♕ Mon nombre de messages est : 956 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 1393 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 28/02/2012
Sujet: ANTANASYA & HELENA ♣ « L'univers est un immense livre. » Dim 31 Mar - 19:41
La loterie du hasard.
Groupe 4 ¤ Les retrouvailles entre Hélèna Shéridan et sa soeur Antanasya Cavendish, dans les allées de la librairie. Une rencontre qui se promet d'être explosive !
Mots à placer : étagère, vieux livres, rancune Mots à ne pas utiliser : titre, commerce, vengeance Objets que vous avez : Antanasya Cavendish tient un papier avec des noms de livres. Hélèna Sheridan tient un jouet qu'elle a acheté pour son fils.
Bon jeu à vous
▲
❝ Antanasya L. Cavendish ❞
Admin ❧ « Duchesse de vos coeurs. »
♕ Métier : Duchesse ♕ Age : 30 ans ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 2572 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 06/10/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Elizabeth - Constance - Edward
Sujet: Re: ANTANASYA & HELENA ♣ « L'univers est un immense livre. » Mar 2 Avr - 10:36
The other Heywood girl.
La librairie. 14 Août 1553
Depuis le début de la journée, Antanasya Cavendish, duchesse de Devonshire déambulait dans les rues de Londres, en compagnie d’une servante et d’un homme de confiance de son époux, chargé de la protéger durant ses sorties. Les enfants étaient restés dans leur demeure à Londres à étudier avec leurs précepteurs et son mari William Cavendish, se trouvait à la cour pour affaire. L’arrivée de Mary Tudor au pouvoir avait posé beaucoup de problèmes à la famille et depuis ils devaient tous se montrer discrets, en particulier son mari qui multipliait les bonnes attentions envers le gouvernement de la nouvelle reine. Leur position fragilisée pendant un temps, était désormais consolidée. Cependant, Anya n’adaptait pas et même si elle avait prêté allégeance, elle ne voulait pas de cette reine et encore moins de la religion catholique, qu’elle ne connaissait pas. En secret, elle se battait avec plusieurs personnes, elle résistait discrètement, en pratiquant son culte, mais aussi en cherchant des solutions pour sauver l’Angleterre du joug catholique et espagnol. Depuis l’arrivée de Simon Renard sur les terres de la rose, les craintes de la jeune femme s’était confirmée, Mary allait se laisser diriger par les espagnols et l’influence de ceux-ci, qui était déjà immense sur le vieux continent ne ferait que s’accroître. La duchesse de Devonshire oubliait en ce jour les soucis politiques en pratiquant une activité qu’elle aimait par-dessus tout : aider les pauvres. Elle déambulait dans les rues, salissant le bas de sa robe, pour aller à la rencontre des gens qui souffraient. Cette attitude, elle la tenait depuis très longtemps, avant même son mariage, alors que cela n’était pas un trait de famille. Aider son prochain avait toujours intéressé la brune et pour rien au monde, elle ne laisserait tomber quelques précieuses heures avec les pauvres pour quelques mondanités. En compagnie de ces personnes, elle avait beaucoup appris, devenant moins orgueilleuse et ne pensant pas qu’à sa personne. Son argent, elle avait plus tendance à le dépenser dans des œuvres de charités, plutôt que pour ses robes. D’ailleurs, chaque mois, elle avait un budget pour aider les plus démunis et cela n’importe où en Angleterre. Dans le Devon, elle était connue de tous et les habitants l’aimaient pour sa générosité. Une famille se trouvait dans le besoin, Antanasya accourait pour les sortir de la misère. Cependant, la jeune femme se sentait impuissante, il y avait trop de personnes qui souffraient, que parfois elle ne savait plus où donner de la tête. Après une visite auprès d’enfant orphelin, la brune aux yeux bleus s’était rendue auprès de jeune fille seule qu’elle tentait d’aider à ne pas entrer dans la prostitution, qui était devenue chose courante dans les villes anglaises. On avait beau lui dire qu’elle perdait son temps, Anya n’en démordrait jamais, pour elle la compagnie du bas peuple était bien plus précieuse que celle de n’importe quel souverain. Son goût pour la charité, elle tentait de le faire partager à ses enfants, Henriette sa belle-fille, qui était plus âgée avait bien assimilé ce genre de chose, mais pour les plus jeunes, c’était encore compliqué. Henry était trop sous l’influence de son mari et en ce qui concernait Agnès et Georgiana, elle était encore trop jeune. Mais ses enfants n’étaient pas sa seule cible, il y avait aussi ses servants qu’elle entraînait dans ses expéditions et qui l’aidaient dans sa mission. Cependant, pour ce cas-là, Antanasya ne savait pas s’ils le faisaient par bonté de cœur ou simplement pour plaire à leur maîtresse.
