Sujet: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Mer 13 Mar - 16:59
Aliénor Blanche Fitzwalter
" N'obéir à personne est un plus grand bonheur que de commander à la Terre entière " Christine de Suède.
TON PERSONNAGE
PRÉNOM & NOM ♦ Aliénor Fitzwalter AGE ♦ 24 ans DATE DE NAISSANCE ♦ 14 janvier 1529 ORIGINE ♦ Anglaise SITUATION FAMILIALE ♦ Orpheline & fiancée depuis peu MÉTIER ♦ Ancienne duchesse devenue commerçante GROUPE ♦ Peuple anglais CRÉDITS ♦ Castamere Rains
LE JOUEUR
PSEUDO ♦ Kaya AGE ♦ 17 ans OU AS-TU CONNU LE FORUM? ♦ Je suis aussi sur GOTA <3 TON AVATAR ♦ Isolda Dychauk VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? ♦ Fictif VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? ♦ Je devrais m'en sortir ^^
Audience devant la reine.
▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? ♦ Née protestante, je suis et je resterai fidèle à la foi de mon père, à l’Église Réformée, pour moi la seule chrétienté véritable. Les bouleversements religieux qu'a connu l'Angleterre sont inquiétants, car selon moi ils fragilisent le pays. Plutôt que de brûler les hérétiques, il faudrait s'occuper de défendre l'île face à ses ennemis. Voilà bien des années que les Rois et Reines n'ont de cesse de retourner leur veste au sujet de la religion, ce qui ne peut qu'affaiblir l'ensemble du royaume de l'intérieur. Bien que je pencherais pour la tolérance religieuse envers nous autres réformés, je souhaite avant tout que ces changements cessent une bonne fois pour toute et que l’Église d'Angleterre se stabilise. Mais quelque chose me dit que ce n'est pas pour demain....
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? ♦ N'oubliez pas que je suis protestante, or la catholique Mary Tudor semble demeurer des plus fidèles à la religion de sa mère. Dans le fond, je la comprends, après toutes les épreuves qu'elle a traversé, toutes les humiliations que lui a fait subir son père - feu Henry VIII ne m'a t'il pas humiliée, moi aussi ? - néanmoins la nouvelle Reine me fait peur. A moi comme à l'ensemble des protestants, d'ailleurs. Je crains que pour nous, la situation ne soit plus dangereuse encore que lorsque nous étions sous le joug d'Henry VIII. Avec Mary Tudor à la tête du royaume, je vois un avenir bien sombre se dessiner pour nous.
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? ♦ Pauvre, pauvre Jane Grey ! Je ne la connaissais pas, sinon de nom, mais comme tout le monde, je connais son histoire et le triste sort qui sera sans doute bientôt le sien. Cette jeune fille n'a que quinze ans, elle est innocente et victime de tous côtés ; jouet de son mari et de son beau père, martyrisée par la nouvelle Reine, sans doute aura t'elle la même fin que mon père. Je plains cette jeune fille, qui en un sens, me rappelle ce que moi même, j'ai vécu quand j'avais le même âge, il y a neuf ans déjà. Je prie pour elle, comme sans doute l'ensemble de la communauté protestante. J'espère sincèrement qu'elle va s'en sortir, quand bien même l'espoir est mince.
▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? ♦ Je ne peux qu'agir dans l'ombre ; je fais cela depuis neuf ans. Agir dans l'ombre est la seule sécurité que nous possédons, la seule chose que nous puissions faire pour faire perdurer la foi protestante, la foi véritable. J'ignore cependant jusqu'où je serais prête à aller pour mes croyances ; mon père est mort pour elles et j'ai dû fuir pour survivre, il ne voudrait pas que je subisse le même sort. Mais face à mes détracteurs, que pourrais-je répondre, sinon dire la vérité et être condamnée ? J'espère que cela n'arrivera pas, mais je dois me préparer au pire. Et si c'est le martyre que Dieu à voulu pour moi, alors je suivrais sa volonté.
Dernière édition par Aliénor Fitzwalter le Sam 23 Mar - 21:12, édité 5 fois
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Mer 13 Mar - 16:59
Quand tout flambe en étincelles
« La maison est derrière, le monde est devant, Nombreux sentiers ainsi je prends, A travers l'ombre jusqu'à la fin de la nuit, Jusqu'à la dernière étoile qui luit...»
