les protestants attendions la mort de la reine, qui nous semblait la seule solution possible à tous ces massacres. Nous tenions à assister au procès pour justement éviter tout soupçon, j’avais tout organisé. C’était notre train de vie depuis la montée au trône de la reine Mary. Cependant, il y avait une énorme foule, j’entendis beaucoup de personnes crier. J’essayais de rester neutre, même si à l’intérieur j’étais assez triste pour mes amis déjà arrêtés. Arrivés, je trouvais d’autres familles nobles, je souriais, et m’asseyais auprès de ma femme aux premiers rangs. J’aperçus la petite Mary Grey, que je saluais sympathiquement. La pauvre, déjà à son âge de subir ça. Toujours assis, j’apercevais un homme, qu’Anya invita à s’assoir près de nous, j’appris plus tard que son nom était Emeric Miller, que je ne connaissais pas et je n’y prêta même pas attention. Anya était beaucoup trop gentille, et je la lui faisais savoir d’un seul regard. Je ne voulais même pas me présenter à ce jeune homme. Mes pensées étaient ailleurs, je restais toujours silencieux, réfléchissant. Je sentais bien qu’il y avait une réelle tension dans la salle même si je savais bien qu’on cachait cette tension par des conversations tout à fait normale et à l’apparence joyeuse. L’instant qu’on attendait tous arriva, le fameux Wyatt avança, on pouvais l’apercevoir. Je faisais en sorte que mon regard ne me trahisse pas. Ces paroles étaient vraies, mais je faisais mine de ne pas entendre et de ne pas acquiescer. Tout geste comptait et tout comportement se voyait. Je faisais alors attention et regardais autour de moi.