Après avoir dépensé son argent auprès de cette institution pour orpheline, elle quitta le lieu, promettant de revenir le plus tôt possible. Elle fit promettre aussi à la directrice des lieux de la prévenir en cas de soucis. Bien sûr, Anya n’était pas une jeune femme naïve, le moment venu, elle enverrait un homme de confiance pour voir si la situation était réellement critique. La duchesse n’aimait pas se faire duper et elle savait très bien que la fraude était fréquente dans les milieux de la charité. Tranquillement, elle se promena dans les rues crasseuses de la ville n’ayant certainement pas peur de la boue qui immaculé sa jolie robe bleue. Par endroit, elle stoppait, admirant une vitrine, pour finir par entrer dans la boutique. Elle aimait découvrir de nouvelles choses et toujours être à la pointe des nouveautés en ce qui concernait la mode et la culture. Puis, Anya fut alertée par une jolie librairie-imprimerie et entra dans le lieu. Les étagères étaient nombreuses, pleines de vieux livres, mais aussi d’ouvrage bien plus récent, qui sortait tout droit de l’atelier. La jeune femme demanda alors à sa suivante le papier sur lequel elle avait écrit plusieurs titres de livre et elle l’apporta au libraire pour qu’il lui prépare. En attendant que sa commande fût prête, elle se promena entre les étagères admirant les vieux livres et lisant les nombreux titres. Ce que la jeune femme ne s’attendait probablement pas, c’était que cette journée pour le moins parfaite allait prendre un gout amer de rancune.
▲
❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: ANTANASYA & HELENA ♣ « L'univers est un immense livre. » Mar 9 Avr - 16:53
Londres... Aussi loin que pouvait remonter ses souvenirs, Héléna avait toujours aimé cette ville. L'activité y était incessante et s'y tenait le siège du pouvoir royal. Son mari et elle étaient venus à la Cour pour affaire, et à l'occasion la Comtesse espérait secrètement pouvoir avancer un peu plus auprès de la reine. Trystan l'avait laissée un peu plus tôt, prétextant qu'il avait des affaires importantes à régler et des choses plus intéressante à acheter (c'était son avis), que quelques babioles de bonne femmes. Héléna s'était retenu de ne pas lui lancer un regard noir, et il savait très bien qu'il avait piqué la colère de sa femme mais c'était une chose qu'il aimait particulièrement faire, il la taquinait tout le temps. Si elle ne partait pas au quart de tour car ses manières impeccables apprises depuis l'enfance ne le lui permettait pas, il savait qu'au fond d'elle même, Héléna bouillait. Et cela le faisait toujours sourire. Il s'était séparé de sa femme en lui déposant un rapide baiser sur le front. La jeune femme se retrouvait maintenant seule, dans les rues de Londres, flanquée d'un des chiens de garde de son mari. Elle soupira, elle aurait voulu l'être totalement, seule, en cet instant même, pour souffler un peu. Mais pas grand chose ne lui était épargner il semblait. Tout en flânant, elle fut d'abord attirée par une boutique qui vendait des jouets en bois. Ses yeux s'agrandirent et brillèrent. Elle pourrait certainement en ramener un à son fils ! Lui qui était resté au domaine des Lancastre à cause de son très jeune âge. Elle baissa la tête et porta une main jusqu'à son cœur. Il lui manquait tellement, son petit Charles. Heureusement qu'Héléna avait toute confiance en la nourrice qui s'occupait de lui... Elle entra donc, une démarche assurée et regarda pendant un moment avant d'être attirée par une petite toupie de couleur rouge, un rouge très vif. Le prix n'était pas bien élevé qui plus est ! Une toupie, certes du haut de ses un an, Charles n'allait pas y jouer tout de suite, mais elle trouvait l'objet tellement fin qu'elle n'y résista pas. Elle l'imaginait déjà plus âgé, faisant tourner le jouet. Aussitôt, ses lèvres s'étirèrent en un large sourire.
