❧ EVENT n°15 ♣ L'Angleterre attend son héritier.

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 28/02/2012

Event n°15

Avril 1555 ♣ De nombreuses rumeurs avaient circulé au sujet de la grossesse de sa Majesté la Reine Mary Tudor, des réceptions avaient été célébrées en Angleterre et en Écosse pour l’avènement de ce petit héritier qui ne devrait pas tarder à montrer le bout de son nez. Et alors qu'Elizabeth Tudor revenait à la Cour, c'était au tour de Mary d'entrer en confinement à Hampton Court comme le voulait la coûtume. L'accouchement était jugé imminent mais, beaucoup, malgré les formes visibles de la Reine, doutaient de la véracité de cette grossesse. Même dans une lettre adressée à son beau-frère Maximilien d'Autriche, Philippe exprimait ses doutes à ce sujet-là. Tout le monde parlait du futur héritier, à qui ressemblerait-il ? quel prénom aurait-il ? De nombreuses questions étaient en suspend dont la principale...

Et si la Reine mourait en couche que ferait Philippe ? Le sentiment anti-espagnol se propageait à une vitesse folle alors voir l'Angleterre aux mains d'un Roi Espagnol était inimaginable pour certains ! Des rumeurs évoquaient déjà un possible remariage avec la princesse Elizabeth... Le roi commençait donc à faire des plans de succession, un phénomène commun pour cette époque-là. La Reine Mary Tudor voulait exclure sa sœur, Elizabeth du trône, par tous les moyens, préférant voir sa couronne revenir à Marie Stuart, Reine d’Écosse qui était sur le point d'épouser le fils du Roi de France - c'était une chose inacceptable pour les Espagnols. Alors que signifiait le retour d'Elizabeth Tudor à la Cour ? Elle n'en restait pas moins la demi-sœur de la Reine et le peuple Anglais était toujours très attentif en ce qui concerne la facette familiale de la famille royale, un moyen de donner une certaine force au pouvoir mit en place par Bloody Mary.

Des cérémonies avaient été organisées par le diocèse de Londres à la fin du mois d'avril après que des rumeurs annonçant la naissance d'un fils se soient propagées dans toute l'Europe. A l'intérieur du château d'Hampton Court, où la Cour avait déménagé pour l'occasion, les catholiques et fidèles étaient réunis autour du roi Philippe de Habsbourg autour d'un banquet en l'honneur de la Reine et de son héritier. En réalité, c'était un moyen de faire patienter les Anglais et les Espagnols avant l’avènement du nouveau-né. La Reine était arrivée au terme de sa grossesse et les catholiques fêtaient ensemble, comme lors de l'annonce de l'heureuse nouvelle, la prospérité du catholicisme qu'allait connaître l'Angleterre.

♣ Information sur le jeu : Ce topic est spécialement pour les catholiques du forum, mais également les fidèles à la Reine. Tous les personnages se trouvent à l'intérieur du Palais Hampton Court, où le Roi à organiser un banquet en l'honneur de la Reine et l'enfant à venir. Ce premier tour durera jusqu'au 20 octobre et ce groupe comprend : Agnès Livingstone, Isabelle d'Isembourg, Anne de Clèves, Elena d'Altafuente, Catherine Holmes, Isabelle Marelle, Gomez Suarez, Anne Somerset, Anne Seymour, Priam d'Anjou. Vous pouvez toujours vous inscrire à cet évènement.

