♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris
Sujet: Retrouvailles matinales { Jane&Anne Sam 30 Aoû - 18:07
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Jane & Anne
Il faisait beau en cette journée de juin. Une légère brise matinale venait rafraîchir ma peau chauffée par le soleil et balayait les boucles rebelles qui s'échappaient vicieusement de ma coiffure. Tandis qu'assise sur un banc de pierre non dissimulé par les feuillages des arbustes environnent comme tant d'autres pour que Jane me voit lorsqu'elle arriverait, un tas d'étrangers passaient devant moi sans même y prêter attention. Parfois des Écossais – je les reconnaissais à leur accent -, tantôt des Français – avec leurs extravagantes tenues, ils ne passaient pas inaperçus-, tantôt des Anglais puis finalement des Espagnols. Ceux-ci devenaient de plus en plus nombreux depuis que la nouvelle du mariage entre Mary 1ère et Philippe d'Espagne avait été annoncée. Ils envahissaient littéralement les côtes anglaises et sans que je sache pourquoi, cela m'embêtait. Sûrement parce qu'ils paraissaient si différents de nous. Leur mine légèrement hâlée, leurs cheveux aussi noirs que l'ébène et la profondeur presque abyssale de leurs yeux m'effraient quelque peu. J'avais l'impression qu'ils venaient d'une autre planète tout à fait différente de la nôtre. La seule chose que j'admirais chez eux était leur dévotion. De vrais catholiques qui aideraient sans aucun doute l'Angleterre à rentrer dans le droit chemin.
Depuis la mort de Jane Seymour et d'une partie de sa famille, les Protestants se montraient moins enclins à la révolte. Je me réjouissais de ce calme nouveau et me disais naïvement qu'ils ne montreraient plus de signe de rébellion face à la politique de leur souveraine. Or, il faut se méfier de l'eau qui dort et de ce fait, leur silence me faisait d'avantage peur que leurs cris frondeurs. Je n'avais que seize ans, je n'étais qu'une jeune fille écervelée aux yeux de beaucoup de monde, mais je savais au plus profond de moi que plus n'irait bien dans ce pays tant que l'un des deux camps ne se serait pas déclaré vaincu. Je priais tous les jours pour que ce pays récupère sa splendeur d’antan sans tout autant versé de sang. Même si j'étais intimement convaincu que de brûler des hérétiques ne pouvait qu'être bénéfique. En effet, je commençais à comprendre les jeux du trône et même si beaucoup continuaient à soutenir la véritable souveraine, d'autres prenaient dorénavant pitié de la bâtarde Elizabeth qui résidait dans la Tour de Londres.
J'en étais là de mes pensées, fixant sans le voir un rosier. Paupières closes, je méditais quelques secondes avant de les rouvrir et de voir Jane qui me cherchait du regard. Un sourire naquit sur mes lèvres au moment où j'aperçus mon amie. Elle avait l'air plus heureuse que jamais malgré son air un peu perdu. Je me levais donc et la hélais pour qu'elle me voit. Je lui fis un signe de la main. Elle arriva peu de temps après. Nous nous fîmes la bise comme à la française puis nous nous assîmes sur le banc, heureuse de nous revoir enfin après tant de temps de séparation. Je n'avais vu que peu de fois Jane, mais j'avais l'impression de la connaître depuis toujours. Elle était une de mes véritables amies et son bonheur m'importait autant que son malheur. La dernière fois que je l'avais aperçu, elle paraissait torturée par les péchés de son mari. Or, à présent elle rayonnait comme le soleil.
« Jane, je suis si heureuse de vous revoir ! Vous m'apparaissez transformée depuis notre dernière rencontre. La grossesse vous réussit à merveille ! »
Je posais une main sur son ventre. Il n'était pas encore très arrondi, mais on voyait qu'il avait grossi.