"J'espère que cette fille vaudra le garçon tant attendu." Debout près de la fenêtre, l'homme ne quittait pas des yeux le nourrisson emmailloté dans des draps de linge fin, endormi au creux d'un berceau de bois précieux. Il fallait absolument un héritier à Richard Fitzwalter, duc de Cornouailles ; respectivement âgés de trente-sept et vingt-huit ans, l'homme et sa jeune épouse avaient déjà perdu quatre fils en bas âge et ce qui comptait parmi les plus puissants duchés d'Angleterre risquait de se retrouver à la merci du premier venu, faute de transmission et d'héritage. Pour la duchesse, cet accouchement fut sans nul doute le plus éprouvant de tous ; d'autant qu'une fois ses souffrances achevées, elle découvrit que tout cela avait abouti à la naissance d'un enfant bien vivant, normalement constitué mais - à sa grande consternation - de sexe féminin. "Une fille ? Elle ne vaudra rien. Ôtez-là de ma vue", s'était-elle exclamée avant de se rendormir, indifférente à l'égard de sa nouvelle-née qu'elle laissa aux bons soins de ses suivantes.
Le duc, cependant, ne fut pas aussi extrémiste : heureux d'avoir enfin un héritier, il se jura de tout faire pour que son unique enfant possédât toutes les clés en main pour assurer au Cornouailles un avenir prospère et brillant. "Fille ou garçon, qu'importe", disait-il à qui voulait l'entendre, "l'essentiel est dans l'éducation : si une fille est élevée comme un garçon, elle sera apte à rivaliser avec eux." En référence à la célèbre personnalité du Moyen-Age, il appela la fillette Aliénor, espérant qu'elle connaîtrait le même destin exceptionnel que celle qui avait été duchesse d'Aquitaine, Reine de France puis Reine d'Angleterre. Irrité par le comportement de son épouse, il lui somma de quitter la ville, la laissant libre libre de ses mouvements tant qu'elle ne venait pas empoisonner l'existence de la petite. Ordre d'époux ne se refuse : Lady Fitzwalter plia ses bagages et s'en alla, partageant son temps entre Plymouth et Londres, tenue éloignée de sa fille, envers laquelle elle nourrissait une aversion aux origines inconnues.
"Que jamais cette enfant ne ressemble à sa mère", répétait Richard. "Frivolité et larmes faciles n'ont pas leur place à la tête du Cornouailles. Ma fille sera une guerrière. A défaut d'avoir le corps d'un homme, elle en aura le coeur et les tripes." Tels furent les discours qui bercèrent l'enfance d'Aliénor Fitzwalter qui plus jamais ne vit sa mère. Pour l'essentiel, la demoiselle vécut dans un environnement exclusivement masculin qui lui était tout à fait naturel. Élevée au coeur de la forteresse médiévale de Tintagel, elle grandit au son du fracas des épées, des galopades effrénées et des chants guerriers entonnés par les chevaliers de la citadelle. Dès qu'il l'estima en âge d'apprendre, Richard lui constitua un emploi de temps en béton : dix, douze heures de travail par jour ; de six heures à midi, c'était l'apprentissage de la religion luthérienne, de l'histoire, des mathématiques, de la politique. L'après midi, c'était le défilé somptueux des langues étrangères, suivi des leçons de stratégie militaire. En fin de journée venaient les entraînements physiques : épée, tir à l'arc, équitation, tout y passait.
Sans doute cette éducation d'airain fut à l'origine de la trempe peu commune d'Aliénor. Idolâtrant son père, la fillette mit tout en oeuvre pour ressembler à ce géant brun qui s'occupait tant d'elle. Très tôt et comme lui, elle s'intéressa aux livres et au savoir qu'ils renfermaient. Encouragée par son paternel et avide de connaissances, elle dévorait tous les ouvrages qui lui tombaient sous la main. Le maniement des armes n'eut bientôt aucun secret pour elle, qui s'avéra douée en stratégie, en langues et en politique. "Un véritable garçon manqué", murmuraient certains avec mépris, à qui le duc répondait invariablement : "une personne qui sera en mesure de régner sur le Cornouailles quand je ne serais plus là pour le faire." Souvent, Richard faisait sceller les chevaux et entraînait Aliénor dans des courses folles, des chasses interminables à travers l'ensemble du duché, auxquelles la demoiselle prit goût. Fière, indépendante très tôt et vive d'esprit, elle faisait le bonheur de son père qui plus jamais ne regretta l'absence d'un fils. Lorsque la duchesse mourut, à l'automne 1536, la fillette ne versa pas une larme : de ses deux parents, seul son père avait de l'importance à ses yeux.