Une fois son achat réalisé, elle sortit, toujours flanquée du garde. Elle garda la toupie à la main, comme s'il s'agissait d'un trophée. Elle continua d'avancer d'un pas lent dans les rues de Londres, regardant de temps en temps où elle marchait. Les rues n'étaient pas des plus propres, Héléna relevait légèrement sa robe mais elle savait d'avance que cela était peine perdue, elle finirait bien par récolter de la boue. Héléna finit par stopper net sa marche et se retourna vivement lorsqu'elle vit la librairie. Elle aurait volontiers mis les deux mains à plat sur la vitrine, comme une enfant, mais non. Elle se contenta de pousser la porte ce qui déclencha le petit tintement d'une clochette. Héléna aimait lire; c'était une chose qui lui permettait de s'évader. Durant toute son enfance, on lui avait toujours imposé ce qu'elle devait faire, surtout sa mère qui se faisait un malin plaisir de prendre un ton autoritaire pour rouspéter sa fille et lui signaler ainsi qu'elle n'était pas contente de ce qu'elle avait fait. Cependant, si Héléna avait bon nombres de fois pleuré à cause de sa mère, elle ne la détestait pas, au contraire. Aujourd'hui, elle savait que c'était grâce à elle si elle était devenue ce qu'elle est en ce moment même. Mais la lecture lui permettait d'avoir son monde à elle, ce lieux où sa mère ni un autre de ses proches ne peut faire irruption.
Un pas après l'autre, Héléna déambulait dans les rayons, un demi-sourire flottant sur son visage. Elle s'avança plus au fond de la librairie, ses doigts fins parcouraient les tranches des plus vieux livres. Il était tous serrés, les uns contre les autres, sur des étagères de bois. D'une main habile, la Comtesse de Lancastre s'empara d'un dont l'intitulé la frappa; elle était certaine de l'avoir déjà entendu prononcé quelque part, mais elle était incapable de se rappeler où. Peut être qu'elle pourrait ajouter celui la à son achat de la journée ! Elle hocha lentement la tête, tournant les pages, s'arrêtant plus sur certaines en particulier. Sentant qu'elle n'était plus seule, la brune releva la tête en reprenant son air fier, elle tourna son visage vers la personne qui venait de faire irruption au bout de "l'allée". Et d'un seul coup, la rancune qui jusqu'à cet instant était enterrée au plus profond d'elle même refit surface en un éclair. Les traits d'Héléna se crispèrent légèrement et ses muscles se tendirent. C'était sa sœur, si détestée, qui se dressait à présent non loin d'elle. Elle referma le livre qu'elle avait ouvert quelques minutes plus tôt et lui dit d'une voix sèche:
-Que fais-tu donc ici ?
La question était idiote, certes. Sauf qu'en face d'Antanasya, la dernière chose qu'Héléna se voyait demander était: "Comment te portes-tu ?". Au point où en était leur relation, sa plus jeune sœur pouvait bien s'étouffer dans son sommeil que la Comtesse était persuadée que cela ne lui ferait ni chaud ni froid, après quant à le confirmer, c'était une autre histoire !