« Pensez-vous que ce soit un garçon ? Ou bien une fille ? »
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Dernière édition par Anne Somerset le Dim 21 Sep - 13:38, édité 1 fois
Le voyage avait été long, les chemins parfois boueux, tantôt poussiéreux, avec de nombreux cahots. Elle avait eu peur par moment, pour le bébé qui se reposait chaudement dans son ventre, elle avait de nombreuses fois posé ses mains sur son ventre arrondi, à la recherche de mouvements venant de l’enfant. Il était là et elle le protégerait plus que tout au monde, cet enfant serait son bonheur, celui qu’elle recherchait depuis tant de temps. Archibald n’était plus le même, plus prévenant, plus doux, ce qui lui apportait un confort de vie plus agréable et des pensées sereines, ce qui serait bon pour le bébé. La jeune femme avait déjà pensé aux prénoms de son enfant, s’il serait un garçon, elle l’appellerait James, si elle avait une fille, soit Mary ou Anne, elle hésitait encore pour ces deux choix de prénoms, puisqu’elle les trouvait tous les deux beaux. Le voyage dura deux semaines, parfois elle se trouvait seule dans son véhicule ou elle se rendait auprès de la reine douairière Marie de Guise, avec qui elle parlait maternité et de l’Angleterre. Elle était heureuse de pouvoir retourner dans ce pays, même si elle aimait l’Ecosse, en Angleterre, de bons amis l’attendaient, comme Anne Somerset. Elle était impatiente de retrouver la jeune femme, attendant qu’une chose leurs retrouvailles, pour pouvoir la serrer dans ses bras. Jane logeait dans le palais qui avait été assigné à la régente d’Ecosse, heureuse, elle se trouvait auprès de sa famille et se sentait bien plus en sécurité, que seule dans une demeure. Elle avait ainsi tout le loisir de rire, de converser, mais aussi de commenter les préparatifs du mariage royal. La jeune femme avait déjà sa robe, qui était de vert et d’or, soulignant bien les premières formes de sa grossesse. Elle voulait montrer à tous qu’elle était enceinte et surtout à la maîtresse de son mari, Gerolama Orsini, qui ne manquerait pas d’être présente. Elle n’avait pas eu le loisir de voir cette femme, mais elle s’en réjouissait, loin se trouvait cette créature, mieux elle se portait. Ce fut deux jours après son arrivée, que la jeune femme envoya un billet à son amie Anne, pour la retrouver au palais de Whitehall, Jane était radieuse, heureuse de pouvoir retrouver cette bonne amie, avec qui elle avait pu entretenir une longue correspondance. Quand elle se rendit au palais, elle le trouva en effervescence, les servants s’activant pour rendre le palais plus beau que jamais. Cela devait être l’effet Espagne, avec toutes les richesses qu’ils possèdent, la reine veut sans doute les égaler. Après avoir traversé le palais et salué diverses personnes, Jane se rendit dans les jardins, en quête de sa belle amie. Elle fit divers bosquets avant de la voir enfin à ses côtés. Les deux jeunes femmes se firent la bise et s’installèrent sur un banc, Jane serrant fortement la main de son amie.
« Vous ne pouvez pas savoir depuis combien de temps, j’attends de vous revoir, vous m’avez manqué Anne. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureuse, cet enfant a changé ma vie, je ferais tout pour le protéger. D’après la reine douairière, je serais enceinte de trois mois, mais les rondeurs se voient déjà tellement, que j’ai l’impression que ça fait plus. » Elle souriait, radieuse. « Et vous Anne, comment-vous portez-vous ? » Lui demanda-t-elle.
Il y avait du monde autour d’eux, le palais semblait accueillir des centaines de courtisans et d’étranger. Espagnols, français, écossais semblaient rivaliser pour montrer qu’ils étaient les plus riches et les meilleurs. Anne la questionna à propos de sa grossesse et lui demanda si elle pensait être enceinte d’une fille ou d’un garçon.
« Même si Archibald voudrait un garçon, je suis certaine que s’est une fille, dans ma famille vous savez, on a beaucoup plus de filles. » Elle caressa affectueusement son ventre, tout en regardant sa belle amie.
