Anne de Clèves

« A peine arrivée, déjà repartie ! » TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM ♦ Deuxième fille de Jean III duc de Clèves, comte de La Marck elle a hérité du nom de son père. A sa naissance sa mère marie l'appela Anna transcrit en Anne à son arrivée en Angleterre. AGE  ♦ 39 ans DATE DE NAISSANCE ♦ Anne est née le 22 septembre 1515 dans la demeure du Duc de Clèves ORIGINE ♦ Anne est d'origine Germanique bien que depuis 1540 elle ne vive qu'en Angleterre. SITUATION FAMILIALE ♦ Anne de Clèves est désormais divorcée et d'Henri VIII d'Angleterre et la seule de ses épouses à être toujours en vie. MÉTIER ♦ Ancienne reine d'Angleterre. Anne vit désormais en Angleterre de ses rentes et des ses nombreuses terres dont notamment Richmond Palace et Hever Castle, ancienne demeure d'Anne Boleyn GROUPE ♦ Noblesse anglaise (elle fut membre honoraire de la famille royale). CRÉDITS ♦ Elizabeth Tudor. LE JOUEUR PSEUDO ♦ Elynore AGE ♦ 23 paquerettes OU AS-TU CONNU LE FORUM? ♦ DC d'Elena quand on aime on ne compte pas. TON AVATAR ♦ Michelle Pfeiffer. VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? ♦ Historique.

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? ♦ Jusqu'à son mariage avec Henri VIII d'Angleterre, Anne de Clèves était catholique. Pour son époux, la jeune femme s'était converti à la religion anglicane. Depuis que Mary, son ex-belle-fille est montée sur le trône, Anne s'est reconvertie au catholicisme de son enfance. Pour Anne les changements religieux vont et viennent avec le souverains. Par conséquent cela ne l'étonne guère. Malgré tout, Anne pense que Mary ne devrait pas être aussi dure dans son envie de rétablir le catholicisme de sa mère Catherine d'Aragon.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA REINE D'ANGLETERRE? ♦ Mary Tudor fut autrefois sa belle-fille. Anne l'a et l'apprécie toujours beaucoup tout comme elle tient à Elizabeth. Cette ancienne d'Angleterre a su tenir une place de choix dans le cœur d'Henri VIII et de ses deux filles. Alors ce qu'elle pense de la reine et bien c'est difficile à dire. Anne la voit davantage comme une femme qui n'a pas eut le destin facile que comme la reine qu'elle est devenue. Mais une chose est sûre, Anne soutient Mary du mieux qu'elle le peut et lui reste fidèle au nom de l'amitié qui les liaient et dont elle espère que la source ne c'est pas tarie avec le temps. Pour Mary, Anne s'est reconvertie au catholicisme preuve en est de la confiance qu'elle lui accorde.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA PRESENCE DES ESPAGNOLS EN ANGLETERRE ET DU MARIAGE DE LA REINE ? ♦ Anne n'est pas spécialement heureuse de voir débarquer en Angleterre tous ces espagnoles. Elle s'en doute un peu Philippe n'est sûrement pas venu seul en Angleterre et elle ne serait pas étonnée de voir dans les affaires du prince espagnol quelques gens d'église prêts à aider à réaffirmer le catholicisme de Mary Tudor. Pour ce qui est du mariage de Mary Tudor avec Philippe de Habsbourg, Anne n'a pas vraiment son mot à dire. Malgré tout, elle ne voit pas d'un bon œil ce mariage avec le fils de Charles Quint ennemi de son père John Duc de Clèves.

▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? ♦ Anne n'agit pas dans l'ombre ni pour sa foi, ni pour ça cause. Cela fait longtemps que sa cause est devenue celle de la famille royale d'Angleterre, depuis l'an 1540. Depuis qu'elle est devenue reine d'Angleterre, Anne a lié sa vie à celle d'Henri, de Mary et surtout d'Elizabeth Tudor. Maintenant que Mary est reine, Anne la soutient mais elle soutient également Elizabeth sa demie sœur qu'elle considère comme sa fille.

