Dans quelques jours, j’allais partir dans mon domaine. Avant de partir, je devais voir quelques amies. En particulier, Constance mais également la jeune Rosemary, l’épouse de mon cher et bien aimé Thomas. Ce dernier est parti en exil …. Qui a osé penser qu’il était coupable ? Qui a vendu la mèche sur lui ? Je ferais tout pour trouver celui qui l’a forcé à le mettre en exil. Je réfléchis à cette douce vengeance, à cette folie. Je respire, je marche dans les rues de Londres, j’ai mis une cape noire pour qu’on évite de me reconnaître. J’ai avec moi, quelques objets qui seront pour Constance et Jane-Ann. Je marche en direction du port, je dois aller à Flying Dutchman pour rendre visite à Constance et à la petite Jane-Ann. Je marche d’un pas lent, j’espère que je ne rencontrerais pas ce pirate ! J’ai rencontré ce dernier quand je me promenais à Londres et il a faillit me violenter, heureusement qu’une personne est venue me sauver sinon je serais passée sous ses griffes …. Cet homme est le diable, un vil serpent qui fait peur. Je ne pourrais pas le voir une seconde fois. Il me fait si peur ! Si seulement, un noble chevalier pouvait venir me protéger en cas de danger. Je continue de marcher, j’hume les différents arômes de la ville, tantôt délicieuses, tantôt malsaines. Je m’approche près de la taverne. J’espère que la noblesse ne sera pas présente, je ne souhaite pas que mon époux ou que des gens fassent des ragots sur mon compte.

Je souris en arrivant près de cette taverne, est-ce que la jeune Jane-Ann sera là ? Il me semble que j’ai entendue qu’elle aide Constance à servir la clientèle, j’ai hâte qu’elle découvre les petits présents que j’ai porté pour elle. J’entre dans la taverne, je cherche du regard, ma chère Constance. Mais je ne la vois pas. Où est-elle ? Je sais que cette dernière est assez proche du jeune soldat. Ce soldat est celui auquel j’ai parlé la dernière fois. Celui qui m’a surveillé ….. Je ne l’ai pas revu depuis, quoique. Il me semble l’avoir aperçu au mariage de la reine. Je continue de marcher, et je tente de voir la jeune serveuse. Je demande à une des serveuses où se trouve Constance, elle me dit que Constance est allée faire des courses. Je décide d’attendre Constance, je m’assois sur une chaise, attendant avec patience, la jeune serveuse. Les gens parlent autour d’une boisson, les serveuses me demandent si j’ai soif, je réponds que ce n’est pas le cas. J’attends toujours Constance, les heures défilent, le nombre de personnes se rassemblent aux tables. Toujours pas de Constance, est-ce qui lui est arrivé quelque chose ou à la petite ? Une peur nait malgré moi. Par la suite, je vois la porte s’ouvrir et je vois Constance et la petite. Je me rapproche d’elles avec mon sac remplis d’objets. Je souris. Qu’est-ce qui leur est arrivé pour arriver en retard ? Je regarde la petite avec un grand sourire.

Elizabeth – Bonsoir Constance, bonsoir Jane-Ann. J’ai des petits objets pour toi, ma chère Jane-Ann. Est-ce que vous avez quelques minutes à me consacrer sinon je pourrais repasser demain ? Je dois partir chez moi, dans quelques jours.

