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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
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Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Empty
MessageSujet: Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S.  Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Icon_minitimeLun 9 Fév - 1:30




Thomas & Anne.
If I could give you one thing in life, I would give you the ability to see yourself through my eyes, only then you would realize how special you are to me.

En cette fin d’après-midi du six Octobre, le temps s’était rafraîchi et les températures avaient soudainement baissées. Même les nuages avaient montré le bout de leur nez, chassant les fins rayons de soleil qui avaient su faire irruption au cours de la journée. Malgré le caractère boudeur du temps, c’était tout de même une assez bonne journée pour Lord Percy. En ce jour, il avait passé la journée avec son frère et ses deux sœurs. Étant très proche de ces derniers depuis qu’il avait retrouvé la notoriété de son sang et de son héritage, il n’hésitait guère à prendre congé de ses occupations, afin de leur accorder tout son temps. Et quel bien cela lui avait fait : sa plus jeune sœur, Elizabeth, lui avait conté des poèmes écrits par ses soins. Il lui trouvait un don particulier pour la littérature. Son aînée, Eleonor, maintenait aussi bien la conversation que l’un de ses paires au Parlement. Elle était intelligente et tout aussi passionnée qu’il ne l’était. Quant à son frère Henry, il ne lui trouvait pas d’aptitude particulière, si ce n’est que c’était un brave jeune homme. Il lui ressemblait étrangement. C’était sans aucun doute de par leur éducation des plus ressemblantes. Il fallait avouer que ces deux garçons n’avaient pas été épargnés par le sort. Arrachés de la sorte au reste de la famille, reniés et dénigrés. Fort heureusement, les Percy avaient pris revanche sur ce destin des plus tragiques et menaient une vie des plus tranquilles, dorénavant. Thomas Percy, IIème de son nom, était un homme libre et passionné de la vie –et surtout des femmes. Il était élégant, raffiné et menait une vie qui le régalait. D’ailleurs, s’il y avait bien une personne qui parvenait à lui rappeler cet attrait rayonnant de son quotidien, c’était bien la jeune Anne Somerset. Il avait appris par Agnès Livingstone, dans l’une de ses multitudes lettres, que la demoiselle comptait se rendre en Ecosse pour une visite de courtoisie. Charmant comme il l’était, il se devait d’héberger la douce Lady. Il rédigea donc une lettre à son frère à ce sujet.

« Cher William,

J’ai eu vent de la visite de votre jeune sœur, Anne, en Ecosse. Au vu du temps pluvieux qui se présente, je vous prie d’accepter l’invitation de Lady Harbottal quant à l’hébergement pour la nuit de votre cadette. Je ne saurai accepter une réponse négative ; mes inquiétudes concernant son voyage ne feraient que s’amplifier davantage.

Un ami soucieux,

Lord Thomas Percy »

Il relu la lettre une seconde fois. La jugeant correcte, il somma l’un de ses domestiques de la livrer immédiatement et dans les plus brefs délais. Il ne voulait guère manquer le départ de la jeune Somerset. Il s’était déjà bien trop réjoui à l’idée de la recevoir dans son manoir, ce soir. Pourquoi était-il toujours excité à l’idée de la voir ? Eh bien tout simplement parce qu’elle était d’un amusement ! Aussi froide que la glace, elle était si prude et sainte-nitouche. Il tentait tant bien que mal de la dévergonder, mais elle semblait apprécier ce caractère qu’elle s’était forgé durant toutes ces années. Mais il n’était pas dupe : il savait que malgré qu’elle semblait repousser ses avances incessantes, elle en tirait un amusement quelconque. Ils étaient tous les deux les joueurs d’un jeu dont ils ne connaissaient guère les règles. Mais en amour, il n’y a pas de règles. Ni en séduction. Tous les coups sont permis, même celui de côtoyer sa sœur. Si Thomas Percy connaissait Anne, il n’en restait pas moins que l’autre sœur Somerset était bien plus proche de lui. Il n’était cependant pas autant intéressé par elle, qu’il ne l’était pour la jeune Anne. Il se hâtait de la revoir durant le repas. Il savait qu’elle viendrait : il n’aurait sollicité son frère, dans le cas échéant. De plus, il avait été des plus charmants et son inquiétude bien trop exagérée à son égard ne passerait guère inaperçue. Il fallait qu’il s’habille proprement. Sa toilette n’était pas des plus séduisantes, en ce moment. Toute la journée, il s’était vêtu d’un peignoir, tandis que le grand salon avait été son refuge du jour. Maintenant, il se devait de revêtir son plus bel attirail. Se redressant de la causeuse beige dans laquelle il était assis précédemment, il se dirigea vers l’escalier de marbre et gravit les marches dans une allure dynamique. Arrivé dans sa chambrée, il déposa son vêtement sur le bord de ses couvertures. S’il y avait bien une chose que les espagnols avaient ramenée avec eux et qui l’enchantait, c’était les nouvelles modes. Les couleurs foncées avaient fait leur apparition et Thomas Percy s’était laissée séduire par le noir et les fibres d’or. Son costume s’était adapté aux nouvelles tendances ; ses manches étaient moins bouffantes qu’elle n’avait l’habitude de l’être, ses bas étaient directement attachés à ses chausses, un pourpoint foncé habillait son buste, démontrant l’étroitesse des vêtements espagnols. Il se trouvait séduisant, vêtu de la sorte.

Le temps sembla être passé à une vitesse affolante. En bas, l’on avait annoncé la présence de l’invitée de ce soir. Il n’avait guère remarqué qu’il avait passé autant de temps dans sa chambrée. Il fronça légèrement les sourcils, avant d’esquisser un sourire fier. Descendant les marches de marbre d’un pas lent et assuré, il glissa les yeux vers la porte d’entrée qui venait de s’ouvrir sur une Anne des plus ravissantes.

- Lady Anne, n’êtes-vous pas délicieuse à admirer ?, déclara-t-il d’une voix enjouée, tandis qu’il s’approcha d’elle. Bienvenue au manoir de la Famille Percy.

Il glissa ses iris vers les siennes, admirant son regard, avant qu’il ne se s’incline devant elle. Mais il n’était pas Thomas Percy pour rien : il dirigea vers doigts vers les siens et agrippa sa main. Il déposa un doux baiser du bout ses lèvres, tout en relevant les yeux vers son visage, certain d’y voir un petit air furibond s’installer sur son adorable minois.

- J’espère que le trajet ne vous a pas trop épuisée : je ne compte pas vous laisser repartir sans m’avoir accordé ne serait-ce qu’une danse.
N’était-il pas adorable ?
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Dernière édition par Thomas Percy le Mar 10 Fév - 22:22, édité 2 fois
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Katherine Grey
Katherine Grey
La Famille Royale
♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Tumblr_oskl7jd0AN1s7l9w9o3_r1_400

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MessageSujet: Re: Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S.  Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Icon_minitimeMar 10 Fév - 1:23
BEAUTY IS POWER AND YOUR SMILE IT'S A SWORD
THOMAS AND ANNE

And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. maybe just the touch of a hand. well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻ « Non ». Un simple mot que n'importe qui, même un enfant, pouvait comprendre. Un mot dit sur un ton calme, clair, posé et sérieux. Cependant William ne semblait pas vouloir comprendre. J'avais beau lui répéter que je ne désirais en aucun cas me rendre chez les Percy sur mon chemin pour l’Écosse, mon frère refusait de m'écouter. Il était inconcevable pour lui de refuser une telle invitation. Surtout de la part d'une famille aussi proche de la reine que l'était la nôtre. Enfin du temps où père était encore vivant, car depuis que William s'était tourné vers Jane Grey, la reine nous accordait moins d'importance, à mon grand désarroi. Certes, il ne s'était pas encore converti, mais cela ne saurait tarder et Dieu que j'attendais le moment où la reine le verrait enfin comme le traître qu'il était. Oui, nous étions du même sang, mais je ne ressentais pour lui qu'une vague affection tout comme pour ma sœur Lucy. Et c'était notamment à cause d'elle et de son penchant pour le péché que je ne voulais pas entrevoir le visage de Lord Percy. Je préférais me restaurer dans une simple auberge que chez cet homme volage et sans morale. Je plaignais la femme qui deviendrait son épouse. Or, mes supplications furent bien vite étouffées par la voix forte et sans équivoque de mon aîné. Je me tue, frustrée, et partie préparer le reste de mes affaires afin de quitter au plus vite cette demeure qui n'était plus celle que j'avais connue dans mon enfance.

Nous étions le six octobre et le temps s'était considérablement rafraîchi depuis le mois d’août. Désormais ma robe ne collait plus à ma peau et je ne ressentais plus une soif meurtrière. Un vent léger, quoique glaciale, parvenait à s'infiltrer dans l’habitacle et je serrais davantage ma couverture contre moi pour me réchauffer. Je tentais de trouver le sommeil, mais le carrosse remuait trop pour que ma tête puisse être confortablement mise. Lasse de ne pas pouvoir plonger dans un profond sommeil, je me consacrais tout entière aux paysages qui défilaient à l'extérieur. À moitié ensommeillée, je me perdais dans la contemplation de cette nature verdoyante. Une fine pluie venait s'écraser contre mon pâle visage à travers la fenêtre. Je fermais mes paupières, laissant le silence qui m'entourait me bercer. L'Angleterre n'était pas connue pour son soleil et sa chaleur, mais j'appréciais ce climat frais et humide. Il me correspondait assez. Plus nous avancions vers le Devonshire, plus mes pensées allaient vers mon futur hôte. Thomas Percy était un jeune homme charmant appartenant à une famille tout à fait respectable. N’importe quelle demoiselle digne de ce nom aurait été ravie de l'avoir pour époux. Mais, lorsque je repensais à cette soirée dans les couloirs du château de Whitehall, je ne pouvais guère le croire lorsqu'il me faisait la cour. Il n'avait rien du bon mari catholique que je m'imaginais. N'allait-il pas courtiser toutes les belles femmes de la cour dont faisait partie ma sœur, Lucy ? Rien que cela, je ne pouvais le tolérer. Pourtant … Pourtant ses yeux réussissaient à faire bondir mon cœur dans ma poitrine.

J'en étais là de mes pensées lorsque le cocher tapa contre la porte. Je jetais un regard à ma dame de compagnie avant de descendre de la voiture. Je savourais ce moment, mes pieds touchant enfin le sol après tant d'heures de voyage. Mon corps se détendait petit à petit et je retrouvais une mobilité perdue pendant quelques instants. Je passais une main dans mes cheveux afin de les recoiffer au mieux et tentais de remettre un peu d'ordre dans ma tenue. Une fois à peu près présentable, j’avançais sur le chemin de pierres jusqu'à la grande porte en bois. Une statue de Thomas Percy père trônait sur un côté du chemin. Il possédait un air strict qui à mes yeux paraissait peu enclin à donner un amour qu'il jugerait superflu à sa progéniture. Avait-il été un père sévère envers ses enfants ? Au fond, j'espérais que non, car il n'y avait pas pire que des parents distants. Heureusement pour moi, seule ma mère s'était comportée ainsi et j'avais eu droit à l'affection d'un père aimant. Soudain, la porte s'ouvrir et dans un sursaut je me retournais vers Thomas qui descendait les marches de marbre. Il paraissait majestueux dans son habit noir et or à la mode espagnol. Mode que je dédaignais au plus haut point. Je détestais les Espagnols et leurs mines sombres, alors comment les copier ?

« My lord. »

Je baissais humblement la tête en guise de salut. Plus il s'approchait, plus mes joues rougissaient. Je priais silencieusement le Seigneur pour qu'il m'épargne une telle épreuve. D'habitude, j'évitais d'être trop proche des hommes, mis-à-part d'Arthur Wayne que je considérais comme mon frère. Leur présence m'indisposait. Je ne souffrais guère leur comportement orgueilleux et belliqueux. Comme si rien n'avait d'importance parce qu'ils étaient nés hommes. Et c'est pour cela que je m'en voulais de montrer à Thomas ma gêne, de lui faire comprendre que ces mots avaient un impact, même infime, sur moi. Son caractère volage m'exaspérait et je devais me souvenir de ce point si je ne voulais pas faire comme toutes les autres et tomber dans son piège. Je voulais lui montrer qu'il était insignifiant à mes yeux. Ainsi, je réussis à garder une voix claire et froide envers lui malgré tout.

« Je me demande bien comment vous pouvez me trouver ravissante après tant d'heures passées dans une voiture, mais merci. »

Ses iris croisèrent les miennes et ne les quittèrent plus. Je maintenais son regard, prête à lui faire comprendre que son petit jeu ne mènerait à rien, que moi aussi je pouvais décider des règles. Or, le voyage avait assommé mon esprit et je n'eus pas le réflexe de dérober ma main à son emprise. Il l'agrippa et la mena vers ses lèvres. Il y déposa un doux baiser tout en me fixant de son regard satisfait. Oh, impudent qu'il était ! Seigneur, si j'avais pu le gifler à cet instant précis, je l'aurais fait avec délectation. Cependant je me contentais de lui offrir un sourire pincé.

« Eh bien juste une alors, car contrairement à vos vaines espérances, ce voyage m'a bel et bien épuisé. »

En une seconde, je retirais ma main de la sienne et la cachais derrière mon dos. Je sentais encore son toucher, sa chaleur, l'énergie qui parcourait nos doigts entremêlés. Pour dissiper mon malaise, je serrais un pan de ma robe dissimulé à la vue de Thomas et pénétrais à l'intérieur de sa demeure. Un magnifique manoir. Je restais éblouie par la beauté des lieux. Les Percy étaient vraiment une famille prospère et même si leurs richesses n'atteignaient pas celles de la famille royale, elles dépassaient de loin celles de la plupart des nobles du royaume. Je me ressaisis assez vite, offrant un sourire amical aux autres membres de la fratrie. Je fis la bise sur les deux joues de ses sœurs et m'inclinais devant son frère cadet. Tous se ressemblaient de par leurs cheveux noirs et leurs yeux clairs. Ils me rappelaient tous ceux que j'essayais d'oublier. Ils me rappelaient tous Thomas.

« Votre demeure est vraiment magnifique ! Date-t-elle de votre père ou est-elle plus ancienne ? »

J'enlevais ma cape, prête à la tendre à la servante qui attendait patiemment à mes côtés. Elle dévoila une robe aux couleurs automnales, d'un orange doux, presque or, rehaussé de coutures marron et de perles. Cela créa un contraste avec les tenues sombres de la famille Percy, mais d'un autre côté, se maria à merveille à ces dernières.

« Eh bien, il semblerait que nous nous soyons assortis malgré tout. »

Ces paroles pouvaient avoir un double sens, et même si je le compris un peu trop tard, étrangement, je ne les regrettais pas. J'esquivais cependant le regard de Thomas afin qu'il ne se fasse pas de fausses idées. Je commençais à entamer la conversation avec ses soeurs tant pour l'éviter que pour oublier ce sourire qui me troubler tant. Ce sourire qui me faisait comprendre pourquoi ma détestable soeur avait succomber à cet homme. Ce sourire qui me faisait l'aimer malgré tout.

✻✻✻
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Dernière édition par Anne Somerset le Mer 4 Mar - 19:22, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S.  Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Icon_minitimeMar 10 Fév - 15:44




Thomas & Anne.
If I could give you one thing in life, I would give you the ability to see yourself through my eyes, only then you would realize how special you are to me.