▲
❝ Antanasya L. Cavendish ❞
Admin ❧ « Duchesse de vos coeurs. »
♕ Métier : Duchesse ♕ Age : 30 ans ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 2572 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 06/10/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Elizabeth - Constance - Edward
Sujet: Re: ANTANASYA & HELENA ♣ « L'univers est un immense livre. » Mer 17 Avr - 18:05
The other Heywood girl.
La librairie. 14 Août 1553
Il y avait eu des larmes, des cris, beaucoup trop de pleurs et pourtant ce fut dans un terrible déchirement que les deux sœurs Heywood coupèrent tout lien. Jamais Antanasya n’aurait voulu arriver à un tel point. Toute son existence elle avait aimé Héléna comme une sœur devait aimer sa sœur, et même si elles étaient différentes, elles étaient liées par les liens du sang. Pourtant, il avait suffi qu’elle croise le regard de William, qu’elle s’attache à lui et que ses sentiments soient réciproques pour que sa relation avec Héléna prenne fin. Pendant plusieurs années, elle s’en était voulu, jamais elle n’aurait voulu faire autant de mal à sa sœur, elle la fille parfaite, celle qui voulait devenir duchesse. Anya le savait, elle avait volé son rêve, un rêve qui n’était pas le sien. Elle avait toujours été une jeune fille sauvage, préférant l’air libre aux grands châteaux, Héléna était faite pour cette vie, pas elle. Si un jour on lui avait dit qu’elle deviendrait duchesse de Devonshire, elle n’aurait jamais cru cette personne, pour elle s’était impensable et elle ne croyait en rien au mariage. Mais William était entré dans sa vie, elle l’a aimé dès le premier regard et ce fut aussi le cas pour l’homme. Dans cette histoire, Héléna avait été l’intruse, la personne en trop et surtout une victime des sentiments. Antanasya avait voulu lutter, dire non à cet amour et ne point priver sa sœur de son rêve et de sa destinée déjà toute tracée, mais elle avait été trop faible. Aujourd’hui, elle était duchesse de Devonshire, Héléna avait fini par se marier, devenir comtesse et avoir un fils. En apprenant cette nouvelle, elle avait été heureuse pour sa sœur. Après tout, pour une femme, si elle n’était pas mère, elle devrait vivre avec le fait que jamais elle n’a pu accomplir le rôle pour lequel elle était née. Antanasya avait longuement pleuré à la suite de ces évènements, le jour de son mariage, elle était presque prête à abandonner tout et à laisser William devant l’autel seul. Emprise au doute, elle aurait pu mettre son bonheur en péril, mais aujourd’hui, elle ne regrettait pas ses choix, elle avait trois beaux enfants, une belle fille merveilleuse et un bon époux. Son seul regret, c’était qu’Héléna n’oubliait pas ce passé et la jeune femme savait qu’elle l’avait perdu à jamais, à moins que sa sœur ne la pardonne. En entrant dans cette charmante librairie, Anya ne s’attendait pas à être confronté à sa sœur. Cela faisait un moment qu’elle ne l’avait pas vu, trop longtemps même et son cœur manqua un battement quand son ainée lui demanda ce qu’elle pouvait faire en ce lieu. La rancune d’Héléna était toujours tenace, et même après dix longues années, elle lui en voulait toujours encore. Mais comment lui en vouloir, c’était elle la fautive, elle la jeune Antanasya, celle qui en restant naturelle avait su charmer le cœur de William Cavendish. Les yeux des deux sœurs se croisèrent et la plus jeune tenta d’adopter un ton neutre, pour éviter toute dispute. Elle ne souhaitait pas qu’une guerre se déclencha ici, en plein centre de Londres.
« Probablement pour les mêmes raisons que toi. » Répondit-elle avec un faible sourire. « Cela faisait longtemps que l’on ne s’était pas vu. » Ajouta la plus jeune des sœurs.
