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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

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Elizabeth Tudor
Elizabeth Tudor
Admin ♛ « Princesse et bâtarde d'Angleterre. »
♕ Métier : Princesse d'Angleterre ♕ Age : 25 ans ♕ Religion : Celle que me dictera ma souveraine. ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 3524 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 11 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 11/09/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya Cavendish - Constance Bennet - Edward Seymour SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Tumblr_oe67vtSxjf1tvdu5mo1_250

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MessageSujet: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeVen 11 Juil - 21:33

Sers-moi, mais laisses-moi.


Emprisonnée. Enfermée. Elle n’avait plus le choix maintenant, les grilles de la Tour de Londres s’étaient refermées derrière elle et Elizabeth était désormais à la merci de ses ennemis. Le gouverneur de la Tour était venu l’accueillir, pour lui présenter le règlement de son établissement et aussi les mesures de sa détention. Allait-elle ressortir libre de cet endroit ou pour mieux mourir ? La jeune femme ne savait pas, son destin n’était pas fixe et s’était ce qui l’effrayée de plus en plus. La Tour de Londres était froide et grise. Elle représentait l’Enfer sur Terre, la tour de la mort. Elizabeth Tudor n’y avait que de mauvais souvenirs, celui de la mort, funeste, incontestable et du libre arbitre des souverains. Elle n’avait plus le choix, elle ne pouvait plus rien décider, tout était au bon vouloir de sa sœur la reine. Mary Tudor la croyait coupable de trahison, si elle avait pu Elizabeth aurait crié jusqu’aux portes de ses appartements qu’elle était innocente et son humble servante. La jeune femme n’avait pas pu le faire et la voilà maintenant prisonnière. Sa prison serait le donjon royal, une humble consolation, mais une cage restée une cage, qu’importe sa grandeur. Le gouverneur la conduisit alors jusque là-bas, il lui présenta ses gardes, dont le jeune soldat qui l’avait accompagné du palais, jusque-là, un certain Arthur Wayne. Elle aurait aussi une servante, à ses côtés, comme cela avait été le cas par le passé. Après avoir gravit plusieurs escaliers, Elizabeth entra dans sa cellule qui était en fait un petit appartement, sentant le renfermé. L’odeur était épouvantable, on y retrouvait celle de l’humidité, du pourrie. La jeune femme n’en croyait pas ses yeux, l’appartement royal n’avait pas été préparé pour elle.

« Monsieur le gouverneur, suis-je votre prisonnière ou êtes-vous là pour me faire mourir de maladie ? » Disait la rousse qui se remettait à peine d’une longue fièvre.

Aussitôt on retira un à un les meubles dont le bois était pourri, mais aussi les tentures qui étaient elles aussi dans un piteux état. Elizabeth ne voulait en rien commandée son entourage à la Tour, mais aucun humain ne pouvait vivre ainsi. Peu à peu, les meubles furent changés, un grand lit à baldaquin en mois fut ramené, probablement des appartements même du gouverneur. Deux servantes de la Tour changèrent les draps et on alluma un feu dans la cheminée pour réchauffer l’atmosphère. Quelques tapis furent disposés et des bijoux furent mises à la disposition de la jeune femme. On lui présenta aussi des livres catholiques, qui étaient une recommandation de la reine, pour qu’elle puisse faire ses prières. Après plus d’une heure de ce balai incessant, tout le monde quitta le petit appartement et Elizabeth se retrouva seule. La jolie rousse put enfin faire le tour de la pièce, pour mieux voir ce qu’elle avait à sa disposition, c’est-à-dire presque rien. Puis, la princesse se posta à la fenêtre, regardant le mouvement, qu’il y avait dans la cour intérieure. Elizabeth ne put s’empêcher de penser à Robert, qui se trouvait non loin d’elle. Si proche, mais si inaccessible. La rousse ne savait même pas si elle le reverrait un jour. En effet, il se pourrait très bien que l’un d’eux meurt dans un futur proche. Elle ferma les yeux quelques instants, repensant à tous ces bons moments qu’elle avait vécu avec lui, leurs disputes, la danse gâchée du jour du couronnement, cette rencontre furtive ici-même, à la Tour en décembre. Robert ne méritait pas de vivre ainsi, il avait déjà tant perdu, il n’avait pas besoin de perdre plus. Son père était déjà mort, son frère ainé et sa belle-sœur ont péri à leur tour. La vie était injuste avec ses prisonniers et voilà maintenant que son propre destin ne lui appartenait plus. Impitoyable sera le bourreau, quand il viendra la voir.




Dernière édition par Elizabeth Tudor le Mar 22 Juil - 18:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeLun 21 Juil - 15:12
Sers-moi, mais laisses-moi.

Dès qu'elle et sa maîtresse avaient passé les grilles de la Tour de Londres, celles ci s'étaient refermées dans leur dos.
Bientôt, un homme d'âge mur alla à leur rencontre pour accueillir la jeune Elizabeth Tudor et conduire celle ci jusqu'à sa cellule et lui expliquer les mesures de sa détention. Alice se tritura nerveusement les mains. Elle ne savait pas de quoi l'avenir sera fait. En soi, cette sensation, elle l'avait toujours eue. Ses origines ottomanes faisaient qu'elle avait eu un destin assez restreint et elle savait que des personnes sans scrupules seraient capables de l'accuser d'être une hérétique pour la simple raison que sa mère, Aysun, était une musulmane. On leur annonça que la nouvelle demeure de la demie soeur de la Reine serait le Donjon Royal. Alice fut heureuse que sa jeune maîtresse ne soit pas jetée comme une fille de rien dans une quelconque geôle! Après tout, Elizabeth était fille de Roi. La fille du grand Henry VIII! Elle méritait mieux qu'une petite pièce.

Mais, malgré tout, ce n'était qu'une maigre consolation. Car même si Elizabeth avait droit à des égards, une prison reste une prison. Même si elle est dorée. Les deux femmes, guidées par le Gouverneur, étaient conduites à travers maints couloirs et escaliers jusqu'à ce qu'il serait les appartements de la fille d'Anne Boleyn. En entrant, Alice retint sa respiration et mit sa main devant sa bouche et son nez. Mais c'était quoi cette puanteur?

La fille à la peau mate suivi la rousse dans les appartements royaux et écarquilla les yeux face aux objets et aux meubles aux prises avec le pourrissement. Il y avait un joyeux mélange de pot-pourri dans les environs. Non, mais c'est une blague? Sa maîtresse venait juste de se remettre d'une fièvre!