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❝ Katherine Grey ❞
La Famille Royale
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Jane & Anne
Je voyais Jane arriver à l'horizon. Sa bonne humeur, sa joie de vivre et son resplendissant sourire que l'on apercevait de ma place, où je résidais seule, me pincèrent le cœur. Un tiraillement me tordait le ventre. Je sentais grondé en moi un sentiment qui me contrariait. J'étais heureuse pour le bonheur apparent de mon amie. Il ne me serait pas venue à l'esprit de la jalouser. Non, en effet, ce n'était pas l'odieuse jalousie qui grandissait en moi, mais plutôt une sorte de nostalgie. Lorsque j'étais encore une enfant, je pensais être destinée à un futur divin. Je voulais devenir nonne. La plupart des membres de ma famille se gaussaient de cette décision alors que je venais à peine d'atteindre l'âge de raison. Cette drôle ambition m'écartait du reste de ma famille. Tandis que mes frères et sœurs jouaient à des jeux de leur âge, je préférais me cacher dans les recoins du château familial et lire ou bien me cultiver loin des futilités de la vie terrestre. Je voulais absolument élever mon esprit pour côtoyer le Seigneur. Solitaire, je parlais peu, observant et jugeant la situation plutôt que de donner sottement un avis comme l'aurait fait une fillette. On s’inquiéta alors de ma santé. On fit venir des médecins qui me jugèrent tantôt languissante, tantôt victime de je ne sais quel trouble de l'esprit. Je compris alors que les médecins étaient incapables de donner un jugement logique. Et à présent, je regrettais ces années passées loin de la cour et de ses complots sans fin. La joie de Jane me rappelait cette enfance inconsciente et je me disais que j'avais bien de la chance de l'avoir rencontrée.
Après l'avoir serrée dans mes bras, pleinement heureuse de revoir ma chère amie, je plongeais mon regard dans ses yeux pétillants. Ils étaient aussi doux et profonds que ceux de ma mère avant que je n’apprenne ce qu'elle avait fait contre la putain Boleyn. En réalité, je restais mitigée quant à savoir quoi penser sur cette action peu chrétienne. Ou bien ceux de ma sœur Lucy avant qu'elle ne commence à réduire à néant l'honneur de la famille en allant batifoler avec ce goujat qui ne cherchait qu'à se gausser de notre maisonnée. Ou bien encore ceux de mon frère qui avait décidé de rejoindre la cause de Jane Grey, morte à présent. Mon foyer n'était que péché et trahison et cela me tuait. Je n'aspirais qu'à redorer le blason familial et c'est pour cela qu'il me fallait à tout prix comprendre les règles de ce jeu nommé « politique ». Et je sentais que Jane désirait autant que moi prouver qu'elle n'était pas juste une jolie rose faites pour agrémenter et embellir la demeure de son mari. Bien que je détestai comment la traitait ce dernier, je ne fis aucune remarque. Comment aurais-je pu, elle était si épanouie ! Et puis, à présent leur ménage s'avouait plus uni qu'avant. Cela me confirma mon idée que Dieu récompensait Jane pour les dures épreuves qu'elle avait sues endurer patience.
« Oh, Jane ! En cet instant vous me semblez si heureuse que venir ternir de si bonnes nouvelles avec ma vie aussi terne que le ciel d'hiver me chagrine. Mais voilà, mon fiancé vient de rompre l'accord qui nous unissait. Bien loin de moi l'idée de regretter cette union, or à présent je suis une potentielle cible les amis hérétiques de mon frère. Je puis vous assurer que je préfère de loin me marier avec un mari infidèle qu'avec un Protestant ! Et puis la reine qui se marie à un étranger, un Espagnol qui plus est. Quoique cela la rende heureuse, je n'ai pas confiance en ce Philippe de Habsbourg. Quant à ma sœur, elle me dégoûte de plus en plus. Elle ne cesse de tourner autour de ce... ce goujat prétentieux de Thomas Percy en public ce qui humilie notre famille en plus de son mari. Mais parlons plutôt de vous ! Je vous avoue que je crois également que vous êtes enceinte de plus de trois mois ! Regardez donc votre ventre. Votre mari doit être le plus heureux des hommes en ce moment ! »
Je serrais davantage la main blanche et froide de mon amie entre les doigts. Avec un sourire, je lui montrais toute la tendresse que je ressentais pour elle. Moi aussi je rêvais de devenir mère, mais si je continuais à rester seule et sans prétendants honorables, je craignais que cela n'arrive jamais.
« Oh vous savez, un garçon ou une fille cela compte peu, l'important soit qu'il fasse votre bonheur ! Je prierais pour que ce bébé à venir vous emplisse d'une joie incommensurable. Mais, entant qu'amie sincère, j'espère pour vous que ce soit un beau petit poupon. Les hommes ont tendance à dénigrer les filles quand celles-ci sont leur premier né. »
Mon regard finit indubitablement par se poser sur le ventre quelque peu arrondi de mon amie.
