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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
N'hésitez pas à regarder les PV et scénarii en priorité.
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MessageSujet: Ça commence par un jeu, ça finit en délit. (w/ Alice E.L. Walker)  Ça commence par un jeu, ça finit en délit. (w/ Alice E.L. Walker) Icon_minitimeSam 28 Fév - 19:52
Il pensait pouvoir passer au travers des lois comme de l'eau passe à travers un filet.
Eh bien... non. Raté.

[...]

La maison d'édition qu'il été aller voir lui avait fait la prétendue promesse que bientôt, on le recontacterai. Il parait. Alvaro fit preuve d'une naïveté presque touchante. Parmi les choses pouvant lui arracher d'autres expressions faciales que l'indifférence, on citait l'appréciation de son travail. Ce qu'Alvaro montre aujourd'hui, c'est ce qu'il a compris avec le temps. Ce qu'il a développé par lui-même, ce qu'il n'a jamais appris. Un sentiment qui lui plaisait particulièrement était la satisfaction lue sur le visage de ces lecteurs au dessus de ses scripts. Mais pour lui qui était un écrivain renfermé, dévoiler ses œuvres était un sujet encore scellé par les marques de la pudeur. Sa plus grande fierté du jour était d'avoir osé affronter la clochette de la porte d'entrée d'une maison d'édition. Et rien que pour ça, Alvaro affichait un sourire comme jamais il n'en avait fait jusque là. Enfin, un sourire purement intérieur.

Et pour continuer sur cette voie-là, il allait lui falloir fournir d'autres choses que des bouts de chapitre, d'autres choses que des idées. Maintenant, plus question de ne faire qu'observer les artistes allant et venant à travers la vitre du magasin. À partir d'aujourd'hui, lui aussi fera partie de ces personnes.

[...]

Alvaro avait toutes ses affaires en mains. Des manuscrits enroulés, des boites dans lesquelles vous rangeriez vos lunettes, et un coffret contenant certainement des choses assez précieuses pour qu'il les garde aussi proche de sa poitrine. Le jeune homme maintenait une vive allure, comme s'il était pressé. "Il n'y a pas de temps à perdre" se traduisait sur son faciès. Mais voilà qui est bien fâcheux lorsqu'on se trouve en ville à cette heure de la journée. Le peuple rentre chez lui, les volets se referment, les mères partent chercher leurs enfants, les hommes essuient la sueur de leur front accumulée après les heures de travail, et puis Alvaro. Alvaro qui va à contresens de tout ce beau monde.

"Pardon."
"Excusez-moi."
"Désolé je suis pressé."
"Écartez-vous."

Sans jamais vraiment accorder de réelle sincérité à ses propres paroles, collision sur collision, le garçon aux bras chargés n'hésitait pas à s'excuser avant de rentrer dans les gens pour se frayer un chemin à travers les rues de Londres. Il n'écoutait pas les grognements émis par les passants à sa suite. Alvaro était d'un sans-gêne assez déconcertant et prévoyait toujours avant de faire, même lorsqu'il s'agissait de bousculer une personne pour continuer sa route. Mais s'il y avait une chose qu'il n'avait pas imaginé, c'était bien la présence d'une femme déambulant dans cette ruelle au bout, un panier rattaché à son épaule, portant probablement fruits ou autres futilités. Soudain, Alvaro ralentit son pas, manquant de renverser ses effets partout par terre. Dans ses yeux, une lueur attentive apparait. La femme est seule, et semble occupée par d'autres choses que son panier tressé. La volonté d'aller poursuivre ses travaux chez lui s'évapore, ne laissant plus que l'envie de voir de plus près cette femme là-bas. Ce n'est pas elle qui l'intéresse - qu'on se le dise.

En bon brigand refoulé qu'il est, il va attendre patiemment qu'elle s'arrête devant une de ces nombreuses boutiques de Londres pour se mêler à d'autres. Il fait quelques pas de plus. Le crime ne pas sa se faire attendre plus longtemps. D'un pas rapide et d'une main de fer décidée, Alvaro dérobe allègrement la bourse en peau appartenant à l'inconnue. Il n'y a même pas le temps pour regretter quoique ce soit: se tirer au plus vite avant qu'on ne remarque quoi que ce soit.

