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Sujet: "THE OTHER SISTER" ❦ avec Héléna Lun 3 Fév - 22:09
The other sister.
14 février 1554 ♣ La révolte avait été perdue, par les protestants et Wyatt, la reine Mary Tudor se trouvait toujours sur le trône et Jane Grey venait d’être décapitée en compagnie de son mari, Guildford Dudley. A nouveau son camp avait perdu et toute la vigueur combattante d’Antanasya avait disparue. Si elle n’avait pas été à la cour, le jour où elle avait appris l’arrestation de Wyatt, elle en aurait pleuré. Cependant, ce jour-là, comme n’importe qui partageant son camp, elle avait revêtu un masque de joie, souriant et fêtant la victoire de la reine. Avec la défaite des rebelles, le mariage royal aurait lieu sans aucune manifestation du peuple. Philippe de Habsbourg deviendrait roi d’Angleterre et il allait pouvoir diriger la reine, comme un mari devait le faire avec sa femme. Une fois mariée, Mary Tudor n’aurait plus le contrôle d’elle-même et elle serait sous l’influence de son époux. Maintenant, la duchesse de Devonshire attendait qu’un miracle, celui où la reine ne parviendrait pas à donner d’héritier à son pays. A trente-sept ans, Mary Tudor était considérée comme une femme assez mûre et comme elle n’avait jamais eu d’enfant, il y aurait peu de chance qu’elle tombe enceinte. Ses prières iraient désormais dans cette direction. Si la reine était stérile, l’héritière au trône serait Elizabeth Tudor, sa sœur cadette. Antanasya ne connaissait pas les opinions de cette princesse, mais d’après les rumeurs, elle serait dans leur camp. Si cette jeune femme parvenait au pouvoir, le culte protestant avait de grande chance de revenir en Angleterre. Mais, il n’était pas l’heure des spéculations, Mary Tudor était toujours en vie et elle n’était pas prête de mourir à moins d’un miracle.
Depuis la chute de son camp Antanasya s’était montrée discrète, ce qui fut loin d’être le cas de William qui participa à la capture de Thomas Wyatt Jr. Le couple avait très bien opéré pour sauver la mise en cas de victoire de l’un ou de l’autre camp. Les Cavendish avaient déboursé de l’argent pour aider les rebelles, mais rien de plus qui ne puisse les impliquer. Cependant, la capture de Wyatt faisait craindre le pire à Anya. Et si, sous la torture, l’homme dénonçait ses collaborateurs ? La duchesse espérait bien que l’homme aurait la décence de ne point accuser ceux qui avaient mené avec lui le combat et ceux qui pourraient le perpétuer. Si le nom de la duchesse était mentionné, les Cavendish tomberont. Antanasya ne préférait pas imaginer ce qui adviendrait de ses enfants si elle ou William finissaient par être emprisonné. Mais, ce n’était pas l’heure d’y penser, pour le moment Thomas Wyatt n’avait rien dit, elle se devait donc de continuer à jouer la comédie et faire en sorte que tous la prennent toujours pour une bonne catholique, dévouée à la reine Mary Tudor.
En ce jour, Antanasya avait quitté sa demeure londonienne, toujours en compagnie d’une servante et d’un garde. Depuis qu’elle avait subi une tentative d’assassinat, elle ne partait jamais au dehors seule, par peut d’être tuée. Ces nouvelles dispositions étonnées beaucoup son époux, mais il n’en était que plus rassuré. Comme toujours, la duchesse de Devonshire se rendit auprès de différentes œuvres, dont un orphelinat dont elle était la protectrice. Ces visites étaient habituelles et les enfants accueillaient toujours la jeune femme avec plaisir. Après ses visites, Anya flâna dans les différentes rues de Londres et dans le quartier commerçant, de là, elle s’arrêta devant l’une des parfumeries les plus réputée de la ville et y entra. Tout de suite, le commerçant l’accueillit avec beaucoup de sollicitude et lui présentant les dernières nouveautés. Parfums de roses, de lavandes et d’autres essences fleuries ou fruitées, il y avait de tout dans cette boutique, si bien que toutes les dames de la noblesse avaient pour habitude de se rendre en ce lieu. Même la belle Héléna Sheridan, sœur d’Antanasya. Les deux roses avaient donc tout le loisir de se confronter après de nombreuses années sans avoir échangées de paroles.
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Sujet: Re: "THE OTHER SISTER" ❦ avec Héléna Sam 29 Mar - 21:47
La révolte était terminée et moi je ne pensais qu’à une chose : être la plus belle. J’étais du côté des gagnants, ce qui n’était pas étonnant. Si, j’avais été un jour protestante je ravalais ses mœurs bien au fond de mon cœur car il n’était pas bon de l’être en ces temps obscurs. J’eus une pensée pour ma « défunte » sœur qui, elle l’était toujours. Des mois, des jours que je comptais plus où nous, nous étions plus adressées la parole malgré les efforts de notre cousine pour nous réconcilier, le froid qu’Antanasya avait jeté était tel que jamais, mon cœur ne guérirait. Je rêvais que ma sœur fasse un faux pas, me mâchant le travail dans le projet de la détruire. Elle faisait du mal autour d’elle, Mary-Ann en était le parfait exemple. Quelle coïncidence… Le même jour, en même temps les deux sœurs avaient décidé ensemble d’arpenter les rues commerçantes de Londres, de s’arrêter toutes deux à la parfumerie… Destin ? Hasard ? Fatalité ? Depuis un bon bout de temps que je m’étais préparée à une éventuelle rencontre, on s’était efforcées de s’ignorer à la Cour, on côtoyait les mêmes gens mais le fait que nous soyons des sœurs n’était pas la première chose qui sortait de ma bouche. Je ne voulais pas être liée à elle, je ne voulais plus avoir à faire à elle à moins pour assister à son enterrement. J’étais dehors, et par la vitrine je voyais ma sœur dans la parfumerie en train de choisir des parfums… Le choix était dans mes mains soit je passais mon chemin, soit je l’affrontais. Entre fuir et attaquer, le dilemme ne se posait même pas.
J’entrais comme si de rien n’était dans la boutique, droite, fière, je regardais les étagères, prit une fiole au hasard, j’écoutais ce que ma sœur pouvait bien raconter au vendeur.
« Donnez lui la senteur la plus horrible que vous avez, elle ne mérite que cela de toute manière. » lançais-je en l’air à l’attention du vendeur, tout en reposer la fiole que j’avais prise. J’en profitais pour lancer un regard noir à sa servante qui avait l’air totalement apeuré.
