Sujet: UNE FEMME A LA MER ! ► avec Ana Maria. Lun 3 Nov - 17:31
Une femme à la mer !
Le capitaine Jack Mortimer n’avait jamais été un tendre, que cela soit avec ses proches, son équipage et encore plus avec les personnes qui ont pu, une fois, croiser son chemin. Il en avait brisé des vies, changeait des destins, et trahie des personnes. Il n’avait jamais été un homme honnête, après tout n’était-ce pas son rôle de pirate ? Trahir, mentir et tuer, voilà ce qui résumait ses actes. Maintenant, qu’il était de retour à Londres, il était beaucoup plus calme, pour ne pas se faire repérer et encore moins devoir partir précipitamment, sans prévenir personne, pour fuir la potence. Il avait déjà été contraint de partir durant un an à cause de la reine Mary et actuellement, il voulait rester, pour mieux étudier la situation du pays. Bien sûr, il allait devoir repartir pour commercer avec d’autres pays, mais cela lui prendrait peu de temps. De même qu’il allait devoir saisir la chance, que de nombreux navires espagnols soient en partance pour l’Angleterre, pour les piller en chemin. Il avait tellement d’opportunité, mais l’homme ne pouvait les saisir trop précipitamment, il devait réfléchir à une bonne situation et voir si sa tête n’était plus en danger. Il avait déjà été contraint pour revenir, de payer de nombreux pots de vin et de changer le nom de son navire, mais le capitaine n’était jamais à l’abri d’une dénonciation. Il y a peu, Jack était parvenu à négocier sa marchandise avec Helen Bird, la fille héritière de son ancien collaborateur. Ses affaires étaient bonnes et ses hommes heureux de pouvoir dépenser leur argent dans les tavernes et les bordels. Lui depuis son retour avait beaucoup bu, mais en ce qui concernait les femmes, il ne s’était occupé que de Mary-Ann Paton, la belle maquerelle du Redlantern. Avec elle, il avait un an à rattraper et aussi à se faire pardonner, il préférait donc qu’elle n’apprenne pas une quelconque infidélité, avec une catin de basse extraction. Il s’était plié en quatre pour Mary-Ann, il n’avait vraiment pas envie d’attirer à nouveau sa colère. D’ailleurs, elle serait sûrement la seule avec qui, il se laisserait faire.
En cette journée d’été, l’homme se trouvait à bord de son précieux navire, il était en train de préparer ses prochaines feuilles de route. Il avait l’intention, selon les saisons, de se rendre dans certains pays orientaux, pour récupérer de nouvelles épices. Celles-ci avaient beaucoup de succès, surtout auprès des nobles et à chaque fois, il parvenait à les vendre toujours plus cher. Il était parvenu aussi à obtenir des informations, sur certains voyages de navires espagnols, avec des éléments, sur la cargaison et les passagers. Le tout était de savoir, quel bon navire il allait pouvoir piller et lequel lui permettrait de revenir sans trop de dommage. Il aimait le goût du risque, mais jamais il ne sacrifierait son équipage dans une cause perdue, Jack Mortimer était un gagnant et cela ne changerait pas. Après plusieurs heures où il resta penché sur ses cartes, son cuisinier le dérangea pour lui apporter son repas, qu’il mangea vite fait bien fait, pour mieux retourner sur ses calculs. Comme lui avait appris son père, la navigation et la piraterie n’était pas seulement un travail d’arme, mais aussi d’intelligence. Il avait donc rapidement appris les mathématiques, les formules, mais aussi la lecture des astres, qui lui permettaient la nuit de se guider. Une fois son travail de capitaine fait, il monta sur le pont, pour donner des directives à ses hommes, quant à l’entretien du navire, mais aussi des mesures de précautions, pour éviter que les autorités viennent réquisitionner le Blacklantern, ou plutôt la Mouette Volante, comme il l’avait renommé pour son retour à Londres. Comme à son habitude, il fit le tour de son navire et se posta pour regarder l’agitation londonienne, ce fut à cet instant qu’il remarqua une femme qu’il connaissait bien. Etonné dans un premier temps, il tenta de s’éloigner de la vue, mais il était trop tard Ana Maria l’avait vu et elle semblait vraiment furieuse.