La tension était palpable pleine de rancœur et d’appréhension. Le cœur d’Anya se pinçait un peu plus à chaque seconde, cette voix sèche, ce regard rempli de colère et d’amertume, la jeune femme n’avait plus l’impression d’avoir en face d’elle sa sœur, celle qu’elle avait tant aimé, celle qui lui avait tant appris. Si seulement elle pouvait faire machine arrière et tout arranger, elle le ferait, mais c’était chose impossible, même une sorcière et encore moins le Diable pourrait mettre fin à cette histoire. Et pourtant, ils avaient été nombreux à tenter de concilier les sœurs Heywood, en premier leurs parents et Edward leur frère ainé. Antanasya avait pendant un temps tenter de faire quelque chose, en envoyant de longs courriers à Héléna , cherchant à retrouver son affection, mais là encore elle avait échoué, si bien qu’elle espérait qu’un jour le temps apaiserait la rancune de sa sœur, mais voilà, dix années avaient passé et même si elles avaient muries sur tous les plans, elles restaient toujours au même point.
▲
❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: ANTANASYA & HELENA ♣ « L'univers est un immense livre. » Ven 26 Avr - 17:28
Il était vrai que pendant longtemps Antanasya avait voulu faire la paix avec sa sœur. Mais c'était du côté d'Héléna que la résistance était permanente. Quand Anya était partie vivre à Devonshire's House, Héléna avait pleuré, piqué des colères, crié, étouffé des sanglots, passé des mois couchée et bien plus encore. Peut être avait-elle même, à un moment, exagéré son malheur, pour qu'on la prenne encore plus pour la pauvre victime dans cette histoire... Alors qu'au fond, il suffisait d'ouvrir les yeux pour comprendre que c'était Anya qui avait été la victime des pièges de l'amour. Mais Héléna était très tenace et ne voulait pas pardonner, encore aujourd'hui cela lui était impensable. Et puis, elle s'était tellement habituée à mener cette petite guerre que si elle arrêtait maintenant, elle pensait qu'elle s'ennuierait fermement. C'était son but depuis des année, elle ne voulait pas tout stopper sur un coup de tête (et sous un instant de faiblesse).
« Cela faisait longtemps que l’on ne s’était pas vu. »
En entendant la voix de sa soeur s'élever, Héléna remarqua qu'elle avait presque oublié à quoi elle ressemblait, la voix d'Anya. En même temps, elle avait mis tellement de coeur à l'ouvrage pour oublier le plus de choses possibles sur elle. La Comtesse de Lancastre tapota nerveusement une étagère de ses doigts fins. Elle s'avança d'un pas en direction d'Antanasya, et put enfin l'observer. Ses traits n'avaient pas beaucoup changés et elle devait constater qu'elle était devenue une bien jolie jeune femme. Mais jamais elle ne l'avouerait devant elle ou devant une autre personne, pas même son mari.
-C'est vrai, cela doit bien faire quelques années...