Je ne me souciais pas de ma sœur, certes elle était protestante et l’une des premières dans la liste des condamnés, mais je ne rêvais pas trop jamais je verrais sa tête roulait sur le parvis, sachant que je ne le souhaitais même pas mais jamais j’aurais cette chance. Je devais faire le sale boulot moi-même et de toute manière je ne souhaitais pas quelqu’un d’autre le fasse à ma place. L’idée de demander au parfumeur du poison m’avait traversée l’esprit mais j’aurais tendu la perche à ma sœur de me mettre une « fausse » réputation sur le dos. Et puis, elle était accompagnée je devais rester prudente, elle avait un garde à ses côtés !
« Ton mari se porte bien, Antanasya ? » Pas encore mort celui là, ça ne saurait tarder… Si je m’étais jurée de faire souffrir Antanasya comme elle m’avait fait souffrir, je n’en oubliais pas William, John avait une vielle dette à son égard donc je ne m’en occupais pas pour le moment mais qui va à point à qui sait attendre. William méritait bien pire qu’Antanasya même si, par conséquent les Devonshire étaient des gens détestables.
« Ne sentez-vous pas cette douce odeur de trahison qui emplit la pièce… »
Je serrais très fort le parfum que j’avais dans la main, mon parfum favoris, assez fort pour se faire remarquer, assez épineux pour montrer notre supériorité, un parfum de femme mûre, indépendante (ou presque) mais surtout redoutable. Je le serrais tellement fort que je sentais déjà le flacon se brisait entre mes doigts, le verre tombait par terre, toute ma haine, ma rancœur, ma rancune entre mes doigts dans ce flacon. Le verre se plantait dans le cou de ma sœur adorée… trop de sang, je me salirais. Il fallait une mort lente et douloureuse. Sans tâches, ni bavures. Une morte douce et raffinée.
« Mh, je vais vous prendre ce parfum, j’ai presque finit le mien. Pardon très chère ! »
Je bousculais Antanasya, juste pour lui passer devant et la faire décaler d’un ou deux pas, je la chahutais un peu. J’en profitais pour lui marcher sur le pied, j’avais du lui faire un peu mal mais elle pourrait partir en marchant ! Je voulais être devant le vendeur, première. Je voulais lui montrer que j’étais là, bien là, dans sa vie même si j’étais comme une ombre. Je voulais qu’elle comprenne que j’étais une épine dans son pied, épine qu’elle ne pourrait jamais enlever, jamais oublier. Une épine cela pouvait faire mal, très mal. Si elle était la rose, j’étais l’épine. La rose sent bon. L’épine pique.
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
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Sujet: Re: "THE OTHER SISTER" ❦ avec Héléna Lun 14 Avr - 18:43
The other sister.
14 février 1554 ♣ C’était risible de penser que les retrouvailles, entre les deux sœurs Heywood, seraient cordiales et profondément fraternelles. C’était loin d’imaginer la haine intense que ressentait toujours Héléna pour sa cadette et l’amertume qu’elle gardait toujours au fond d’elle, comme une tâche noire, indélébile, sur son cœur. Antanasya n’en pensait pas moins, elle le savait, à chaque retrouvaille, c’était la même chose, des piques, des regards noirs, de la haine. Les années se suivaient et tout était un éternel recommencement. Dire qu’il avait suffi d’une histoire d’amour et d’un mariage pour que leurs bonnes relations se dégradent. Quand elle voyait sa sœur, Anya ne cessait de penser à ces vieux moments qui étaient révolus au passé. Elle le savait, il n’y avait plus d’espoir, malgré les transactions de leur frère Edward, il n’y avait aucune chance pour qu’elles s’entendent à nouveau. Le cœur d’une femme était un océan de secrets et celui d’Héléna rempli par la haine du passé. Sa sœur n’avait pas tellement changé que ça, depuis toutes ces années, elle était toujours la même avec sa haute stature, ses grands yeux noirs et ses magnifique cheveux. Cependant, une chose avait changé, à la place de ses beaux sourires, on ne trouvait que la colère et la mesquinerie. Depuis qu’on avait manqué de l’assassiner, Antanasya commençait à se méfier sa sœur, aurait-elle tenté de la tuer pour mettre fin à la vendetta qui avait commencé dix années auparavant ? Le doute était toujours là, même si la jolie brune ne voulait pas croire au pire. Pour elle s’était impensable que l’on veule tuer un membre de sa famille, mais dans le cas d’Héléna, cela mettrait fin à une longue envie de revanche. La duchesse de Devonshire le savait, elle avait tout ce que sa sœur n’avait pas, le titre, le mari et les enfants. L’ainée des Heywood était demeurée comtesse et son mariage restait malheureusement stérile. Cela peinée beaucoup Anya, qui aurait aimé voir le cœur de sa sœur s’adoucir en devenant mère. Cependant, il n’était jamais trop tard, son ainée pouvait toujours avoir un enfant, mais un attendant, elle ne cesserait de s’en prendre à sa propre sœur. Les premiers mots d’Héléna furent des piques, des pointes dangereuses qui se dirigeaient contre sa sœur. Cela n’étonna pas Anya, qui avait appris à supporter la méchanceté de sa sœur. D’ailleurs, la jeune femme se retourna vers sa sœur et l’accueillit avec un léger sourire aux lèvres.
« Bonjour Héléna, moi aussi je suis heureuse de te revoir, j’espère que tu te portes bien, par cette belle journée de février. » Disait-elle sur un ton doux, gentil, beaucoup trop aimable par rapport à la haine de sa sœur.
La gentillesse et la générosité étaient les armes que la duchesse de Devonshire utilisait pour s’opposer à Héléna et pour faire sauter ses barrières. D’ailleurs, cela l’amusait de voir à quel point elle pouvait se montrer aimable, alors qu’elle pourrait très bien devenir une vraie peste pour répondre aux piques de sa sœur. Pendant quelques instants, Anya se tourna vers le commerçant qui semblait complètement déroutés par cette situation. Elle lui montra deux parfums, dont les senteurs lui avaient beaucoup plu et elle lui demanda de les lui emballer pour qu’elle puisse les emporter. La brune continua de faire le tour, en quête des dernières nouveautés. La jeune femme aimait changer souvent de parfum, mais elle veillait à toujours garder des essences de fleurs ou de fruits, des senteurs douces qui la caractérisaient bien mieux. Héléna profita d’ailleurs de l’absence du commerçant, pour lui demander, non sans une pointe de haine, comment se portait son mari.
« Il se porte très bien, je te remercie de ta sollicitude. D’ailleurs, il se trouve actuellement au conseil de la reine, pour discuter des mesures à prendre contre les protestants rebelles. Et le tiens. » Répondit-elle, comme si elles étaient les meilleures amies du monde.