Des rumeurs, toujours des rumeurs, encore des rumeurs, et un sentiment qui commençait à devenir un peu bizarre à notre égard, je parle bien entendu, à l'égard des espagnols. Notre sort semblait être fortement lié à celui de la survie de la reine lorsqu'elle mettrait au monde son enfant. Seulement, certains se demandaient même si elle était véritablement enceinte, parce qu'elle n'avait pas vraiment fait d'apparition physique depuis que la grossesse avait été annoncée. Mais c'était assez normal finalement, elle ne devait pas prendre de risques vis à vis de l'enfant et de sa vie future. Il était important, très important pour la survie du royaume, du catholicisme et de notre présence en Angleterre bien entendu. Les enjeux étaient bien plus important qu'une simple présence, qu'un simple enfant à naître. Pourtant comme souvent, tout se joue sur les apparences. Elles sont tellement importantes de nos jours, plus importantes que la vérité à vrai dire, je m'en suis bien rendu compte depuis que je suis en Angleterre, voilà plus d'une année. Je m'étais bien acclimaté, et les beaux jours arrivaient à grands pas ce qui me réjouissait. Bien entendu, il ne ferait sans doute jamais aussi chaud que dans mon pays natal mais voilà, les températures deviendraient à nouveau plus clémente, cela commençait déjà à se ressentir, la nature commençait à retrouver de belles couleurs, il faut dire que même si en avril, il ne faut pas se découvrir d'un fil que l'approche de la naissance de l'enfant mettait un peu de baume au cœur de chacun aujourd'hui présent. Nous étions donc présent au château d'Hampton Court, en attente du fameux héritier. J'étais presque prêt à l'entendre pousser ces premiers cris quelques parts par ici, non loin de nous même s'il ne devait pas être là, pas encore. Il y avait mon fidèle ami, le roi qui avait organisé tout cela, je n'étais qu'un simple invité pour une fois, je n'avais pas l'intention de faire de vague cependant, comme souvent d'ailleurs, ce n'est pas mon genre. J'essaye d'être quelqu'un d'agréable au possible, respecté de tout le monde. Si c'était le cas de la majeur partie des personnes ici présente, mon sang espagnol ne plaisait pas forcément dans les rues de Londres, mais ma réputation me précédait alors pour le moment, je n'avais pas grand chose à craindre même si je sentais bien que les pensées étaient en train de se tourner à mal envers moi, envers nous, envers mon peuple, envers les espagnols. Nous commencions à ne plus être les bienvenus ici. Combien de temps faudra-t-il avant que cette pensée soit suffisamment forte pour que nous soyons chassés ? Je ne le savais pas, mais le plus tard sera le mieux, à n'en pas douter.

L'ANGLETERRE ATTEND SON HERITIER

Voici quelques jours que mon époux, sur la demande de Sa Majesté, est parti en Allemagne pour les affaires de l'Empire. Même si je suis fière qu'on ait pensé à lui, son départ m'a arraché des larmes de tristesses quand je l'ai vu partir dans le carrosse menant au bateau. Même si nous échangerons une correspondance importante, je ne cesse d'attendre avec impatience le jour où nous nous retrouverons. Depuis le jour de notre mariage, cela est la première fois que nous sommes séparés aussi longtemps.

Dans sa grande bonté, Sa Majesté m'a autorisé à garder les enfants à mes côtés. Cependant, savoir que leur père ne pourra apprécier croissance me fend le coeur. La seule consolation que je peux avoir est qu'Albert a pu être présent lors de leur première tentative de pas. Ils sont encore malhabiles mais je suis certaine qu'ils ne tarderont pas à prendre l'assurance si caractéristique de la famille de leur père.

Avec la grossesse de la Reine arrivant à sa fin, je me dois en tant que représentante de mon oncle à la Cour d'Angleterre d'être de toutes les festivités. Seulement, mon coeur de mère a été bien incapable de se séparer de mes enfants. Cela était au-dessus de mes forces et je me suis permise ce caprice afin d'oublier quelques peu qu'il s'agit de la première grande festivité sans Albert à mes côtés. Même s'ils seront surement les plus jeunes personnes de l'assemblée, je suis certaine qu'ils sauront sans peine se comporter aussi dignement que l'on pourrait attendre de sujets de Sa Majesté Impériale. Bien sûr, j'ai fait attention à ce que leur robe d'enfant soit digne de notre rang, tout m'assurant de coordonner nos tenues. Ainsi, si j'aborde une robe bleue, les nuances des robes de mes enfants sont légèrement plus foncés. Bien sûr, j'ai demandé à une de mes demoiselles de compagnie de surveiller mes enfants d'un oeil discret. Il serait fâcheux qu'un incident arrive à cause d'une erreur d'inattention.

Quand nous rentrons dans la salle où se tient le banquet, je me sens pétrie d'orgueil tout maternel. En effet, si mes enfants s'accrochent à ma robe pour assurer leur équilibre, ils n'en demeurent pas moins qu'ils gardent un aplomb tout à fait extraordinaire pour leur âge. Bien sûr, on peut voir quelques plissements de sourcils, preuve il en est de leur concentration pour maintenir leur équilibre. Dois-je craindre bientôt des courses effrénées derrière eux afin de leur faire garder leur calme ? Diantre ! J'espère que non !