A peine était-elle entrée, qu’il vit son air désapprobateur. Il savait qu’elle n’était en rien ravie d’être en ces lieux, surtout en sa présence. Il le savait très bien, même, mais se plaisait à sourire à cette idée des plus tordues. Elle allait lui en vouloir durant une bonne partie de la soirée, et lui, il ferait tout ce qui serait en son possible pour rendre les traits de son visage plus doucereux. Au fond de lui, bien qu’il appréciait ses répliques cinglantes, il se plaisait à faire naître un sourire sur ses lèvres ; à éclairer ses yeux d’une étincelle de bonheur, ou même d’amusement. Au fond de lui, il savait qu’elle était différente de toutes ces femmes qu’il avait côtoyées auparavant. Elle n’était guère si aisément éprise d’une personne et cela lui plaisait. D’ailleurs, elle n’avait de cesse d’attiser son intérêt. Comme en ce moment précis, où elle lui répondit d’une voix des plus glaciales. Oh, Anne, elle ne se doutait guère de l’effet qu’elle pouvait bien avoir sur le jeune homme. Chacun de ses mots, aussi sanglants étaient-ils, résonnaient telle une douce et délicate mélodie aux oreilles de Thomas. Il aurait pu se décourager, et le Seigneur pouvait en être témoin, mais non. Jamais, ô grand jamais, il ne le ferait. S’il fallait user de ses charmes pour attendrir son cœur de glace, alors c’est ce qu’il fera.

- Je vous trouverai ravissante même si vous aviez de l’herbe dans les cheveux et de la boue sur vos souliers, Anne.

Cette phrase fut dite d’un ton des plus sérieux. Il ne souriait guère, pour une fois, se contentant de fixer ses iris des siennes, dans un contact qui réchauffa soudainement l’ambiance du manoir. Un mince courant électrique circulait dans l’ensemble de son être, tant l’intensité de leurs regards était forte. Quand elle était là, le monde ralentissait soudainement, effaçant toutes personnes de leur vue, ne laissant que ces deux jeunes gens comme spectateurs. Si seulement elle avait idée de ce qu’il pouvait ressentir au plus profond de son être, elle ne réagirait certainement plus de la sorte. Elle avait beau être faite de glace, il savait qu’il n’existait rien qu’une flamme alimentée ne pouvait réchauffer. Et il en avait même la certitude. La vivacité avec laquelle Lady Anne avait caché sa main, suite à ce doux baiser porté sur le dos de cette dernière, ne faisait que confirmer ses pensées les plus secrètes. S’il pouvait sentir ce qu’il se déroulait en ce moment, elle le pouvait, elle aussi.

- Soyez sans crainte, Milady, je n’ai en rien l’intention de vous tenir éveillée toute la nuit durant.

Cette fois-ci, les traits de son visage reprirent cette moue amusée qu’il arborait le plus souvent. Il lui offrit un sourire espiègle et laissa un instant ses yeux parcourir les ornements de sa robe qui se voyaient à peine, derrière cette longue cape. Quoiqu’elle puisse porter sous ce tissu, il fut néanmoins certain qu’elle devait être élégante, comme à son habitude.

- Lady Anne, salua poliment son cadet en s’inclinant.
- Milady, vous êtes sublime, commenta Eleonor.
- Bienvenue dans notre demeure, Lady Anne. J’espère que votre voyage s’est déroulé dans les meilleures conditions, ajouta Elizabeth d’un ton doucereux.

S’il y avait bien une chose dont Lord Thomas Percy était fier, c’était sa famille. Comme il appréciait de les entendre complimenter de la sorte l’objet de son affection. Cette dernière était aussi douce qu’ils ne l’étaient. Elle les salua humblement et laissa ses yeux parcourir la décoration du manoir d’un œil admiratif. Était-ce dont l’air que l’on affichait lorsque l’on découvrait l’intérieur de son habitation ? Il n’était guère certain de cette affirmation, mais était satisfait de l’effet escompté. Après tout, il ne pouvait nier la beauté des lieux. Ses géniteurs et les prédécesseurs de l’habitacle avaient fait un très joli travail, en choisissant les parures et le velours des meubles. Lui-même affichait souvent un air admiratif. Mais il ne voulait guère se vanter et renforcer son côté énervant que Anne semblait si bien lui coller à la peau. A la place, il accepta le compliment d’un geste de la tête, lui offrant un léger sourire.

- Oh, bien avant, je le crains. Père n’était que l’un des prédécesseurs de la demeure. Il me semble que cette dernière ait été bâtie dans l’année mille quatre cents, si mes souvenirs ne me jouent guère un tour. Père et Mère ont néanmoins rebattit l’avant de la maison. Auparavant, le jardin n’était pas plus joli que de la brique. Je me ferais un honneur de vous faire visiter les lieux, Lady Anne.

Finalement, Anne tendit sa cape à la domestique et c’est avec plaisir que Thomas dégustaient des yeux cette découverte. En effet, elle était ravissante, comme il l’avait si bien imaginée quelques instants auparavant. Son instinct ne le trompait que rarement. Comme si son sourire ne pouvait être plus élargit, elle prononça une phrase qui ne cessa de lui plaire. Elle ne pouvait être plus juste.

- Etrange, n’est-ce pas ? J’étais justement en train de me dire exactement la même chose. Les grands esprits se rencontrent, m’a-t’on dit.

A ces mots, il afficha un air innocent, tandis qu’il fit un geste de la main, indiquant le petit salon, où ils allaient se rafraîchir et se détendre avant de passer à table. Il marchait à ses côtés, gardant le silence. Quand il entra dans le petit salon, il désigna une place à la jeune Somerset, alors qu’il s’assit sur la causeuse centrale, laissant ses doigts caresser le velours dans un geste distrait. Le reste de la famille n’était pas venu les rejoindre, pour l’instant. Ils n’étaient que tous les deux, pour son plus grand plaisir. Il avait envie de profiter de ces modestes et rares instants où il pouvait être en tête à tête avec la jolie brune. On leur apportait une carafe de vin rouge et deux verres, ainsi que quelques délices sucrés. Face à eux, le feu de la cheminée grésillait dans une tonalité charmante à l’oreille, donnant une ambiance chaleureuse à la pièce. Thomas inspira calmement une bouffée d’air, sentant son corps se relaxer.

- Comment se porte votre famille ? Je suis navré de vous avoir forcée la main en envoyant une missive à votre aîné. J’étais désireux de vous revoir et ma conscience ne m’aurait guère permis de vous laisser voyager en ces conditions, Milady.

Sa voix était douce. Il était sincère dans ses paroles et il craignait qu’elle ne reste fâchée contre lui plus longtemps qu’il ne fallait. Après tout, cela serait bien ennuyeux d’être en compagnie d’une boudeuse. De plus, il pensait ce qu’il disait : il avait vraiment eu envie de la revoir. Les raisons lui étaient encore inconnues pour le moment. Il n’avait ressenti ce sentiment dans le cours de sa vie et c’était une chose nouvelle. Il désirait qu’elle le sache au plus profond de son être. Qu’elle devine ses non-dits et interprètent ses gestes de la manière la plus délicate possible.

- Puis-je vous offrir un rafraîchissement ? Avez-vous faim ?, s’enquit-il auprès de la jeune Somerset.

Sans attendre sa réponse, il se pencha vers la table devant lui et attrapa le verre qu’il avait rempli du liquide pourpre, avant de le donner à la brune. Ses doigts entrèrent en contact avec les siens durant un temps qui lui paru une éternité. Son index caressa le revers de sa main dans un geste chaste et délicat. Il n’avait eu l’intention de l’éloigner de lui ou de lui donner envie de s’enfermer dans la chambre des invités. Il avait agit sous le coup d’une impulsion primaire. Il ne tenta guère le diable plus longtemps et laissa sa main retomber sur le bord de la causeuse, dirigeant ses yeux vers les siens, qui s’étaient épris d’une adorable teinte, dans le reflet des flammes. S’il avait pu pénétrer dans son âme d’un simple regard, il n’y aurait eu d’hommes plus heureux que lui. Que cachait-elle derrière ses airs de glace ? Que ressentait-elle ? Appréciait-elle être à ses côtés ?

Anne, ô ma douce Anne. Tu ne devines guère la sensation qui se propage dans mon corps, mon cœur qui s’emballe dans ma poitrine. Anne, si tu savais le bien que tu me procures.
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Dernière édition par Thomas Percy le Mar 10 Fév - 22:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S.  Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Icon_minitimeMar 10 Fév - 21:20
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THOMAS AND ANNE

And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. maybe just the touch of a hand. well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻ Des mots, des mots, seulement des mots. Je ne pouvais l'écouter. Je ne pouvais le croire. Il était fort avec ses belles paroles, homme expérimenté face à une innocente jeune fille telle que moi. Enfin, je n'étais pas non plus la vierge Marie, mais je n'étais à la cour que depuis une année seulement et les différentes intrigues qui s'y tramaient paraissaient bien floues à mes yeux. J'essayais, j'essayais d'être « investie » dans les affaires du royaume, de faire ma place dans ce monde hostile, mais cela n'était pas toujours facile. Je n'étais qu'une fille de seize ans. Qui accordait de l'importance à mes jugements ? J'avais beau m'initier aux arts de la politique et d'approfondir mon éducation autant que possible, je demeurais insignifiante aux yeux de la plupart des hommes. Alors quand Thomas me regardait avec ses yeux séducteurs et me soufflait de belles promesses aussi fausses les unes que les autres, je me devais de faire la sourde oreille. Les femmes autant que les hommes savaient utiliser leurs charmes quand cela leur était bénéfique et je ne doutais pas un instant que Thomas s’intéresse à ma personne seulement pour mon héritage. Après tout, je n'étais pas belle, jolie tout au plus et les dix années qui nous séparaient me semblaient un obstacle bien grand à son soi-disant amour. Les hommes étaient infidèles, menteurs et nous, pauvres femmes, nous ne pouvions compter sur eux. Quand je voyais ce qu'était devenue ma sœur, une traînée indigne de porter notre nom, mais également celui de son mari, je ne pouvais me résoudre à tomber dans les bras de la première venue. Et si je n'avais pas succombé aux charmes de Thomas Howard, ni à ceux de Gabriel Buckley, je ne voyais aucune raison de le faire avec Lord Percy.
Or, lorsque sa main effleura délicatement la mienne pour y déposer un doux baiser, je me sentis rougir. Était-ce de la gêne ? Je n'aurais pu le dire, mais en tout cas, cela me fit me sentir fébrile. J'eus chaud d'un coup, et le vent qui me paraissait glacial auparavant me permit de ne pas défaillir face à ces bouffées de chaleur. Les battements de mon cœur s’accélérèrent et la peur qu'il puisse les entendre s'empara de moi. Je croisais par mégarde son regard d'un bleu ensorcelants, aussi profonds qu'un océan et je sentais que si je m'y attardais davantage, j'allais me perdre à jamais dans les méandres de son âme. Ce fut un tel soulagement lorsque le contact qu'il avait instauré entre nous se rompit ! Je pus enfin recouvrer mes esprits et reprendre une certaine contenance face à cet homme qui allait causer ma perte. Mon regard se fit à nouveau de glace et je ne lui accordais aucun sourire. Je priais en silence pour qu'il renonce à conquérir ce cœur, qui bien qu'étant mien, me paraissait totalement étranger dans ma poitrine. Non, je ne l'aimais pas et je ne l'aimerais jamais. Ce que je ressentais n'était que le résultat de la fatigue accumulée lors du voyage, rien de plus. Du moins je l'espérais éperdument.

Lorsque ses sœurs et son frère arrivèrent et me saluèrent, ce fut pour moi comme un soulagement. Je pouvais enfin échapper à son emprise, du moins pour un moment. J'avais déjà vu sa fratrie quelques fois à la cour et avais eu le plaisir de converser avec ses cadettes. De charmantes jeunes femmes qui par certains aspects de leur caractère me ressemblaient assez. Parfois, j'avais du mal à me convaincre qu'elles faisaient partie de la famille de Thomas. Comment des êtres qui avaient reçu une éducation presque similaire pouvaient se comporter de manières si différentes ? En effet, je ne pouvais croire que les filles Percy étaient aussi avides de chair que l'était leur frère. Mais, en y réfléchissant bien, n'étais-je pas dans le même cas ? Moi, Anne la prude, Anne la catholique qui avait pour aînés un hérétique et une putain. Décidément les voix du Seigneur étaient réellement impénétrables. Cependant, Il avait toujours raison et nous, autres Fidèles, nous nous devions de lui obéir en tout. Et c'est ce que je m'appliquais à faire en bonne catholique, quand bien même parfois cela me semblait vain. Aussi vain que de tenter de ne pas me retrouver seule avec Thomas dans sa propre demeure.

« Eh bien je dois vous avouer que vos aïeux ont fait un travail admirable ainsi que vos parents. Il se dégage de ce manoir une atmosphère toute particulière. Ce serait avec plai... »

Je me m'interrompis, me rendant soudainement compte que j'allais lui accorder de mon plein gré un instant seul à seul. Mon attitude qui s'était adoucie quelques secondes auparavant se fit de nouveau distante. Je ne pouvais me laisser aller avec lui. Thomas était un chasseur et j'étais sa proie. Et je ne comptais pas me laisser attraper si facilement. Il était têtu. Bien. J'allais l'être à mon tour. C'est donc par un regard glacial que je répondis à son air innocent face à sa dernière réplique. En vérité, même si ce fut bien moi qui créai une faille dans ma défense, je ne lui laissais guère le temps d'y pénétrer. Or, il était bien plus expérimenté que moi à ce petit jeu et lorsqu'il m'indiqua le chemin du petit salon d'un geste du bras, je le suivis, non sans regarder derrière moi pour voir si le reste de sa famille nous suivait. Pour mon plus grand malheur, ce ne fut guère le cas. Je sentis que mes jambes faiblissaient face à cette révélation et c'est avec soulagement que je m'assis sur le siège que Thomas me présenta. De son côté, il décida de s'établir sur la causeuse centrale dont il caressa le tissu d'un air abstrait tandis que je m'appliquais à suivre son geste d'un regard attentif. Était-ce comme cela qu'il parcourait de caresses le corps de ses victimes complaisantes ? Sa peau douce devait régaler les catins qui se disaient de noble ascendance. Je me perdis davantage dans la contemplation de ses mains, le feu de cheminée créant une ambiance assez intime, et finit par me dire que cela ne devait pas être si désagréable de les sentir contre-soi. Elles étaient fortes, agiles et d'une chaleur presque sensuelle, agréable au toucher. Je commençais à les imaginer, effleurant mon visage puis mon cou jusqu'à se poser sur ma taille.
L'entrée des domestiques me fit sortir de ma rêverie et en un court instant, je compris que mes pensées dérivées vers des sujets interdits. Je me mordis la lèvre, honteuse de ma conduite peu chrétienne. Je n'avais qu'une envie quitter cette pièce pour aller prier le Seigneur de pardonner mon égarement. La chaleur que dégageait le feu de cheminée me relaxait trop et cela affaiblissait ma résolution de ne pas tomber dans le filet empoisonné de Lord Percy. Je me remis soudain droite sur mon siège, tandis que Thomas, lui, s'affalait un peu plus.

« Aussi bien qu'on peut le souhaiter. Ce que je ne comprends guère c'est pourquoi vous vous souciez tant de mon bien-être, alors que ma sœur vous attends, éperdue, à Whitehall. Ne suis-je donc qu'un pion dans le jeu que vous jouez avec mon aînée ou comptez-vous me faire souffrir encore longtemps votre présence pour votre plaisir personnel ?»