« Monsieur le gouverneur, suis-je votre prisonnière ou êtes-vous là pour me faire mourir de maladie ? »

La question fut à peine posée que le gouverneur ordonna à ce qu'on arrange en vitesse les appartements royaux. Un à un, tout fut remplacé et, bientôt, une petite réplique des appartements de la Lady fut créé. Comme pour lui donner un semblant de liberté. Bientôt, on l'appela pour lui dire que des effets personnels de la jeune rouquine venait d'arriver. Certainement des malles de vêtements et des livres. Elle laissa donc la princesse et fit un déménagement incessant pour placer les affaires de sa maîtresse dans les appartements du Donjon Royal. Bientôt, elles furent laisser seules et Alice plaça les derniers livres dans la bibliothèque personnelle de la jeune rousse. Alice se tourna vers sa maîtresse, une fois sa tâche accomplie:

Milady, voulez vous quelque chose?
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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeMar 29 Juil - 10:57

Sers-moi, mais laisses-moi.


La voilà maintenant dans sa cage, le petit oiseau était désormais enfermé, attendant que son sort soit statué par les hautes instances du pouvoir. Sa cage n’avait rien d’une cage dorée, dans les premiers temps, elle contenait des meubles pourris, avec une couche de poussière sur eux. Rien de très habitables. A croire que son arrivée à la Tour n’avait été préparée par personne. L’odeur était infecte, comme si la mort avait frappé ce lieu, il y a fort longtemps. Elizabeth ouvrit elle-même la petite fenêtre, pour aérer le lieu, malgré le froid qui régnait dehors. Elle préférait attraper un rhume, plutôt que la mort avec cette odeur de pourri. Le cœur battant, elle voyait sa vie défiler, ses moments avec sa mère, les fous rires avec sa chère Anne Stafford, la jeune femme se demandait si elle reverrait cette source de bonne humeur et de joie un jour. Anne avait toujours été une personne positive qui avait su voir le bon dans n’importe qui et qui voyait du beau partout. Sa belle cousine aurait pu être la seule personne à pouvoir égayer son quotidien à la Tour de Londres, mais Anne ne pouvait être là, ni personne. Elizabeth était maintenant seule face à son destin et face aux nombreuses personnes qui la détestaient. Elle ne savait même pas en qui elle pouvait faire confiance, ni qui pourrait lui venir en aide dans un tel moment, et ni si une personne serait capable de le faire. Etre son ami n’avait jamais été une bonne chose, si bien qu’elle en avait toujours eu très peu, et ces personnes-là, elle ne les voyait jamais. Entourée de ses ennemis, la princesse Elizabeth Tudor avait appris à vivre dans le mensonge et avec les apparences, elle étudiait chacune de ces personnes, apprenant ce qu’elle devait faire, pour paraître la plus douce et la plus aimable. Elle réservait certains compliments pour une tierce personne et d’autres pour une autre. Elizabeth avait tout appris seule et cela dès le plus jeune âge, en voyant les regards noirs que certains individus de la cour lui lançait, elle n’avait jamais eu le choix et avait été obligé de s’en accommoder. Il en fut de même que pour l’indifférence de son père, qui n’avait d’yeux que pour son fils Edward et pour ses différentes maîtresses.

Avec les changements qu’elle avait demandé et le remplacement des vieux meubles pourris, sa cage commençait à prendre allure et à devenir plus vivable. Une fois que les hommes eurent ramenés ses affaires, sa servante Alice Walker, rangeant le tout, les robes dans les malles, les livres sur les étagères. Même si elle n’était pas la compagnie qu’elle préférait, la jeune femme était bien heureuse d’avoir de la compagnie pour ce calvaire. Une fois que tout fut rangé, Alice lui demanda, si elle avait besoin de quelque chose. Elizabeth quitta alors la fenêtre et fit le tour de la pièce, celle-ci était petite une vraie cage pour un être humain.

« Te voilà bien mal lotie Alice, mais bientôt tu devrais sortir d’ici, je serai condamné, comme Jane Grey et tu pourras servir une autre personne. » Souriait faiblement Elizabeth. « Non je n’ai besoin de rien, il vaut mieux que je m’habitue du peu que j’ai ici. Tu devrais aller voir ta chambre, j’espère qu’elle ne sera pas dans le même état de celle-ci au départ. »



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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeDim 14 Sep - 9:19
Sers-moi, mais laisses-moi.

Alice n'aimait pas voir sa maîtresse comme ça. Celle ci errait comme une âme en peine dans son appartement du Donjon Royal en regardant par la petite fenêtre. Comme si elle regrettait une liberté tout juste perdue… Est ce que Anne Boleyn a eu la même réaction. D'après ce qu'elle savait, la deuxième épouse du Roi Henry VIII avait logé, durant ses derniers jours, dans cette même pièce. Qu'est ce que cela faisait à sa fille de vivre là où sa mère vivait avant de rendre son dernier souffle sous le fil de la lame d'une épée? Alice s'abstint, bien sur, de poser la question. Et, une fois qu'elle eu fini de ranger les derniers livres de la rouquine, elle se releva en se raclant la gorge pour demander à la demie soeur de la Reine si elle avait besoin de quelque chose:.

« Te voilà bien mal lotie Alice, mais bientôt tu devrais sortir d’ici, je serai condamné, comme Jane Grey et tu pourras servir une autre personne. Non je n’ai besoin de rien, il vaut mieux que je m’habitue du peu que j’ai ici. Tu devrais aller voir ta chambre, j’espère qu’elle ne sera pas dans le même état de celle-ci au départ. »

Alice serra ses mains repliées sur les plis de sa robe gris foncée. Elizabeth se voyait déjà condamnée. Elle se voyait déjà sur l'échafaud comme sa mère avant elle, comme sa belle mère: Katherine Howard et comme Jane Grey! Alice respira l'air vicié de la chambre à plein poumons. Elle se retint de tousser à cause du peu de poussière qui restait dans les lieux et dit:

Ne dites pas ça Lady Elizabeth! Votre soeur se rendra bien compte, avant qu'il ne soit trop tard, que vous êtes innocentes! Vous vous êtes toujours comportée comme elle le souhaitait! Elle rajouta: Et puis, excusez moi de mon ton, mais vous ne devriez pas vous laisser abattre! Ce n'est pas comme ça que vous allez restée en bonne santé! Rappelez vous que vous sortez d'une fièvre qui aurait pu vous être fatale! Elle se souvint de cette semaine là. Elizabeth s'était écroulée, elle était rouge que ses cheveux et avait la respiration sifflante. La rouquine a du rester au lit pendant tout ce temps en alternant les périodes de lucidité et de "folie". Pour la première fois, Alice avait eu peur pour sa jeune maîtresse. Après tout, elle s'était attachée à elle… Excusez moi pour mes paroles Dit elle dans une petite révérence. Elle ajouta: Je vais demander à ce qu'on vous envoie le reste de vos produits de beauté. Prendre soin de soi est la meilleure manière de ne pas sombrer C'était son père qui lui disait ça. Qui, lui, le tenait de la femme avec qui il aurait voulu vieillir. Mais la vie en avait décidé autrement. Aysun Irem. Alice se demandait comment fut cette ottomane qui avait été sa mère. Celle qui avait sacrifié sa vie pour lui donner la sienne. Elle se souvint, petite, avoir longuement chercher dans la propriété de son père un portrait de sa mère. Mais elle en n'avait point trouvé. Alice avait fini par se dire que son père, James Walker, avait soit jeté tout ce qui se rapportait de prêt ou de loin à sa femme pour éviter de souffrir une fois que son regard en croisait un. Soit qu'il avait tout gardé jalousement. Comme il l'avait gardée jalousement, elle, dans leur propriété. Se doutant du sujet sensible, Alice n'avait jamais osé posé la question car, même si elle était petite, elle avait toujours bien saisi l'amour passionnel et inconditionnel qui avait uni ses parents. L'Amour est plus fort que la Mort, dit on? Alice n'en savait trop rien. Elle n'avait encore rencontré personne qui avait fait battre son coeur à ce point. Au point de vouloir tout sacrifier, même son honneur. Mais ce qui a uni ses parents, qui étaient à l'origine si éloignés, était bel et bien de l'amour.
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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeLun 22 Sep - 18:36
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La prison, elle ne l’avait jamais voulu, mais elle n’avait pas eu le choix, elle devait affronter les épreuves et pour cette aventure, elle ne serait pas seule. Elizabeth était partagée, elle ne savait pas si elle devait accepter cette présence ou la renvoyer. Elle avait déjà été contrainte de côtoyer de nombreuses personnes, qui étaient prêtes à vendre des informations sur elle, à la reine, elle ne pourrait pas en subir un autre. C’était une fatalité, elle devait s’en accoutumer, mais elle aurait tellement préféré partager son calvaire avec Kat, ensemble, elles auraient pu affronter les épreuves et sortir au plus vite de la Tour. Désormais, elle allait devoir prouver à tous qu’elle était innocente. Elle savait qu’elle aurait du soutien, toutes ces personnes qui l’avaient accompagné au dehors, tous ces amis, ils l’aideraient à l’extérieur pour la sauver et lui éviter le billot.
Sa cage, elle n’aura pas à la partager seule, mais deux oiseaux pour une si petite cage, cela allait faire une personne de trop. La jeune femme regarda la servante, dont elle ne savait presque rien, cherchant à détester une once de trahison ou de sentiments néfastes envers elle. Après Ariane Bates, Elizabeth avait tendance à se méfier de tout le monde, et l’affaire Thomas Wyatt n’avait pas arrangé sa confiance en les autres, l’homme l’avait trahi, sûrement sous la torture, mais il l’avait vendu pour se sauver. L’homme avait eu son procès, il y a quelques jours et la rousse savait que l’homme était condamné à mort, ce soir même, elle prierait pour son âme. Alice de son côté ne voyait pas en cette situation une fatalité, pour elle, elles allaient sortir rapidement de la Tour, puisqu’Elizabeth était innocente. Fait-elle cela pour la mettre en confiance ? La jeune femme ne savait pas quoi en penser. Il était vrai qu’elle ne devait pas se laisser abattre, il n’y avait pas si longtemps de cela, elle était encore malade, alitée, on l’avait ramené de force jusqu’à Londres. A cette époque, la seconde fille d’Henry VIII avait eu l’impression que sa fin était proche. Cependant, elle s’en était sortie et maintenant, elle devait subir.

« Même si je suis reconnue innocente, pour Mary, je serais toujours coupable, coupable d’être née et de vivre. » Elle le pensait réellement et c’était la triste réalité, sa sœur la reine serait bien plus heureuse de la voir morte et d’être à tout jamais débarrassé d’elle. « Cette pièce sera la seule à pouvoir me tuer, son air est vicié. » En effet, au vu de sa mauvaise qualité, la chambre était humide, pleine de courant d’air, ce qui pourrait très bien lui faire attraper une maladie. Peut-être que Mary voulait la tuer comme ça, en la faisait tomber malade.
Elizabeth ne s’attarda pas sur le ton qu’Alice avait employé, la servante s’était déjà excusée, que pouvait-elle dire de plus, surtout qu’elle avait raison. La demoiselle était pleine de sollicitude envers elle et déclara qu’elle allait demander ses produits de beauté. Elizabeth ne savait pas si la servante avait raison, sur le fait que s’entretenir lui permettrait de garder le moral, mais elle lui ferait confiance. Elle tenait à son physique et rester belle à toute épreuve, lui ferait beaucoup de bien.
« Evitez tout de même de me parler ainsi à l’avenir. » Elle répondit d’un ton froid, mais se reprit bien vite d’un ton plus neutre. « Vous avez raison, je dois toujours être à mon avantage et ne pas leur montrer que je suis une criminelle, être apprêtée chaque jour, leur montrera que je ne suis innocente et confiante quant à mon avenir. »


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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeDim 5 Oct - 12:02
Sers-moi, mais laisses-moi.

« Evitez tout de même de me parler ainsi à l’avenir. »

Forcement! C'était logique que Elizabeth allait mal prendre le fait qu'Alice lui parle sur ce ton! Après tout, une servante qui "tape sur les doigts" de sa maîtresse…C'était tout sauf commun! Alice baissa la tête en signe d'accord. « Vous avez raison, je dois toujours être à mon avantage et ne pas leur montrer que je suis une criminelle, être apprêtée chaque jour, leur montrera que je ne suis innocente et confiante quant à mon avenir. »Alice redressa la tête en affichant un sourire. Elle était heureuse que sa jeune maîtresse se reprenne. Elle s'exclama avant de se tourner vers la porte: Je vais demander à ce qu'on vous apporte vos affaires! Se doutant que la porte était fermée à clé de l'extérieur, Alice frappa deux coups sur la plaque de bois et, quelques minutes plus tard, un garde ouvrit la porte en la questionnant du regard. Alice demanda à ce que les affaires de la lady qui seraient restées soient livrer. Après tout, ce n'était pas avec le peu d'affaires que Alice avait eu le temps de préparer - pour elle et sa maîtresse, qu'elles allaient tenir. Elle en profita donc pour demander à ce que ses propres affaires lui soient livrer et mises dans sa chambre, qu'elle espérait temporaire! Le garde acquiesça et referma la porte.