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Sujet: Re: UNE FEMME A LA MER ! ► avec Ana Maria. Dim 16 Nov - 20:44
Une femme à la mer !
Le bateau avait fait escale dans un port actif et propice aux échanges : Londres. Naturellement, il fallait la jouer fin. On n’arrive pas dans le port de Londres, militarisé, en battant pavillon de pirates ou on finit pendu haut et court. Non, le navire arborait pavillon anglais, perdu au milieu des autres. Quelques pièces bien placées et le capitaine avait évité les questions indiscrètes. L’équipage avait reçu l’autorisation de s’égayer dans le port, dépensant comme il le désirait la solde durement gagnée. La plupart allait trouver leur bonheur dans un bordel quelconque. Cependant, un homme demeurait sur le pont, ne cherchant nullement à descendre à terre. Son calot crasseux enserrait son front et son visage était difficile à voir. Le capitaine, qui était une capitaine, s’approcha de lui.
Tu devrais aller fouler la terre ferme, cela te ferait du bien. Je ne suis pas persuadée de cela. Je pense que je pourrais avoir des ennuis. Une fois à terre, tu peux redevenir qui tu es vraiment, qui te reconnaîtra ?
La proposition était plus que tentante. Le marin se décida donc et descendit d’un pas mal assuré le pont du navire. Il s’éclipsa quelques instants dans une ruelle déserte. Lorsqu’il en ressortit, ce n’était plus un matelot. C’était une femme, sublime, à la crinière d’ébène et à la robe bordeaux qui mettait en valeur son teint et ses formes plantureuses. Ana avait l’habitude de dissimuler son sexe. En réalité, elle n’avait pas vraiment le choix. Une femme n’était pas bien vu dans le milieu maritime. Qui plus est, les pirates étaient loin d’être des enfants de chœur. Cela tombait bien, Ana Maria n’en était pas une non plus. Elle avait déjà tué des hommes, beaucoup d’hommes, et elle ne voyait aucune raison de ne pas recommencer. Cela faisait partie du métier de pirate. Elle était une combattante hors pair, tout le monde louait ses talents à bord et pas seulement. Elle était connue comme étant un homme qu’il valait mieux ne pas contrarier.
Mais à présent qu’elle avait repris son sexe initial, elle était la proie des convoitises. Non pas que cela l’inquiète vraiment. C’était plutôt aux pauvres hères qui avaient des vues sur elle de s’inquiéter. Elle n’était pas aussi démunie qu’elle en avait l’air. Elle alla son chemin à travers les rues de Londres, humant le parfum empuanti de la ville. Quelques mains tentèrent de trousser ses jupons et les hommes correspondant se retrouvèrent bien vite avec un poignet tordu ou brisé, ou bien une lame sous la gorge. Aucun ne tenta quoique ce soit de plus. Elle retournait en direction du port, son cœur ayant toujours été porté vers l’océan. Revenant donc vers le port, elle contempla les somptueux bâtiments qui s’y trouvaient amarrés. Le symbole même de la liberté. Son cœur se serrait toujours en voyant les gréements des navires jouer dans l’air de la brise. Mais soudain, son cœur se serra pour une autre raison. Un des navires ne lui était pas inconnu. Il lui rappelait un autre bateau sur lequel elle était restée quelques temps… Son regard se porta sur les personnes présentes autour de ce bateau et rencontra soudain celui de son capitaine. Oui. Jack… Son cœur s’embrasa d’une colère sans nom et elle fonça sur lui, bien décidée à en découdre. L’homme l’avait parfaitement vu et faisait machine arrière toute mais elle arriva sur lui comme une furie et lui asséna une claque furieuse avant de dégainer sa dague et de la lui plaquer sous la gorge.