Je m'en voulais de lui répondre de cette façon. Mon ton était abrupt et piquant tandis que le sien avait l'air réellement sincère. Or, je devais l'éloigner, lui faire comprendre que je ne voulais pas le voir comme un possible ami, mais comme un ennemi. Sa présence me troublait, provoquait en moi des émotions que je n'avais jamais connues jusque-là. Et cela m’effrayait. J'avais peur. Peur de lui, mais également peur de moi. De la Anne que je ne connaissais pas. Celle dont les songes n'avaient rien de pieux. Malgré mes efforts, je n'étais pas parfaite et cela, je le ressentais davantage lorsque Thomas se trouvait dans les parages. C'est pour cette raison que je le fuyais. Malheureusement, à cet instant, j'étais tel un agneau pris entre les griffes du loup. Son regard posé sur moi me gênait. Pourquoi me fixait-il ainsi ? Je me dandinais sur mon siège, mal-à-l'aise. Je crus que ma délivrance enfin arrivée lorsqu'il proposa de me servir à boire, mais ce n'était qu'une simple impression. J'allais lui répondre, essayer de me rattraper ma conduite haineuse envers lui, mais il me devança. Il attrapa le verre sur la table et me le tendit. À ce moment, j'eus l'impression que tout se passa au ralenti. J'attrapais à mon tour le verre, mais il ne le lâcha pas pour autant. Nos doigts s'effleurèrent à nouveau et il alla même plus loin en caressant le revers de ma main de son index. Ce geste me sembla honnête et ce sentiment étrange que je n'arrivais pas à identifier parcourut mon corps de plus bel. Mes poils se hérissèrent et mon regard ne voulait pas se détacher de l'endroit où avait été commis l'acte profane. Ce n'était peut-être rien pour lui, mais pour moi, cela signifiait beaucoup. Lorsque son bras retomba mollement sur la causeuse, je crus que mon cœur allait exploser. Ma peau me brûlait là où il m'avait touché. Je levais de grands yeux vers lui, encore incertaine de ce qui venait de se produire. Il avait osé ce que jamais je ne lui aurais accordé de mon plein gré. Pendant un court instant, un silence s'installa entre nous, lourd de sens. Il n'y avait pas besoin de mots, nos regards suffisaient. Je tentais tant bien que mal de garder le mien aussi impassible que possible. Puis, me levant d'un coup, je m'éloignais le plus possible de lui, me fondant presque dans le feu de la cheminée. Je voulais m'en aller, disparaître.

« Je … Je crois que vous n'auriez pas dû faire cela, ce..ce n'est pas convenable. »

Je lui tournais le dos, désireuse d'échapper à son regard, à sa bouche, à ses bras, à tout son être qui m'attirait pourtant inexorablement vers lui. Seigneur, par pitié venait moi en aide. Je me signais discrètement, priant Dieu de ne pas m'abandonner dans un tel moment, car si jamais il recommençait, je ne savais guère où cela allait me mener et si j'allais pouvoir résister encore longtemps. Mes mains serrées l'une contre l'autre, j'attendais une réaction de la part de l'homme qui était le symbole de mon enfer personnel.

✻✻✻
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MessageSujet: Re: Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S.  Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Icon_minitimeMar 10 Fév - 23:37




Thomas & Anne.
If I could give you one thing in life, I would give you the ability to see yourself through my eyes, only then you would realize how special you are to me.

Pourquoi devait-elle se montrer si cruelle, alors que lui étalait son âme de la sorte ? Il lui avait offert un moment de sincérité pur et elle n’avait répondu qu’avec dédain et cruauté. Oui, son geste avait été des plus offensants. Il n’avait voulu que son bien et même s’il se plaisait de ses bouderies, il n’en restait pas moins que tout ceci partait d’un chaste sentiment. Il pensait qu’en lui confiant ses pensées elle se serait radoucie quelque peu, comprenant qu’il n’avait guère désiré l’obliger de la sorte. Il s’était décidément trompé sur le sujet. Pourtant, il y avait cru. Il savait qu’il n’était point le Chrétien dont pouvait rêver les jeunes prudes de son envergure, mais jamais, encore jamais, il ne lui était arrivé de se retrouver dans de telles situations. Anne était une tempête qui avait soudainement assombri son regard. Lui qui avait été si enjoué depuis le début de la soirée, avait perdu son sourire, remplacé désormais par un pincement de lèvres et des yeux… dans le vague. Peut-être avait-elle raison. Était-il à ce point cruel qu’elle ne veuille supporter sa présence un instant de plus ? L’avait-il tant offensée, pour qu’elle ressente une douleur atroce en étant dans la même pièce que lui ? Il ne savait plus. Ses esprits étaient confus et ses pensées se mélangèrent entre-elles. Il espérait du fond du cœur que ce n’était pas de la sorte qu’on pouvait le voir, parce que derrière ses apparences séductrices, un homme avec des sentiments était bien logé au creux de son âme. Homme dont elle semblait nier l’existence même. Elle ne le voyait que comme un monstre qui se jouait d’elle et l’utilisait dans un jeu puéril avec sa sœur Lucy. Mais elle se trompait, et elle n’avait même pas idée à quel point elle pouvait être atroce dans ses propos. Lui ? L’utiliser intentionnellement ? Il ne pouvait supporter ses propos un instant de plus. Il ne parvenait à croire qu’elle avait prononcés ces mots, jetés tels des morceaux de glace. Pourquoi devait-elle penser cela de lui ? Ne lui avait-il donc pas montré qu’il pouvait être un autre homme que le beau parleur dont on lui attribuait le nom ? Il avait été doux, même chaste et leur relation était des plus platoniques. Jamais, ô grand jamais, il n’oserait trahir sa confiance et salir le nom d’Anne Somerset. Elle avait bien trop de valeur pour qu’il ne songe un instant à se rabaisser à un tel niveau de cruauté.

- Pourquoi faire usage de tant d’hostilité ? Je ne me serai guère permis de la même attitude. Est-ce si inimaginable de penser que votre présence importe à mes yeux, Anne ? Est-ce que ma présence est si repoussante, pour que vous vouliez refroidir mon âme à chacun de vos mots ? Je ne sais pourquoi vous vous entêtez à penser de la sorte, mais si vous souhaitez entendre la vérité, alors je vous prie d’écoutez ceci : vous n’êtes en rien un pion dans un quelconque jeu avec votre aînée. Au contraire, je crois être ce même pion dans celui de votre sœur. N’est-elle pas mariée ? Quant à ma personne, que lui reprochez-vous ? Je n’ai en rien trahis ma religion, ni heurter les sentiments d’une personne qui m’est chère. Je vous serai gré de cesser de telles pensées, à moins que vous ne désirez nous infliger à tous les deux la douleur de ces mots.

Sa voix avait été cassante à certains points, tandis que la désolation soulignait plusieurs de ses mots. Il avait eu besoin de dire tout ceci de vive voix : il ne voulait guère qu’elle s’en aille au petit matin avec l’idée atroce qu’il n’était qu’un beau parleur empli de faussetés. Ce n’était en rien le cas et s’il fallait lui ouvrir les yeux une bonne fois pour toute et bien il avait sauté sur l’occasion qui s’était présentée. Il avait soupiré, tandis que ses paupières s’étaient closes durant un long moment. Lorsque leurs mains étaient entrées en contact, il avait réellement senti une connexion profonde entre leurs êtres, mais elle s’était relevée à une telle vitesse, qu’il avait quelque peu bondi sur son siège. Debout, dos à lui, elle semblait perdre et pieds et se demander comment avait-elle pu laisser ce genre d’actes se dérouler. Elle le lui annonça même d’une voix fébrile qui le laissa perplexe. Était-ce donc si mal, ce qu’il avait osé faire ? Lui qui s’était donné tant de mal pour ne risquer en rien de la brusquer, venant d’agir comme un sombre idiot. Mais seul lui et le Seigneur étaient au courant de l’impacte que ce chaste geste avait eu sur sa personne. Il avait été troublé par ce sentiment étrange qui s’était introduit dans son corps et maintenant, seul dans la causeuse, il ne parvenait guère à se détacher de ce sentiment qu’il avait apprécié. Il laissa alors ses iris bleues se poser sur le corps de Anne, regardant les parures refléter les flammes de la cheminée. C’était un spectacle des plus ravissants : les reflets dansaient contre le corps de la jeune Somerset. Il fini par se redresser et s’approcher de cette dernière d’un pas lent. Une fois proche de la brune, il glissa son bras par-dessus son épaule et vint alors agripper le bord de la cheminée de ses doigts, rapprochant son torse de son dos. De son autre main, il ne la toucha guère. Elle restait le long de son propre corps, bien sagement. Ils étaient tous les deux assez proches pour qu’il puisse sentir l’odeur de son parfum, qui lui sembla divin. Il huma la senteur de sa chevelure brune aux reflets dorés, soufflant doucement contre sa peau.

- Que le Seigneur me foudroie sur le champ, si ma conduite eût dépassée les convenances.

Il chuchota ses mots, comme l’on caressait du velours. Doucement et prudemment. Il avait confiance en sa foi et malgré le fait qu’elle s’entêtait à penser qu’ils avaient mal agis tous les deux, il ne parvenait guère à rejoindre ses mots. N’avait-elle apprécié cela ? Il le sentait, au plus profond de son âme, qu’ils n’avaient en rien mal agis. Il avait besoin de laisser ses yeux se perdre dans les siens. D’un geste vif, il glissa sa main libre contre sa taille et pivota ses hanches, laissant son dos se reposer contre la paroi de la cheminée. Cela fait, il reposa cette même main elle aussi sur le rebord de la cheminée. Dorénavant, elle était prisonnière de ses bras, sans moyen d’échappatoire que l’océan de ses yeux. Il baissa le regard vers le sien et vit sur les traits de son visage qu’elle était chamboulée par tout ceci. Ce qu’elle ignorait, c’est qu’il était aussi perdu qu’elle n’était. Seulement, lui ce n’était en rien parce qu’il pensait avoir fait quelque chose d’interdit : il était perdu par l’intensité des émotions qui le traversaient, juste en étant aussi proche de Lady Anne. Sa simple présence suffisait à libéré un océan de passion. Son souffle était court et il avait l’impression que l’air manquait cruellement à la pièce. Pourtant il ne faisait guère si chaud, dans ce grand manoir. C’était juste le fait d’être dans cette position avec elle qui le rendait dépendant. A l’intérieur de sa cage thoracique, son cœur battait la chamade et il crû même manquer un battement, quand ses yeux se posèrent sur les lèvres roses d’Anne. Il avait atrocement envie de se pencher ne serait-ce qu’un instant et de laisser ses lèvres effleurer les siennes dans une caresse, telle une brise de vent des plus douces. Mais il ne fit rien : il se contenta de d’observer longuement ces dernières, avant de redresser le regard vers le sien, se plongeant dans le fond de ses yeux. A nouveau, la pièce était devenue bien trop grande, pour eux deux. les objets disparaissaient de son champ de vision, ne laissant que les traits qu’il appréciait chez la jeune Somerset.

- Ne fuyez point, je vous en prie.

Se contenta-t-il de dire, comme si ses mots lui avaient échappés. Il se passa le bout de la langue entre ses lèvres, humidifiant ses dernières, qui étaient devenues bien trop sèches à son goût. Était-ce donc ce que l’on ressentait quand on rencontrait une personne qui régissait les battements de notre propre cœur ? Était-ce normal qu’il ressente des sentiments aussi étranges, quand il se retrouva face à elle ? Oh, il ne savait plus quoi penser. Sa tête lui jouait des tours, si bien qu’il avait l’impression de perdre pied dans les effluves du parfum d’Anne. Cela lui donnait le tournis, rien que de les respirer. Il dû fermer un moment les yeux pour s’empêcher de s’écrouler sur le sol. Cependant, il ne parvenait pas à taire ces étranges de sensations. Il souffla, laissant son souffle s’échouer contre les douces lèvres de la jeune femme. Puis, il délaissa une des parois de la cheminée pour venir glisser le bout de ses doigts contre son visage. Il glissa ainsi ses doigts en premier lieu sur son front, avant de suivre son tracé le long de ses paupières, de ses pommettes et de son nez, pour venir se reposer contre ses lèvres, dont il en redéfinissait les courbes de son pouce. Il n’y avait rien de plus attrayant pour lui en ce moment que les lèvres de cette dernière. Il n’avait envie que de les embrasser.

- Si seulement vous aviez idée de ce que je traverse à cause de votre personne, Anne. J’ai l’impression que mon corps ne m’appartient plus. Ma tête ne résonne guère comme elle le devrait.

Cette phrase sonna comme une plainte des plus délicates. Il fallait qu’elle sache, il ne parvenait plus à se taire et à la laisser deviner. Comme il le lui avait si bien dit, il n’était plus maître de son organisme et même ses mots sortaient de ses lèvres sans qu’il ne parvienne à les arrêter. Il se battait intérieurement contre sa raison et les sensations qui prenaient possession du moindre centimètre de sa peau. Il avait l’étrange impression d’être spectateur de son être. il voulait s’abandonner à ces sensations inconnues pour lui, mais au fond de lui, il craignait d’être à nouveau le trouble fait de l’âme d’Anne.
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Katherine Grey
Katherine Grey
La Famille Royale
♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Tumblr_oskl7jd0AN1s7l9w9o3_r1_400

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MessageSujet: Re: Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S.  Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Icon_minitimeMer 11 Fév - 17:51
BEAUTY IS POWER AND YOUR SMILE IT'S A SWORD
THOMAS AND ANNE

And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. maybe just the touch of a hand. well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻ Il paraissait si vrai dans ses paroles, si sincère ! Mettait-il son cœur à nu, ou n'était-ce qu'un mensonge si subtil qu'il semblait réalité ? Je ne savais que penser encore une fois. J'étais perdue. Perdue entre ce que ma conscience me dictait de faire et le chemin escarpé où mon tendre cœur voulait me mener. J'aurais voulu le croire, sincèrement, mais lorsque je repensais à ce qu'il avait fait avec ma sœur ce jour-là dans les couloirs sombres et humides de Whitehall, je ne pouvais que me rappeler qu'il aimait les femmes. J’espérais pour lui qu'il les adorait moins que le Seigneur, sinon, son âme serait définitivement perdue. Pourtant, quand je regardais ses yeux, sa bouche, son visage je me sentais défaillir tant sa vue chamboulait mon esprit. Je me sentais quelque peu honteuse de lui avoir répondu de cette manière, mais que faire pour me protéger . Il valait mieux qu'il s'éloigne le plus loin possible de ma personne, afin que je redevienne la Anne d'avant, la Anne que rien ne perturbait, même pas un bel homme qui lui comptait fleurette. Or, avec Thomas, je ne parvenais pas à rester de marbre, quand bien même je lui parlais aussi froidement qu'il était possible de le faire. Pourquoi faire usage de tant d’hostilité ? Est-ce si inimaginable de penser que votre présence importe à mes yeux, Anne ? Est-ce que ma présence est si repoussante, pour que vous vouliez refroidir mon âme à chacun de vos mots ? Oh trop de questions mon bel ami, trop de questions dont je ne connaissais guère les réponses. Tout se chamboulait dans mon esprit et je n'osais bouger de peur de commettre un acte que je regretterais par la suite. Aucun son ne sortit de ma bouche, comme si son discours m'importait peu. Était-ce le cas ? Comment le savoir ? Oui, il avait touché mon cœur, mais il le faisait à tant de dames qu'il me paraissait impossible qu'il soit sincère envers ma personne. Je me devais d'être distante et je maintiendrai cette attitude jusqu'à la fin de mon séjour. Ô, pourquoi avait-il fallu que mon frère accepte cette invitation ? Pourquoi avait-il fallu qu'il me condamna à tant de souffrances ? Me détestait-il à ce point pour m'imposer un sort si cruel ? Si jamais ma position faiblissait et que je commettais l’irréparable, Dieu sait que je le maudirai en premier pour m'avoir envoyé chez le diable.
Or, il semblait que Thomas en avait décidé autrement et sans attendre il se leva, me tendit innocemment un verre, effleura ma main durant un court instant et à ce moment précis, le monde s'arrêta de tourner. Mais, ce fut un geste de trop de sa part et pensant qu'il valait mieux lui échapper avant de faillir comme l'avaient tant de jeunes femmes avant moi, je me levais d'un coup et m'éloignais afin de ne plus le voir. Je me rapprochais de la cheminée et plongeais mon regard dans les flammes jusqu'à qu'elles sèchent mes yeux et créaient des larmes artificielles. Enfin, je le croyais, mais tout me paraissait si flou que je ne savais guère plus discerner le vrai du faux et au fond, cela ne m'aurait pas étonné de réellement pleurer. J'essuyais mes joues humides d'un geste rageur. Je m'insupportais moi-même à me comporter de la sorte. Il fallait que je me ressaisisse au plus vite et pour me donner un peu de courage, je me signais discrètement en faisant appel à Dieu pour qu'il me supporte dans mon entreprise. Or, il me laissa au désespoir. En effet, profitant de mon instant de faiblesse, Thomas en avait profité pour se rapprocher de moi. Je sentais presque son buste contre mon dos. J'aperçus ses doigts agrippés la cheminée, comme s'il voulait me faire prisonnière, mais n'en fit rien de son autre main, comme pour me laisser le choix. Cependant, avais-je réellement cette échappatoire ? Trop de choses se bousculaient dans mon esprit échauffé. Nos corps étaient à la fois trop proches et pas assez. Son parfum me faisait tourner la tête et son souffle, chaud et léger, contre ma peau réveillait en moi des sensations que je préférais éviter. Je fermais mes paupières, dévouée tout entière à sa personne. Seigneur, je n'avais plus la force de résister. Son odeur, sa proximité, son souffle, tout me rappelait sa présence, même si je ne voyais plus que le chaos autour de moi.