*
"Moi, quand je serais grande, je me marierais avec Tristan !"
Amusé, le duc s'assit face à sa fille de dix ans qui le regardait droit dans les yeux, les poings sur les hanches. Comprenant qu'il ne s'agissait point d'une plaisanterie, il eut un soupir.
"Tu ne peux pas épouser Tristan, Aliénor. - Bien sûr que si. Je me marierais avec qui je voudrais, et Tristan et moi, on partira faire la guerre ensemble ! - Et où veux-tu partir en guerre, demoiselle ? - A Constantinople, il paraît que le Roi de France veut aller en Croisade contre les Turcs. Comme Richard Coeur de Lion. - Richard Coeur de Lion était à Jérusalem, pas à Constantinople. Et ce qui se passe en France ne nous concerne en aucune façon, à moins que notre Roi Henry ne s'allie avec François. Mais pour en revenir à tes histoires, épouser Tristan Rutherford te sera impossible. - Pourquoi ça ?"
A nouveau, le duc eut un soupir de résignation. Devant lui, Aliénor fronçait les sourcils. C'était une belle enfant qui promettait de devenir une belle femme : de taille moyenne et mince à l'extrême, elle arborait de longs cheveux roux qui tombaient en boucles sur ses épaules frêles, un teint de lait à rendre jalouses toutes les dames de la Cour si elle s'y était rendue, et d'immenses yeux clairs qui semblaient lui manger le visage. Habillée comme un garçon, une courte épée accrochée à la ceinture, elle attendait avec la réponse de son père dans l'incompréhension la plus totale.
"Parce-que vous n'appartenez pas au même monde. C'est un futur chevalier, comme son père avant lui, et toi une future duchesse. L'épouser serait une mésalliance. Ôte-toi cette idée de la tête, elle ne t'apportera rien de bon. - Mais alors je vais épouser qui, moi ? - Un homme digne de ton rang. - Même si je ne l'aime pas ? - L'amour n'entre pas en considération, Aliénor. Tu dois agir pour le bien de ton duché. - Alors je prendrais Tristan comme amant ! - Aliénor ! Tu n'as pas idée de dire des choses pareilles, enfin ! - Mais je ne veux pas épouser n'importe qui, moi ! Et pourquoi Tristan ne peut-il pas être duc, lui aussi ? - Parce-qu'il est né chevalier. - Oui, mais si je l'épouse... - Si tu l'épouses, tu ne feras pas de lui un duc, chérie. Tu seras riche de ta fortune, mais sans titre ni terres. Vous perdriez le duché. - Je ne veux pas épouser le premier imbécile venu sous prétexte qu'il a un titre et des terres ! C'est Tristan que je veux épouser, c'est lui que j'aime ! - Tu n'aura spas le choix, de toute façon. Quand le moment sera venu, tu épouseras qui je voudrais et tu oublieras Tristan... Commence déjà par oublier cette histoire de mariage. Tu es bien trop jeune pour parler d'amour."
En prononçant ses dernières paroles, le duc s'était levé de son siège et dirigé vers la porte. Il sortit de la pièce, laissant Aliénor seule avec ses pensées. Après une petite décennie de vie, elle commençait à comprendre qu'en dépit de tout, personne n'était totalement maître de son destin.