« Puis-je ? »
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Dernière édition par Anne Somerset le Ven 10 Oct - 22:07, édité 1 fois
Le bonheur ne durait qu’un temps et même si Jane savait que le bébé qu’elle portait, serait son plus grand bonheur, celui-ci ne durerait pas éternellement. Une fois qu’elle l’aurait mis en monde, cet enfant ne serait plus le sien, mais celui de son époux, elle ne pourrait pas décider de son destin, elle la femme si faible. Elle n’était pas parvenue à se protéger auparavant et cela ne changerait pas. Archibald était un homme fier, lui et sa famille déciderait pour cet enfant, alors qu’elle n’aurait d’autre chose à faire que d’en mettre au monde un nouveau. Cette pensée l’attristait par moment, mais elle savait que si elle était forte, elle pourrait faire changer les choses. Cependant, devenir une femme forte n’était pas donné à tout le monde, Jane ne savait pas comment faire. Elle aimerait tant ressembler à sa belle-mère Marie de Guise, mais elle n’y arrivait pas, elle pouvait espionner, mais elle n’avait pas le pouvoir dans les veines, alors qu’elle était une fille de roi. Elle n’avait pas le courage de son père mort au combat, face aux Anglais, et elle ne l’aurait sûrement jamais. Ce bébé lui en donnait, mais elle avait aussi peur pour lui, peur de ne pas pouvoir le protéger et de le perdre n’importe quand. Cette peur l’angoissait et tous lui disaient que c’était mauvais pour l’enfant. Cependant, ces moments n’étaient pas tout le temps, elle pouvait connaître des moments de joie intense, puis la seconde d’après se sentir mal, avoir peur pour l’enfant. Etre avec Anne et enfin pouvoir la revoir, lui donnait de la force pour la suite de sa grossesse, la jeune fille lui avait tellement manqué, que la revoir faisait partis des plus beaux moments de sa vie. Elle était sa seule amie en Angleterre et l’une des rares personnes en qui elle pouvait se permettre de faire confiance. En Ecosse, elle avait des personnes pour la protéger à la cour, mais quand elle retournait dans sa nouvelle famille, dans les Highlands, elle se retrouvait seule. Comme durant n’importe quelles retrouvailles, Jane prit de nouvelles de sa jeune amie, qu’elle n’avait pas pu voir depuis son départ d’Angleterre. Elle apprit donc avec effroi que la jeune femme n’était plus fiancée et qu’elle se retrouvait maintenant à la merci d’un parti protestant. Jane était choquée d’apprendre cela, elle connaissait la profonde ardeur d’Anne pour le parti catholique et elle ne comprenait pas, pourquoi sa famille, voulaient lui donner comme époux un protestant. Elle apprit aussi que la sœur d’Anne se comportait d’une façon très déshonorante, avec un homme Thomas Percy.
« Anne, je suis tellement désolée pour vous. » Elle serra tendrement la main de son amie. « Mais soyez rassurée, si cet homme a annulé vos fiançailles, c’était qu’il n’était pas fait pour vous. Quand à votre sœur, je ne peux comprendre qu’on puisse avoir un comportement aussi déshonorant, connaissez-vous ce Thomas Percy ? » Demanda la jeune femme avant d’enchaîner sur le mariage de la reine. « Je ne veux pas vous mentir, mais cette situation inquiète beaucoup l’Ecosse, comme vous le savez notre reine est en France, sous la protection du roi et de l’Eglise catholique, et comme la France est l’ennemie de l’Espagne, nous craignons que des troupes viennent envahir notre pays. Marie de Guise est principalement là pour ça, pour assurer la neutralité de l’Ecosse dans tous ces problèmes. » Elle continua pour évoquer le comportement de son mari. « Oui il l’est, il attendait ce moment depuis notre mariage. » Elle sourit faiblement, pour ne pas dire toute la vérité à Anne.
Jane avait toujours été au fait des opérations diplomatiques de sa belle-mère, cette dernière au vu des nombreuses informations qu’elle lui avait apporté, sur les agissements de son mari. Elle connaissait donc les inquiétudes du royaume. Anne lui confirma le fait qu’elle devait être enceinte de trois mois, ce qui fit sourire Jane.