Bien sûr, Antanasya ne releva pas la remarque de sa sœur à propos de la trahison. Elle savait très bien qu’Héléna connaissait ses activités protestantes, pourtant sa sœur ne l’aura pas comme ça. Les Cavendish étaient un couple prudent et William faisait tout pour sauver leur position auprès de la reine. Etre au conseil de la reine était un meilleur moyen de se sauver, mais aussi de pouvoir aider son propre camp, au moment voulu. Alors, qu’elle allait prendre un flacon, pour le sentir, Héléna ne se gêna pas pour la bousculer et se diriger ensuite vers le commerçant. Même dans un lieu public, l’ainé n’hésiterait pas à faire la vie dure à sa sœur. Même si elle était la gentille et la plus douce dans cette histoire, Antanasya était prête à rendre tous les coups à sa sœur. Œil pour œil, dent pour dent, si la comtesse de Lancastre venait à menacer sa famille, Anya pourrait se transformer en terrible lionne.
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Sujet: Re: "THE OTHER SISTER" ❦ avec Héléna Lun 12 Mai - 14:50
Une parfumerie, j’aurais préféré que nos retrouvailles se déroulent pour l’enterrement d’Antanasya. La décapitation. Cela m’aurait évitée bien des tourments, j’aurais continué à harceler Lord Cavendish pour lui montrer tout le mal qu’il m’avait fait à moi mais également à mon époux. Antanasya n’avait pas changé, elle avait grandit, elle était devenue une mère, toujours son regard « d’enfant » mais c’était certainement car elle avait gardé son côté rebelle qui devait être alimenté par ses marmots. Mais je voyais cela avec mes yeux de grande sœur, car malgré les querelles, l’amertume des événements je restais sa grande sœur. Elle n’avait plus besoin de moi malgré tout, elle avait préféré détruire mon avenir, ma vie. J’étais Comtesse, mais je voulais être Duchesse. Je n’avais encore rien tenté contre ma sœur même si je lui en voulais, au fond de moi je regrettais tout cela, mais la machine était en marche et je ne pouvais plus l’arrêter. J’espérais qu’elle se trahisse toute seule et se fasse attraper pour sa pratique du protestantisme, sinon pour elle… je ne voyais qu’une seule mort possible, l’empoisonnement. Ses enfants ? Je n’y pensais même pas… Si Antanasya et William venaient à disparaitre… c’était surement moi en plus qui en aurais la charge… Il fallait penser à toutes les éventualités, et prévoir une dose aussi pour les enfants. Quoi que… Je ruminais dans mon coin sans me rendre compte que c’était moi que je faisais plus de mal, non pas à Antanasya et encore moins à son mari William mais bel et bien à moi et à moi seule. Je me plantais une épine dans la main, je portais mon fardeau à bout de bras. Je m’empoisonnais la vie. Dans ma vie, il n’y avait pas de place pour les enfants. Je ne me voyais pas devenir mère, je voyais pour moi un destin beaucoup plus funeste mais devenir mère à l’heure actuelle était juste inconcevable. Anya me fit un léger sourire, je la regardais d’un air mauvais pensant qu’elle était bien naïve.
« Oh mais tout le plaisir est partagé, je suis très heureuse de te revoir moi aussi et constater que tu es encore de ce monde. Ma journée est gâchée mais je ne t’en tiendrais pas rigueur n’est crainte, chère sœur. Comme tu peux le voir, je me porte comme un charme. »
Il en faudrait plus pour me déstabiliser, la situation était presque amusante et très ironique. Nous étions comme le jour et la nuit, Antanasya était le jour, j’étais la nuit. Elle était un oiseau de jour, j’étais un oiseau de nuit. Elle était la lumière. J’étais les ténèbres. Antanasya agissait normalement et c’était tout à fait naturel, qu’avait-elle à me reprocher ? Pas grand-chose, elle avait tout eut, elle l’enfant qui courait après les grenouilles. La seule chose qu’elle pouvait me reprocher était de ne pas tenir mon rôle de grande sœur depuis toutes ces années mais en quoi pouvais-je lui être utile ? Je ne pouvais la conseiller pour tout ce qui était enfant et pouponnage. Concernant son mariage ? J’aurais pu… mais je vouais une haine encore plus forte envers William et l’amour qu’il portait à Anya. Antanasya faisait penser à une créature toute fragile et sensible, quand je la regardais c’était à cela que je pensais… mais dans le fond, elle n’avait pas hésité à ruiner mon bonheur.
« Le mien ? Il va bien, merci. Nous n’avons pas besoin de cela pour nous faire bien voir à la Cour. Et tes enfants ? Tu en as combien déjà ? Quatre ? J’ai hâte de faire la connaissance des plus jeunes, et de revoir les plus grands ! On ne sait jamais ce qui pourrait vous arrivez, ce serait tellement dommage que ces enfants se retrouvent orphelins. Mais ne t’inquiète de rien, Tante Héléna sera là pour veiller au grain. Entre sœurs, on se serre les coudes. »
Le commerçant nous regardait d’un air abasourdi, c’était comme un jeu avec Antanasya, une bonne guerre inoffensive pour le moment, une querelle entre sœurs comme n’importe qui pouvait en avoir surtout lorsque l’on est petits. Pour le moment, rien de bien méchant. Des menaces en l’air juste pour qu’elle réalise un peu tout le mal qu’elle m’avait fait. On n’en avait jamais parlé, je voulais dire par cela une conversation constructive et calme. Je m’étais murée sur mes positions, j’étais sur la défensive, et pour cacher toute la tristesse qui m’emplissait j’avais opté pour la colère plutôt que le pardon. Peut-être un jour, mais ce jour-là n’était pas encore arrivé. Au moment où, William avait choisit Anya il avait fait une croix sur la relation entre sœurs que nous avions, Edward essaie de renouer les liens mais notre relation est un peu houleuse car il m’agace, il semble ne pas comprendre que tout est de la faute d’Antanasya !
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
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Sujet: Re: "THE OTHER SISTER" ❦ avec Héléna Mer 21 Mai - 20:33
The other sister.