*
"Je préfère la mort à un autre époux que lui." Si Aliénor et son père s'accordaient en tout points, leurs opinions divergeaient profondément au sujet du mariage, donnant parfois lieu a des disputes assez virulentes. Les mauvaises langues y voyaient là la conséquence de l'éducation donnée par le duc à sa fille, selon eux à l'origine du comportement de la jeune Lady. Toutefois, cela n'empêchait point ces messieurs de nouer maints projets matrimoniaux autour de la jeune demoiselle, que son père faisait traîner en longueur, lui qui malgré tout répugnait à se séparer de sa fille unique et adorée. Ainsi, à quinze ans, là ou bon nombre de bien nées se voyaient fiancées, voire mariées et bientôt mères, la jeune Fitzwalter demeurait célibataire, ce qui ne la perturbait en aucune façon. Rebelle aux idées du mariage forcé, elle n'avait aucunement l'intention d'être considérée comme un "morceau de choix", car elle entendait certains hommes parler d'elle ainsi en l'absence de son père, et aspirait à mener sa vie comme elle l'entendait. Aussi, elle n'opposait aucune résistance quand le duc rabrouait ses potentiels prétendants les uns après les autres. Pour certains, cela dénotait un comportement insouciant et peu consciencieux de la part d'Aliénor ; toutefois la raison véritable de cette attitude était ailleurs : alors qu'Aliénor entrait dans sa huitième année, le duc prit sous sa protection le fils d'un de ses anciens compagnons d'armes et ami de très longue date. L'homme venait tout juste de passer l'arme a gauche, laissant son unique enfant orphelin et, au nom de leur vieille amitié, Richard Fitzwalter fit venir le jeune garçon à Tintagel. Il avait tout juste neuf ans et s’appelait Tristan Rutherford. Comme son père avant lui, il n'avait ni titre, ni terres, ni fortune, mais un profond désir d'intégrer la garde royale. Par conséquent, il reçût l'entraînement d'un chevalier sous l'oeil vigilant du duc de Cornouailles. Tristan était doué, intelligent, vif d'esprit et curieux d'apprendre, et s'attira immédiatement l'amitié d'Aliénor. Très vite, ils devinrent inséparables, toujours l'un avec l'autre, comme les deux faces d'une même pièce : cherchez l'un, vous trouviez aussi l'autre. A quel instant d'autres sentiments virent renforcer cette amitié quasi-fusionnelle ? Nul ne le sait, pas même les intéressés. Ce qui n'était au départ qu'un simple jeu d'enfants gagnait en authenticité et en force à mesure que filaient les années. Pour Aliénor, devoir épouser un autre que lui était pure trahison. Quant à Tristan, conscient du gouffre social qui le séparait de sa moitié, faisait tout pour étouffer ses sentiments... Qui évidemment, s'en voyaient renforcés. Cependant, l'un comme l'autre se refusaient à la moindre promesse, ce qui ne les empêchait en aucune façon de passer le plus clair de leur temps ensemble. Elevés selon les principes du protestantisme, ils passaient des heures à parler de religion, de livres, d'histoire, de guerres. Leurs passions communes leur fournissant d'innombrables sujets de conversation, ils étaient intarissables. Et de plus en plus proches.
Richard de Cornouailles, toutefois, n'eut guère le temps de s'en inquiéter. Par une douce soirée du juin 1545, un des chevaliers ralliés à son service vint l'avertir que des soldats en armes et portant les armoiries du Roi venaient de passer le pic du Dartmoor. Cela ne signifiait rien de bon pour le luthérien convaincu : chacun savait quel châtiment Henry VIII réservait aux hérétiques. Etait-ce un sort similaire qui l'attendait ? Rien n'était moins sûr, mais dans le doute, il ordonna à Aliénor de quitter au plus vite la citadelle. Pour masquer sa fuite, elle ne serait accompagnée que de Tristan Rutherford en qui le duc avait une totale confiance. Prudent, il lui somma de prendre des vêtements, ses quelques bijoux, le plus d'argent possible, des armes. Tout ce passa très vite ; et après avoir embrassé son père, Aliénor rejoignit Tristan et les deux adolescents s'enfuirent à cheval. La jeune fille avait le coeur qui battait la chamade mais, consciente de la dangerosité de la situation, avait obéi à son père sans faire d'histoires. Le duc, en réalité, avait fait preuve d'une clairvoyante exceptionnelle : accusé d'hérésie et emprisonné, il fut condamné au bûché et périt quelques mois plus tard. Le Roi confia la direction du Cornouailles à un de ses hommes de main. La puissante lignée des Fitzwalter, qui régnait en maîtres sur le duché depuis le Moyen Age, s'effondra. L'affaire fut classée.