« Oui mais si c’est une fille, cet enfant sera tout à moi, si c’est un garçon, il appartiendra à Archibald. Il en fera un petit guerrier. » L’enfant n’était pas encore né que son avenir était déjà tout tracé, de sa naissance, jusqu’à sa mort. Anne demanda alors à Jane, si elle pouvait toucher son ventre, ce que la jeune femme accepta aussitôt. « Bien sûr Anne, approchez, il se trouve ici, on peut le sentir un peu. » Souriait Jane pleine de bonheur, tout en conduisant la main de son ami, pour lui faire sentir la forme dure qu’était le bébé à l’intérieur de son ventre.
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❝ Katherine Grey ❞
La Famille Royale
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Sujet: Re: Retrouvailles matinales { Jane&Anne Ven 10 Oct - 22:13
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Jane & Anne
J'enviais Jane pour le bonheur familial qu'elle côtoyait en ce moment. Moi-même, je rêvais de fonder une famille, d'avoir un mari aimant et d'avoir une ribambelle d'enfants. Aucune femme ne voulait devenir vieille fille. C'était une idée totalement impensable et idiote. Je n'avais que seize ans et pourtant je craignais que ma vie devienne littéralement un enfer. Je ne désirais aucunement demeurer célibataire, or me retrouver avec un époux que je n'apprécierais guère ne me plaisait pas outre mesure. J'étais partagée entre ces deux états-d'esprit. Lorsque je repensais à la face pâle et inquiète de Jane alors qu'elle ne donnait pas d'héritier à son mari, je ne pouvais que redouter une telle union ! Le malheur m'effrayait et bien que l'on doive accepter le châtiment de Dieu, je ne pensais guère le mériter. N'avais-je pas été une lady tout à fait obéissante et soumise depuis que je possédais l'âge de raison ? Depuis toujours je m'évertuais à être la fille parfaite afin d'obtenir la reconnaissance de mes parents. Or, cela n'arriverait sûrement jamais. De plus mon très cher père était mort, ainsi, il ne me restait que cette mère que mon cœur ne pouvait souffrir. Je désespérais de posséder une famille pleine de tant de secrets et de trahisons. Même la famille royale n'était pas aussi dérangée. Dès lors, je ne supportais plus d'être sous la tutelle des personnes complètement incapable de ressentir une quelconque loyauté. Je désirais plus que tout être maîtresse de mon destin, ce qui ne s'avérait pas aussi facile que ça en avait l'air. Ainsi, bien que j'enviasse Jane, je la plaignais d'un autre côté. Je savais ce qu'elle endurait pour satisfaire les envies de son mari, de son frère et des hommes en général. Je savais également qu'elle voulait, elle aussi, sortir de cette soumission qu'on leur devait. Du moins j'en avais l'impression.
Je chassais d'un geste de la main, celle qu'elle ne serrait pas, sa remarque. De toute façon, ce Buckley n'était pas l'homme qui me convenait. Notre ménage aurait été un désastre total. Autant ne pas tenter le Diable, alors que je pouvais peut-être obtenir mieux. En parlant du Diable, Thomas Percy en était le parfait émissaire à mes yeux. Je le détestais de pousser ma faible sœur dans le péché et de vouloir en faire autant avec moi. Qu'est-ce qui pouvait bien le faire agir de cette manière. Je ne comprenais pas pourquoi il s'acharnait tant à vouloir nous faire sombrer dans la frivolité, alors que tant de jeunes filles attendaient ça sans aucune résistance. Or, les hommes aimaient les femmes rebelles. Ainsi, je n'avais aucun mal à m’imaginer sa future indifférence envers Lucy qui comprendra enfin son erreur. Les hommes se plaisent à nous décrire comme faibles. Jamais je ne leur ferais le plaisir de leur donner raison. J'estimais avoir autant d'intelligence et d'intégrité qu'eux. Même, peut-être étais-je supérieure par certains côtés de ma personne. En tout cas, Thomas Percy ne m'égalait point.