Oui, Héléna avait fait tout son possible pour oublier sa soeur, pour s'en éloigner, pour s'éloigner du bonheur qu'elle vivait. Depuis que le Comtesse avait eu son fils, tout cela était un peu plus simple à digérer. Et encore, la rancune était toujours là, bien tenace, à tirailler les entrailles de la plus vieille des filles Heywood. Pourquoi le destin avait-il été si cruel ? Pourquoi avait-il décidé de tout faire basculer ? Aujourd'hui, la Comtesse de Lancastre ne se posait plus autant la question, elle avançait ses pions, comme une partie d'échec géante dont elle était le maître. Tout était bon pour faire tomber sa soeur; quelques fois, elle restait tard le soir devant l'âtre de la grande salle, à ruminer sa colère et a échafauder peu à peu un plan. Un plan contre celle qui se trouvait juste sous son nez à présent, quelle ironie du sort. Le pire, c'était qu'Héléna était presque certaine qu'Anya ne se doutait de rien. Encore fallait-il que la brune trouve une faille considérable pour entraîner la chute de la Duchesse du Devonshire. Si Héléna avait été une garce finie, elle aurait certainement fait semblant d'avoir pardonné à sa sœur, pour mieux lui enfoncer un poignard dans le dos bien plus tard. Sauf que... Héléna avait été incapable (ou n'avait pas été assez forte), pour continuer à regarder Antanasya en face alors qu'elle lui avait pris son bonheur... Si aujourd'hui elle était tout à fait heureuse avec son mari, qu'elle avait de l'affection pour le Comte de Lancastre, il y avait toujours une part d'elle même qui se demandait ce que serait sa vie si c'était elle, mariée au Duc du Devonshire, si Anya ne s'était jamais retrouvée au milieu de tout ça. Et elle ne trouvait aucune réponse. Rien ne lui garantissait qu'elle serait plus heureuse que ce qu'elle ne pouvait l'être à présent. Héléna était reconnaissante du soutient que lui apportait Trystan; le Comte et la Comtesse s'étaient encore rapprochés depuis la naissance de leur fils, il y a un an de cela. Elle n'avait pas encore la tripotée d'enfant qu'Anya avait mais Héléna se considérait comme "en bonne voie" pour y arriver. Un jour, elle ferait quelque chose, elle aurait un geste, une parole, qui l'élèverait au dessus de sa soeur, elle en était certaine, elle voulait y croire si fort.
Elle fit mine de se reconcentrer sur les vieux livres qui étaient justes à côté d'elle; elle en ouvrit un de plus, le reposa d'un geste gracieux, en prit un autre qu'elle ajouta à ceux qu'elle voulait acheter. Puis elle jeta un coup d’œil à Anya et un sourire étira ses lèvres, un sourire à la fois malicieux et mauvais, pour finir par lui demander:
-Alors, comment va ce cher William, ton époux ?
Elle savait que sa sœur était intelligente, elle verrait tout de suite le sarcasme dans la voix d'Héléna lorsqu'elle avait prononcé cette question. L'ainée de Heywood voulait appuyer là où cela faisait mal. Elle voulait rappeler à Antanasya pourquoi William Cavendish n'était pas son époux, à elle: précisément à cause de sa jeune sœur. Tout en finesse, Héléna parlerait, mais elle espérait que cela mette bien plus Anya mal à l'aise. Elle voulait lui rappeler que si malaise et guerre il y avait entre elles deux, elle devait se blâmer, qu'Héléna n'était pas la fautive, que seul Antanasya aurait eu le pouvoir d'empêcher cela. Oui, peut être qu'elle exagérait, sauf que la dame Sheridan s'en moquait totalement pour l'instant.
▲
❝ Antanasya L. Cavendish ❞
Admin ❧ « Duchesse de vos coeurs. »
♕ Métier : Duchesse ♕ Age : 30 ans ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 2572 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 06/10/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Elizabeth - Constance - Edward
Sujet: Re: ANTANASYA & HELENA ♣ « L'univers est un immense livre. » Dim 28 Avr - 16:11
The other Heywood girl.