-Allez les enfants, déclare-je avec douceur pour les encourager dans leur tentative pour marcher.

Mes yeux parcourent l'assemblée déjà présente. Il me semble apercevoir le Seigneur Figueroa à l'autre bout de la pièce. Il faudra que j'aille le saluer afin de lui présenter enfin mes enfants. Je lui en ai tellement parlé qu'il serait surement ravi de les voir enfin.

Toutefois, je n'ai guère le temps d'amorcer un geste en sa direction que je sens ma robe tirée vers le bas. Abaissant mon regard vers la source du geste, je me rends compte qu'il s'agit de la petite Marie-Isabelle qui est tombée de déséquilibre. Habituée à se retrouver fréquemment assise, ma petite fille ne pleure pas. En la relevant, je comprends que sa chute a été en partie causée par un convive trop proche de nous.

-Je vous prie de nous excuser, mes enfants commencent à esquisser quelques pas qui, même s'ils sont un peu assurés, ne les empêchent guère de tomber de temps à autre. M'excuse-je au nom de mes enfants.

crackle bones

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agnès

ft. les catho

chapitre un

Depuis quelques temps, j'étais à la cour d'Angleterre, c'était avec joie que j'ai pu retrouver mes proches, comme Agnès, Duncan, Katherine Grey, Jane et son époux mais également Luisa, Catherine et d'autres. Mais, il me tarde de retourner en Écosse pour retrouver ma fille Jane ainsi que mon pays natal. En effet, les paysages écossais me manquent ! J'ai besoin de m'évader dans ce paysage pour me sentir bien, de plus, j'ai hâte également de passer quelques jours auprès de Duncan et de sa famille. Ce dernier nous a convié avec William et Margaret à aller chez lui.

Je me prépare dans mes appartements, ce soir, je suis conviée avec mon époux à un banquet à l'honneur de la Reine. Enfin, prête, je laisse une note à ma sœur Margaret, j'ignore si elle viendra ou non à cette fête mais je préfère la prévenir puis j'attends mon époux. Ce dernier arrive, nous prenons arrivons à Hamptont Court, lieu des réjouissances. Je suis au bras de William, nous sommes maintenant dans la salle de banquet.

Il y a tant de monde, j'observe les conviés. Nous passons parmi les personnes à la recherche de visages connus. Soudain, j'entends un bruit. Je vois une petite fille, toute jolie assise sur le sol. Et une jeune femme qui m'est familière, cette dernière a relevé l'adorable enfant. Je souris, je fais une révérence face à cette grande dame.

Isabelle - Je vous prie de nous excuser, mes enfants commencent à esquisser quelques pas qui, même s'ils sont un peu assurés, ne les empêchent guère de tomber de temps à autre.

Agnès – Ce n'est rien Madame, c'est entièrement de ma faute. Elle ne s'est pas fait mal ? Dis-je inquiète. Je regarde le petit trésor. Un véritable ange. Je suis confuse d'avoir bousculer votre fille.

Je souris, je regarde les deux enfants, ce sont des jumeaux. Ils sont si jeunes. Si charmant. Je pense à mon aîné Alexander. Ce dernier reste en Angleterre après que j'ai négocié avec Lady Stanhope. Je pourrais voir mon fils. De plus, j'ai une pensée pour mon jeune bébé, ce dernier est resté sous la garde de ma sœur Johanna mais ma jeune princesse me manque.

Agnès – Comment allez-vous chère duchesse ? Il y a foule ce soir. Dis-je avec un sourire. Je suis heureuse de vous revoir. Vos enfants ont bien grandis. Comment se porte votre époux ? Rajoute-je avec un large sourire.