Alice se retourna vers la rouquine en remarquant que celle ci n'avait pas encore enlevé sa cape mouillée de la fine bruine qui s'était abattue alors qu'elles traversaient le fleuve. Elle s'approcha de sa maîtresse en lui présentant les fines gouttelettes qui tapissaient le tissu foncé.
Il ne faudrait pas que vous vous enrhumiez encore une fois, Mademoiselle. Dit elle en délaissant le lacet du haut de la cape pour lui enlever et aller la mettre prés de la cheminée.
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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeLun 13 Oct - 21:35
Sers-moi, mais laisses-moi.


La confiance ne se donnait qu’à très peu de monde et Elizabeth ignorait si elle pouvait réellement faire confiance en sa servante. Elle ne ressemblait pas à Aryane Bates, mais les espions ne ressemblaient à personne, ils étaient comme n’importe qui, blond, brun, jeune, âgé, rien ne pouvait les distinguer, de même qu’on ne pouvait pas savoir si un ami nous espionnait. Si Alice avait été choisi par la reine, ce n’était sûrement pas pour rien, elle avait dû faire une fois ses preuves auprès de la souveraine et surtout, elle devait être une bonne catholique. Catholique, la rousse commençait à exécrait de plus en plus ce mot, elle qui avait été élevé dans la religion réformée, elle devait tout réapprendre, mais aussi se battre chaque jour, pour que personne ne la voit faire ses véritables prières. Elle et sa sœur Mary avaient été élevées différemment. La plus âgée avait reçu l’influence de son espagnole de mère, tandis qu’Elizabeth avait vécu dans la réforme de son père et les préceptes catholiques que lui a inculqué Kat, puis plus tard Catherine Parr. Ses deux Katherine étaient loin, l’une se trouvait éloignée par la reine, mais l’autre n’était plus. Maintenant, Elizabeth était plus seule que jamais, loin de tous, enfermée tel un oiseau dans une cage.
Sa servante se rendit jusqu’à la porte pour demander leurs propres affaires au garde, puis elle revint vers elle pour lui retirer sa cape. Elizabeth la remercia, puis elle se rendit jusqu’à la fenêtre, inspectant les alentours et surtout les autres fenêtres de la Tour. Elle recherchait une seule et unique personne, Robert, lui qui était là depuis de longs mois, lui qui avait vu son père et son frère mourir funestement. Est-ce que l’homme se portait bien ? Avait-il toujours le présent qu’elle lui avait offert ? Elizabeth se souvenait encore du passé, de ces moments où elle détestait l’homme, mais en quelques mois, depuis l’arrivée de sa sœur sur le trône, tout avait été remis en cause. Elle ne l’aimait pas, mais elle était comme obsédée par lui, cherchant au grès d’une conversation de ses nouvelles, sans ne jamais interroger personne, pour ne pas éveiller les soupçons. Elle craignait pour la vie de l’homme et elle espérait vraiment qu’il puisse sortir bientôt de la Tour. Si ce n’était pas elle, que cela soit lui.
Ne trouvant pas ce qu’elle cherchait, elle quitta la fenêtre et s’assit sur le lit regardant sa servante s’activer autour d’elle.

« Avez-vous déjà aimé un homme Alice ? » Demanda-t-elle d’une voix timide à la jeune femme, tout en jouant avec ses doigts.



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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeVen 17 Oct - 18:06


Sers-moi, mais laisses-moi.
Alice, toute contente que sa maîtresse ai décidé de se battre, plaça la cape de celle-ci sur une chaise près de la cheminée où brûlait un foyer de routes ses flammes. La température de la pièce était enfin devenue convenable et Alice, commençant à avoir trop chaud, retira son propre manteau d'un noir ébène pour le placer sur une autre chaise qu'elle avait déplacé devant l'hâtre. Une fois qu'elle eu retiré son manteau, elle dévoila une robe tout en simplicité de couleur bleu gris foncé. Le seul ornement, qui sublimait le tout, était un collier de style ottoman, souvenir de sa mère, que son père lui avait offert après qu'elle lui aie annoncé qu'elle allait suivre la fille d'Anne Boleyn dans la Tour et partager le sort de celle ci. Inconsciemment, Alice porta sa main sur le joyau central de sa parure.

Elle avait, d'abord, pensé à refuser ce cadeau mais elle avait vite pensé que avoir ce bijou qui avait appartenu à celle qui avait donné sa vie pour la mettre au monde lui offrirait un soutient invincible. Elle soupira en constatant que, malgré le fait qu'elle ne la connaisse pas, elle avait de l'affection pour sa mère. Tout comme pour son père. Malgré tout, elle avait aussi de bonnes raisons de les haïr. Après tout, si ils ne s'étaient pas rencontrés et s'ils n'étaient pas tombé amoureux l'un de l'autre, elle ne serait pas née et n'aurait pas souffert d'avoir été issue de deux patries si différentes l'une de l'autre. Ou, si elle était née, elle aurait été totalement anglaise ou totalement ottomane. Ou, encore, issue de deux patries qui, elles, avaient eu des intérêts à se retrouver ensemble.

Alice stoppa cette rancune dans son coeur. Elle n'était pas justifiée. Oui, sa vie avait été dure mais son père, malgré son chagrin et son deuil, avait toujours été là pour elle à l'aimer et à la guider comme tout père le devait. Elle soupira, ne prêtant pas attention à sa maitresse qui regardait pas la fenêtre qui ne tarda pas à aller s'asseoir sur le lit avec une mine soucieuse. Alice prit un vase remplit des premières roses de la saison quand:


« Avez-vous déjà aimé un homme Alice ? »


Prise au dépourvu, Alice failli en lâcher le vase qu'elle rattrapa in extremis. Elle se redressa et fixa sa maîtresse avec un air qui ne cachait aucunement sa surprise que sa maîtresse aborde un sujet aussi intime avec elle. Elle pensait que Elizabeth ne lui faisait pas confiance. A juste titre d'ailleurs: elle avait été engagé par la Reine. Une catholique qui surveillait, sans relâche, sa demie soeur protestante! Si les rôles avaient été inversés, l'ottomane aurait eu le même comportement. Préférant remettre le vase en place avant de définitivement le lâcher, elle déposa celui ci sur la table en bois d'acajou avant de mettre une de ses mains derrière sa nuque se demandant comment répondre à la question. Elle opta pour dire la vérité:

Pour tout vous dire, Milady, j'ai vécu avec mon père toute ses années et je n'ai pas eu d'occasions de rencontrer des jeunes hommes de mon âge pendant ce temps! On ne me courtisait pas non plus… Elle prit une pause: Après tout, ce n'est pas étonnant. Dit elle en faisant allusion au fait qu'on ne l'avait jamais demandée en mariage à cause du sang que sa mère lui avait donné. Si sa famille n'avait pas perdu sa fortune, cela aurait pu être réfléchi mais toujours est il que si un homme l'aurait épousé, l'amour n'aurait jamais pris le pli.
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeJeu 23 Oct - 22:20
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Qu’allait être sa vie à la Tour de Londres ? Qu’allait-elle bien pouvoir faire dans cette cage en dehors de subir les nombreux interrogatoires des hommes de sa sœur ? Elle qui aimait la vie à Hatfield, ce petit château de campagne, elle qui adorait galoper à travers les prés, la voilà bien démunie. Petit oiseau aux ailes cassées, on l’enfermait juste pour qu’elle puisse distraire les plus grands. Enfermée, elle serait une distraction de plus, un objet entre les mains du pouvoir, un animal, qu’on allait pouvoir enchaîner et surveiller à loisir. Ici, on lui coupait ses plus grandes ambitions, on l’empêchait de pouvoir pratiquer son culte, puisqu’ici, elle allait devoir être l’humble servante de la reine sa sœur. Elizabeth n’avait jamais été une rebelle, mais elle ne supportait pas être ce qu’elle n’était pas. Même si faire semblant était un jeu pour elle, elle ne pouvait supporter, qu’on la prive pour toujours de liberté. Elle était peut être entourée de gardes et de deux servantes, mais Elizabeth allait se sentir plus que jamais seule, elle avait ses propres confidents, ses correspondances, ici elle n’aurait plus rien de tout cela. La seule chose qui parvenait à la consoler, c’était que Robert était là, quelque part dans une cellule et qu’ils seraient proches, tout au long de leurs épreuves. Leur dernière rencontre remontait à décembre dernier, depuis, elle n’avait pas pu le revoir, ni correspondre avec lui. La rousse se sentait prisonnière de ses sentiments, puisque peu à peu, le visage de Robert Dudley avait fini par s’insinuer dans ses rêves.
En pensant à lui, elle avait demandé à sa servante, si elle avait déjà aimé un homme. Elle pensait pouvoir partager un petit moment avec elle, entrer dans les confidences, pour pouvoir mieux la connaître. Alice lui paraissait si mystérieuse et depuis le temps qu’elle était dans son service, elle devrait peut-être faire connaissance avec elle. La réponse de la servante fut déroutante, elle avait vécu pendant toutes ces années avec son père et n’avait jamais donc rencontré d’hommes, ni jamais été courtisé. Cela l’étonnait, Alice était une jeune femme magnifique.

« Je suis étonnée d’entendre cela, vous êtes une femme très belle. Pourquoi ne vous courtisez-t-il point ? » Commença Elizabeth, tout en se montrant compatissante. « Vous savez, j’ai perdu le compte depuis bien longtemps de mes prétendants, par chance, ces demandes ont toutes étaient des échecs. Je crois que je ne suis pas faite pour être une épouse et une mère de famille, en tout cas, je n’ai jamais eu le sentiment que je le deviendrai un jour. Les hommes n’apportent que le malheur aux femmes. » Indirectement, Elizabeth parlait de son père, lui, ce roi qui avait fait assassiner deux de ses épouses et répudiait deux autres. « Votre père était-il un homme bon ? » Demanda la jeune femme, tout en cherchant à nouveau les confidences de sa suivante. Elle se montrait curieuse, ce qui était étonnant venant d’elle, qui était si secrète envers des personnes qui ne faisaient pas parties de son entourage proche. Maintenant qu’elle était seule, elle tâcherait de faire en sorte que les choses soient différentes avec la jeune femme.


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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeVen 7 Nov - 21:58
SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI
On ne va pas mendier sa liberté aux autres. La liberté, il faut la prendre.

Si on lui avait dit un jour qu'elle parlerait "homme" et "amour" avec la fille d'Henry VIII et d'Anne Boleyn, elle aurait certainement dit que c'était une blague bizarre!

Alice n'était pas idiote. Elisabeth Tudor n'était pas femme à raconter sa vie. C'est à peine si elle arrivait à parler de la pluie et du beau temps avec elle! Enfin, quand on sait qu'elle avait été engagé par la Reine elle même pour le service de sa soeur, cela n'était pas si surprenant. Elisabeth devait se méfier d'elle. Mais, si elle se méfiait…Pourquoi entrer dans cette ambiance de confidence? La métissée anglo ottomane répondit à la question de la jeune rousse tout en essayant de rester vague.

« Je suis étonnée d’entendre cela, vous êtes une femme très belle. Pourquoi ne vous courtisez-t-il point ? » Ajouta Elisabeth, d'une voix compatissante. Alice préféra s'asseoir. Après tout, la pièce était impeccable et il fallait avouer que si elle faisait ça, c'était pour s'occuper les mains et arrêter d'angoisser sur leur situation commune. Comme vous devez le savoir, ma mère était ottomane. Donc musulmane. Ceux qui auraient pu devenir mes prétendants ne veulent pas épouser une femme avec du sang oriental dans le corps. Elle prit une pause: C'est aussi simple que ça Son père aussi. Après être revenu en Angleterre en révélant sa "faute", il n'avait plus eu de prétendantes. Aucuns d'eux ne pourraient m'aimer pour ce que je suis et pas d'après ce que ma mère et mon père m'ont apportée. Elle tritura ses mains Mais à vous, j'ai envie de le dire. Je vois que vous êtes une bonne personne et que vous ne jugez pas sur les apparences. Si c'était le cas vous m'auriez renvoyée en province dès que vous auriez su dans quelle circonstance j'étais née Dit elle avec humour pour détendre l'atmosphère pesante du Donjon Royal. Ma mère était une femme merveilleuse. Je ne l'ai pas rencontrée, certes, mais mon père m'en a beaucoup parlé alors j'ai l'impression de la connaitre. Elle était douce, pieuse et prête à tout pour protéger les siens. Comme dirait mon père, la seule faute qu'elle a commise était de tomber amoureuse de lui Elle reprit une pause: Mais était ce vraiment une faute? Peut on lui reprocher d'avoir aimé? Elle a aimé un homme. Mon père a aimé une femme. Le hasard a voulu qu'ils soient de confession différente. Alors je ne peux pas permettre que des personnes qui ne connaissaient même pas ma mère lui fasse des reproches.