La librairie. 14 Août 1553
Quelques années étaient un euphémisme, depuis que William avait clamé qu’il voulait épouser Antanasya et non pas Héléna, les deux sœurs ne s’étaient plus adressées la parole, enfin l’ainée ne voulait pas parler à sa cadette. Et pourtant, elles s’étaient croisées plusieurs fois, la dernière, c’était en 1547, lors des funérailles du roi Henry VIII. Ce jour-là, Anya avait tenté de parler à sa sœur, mais cette dernière l’avait volontaire ignorée et évitée. La revoir ici dans cette librairie était étrange, à la fois la duchesse de Devonshire aurait voulu prendre sa sœur dans ses bras, mais d’un autre côté, l’hostilité d’Héléna était trop flagrante pour qu’elle puisse faire quelque chose. La jeune femme était paralysée par le comportement et son ainée et même si elle ne le montrait pas, au fond d’elle, elle souffrait de la distance qui s’était créée entre elle. Elles étaient si proches par le passé, malgré leurs différences et là, alors qu’Anya était bien plus semblable à Héléna, elles s’étaient éloignées. La vie nous réservait toujours d’amère surprise. Une idée lui traversa à la tête et si c’était sa sœur qui avait voulu l’assassiner, après tout on disait toujours que la vengeance était un plat qui se mangeait froid. Cependant, la jeune femme écarta bien vite cette hypothèse, elle ne pouvait pas croire que sa sœur ait voulu l’assassiner. Quelques années… Et pourtant, il lui semblait que c’était hier le moment où Héléna était entrée dans sa chambre à Devonshire’s House, en larme pour lui avouer que c’était elle que William voulait épouser. Les mots que sa sœur lui avait dit été resté à jamais gravé dans sa mémoire et c’était ces mêmes mots qui avaient failli la faire reculer au moment de se rendre à l’autel. Quelques instants, elle détourna le regard de sa sœur pour contempler l’une des nombreuses étagères de la librairie, Antanasya n’avait qu’une envie fuir cette rancune et cette hostilité, mais elle ne voulait pas gâcher cette chance que le destin lui offrait. Elle devait parler à Héléna. Pourtant la conversation était mal partie, sa sœur montrait volontairement sa colère et elle lança le coup de grâce en lui demandant comment se portait William. La haine était trop vive et la plus jeune des sœurs Heywood ne voulait certainement pas dévoiler la situation critique dans laquelle ils étaient tombés il y a quelques semaines. Les choses commençaient à se tasser et elle ne voulait pas que sa sœur se délecte de leurs difficultés passées.
« Il se porte bien. » Disait-elle tout en se détournant de sa sœur pour regarder quelques vieux livres, calquant son comportement sur celui de son ainée. « Toujours dans la politique et les affaires du royaume, mais bon tu dois connaître ça aussi avec ton époux, je peux donc me passer des détails. » Continua-t-elle d’une voix calme, comme si elle conversait avec une noble dame de la société anglaise.
Antanasya ne comprenait pas comment sa sœur pouvait être si cruelle, elle tentait à chaque fois de l’atteindre avec des piques et des questions pour la mettre en difficulté. Jamais elle n’avait été ainsi auparavant, la cruauté ne faisait pas partie de son caractère, elle qui avait toujours été si douce et si travailleuse. Les années l’avaient changé et la jeune duchesse voyait vraiment à quel point la haine pouvait transformer les personnes. Jusqu’où sa sœur pourrait-elle aller pour assouvir sa colère ? Irait-elle jusqu’à la tuer ? La jeune femme craignait que cette colère familiale n’aille trop loin et touche tout sur son passage, causant des dégâts irréversibles. Elle qui était mère de trois beaux enfants et la belle-mère d’une charmante jeune fille, elle tenta de toucher le cœur et la bonté de sa sœur en lui demandant des nouvelles de son fils. Anya espérait vainement que cela apaiserait la conversation et puis ce petit neveu qu’elle n’avait jamais vu l’intéressait beaucoup.
« Comment se porte-t-on fils ? D’après notre frère, il est très fort et en avance pour son âge. » Demanda-t-elle sur un ton assez doux.
Même si Héléna voulait la briser, ce n’était point le cas pour elle, elle voulait reconquérir sa sœur et elle espérait vraiment un jour que cela arriverait. Cette haine était ridicule, même si elle était en tort, jamais elle n’aurait dû se lier d’amitié avec William, mais voilà, l’amour était une chose incontrôlable et elle n’avait rien pu faire pour éviter la catastrophe.
▲
❝ Contenu sponsorisé ❞
Sujet: Re: ANTANASYA & HELENA ♣ « L'univers est un immense livre. »
ANTANASYA & HELENA ♣ « L'univers est un immense livre. »