14 février 1554 ♣ De l’amour à la haine, jamais la jeune Antanasya n’aurait imaginé que sa sœur ainée la détesterait autant, et cela dix longues années après les faits. Héléna était une femme magnifique et sa splendeur cachée la froideur de son regard. Tout était froid en elle, rien ne semblait sourire, rien ne semblait être heureux. La duchesse de Devonshire avait beaucoup de peine pour cette sœur qui se perdait dans sa haine. Durant les premières années, elle avait essayé de se réconcilier avec elle, mais aucunes de ses tentatives, ni celles des autres membres de leur famille n’avaient fonctionné. Depuis Anya laissait le temps s’écouler, attendant que sa sœur daigne enfin faire la paix avec elle et abandonner cette dispute, qui n’avait plus aucun sens après toutes ces années. D’ailleurs Héléna semblait s’amuser comme une enfant de tout cela, ce qui n’était pas le cas de sa sœur, qui faisait tout pour ne pas entrer dans son jeu. La jeune femme voulait à tout prix garder le contrôle et ne pas se laisser blesser par les paroles perfides de sa sœur. Parce que oui, comme toujours la comtesse de Lancastre serait dure, même si les mots n’étaient plus les mêmes qu’il y a dix ans, ils étaient toujours là, frappant un peu plus Anya, la blessant jusqu’au sang. Blessée, la duchesse l’était, mais elle ne voulait certainement pas le montrer à Héléna, son orgueil était bien trop fort. Ce qui la touché le plus, c’était de voir, cette famille si unie se décomposer depuis plus de dix ans, sans que rien ne puisse la réparer. Si Héléna avait voulu entendre raison, les choses seraient bien différentes à ce jour.
« Tant mieux Héléna, je suis heureuse de te voir en bonne santé. Edward me le rapportait souvent, mais il y a bien longtemps qu’il ne t’a point vu. Peut-être devrais-tu écrire à notre frère de temps en temps. » Conseilla-t-elle, tout en choisissant un parfum pour Henriette.
Edward était depuis dix ans, la troisième roue du carrosse, celui qui avait jonglé plusieurs fois entre ses deux sœurs, sans jamais parvenir à les réconcilier. Antanasya s’inquiétait toujours pour son frère, elle savait que sa position n’était pas facile, surtout qu’en matière de religion et de politique, ce qui touchait Anya, touchait aussi son ainé. Ensemble ils travaillaient pour leurs opinions et si Héléna touchait l’un, elle toucherait l’autre. C’était avec stupeur qu’en juillet 1553, Anya avait appris que sa sœur avait abandonné ses opinions, tout ce qu’elle avait appris depuis toujours et tous ce que leurs parents, lui avaient enseigné, pour se protéger et être du côté de la reine. Les premières semaines, cette nouvelle avait rendu Antanasya furieuse, mais à force, elle avait fini par comprendre Héléna, qui était prête à tout renier, pour avoir ce qu’elle voulait. Sa sœur avait bien changée, pour en être venue à cela. Les deux sœurs se jaugeaient, telles des lionnes dans une arène, Héléna mordait, elle mordait très fort et faisait mal. La première fille de la famille Heywood savait sur quel champ elle pouvait attaquer, sa petite sœur, c’était ses enfants. Héléna la menaçait, elle la voyait déjà morte au point de laisser quatre orphelins. Quelle peste ! Ainsi, elle pourrait être derrière sa tentative de meurtre. La gorge de la femme se serra, elle n’attendait plus rien de sa sœur. Elles n’avaient plus rien en commun, pour qu’elles puissent renouer un jour.
« J’en ai trois, en plus de la petite Henriette. » Disait-elle d’une voix neutre. « Mais je ne pense pas qu’ils iront vers leur tante, si un jour, je venais à disparaître, ils sont bien plus proches de leur oncle. Et toi Héléna, notre Seigneur ne t’a toujours pas accordé les joies de la maternité ? Il semblerait que tu ais pris un peu de poids depuis notre dernière rencontre, cela viendrait-il de cela ? » Souriait la jeune femme.
Le vendeur de parfum était depuis longtemps hors compétition. Héléna savait mordre, mais Anya pouvait aussi rendre les coups. S’attaquer à la stérilité de sa sœur était particulièrement méchant, mais elle se devait de toucher l’endroit où cela pouvait le plus la blesser. Si Héléna voulait la tuer, grand bien lui fasse, mais la duchesse de Devonshire ne se ferait pas assassiner sans combattre.
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Sujet: Re: "THE OTHER SISTER" ❦ avec Héléna Sam 26 Juil - 16:23
Deux sœurs. Deux destins. Antanasya m’avait tout prit. Elle avait volé ma vie. Mon fiancé. Je n’avais jamais fais l’effort de vouloir me réconcilier avec elle, malgré les efforts en vain de notre frère. Je ne voulais pas, pour moi c’était inconcevable qu’une sœur fasse cela. Je n’arrivais pas à lui pardonner, même si une flamme au fond de moi le voulait, je n’y arrivais pas. C’était trop dur. Tous mes rêves et mes espoirs étaient partis en fumée, tout avait brûlé ce jour-là, j’avais eu du mal à m’en remettre. Tout s’était cassé. Antanasya avait tout, qui aurait pu le croire… au vue de notre enfance c’était moi qui était destinée à tout cela : aux enfants, au titre de Duchesse, tout. Je n’avais rien de tout cela. Je jalousais secrètement ma sœur et je la maudissais pour ce qu’elle avait fait, qu’avait-elle de plus que moi ? Qu’est-ce-que je n’avais pas qu’elle, avait ? Ce côté aventurière que je n’avais jamais vraiment eu ? Si Antanasya était globalement restée la même, j’avais changé. Mon cœur était comme empoisonné, j’avais perdu ma sœur et un fossé se creusait de plus en plus entre nous. Mes amis étaient ses ennemis. Mes ennemis étaient ses amis. A savoir qui de nous deux était la mieux entourée. J’étais comme la reine de mon univers, gouvernant mon petit monde peut-être parce qu’avec le temps, je m’étais forgée une carapace inviolable. Je ne voulais pas être une suiveuse, je voulais être celle qui donnait les ordres. J’aurais certainement fait une très bonne reine mais, le rôle n’était pas fait pour moi j’aurais été trop prise par la politique et je n’aurais pas assez eu le temps de m’occuper des commérages de palais. Je craignais que cela soit trop tard pour des réconciliations, je savais que cela devait venir de moi que j’avais rejeté toutes les tentatives de ma sœur. Je n’en étais pas capable, c’était au dessus de mes forces. Peut-être un jour mais, pas maintenant. C’était plus simple de la tuer, je croyais que cela mettrait fin à mes souffrances. Peut-être que tout ceci était dans ma tête ? Je me faisais la chanson mais c’était là, je ne pouvais m’en défaire et tout alimenter cette haine.
« Je songerais à prendre de ses nouvelles quand il arrêtera à chacun de ses mots de me parler de toi. Mais, j’y penserais. Après tout lui ne m’a pas volée ma vie. C’est pour l’une de tes filles ?»