La vie continue

C'était le 22 septembre 1515. Dans la maison du Duc de Clèves, Comte de la Marck et de Rasemberg, son épouse Marie de Juliers-Berg mettait au monde la petite Anna. Lorsque Anna poussa son premier cri, elle était la deuxième fille du couple. La petite Sibylle de trois ans son aînée éclairait déjà de son sourire la maison du Duc de Clèves. La petite Anna ne resta pas longtemps la petite dernière de la maison. Pas moins d'un an après sa naissance la duchesse Marie mit au monde un héritier Guillaume et en 1517 naissait la petite Amalia. La fratrie grandit dans la bonne humeur et la joie, égayant la vie de leur parent. Alors que Guillaume apprenait ce qu'un futur Duc devait savoir, les trois sœurs étaient élevées par leur mère. Sibylle, Anna et Amalia reçurent une éducation stricte et ancienne. Leur mère mit l'accent sur les arts de tenir une maison et cela passait par la cuisine, le tissage et bien d'autres. Ainsi, la jeune Anna n'eut aucun cours de chant, de musique qu'elle ne savait pas apprécier à sa juste valeur, de danse ou si peu et de lecture. Grandissant en Allemagne, la maison du Duc de Clèves fut touchée comme tant d'autres par la réforme protestante. Alors que son père et son jeune frère ralliaient la réforme, Anna tout comme sa mère et ses deux sœurs restaient dans le giron de la foi catholique et de Rome.


Anna était une petite fille joyeuse et espiègle. Elle ne s'encombrait pas des devoirs qui incombaient à une petite princesse allemande comme elle. Elle aimait courir dans le domaine de sa fille, faisant d'ailleurs rager sa pauvre mère. Anna était vive d'esprit malgré son peu d'éducation. Elle avait le cœur sur la main et sa gentillesse ravissait les hôtes de la famille. Elle se prit d'une grande amitié pour Théodore Wolmar le fil de Melchior qu'elle connut au domaine familial. Elle déborda rapidement d'admiration pour son père qui était un grand ami de Jean III et bientôt de son frère Guillaume pour qui il fut presque un précepteur.
Assez vite, la jeune Anna fit preuve d'un instinct maternel qui ne la quitta plus jamais. Débordant de tendresse elle essayait d'aider les autres du mieux possible, combattant une timidité qui lui faisait défaut. Soumise à son père, en 1527, elle ne put refuser ses fiançailles avec le futur du Duc de Lorraine François alors qu'elle n'avait que douze ans. Malheureusement ou heureusement pour elle, le mariage fut annulé à cause du trop jeune âge du futur Duc. Anna fut à nouveau libre de sa vie pendant encore quelque temps.


