Susan Fleming

"Ce qui vient du coeur peut s'écrire, mais non ce qui est le coeur lui-même." TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM ♦ Susan Fleming. AGE ♦ 24 ans. DATE DE NAISSANCE ♦ 31 janvier 1530. ORIGINE ♦ Comté de Northumberland, à l'extrême-nord du royaume d'Angleterre. SITUATION FAMILIALE ♦ Orpheline depuis ses trois ans, célibataire, mais avec la seule personne en qui elle ait confiance en ce bas-monde : son frère aîné. MÉTIER ♦ Lady. GROUPE ♦ Noblesse anglaise. CRÉDITS ♦ Tumblr & Alaska. LE JOUEUR PSEUDO ♦ Milly. AGE ♦ 18 ans. OU AS-TU CONNU LE FORUM? ♦ Via Bazzart il me semble, ça fait un bon bout de temps que je rôde dessus en attendant de me décider ^.^ TON AVATAR ♦ Alexandra Dowling. VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? ♦ Fictif. VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? ♦ Nope, je pense que ça ira sans.

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? ♦ Je suis née en 1530, soit peu avant le schisme définitif entre Henry VIII et Rome ; et si c'est en catholique que j'ai été baptisée, c'est en protestante que j'ai grandi. Les premiers préceptes qui ont bercé mon tout jeune âge, je ne m'en souviens guère. Suis-je catholique ? Suis-je protestante ? Je suis chrétienne, c'est chose sûre, quand à savoir de quel bord... J'estime que chacun devrait avoir le droit de prier comme bon lui semble, car le rapport qui nous lie à Dieu est d'ordre personnel, ce n'est pas un rapport qui concerne le tout-venant. Mais le monde dans lequel nous vivons voit les choses autrement, hélas... Pour ma sécurité, j'ai fait ce que mon frère m'a recommandé de faire : j'ai prêté allégeance à la Reine Mary et au papisme romain. Me voilà donc catholique.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? ♦ Je l'ignore. Je n'ai rien contre elle, pas plus que je n'appuie son règne. Sera-t-elle une bonne Reine ? Je l'espère pour le peuple, l'Angleterre mérite un grand souverain. Mais pour moi qui répugne à laisser le Northumberland, j'avoue ne point prendre part à ces considérations. Le temps nous dira quelle souveraine est Mary Tudor, pour l'heure il est trop tôt encore. Cependant son intransigeance m'inquiète, et me conforte dans l'idée que plus je resterais loin de la Cour, loin de Londres et de la souveraine, mieux je me porterais. Ma place n'est pas là-bas.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? ♦ Triste et malheureuse demoiselle que cette Reine de neuf jours, je ne l'ai jamais vue de ma vie mais j'ai appris son couronnement, son emprisonnement, puis sa mort, par mon frère Guildford, qui me tient au courant de beaucoup. Une colombe jetée dans la fosse aux serpents, voilà ce qu'il en est. Son sort m'a émue, connaître une telle fin à un âge si tendre est proprement inhumain. C'est là tout ce que je puis dire cependant, car même si je n'aurais jamais pu souhaiter qu'elle subisse pareille ignominie, je n'ai en aucun cas approuvé ou désapprouvé son règne.

▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? ♦ L'ombre, c'est l'affaire des puissants de ce monde, et je me réjouis de ne pas en faire partie. Je ne suis heureuse qu'au château des Fleming, à Berwick, et tant que ces murs tiendront, je ne les quitterais pas. L'ombre n'est pas mon affaire, je ne comprends pas grand-chose à ces considérations et surtout, je ne veux pas comprendre. Je suis bien chez moi, dans mon château, après de mon frère ou au milieu des livres. Je suis bien sur mes terres, et je ne compte pas prendre acte pour quoi que ce soit. Tout ceci n'est pas pour moi.

Together we'll stand

Je ne me souviens plus de l'époque qui a précédé le drame. Guildford, lui, s'en souvient. Moi non. Comment le pourrais-je ? J'avais trois ans, et j'étais la plus heureuse des fillettes de ce bas-monde. Une mère tendre, un père aimant, un frère qui me chérissait plus que tout. Un château dont j'étais la princesse, des terres sur lesquelles je jouais en permanence, des domestiques prêts à beaucoup pour moi. C'était sans compter sur ce monde, là-bas, de l'autre côté du Mur d'Hadrien, c'était sans compter sur la soif de sang du pays limitrophe au nôtre, c'était sans compter sur l'éloignement géographique de notre demeure de Londres et son éclatante Cour.

Non, je ne me souviens plus du drame. Je me souviens seulement de Guildford qui m'entraînait, moi dans ses bras et son coeur contre le mien, dans la plus obscure des nuits. Je n'ai pas entendu de cris, je n'ai pas vu de flammes. Je n'ai vu que la lune qui répandait sur le monde sa lumière d'argent. Je n'ai entendu que le souffle de mon frère, et les battements affolés de nos deux coeurs. Mais je me souviens de ce goût qui s'est répandu dans ma bouche pour ne plus jamais en parler. Quelque chose de salé, de brûlant, de métallique. Le goût des cendres. Les cendres de mon bonheur, les cendres de mon enfance.