J’indiquais le parfum que venait de saisir Antanasya d’un signe de la tête. A ces mots, mon expression changea tour à tour, passant d’un regard doux à un regard triste de ne pas connaitre ce que cela fait que de s’occuper d’enfants.
« Je te conseille celui à l’Orchidée pour Henriette, il devrait être parfait. Sens-le, tu verras. Il y a celui-ci aussi, il te rappellera les senteurs de notre enfance. »
Pour une fois, je disais quelque chose de censé et de sincère. Je saisis un flacon et lui tendit pour qu’elle le prenne. Je connaissais cette boutique presque comme ma poche, tellement j’étais une cliente régulière.
« Edward aura, sans doute, la fibre paternelle plus que je n’ai l’instinct maternel de toute manière. Je risquerais d’oublier l’un de tes enfants au coin d’une rue, ce serait regrettable. »
Ce que je disais été vrai, je le pensais mais cela valait également pour mes enfants. Non seulement, je n’avais pas d’enfants mais je n’étais pas sûre d’en vouloir réellement, au fond de moi oui je voulais savoir ce que cela faisait mais j’avais peur de ne pas savoir comment faire, comment m’y prendre et si véritablement j’en oubliais un ? Toutes ses questions m’effrayaient, je m’étais toujours demandée comment Antanasya avait fait pour s’en sortir avec sa tribu, elle paraissait être une très bonne mère – je n’en doutais pas. Peut-être était-ce innée. J’éclatais de rire aux affirmations de ma sœur. Je n’en attendais pas moins venant d’elle, cela dit.
« Non, je ne suis pas enceinte. Quand bien même, tu en seras la dernière informée. Quant à mon poids, c’est surement la robe qui te donne cet effet-là, chère soeur. »
Oui, ce sujet faisait mal. Je parus être au dessus de tout cela, ce n’était pas le cas. Même si, je le niais l’avis de ma sœur à mon égard était important et ses mots resteraient en travers de ma gorge pour un moment, surement. Les enfants étaient un sujet sensible, le plus compliqué. Je savais que John voulait un héritier, comme tout homme qui se respecte, pour perpétrer notre nom et permettre à notre domaine et à nos richesses de continuer à traverser le temps. Cependant, l’héritier n’arrivait pas et plus le temps passait plus ce sujet devenait douloureux. Et cela, Antanasya l’avait bien comprit. Je souffrais intérieurement même si cela ne se voyait pas au premier regard.
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
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Sujet: Re: "THE OTHER SISTER" ❦ avec Héléna Sam 2 Aoû - 12:16
The other sister.
Une fratrie, un frère, deux sœurs, une famille brisée. Voilà maintenant dix longues années que les Heywood n’avaient pas été réunis tous ensemble autour d’une table. Dix ans, qu’Edward n’avait plus vu ses deux sœurs ensemble. Dans toute cette histoire, c’était lui le plus lésé et cela faisait beaucoup de peine à Anya, qui depuis tout ce temps se sentait fautive. Même si son amour pour William était plus fort que tout, par sa faute, Héléna avait perdu l’un de ses rêves et avait vu sa vie basculer du jour au lendemain par la trahison de sa petite sœur. Pendant de longue semaine, elle avait espéré pouvoir contracter un splendide mariage, puis tout s’était arrêté d’un seul coup, sans qu’elle ne s’y attende. Antanasya le savait, elle avait brisé le cœur de son ainée et depuis, celui-ci n’avait de cesse de se fissurer. Entre toutes ces années, Héléna avait bien changé, elle qui était autrefois une jeune fille si joyeuse et si aimante, s’était transformée en un être froid et désagréable. La Héléna du passé avait complétement disparu et la benjamine des Heywood ne pensait pas la revoir un jour. Antanasya commençait de plus en plus à se persuader, que c’est sa sœur qui a tenté de l’assassiner en juillet dernier et si ses hypothèses se révélaient vraies, elle ferait en sorte de bannir à jamais son ainée de sa vie, pour mieux protéger sa famille. Si Héléna devenait une menace, Anya serait prête à tout pour protéger ses proches et pour cela, le doux cygne deviendrait bien vite une redoutable lionne.
« Edward essaye de réunir notre famille, tu le sais bien, il est le seul à être optimiste dans toute cette histoire. » S’exclama la jeune femme, tout en mettant les points sur les i à propos de son frère. « Oui, c’est pour ma première, elle est maintenant en âge d’avoir ses propres parfums. » Ajouta la mère de famille, sur un ton de fierté.
Même si Henriette n’était pas réellement sa fille, Antanasya l’aimait comme telle et elle ferait tout pour la protéger, même de la perfidie de sa sœur. Ses enfants n’avaient pas à payer les conséquences d’une querelle qui date de bien avant leurs naissances et qui sait, peut-être que si un jour Héléna redevenait raisonnable, elle pourrait connaître ses neveux et nièces. Mais pour le moment, ses enfants n’étaient pas prêts à connaître leur tante, au vu de la rage qui la nourrissait encore, au point de vouloir la mort de sa jeune sœur. Anya était encore à une étape où elle pouvait toujours pardonner à sa sœur, mais si un jour celle-ci franchissait la barrière, c’est-à-dire qu’elle s’attaquait à l’un de ses enfants, elle ne pourrait plus jamais lui pardonner. Cependant, Antanasya put assister à une chose étrange, le regard d’Héléna avait fini par s’adoucir, quand elle prit un flacon de parfum pour sa fille et elle en prit un de son côté et le tandis à sa sœur, le conseillant pour la jeune Henriette.
« Merci, il sera parfait. » Répondit la jeune femme, tout en prenant le flacon dans ses mains et en le sentant. Elle le tandis alors au vendeur, l’ajoutant dans sa liste d’achat.
La conversation devient alors presque normale, même si Anya n’avait toujours pas oublié le fait, qu’Héléna avait menacé sa famille, en évoquant le fait qu’elle pourrait mourir du jour au lendemain. Il y a déjà bien longtemps qu’elle avait pris ses dispositions, en ce qui concernait sa famille et si un jour, elle et William venait à disparaître, c’est son frère Edward qui s’occuperait des enfants et personne d’autre. Même si son frère était veuf, il parviendrait mieux à prendre soin de ses enfants que la revancharde Héléna.
« Peut-être, même si j’ai toujours pensé que tu ferais une très bonne mère. » Ajouta la duchesse de Devonshire sur un ton doux, comme pour apaiser les tensions qu’il y avait entre elle et sa sœur.