Commença alors pour celle qui avait été duchesse une seconde vie, infiniment plus dure et amère que ne l'avait été la première. Déchue de son titre, perdant tout héritage, humiliée par le châtiment réservé à cet homme exceptionnel qu'avait été son père, elle mit un certain temps à se reconstruire. Dans un premier temps, les hommes du Roi l'avaient cherchée, mais l'affaire s'était rapidement émoussée. Demeurée seule avec Tristan, ils jugèrent bon de s'établir dans les quartiers populaires de Londres, là où personne ne viendrait les chercher. Longtemps, ils vécurent sur l'argent qu'Aliénor avait emporté dans sa fuite. Elle dut vendre l'essentiel de ses bijoux, un certain nombre de vêtements. Dès que le scandale lié au nom des Fitzwalter fut oublié, Tristan usa de ses talents à manier les armes et intégra sans trop de difficultés la garde royale pendant qu'Aliénor, qui avait une certaine connaissance de la façon dont tournait le commerce, chercha le meilleur moyen de aire fructifier leurs maigres économies. "A force de chercher, on trouve", se disait-elle, et de fait, elle finit par trouver. Achetant de la laine aux paysans des alentours de la capitale, elle épargnait à ceux-ci le trajet et revendait le tout aux drapiers de la ville. En fin de compte tout le monde était gagnant.
"Serre les dents, encaisse et avance. Ne regarde pas en arrière, ce qui est fait est fait et quoi que tu fasses, tu ne pourras rien changer. Regarde vers l'avenir. C'est tout ce que tu peux faire, alors fais-le, et fais-le bien. Tu voulais aller faire la guerre ? La voilà, ta guerre. A toi d'en sortir gagnante." C'était à présent des discours de ce type qu'Aliénor se serinait sans cesse et sans répit. Tristan à ses côtés, elle se sentait invincible, en dépit de tout ce qu'elle avait traversé. Faire le deuil de son père fut long et difficile, mais la chute soudaine et brutale avait endurci la demoiselle et, mettant un pied devant l'autre, elle avait repris la marche, prête à faire de cette nouvelle vie la sienne. "La situation pourrait toujours être pire", songeait l'ancienne Lady. Au moins, elle avait de quoi se nourrir, un toit sur la tête et une personne de confiance à ses côtés. Neuf années passèrent, qui la virent devenir bien plus pieuse et réformiste qu'autrefois, bien plus dure aussi. Le règne d'Henry VIII terminé, c'est son fils Edward qui prit la succession, assurant aux protestants un peu plus de sécurité sans toutefois mettre un point final aux conflits. A sa mort, le complot fomenté par Edward Seymour et le clan Dudley semblait prêt à diriger l'Angleterre dans cette voie plus paisible. Et puis...
"Aliénor ! Tu es au courant de ce qui vient de se passer, avec Jane Grey et Mary Tudor ? - Je le suis, oui, le drapier m'a appris la nouvelle. Ils ne parlents que de ça dans toute la ville ! C'est un désastre, a croire que ce cauchemar n'aura jamais de fin !"
Aliénor et Trsitan se trouvaient devant la porte de la maison de la jeune femme, en plein coeur de Londres, au milieu d'une foule en proie à l'hystérie collective du fait des récentes nouvelles. Face à face, ils se considéraient, animés par des sentiments similaires : peur, incertitude, souvenirs pénibles.
"Je ne peux pas rester dans la garde royale, pas avec elle sur le trône.Nous allons partir, nous avons assez d'argent, je t'emmènerais ailleurs, en Hollande ou au Danemark. Nous ne pouvons pas rester ici. - Sottises. Nous resterons ici. Je n'ai pas fui Tintagel pour maintenant fuir l'Angleterre. J'ai fui une fois, c'éait une fois de trop. C'est mon pays, je n'en partirais pas. Toi..."