« Oh, c'est un membre de l'une des plus grandes et anciennes familles d'Angleterre. Figurez-vous que je les ai surpris tous les deux ! Mon cœur a failli s'arrêter de battre, croyez-moi ! Or, Lucy ne m'a pas vu tandis que lui si. Et depuis il ne cesse de me suivre et de m'exaspérer. Mais je ne connais rien de plus. En fait, je n'ai aucune envie de le connaître. »
Oui, son comportement me dégoûtait et rien qu'évoquer son nom si méprisable à mes oreilles me faisait rougir de colère. Mon visage si blanc de nature se mit à prendre des couleurs et, les lèvres pincées, je me répétais inlassablement qu'il fallait que je me calme et qu'il ne valait sûrement pas le coup de s'énerver ainsi. Secouant légèrement ma tête afin de me remettre les idées en place, je fus surprise par la confidence de Jane. Je ne me doutais point que Marie de Guise lui confie de telles choses, quoi que le fait que mon amie soit totalement digne de confiance ne m'étonnait pas. En réalité, c'était plus l'amitié ou du moins l'affection que portait Marie de Guise à la fille de son époux qui m'intriguait. Cependant, la première pensée qui me vint, fut que mon cœur serait à tout jamais déchiré si je devais choisir entre Jane et mon pays. Tout cela à cause d'un mariage avec un espagnol fourbe et vicieux.
« Oh Jane ! Rien ne me peinerait plus qu'une discorde entre l'Angleterre et l’Écosse … Vous savez que je n'approuve guère ce mariage et si jamais je pouvais faire en sorte que la reine comprenne enfin que cet homme est malsain, tout redeviendrait plus simple entre nos deux nations. Quant à l'attention que vous porte votre mari, ne vous avais-je pas dit que Dieu récompenserait votre patience et vos prières ? »
Je vis bien qu'elle ne me disait pas tout, son sourire en disait long. Or, je ne voulais pas la bousculer, où lui faire parler de choses qu'elle ne désirait pas en cette belle journée. Je devais la soutenir, essayer d'être une bonne amie. Ainsi, je me contentais de lui sourire amicalement. Lorsqu'elle accepta que je touchai son ventre, je fus ravie. Je posais délicatement ma main sur le tissu fin de sa robe et je sentis qu'il était plus dur qu'un ventre normal. Cela me rappelait les grossesses de mes sœurs aînées. J'adorais les enfants et savoir que dans quelques moi je pourrai voir celui de Jane me remplissait de joie.
« Oui, mais Jane, si c'est une fille, votre mari risque de retourner encore une fois vers sa putain italienne. Or, si vous donnez naissance à un garçon et ensuite à une fille, vous satisferez votre mari et votre propre désir. Mieux, vous pourriez donner naissance à des jumeaux ! D'ailleurs, votre robe pour le couronnement n'a pas été trop compliquée à réaliser . »
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Dernière édition par Anne Somerset le Ven 24 Oct - 13:13, édité 1 fois
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Retrouvailles matinales { Jane&Anne Jeu 16 Oct - 21:28
L'Angleterre, terre de retrouvailles.
Les jardins sont les plus beaux en Angleterre, verdoyant, fleuri, ils étaient bien loin de la lande des Highlands écossais. Les roches peuplaient son univers, lui donnant une touche de froideur, sans qu’elle ne puisse rien faire pour égayer son quotidien. Elle était détestée par sa belle-famille. Elle n’était pas aimée par son mari. Pour elle, les tranquilles Highlands étaient synonymes de solitude et de peur. Ici en Angleterre, elle retrouvait de la joie qui n’était pas la même qu’à la cour d’Ecosse. Ici les préoccupations de ce pays n’étaient pas les siennes et en plus il était en plein mariage royal, ce qui y renforçait la joie et le bonheur. Pour mener à bien sa grossesse, Jane se sentait plus en sécurité ici et bien plus tranquille. Ici, elle avait Anne, et bien d’autres personnes qu’elle ne voyait pas toujours en Ecosses et en plus, elle pouvait rester loin de son mari, sans avoir besoin de se préoccuper de lui. Son bébé était son bonheur, un petit être qu’elle aimait tellement et sur lequel elle se raccrochait actuellement. Le perdre ferait d’elle une femme détruite. Elle avait déjà vu sa belle-mère Marie de Guise perdre un enfant, jamais elle ne voudrait connaître un tel malheur. De même, qu’elle ne voudrait pas apprendre un jour que sa demi-sœur adorée, Mary Stuart était morte tragiquement en France. La belle écossaise ne connaissait pas tous les affres de la société anglaise, elle ignorait aussi qui étaient les membres les plus influents, même si à force d’en apprendre un peu plus, elle commençait à comprendre les mécanismes de ce pays. Comme en Ecosse, l’Angleterre était menacée par les protestants, qui se sont multipliés avec les réformes opéraient par les trois derniers souverains de ce pays. Plus que jamais, la confession catholique était menacée dans ce royaume, même avec une reine catholique. Comme en Ecosse, les protestants étaient au cœur du pouvoir et la présence d’un roi très catholique pouvait que faire du bien à ce pays. Grâce à la jolie Anne Somerset, Jane en apprenait un peu plus sur cette société, d’ailleurs la jeune femme lui apprit qu’un certain Thomas Percy, qui était l’amant de sa sœur Lucy, commençait à lui tourner autour.