En parlant des enfants, Antanasya voulait piquer sa sœur là où ça faisait mal, mais en voyant le visage de son ainée, elle le regretta bien vite. Ce n’était pas son genre de faire cela, mais Héléna avait tendance à faire sortir le plus mauvais d’elle-même. Elle aurait voulu s’excuser, elle ne le fit pas, il y a bien longtemps qu’elles n’avaient plus proférer ces mots et ils seraient de trop dans cette conversation.
« Si cela arrivait, je ne serai peut-être pas la première informée, mais certainement pas la dernière, les rumeurs vont bien vite à la cour, tu devrais le savoir. » Riait la jeune femme.
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Sujet: Re: "THE OTHER SISTER" ❦ avec Héléna Dim 24 Aoû - 19:35
Il s’agit d’un rien, parfois une action, un sentiment, quelque chose nous tombe dessus et l’on voit la vie différemment c’était le cas pour les deux sœurs. Antanasya avait trouvé son bonheur, l’homme de sa vie au prix du cœur de son ainée. Le bonheur de l’une faisait le malheur de l’autre. Tout aurait pu s’arrêter là, pardonner, oublier, recommencer mais, ce ne fut pas le cas. Tout ceci avait déclenché un sentiment qu’Héléna ne connaissait alors pas encore : la jalousie, l’envie suivie de la haine qui se nourrit années après années du bonheur d’Antanasya. Toutes deux, Héléna surtout était tombée dans un cercle infernal dont elle ne pouvait plus se sortir. Héléna avait le cœur brisé même si depuis toutes ces années cela lui était passé, elle n’aimait pas plus que ça William en plus tant physiquement que mentalement. C’était l’action, le fait, cela avait été intense un espoir d’une vie merveilleuse, être Duchesse, elle était l’ainée et voulait montrer à sa sœur comment être une parfaite femme, elle lui aurait appris. Elle n’eut jamais l’occasion de le faire puisque ce fut Anya qui se maria la première, Anya qui eut des enfants la première. Héléna était un cœur cassé, fissuré et le mal la rongeait un peu plus tous les jours, un mal qui la réconfortait. Voir Antanasya heureuse au bras du Cavendish avait tout fait basculer en Héléna, à partir de ce moment-là tout se dégrada, tout changea et pas en bien. Comme quoi le destin fait ce qu’il veut de nous, on ne peut jamais mesurer les dégâts que peut causer une petite action, une décision, un amour.
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« Tiens, tu me donnes une idée-là ! Une réunion de famille, qu’en penses-tu ? Disons que je propose cela uniquement pour Edward, bien sur. Je promets d’agir avec discipline pour ne pas tout gâcher après tout c’est mon idée souviens t’en. »
J’arpentais un sourire à demi-sincère, je voulais connaitre les enfants de ma sœur sans arrière pensée douteuse, ni sous-entendu. Je ne voulais plus entendre que notre famille était détruite, qu’on ne se réunissait jamais ou les belles paroles qui sortaient de la bouche d’Antanasya. Au moins avec un repas de famille, Edward nous verrait réunit et puis Antanasya serait heureuse pour Edward pour cette raison-là, je faisais preuve d’un peu d’humanité envers ma famille et peut-être était-ce l’occasion de me venger, en gros dans cette histoire j’avais tout y a gagné. De plus, l’idée émanait de moi certes elle était surprenante mais, au moins on ne pourrait pas me reprocher de ne pas faire un peu d’efforts. Puis, mon visage se referma quand Antanasya évoquait Henriette. Cela m’étonna quelque peu qu’elle prenne le flacon que je lui avais suggéré pour Henriette, elle le sentit à peine et le prit sans vraiment réfléchir. Je me rendais compte pour la première fois depuis longtemps ce que ça faisait d’être une ainée. Je me dis que peut-être avais-je été allée trop loin avec les enfants. Je soupirais. Je fis les gros yeux quand Antanasya affirma que je ferais une « très bonne mère. »
« Merci Anya. »
Je la regardais d’un regard profond, elle paraissait sincère en même temps chaque mots de ma sœur l’était, elle était trop gentille pour faire de faux semblants. Les enfants… ils étaient le fruit de leur amour, ce que je n’avais pas… même si j’en voulais à Antanasya, j’en voulais encore plus à William à choisir ce serait peut-être de lui dont j’allais me débarrasser cette idée était encore plus succulente encore !
« Cela va de soit qu’il ne va rien arriver à tes enfants, ils n’y sont pour rien dans tout cela, finalement. Je voulais voir comment tu réagirais, voir quelle femme sommeillait en toi. »
M’attaquer à des enfants ? Je ne me sentais pas capable de le faire, c’était vrai. M’attaquer à ma sœur ? J’avais une bonne raison et encore je la remettais en question assez souvent. M’attaquer à William ? Je n’avais aucunes raisons de ne pas le faire, ça blesserait Antanasya c’était peut-être là la solution. Après-tout, c’était William qui avait préféré ma sœur à moi. S’il arrivait malheur à Anya, Edward en souffrirait et comme elle le dit c’est lui qui ramasse les pots cassés alors qu’il n’avait rien demandé à la base. Oui, j’avais un cœur froid et glacial certes mais, il m’arrivait de penser à mon frère, à tout ça. Je n’avais pas voulu tout ça mais, j’avais du mal à voir ma sœur heureuse alors je me défendais avec des mots forts, des remarques bien placées. Autant dire que j’avais du mal à vivre près d’elle, même après dix ans, étais-je mieux sans ma famille ? Au fond de moi, j’étais malheureuse…. Un mal incurable, un mal qui ne semblait pas vouloir s’effacer, me laisser, partir, me libérer. Pourquoi pas essayait de vivre avec eux ? Peut-être me sentirais-je mieux ? Je n’y croyais pas un seul instant mais, les choses devaient changer dans un sens ou dans un autre. La situation devait bouger. Je devais me libérer de ce fardeau que je traine depuis trop de temps.
Dernière édition par Héléna Sheridan le Sam 20 Sep - 19:37, édité 1 fois
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Sujet: Re: "THE OTHER SISTER" ❦ avec Héléna Mer 27 Aoû - 21:27
The other sister.