À ses mots, j'aurais voulu sourire, mais je n'y parvins pas. Mon corps ne m’obéissait plus, suivant les ordres d'une entité bien plus forte et déterminée que je ne l'étais. Plus le temps passé, plus je doutais que ce que nous faisions était mal. Pourtant, une partie encore infime de ma personne, me criait de ne pas succomber, de tenir malgré les émotions qui parcouraient de part et d'autres mon pauvre corps endoloris. Ainsi, lorsqu'il me retourna vers lui et que je me retrouvais dos à la cheminée, je gardais mes paupières closes. Cela me permettait de ne pas faillir. Je laissais échapper un soupire de surprise lorsqu'il me fit entièrement prisonnière en plaçant son autre main sur la cheminée. Certes, je ne le vis pas exécuter son geste, mais je le sentis tant mes sens étaient en éveil. Nos souffles irréguliers se mêlaient, et j'aurais pu me croire dans un autre monde si mes mains n'étaient pas brûlées par la chaleur du feu. Cette douleur, tout à fait soutenable, me rappelait que j'étais bien dans le salon de la demeure des Percy avec en face de moi leur chef qui était bien trop proche de mon propre corps. Mon aveuglement finit par me frustrer et j'ouvris de nouveau les paupières. Mes yeux se perdirent sans attendre dans ceux de mon bourreau. Dans une autre vie, je l'aurais sûrement embrassé tant nos visages étaient proches et nos lèvres à quelques centimètres l'une de l'autre. Or, nous étions en l'an de grâce 1554, en Angleterre, dans le comté de Devonshire et je comptais contrecarrer cette envie impure qui m'envahissait. Cependant, les mots qu'il me susurrait à l'oreille me condamnaient. Je le fixais d'un regard désespéré. Ne pouvait-il m'épargner ?

« Mais comment ? »

Il devait me guider, car j'étais complètement perdue. Je ne savais plus quoi faire et je ne voyais pas d'autre échappatoire que fuir. À mes yeux, c'était la meilleure solution. Je tentais tant bien que mal de m'esquiver à son regard, mais je n'y parvenais pas, comme si j'étais envoûté. Ma détermination faiblissait et plus son souffle venait s'échouer sur mes lèvres, plus mon ventre se nouait sous une envie pécheresse. Lorsqu'il me libéra de son emprise, je crus mon absolution proche, mais tel un manipulateur, sa main vint effleurer mon visage encore plus pâle que d'habitude. Dès que je sentis le contact de ses doigts contre ma peau, je m'arrêtais de respirer. Je le regardais de mes yeux effrayés telle une biche blessée. Oh que sa main était douce ! Comment lui résister plus avant alors que tout mon être ne désirait plus qu'une chose, rejoindre le sien ? Je compris soudainement pourquoi ma sœur n'avait pas combattu. Or, je ne voulais pas lui tomber dans les bras pour ensuite être délaissée, comme toutes les autres maîtresses qu'il avait eues. Si ma présence lui était à ce point bienfaitrice, il m'aurait demandé en mariage. Cependant, il ne cessait de me répéter des mots doux qui faisaient peur. Son pouce sur ma bouche, m'empêchait de lui répondre et dans un geste j'attrapais sa main et la pris dans la mienne. Je dus faire un effort surhumain pour qu'il ne sente pas comme mon corps tremblait. Les parcelles de ma peau qu'il avait effleurées quelques secondes auparavant brûlaient encore de son contact et suppliaient d'en avoir davantage.

« Alors laissez-moi Thomas. Si ma présence est la cause de tous vos maux, laissez-moi. »

Oui, qu'il me laisse et que tout redevienne comme avant. Que ma vie ne soit plus qu'un long fleuve tranquille et non plus l'océan dans lequel je me noyais. Lorsque mes yeux se posaient sur ses lèvres, une irrésistible envie de l'embrasser me prenait. Or, si je le faisais, j'étais perdue. Même si les mots qu'il avait prononcés étaient tellement vrais, tellement réels que je le crus, je décidais de faire abstraction de tout cela pour le rejeter. Je le rejetterai toujours, même si mon cœur ne lui était pas de glace. Si je le faisais souffrir, alors je devais m'éloigner. Voilà la solution qui s'offrait à moi et que j'acceptais, même si cela me brisait. Allais-je réussir à supporter sa vue jusqu'au dîner sans broncher ? J'en doutais.

« Je vous entends Thomas, mais comprenez que je suis encore bien jeune et que ces histoires-là me sont étrangères. Vous me parlez de vos sentiments à mon endroit et je vous crois, mais ne sont-ils pas le fruit d'une amourette sans lendemain ? Combien de fois avez-vous parlé de cette façon à mes semblables pour ensuite les laisser à leur sort ? Je ne suis pas comme les autres filles et je ne perdrais pas ma vertu pour vos yeux, aussi beaux soient-ils. »

Ça y est, je lui avais dit. Ma voix avait été tremblante certes et mon regard suppliant, mais j'avais réussi à lui dire le fond de ma pensée. Je savais qu'il me percevait comme un être froid et cruel envers lui, mais que pouvais-je bien faire ? Je n'étais qu'une jeune fille de seize, totalement ignorante de ces affaires-là. Mais j'avais assez de ma sœur pour modèle pour savoir que je ne voulais pas faire partie de cette race de femmes. Une de ses mains était toujours posée sur la cheminée tandis que l'autre gisait dans mes mains. Je lui rendis sa liberté en même temps que je recèperais la mienne. Or, je n'aurais su dire si ce fut le feu qui avait étourdi mon esprit, ou Thomas en tentant de me rattraper ou encore ma propre maladresse dans la précipitation qui me fit tomber, mais cela se passa à une vitesse que je n'aurais su anticiper. Je me sentis glisser et ma tête cogna quelque chose de dur. Je sus que je perdais connaissance lorsque ma vision se fit floue et que mon esprit disparaissait dans des abîmes bien trop profonds pour mon pauvre corps mortel.
Ensuite ce fut le néant.

✻✻✻
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MessageSujet: Re: Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S.  Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Icon_minitimeJeu 12 Fév - 16:54




Thomas & Anne.
If I could give you one thing in life, I would give you the ability to see yourself through my eyes, only then you would realize how special you are to me.

Oh ! Que c’était atroce de voir des larmes rouler le long des joues de la belle Anne. Elle avait pleuré, seule dans le coin près de la cheminée et il n’avait su que dire pour effacer toute trace de tristesse. Que pouvait-il faire à tout ceci ? Il n’était guère accoutumé à de tels comportements. Il ne voyait que rarement les femmes pleurer. C’était insoutenable, de la voir dans cet état. Était-ce lui, la cause de tout cela ? Il n’en savait rien, mais il en était profondément désolé. Dans le fond, il savait qu’il en était pour quelque chose, mais il ne savait pas encore quoi. Avait-il été brusque avec elle ? Avait-il usé de tant de cruauté à son égard ? Quel horrible sentiment. Il n’avait envie de ressentir cette douleur un moment de plus ; il n’imaginait point à quel point elle pouvait être affectée. Intérieurement, il poussa un long soupir las. Mais de l’extérieur, il n’y paru rien. Il resta face à Lady Anne, observait silencieusement ses pleurs, avant qu’il ne se décide d’avancer près d’elle et de l’encercler de ses bras. S’il avait su trouver les mots pour la réconforter, il les aurait prononcés. Malheureusement pour lui, le sort en avait décidé autrement et il resta interdit face au spectacle qui se dessinait devant lui. Que la vie pouvait être bien cruelle pour un homme de son envergure ! il se sentait horriblement mal et le chrétien qu’il était ressentait une certaine culpabilité naissante. Ce n’était point correct d’affliger de la peine à une personne qui nous était chère. Et pourtant ! Elle devait bien avoir une nouvelle raison de le détester, dorénavant. Lui qui s’était donné tant de peine pour qu’elle ne le voit plus comme le monstre qu’elle pensait qu’il avait toujours été. Il était bien plus que tous ces préjugés ! Il était chrétien, pratiquant et loyal. Certes, son caractère était volage auprès des femmes, mais pouvait-on le blâmer, alors que le Seigneur avait crée de si belles créatures ?

- Je ne peux vous accorder cette requête, my Lady. Je ne le peux.

Il n’était pas capable de la laisser s’en aller à jamais et de se résoudre à ne plus jamais la revoir. Elle égaillait ses journées, avec ses airs de la Vierge Marie et ce caractère bien trempé qui lui était propre. Il aimait la défier et bouleverser ses habitudes et ses principes. Elle l’amusait, l’agaçait aussi et apportait à sa vie un sens nouveau. Elle le bouleversait, elle aussi. Elle pensait certainement qu’elle était la seule troublée dans ce jeu mais la réponse était bien tout autre. Mais elle ne semblait voir la vérité, cela dit. Elle n’avait guère idée des sentiments qui le traversaient quand elle était auprès de lui. Lui-même n’y croyait point, cela dit. Au cours de sa vie, il ne s’était entiché encore d’aucune femme, à proprement parlé. À part les avoir séduites, son cœur ne s’était épris d’une autre. Parfois, quand il repensait à tout cela, il en trouvait bien la raison, mais elle était cachée au plus profond de lui. Quand il était jeune, il fut séparée de sa mère et c’est sans doute cet événement qui causa sa perte. Maintenant, il recherchait cette présence féminine qu’il n’avait jamais eue dans son enfance. Il butinait à droite et à gauche, tentant vainement de trouver une présence rassurante qui comblera ce vide, dans le creux de son cœur. On le pense sans cœur et sans attaches, mais ces gens ont horriblement tort à son sujet. Ils n’ont pas eu la même vie que lui, ils ne savent pas ce que cela représente pour lui ; certes, tout le monde a ses propres ennuis, mais juger de la sorte une autre personne est bien puéril. Après tout, tout le monde vit et ressent des choses bien différentes. Il ne fait pas exception à la règle. Thomas percy est, comme chaque être humain, une personne dotée de sentiments et d’un cœur. Et ce dernier, depuis un moment déjà, à l’impression d’être finalement en vie. De véritablement battre ; ses battements s’accélèrent davantage et résonnent plus fortement à l’intérieur de sa poitrine, tapant sa cage thoracique d’une extrême violence.

Et maintenant, il le sait, tout cela. Il sait pourquoi son cœur bat aussi fort en l’apercevant, il sait pourquoi il recherche tant sa compagnie. Cependant, alors qu’elle le regarde d’un air féroce et à la fois suppliant, il n’a pas de réponses à lui donner. Ecoutant sa réponse qui le rend muet, il ne redresse que le visage en sa direction, tentant vainement d’y déchiffrer ses réelles émotions et ses intentions, aussi futiles soient-elle. Encore une fois, elle mentionnait à quel point il pouvait aimer les autres femmes, à quel point il pouvait être infidèle. Oh ! Mais ne pouvait-elle passer outre sa conduite ? Il n’était point parfait, c’en était même certain, mais il était sincère dans ses mots et il ne prononçait de tels mots à la légère. Certes, il avait eu nombre de conquêtes, mais ce n’était guère pour de quelconques paroles pleines de sentiments. Comment pouvait-elle encore le voir comme un être malfaisant, si elle ne prenait guère la peine d’apprendre à connaître l’homme derrière cette apparence « de monstre ». Malheureusement il n’eut pas le temps de répondre à tout cela, que la jeune demoiselle s’écarta brusquement de lui et trébucha. Dans sa chute, il tenta de la rattraper, mais elle lui glissa entre les doigts, retombant contre la table de salon, se cognant la tête contre cette dernière ! Il en était soudainement alarmé. Au début, il pensait qu’elle jouait la comédie, histoire de s’échapper à lui, mais il compris bien rapidement que ce ne fut guère le cas. Tout ceci s’était passé bien trop rapidement ! Il s’en voulait de ne pas avoir su rattraper sa belle, surtout en voyant la façon grotesque dont elle tomba. On eût dit un vulgaire chiffon que l’on venait de jeter au sol sans le moindre ménagement. C’était bien trop indigne d’elle.

- Oh, mon dieu ! Anne !, au diable les courtoisies. Apportez-moi vite un récipient d’eau et un chiffon !, somma-t-il à ses domestiques.

Quelle idiote avait-elle été de s’éloigner de la sorte ! N’avait-elle pu prendre ses précautions et faire attention à son pas ? Qu’allait-il dire à son frère ? Jamais il n’accepterait de la laisser passer la nuit dans son manoir. Il fallait qu’il prenne soin d’elle et qu’il parvienne à la réveiller, dans un premier temps. Elle gisait sur le sol, le front ouvert par une légère plaie. Il s’accroupi à ses côtés, tandis qu’il glissa l’une de ses mains derrière ses genoux, et l’autre dans le bas de son dos. Il la souleva du sol et la serra un instant contre lui, priant silencieusement que les dommages ne seront guère trop importants. Il se dirigea vers l’arche et sorti du petit salon, histoire de l’allonger dans un endroit plus confortable.

- Mère, pouvez-vous demander que l’on serve le repas dans la chambre des invités ? Je ne pense guère que Lady Anne soit rétablie de sa chute avant le repas, malheureusement.