Alvaro aurait presque pu esquisser l'ombre d'un sourire tellement son acte avait semblé inaperçu.


Dernière édition par Álvaro Veliente le Ven 20 Mar - 15:18, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Ça commence par un jeu, ça finit en délit. (w/ Alice E.L. Walker)  Ça commence par un jeu, ça finit en délit. (w/ Alice E.L. Walker) Icon_minitimeDim 1 Mar - 19:57
Ça commence par un jeu, ça finit en délit.
C'est la manière dont les gens considèrent le vol de la pomme qui fait de l'enfant ce qu'il est.
Après une dure journée à la Tour sous les ordres de la demie soeur cadette de la Reine, Alice était partie, sur les ordres de cette dernière, dans Londres pour acheter quelques frivolités pour rendre leur séjour dans la Tour plus acceptable et vivable.

C'est ainsi que la jeune Lady Walker était en train de déambuler dans les rues, un panier attaché à son bras fin et mate, de la capitale anglaise. Elle avait acheté quelques bouquins, des fleurs, des fruits ainsi que des produits de beauté comme des parfums et des fars à joue. Quand Alice avait dit à sa maîtresse de prendre soin d'elle pour faire passer l'horreur de la situation, Elizabeth avait pris cela au pied de la lettre et prenait encore plus soin d'elle qu'avant qu'elle ne rentre à la Tour. Alice n'allait pas s'en plaindre en pensant à la détresse de la rouquine quand elles avaient appris que la propre soeur de cette dernière avait donné l'ordre d'enfermer la fille d'Anne Boleyn en prison. L'anglo ottomane resserra son emprise sur son panier en y pensant. Comment pouvait on accuser un membre de sa famille de nous nuire? Elizabeth avait tout fait pour être un loyal sujet de sa Majesté! La surveiller et la harceler ne suffisait donc pas! Elizabeth en était très malheureuse! Elle en était malade! Alice repensa à la fièvre qui avait failli tuer la seconde fille du Roi Henry VIII. Elle avait failli en mourir et c'est cette maladie qui avait poussé Alice à la suivre dans la Tour.

Parlant de surveiller, Alice soupira en pensant au traitement qui l'attendrait au retour de sa promenade. Les gardes avaient pour ordre de la fouiller quand elle entrait et sortait de la Tour pour vérifier qu'elle ne trimballait pas des informations quelconque pour les hérétiques soutenant sa maîtresse.

Son regard valsa sur un étalage à sa droite et elle se surprit à regarder la belle présentation de toilettes de luxe auxquelles elle aurait eu droit si sa famille n'avait pas été déchue.

Dans ses pensées, elle failli ne pas remarquer une légère différence de poids au niveau de son panier. Elle se tourna à temps pour voir un jeune homme aux cheveux ébènes voulant s'éclipser, une légère risette aux lèvres, avec...Sa bourse!!!
Alice réagit au quart de tour grâce aux cours de défense que son père lui avait apprit pendant leurs années de confinement dans la Walker's House. Elle attrapa le poignet du voleur et fit une pirouette pour envoyer le torse de l'homme embrasser le mur de la maisonnée humide et couverte de mousse. Certains fruits de son sac, des pommes, tombèrent par terre quand, par on ne ne sait quel miracle, les flacons de parfum restèrent dans leur contenant.

"Où tu vas avec ma bourse, toi?!"

Elle tordu le poignet du garçon, apparemment trop surpris pour réagir, pour lui faire lâcher prise sur son bien et la bourse atterrit au creux de sa main. Elle fit quelques pas en arrière pour remettre les sous dans le panier et ramassa vite fait les fruits tombaient hors du panier. Cet homme avait manifestement mal choisi son moment pour la voler. Ou, plutôt, il avait mal choisi sa victime. Alice n'était pas du tout d'humeur à perdre son argent à cause d'un voleur à la tire!
(c) sweet.lips


Petite note:


Dernière édition par Alice E.L. Walker le Lun 23 Mar - 15:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ça commence par un jeu, ça finit en délit. (w/ Alice E.L. Walker)  Ça commence par un jeu, ça finit en délit. (w/ Alice E.L. Walker) Icon_minitimeMer 18 Mar - 21:32
Pas de chance. Il le savait pourtant, il le savait. Enfin, pas vraiment puisqu'il a quand même commit un délit... qui s'est en plus de ça soldé par un cuisant échec. Celle qu'il avait soupçonné n'être qu'une naïve londonienne était en fait une sorte de démon en colère qui lui avait tordu le poignet en un gracieux mouvement de rage pour le remercier de son acte. Jamais Alvaro n'avait croisé de femme mêlant autant de hargne et de douceur. Ou alors il ne s'en souvient pas - ce qui est fort probable.
Scotché comme le malpropre qu'il mérite d'être contre les murs insalubres de la ville, il lâche un grognement: son poignet lui fait un mal de chien et sa collision avec le mur ne lui a vraiment pas fait de bien. La lady, quant à elle, reprend son précieux bien à pièces et ses fruits qui ont dégringolé tantôt sur le sol pavé, sous l'effet de l'altercation. Elle ne semble pas d'humeur à laisser quelques sous s'en aller. C'est bizarre tout de même, l'espagnol était pourtant certain d'avoir fait preuve de discrétion. Peut-être que ce n'est pas la première fois que la demoiselle se fait dérober, qui sait. Il se remet convenablement, jetant un œil à ses affaires personnelles, envoyés à droite à gauche elles aussi.
Et là, c'est le drame. Alvaro a les yeux ronds et l'expression en alerte comme jamais.

-Mes parchemins !!

Ses mains chapardeuses s'empressent de réunir les rouleaux éparpillés au sol ainsi que les autres effets tombés à côté. Il ne pourra jamais se pardonner ça. Et c'est entièrement de sa faute. Plus tôt dans la journée une petite pluie s'était abattue sur tout Londres, laissant derrière elle nombre de flaques et de rues humides. Le papier boit l'eau comme un ivrogne boit ses chopes de bière. Un grand désarroi chute sur la conscience de l'artiste écrivain. Vite ! Il vérifie l'état de ses écrits. Mon dieu. Ne lui dites pas que... Non, ne lui dites pas ça.

-Non, c'est pas juste... (Une mine d'enfant déçu repeint son visage tantôt insolent, tantôt effrayé.) Comment j'vais faire? C'est pas... Je me souviens plus bien de tout ce que j'avais mis...

Déboussolé, désemparé, le brun baisse les yeux au sol, fuyant du regard son écriture dégoulinante sur le papier manuscrit. L'eau imbibée dans la plupart de ses feuilles, au moins, sa mallette à dessin s'en est bien tirée. Il la récupère, elle aussi, et dans un geste familier, la colle contre sa poitrine, comme pour se rassurer, se réconforter. Son corps se redresse droitement et, encore, il se retrouve confronté à cette femme qu'il avait tenté de voler. "Qu'est-ce que je dois faire?" se lisait dans ses yeux attristés. Il pince ses lèvres, nerveux. Puis se détourne. Comment, il faut qu'il fasse quelque chose. Partir? C'était bien son envie la plus forte. Mais elle, la fille en face... elle a assisté à tout. Qu'est-ce qu'elle doit penser de lui maintenant? Elle doit être bien contente d'avoir eue sa vengeance envers son assaillant. Alvaro n'ose pas la regarder directement, par crainte de découvrir de la moquerie ou de la satisfaction. Ces choses-là ne le rendent pas bien. Pourtant, ses jambes ne semblent pas résignées à partir tout de suite. Peut-être qu'elles attendent quelque chose? Quelque chose comme...

-Heu, hm... bon, bah...... pardon.