« Vous savez, j’ai perdu le compte depuis bien longtemps de mes prétendants, par chance, ces demandes ont toutes étaient des échecs. Je crois que je ne suis pas faite pour être une épouse et une mère de famille, en tout cas, je n’ai jamais eu le sentiment que je le deviendrai un jour. Les hommes n’apportent que le malheur aux femmes. » Elle eu un léger rire. Alors vous devez vous dire que, dans un sens, j'ai de la chance. On pouvait décemment pas dire que c'était les prétendants qui cognaient à sa porte! « Votre père était-il un homme bon ? »

Elle prit un instant pour répondre: Il était dévoué à son pays. Et voilà comment on l'a remercié. Il avait le soucis de bien faire et quand il est revenu en Angleterre et qu'on la disgracié, il a trouvé une consolation dans la prière et la poésie.

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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeDim 9 Nov - 23:35
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Enfermée. Les autorités du royaume l’avaient peut-être bâillonnée, mais même à la Tour de Londres, elle était et resterait Elizabeth Tudor, princesse d’Angleterre et seconde fille du roi Henry VIII. Les choses ne changeaient pas, si ce n’était, qu’elle avait une épée de Damoclès, au-dessus de la tête, qui la menacée à chaque instant. Il suffisait d’un faux témoignage, pour que la reine signe son arrêt de mort. Elle avait peur, surtout en voyant ces quatre murs, mais elle préférait se persuader que la reine ne la condamnerait pas à mort. Son calvaire, elle allait le partager avec Alice et même si elle se méfiait de la jeune femme, elle se doutait bien que ses relations avec elle deviendrait plus amicales. Elle n’avait jamais aimé les servantes que sa sœur lui avait choisi, cela en était de même pour Alice, cependant, les choses finiraient par être différentes. Peu de personnes avaient eu le courage de l’accompagner dans sa déchéance et cela, elle pouvait bien l’admettre à Alice, voilà pourquoi, elle s’intéressait un peu plus, à la vie de sa servante. Elizabeth savait bien sûre que sa servante avait des origines ottomanes, mais elle fut étonnée d’apprendre, que cela, lui empêchait de pouvoir se marier. Ainsi, ses origines étaient un frein à la construction de son avenir. Cela n’étonnait pas Elizabeth, mais d’un côté, Alice était une belle femme, les hommes devaient rapidement tomber sous son charme. Elle découvrit aussi que la jeune femme n’avait jamais connu sa mère, comme elle, mais cela elle se garda bien de le soulever, jamais la rousse évoquait le nom de sa mère. Son souvenir était bien trop douloureux et son nom était toujours synonyme de conflit, encore aujourd’hui. Pourtant, au fil des paroles de la jeune femme, Elizabeth se laissa aller vers quelques paroles.

« Je vois que nous avons un passé similaire, mais je pense qu’en ce qui me concerne, vous devez vous en douter. » Commença la jeune femme, tout en remettant une mèche de ses cheveux en place. « Pour ce qui est de votre mère, je suis certaine, qu’elle était une femme merveilleuse. » Elle souriait et se leva pour aller voir quels livres, on avait bien pu lui mettre dans ses affaires. Bien sûr, ils étaient nombreux à être des livres exclusivement portés sur le catholicisme, mais aussi écrit par des catholiques. Cela ne l’étonnait pas, sa sœur désirait qu’une chose, faire d’elle une bonne catholique.
Elizabeth avait avoué à la jeune femme, qu’elle avait eu de nombreux prétendants, que cela soit en Angleterre et à l’autre bout du monde. Cela contrastait beaucoup avec la situation d’Alice, qui elle n’avait pas de prétendant, en raison de ses origines. Heureusement, la servante rit seulement de cette situation et Elizabeth était rassurée de voir qu’elle ne l’avait pas brusqué.
« Oui, dans un sens, vous avez beaucoup de chance, mais après tout dépend de si vous voulez réellement vous marier. Moi, je le sais, même si c’est mon devoir, je ferais une très mauvaise épouse. » Riait Elizabeth de bon cœur.
Après cela, la princesse avait demandé à sa servante, comment était son père, elle en savait plus sur la mère et maintenant, elle voulait en apprendre plus, sur cet homme qui avait bravé le risque d’épouser une étrangère. Elle apprit avec effroi que l’homme, à son retour en Angleterre, avait été disgracié.
« Si ce n’est pas indiscret, qu’est devenu votre père après cela ? » Demanda la jeune femme.


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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeLun 17 Nov - 16:22

Alice & Elizabeth

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« Je vois que nous avons un passé similaire, mais je pense qu’en ce qui me concerne, vous devez vous en douter. »Alice confirma par un signe de tête. Être considéré comme étant illégitime pouvait poursuivre une personne. On les jugeait pour une faute que ces enfants n'avaient pas commis. Mais, pourtant, Alice et Elizabeth étaient elles vraiment illégitime? Après tout, Aysun Irem et James Walker; Anne Boleyn et Henry VIII Tudor étaient légalement mariés devant Dieu et les Hommes quand Alice et Elizabeth sont venues au monde. Ce n'était que les fidèles d'une religion, les catholiques, qui les considéraient comme tel! « Pour ce qui est de votre mère, je suis certaine, qu’elle était une femme merveilleuse. » Merci beaucoup MiladyDit elle. Sa maîtresse se leva du lit pour aller voir quels livres. Elle vit rapidement la tête blasée de la jeune femme. La plupart des livres étaient catholiques. La Reine était déterminée de faire de sa demie soeur une bonne catholique. Sans prendre en compte les souhaits de cette dernière… Alice avoua qu'elle n'avait jamais été courtisée et que Elizabeth devait trouver qu'elle avait de la chance. « Oui, dans un sens, vous avez beaucoup de chance, mais après tout dépend de si vous voulez réellement vous marier. Moi, je le sais, même si c’est mon devoir, je ferais une très mauvaise épouse. » Alice prit quelques minutes avant d'avouer: Mais pourquoi nous oblige t'on à nous marier?