Et il grimpa ensuite les escaliers de marbre, rehaussant le corps de la jeune Somerset, évitant qu’elle ne finisse par tomber mollement sur le sol, à nouveau. Deux fois de suite dans la même heure, ce serait bien malheureux ! Il l’observa tout ce temps où il l’emmena à l’étage. Arrivé, il se dirigea vers la droite, là où une chambre spacieuse l’attendait. Il posa Anne dans les draps de soie bleu marine et pivota la tête pour accueillir les domestiques qui venaient apporter ce dont il avait besoin. Il attrapa le chiffon entre ses doigts et le trempa un instant dans le récipient d’eau qu’on lui avait donné. L’eau était fraîche, ça devrait faire effet. Il essora le chiffon imbibé d’eau et l’amena au front de la brune et essuya le sang qui avait enlaidi son adorable minois. Comme il s’en voulait ! Il avait déclaré plus tôt que le Seigneur le foudroie sur le champ, si sa conduite eut dépassée les convenances et voilà que cet incident arriva. Ce n’était en rien le fruit du hasard, il le craignait. Peut-être était-ce sa façon de les punir, tout les deux. C’était à elle d’en payer le prix et il ne pouvait le supporter.

- Oh, Lady Anne, je suis horriblement navré de cet événement, se confia le brun. Si seulement je vous avais écouté, peut-être ceci ne serait pas arrivé.

Il fronça quelque peu les sourcils en admirant le corps inerte de la brune, alors qu’il termina de nettoyer le sang qui avait fait irruption. Suite à cela, il essora à nouveau le chiffon et le trempa dans l’eau, avant de le remettre correctement sur le front d’Anne, pour que cela lui fasse un plus grand bien. S’il fallait veiller sur elle le temps qu’elle se réveille, eh bien il le ferait volontiers. Non loin du lit se trouva un rocking-chair et il y prit place, évitant ainsi une proximité avec elle. Ce serait malencontreux de tenter le diable à nouveau. Il se contenta alors de la sagement, les bras contre les accoudoirs, le menton tranquillement posé contre ses mains qu’il avait croisées, entremêlant ses doigts. Il comptait attendre dans ce même rocking-chair jusqu’à ce qu’elle soit réveillée. De la sorte, il pourrait volontiers discuter en toute simplicité avec elle, lui divulguant des informations à son sujet, ou même lui rendre le sourire avec des plaisanteries aussi stupides soient-elles. Qu’importe ce qu’il ferait ; il tenterait de racheter sa conduite. Mais c’était bien difficile de se concentrer, face à un tel spectacle. Allongée de la sorte sur le lit, elle semblait aussi paisible qu’un ange. Sa peau ressemblait à de la porcelaine et même ses airs relaxés trahissaient le caractère bien sordide de la situation. On eût presque comparé son corps à celle d’un mort ! C’en était affolant.

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Katherine Grey
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La Famille Royale
♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Tumblr_oskl7jd0AN1s7l9w9o3_r1_400

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MessageSujet: Re: Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S.  Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Icon_minitimeVen 13 Fév - 0:39
BEAUTY IS POWER AND YOUR SMILE IT'S A SWORD
THOMAS AND ANNE

And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. maybe just the touch of a hand. well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻ Ce fut l'odeur délicieuse du repas qui me fit reprendre tout d'abord mes esprits. Elle parvint à mes narines, douce et appétissante. Il est vrai que je n'avais point mangé depuis mon départ, ce matin-là et mon estomac criait famine. J'aurais voulu me lever, soulager cette faim qui m'assaillait, mais je ne le pus. Mon corps était lourd et ne semblait point vouloir répondre à mes ordres. Je ne voyais rien, mes paupières toujours closes. Elles aussi restaient de glace face à mes directives. Je pouvais crier de toutes mes forces, j'étais comme morte. Mon esprit, lui, était à présent tout à fait éveillé, sortit de la torpeur où ma chute l'avait plongé tandis que mon corps ne pouvait bouger d'un pouce. Étais-je morte ? Je songeais à cette question, plusieurs fois. Pendant un moment, je ne pus dire combien de secondes ou de minutes cela dura, la panique s'empara de moi. Un bourdonnement incessant résonnait à mes oreilles et un mal de tête était sur le point de me rendre folle. Les battements de mon cœur s’accélèrent sous la peur de rester pour toujours éveillée dans, ce qui aurait pu être, mon cadavre. Mon aveuglement, qui jusqu'ici m'avait rappelé le doux moment du levé, lorsque je demeurais entre songe et réalité, m'oppressait. Et si je ne sortais pas de ma léthargie . Or, je ne pouvais être actuellement morte étant donné que mon odorat captait toujours les senteurs environnantes. Je mis du temps à assimiler cette information, mais lorsque je la compris, je commençais à me détendre. Le souvenir encore flou de ma chute m'apparut et je compris que j'étais en train de sortir de l'inertie où elle m'avait plongée. Mes doigts prirent vie à nouveau. Je ne sais combien de temps je fus « absente », mais lorsque j'ouvris mes paupières avec difficulté, ce fut la lumière des chandelles et non celle du jour qui m'aveugla.
Tout était confus en moi et je ne reconnus pas le petit salon dans lequel je m'étais évanouie. Tandis que j'essayais tant bien que mal de me lever, un bout de tissu tomba sur mes genoux. Je portais ma main à mon front et sentis sous mes doigts une plaie. Mon visage se déforma sous l'effet de la douleur. Je baissais mon regard vers le chiffon. Il était tâché de rouge, ce qui signifiait que j'avais dû saigner. Un soupir las s'échappa d'entre mes lèvres. Pourquoi avait-il fallu que cela m'arrive à moi ? Qu'avais-je pu bien faire, mon Dieu, mon mériter pareille humiliation ? J'étais tombée avec une telle maladresse que je me sentais sotte de mon comportement envers Thomas. Oh par pitié faites qu'il ne me juge pas, je ne le supporterai pas. Moi qui m'étais si cruellement comporté envers lui ! À présent, je le regrettais en voyant dans quel confort il m'avait installé. Un plateau, qui portait le repas que j'avais manqué, était posé sur une table non loin de mon lit. Le feu de la cheminée avait été allumé et Lord Percy était assis sur un rocking-chair près de ma couche. De là où j'étais et avec la faible luminosité, je ne voyais pas s'il était éveillé ou endormi. J'osais alors le fixer quelques instants. Il paraissait si paisible et si beau ! Apollon lui-même aurait été jaloux de ce charme qui était si propre à lui-même. Pourtant un trait soucieux venait barrer son front. Était-il inquiet pour moi ? C'est sûrement ce qu'il m'aurait dit. Or, en le voyant là, campé sur ce fauteuil qui m'avait l'air assez inconfortable, je l'aurais cru.
À peu près remise de ma sotte aventure, je voulus l'appeler, mais ma gorge était trop sèche et aucun son n'en sorti. Je regardais autour de moi, mais le seul verre d'eau disponible était posé sur le plateau. Je voulus me lever, or, la tête m'en tourna aussitôt. J'étais coincé sur cet îlot doré et je ne savais que faire. Une idée me vint, mais j'hésitais à l'appliquer tant elle me paraissait déplacée. Cependant, aucun autre choix s'imposait à mon esprit. Je ne savais toujours pas si Thomas était réveillé ou non et je n'allais pas rester immobile jusqu'à ce qu'il décide de se manifester. J'attrapais donc l'oreiller à côté de moi. Je le fixais quelques instants, puis, dans un soupir résigné, lui lançais à la figure. Oh mon Dieu ! Dès que j'eus commis cet acte irréparable, je le déplorais. Je mordillais ma lèvre et dans un sursaut je vis Thomas se lever et chercher d'où venait le coup. Je l'observais avec de grands yeux innocents, puis une fois qu'il se fut calmer, lui demandais à force de gestes le verre d'eau. Dès que je l'eus en main, j'en bus de grandes gorgées. Je le posais ensuite sur la table de nuit et fixais mon hôte, interdite.

« Oh Sir Thomas, je vous en prie, ne m'en voulez pas d'avoir lancé cet oreiller sur vous ! Je ne savais pas si vous étiez ou non éveillé et avec le coup que j'ai reçus sur la tête, me lever me devenait impossible. Je … Je suis sincèrement désolée. »

Oui, j'étais profondément navrée de m'être conduit de la sorte. D'abord ma malencontreuse chute dans son petit salon puis ma tentative de le réveiller avec coussin pour lui demander de l'eau, cela devenait presque ridicule. Quelle mouche avait bien pu me piquer pour que je me comportai ainsi. Je ne le savais, or, s'en étais ainsi avec Thomas, nos rencontres n'avaient rien de banal. Dans un certain sens, j'appréciais le lien qui nous unissait tous deux. Certes sa vue provoquait en moi des émotions qui m’effrayaient et que je tentais de dissimuler par une froideur extrême à son égard, mais malgré tout j'avais de l'affection pour lui. Peut-être même plus, mais cela, je n'étais pas prête à l'avouer, même à ma propre personne. Il était bien trop tôt pour cela et je préférais laisser le temps. S'il était patient, il m'attendrait jusqu'à je sois prêtre à l'accepter. Cette idée germait peu à peu dans mon esprit et l'atmosphère intime de la chambre la renforçait. Mes joues auparavant des plus pâles, reprenaient des couleurs.
Soudain, je me rendis compte que c'était lui qui avait dû me porter jusque-là. Lui qui avait dû poser le bout de tissu humide, qui gisait à présent sur mes genoux, sur mon front. Lui qui avait passé je ne sais combien de temps à mes côtés, jusqu'à ce que je me réveille. Et de cela, je lui en étais reconnaissante. Je lui offris un sourire reconnaissant. Je n'avais pas oublié notre conversation tantôt, mais comment me montrer froide et rancunière alors qu'il ne l'était point à mon égard ? Non, décidément je ne le pouvais pas. Même si je ne laissais les portes de mon âme et de mon cœur entrouvertes, je sus à cet instant que je pouvais lui faire confiance. Certes, il n'était pas respectueux de tous les commandements, mais il était catholique et servait la reine avec fidélité, ce que je ne pouvais dénigrer. Il était rare de trouver des gens honnêtes de nos jours et la plupart se disaient bons catholiques et et loyaux sujets, alors qu'en vérité ils n'étaient que de vulgaires hérétiques fidèles à cette bâtarde d'Elizabeth. Oui, Thomas avait ses défauts, mais il me paraissait de moins en moins mauvais. Le « monstre » que je voyais autrefois disparaissait pour laisser place peu à peu à un homme beau, drôle et attentionné. Je baissais doucement mon regard vers le feu de cheminée, avant de le poser timidement sur Thomas. Son visage, avec les reflets des flammes, paraissait plus mystérieux, presque mystique. J'avais presque envie de le toucher pour vérifier qu'il était bien devant moi et non un songe. Or, je ne le fis point. On m'avait élevé d'une telle façon et il était difficile pour moi de m'en défaire.

« Je voulais vous remercier pour ce que vous avez fait pour moi. Je … je dois vous avouer que je m'en veux de mettre comporter de la pire des façons tout à l'heure. J'espère que vous ne m'en voulez pas trop. »

Je lui souris. Oui, j'espère qu'il pourra comprendre les raisons qui m'ont poussées à faire tout cela. Mais, à présent mon estomac grogne tant il a faim. Je rougis gênée, puis ris du ridicule de la situation.

« Cela vous ennuierait-il de me donner le plateau qui se trouve derrière vous s'il vous plaît ? Je crois que je suis entrain de mourir de faim ! »


✻✻✻
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Dernière édition par Anne Somerset le Sam 14 Fév - 0:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S.  Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Icon_minitimeVen 13 Fév - 2:09




Thomas & Anne.
If I could give you one thing in life, I would give you the ability to see yourself through my eyes, only then you would realize how special you are to me.

Pendant de longs moments, Thomas était resté éveillé à son chevet, l’air pensif et visiblement inquiet. Cependant, après ce qui lui paru une éternité, il avait fini par sentir ses paupières s’alourdirent soudainement et le feu qui crépitait dans la cheminée n’aidait en rien le brun à rester éveillé. Pourtant, il n’avait guère désiré s’endormir de la sorte, mais ce qui devait arriver, arriva. Ses mains s’étaient détendues et ses bras s’étaient croisés, tandis qu’une de ses jambes était venue se loger par-dessus l’autre. La chaleur ambiante de la pièce était propice au sommeil et Morphée était vraiment décidé à l’emporter dans les fins fonds des abysses du sommeil. C’est tout naturellement qu’il plongea dans des rêves dont il ne se souviendra pas. Néanmoins, alors qu’il dormait paisiblement, quelque chose vint le frapper de plein fouet contre le visage et il se réveilla en sursaut, se redressant du rocking-chair dans un élan vif, mais tout de même perdu. Après tout, on ne pouvait réveiller un Homme et lui demander par la suite d’avoir tous ses sens en éveil. Lui, il était semi-éveillé, semi-endormi. Il laissa ses yeux balayer la pièce dans un mouvement circulaire, cherchant la provenance de cet objet inconnu. Dans la pénombre de la nuit et le faible éclairage des chandelles, il vit une forme assise dans le lit et devina que ce n’était qu’Anne qui avait dû se réveiller. Mais il ne distinguait pas clairement ses traits, dû à son réveil brusque. Il cligna des yeux plusieurs fois, le visage encore endormi, tandis qu’il passa ses doigts contre ses yeux, frottant doucement ces derniers, les sortant de leur léthargie.

- Anne ?

Il avait murmuré son prénom d’une voix fatiguée et douce. Ce fut les derniers mots qu’il prononça avant un moment. Il n’avait guère l’habitude de se faire réveiller de la sorte et bien qu’il aurait pu trouver la situation amusante, il n’était pas encore assez réactif pour esquisser un sourire. À la place, il baissa le regard vers l’oreiller qu’il avait précédemment reçu en plein visage et le ramassa. Il serra ce dernier un instant entre ses doigts, caressant le tissu d’un air distrait. Elle lui demanda alors un verre d’eau et après avoir repéré l’endroit où le plateau repas avait été déposé, il se dirigea vers ce dernier et déversa de l’eau dans le verre, depuis la carafe. Ensuite, il se retourna vers elle, déposant l’oreiller sur le bord du lit, et vint lui donner son eau. Pendant ce lapse de temps, il profita pour laisser son regard se poser sur son front et était satisfait du résultat. Certes, on remarquait la plaie qu’elle avait reçue, mais ce n’était guère bien flagrant et repoussant. Il était ravi d’avoir pu contribuer à la cicatrisation de cette dernière. Qu’est-ce qu’il aurait eu l’air bien idiot, s’il avait dû envoyer une lettre à son aîné pour lui raconter un événement tragique, et ce, sous sa tutelle. Il lui avait fait confiance, et il se devait d’honorer ce sentiment que l’on mettait à son égard. Il ne trahissait que rarement les autres, si ce n’est l’amour des femmes qui s’étaient éprises de lui. Cependant, ce n’était guère le moment d’y repenser, surtout après ce qu’il venait de se passer. Lady Anne venait de lui présenter ses excuses pour la façon dont elle avait négligemment lancé l’oreiller sur sa personne. Ceci lui arracha un sourire amusé, quand il y repensait.

- Je suis certain que vous m’avez arraché à Morphée et qu’il viendra se venger, la prochaine fois qu’il viendra vous endormir !