Sa phrase s'est à peine entendue. Maladroit en excuses comme en politesse, Alvaro fixe, troublé, un point invisible qui se trouve plus loin là-bas. Ce petit temps de réponse le met hors de lui. Dans sa tête, il se demande s'il a bien agit. Est-ce qu'il aurait dû faire autrement? Son emprise sur son coffret en bois se resserre, comme on se resserre à la supplication de se sortir en vitesse d'une horrible situation. Une nouvelle fois, l'un de ses parchemins lui échappe et atterrit sur le sol trempé. En absence de toute panique apparente et de volonté, garçon la ramasse dans un ultime soupir qui traduit clairement son désespoir. Mais qu'est-ce qu'il va dire à l'éditeur, demain? Dans sa tête, les projets de l'émigré deviennent aussi lessivés que ses maigres possessions. Alvaro s'attendrait presque à ce que la lady à la bourse se mette à jubiler de lui.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Ça commence par un jeu, ça finit en délit. (w/ Alice E.L. Walker)  Ça commence par un jeu, ça finit en délit. (w/ Alice E.L. Walker) Icon_minitimeLun 23 Mar - 14:58

Ça commence par un jeu, ça finit en délit.


Elle n'avait pas contrôlée sa force. Ou, plutôt, c'est le jeune homme qui n'a pas du s'y attendre! Car c'est sans difficulté, alors qu'il faisait une tête de plus qu'elle, qu'elle réussi l'envoyer sur le mur le plus proche. Après tout, c'était normal de penser qu'une femme comme les autres et prétendument de bonnes familles ne puissent pas faire ça! Mais Alice n'était pas une femme comme les autres: enfant unique de James Walker, celui ci avait tout fait que, pour le jour J, sa fille puisse se défendre toute seule! D'ailleurs, avant d'être envoyée avec Elizabeth Tudor à la Tour, elle se promenait, attaché à une de ses jambes, un poignard léger pratique pour les coups vifs en cas d'agression.

Après avoir rattrapé sa bourse et ramasser ses fruits, Alice vit le garçon pousser un cri de désespoir.

-Mes parchemins !!


La jeune métisse regarda par terre à droite et à gauche, alors qu'elle ramassait sa dernière pomme, et remarqua qu'elle n'était pas la seule à avoir laissé tomber quelque chose dans la bagarres. Tous les rouleaux du voleur étaient par terre! Alors qu'il avait plus la veille et un peu durant la journée! Mais elle n'allait pas le plaindre pour autant: c'est lui qui avait commencé. Avec lenteur, Alice se releva avec sa dernière pomme, qu'elle essuya contre sa robe, pour la remettre dans le panier en osier. L'homme, avec vitesse, avec ramasser certains de ses parchemins, il était au bord des larmes. Il regarda l'intérieur de ses biens.

-Non, c'est pas juste... Comment j'vais faire? C'est pas... Je me souviens plus bien de tout ce que j'avais mis...

Visiblement, les parchemins avaient bu l'eau de pluie et boueuse sur laquelle ils marchaient! D'un côté, elle était contente d'avoir eu sa revanche sur cette tentative de vol mais elle le plaignait. Elle ne savait pas ce qu'il y avait sur ses parchemins mais sans doute l'espoir d'une nouvelle vie! Heureusement pour le garçon, la mallette, qui avait connu la même course que les parchemins, semblait avoir eu plus de chance. Alice regarda autour d'elle et repéra deux autres parchemins dans la partie miraculeusement sèche du sol. Il y avait certainement eu une protection quelconque sur le sol pendant la période de pluie.

-Heu, hm... bon, bah...... pardon.


Alice du tendre l'oreille tellement la phrase était basse. Elle eu un petit rictus et se dirigea vers les deux parchemins qui semblaient avoir échappés à la baignade pour les remercier. Reconnaissant la même façon d'attacher la cordelette, elle du se rendre à l'évidence que c'était bien ceux du jeune homme. Toujours dos à l'homme, elle passa sa main dessus et soupira en constatant que c'était effectivement sec! Elle se retourna et les tendu à son interlocuteur:

C'est à vous ça?
Avant qu'il prenne ses biens, elle sur-renchit en disant: Ne volez plus! D'accord?


(c) Colyn


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MessageSujet: Re: Ça commence par un jeu, ça finit en délit. (w/ Alice E.L. Walker)  Ça commence par un jeu, ça finit en délit. (w/ Alice E.L. Walker) Icon_minitime
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