La conversation dévia sur la situation de la famille Walker. La rencontre des parents d'Alice au sein de la Sublime Porte. De leur mariage. De la grossesse. Du décès d'Aysun Walker. Du retour de James en Angleterre avec sa fille. De sa disgrâce. « Si ce n’est pas indiscret, qu’est devenu votre père après cela ? »

Alice hésita à répondre quant tout à coup, quelqu'un frappa à la porte. C'était un garde pour les prévenir que leurs effets personnels étaient arrivés, Alice se leva en disant qu'elles étaient toutes deux présentables et que l'on pouvait déverrouiller la porte. Un cliquetis se fit entendre dans l'univers écho du Donjon Royal et deux gardes armés de deux coffres. Un était pour Elizabeth rempli de vêtements neufs et de produits de beauté. L'autre était à Alice. Cette dernière remercia les gardes et les laissa repartir en fermant la porte. Elle se baissa sur le coffre de sa maîtresse et constata, avec plaisir, que rien n'avait été cassé ou dérangé durant le trajet. Alice enleva le tout pour mettre le contenu du coffre sur la table. Ils avaient tout ramenés. Alice prit une brosse en proposant à sa maîtresse de les brosser. Pendant ce moment, Alice dit: Mon père est retourné, avec moi, dans le domaine que son propre père lui avait offert. Il n'en est pas beaucoup sorti pour pouvoir s'occuper de mon éducation.
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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeJeu 27 Nov - 15:48
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Faire connaissance pour mieux supporter le quotidien de l’enfermement. Alice n’était pas une personne si désagréable qu’elle aurait pensé, elle était honnête et son passé était aussi injuste que le sien. Mi-anglais, mi-ottomane, jamais elle ne serait acceptée par la noblesse anglaise, cela était certains, puisqu’elle représentait pour moitié un monde sauvage et barbare. Même si elle était une belle femme, seul un homme peu regardant sur ses origines, pourrait la prendre sur ses épouses. Les femmes devaient se marier, encore plus quand elles étaient des héritières, ou des princesses, dépendantes de leurs pères, puis de leurs maris, leur vie était sous le joug d’un homme, si bien qu’elles ne pourront jamais décider elles-mêmes pour leur avenir.
« Nous sommes des femmes et tous les médecins et théologiens disent que nous sommes incapables de s’occuper de nous-même. Prenez ce livre, vous comprendrez mieux leur vision, même si ces mots vous paraitront infâmes pour nous les femmes. » Elle se dirigeait en même temps qu’elle parlait vers une pile de livre que sa sœur lui avait chaudement recommandé, elle savait déjà ce qu’ils contenaient pour la plupart et pouvait donc éclairer Alice, sur cette vision. « Si vous en désirez d’autres, servez-vous, je pense que je les lirai très vite. » Elle il accorda un sourire léger et s’installa sur le rebord de son lit. Il était dur et la literie n’était pas de première qualité, mais cela lui conviendrait. Combien de temps allait-elle rester là ? Elle n’en avait aucune idée, mais cela serait sûrement pour un moment ou jusqu’à ce qu’on signe son arrêt de mort.

Après avoir entendu l’histoire d’Alice, Elizabeth lui demanda ce qui était advenue de son père, mais avant que sa servante ne puisse lui répondre, on frappa à la porte. La princesse regarda à peine les gardes, préférant les dédaigner, plutôt que d’accorder la moindre attention à ses geôliers. Les deux hommes entrèrent dans la pièce et déposèrent deux grosses malles qu’Alice s’empressa d’ouvrir pour regarder si le contenu n’avait pas été abimé. Selon elle tout semblait être là, elle sortit une brosse et proposa à Elizabeth de lui brosser les cheveux, ce qu’elle accepta. La jolie rousse se leva et alla s’installer devant le miroir fendu de la chambre. Le regard vague, elle écouta le récit de sa servante. La jeune femme lui avoua tout simplement que son père était retourné dans leur domaine. Cela étonna beaucoup Elizabeth, surtout de savoir qu’il avait laissé sa fille seule dans cette cour hostile, d’ailleurs, elle se demandait, comment une ottomane a pu entrer dans son service.
« De quelle manière ma sœur vous a-t-elle engagé ? Pas que je doute de vos capacités, mais je suis étonnée d’apprendre qu’elle ne m’est pas mis à mon service une personne pleinement catholique et anglaises de pure souche. Je dois avouer que son choix me plait beaucoup, je me sens moins entravée à vos côtés Alice. J’ai le sentiment d’être plus libre ici, dans cette prison, qu’au palais de Whitehall. »


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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeMar 27 Jan - 15:31

Sers-moi, mais laisses-moi.
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« Nous sommes des femmes et tous les médecins et théologiens disent que nous sommes incapables de s’occuper de nous-même. Prenez ce livre, vous comprendrez mieux leur vision, même si ces mots vous paraitront infâmes pour nous les femmes. » Alice eu un petit rictus en entendant les propos de sa maîtresse. Elle voyait elle même qu'elle n'y croit pas. Sinon, pourquoi rejetterait elle tout les prétendants que sa soeur lui envoie hormis le fait qu'ils soient catholiques ? La métissée prit le livre que la rouquine lui tendait. Ce genre de livres l'écoeuraient. Comment pouvaient ils mettre, comme une sorte de vérité universelle, que les femmes étaient des êtres à part incapables de se débrouiller seules? Et elle? Et Elizabeth? N'avaient elles pas survécues seules une fois séparées de leur famille? Alice savait bien que dès la première page, elle aurait envie de balancer cet ouvrage au feu.
"Le seul homme dont j'accepterais l'autorité partage mon sang" Dit elle. Son père a été le seul homme a toujours avoir été là pour elle. A en avoir fait une femme. Une lady. Même si certaines personnes la voyaient comme tout sauf une Lady! Mais qu'importe. « Si vous en désirez d’autres, servez-vous, je pense que je les lirai très vite. » Merci Lady. Si vous le souhaitez, dès que vous n'aurez plus d'ouvrages, dites le moi et j'enverrais un message pour qu'on vous en envoie d'autres Dit elle.



La discussion passa au passé de la famille Walker. La fille d'Anne Boleyn demanda où en était le père d'Alice quand on frappa à la porte et la jeune dame de compagnie pu accueillir les nouvelles malles qu'Alice déballait pendant que Elizabeth dénigrait royalement leurs geôliers. Pour changer les idées à la jeune femme, elle lui proposa de lui brosser les cheveux. Sa maîtresse lui répondu en allant se placer devant le miroir fendu de la chambre. Alice répondu à la dernière question de la jeune fille pendant qu'elle mettait les cheveux roux en place et qu'elle en prenait une poignée pour la coiffer de la racine jusqu'aux pointes.