Quand elles étaient enfants, Héléna était la fille sérieuse, celle qui appliquait au pied de la lettre, les conseils de leur mère, devenant une jeune fille parfaite et accomplie. Antanasya était la petite sauvage, celle qui pataugeait dans l’étang, la petite fille qui ramenait des grenouilles à la maison. L’une était une excellente couturière, l’autre ne s’intéressait à jouer avec des épées en bois, fouiner dans les écuries, jouer avec les petits paysans. L’une était la fierté de leur mère, l’autre la déception. Deux opposées, qui pourtant s’étaient aimées comme des sœurs, se rapprochant, quand Anya commença à prendre plus au sérieux son éducation de femme. Elles s’étaient perdues, mais elles appartenaient toujours au même sang à la même famille et malgré leur rivalité, Antanasya ne l’oubliait pas. Elle s’en était voulu durant les premières heures de son mariage, maintenant, elle aimerait pouvoir tourner définitivement la page et ne plus avoir cette épine sous le pied, qui le suivait depuis dix ans. La jeune duchesse voyait la colère dans les yeux de sa sœur, elle voyait sa jalousie quand elle parlait des enfants, mais si elle avait été toujours à ses côtés, elle aurait pu faire une merveilleuse tante ou marraine pour ses neveux et nièces. Les deux sœurs Heywood se trouvaient à la parfumerie, achetant de nouveaux effluves pour parfaire leurs charmes. Leur rencontre était dû au hasard et bientôt, elles allaient bientôt se retrouver, Héléna lui proposait même une réunion de famille, pour leur frère Edward. Anya ne savait pas ce qui avait inspiré à son ainée cette idée. Etait-ce une bonne idée ? Après tout ce repas pourrait vite terminer en bataille rangée, si une dispute venait à éclater. La jeune femme était toujours méfiante, elle craignait que sa sœur ait attenté à sa vie et que ce repas n’est là que pour faire plus de mal. Cependant, la jolie brune décida de faire confiance en sa sœur et de tout simplement accepter, voilà maintenant dix ans qu’ils ne s’étaient pas retrouvés tous ensemble, cela ne pouvait pas leur faire du mal.
« C’est une bonne idée, Edward sera heureux de nous voir tous réunis, comme avant. » Elle souriait simplement, sans montrer de grandes effusions de joie, de toute façon, cela ne leurs ressemblait plus. Les peines du passé étaient toujours présentes et cela prendrait encore un bon moment avant que la cicatrice ne se referme. Anya ne savait pas comment William prendrait la nouvelle, mais elle était heureuse de pouvoir présenter Héléna à ses enfants. Ils avaient toujours été mis au courant de son existence, sans pour autant la rencontrer. Parfois le plus téméraire posait des questions, mais il ne recevait jamais de réponses. Les enfants étaient trop jeunes et ils ne pouvaient pas comprendre les enjeux qu’avait suscités l’union de leurs parents. Les parfums s’entassaient, Anya en avait maintenant un pour elle et pour sa fille Henriette, mais elle se rendit compte que si elle ramenait un cadeau pour l’ainée de la famille, les deux autres, surtout la petite Georgiana seraient jalouses. Comme Henriette, sa dernière était très coquette et aimait apprendre à devenir comme sa maman. Agnès, elle n’était pas comme les autres, plus sauvage, elle ressemblait à Anya durant son enfance. Elle se demandait si la petite serait heureuse d’avoir un parfum bien à elle. Elle tenta, recherchant une flagrance, douce, mais sauvage à la fois, pour sa fille. Elle demanda alors conseil au parfumeur, tandis que sa sœur continuait ses achats.
« Non ils n’ont rien à voir dans nos querelles de familles et ils n’y sont pas impliqués. Pour mieux te renseigner, saches que pour protéger ma famille, je serai capable de n’importe quoi. Du pire comme du meilleur. » Elle renchérit, pour bien faire comprendre à Héléna, qu’elle n’était plus cette fillette fragile, celle qui était toujours malade, elle était devenue une femme forte, une lionne qui se battait dans l’arène. Elle savait que tout l’opposait à Héléna et que cette dernière avait les moyens de la perdre, Anya restait toujours au fond de son âme protestante et cela ne changerait pas, sa sœur devait se souvenir de ce trait de caractère qui était propre à sa cadette et c’est pour cela qu’elle pouvait être dangereuse. « Ton époux sera-t-il d’accord à propos de cette réunion de famille que tu proposes ? » La duchesse n’avait jamais échangé un mot avec l’époux de sa sœur, elle ne connaissait même pas le son de sa voix et n’avait même pas pu assister au mariage, elle savait que l’homme s’opposait aux Cavendish, ce qui rendrait ces retrouvailles très chaotiques.
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Sujet: Re: "THE OTHER SISTER" ❦ avec Héléna Sam 20 Sep - 22:34
Je ne bouge pas. J’attends la réponse de ma sœur. Elle ne peut pas refuser une telle offre. Elle ne peut tout simplement pas. Elle, qui prône la réconciliation. Elle me parle de mon mari. Je n’y avais pas pensé. Il acceptera. Il n’avait pas le choix, il passerait pour le méchant dans l’histoire s’il refusait. Or, le méchant dans tout cela c’était William. Je venais d’en prendre conscience en parlant à Antanasya. En regardant, ma sœur, droit dans les yeux. Elle, je la pardonnerais. Lui, je ne lui pardonnerais pas. C’était lui qui nous avait séparées, lui. Uniquement lui. Le risque était bel et bien une dispute, nous n’étions pas à l’abri peut-être serais-je moi qui perdrait mon sang froid ? Toutefois, il faudrait faire bonne impression face à la fiancée de mon frère histoire que cela ne soit pas que ma sœur qui ait ses bonnes grâces. Je ne croyais dans des retrouvailles avec Antanasya, peut-être qu’elle oui. Moi non. Je ne tenterais rien lors de ce repas de famille, c’était fort tentant mais, je me tirerais une flèche dans le pied en faisant cela. Les Cavendish mort sous mon toit ? Qui accuserait-on ? Moi. Mon époux. Nos proches. Bien au contraire, ce repas serait là pour endormir tout le monde. Je ferais en sorte qu’un bruit court entre les murs, les couloirs et le palais. Je ne sais pas encore quelle rumeur… peut-être que le repas, ou une réconciliation je verrais le moment venu. Une fois, tout le monde dupait, nous pourrons passer à l’action. William serait la cible et moi, je serais loin. Une mort qui semblerait naturelle, c’était la seule solution. Une longue et douce agonie.
Je ne prêtais que peu d’attention à la suite des paroles de ma sœur, elle parlait de ses enfants en montant sur ses grands chevaux. Je la laissais se prouver à elle-même qu’elle était une femme forte. Ce que je voyais c’était une petite duchesse cachait derrière son époux, son tendre époux, beaucoup de paroles et peu d’actions. Je savais quel genre de personne était Antanasya, elle était comme toutes les autres nobles que je pouvais connaitre. Anya avait le fond gentils, c’était certainement la chose qui l’a différenciée le plus des autres mais, cela était tout. Et puis, elle était ma sœur je l’estimais plus que n’importe quelle autre personne même si, je lui en voulais.