Il dit cela d’un air des plus sérieux, même si l’amusement dans sa voix le trahissait grandement. Il était vite d’attaque, ce cher Thomas. Toutes situations méritaient que l’on en rit gaiement et cette dernière n’était en rien une exception. Il était content qu’elle prenne la peine de lui présenter des excuses. Peut-être n’était-il pas une aussi cause perdue, à ses yeux. Il y avait toujours de l’espoir. Il y croyait dur comme fer. Ses bons sentiments ne le quittèrent pas, même lorsqu’il partit s’asseoir à nouveau dans l’endroit si confortable qu’il avait pris comme nouveau refuge. Il croisa à nouveau une de ses jambes par-dessus l’autre et inspira un instant la bonne odeur de nourriture qui se dégageait de l’assiette. Parce que finalement, il n’avait pas eu l’occasion de se remplir l’estomac, avec ces drôles d’événements. D’ailleurs, quelle heure était-il ? Était-ce la soirée, ou le commencement du petit matin ? Il ne savait trop, à vrai dire. Mais jugeant par la noirceur de l’extérieur, il en déduit qu’ils devaient être au beau milieu de la nuit, ou même en fin de soirée. La maison était silencieuse et le seul son qu’il pouvait entendre, ce fut celui des flammes et des respirations des deux jeunes gens. Il aimait ce genre d’ambiance discrète et tamisée ; c’était toujours un spectacle agréable, que de laisser perdre ses yeux dans les danses que faisaient les flammes, quand elles brûlaient la cire.

- Comment vous portez-vous ? Prochaine fois, laissez-moi vous rappelez que si ma beauté vous est insoutenable, ne tentez guère de vous échapper en vous assommant…

Il accompagna ces mots d’un rire, tandis qu’il secoua légèrement la tête, démontrant à quel point c’était amusant. S’il y avait bien une chose dont Lord Percy était capable, c’était de plaisanter de tout. Après tout, la vie n’était-elle donc pas une partie de plaisir ? Lui, il le pensait. Et en ce moment, il en ressentait, de la joie. Elle venait de lui offrir un sourire qu’il n’avait pas encore vu, jusqu’à maintenant. C’était différent du sourire forcé ou ironique qu’elle lui adressait, généralement. Ce dernier semblait… presque gentil. Il ne su décrire exactement la nature de cette esquisse, mais il savait que pour une fois, ce n’était en rien sardonique et méprisant. Rien que le fait d’y penser lui donnait le sourire, à lui aussi. Alors il se contenta de la regarder et de lui rendre cette même esquisse, ravi d’apercevoir ce joli minois en forme. Elle était encore navrée. Eh bien ! le Seigneur avait-il décidé de le gratifier ? Tant de gentillesse de la part de la jeune Somerset était un cadeau, cela ne pu en être autrement. Peut-être avait-il décidé de récompenser sa précédente conduite avec Anne. Ou était-ce le fait d’avoir péché, qui lui valu cette seconde chance ? Qu’est-ce que sort pouvait être cruel ! Lui envoyer de tels sourires, alors qu’il savait qu’il ne pouvait y résister. Destinée, ô, à quel point es-tu machiavélique.

- Ne me remerciez point, je vous prie. J’ai fait ce que tout homme aurait fait. Et n’ayez crainte, je ne puis me résoudre à vous en vouloir. Ce serait bien ennuyeux, si c’eût été le cas.

À nouveau, il laissa entrevoir un sourire ravissant et il hocha alors la tête, quand elle lui fit sa requête. Il se redressa et posa ses mains sur la plateau, avant de venir le déposer devant elle, contre les couvertures.

- Lady Anne, me prenez-vous pour l’un des domestiques ? Peut-être me suis-je trompé de profession ?

Il ne puis se résoudre à se taire. Cette phrase sortie malgré lui et cela l’amusait. Une seconde fois, un sourire se dessinait sur ses lèvres, mais c’était plus un sourire en coin, à vrai dire. Il espérait qu’elle ne soit pas trop intimidée par cette réflexion ! Il avait simplement voulu souligner le caractère étonnamment drôle de la situation. C’était tellement improbable, de voir une jeune demoiselle allongée dans ces draps. D’habitude, les invités étaient rarement des femmes ! C’était plus des amis, ou bien alliés de Thomas. Et quel bonheur c’était, que c’eût été la brune. Après tout, peut-être le sort ne s’acharnait guère tant que cela, sur ces derniers. Peut-être étaient-ils destinés à se trouver dans cette même pièce, tout les deux.

- Eh bien, en voilà une égratignure. Vous pourrez vanter vos prouesses en tant qu’héroïne de bataille, dorénavant. Oh, et sachez-le : quand vous aurez repris des couleurs et que vous ne vous sentirez plus aussi faible, j’aurais ma revanche, quant à cet oreiller que vous m’avez envoyé au visage.

Il haussa l’un de ses sourcils pour soulignez sa dernière phrase, se redressant alors pour la laisser manger tranquillement. La fixer pendant son repas était assez gênant ! Ce ne serait pas poli, de toute manière. Elle a sans doute besoin qu’on la laisse tranquille pendant un moment, histoire qu’elle reprenne de ses esprits. En attendant, il se dirigea vers la fenêtre et s’appuya contre cette dernière, laissant son front se poser sur le verre de la vitre, fermant les yeux un instant. Il laissa échapper un petit soupir, se plongeant quelques secondes dans le fond de ses pensées, profitant du silence de la pièce. Que c’était propice à la réflexion, un tel endroit. En tête à tête avec ses pensées, mêmes les plus obscures soient-elles.

- Vous dites que vous êtes navrée de la façon dont vous vous êtes comportée à mon égard, mais je pense qu’à mon tour, je me dois de vous présenter des excuses, Anne. Je n’aurais pas dû agir de la sorte, pas après que vous m’ayez dit de vous laisser en paix. Et maintenant, je ne peux m’empêcher de penser que tout ceci n’était qu’une façon bien atroce de nous punir, tous les deux. Mais je crois sincèrement que nos intentions étaient correctes et bien que vous êtes encline à penser le contraire, sachez que le Seigneur ne commet guère d’erreurs et que si vous êtes en parfaite santé, maintenant, c’est que tout ceci n’était que pour entraver notre bonheur mutuel.

Il murmura à moitié ses mots, gardant les yeux clos durant tout le long de son petit discours. Il avait réfléchi à ce qu’il pouvait lui dire et c’eût été bien trop égoïste de laisser Anne s’accuser seule, alors que lui aussi n’avait guère été clément.


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THOMAS AND ANNE

And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. maybe just the touch of a hand. well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻ Je le fixais toujours, dans l'attente d'une réaction quelle qu'elle soit de sa part. Il venait de se lever après avoir reçu l'oreiller en pleine figure et j’espérais qu'il n'allait point m'en vouloir. Je venais de le réveiller et je voyais à sa posture légèrement chancelante qu'il n'avait pas totalement émergé de sa torpeur. J'attendis qu'il reprenne ses esprits. Sa chevelure noire tombait délicieusement devant ses yeux d'un bleu tel qu'on le discernait dans le noir. Les flammes l'éclairaient à peine dans la pénombre et cela lui donnait un air presque mystique. Je me rappelais soudain les légendes écossaises que m'avait contées Jane un soir au coin du feu et je crus voir un des protagonistes à travers Thomas. Pendant un infime instant, il m’effraya mais me fascina également. Je me perdais dans sa contemplation, en en oubliant presque ma soif. Je ressentis ce même sentiment qui avait tiraillé mes entrailles quelques heures auparavant. Un déchirement entre l'envie de franchir le fausser qui nous séparait ou rester sagement derrière, agissant comme je l'avais toujours fait, c'est-à-dire en suivant les règles. Depuis ma plus tendre enfance, on m'avait inculqué les valeurs du catholicisme, mais également celles d'une vraie lady et elles ne correspondaient en aucun cas à la situation qui se déroulait à présent. En effet, jamais je ne me serais permis de me retrouver seule avec un homme dans la même chambre sans chaperon. Or, je désirais changer cela maintenant plus que jamais. Parce que contrairement à ce que je pensais, être seul à seul avec Thomas sans personne d'autre ne me dérangeait. Ou presque pas. Après tout, je ne pouvais pas changer en un seul soir ce que mes parents avaient mis seize ans à forger.
Ce qui me tira de mes pensées, ce fut la voix rauque de Thomas prononçant mon nom. Il n'en dit guère plus pendant un moment. Puis, il ramassa l'oreiller avec un air distant, comme s'il ne réalisait pas encore complètement ce qui venait de se produire. Je relevais timidement mon regard vers le sien et n'y décelais aucune rancune. Au contraire, j'y vis un certain amusement. Cela libéra ma poitrine d'un poids et je me sentis plus légère, plus confiante, plus joyeuse. Un soupir de soulagement s’échappa d'entre mes lèvres tandis qu'il s'approchait du lit. Il y déposa l'oreiller et je me demandais ce que cela faisait de vivre entant qu'épouse. Allais-je aimer mon mari ? Cela me rebuterait-il de devoir accomplir mes devoirs conjugaux envers lui ? Et si par malheur c'était un horrible personnage . Je redoutais le mariage autant que je le souhaitais. J’exécrais le fait de finir vieille fille et pourtant savoir que je devrais obéir à un homme que je n'apprécierai probablement pas pour le restant de mes jours me rebutait. Thomas, lui au moins n'aurait pas ce souci-là. Il était né homme et pouvait choisir plus ou moins la femme qu'il épouserait. Je me demandais bien sûr qui il porterait son dévolu. Certes, il me faisait la cour, mais entre faire des promesses et les tenir, il y avait une grande différence. Et au fond, j’espérais que cet écart était bien moins grand chez Thomas que chez moi.
Suite à sa dernière réplique, je lui rendis son sourire. Morphée allait sans doute me punir et rendre ma prochaine nuit exécrable, mais après tout, cela ne changerait guère de d'habitude. Je n'aimais pas dormir, car d'horribles cauchemars venaient me hanter. Trouver le sommeil me devenait de plus en plus compliqué et mon esprit se remplissait un peu plus chaque jour de terrifiants songes. J’espérais trouver un jour le remède à tous mes maux. Or, lorsque je posais mon regard sur Thomas, il me semblait l'avoir enfin découvert. J'aurais alors souhaité qu'il s’assoit près de moi plutôt que sur ce fauteuil trop lointain, mais je me contentais de le suivre du regard. La témérité me manquait.

« Ma tête me fait toujours souffrir, mais cela est tout à fait tolérable. Quant à votre légendaire modestie, je vois qu'elle n'a pas disparue.»

Je lui souris, portant par la même occasion mes doigts à ma blessure. Cela n'avait pas l'air très grave, sûrement grâce aux bons soins de Thomas. Il paraissait presque surpris que je me conduise de la sorte envers lui. Je ne savais moi-même pas précisément pour quelle raison je lui souriais si facilement. Ce qui était plus sûr, c'est que je ne voyais pas comment me comporter aussi froidement qu'auparavant alors que Thomas avait pris soin de moi. Je n'étais pas une prude sans cœur et je savais me montrer reconnaissante et amicale quand cela s’avérait nécessaire. Alors, lorsqu'il m’annonça qu'il ne pouvait m'en vouloir, je sentis que mes attentions à son égard n'étaient en rien forcées, mais sincères. Particulièrement quand il posa le plateau empli de bonne nourriture juste sous mon nez. Les odeurs me donnèrent l'eau à bouche. Or, sa phrase arrêta les grognements de mon estomac durant quelques secondes. Était-il sérieux ou plaisantait-il ? J'avais encore du mal à faire la différence entre les deux et je restais pendant un instant immobile devant lui, ne sachant si je devais rire ou non. Bien sûr, je ne le prenais pas pour un domestique, mais il était en bonne santé tandis que moi, me lever me donnait envie de vomir. Alors, lui demander cela ne m'avait pas paru déplacé. Mais face à sa réaction, je ne savais que penser. Heureusement, je me détendis en voyant son sourire. Il n'était pas totalement sérieux dans ses propos. Et malgré moi, je me sentis encore une fois telle une idiote.

« Vraiment ? Eh bien j'espère pour vous que vous ne craignez pas de nouvelles représailles et de reculer devant une héroïne de bataille. »


Je lui retournais son haussement de sourcils avant de commencer à me restaurer. J'apportais alors peu d'attention à ce que faisait Thomas de son côté. Or, je me concentrais à nouveau sur sa personne lorsque j'entendis son discours. Sa voix était basse et je du tendre l'oreille, mais sa confession me toucha. Lui que j'avais cru impossible de reconnaître ses torts, voilà qu'il me demandait de le pardonner à mon tour ! Je ne pouvais, bien évidemment, pas le lui refuser. En effet, nous étions tous les deux fautifs. Moi pour l'avoir rejeté sans chercher à le comprendre et lui en tenant de me forcer à l'écouter ce que je ne désirais guère entendre. Après qu'il se soit tu, un silence s'installa entre nous. Je ne voulais pas le rompre tant il était important à mes yeux. Après un instant d'immobilité, j'essuyais mes doigts sur une serviette et poussais le plateau pour que je puisse me lever. La tête me tourna, mais je fis de mon mieux pour contrôler la douleur qui me prenait à cet instant. Je m'essayais pendant un infime moment sur le bord du lit avant de le lever et d'atteindre Thomas. Heureusement pour moi, le chemin fut court et certains meubles m'aidèrent à ne pas défaillir tant mes jambes tremblaient. Je m'arrêtais derrière mon hôte, dans la même position où nous étions quelques heures plus tôt. Hésitante, je posais finalement ma main sur son épaule dans un geste réconfortant.

« Vous savez, je pense qu'il n'y a pas de hasard en ce bas monde. Même si je dois avouer que je ne m'attendais pas à repartir de chez vous avec une éraflure sur le front, je pense que Dieu n'a pas fait cela pour nous punir mais bien pour nous faire prendre conscience de nos erreurs mutuelles. Grâce à ce malheureux incident et à ce que vous avez fait pour moi par la suite, j'ai fini pas comprendre que vous n'étiez pas aussi, oserai-je dire insensible, que je le pensais. Et croyez-moi, c'est un grand pas. »


Oui, j'essayais de plaisanter à mon tour, même si cela ne se voyait pas forcément. Je pressais un peu plus son épaule entre ma main. Mon cœur était serré à la vue de cette facette de sa personne qui m'était inconnue. Ainsi, même les hommes qui paraissaient les plus durs pouvaient se montrer vulnérables quelquefois. Ma gorge commença à me brûler annonçant les larmes qui ne tardèrent pas à mouiller mes joues. Je lui offris un sourire à travers mes pleurs. Non, je ne sanglotais pas car j'étais triste, mais parce que j'étais heureuse. Heureuse d'avoir ouvert les yeux, heureuse de m'être fait un nouvel ami et peut-être même plus avec le temps et heureuse d'avoir fait mon devoir de chrétienne en le remettant peu à peu sur le droit chemin.

« Je ne suis pas triste, mais juste soulagée et incroyablement chamboulée par les événements qui se sont déroulés aujourd'hui. » 

✻✻✻
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Dernière édition par Anne Somerset le Jeu 19 Fév - 23:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S.  Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Icon_minitimeLun 16 Fév - 23:14




Thomas & Anne.
If I could give you one thing in life, I would give you the ability to see yourself through my eyes, only then you would realize how special you are to me.