La fille d'Henry VIII semblait surprise du fait qu'elle soit arrivée "seule" à la cour.
« De quelle manière ma sœur vous a-t-elle engagé ? Pas que je doute de vos capacités, mais je suis étonnée d’apprendre qu’elle ne m’est pas mis à mon service une personne pleinement catholique et anglaises de pure souche. Je dois avouer que son choix me plait beaucoup, je me sens moins entravée à vos côtés Alice. J’ai le sentiment d’être plus libre ici, dans cette prison, qu’au palais de Whitehall. » Alice sourit pendant qu'elle terminait la poignée qu'elle avait en main avant d'en reprendre une autre. J'ai simplement entendu parler d'une opportunité de devenir dame de compagnie à la cour. J'en avais assez d'être enfermée chez moi et je voulais prendre un peu d'indépendance. J'ai donc demandé la permission à mon père... Je vous avoue que cela n'a pas été facile mais en lui disant que j'allais pouvoir remplir les finances de notre demeure, il n'a pas plus longtemps résisté! C'est donc comme ça que j'ai fini à Whitehall Palace. En tout cas, merci pour votre compliment. Elle termina la coiffe. Et voilà. On frappa à la porte. Elle rumina. Quoi encore?! Quelques secondes plus tard, des gardes ouvrirent la porte et dirent: Lady Elizabeth. Lady Walker. Excusez moi Lady mais si vous n'avez plus besoin des services de votre dame de compagnie, nous devons vous escorter pour un interrogatoire. Lady Walker retournera dans sa chambre à côté de vos appartements pendant ce temps. Avant de laisser le temps à sa maîtresse de répondre, Alice dit: Pouvez vous nous laisser seules quelques instants? J'aimerais pouvoir terminer les soins de Lady Elizabeth. Les gardes acquiescèrent d'un geste de tête en faisant signe qu'ils attendraient cinq minutes derrière la porte avant de re toquer pour emmener la royale prisonnière. La porte se referma. Alice soupira et prit la main de sa maîtresse pour la réconforter. Cela va bien se passer Milady! Vous n'avez rien à vous reprocher! Dit elle en murmurant de manière que seule la jeune femme puisse l'entendre. Elle prit un peu de baume à lèvres pour pouvoir rougir celles de la rouquine ainsi que ses joues. Il fallait à tout prix que la demoiselle n'aie pas l'air influençable. Sinon, on pourrait tenter de lui faire dire n'importe quoi. Comme lui faire dire qu'elle était coupable alors que non. Elle lissa les plis de la robe. Elle n'avait pas eu le temps de la changer. Tant pis! De toute façon, la robe était de bonne qualité. Au fait, j'ai décidé moi même de vous suivre ici. Ce n'est pas la reine qui me l'a ordonné. Elle passa un châle blanc sur les épaules de la jeune femme quand on frappa à la porte. Les gardes.

Les deux femmes sortirent du Donjon Royal.


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MessageSujet: Re: SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker  SERS-MOI, MAIS LAISSES-MOI ♣ Alice Walker Icon_minitimeVen 6 Fév - 23:35
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Il n’y avait pas pires destins que ceux des femmes qui restaient soumises à leurs maris. Enchaînées, elles ne pouvaient prendre leur envol. Certaines tentaient de se battre contre ces injustices, mais au fond aucune ne parviendra à se libérer de ses chaînes, à moins de devenir veuve ou d’avoir un mari clément. Même si c’était le rôle qui lui incombait, Elizabeth ne voulait pas prendre un mari. On avait beau lui faire défiler sous les yeux des portraits, de fomenter des révoltes, pour pouvoir la prendre pour femme, elle ne voulait pas se marier. Son père avait eu six épouses, six femmes qui ont été malheureuses avec lui. Elle était peut-être jeune, mais Elizabeth se souvenait d’Anne de Clèves qui tremblait à l’idée de finir au billot. Elle se souvenait bien plus de Katherine Howard, une douce jeune femme, qui avait l’âge d’être sa grande sœur, pleine de vie, mais trop idiote pour savoir quel était son rôle de reine. Morte, son corps gisait sous une chapelle de la Tour, ici même, aux côtés de sa mère, selon les dires de certains. Puis il y avait eu Catherine Parr une femme sérieuse qui avait souvent été menacée par son mari, Elizabeth l’avait vu mourir en couche et non de la main de son père mort un an plus tôt. La rousse avait trop perdu à cause des hommes et jamais elle ne voudrait souffrir à nouveau à cause de l’un d’eux.
Des ouvrages, Elizabeth en aurait grandement besoin pour faire passer le temps, ici, dans ce lieu humide qui empestait la mort. La lecture serait son unique repos et un moyen pour elle d’apaiser son âme, tout en continuant de s’instruire. Cette Tour lugubre lui donnait déjà des frissons. Il y avait eu trop de morts en ce lieu et bien d’autres finiraient par continuer à faire couler les flots sanglants.

« Je vous remercie, je crois que nous aurons grandement besoin de distraction ici et j’aurai besoin de continuer mes études, je ne souhaite pas perdre de temps à cause de mon emprisonnement. » Soupira la jeune femme.
Etudier, c’était tout ce qui lui restait depuis fort longtemps. Etre la meilleure, toujours en savoir plus, elle accumulait les connaissances, autrefois pour en savoir plus que son jeune frère Edward et maintenant, pour paraître bien plus intelligente que Mary. D’après sa cher Kat, elle avait hérité de la soif de savoir de mère et la jeune femme continuerait ainsi pour honorer sa mémoire.

Elizabeth commençait à connaître sa servante, sa famille, ses différents points de vues et petit à petit, elle se disait, qu’elles n’étaient pas si différentes que cela. Cette pensée était bien plus réconfortante, puisque la princesse se voyait mal vivre son emprisonnement avec une femme qu’elle n’appréciait pas.
Installée devant sa coiffeuse, Elizabeth demanda à Alice de quelle manière cette dernière était arrivée jusqu’à ce poste de servante. En effet, c’était assez inhabituelle qu’une jeune femme aux origines si exotiques se retrouvent servante auprès d’une princesse. La rousse découvrit qu’Alice avait saisi une opportunité et que son père avait fini par accepter. Elizabeth accueillit cette nouvelle avec surprise, mais elle n’ajouta rien de plus. Elle se laissa préparer par Alice, jusqu’à ce qu’on vienne lui annoncer qu’elle allait subir un première interrogatoire. La tête haute, la jeune femme accueillit l’un des gardes et lui signifia qu’elle le rejoindrait, avant qu’Alice n’ajoute qu’elle devait finir de la préparer. Quand on frappa à la porte, la servante lui avoua qu’elle l’avait volontairement suivi à la Tour. Un simple « Merci » franchit les lèvres de la princesse, qui un voile sur les épaules quitta le donjon royal pour son interrogatoire. Maintenant, Elizabeth Tudor le savait, elle ne serait pas seule pour vivre cet emprisonnement.


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