Ce n'est quand 1535 que sa vie bascula à nouveau. La guerre de religion fait rage et le Duc de Clèves, son père s'oppose violemment à l'Empereur Charles Quint qui revendique le duché de Gueldre. Pour contrer l'Empereur, le Duc de Clèves imagine un mariage politique avec l'Angleterre d'Henri VIII. Or en 1537, Jane Seymour, troisième épouse du roi meurt après avoir enfin donné un héritier à la couronne anglaise. Voulant mettre toutes ses chances de son côté, Jean III de Clèves proposa ses deux cadettes en mariage. Le peintre Hans Holbein le jeune fut chargé de tirer un portrait de toutes les filles susceptibles d'épouse le roi d’Angleterre. Finalement Henri jeta son dévolu sur la jeune Anna. Cependant, la réalité fut bien loin du portrait. Anna qui semblait avoir grandi trop vite ressemblait à une fleur qui aurait poussé loin du soleil. Malgré tout, ses cheveux blonds, voir légèrement roux et ses yeux clairs offraient visage plutôt agréable à regarder. Mais la déception du roi qui se lisait aisément sur son visage lors de leur première rencontre faillit bien faire tomber à l'eau tous ces mois de négociations. Le mariage fut tout de même célébré en Janvier de l'année 1540. Anna, pour son mari se convertit à l'anglicanisme anglais et Anna devint Anne. Elle était la quatrième épouse du roi d'Angleterre. Le mariage ne fut pourtant pas consommé. Anne et Henri ne s'entendaientt pas. Elle qui n'avait eu qu'une brève éducation ne parlait et n'écrivait que l'allemand. Or le roi d'Angleterre ne maîtrisait que très mal cette langue. De plus, la jeune reine n'avait aucun goût pour la musique et rapidement l'ennui s'installa dans le couple. Le seul réconfort que trouvait Anne à la cour était les enfants d'Henri, Mary, Elizabeth et le jeune Eward. Mais petit à petit Anne commença à craindre pour sa vie et pria le seigneur de lui venir en aide. L'ombre mortelle d'Anne Boleyn, seconde épouse du roi et sa décapitation effrayaient la femme soumise et effacée qu'elle était. Seulement quelques mois après son mariage, Henri lui demanda de quitter la Cour, ce qu'elle fit. Elle fut bientôt informée de la volonté du roi de dissoudre ce mariage.


La jeune femme eut alors la présence d'esprit d'accepter, espérant ainsi que le roi épargne sa vie. Touché par son acte, Henri la traita avec beaucoup de respect. Ainsi Anne qui avait su rester humble s'assura sans le savoir une place de choix à la Cour. Le roi lui attribua de nombreuses terres dont Richmond Palace et son domaine ainsi que le château d'Hever, ancienne demeure de la famille d'Anne Boleyn. Anne de Clèves fut également titrée « Sœur aimée du Roi » et Henri l'appelait souvent « chère sœur ». Elle s'attira cependant la foudre de la cinquième épouse du roi Catherine Howard cousine d'Anne Boleyn. En effet Anne était considérée alors considérée comme membre de la famille royale et avait un accès permanent à la Cour. Elle avait d'ailleurs la préséance sur tous à l'exception des enfants royaux et de l'épouse d'Henri. Très proche des enfants du roi et notamment d'Elizabeth la fille d'Anne Boleyn, Anne de Clèves la reçut régulièrement dans ses domaines. Elle s'était vite attaché à cette petite fille qu'elle considérait comme sa propre fille.
Anne apprit la décapitation de Catherine Howard alors qu'elle était sur ses terres. L'ancienne reine d'Angleterre s'estima alors heureuse d'avoir su garder l'amitié d'Henri. Elle apprit également le sixième mariage d'Henri VIII et malheureusement trop tôt sa mort en 1547 et de Catherine Parr, dernière épouse du roi et morte en 1548. Après ces événements, Anne de Clèves se retira dans ses terres et ne revint à Londres qu'en 1553 pour accueillir son ancienne belle-fille Marie Ie, reine d'Angleterre et Elizabeth. Elle félicita également la nouvelle reine pour son mariage avec l'infant d'Espagne Philippe de Habsbourg.
Pour plaire à Mary qu'Anne appréciait beaucoup, Anne de Clèves, ancienne reine d'Angleterre se convertit au catholicisme romain de son enfance comme elle l'avait fait plus de dix ans plus tôt en se convertissant à l'anglicanisme pour son souverain. Certains diront qu'elle n'a pas de foi, qu'on ne peut lui faire confiance. Mais Anne de nature conciliante et ne cherche qu'à garantir les intérêts de Mary et d'Elizabeth. Mais Anne le sait pour ses amis elle serait prête à tout. Pour Théodore qu'elle sait être en Angleterre, elle risquerait sa tête si cela était nécessaire. Mais Anne se doit aussi d'être discrète, il n'est pas bon de soutenir des Protestants même si son cœur est catholique en ces temps troublés où Mary Tudor joue du bûcher pour éliminer l'hérésie protestante qui grandit dans tous l'Angleterre.