« Un tel personnage ne mérite pas d’être connu, je plains le mari de votre sœur qui ne mérite nullement une telle situation. J’ai du mal à croire, en vous voyant que vous ayez une sœur comme elle. » Ajouta la jeune femme outrée de voir qu’un vilain petite canard se cachait dans la famille Somerset. Depuis qu’elle devait subir de son côté les infidélités de son mari, elle ne supportait pas de savoir que d’autres personnes pouvaient se comporter ainsi. Même si c’était la vie, elle ne pouvait pas cautionner la douleur que les autres pouvaient infliger à leurs proches. Elle était heureuse de voir qu’Archibald s’intéressait à nouveau à elle, mais Jane savait très bien que tout cela se terminerait, quand elle aurait mis au monde cet enfant. Anne avait à cœur le sort de son royaume et elle n’approuvait pas le mariage de la reine avec le fils de Charles Quint. Jane avait de nombreuses fois entendues que cette alliance finirait par détruire la paix entre l’Ecosse et l’Angleterre, puisque son pays était lui-même allié à la France, ennemi de l’Espagne. Les enjeux politiques étaient dangereux et certains mariages pouvaient causer les pires torts. « Je pense qu’il est trop tard malheureusement, la reine ne fera pas marche arrière, pas après tous ces préparatifs, il me semble aussi qu’ils sont déjà mariés par procuration. » Disait la jeune femme pensive. « Pour Archibald, je ne me fais pas d’illusion, il partira dès que j’aurai accouché. » Se désola Jane. « Après, je sais qu’il ne m’aimera jamais, il retournera toujours voir cette autre femme. J’ai toujours été une personne stupide, avec de stupides rêves, de stupides espoirs et maintenant je vois la réalité, le prince charmant n’existe pas. » Quelques larmes perlèrent dans ses yeux, ses réactions étaient étranges, depuis qu’elle était enceinte et elle pleurait de plus en plus souvent. « Je suis désolé Anne, nous nous retrouvons et moi je pleure. Pour la robe, nous avons prévu assez large, grâce à une dame de la cour, qui était elle aussi enceinte. » Continua la jeune femme.
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Sujet: Re: Retrouvailles matinales { Jane&Anne Ven 24 Oct - 13:22
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Jane & Anne
Parfois, je me demandais si la vie des femmes n'était pas plus simple lorsqu'elles naissaient enfants du peuple. Certes le quotidien devait être difficile et incertain, mais elles pouvaient vivre librement leur vie d'un certain côté. Elles pouvaient choisir leur mari (du moins pour la plupart), elles pouvaient élever leurs enfants, aller où elles voulaient. Contrairement à nous, autres gens de noble naissance, à qui leur destin avait été volé. On pouvait toujours essayer de l'écrire, mais il était plus dur pour nous de faire comme si l'honneur de notre famille et ensuite de notre époux ne comptait guère. Je n'étais pas comme ces femmes qui se plaisaient à prendre pour mari un homme fortuné pour ensuite l'étouffer dans son sommeil. J'étais honnête, or l'honnêteté ne payait pas toujours. Les femmes nobles n'avaient que rarement droit au bonheur malgré ce qu'on pourrait penser. Les bijoux et les belles robes ne faisaient pas tout. De même pour la naissance. Ainsi lorsque je voyais le bonheur de Jane se jouer au sexe d'un bébé, je ne pouvais que pleurer sa situation. Elle qui était pourtant de sang royal en était réduite à suivre les sautes d'humeur d'un époux froid et distant. Finalement, nous étions toutes victimes de la domination masculine. Mais au fond je préférais voir le bon côté des choses et m'abstenant de lui montrer la peine que son sort me faisait et combien il comptait pour moi de la rendre plus heureuse, j'évitais d’approfondir le sujet douloureux de son mariage arrangé et ma foi assez désastreux. Il fallait absolument qu'elle montre à son mari qu'elle n'était plus la jeune rose à pleine éclore qu'il avait épousé, mais bien la femme qui portait son enfant. Pourquoi diable Jane ne le voyait-elle pas elle-même ? Sa douleur était tellement profonde, qu'elle ne se donnait plus la peine de chercher un remède contre l'infidélité de son mari. Une Italienne en plus. Dieu sait qu'à sa place j'aurai remué ciel et terre pour renvoyer cette catin loin de mon mari et de ma propre demeure ! Les hommes trompés leur femme, il en avait besoin, mais qu'Archibald le fasse ouvertement de cette manière, cela me dépassait totalement. Il ne faisait ainsi preuve d'aucun respect pour sa femme, ma pauvre Jane.