« Bien sur, John n’enterrera pas la hache de guerre avec ton époux mais, lors d’un repas pour me faire plaisir, il acceptera. Ce sera l’occasion pour toi de faire sa connaissance ! »
J’avais un léger ton de reproche, nous avions de nombreuses choses à rattraper j’en avais bien conscience. Ma sœur ne me connaissait pas et je ne la connaissais guère plus. J’avais au moins eu le mérite de parler à William plusieurs fois, certes cela n’avait jamais été de manière amicale. Mais, tout de même. J’ignorais même ce que savait exactement Antanasya de ma vie, de moi – les grandes lignes certainement. Nous étions différentes, j’étais le parfait contraire de ma sœur. Et en la voyant, je savais que j’étais plus forte qu’elle. Rien qu’avec le fait qu’elle avait des enfants et moi pas, elle était vulnérable, c’était sa plus grande faiblesse et peut-être même sa plus grande force. Je me rendais compte que j’ignorais qui était une faiblesse pour moi. Je pris un parfum pour Annabeth et le paya. Peut-être était-ce elle ma plus grande faiblesse ? J’y étais attachée à ma petite dame de compagnie. A John également… bien sur… A Elizabeth, à qui je ne pouvais pas parler de tout mais, qui était quand même là lorsque j’en avais besoin.
Je soupirais. J’allais partir, tourner les talons et m’en aller. Les jérémiades de ma sœur, c’était à petites doses. Plus, je la regardais plus je voyais que nous ne pourrions jamais renouer. Notre lien était brisé. Notre complicité était comme un verre cassé en mille morceaux, nous avions marché dessus, écrasant toujours un peu plus les morceaux de verres au sol. Les morceaux étaient tellement petits que pour les recollaient cela relever de l’impossible. Il fallait du temps et de la patience et je doutais d’avoir la force pour y arriver. Je n’avais pas la force. Je n’avais aucune confiance en elle, son bonheur me tuait et je ne souhaitais même pas me confier à elle. Nos années perdues, nous avait terriblement éloigné. Elle était devenue une étrangère et j’étais la même chose à ses yeux. Je me demandais qui avait bien pu me remplacer dans le cœur d’Antanasya, elle avait forcément du trouver une sœur de substitution. Une sœur qui lui correspondait mieux, une sœur qui courait les champs et les près étant enfant, ouverte sur le monde et souhaitant devenir chevalier. En soit, pas une sœur comme moi.
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Sujet: Re: "THE OTHER SISTER" ❦ avec Héléna Dim 28 Sep - 20:23
The other sister.
Réunir la famille, cela ne pouvait être qu’une bonne idée, les enfants pourraient rencontrer pour la première fois leur tante et son mari, de plus ils allaient pouvoir tous se retrouver, alors que cela ne s’était pas passé depuis plus de dix ans. Edward, Héléna et Antanasya, la fratrie allait pouvoir se revoir, réunie et enfin, ils allaient pouvoir tous former une famille. Il y avait bien longtemps qu’Antanasya le souhaitait, même si elle avait toujours des doutes sur sa sœur, cette nouvelle la ravissait, ce qui ne serait pas le cas de William, ça elle en était certaine. Même si son époux refuserait dans un premier temps, elle parviendrait à la convaincre, il ne pourrait pas lui refuser ces retrouvailles, même si elles seront plus que déplaisantes pour lui. Avait-il reparlé à Héléna depuis qu’il lui avait annoncé qu’il ne l’épouserait pas, mais qu’il prendrait pour femme sa propre sœur ? Elle n’en était pas sûre, le William de l’époque n’aurait pas été du genre à s’excuser pour ce geste, mais aujourd’hui tout était différent, les années avaient passé, ils avaient tous changé. Héléna n’était peut-être plus la même, elle ne partagerait sûrement plus de complicité avec elle, mais un jour ça pourrait changer. Si elle avait la chance de pouvoir avoir un enfant, son cœur deviendrait plus doux et elle pardonnerait les erreurs passées. Mais dans le cas où Héléna ne pourrait pas avoir d’enfants, comme beaucoup de femmes comme elle, Antanasya espérait bien pouvoir l’aider, en l’associant, dès qu’elle le pourrait à la vie de ses propres enfants. Cette première rencontre entre la tante et les neveux pourra peut-être éveiller une autre vocation chez sa sœur. Elle espérait trop, elle était sûrement trop naïve en ce qui concernait sa famille, mais elle ne pouvait croire en la haine perpétuelle. La jeune duchesse ne saurait sûrement jamais les réelles pensées de sa sœur, elle ne saurait jamais que Héléna n’avait nullement envie de renouer comme avant. Elle était le jour, sa sœur la nuit, cela creuserait toujours un fossé entre elles. Elle y croyait pourtant, elle la douce poupée, elle croyait en les liens du sang et la chute serait d’autant plus haute.
« Je serai enchantée de connaître ton mari et dehors du tableau que William m’a peint de lui. De mon côté, il sera réticent, mais avec la complicité des enfants, je parviendrai à le convaincre. » Oui si elle soumettait aux enfants, l’idée qu’ils allaient enfin pouvoir connaître leur tante Héléna, il ne pourra pas résister, surtout à la petite Georgiana. La petite dernière de la famille était l’enfant qui avait la plus grande influence sur son père et malheureusement pour Anya, l’enfant savait en profiter.
Le vendeur, plus timide que jamais, ne savant pas s’il devait s’imposer, s’approcha de la duchesse pour lui tendre ses paquets, la jeune femme les prit et lui accorda un charmant sourire, puis des remerciement. Elle sortit une bourse et lui tendit en retour des pièces d’or, pour le payer. Il était sûrement l’heure de quitter Héléna, il n’était jamais bon de trop profiter de cette présence, après tout, elles n’étaient pas encore réellement réconciliées.
« Je vais partir, William va finir par se demander où je suis. » Elle accorda un petit sourire à sa sœur, souhaitant se montrer bienveillant, mais ne cherchant pas à aller plus loin pour la brusquer. Avant, pour se dire au revoir, elles se serraient dans les bras et encore leurs adieux avaient été tellement rares, mais aujourd’hui Antanasya ne savait plus comment faire et comment se comporter avec sa propre sœur. « A bientôt. » C’était simple, mais synonyme d’une prochaine rencontre, même si Anya ne savait pas quand elle aurait lieu. Elle quitta alors le lieu, pleine de doute, mais tout de même heureuse d’avoir eu une conversation normale avec sa sœur.