L'époque où nous ne l'étions pas m'est devenue presque totalement étrangère, à présent. Après le Northumberland, il y eut cette vaste demeure où Guildford et moi avons vécu, recueillis par des amis de nos parents qui nous auraient très certainement aimés comme leurs propres enfants, si nous les y avions laissés. Mais c'était sans compter sur mon jeune âge, et le tempérament de mon frère : je n'avais plus que lui, il n'avait plus que moi. Drôle de duo que le nôtre, en vérité. Taciturnes, presque sauvages, peu avenants, tournant sans cesse en cercle fermé, Guildford n'avait d'affection réelle que pour moi, et je m'empêchais d'en avoir pour une autre personne que lui. L’Écosse, les monarques, Dieu, le monde, qui vous voulez, avaient fait de nous des orphelins. J'avais peur, terriblement peur de ce monde qui avait brisé ma famille, mais Guildford était là et me protégeait de tout. Lui ne m'abandonnerai jamais, j'en étais certaine. J'avais raison.

Mon frère devint, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, plus que mon modèle : mon monde. Son jugement était infaillible, ses opinions sûres. Je n'avais confiance qu'en lui, et c'est toujours le cas. J'eus la chance de recevoir une bonne éducation, chose rare chez les jeunes filles de notre siècle, même bien nées. J'appris la lecture et l'écriture, on m'enseigna les arts d'agrément que toute dame de sang-bleu doit connaître, ceux du chant, de la musique et de la couture. Nul ne pouvait trouver la moindre lacune dans l'enseignement qui me fut apporté. A l'exception d'un point : mon comportement en société.

On me fait la réputation d'une personne douce, cultivée et charitable, mais prodigieusement timide. C'est devenu viscéral en grandissant : le monde m'effrayait toujours plus. Moins j'allais à Londres, mieux je me portais. Des guerres à la politique, de la politique à la Cour, les années ne firent qu'accentuer ma peur panique de tout ce qui sortait de cet univers que j'avais créé après la mort tragique de mes parents, c'est à dire la peur panique de tout à l'exception de Guildford. Au point d'être angoissée par la simple idée de la foule, parfois. Mon agoraphobie, comme dirait-on quelques siècles plus tard, était un handicap sérieux, qui allait en empirant. Face à des personnes extérieures à mon cercle - très restreint, force est de le reconnaître - je me fermais automatiquement. J'écoutais sans piper mot ; le problème n'était pas que je n'avais rien à dire mais que je ne savais pas comment le dire. Mettre des mots sur mes pensées était, et est toujours, une chose que je suis bien incapable de faire en face de personnes que je ne connais pas. Lorsque je suis avec mon frère, j'essaye de me montrer plus loquace pour ne pas lui porter préjudice, et m'efforce de glisser une phrase ou deux quand j'ai le moins de chances d'être entendue. Lorsqu'on s'adresse à moi, je me mets à trembler, cherche mes mots pour ne jamais les trouver, et me conforte davantage dans mon mutisme.

Je venais d'entrer dans ma dix-huitième année lorsque Guildford, qui avait mis tout son zèle à convaincre le roi Henry de lui accorder les titres et terres de nos parents, fit réaménager le château de notre enfance. C'était une bâtisse que j'avais presque oubliée, si différente de celles que j'avais pu connaître jusque là ! Elle semblait tout droit sortie de La Chanson de Roland, ou de tout autre texte médiéval. Marginale, solitaire, différente, finalement elle nous correspondait à la perfection. Je fis mes adieux à ceux qui nous avaient protégé de longues années avec plus d'émotion que je ne l'aurais cru, avant de suivre mon frère sans me retourner. Retrouver ce comté dont j'avais si peu de souvenirs m'enchanta, et si le devoir appelait fréquemment mon frère à Londres, je me résolus à quitter cette paisible campagne le moins possible. La solitude ne me faisait nullement peur, au contraire. Elle m'apaisait. Être loin de Londres, loin du monde, ce n'était pas un problème, au contraire. Être si près de l’Écosse m'avait quelque peu effrayée au début, mais après que Guildford m'eut assuré que je ne craignais rien, toute crainte se dissipa.

Mais on a beau essayer, échapper pleinement au monde est impossible, n'est-ce pas ? C'est Guildford qui me tenait au courant de tout. De la mort d'Henry, huitième du nom, de l'avènement de son fils Edward. De ses projets. Contrairement à moi, mon frère se souvenait de tout, et comme les années avaient vu ma peur du monde s'accentuer, elles avaient vu les désirs de vengeance de mon frère s'accroître. Je le savais, il prenait son mal en patience, attendant le jour où il mettrait à feu et à sang le royaume voisin, comme ledit royaume avait mis à feu et à sang notre demeure et notre famille. Avais-je pardonné, moi ? Je l'ignorais, mais je savais une chose cependant : j'étais inquiète. Mon frère m'était plus cher que ma propre vie ; et s'il venait à s'y perdre ? S'il lui arrivait malheur ? De cela, jamais je ne me relèverais, je le savais. Pouvais-je pour autant lui en vouloir de chercher à obtenir réparation ? En vouloir à Guildford m'était impossible. Je ne pouvais que prier pour que Dieu, où qu'il soit, protège tout ce que j'avais de plus cher en ce monde... Tout ce qu'on m'avait laissé.