Jack Mortimer ! Donne-moi une seule bonne raison de ne pas te trancher la gorge pour tes promesses fallacieuses ?
lumos maxima
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Sujet: Re: UNE FEMME A LA MER ! ► avec Ana Maria. Jeu 20 Nov - 22:03
Une femme à la mer !
Les vrais marins se ressemblaient tous, ils avaient la mer dans le sang et ses vibrations étaient les seules à faire battre leurs cœurs. Ces marins, on pouvait les voir à proximité de leurs bateaux, qu’ils ne quittaient pratiquement et on les reconnaissait avec leurs chemises blanches, leurs bottes noirs et leurs chapeaux de capitaine. Ils étaient des hommes, oui principalement des hommes, sauf si quelques femmes travesties se cachaient dans leurs rangs, les marins pouvaient être des personnes violentes, des écumeurs de tavernes. L’alcool coulait dans leur sang, pour mieux les réchauffer quand ils ressentaient la solitude des femmes. Puisqu’en effet, être marin, quand on partait, c’était bannir les femmes. Jack Mortimer, de son côté, avait rencontré de nombreuses femmes, toutes aussi charmantes les unes des autres, chacune avait leur caractère. Durant sa petite enfance, il avait été entouré des prostituées, collègues de sa mère, puis il y en avait eu beaucoup d’autres. La mère de MJ, sa fille, l’avait marqué, elle était une femme charmante, qui n’avait pas eu froid aux yeux pour donner sa virginité à un terrible capitaine. Elle avait cherché son affection et il lui avait donné le temps d’une nuit, faisant une fille avec elle. Mary-Ann était celle qui comptait le plus de sa vie. Elle était la femme, celle qui venait revoir à chaque retour à Londres, celle qui ne perdait aucun charme, même avec l’apparition de ses premières rides. Elle était aussi une femme forte, qui ne l’avait jamais agacé pour Dieu sait quoi. Il y en avait eu d’autres, qu’il avait bafoué, trahi, abandonné à n’importe quel moment et surtout au pire, comme Ana Maria, qu’il avait pratiquement jeté hors de son navire, partant et la laissant loin derrière lui. Et voilà qu’elle était là, et au vu de son visage, quand elle le découvrit, elle ne semblait pas être la femme la plus heureuse du monde. Jack s’était comporté comme un salaud avec elle, voilà pourquoi il méritait la gifle qu’elle lui envoya, mais certainement pas le couteau sous la gorge. Ses hommes en le voyant en si mauvaise posture allaient s’approcher, mais Jack leur indiqua, qu’ils avaient intérêt à rester loin derrière. En effet, il savait dompter les femmes et il pouvait très bien le faire avec une femme qu’il avait malmenée.
« Ana, ma douce Ana, j’avoue que j’ai mérité cette gifle, mais ça la gorge tranchée ? Vraiment pas ! Je me suis comporté comme le pire des salauds avec toi, mais cette terre ne mérite vraiment pas de me voir mourir ainsi. » Il répondit à la belle espagnole, sur un ton faussement désappointé et avec un sourire charmeur sur les lèvres. « Tu sais, j’étais vraiment désolé de devoir te laisser, mais tu étais en danger sur mon navire, mes hommes te regardaient beaucoup trop, je ne voulais pas qu’il t’arrive malheur. » Il essayait de berner la jeune femme, tout en la charmant à nouveau, comme il l’avait fait auparavant. « Et tu es une femme forte, je savais que tu t’en sortirais toute seule et regardes toi, tu es là, en pleine forme et nous nous retrouvons. » Un nouveau sourire charmeur sur les lèvres, il ancra son regard dans celui de la jeune femme, tout en posa la main sur le poignard, pour l’ôter délicatement de son cou. Ana ne le tuerait pas, elle était furieuse, comme toutes les autres, mais elle ne pourrait pas le tuer. Ses hommes étaient de leur côté, retournaient à leurs occupations, même si certains, qui avaient connu Ana Maria ne pouvaient s’empêcher de regarder la scène, pour voir si leur capitaine allait oui ou non se faire tuer.