Elle était sur le point de dire "tu feras ce qui te chante", mais les mots ne purent passer le seuil de ses lèvres. Aliénor ne voulait pas qu'il parte loin d'elle, elle se refusait à quitter Londres et l'Angleterre, mais qui était elle por lui donner des ordres ? Même du temps où elle était duchesse de Cornouailles, elle ne l'avait jamais fait. Alors maintenant ! Elle se tut, mais garda son regard fiché dans celui, plus sombre, de Tristan, qui sembla percevoir son hésitation et les raisons de son hésitation. Le jeune homme, qui la dominait d'une bonne tête, se pencha brusquement sur elle et, pour la première fois depuis quinze ans qu'ils se côtoyaient, l'embrassa.
"Je suis certain que nous trouverons une solution", sourit-il.
Cette fois, ce fut Aliénor qui l'embrassa.
Dernière édition par Aliénor Fitzwalter le Mer 27 Mar - 19:13, édité 8 fois
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❝ Elizabeth Tudor ❞
Admin ♛ « Princesse et bâtarde d'Angleterre. »
♕ Métier : Princesse d'Angleterre ♕ Age : 25 ans ♕ Religion : Celle que me dictera ma souveraine. ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 3524 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 11 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 11/09/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya Cavendish - Constance Bennet - Edward Seymour
Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Mer 13 Mar - 17:07
Isolda Elle est superbe cette actrice Bienvenue sur TTB, si tu as des questions surtout n'hésites pas Bon courage pour la suite de ta fiche
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Mer 13 Mar - 17:17
Bienvenue sur TTB, Aliénor ! Bon courage pour la rédaction de ta fiche.
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Mer 13 Mar - 17:18
Bienvenue ici ^^
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Mer 13 Mar - 17:25
Merci à tous ! J'adoooooore vos avatars
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Mer 13 Mar - 17:32
Bienvenu parmi nous miss
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Mer 13 Mar - 19:49
Bienvenue Aliénor, quel bon choix de vava Qui joues-tu sur GOTA ? Bon courage pour ta fiche
Si tu as la moindre question, n'hésites pas surtout
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Mer 13 Mar - 20:19
Bienvenue Alienor ! Je te souhaite une bonne chance pour ta fichounette J'espère que tu te plaira ici
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Sam 16 Mar - 17:58
Merci beaucoup ! Sur GOTA, je suis Ann-Elizabeth Lockwood/Hélène Appleton !
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Sam 16 Mar - 18:09
Hannnn Ann
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Sam 16 Mar - 18:12
Et oui, c'est mouah !
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Lun 25 Mar - 17:18
Coucou Tu as besoin d'un délai supplémentaire ? Ou tu as finis peut-être ?
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Lun 25 Mar - 19:19
Ton histoire est géniale !! *o*
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Mer 27 Mar - 18:02
Ca y est, j'ai finiiiii ! Merci, Anne
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Mer 27 Mar - 18:44
Très jolie fiche *-* J'adore te lire ! Je te demanderais néanmoins, de te relire il y a quelques étourderies même pas des fautes (des répétitions, des petites choses qui ne vont pas ) C'est un très beau personnage que tu as là, inspirée de Rebelle ?
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Mer 27 Mar - 19:04
Aïe, les répétitions ! C'est ma bête noire ! Je vais corriger ça tout de suite En tout cas je suis bien contente que mon perso te plaise ! En fait je me suis inspirée de Christine de Suède, Méridia dans Rebelle et Aliéna dans Les Piliers de la Terre !
EDIT : fautes corrigées ! Mon Dieu, comment j'ai pu faire ces erreurs là ?
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Mer 27 Mar - 20:52
Mdr, comme dans la fiche d'Hélène Je te valide ma toute belle *-* Il nous faudra un petit lien Je t'invite à faire ta fiche de liens & de rps
Pour bien commencer à RP, je t'invite à aller voir notre loterie RP du hasard pour trouver un partenaire RP aléatoirement [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] ou bien de participer à notre event sur la nouvelle Reine : Mary Tudor.
Bienvenue parmi nous & bon jeu
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés Ven 29 Mar - 20:54
Mais trop ! C'est terrible ! XD En tout cas merci beaucoup, je cours faire mes fiches et participer à l'event ! En avant la musique !
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Sujet: Re: ALIENOR > La vengeance est l'arme des humiliés