Les enfants sont nos trésors, nos batailles. Ils sont notre joie, ils arrivent que certains nous déçoivent mais on se battrait jusqu'à la mort pour eux. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas par amour ? On ferait tout pour amour, surtout pour sa chair et son sang. Oh que oui, malheureusement, Dieu ne m'a pas accordé la chance de voir grandir mes enfants. Je suis punie. Dieu ne m'aime pas. Je ne verrais jamais mes enfants se marier, ni voir leur enfant. On m'a refusé ce privilège. Dieu me punit en me donnant pas d'enfant d'Edward. Mon mariage avec lui n'est que cendre et armer. Dois-je divorcer de lui ou prendre un amant pour concevoir enfin un enfant ? Mon cœur est plongé dans la tourmente et la détresse. Mais, une lumière illumine mon cristallin, Jane-Ann. Une petite fille que j'ai rencontré lors du dispensaire de la Reine. Je me suis promis de l'aider dans la misère. Sa tutrice a accepté que je sois comme une marraine pour elle. Pour cette enfant, je suis prête à tout les sacrifices. Je ne l'ai pas porté dans mon ventre pendant neuf mois, elle n'est pas mon fruit d'amour, mais, elle vaut la peine que je fasse tout pour elle. Je ferais tout pour que son destin soit auréolé de bonheur et de joie. Tout. Vraiment tout. Je ferais tout pour la protéger contre la folie qui guette notre bon pays. Mais, je dois la quitter pendant quelques temps. En effet, mon époux et moi-même, nous retournons sur nos terres, celles-ci sont proches de Thomas … Oh Thomas, mon ami … Ce dernier est si loin maintenant, je ne verrais plus son visage, son doux visage. Suis-je toujours amoureuse de Thomas ? Je ressens que pour lui, un amour fraternel. Mon cœur s'est fissuré après Alasdair, je ne pense pas ressentir encore l'amour. L'amour, ce sentiment de feu est éteint en moi. Il est mort. Jamais, il ne renaîtra. Jamais, plus personne ne pourra rallumer les flammes de ce brasier qui me faisait vivre. Oh jamais. Alasdair a disparu, il n'a pas répondu à ma dernière missive. Il est vrai que je l'ai pas pardonné de sa conduite de la dernière fois. Il m'a fait du mal. Il m'a laissé seule sans explication véritable. Le lâche ! Comment ai-je pu donner mon cœur à un lâche, à un mécréant ? Je suis folle !Je dois voir Héléna et Caitlyn, elles m'aideront. Mais, je dois également changer. L'oiseau ne sera plus une colombe mais une vipère. Oh oui, je vais changer. Je ne serais plus cette douce colombe, cette biche innocente. Je serais une autre personne, une personne qui changera sauf pour une seule personne qui sera celle que je donnera tout. Qui ? Jane-Ann. Je suis à la taverne, je l'attends, elle et Constance. Où sont-elles ? Sont-elles perdues ? Est-ce qu'il leur est arrivé quelque chose ? Mon cœur se serre, la peur me ronge. Oh je dois balayer cette peur ! Je ne suis pas faible. Je suis Elizabeth Fitzgerald. Mon père était un traître pour la couronne mais un père formidable. Je continue d'avoir peur quand soudainement la porte s'ouvre et je vois Constance et la petite Jane-Ann.

Je souris et je m'approche de ces deux personnes qui me réchauffent le cœur. Je leur souris et je leur parle. Dans la vie, il n'a pas que les malheurs, mais quelques instants de bonheur. Il faut en profiter car ils sont trop bref. La vie est ainsi. Elle est éphémère, cruelle mais il faut en profiter car on ne s'est jamais comment le lendemain sera fait. Peut-être que demain, je serais morte ?

Constance -  Elizabeth, quelle surprise de vous voir ici, vous n’auriez pas dû. Voulez-vous boire quelque chose ? » « Bien sûr, nous allons nous mettre à l’écart et si Louis a besoin de moi, je prendrais mon service. Vous n’auriez pas dû, vous allez trop la gâter cette petite. » 

Elizabeth – Mais si, cela me fait plaisir. Vous faites partie de ma famille. Bien sûr, du vin chaud ? Nous sommes maintenant à l'écart. Cela me fait plaisir de gâter Jane-Ann. Je caresse le visage de la jeune enfant. Est-ce qu'elle m'aime ? Je ne sais pas. Il est difficile de deviner les véritables sentiments des enfants. Je souris à Constance et à Jane-Ann. Je sors de mon sac, un premier présent, celui pour Jane-Ann. Je lui présente. Il s'agit d'une poupée, une poupée digne de ceux des nobles avec accroché un médaillon. Ceci est pour toi, Jane-Ann, si elle ne te plaît pas, je pourrais te la changer. Je la regarde, impatiente de découvrir sa réaction. Je transmet à Constance, par la suite, un petit coffret. Ce dernier contient quelques bijoux et un parfum. Ceci est pour vous Constance, j'espère qu'il vous plaira.

Ces deux êtres comme Rosemary seront les personnes qui me permettront de rallumer mon cœur éteint, détruit par les flammes de l'amour. J'étais un papillon qui s'est brûlé les ailes par amour. J'étais idiote de penser que Alasdair m'aimer. Il m'a menti, manipulé. Je souris à ces deux personnes qui sont mes lumières dans l'océan de mes tourments. Elles me permettront de ne pas plonger entièrement dans les abysses infernales de la damnation éternelle et de la sournoiserie. Car oui, je vais changer. Je ne vais pas tuer la Reine, je vais me venger des personnes qui m'ont détruit, des personnes qui ont détruit mes amis. Je ne suis pas une colombe mais un phénix.