Mon âge avançant, je me surprends à fuir de plus belle le monde. Que mon frère redevienne Lord a fait de moi une Lady, doté d'une jolie dot s'il en est. De quoi voir rôder bien des jeunes hommes que je m'efforce d'éviter comme la peste. Je déteste les compliments, ne sachant jamais comment y réagir. Et je déteste encore plus certaines remarques de ces dames, s'étonnant de mon âge et de ma situation. "A vingt-quatre ans," disent-elles, "j'étais mariée et mère de trois enfants." Grand bien leur fasse. En ce qui me concerne, le mariage me fait tout aussi peur que la foule. D'aucuns s'étonnent que mon frère ne fasse rien à ce sujet, "le mien n'aurait jamais laissé chose pareille se produire," ajoutent certaines. Dieu merci, mon frère n'est pas comme le leur. Sa compagnie est suffisante, pourquoi chercherais-je celle de quelqu'un d'autre ? Quitter sa protection et Berwick ? Et puis quoi, encore ? Non, merci bien.

Encore de nouvelles raisons de fuir la ville et la Cour. Ma liste n'aura-t-elle donc jamais de fin ? Je crois que je ne suis pleinement heureuse qu'à Berwick, et plus encore lorsque mon frère est là. Ma solitude est bien plus agréable que l'essentiel des dames du monde, et l'organisation de la demeure m'occupe suffisamment pour que je n'aie à chercher plus loin. Je lis, je marche, j'écris à mon frère, je m'efforce de tout maintenir en place comme si il rentrait le soir. J'ai peu d'amies en général, évidemment, et les quelques que j'ai, je ne les vois que lorsque je quitte mes terres, c'est à dire bien rarement. Elles ne me manquent pas pour autant. Seul mon frère me manque. Je sais qu'il a l'intention de se marier, et j'avoue avoir grand hâte de rencontrer son élue ; bien que je ne connaisse aucune dame qui soit digne de lui, si il l'a choisie, elle ne peut qu'être aimable et charmante... A l'image de cette jeune personne qui est venue à mon secours face à ces pitoyables bandits que j'ai eu le malheur de croiser un jour sur mon chemin, alors que je faisais route vers Londres. Une énième raison qui me fait détester la capitale, soi-dit en passant.

La mort du roi Edward amena de bien sanglants évènements au pied du trône. L'enfant-roi mort, c'est sa cousine Jane qui fut couronnée reine devant une foule de londoniens abasourdis. Une enfant qui a succédé à un enfant, pourrait-on dire, la demoiselle était bien jeune pour régner. Bien jeune pour mourir, également. Neuf jours après son installation au pouvoir, Mary Tudor, la fille aînée du roi Henry, reprit ce qu'elle considérait comme sien. Exécutions enchaînées, celle que l'on surnomme déjà Mary la Sanglante a récemment résolu d'épouser un prince Habsbourg, le fils de Charles Quint. Pompeuse cérémonie qui m'oblige à descendre de mon chez-moi pour acclamer le nouveau roi et la reine d'Angleterre... Je ne sais encore que penser de cela. J'attends d'abord l'avis de mon frère, le mien y sera conforme de toute façon. N'avait-il pas raison en me disant de prêter allégeance à Mary I ?

Félicitation!

Ta fiche est vraiment sublime Je suis contente de voir la petite Susan prise et je pense que je vais vite de demander des liens avec mes persos Je pense que Guy ne m'en voudra pas si je te valide

Et voilà, tu es validé et pour toi une longue aventure commence, pour commencer à jouer avec nous, il va falloir travailler un peu et faire votre fiche de lien et de rp [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], comme ça tu auras le grand bonheur de te faire harceler par les membres du forum.

Pour RP aussi, rien ne vaut une fiche de RP, cela sera beaucoup plus simple pour les membres de venir t'en réclamer [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien].

Par [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], tu peux aussi faire une demande de rang et d'habitations, bah oui être SDF, c'est pas toujours drôle surtout à l'époque

Si tu veux, tu peux créer un ou des scénarii, pour faire une famille, des amis, un compagnon ou une compagne, ça se passe par [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]!

Après tout pour bien commencer sur le forum, tu peux tout aussi bien passer par le flood et les jeux, c'est la meilleure porte à prendre pour une meilleure intégration [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]


Et voilà, maintenant tu sais tout sur tout et ton aventure à Londres peut parfaitement commencer