« Vous savez Jane, il y a des personnes de toutes sortes dans toutes les familles. C'est un fait. La mienne possède une catin pas plus méritante qu'une certaine Italienne. Heureusement que ce Percy n'est pas marié, car il suffit bien d'un seul cocu dans cette histoire. Mon beau-frère ne mérite sûrement pas un tel sort et je plains mes pauvres neveux, mais je ne peux rien y faire. Dieu seul est maître de ce qui va suivre. »
Je me désolais sincèrement pour les enfants de Lucy et pour son mari, mais j'étais impuissante face à une telle situation. Je n'avais que seize ans après tout et en plus de cela je n'avais rien d'un homme. Je haïssais cette position où je ne pouvais rien faire. J'avais besoin d'agir, or cela était bien plus compliqué que prévu. De même, je savais que le futur nouveau roi cachait quelque chose, cependant je demeurais inutile, encore une fois. Dieu avait décidé de me faire naître fille, je ne comprenais pas encore très bien ses desseins, mais je savais que c'était pour une bonne raison. J'essayais donc d’accepter mon sexe et ce qui allait avec. Soudain, mes pensées furent interrompues par les larmes versées par mon amie. Ses paroles rejoignaient ce que je pensais. Il fallait qu'elle fasse quelque chose pour que son époux la voit enfin telle qu'elle était, une magnifique jeune femme charmante et pleine de qualités. Émue, je serrais Jane entre mes bras, caressant d'une main protectrice ses cheveux d'un noir ébène. La grossesse faisait ressortir ses pensées les plus profondes et je me devais de la rassurer. Le prince charmant n'existait pas toujours, mais un mariage guère heureux pouvait très bien évoluer en une relation basée sur la confiance et le respect de l'autre.
« Jane, ne vous laissez pas submerger ainsi par vos émotions ! Vous n'êtes pas stupide, à moins que vous considériez l'espoir comme stupide. Toutes les filles ainsi que les femmes rêvent du prince charmant, cependant il arrive que ce rêve ne se déroule point comme on le voudrait. Et ce n'est pas grave ! ». Je me détachais de Jane et fixais son regard presque aussi clair que le mien. « Jane, vous êtes de sang royal, vous êtes une jeune femme charmante et je pense sincèrement que vous ne devriez pas vous laisser abattre de la sorte. Dites-vous que vous êtes enceinte et que cela renforcera votre couple d'une manière ou d'une autre. Par la suite, si Archibald vous délaisse encore, faites en sorte qu'il devienne votre prince charmant ! Ou bien, devenez la femme qu'il désire dans ses rêves les plus fous. Je ne connais pas le mariage, c'est vrai, mais je l'observe et je vois bien comment il marche. »
Je lui offris un sourire franc et empli de sympathie. Puis sans faire aucune transition, je lui permis de changer de sujet en parlant de sa robe. La curiosité est un vilain défaut, mais dans ce cas-là, elle ne faisait de mal à personne.
« Et alors ? Comment est-elle ? Je suis persuadée que vous êtes sublime lorsque vous la portez. Je veux dire, encore plus que d'habitude ! »