Dans la vie, on fait des rencontres étonnantes, celles qui nous façonne. En effet, il y a peu, j'ai rencontré Constance et sa protégée, depuis, je les aide, bien qu'un certain personnage ne serait pas d'accord avec ceci. Pour lui, je fais ceci pour me protéger ou pour parce que je ne me souciais pas du peuple. Il ne me connaît pas, il a réussi à percer un bout de ma personnalité, il avait pu pénétrer dans la tour de poupée où j'étais enfermée, accroupie, cachée. Je souris en voyant mes deux lumières arriver, il s'agit de Constance et Jane-Ann. Nous allons dans un autre coin de la taverne, je commence à offrir mes présents pour ma chère petite protégée après que Constance m'est demandée ce que je voulais boire, je lui réponds que je désire boire du vin chaud. Je veux que le meilleur pour elle. Vraiment, et ce n'est pas parce que je suis noble qu'on considère comme une traîtresse que je fais ça, non, ce n'est pas cela. Comment expliquer ceci ? Je veux que Jane-Ann soit heureuse, qu'elle ait une place dans la société, qu'elle brille par les soins de Constance et ce que je peux lui offrir. Je veux lui donner l'amour d'une sœur, à défaut de ne pas être sa mère. Qu'est-ce que j'offre à ma chère petite princesse ? Une poupée et un médaillon. La jeune enfant me remercie, je lui gratifie d'un sourire quasi maternel. Constance nous laisse entre nous. Nous parlons ensembles, puis, la jeune serveuse brune revient. Elle nous sert, je la remercie avec gratitude. Constance s'assoit à côté de Jane-Ann, je suis en face d'elle. J'observe Constance regarder la poupée après m'avoir déclarée que je ne devais pas mais qu'elle se sent honorée d'appartenir à ma famille de cœur Avais-je bien choisis cette poupée ? Sans doute. Je me demande ce qu'aurait pensé ce soldat, il n'aurait pas aimé et il aurait fait un scandale ! Mon dieu ! Que dieu m'aide en aide par rapport à lui. Je me demande si le jeune homme avait demandé en mariage Constance. Peut-être … Je n'avais pas écouté les ragots de la cour.

Elizabeth - Bien sûr que oui ! Je veux vous aider Constance comme une sœur aiderait sa sœur. Dis-je avec un sourire.
Constance -  Il semblerait que Lady Mary va avoir une compagne Jane-Ann, remercie lady Elizabeth.

La jeune enfant se rapproche de moi, elle me prends dans ses bras pour me remercier, des larmes coulent sur les longs de mes joues. Elle dépose également un baiser sur ma joue, des larmes continuent de couler. J'embrasse son front d'un geste tendre, maternel. J'aime Jane-Ann et ce n'est pas de la comédie, comme peut le penser un certain soldat. Je n'arrive pas à sortir ce soldat de ma tête, non, ce n'est pas possible ! Mais, je ne désire pas montrer cette crainte, cette idée à Constance. Il vaut mieux qu'elle ne sache pas que je lui ai parlé tantôt , surtout que ce misérable soldat m'a interdit de discuter avec Constance et Jane-Ann. Comment peut-il oser ? Par la suite, la jeune Constance ouvre le présent que je lui ai offert, un coffret contenant des bijoux et un parfum. Je lui souris, je la regarde avec attention.

Constance - My lady, je ne peux accepter, c’est trop beau pour moi, je ne les mérite pas.  Dit-elle en refermant le coffret.

Elizabeth – Mais cela me fait plaisir Constance de vous l'offrir. Vous le méritez sincèrement ! Vous êtes une personne admirable, courageuse, douce ! Je ne veux plus porter ces bijoux. Les bijoux sont rien comparés à ce que j'ai pu perdre et je préfère vous les donner Constance. Vous les méritez car je sais qu'entre vos mains, ces bijoux pourront transpirer de bonheur. Je lui prend la main et je la regarde. Mais, je pense que vous êtes déjà heureuse, n'est-ce pas ? Dis-je avec un grand sourire.