Comme à son habitude, Thomas usait de son humour dans toutes les situations. Voyant que ces petites réflexions faisaient sourire Anne, il ne pu que sourire à son tour. Que c’était bien trop rare, lorsque ses yeux croisaient cette jolie esquisse. Elle avait tellement de ces manières ! Une Catholique des plus enracinées. Elle avait tellement peur des représailles, que c’en était de temps à autre exaspérant et désespérant. Il ne comprenait pas pourquoi elle craignait autant la proximité avec un homme. Après tout, elle allait bien devoir se trouver un mari, un jour ou un autre. De plus, rien que le fait qu’elle ne soit guère encore mariée à son âge, démontrait sa petite théorie sur son sujet. Pourquoi Diable devait-elle se montrer toujours aussi sérieuse et tirée à quatre épingles ? La vie, ce n’était pas une suite de bonne conduite et d’ennui, mais bien tout le contraire ! Parfois, quand c’était nécessaire, il était bon de lâcher prise et de surmonter les épreuves de la vie dans le sourire. Comme dans celui que la brune laissait enfin entrevoir. Il appréciait ce moment, lui qui était bien trop souvent la cause de ses tourments. Et même s’il s’amusait à bafouer ses principes et ses manières de La Vierge Marie, il n’espérait guère que cela se passe toujours de la même façon. Après tout, ce serait bien embêtant qu’il s’acharne cruellement sur elle, alors qu’il pourrait devenir l’un de ses amis. C’était le meilleur moyen pour se rapprocher de la brune et parvenir à toucher son âme. Quand on courtisait une femme, sans vouloir s’abandonner aux plaisirs charnels avec elle, il fallait tout bonnement séduire son esprit, son âme et surtout, son cœur. C’était ce qu’il s’entêtait à faire, avec Anne. Même si cela n’était guère de la façon la plus appropriée qu’il soit.

- Le contraire m’aurait étonné ; après tout, vous êtes tombée la tête la première ! On aurait un vulgaire chiffon qui venait d’être lancé sur le sol ! Quant à ma prétendue vantardise, sachez, milady, que je ne répète que les dires de mon fidèle miroir.

Une nouvelle phrase, une nouvelle plaisanterie. Que c’était amusant, de passer du temps de la sorte. il se plaisait à raconter des sottises, quand l’occasion se montrait plutôt opportune. Il n’aimait guère rester sérieux dans les moments où cela n’est pas nécessaire. Malgré le fait qu’il occupe un poste de Membre du Parlement –qui accueille des candidats assez sérieux-, il doit avouer qu’il a plusieurs facettes. Autant il pouvait être discret et sérieux, passionné et séducteur, calme et réfléchi, autant il pouvait être moqueur et déluré. Souvent, son comportement variait selon l’activité exercée et la personne à ses côtés. Quand il se trouvait avec des politiciens, il ne pouvait guère se montrer trop plaisantin. Ah ! Une énième, Anne le fit sourire. La façon stoïque dont elle avait accueilli sa petite phrase était des plus satiriques. Si seulement elle avait pu voir les traits de son visage, il était sûre qu’elle aurait certainement ri d’elle-même. Elle était tellement prude ! Pourquoi ne pouvait-elle pour une fois laisser ses aprioris de côté et passer outre la religion ? Ne pouvait-elle donc pas voir le sens rieur de la tournure de ses phrases ? Il était certain d’avoir usé du bon ton, dans la voix. Rien de bien trop sérieux, ou encore furieux. C’était si facile, de la glacer sur place, rien qu’avec des mots ou un regard. C’en devenait même un jeu, pour Thomas. Il était passé maître dans l’art, dorénavant. Cependant, il cessa d’y penser un instant, à l’entente de la réplique de la jeune Somerset. Ah. Elle avait enfin compris qu’il se moquait gentiment d’elle ; elle répondait volontiers par le même ton comique qu’il avait employé. Cela faisait plaisir à voir et à entendre.

- Mangez bien.

Il lui dit simplement ces derniers mots, avant de prendre place à la fenêtre, le front posé contre la vitre, l’air songeur. Il avait repensé aux mots d’Anne et il fallait qu’il lui dise les siens. Alors il avait clos les paupières et laisser ses paroles s’échapper d’entre ses lèvres, sans qu’il ne sache se résoudre à se taire définitivement. Pendant un instant, la pièce était silencieuse et on entendit que le bruit du feu qui crépitait dans la cheminée, ainsi que leurs deux respirations. Ensuite, alors qu’il trouvait subitement ce silence assez pesant, il entendit des pas derrière lui et senti une présence à ses côtés. Il ouvra alors les yeux et remarqua que la brune s’était rapprochée de sa personne, se posant comme lui avait fait, précédemment. La main posée sur son épaule l’avait presque fait sursauter et il dû glisser la sienne contre le dos de la main de Anne, histoire de vérifier qu’il n’avait pas rêvé et qu’elle était bien là. il esquissa un léger sourire, le regard était soudainement devenu plus détendu et moins rieur. Il tapota doucement le dos de sa main avec ses doigts, la serrant entre ses derniers, dans un geste doux, sans aucun arrière pensé. C’était un moment serein et pudique qu’il appréciait. Et puis, elle dit des mots qui caressèrent son âme. Aussi doux qu’un souffle. La simple évocation de tout ceci le fit sourire et il pivota le menton dans sa direction, laissant ses paupières se poser dans les siennes, admirant la couleur de celles-ci.

- Vous ne croyez pas au hasard ? Eh bien, je dois dire que j’aurais été surpris, si vous aviez dit le contraire. Peut-être avez-vous raison, finalement ; peut-être que le Seigneur s’est montré miséricordieux et au lieu de nous punir, il a préféré nous montrer la voie et radoucir nos esprits. Je suis ravi que vous ne me trouviez guère… insensible ! D'ailleurs, je ne savais point que vous me voyiez de la sorte, ma chère! Moi qui pensais déborder de bons sentiments, voilà qui me remets à ma place.

Il esquissa un sourire amusé, alors qu’il haussa l’un de ses sourcils. Mais alors que son sourire était des plus ravissants, il remarque que les larmes coulaient le long du visage d’Anne et il en était troublé. Qu’avait-il qu’il la fasse donc pleurer de la sorte ? il la regarda, fronçant quelque peu les sourcils, incrédule. Une seconde, elle était amusée et la seconde d’après, la voilà qu’elle fonda en larmes. Les femmes étaient bien trop compliquées pour qu’il en saisisse toutes les nuances, décidémment.

- Pourquoi pleurez-vous ?

Sa voix était calme et douce. Il la regardait, sans vraiment savoir que faire. Alors, il sorti un mouchoir en tissu de sa poche de veste et le lui tendit alors, comme si c’était la chose la plus logique à laquelle il avait pensé sur le moment.

- Peut-être dormir vous ferais le plus grand bien, milady ? je ne puis rester ici, alors que vous vous sentez mal. D’ailleurs, vous ne devriez guère être debout, vous tenez à peine sur vos jambes.

Il hocha la tête, tandis qu’il se retourna complètement face à elle, et lui lançait un regard. Puis, il esquissa un sourire espiègle et s’approcha d’elle, alors qu’il fit la courbette, pour passer une de ses mains sous ses genoux, portant la demoiselle sur son épaule, comme un sac. Il lui avait dit, qu’il allait prendre sa revanche ! Il avança vers le lit, toujours avec la brune sur l’une de ses épaules, avant de la lancer sur le matelas, sans ménagement. Quand ce fut fait, il glissa ses mains contre ses côtes et chatouilla la peau d’Anne, laissant un rire amusé s’échapper de ses lèvres. Il avait envie de la voir lâcher prise et il ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin ! Il fit glisser ses doigts contre ses flancs, son ventre, ses hanches et même dans le creux de son cou, se débattant de temps à autre avec elle, quand elle tentait vainement de s’échapper de son emprise. Il lui avait dit de retourner au lit, eh bien, au lit elle sera.

- Ne vous avais-je pas dit que je me vengerai ?



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Katherine Grey
Katherine Grey
La Famille Royale
♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Tumblr_oskl7jd0AN1s7l9w9o3_r1_400

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MessageSujet: Re: Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S.  Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Icon_minitimeJeu 19 Fév - 23:37
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THOMAS AND ANNE

And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. maybe just the touch of a hand. well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻ Je n'était pas dans mon état normal et cela se voyait. Le coup que j'avais reçu sur la tête me rendait plus encline à sympathiser avec Thomas Percy, ce qui en soi représentait un sacré grand exploit. Je me surprenais moi-même par mon geste compatissant envers cet homme qui quelques heures auparavant me dégoûtait par sa conduite. Certes, mon père n'avait jamais trompé ma mère, du moins à ma connaissance et inversement, cependant j’exécrais ces personnes. Anne Boleyn n'avait-elle pas eu tout ce qu'elle désirait pour finir décapité, fusse à cause de fausses rumeurs ou non ? Il valait mieux se montrer prudent en ces temps troublés et moi plus que quiconque, je me devais de conserver une réputation sans taches. Alors, côtoyer un homme volage n'était pas prévu dans mes plans. Or, plus je passais du temps aux côtés de mon hôte, plus celui-ci me paraissait mériter que je lui accorde mon amitié. Ma main posée sur son épaule, je le regardais attentivement. Il était plus grand que moi et je devais lever mes yeux pour voir son visage. À cet instant, il n'avait plus rien de l'homme ironique et orgueilleux de nos précédentes rencontres. Il paraissait presque vulnérable et lorsqu'il attrapa à son tour ma main, dans un geste délicat et sans aucune arrière-pensée, je sentis un grand vide se faire en moi. Comme si son simple toucher parvenait à me faire oublier toutes les misères du monde. Je fermais quelques instants mes paupières, profitant de ce calme qui me faisait tant bien. Puis, lorsque je les rouvris, je souris à la vue de son regard, dissimulé par ses cils noirs et épais. Je sus à ce moment précis que tout cela n'était pas le fruit du hasard mais bien le destin que le Seigneur avait tracé pour nous. Peut-être étais-je habilité à le remettre sur le chemin que son père avait voulu pour lui, celui d'un bon catholique : droit et pieux. Cette révélation me fit malgré-moi pleurer et j'acceptais volontiers le mouchoir que me tendit Thomas, soucieux de ma personne. Il paraissait troublé, comme s'il n'avait pas l'habitude de voir une jeune fille pleurer, mais en y réfléchissant, peut-être était-ce le cas ? Sans vraiment y penser davantage je tapotais mes joues humides du bout de tissu qu'il m'avait gentiment prêté. Il sentait son parfum et dans un instant de faiblesse, je fermais mes paupières et humais cette fragrance si particulière qui me rappelait notre proximité quelques heures plus tôt.

« Oui, je crois que me reposer ne me ferait pas de mal. Pourriez-vous m'aider à atteindre le lit, s'il vous plaît ? »

En effet, Lord Percy n'avait pas tort. Mes jambes tremblaient sous l'effet de la fatigue je doutais grandement d'arriver jusqu'au lit si personne ne m'aidait. À son hochement de tête, je crus qu'il acceptait ma demande et lui tendis la main afin d'agripper à son bras. Son mouchoir gisait toujours entre mes doigts et j'attendis patiemment qu'il vienne à mes côtés. Or, contre toute attente, il esquissa ce sourire que je commençais à lui reconnaître et dans un geste vif, mais précis attrapa mes genoux et me jeta sur son épaule comme un vulgaire sac. Sous le coup, j'expirais un grand bol d'air et sentis pendant une poignée de secondes une douleur au niveau de l'intestin. Encore sous le choc, je ne compris pas très bien ce qui était en train de se dérouler. Je sentais les mains de sir Thomas au niveau de mes cuisses et cela me parut bien inconvenant. Je tentais de me relever, de me dégager de son emprise quitte à tomber au sol et me blesser une seconde fois. Mais il me tenait avec poigne et je compris que gesticuler telle une enfant capricieuse ne me ferait guère avancer dans mon affaire.
J'allais élever la voix pour le prier de me faire descendre de là, cependant, sans même l'anticiper, il me posa sur le lit sans ménagement. Je me retrouvais sur le dos tandis qu'il s'approcha de moi afin de glisser ses doigts sur ma peau. Son contact frais me fit frissonner et c'est à cet instant précis que je compris que j'étais vêtue d'une simple chemise et non de la robe avec laquelle j'étais arrivée. Oh mon Dieu, j'étais dans le plus simple apparat face à Thomas et celui-ci ne semblait même pas le remarquer. J'aurais voulu le repousser, lui dire stop, mais mes paroles étaient coincées par le rire qui sortait de ma bouche. J'essayais vainement de me soustraire à son emprise, mais il était bien trop fort. Je riais, je criais, je me débâtais à force de coup de pied. J'arrivais de moins en moins à prendre ma respiration, or cela me parut insignifiant tant rire me faisait du bien. Depuis combien de temps ne l'avais-je pas fait ? Les seules fois où je m'amusais un peu étaient lorsque je visitais Jane, la seule personne en ce monde en qui je pouvais avoir un tant soit peu confiance. Elle était ma meilleure amie et la rencontrer m'avait permis de ne pas avoir pour seuls modèles William et Lucy.
La tête me tournait, sûrement car je ne faisais que la tourner alors que la plaie de mon front n'avait même pas commencé à se refermer. Or, je n'y fis guère attention, concentrant toute mon attention sur le visage de Thomas. J'agrippais du mieux que je pouvais ses mains pour qu'elles arrêtent de gambader sur ma peau presque nue. Je n'en pouvais plus et je tentais de le lui faire savoir. Je le fixais toujours, ne cessant de glousser tant de joie que ma gêne.

« Par pitié, je vous en supplie cessez cela je n'en puis plus. Ne vous êtes vous pas assez vengé ? »

Malgré mes supplications, il continua pendant un moment, point impressionné. Puis, il stoppa, lui aussi à bout de souffle. Son bras passé par-dessus ma poitrine et sa main calée sous mon épaule m'empêchait toujours de m'en aller. Nos visages étaient proches l'un de l'autre. Nos respirations essoufflées s'entremêlaient. Ma main contre son bras, je le fixais avec de grands yeux, un sourire aux lèvres. Ce n'était pas tant la situation que les souvenirs de ses mains sur mon corps qui m'amusait. Cela m'apparaissait tellement inconcevable que je ne le réalisais toujours pas pour l'instant. Qu'aurait pensé mon père s'il m'avait vu ainsi, prisonnière des bras d'un homme qui n'était point mon mari et qui pourtant faisait battre un peu plus mon cœur dès que je l'apercevais ? Peut-être ne valais-je pas mieux que Lucy finalement, mais cela m'était égal. À ce moment précis, tout ce qui comptait, c'était le regard intense de Thomas et ses lèvres si proches des miennes. Cet instant fut suivi d'un long silence. Je me demandais bien quelles idées traversaient l'esprit de sir Thomas. Les miennes étaient bien trop confuses pour que je puisse les comprendre. Tant de choses défilaient dans ma tête et je n'arrivais guère à comprendre si elles étaient bonnes ou mauvaises.

« Et maintenant ? »

Je chuchotais ces deux petits mots si bas, que je doutais moi-même de les avoir entendus. Ma gorge était sèche et ma respiration saccadée. Mais je ne bougeais pas. J'attendais qu'il fasse ce qu'il jugeait bon d'accomplir en cette froide soirée d'octobre.

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MessageSujet: Re: Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S.  Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Icon_minitimeDim 1 Mar - 2:25




Thomas & Anne.
If I could give you one thing in life, I would give you the ability to see yourself through my eyes, only then you would realize how special you are to me.

Une fois les larmes séchées, Thomas accordait un regard à Anne qui semblait apprécier les effluves de son parfum, à en juger par la façon dont elle humait soigneusement le bout de tissu qu’il venait de lui tendre, un moment auparavant. Il se demandait au fond de lui, ce qu’elle pouvait réellement penser de la situation et de lui. Pourquoi le repoussait-elle, si elle voulait se sentir proche de son parfum ? Pourquoi lui disait-il des mots si cruels, avant de les reprendre et d’en dire des plus doux, comme si elle eût craint de blesser son âme ? Un tas de questions trônaient dans sa tête et il n’avait pourtant aucune réponse en retour. Il tentait tant bien que mal de décrypter le visage de la brune, mais rien ne fit ; il restait toujours aussi incompréhensible, pour lui. Elle était à elle seule, un vrai mystère, un mélange de froideur et de chaleur. Tantôt sèche et orgueilleuse, tantôt douce et chaleureuse. Elle s’infligeait tant de difficultés ! Jouer ces deux facettes devait être tellement fatigant. Elle avait du courage, pour pouvoir s’infliger cela tous les jours de sa vie. Parce qu’il doutait fortement qu’elle n’était de cette manière qu’avec lui, et bien qu’au fond il le savait, il n’en restait pas moins qu’il espérait que ce soit autrement, avec lui. Ô. Voilà encore une fois qu’elle lui embrouillait les esprits. Cette femme était intrigante et dieu sait, ô combien agaçante à la fois. Mais maintenant, elle paraissait vulnérable, avec ses joues marquées par ses larmes. Il lui offrit donc un sourire dont lui seul avait le secret. Quand elle lui demanda s’il pouvait la reconduire au lit, il n’hésita pas alors à la lancer par-dessus son épaule et en moins de temps qu’il eût fallu pour dire « ouf », elle se retrouva plaquée dos contre le matelas, avec le brun au-dessus de son corps, chatouillant sa peau de ses doigts. Elle se débattait, balançait ses pieds de tous les sens et lui, tant bien que mal, il tentait de les éviter, résistant à l’emprise qu’elle voulait avoir sur lui. Il était bien plus fort qu’elle et elle aurait beau essayer tous les stratagèmes inimaginables, rien ne pourrait l’éloigner de son but. Alors il continua de la chatouiller, ignorant ses supplications, appréciant seulement le son qui s’échappait de ses lèvres, quand elle les entrouvrait pour exploser d’un rire joyeux. C’était ravissant et mélodieux. Il n’aurait voulu pour rien au monde que cela s’arrête.

- Milady, je vais vous épargner pour cette fois, mais uniquement parce que vous êtes encore en convalescence.

Sur ces mots, il laissa reposer ses doigts contre sa peau, et repris doucement son souffle, le cœur battant la chamade, tant il s’était donné de la peine pour la maintenir à sa place. D’ailleurs, il n’avait même pas remarqué encore qu’elle ne portait qu’une chemise ; il avait totalement oublié qu’il avait dû la déshabiller, avant de lui enfile ce vêtement. Comment était-il possible qu’il oublie un détail de la sorte ? Le corps d’une femme restait mémorable, surtout le sien. Maintenant, il ne pouvait diriger ses pensées vers d’autres sujets et il ne revint à lui qu’à l’entente des chuchotements de la principale intéressée. Elle le regardait sans une once de dégoût, il y avait autre chose ; une étincelle dans le fond de ses yeux. Son souffle devint progressivement calme et doux, et à moitié allongé sur la brune, il n’était retenu que par l’un de ses coudes, tandis qu’il était à califourchon sur elle. Son visage était proche du sien ; beaucoup trop proche pour qu’il ne puisse réfléchir correctement. Qu’était-il supposé faire ? Il avait des doutes. S’il était trop avenant, elle pourrait ne plus lui pardonner ses erreurs et ça, il ne le souhaitait guère. Mais s’il ne l’était pas assez, elle pourrait aussi lui en vouloir de ne pas l’avoir été. Oh. Comme il était troublé par des mots qui, d’habitude, avaient l’effet opposés. Quand on lui posait ce genre de questions, il ne réfléchissait pas de la sorte et il ne se contentait certainement pas de rester sagement en compagnie d’une femme. Mais cette fois, c’était différent. Oui, cette fois, il n’était guère en compagnie de n’importe qui ; depuis plusieurs années il la connaissait via sa sœur, mais jamais il ne l’avait vue de la sorte : comme une femme à marier. Elle était jeune, certes, mais n’était-il pas temps qu’il se trouve une épouse ? Il se faisait vieux. Il n’avait pas envie de réfléchir, pour l’instant. Alors il décida de laisser parler son cœur et son corps, et d’éteindre sa conscience qui ne cessait d’embrouiller ses pensées constamment. Il se mordilla légèrement la lèvre inférieure, venant caresser sa joue du bout de ses doigts, avant de venir glisser son pouce contre ses lèvres, redessinant doucement le contour de ces dernières, laissant ses yeux suivre ce contact, comme obnubilé.

Suite à cela, il redressa simplement les yeux vers Anne et approcha son visage du sien, plongeant son regard dans le fond de ses yeux. Pendant un instant, il ne fit rien, se contentant d’admirer la prunelle de ses yeux. Son souffle se fracassait contre ses lèvres, qui étaient si proches l’une de l’autre. Il ferma les paupières, laissant enfin son front se poser contre le sien, avant de souffler une dernière fois. Sans y avoir réfléchi, il laissa ses lèvres frôler les siennes dans une légère caresse, avant de sentir son pouls s’accélérer dans sa cage thoracique. C’était une sensation étrange, que de ressentir ce flot de sentiments, alors qu’il ne l’avait même pas encore embrassée. Était-ce possible qu’il ressente des sentiments pour cette Catholique pure et dure ? Cette femme bien trop autoritaire ? Il ne le savait point, mais une chose était sûre et certaine ; elle avait quelque chose qu’il n’avait jamais rencontré, auparavant. Elle était si différente et son fort caractère, il l’appréciait. Mais il ne pouvait risquer de tout gâcher. Il ne l’embrassa guère ; il laissa ses paupières closes et caressa son nez du sien, du haut, vers le bas. Un geste qui se voulait innocent et doux. Il souffla à nouveau contre ses lèvres et laissa ses doigts se loger dans le creux de son cou, redessinant le tracé de l’os de sa clavicule, ayant ouvert les paupières.

- Pardonnez-moi, Anne. Je n’aurais pas dû profiter de vous de la sorte. Je…

Mais il ne su que dire. Il redressa les yeux vers les siens, se demandant s’il l’avait blessée. Il n’avait qu’une envie ; c’était de faire prisonnière ses lèvres des siennes. Alors en redressant les yeux vers elle, il ne souhaitait que y lire ce qu’il ressentait lui-même. Il priait au fond de lui pour qu’il n’ait point donné une autre raison de le haïr. Parce que Thomas avait beau avoir des défauts, il n’était point aussi cruel qu’on le disait bien et même s’il se jouait des femmes, il ne pouvait se résigner à agir de la sorte avec elle. Que la vie était bien injuste, quand nos sentiments étaient troublés de la sorte. Il avait fallu qu’elle montre son joli et adorable minois, pour qu’il perde pied et se sente déstabiliser dans son propre terrain de jeu. Au départ, ce n’était que des taquineries futiles, mais il n’avait pas deviné qu’il tomberait à ce point dans son propre amusement, comme épris de sa proie. Il secoua le visage et sans qu’il ne puisse se résigner à autre chose, il attrapa le menton de la Somerset de son index et son pouce et déposa ses lèvres contre les siennes, l’embrassant pour la première fois, comme il en avait résolument envie, depuis qu’elle était entrée dans sa demeure, quelques heures plus tôt.

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Katherine Grey
Katherine Grey
La Famille Royale
♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Tumblr_oskl7jd0AN1s7l9w9o3_r1_400

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MessageSujet: Re: Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S.  Beauty is power and your smile its sword. | Ft. Anne S. Icon_minitimeMar 3 Mar - 19:49
BEAUTY IS POWER AND YOUR SMILE IT'S A SWORD
THOMAS AND ANNE

And I'm thinking 'bout how people fall in love in mysterious ways. maybe just the touch of a hand. well, me—I fall in love with you every single day. ✻✻✻ Qui aurait bien pu imaginer ce qui était entrain de se dérouler en cet instant ? Personne. Personne n'aurait pu m'imaginer, allongée sous un homme, quel qu'il soit, en chemise, son visage à quelques centimètres du mien. Moi-même, j'avais du mal à comprendre la situation. Tout c'était passé tellement vite, les convenances avaient étaient si facilement mises de côté que mon esprit embrumé par la fatigue, la chaleur et l'euphorie ne parvenait plus à discerner ce qui était convenable et ce qui ne l'était pas. Je tentais de réfléchir, de reprendre le cours habituel de mes pensées, mais cela m'était quasiment impossible avec le regard si intense de Thomas si proche du mien. Je m'y perdais et plus je déambulais dans les méandres de son âme à travers ses yeux, plus ce qui nous entourait me paraissait futile. Devais-je vraiment m'acharner à le repousser ? Ne pouvais-je pas simplement céder et laisser mon cœur décider pour une fois ? Un partie de moi le souhaiter ardemment, cependant la raison m'ordonnait de ma comporter comme la chrétienne raisonnable et fidèle que j'étais. Je n'avais que seize ans et ma seule expérience se limitait à celle de mes sœurs et de Jane. Or, la plupart s’avéraient désastreuses. Ma meilleure amie n'était-elle pas délaissée par son époux qui ne la considéré à présent que comme un obstacle à son bonheur ? Dès que j'y pensais, cela me fendait le cœur. Si je devenais la femme de Thomas, cela serait-il ainsi ? Certes, Sir Thomas n'avait rien de commun avec Lord Campbell, mais les hommes se lassaient facilement et leur amour ne durait généralement qu'une nuit.
Il mordilla légèrement ses lèvres. Je suivais ce geste d'un regard distrait, à la fois perdue dans mes pensées et incroyable attentif à ce qu'il faisait. Ses doigts vinrent effleurer mes joues encore humides des larmes que j'avais versées quelques minutes plus tôt, puis mes lèvres. Il paraissait presque fasciné par les gestes doux qu'il exécutait. Était-ce pour me tromper et me faire tomber plus facilement dans son piège ? Il m'aurait été aisé de le penser. Après tout, je n'étais guère digne des proies qu'il chassait d'habitude. Je n'étais pas très grande, mes cheveux n'avaient rien de la blondeur immaculée demandée et mon visage était beaucoup trop fermé pour une demoiselle de mon âge. Seule ma peau d'une blancheur éclatante venait rattraper ce tableau assez banal. Or, lorsqu'il me fixait avec ce regard qu'il ne posait que sur ma personne, je me sentais un peu plus belle chaque seconde. Cependant, cela me faisait commettre le péché de vanité et Dieu sait que cela m'était difficile à supporter. Or la tentation était bien trop forte.
Puis il se rapprocha encore davantage. Je sentais s'échouer son souffle sur mes lèvres entrouvertes. Mon cœur battait la chamade et ma chemise suivait les soulèvements de ma poitrine. Tout trahissait mes émotions, mais plus rien ne comptait à présent. Je ne parvenais pas à le quitter des yeux, sentant son poids sur mon ventre, ce que je préférais oublier. J'espérais et redoutais ce qui allait suivre. Un silence nous entourait que seuls nos respirations entremêlées venaient rompre. Des voix lointaines nous parvenaient, comme appartenant à un autre monde. Les sœurs et la mère de Thomas ne devaient pas se douter un instant de ce qui se déroulait ici. Nous étions les seuls maîtres dans cette chambre et personne ne viendrait nous déranger. Enfin du moins je l'espérais car qu'aurait-on pensé de moi si l'on m'avait trouvé dans cette position en compagnie de Thomas. Je Lui adressais une prière silencieuse afin que rien ne vienne perturber ce moment si particulier.

Lorsqu'il ferma ses paupières, je fis de même, m'abandonnant quelques secondes à lui, totalement vulnérable. Je sentis ses caresses, son visage beaucoup trop près du mien et pourtant pas assez. Tant de contradictions se bousculaient dans ma tête que je ne parvenais pas à faire le tri. J'essayais de garder le noir complet autour de moi car lorsque je posais mes yeux sur lui j'arrivais encore moins à me concentrer. J'avalais difficilement ma salive, avide de ses excuses qui se voulaient sincères. Or, je savais, je sentais qu'elles ne l'étaient guère. Sa main ne bougea pas et son souffle chaud venait toujours caresser ma joue. J'aurais dû m’échapper à cet instant, profiter de cette échappatoire qu'il m'offrait, mais je restais totalement immobile. Trop tard, ma résolution s’effritait. Tous les préceptes religieux qu'on m'avait inculqués et l'éducation que j'avais reçue été en train de partie en morceaux. Pourquoi avait-il fallu que je cède ? Je n'aurais pas dû me montrer aussi conciliante et amicale en lui. J'aurais dû garder cette distance que j'avais instaurée dès le début. Mais peut-être qu'au fond, je l'avais voulu. Peut-être que j'attendais ce moment depuis plus longtemps que je n'oserais l'imaginer . Oh mon Dieu faites m'épargne sinon j'étais perdue.
Nous étions autant fébriles l'un que l'autre. Je sursautais légèrement lorsque de ses doigts, il attrapa mon menton. Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres. Je devinais aisément ce qu'il allait faire, mais je préférais le nier, faire l'aveugle pour ne pas me sentir coupable. Son contact provoqua des papillons dans le bas de mon ventre et ceux-ci s'amplifièrent au moment même où il m'embrassa. Ce baiser était doux, respectueux, du moins je le percevais comme tel. C'était la première fois qu'on m'embrassait et que j'embrassais à mon tour et cela n'était pas aussi désagréable que je me l'étais imaginé. J'appréciais la chaleur de ses lèvres contre les miennes et la drôle sensation que leur toucher me procurait. Je passais une main derrière sa nuque, agrippant sa chevelure noire entre mes doigts. Je relevais légèrement mon buste, cherchant ses lèvres. Je n'avais rien de la petite prude du début. Je ne savais pas si je l'embrassais comme il convenait, mais en tout cas, je sentis bien que ce n'était pas la première fois que lui le faisait. Notre étreinte dura un moment avant que je ne le repousse. Nous étions à présent assis l'un en face de l'autre et je le fixais de mes yeux grands ouverts. Je me reculais de quelques centimètres, baissant pudiquement la tête et effleurant du bout des doigts mes lèvres enflées. Non, je ne devais pas, je ne pouvais plus faire ça, même si en mon for intérieur, je le désirais ardemment. Je croisais mes bras sur ma poitrine, soudain consciente que ce simple vêtement assez fin pour qu'on devine ce qui se trouve derrière était tout ce qui dérobait mon corps à son regard.
Je m’éclaircis la gorge avant de briser le cocon dans lequel nous étions confortablement installés jusqu'à maintenant.

« C'était une erreur, je n'aurais pas dû vous encourager de la sorte. Je le regrette sincèrement et j'espère que cela ne se reproduira plus. Ne cherchait plus à le faire également, sinon je serais contrainte de vous repousser et je pense que cela serait aussi désagréable pour vous que pour moi. »

Je le fixais, aussi froide qu'au commencement. Il n'y avait pas plus gros mensonge que ces paroles, or je ne pouvais faire autrement si je voulais résister. Je me glissais ensuite sous les couvertures, dos à mon hôte, dos à l'homme dont le baiser m'avait bouleversé quelques secondes auparavant.

« J'exige que vous ne parliez de cela à personne car vous risquerez de perdre le peu de sympathie qu'il me reste pour vous. Je vous pris à présent de bien vouloir me laisser car je suis lasse. »

Que ces mots m'étaient difficiles à prononcer ! Ils m'arrachaient presque la bouche tant ils me paraissaient faux. Je ne désirais guère voir sa réaction et me contentais de fixer le mur en face de moi. Que Dieu me pardonne, mais mentir valait mieux que céder.
✻✻✻
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