Je vois des personnes familières s'approcher vers nous. Cette soirée risque d'être intéressante. Je regarde mon époux. Il rend mon sourire puis il va chercher quelque chose à boire. Pour ma part, je reste dans ce petit cercle qui se forme doucement.

agnès ❧ l'angleterre attend son héritier

(c) ystananas

Tous ∞ Philippe

Les médecins en étaient certains, le futur héritier arriverait prochainement en ce bas monde. Les prières de Mary d’Angleterre avaient été exaucées et celle-ci ne cessait de caresser son gros ventre, tout en regardant amoureusement son mari. Philippe n’était pas médecin, mais il doutait de la véracité de cette grossesse. Il avait déjà eu une épouse, qui avait porté son héritier et cette grossesse n’avait rien de naturelle, en comparaison avec ce qu’il avait pu voir. Les yeux sombres, il esquissait parfois un sourire face à la joie de son seconde épouse, préférant ne pas trop la regarder, tellement la grossesse l’avait rendu laide. Marie-Manuelle était belle durant sa grossesse, si bien qu’il n’avait pu s’empêcher de la contempler, malheureusement, le Seigneur avait voulu lui arracher cette si belle épouse et Philippe n’avait pu que quelques souvenirs d’elle et un fils à moitié fou.
Mary d’Angleterre n’avait rien d’une femme enceinte, à ses yeux. Il passait peu de temps à ses côtés, une heure par jour, prétextant le reste du temps de vouloir préserver son épouse et la laisser se reposer. Il avait hâte que tout ceci soit terminé, que Mary accouche, si elle était bien enceinte, ou… En fait, il ne savait pas ce qui pourrait se produire, si Mary n’avait pas vraiment d’enfant dans ses entrailles. Il priait donc, pour cette épouse qu’il n’aimait pas, mais qui apportait un bon appui à l’Espagne, face à la France, il priait pour que toute cette histoire s’achève et au plus vite. En fait, Philippe aspirait à une seule chose, pouvoir retourner en Espagne et reprendre ses affaires, dans ce pays qui lui était si cher.
Pour le confinement de la reine, le couple royal s’était installé à Hampton Court, un palais royal raffiné, qui avait été autrefois construit par le cardinal Wolsey. Philippe appréciait beaucoup le lieu et maintenant que la reine était isolée, il en profitait pour contrôler un peu les affaires du royaume, avec l’accord de son épouse. Pour la première fois, il se sentait souverain de l’Angleterre et non pas seulement le mari d’une reine. Cependant, Mary avait toujours la parole en ce qui concernait les affaires les plus graves et jamais le Parlement anglais ne lui laisserait de quelconques libertés.

Pour les prochaines couches de la reine, la cour était en ébullition, le diocèse organisait de nombreuses messes et pour l’occasion la princesse Elizabeth était revenue. Comme toujours, Philippe observait la jeune femme de loin, comme en ce moment où elle se trouvait dans les jardins, en compagnie d’une petite cour, qu’elle divertissait. Divertir pendant l’attente, voilà la tâche des grands de cette cour. Philippe détestait cela, mais il devait se plier au protocole. Pour ce jour, le roi avait organisé un banquet, en l’honneur de la reine. Les tables étaient pleines, de mets anglais, mais également écossais. De la musique se jouait dans un coin, tout cela pour divertir les convives. Debout, droit, le roi était entouré de quelques Espagnols et il observait les invités autour de lui. Gomez Suarez, fidèle ambassadeur espagnol se trouvait non loin de là. Il y avait également des Ecossais, que le roi regardait de ses yeux noirs. Puis, une femme entra en compagnie de ses deux enfants, accrochés à ses jupes. Scène amusante, pour le roi, qui espérait pouvoir un jour, avoir une grande descendance. Le roi sourit en voyait la petite fille chuter et la mère s’excuser. Une fille, Philippe d’Espagne adorerait avoir une fille, qu’il nommerait très Isabelle, en hommage à sa mère.

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L'Angleterre attend son héritier

♛ LES FIDELES DE LA REINE & ANNE SEYMOUR ♛

La nuit allait bientôt tomber sur la demeure d’Hampton Court. La Cour d’Angleterre avait quitté le palais royal, suivant sa Reine tels des tournesols guidés par leur soleil. Mary Tudor était en effet enceinte de son premier enfant, un héritier tant désiré sur lequel pesait un lourd destin. Il serait en effet le trait d’union entre l’Espagne et l’Angleterre, deux des plus grandes nations d’Europe. Il assurerait également la prospérité dans un royaume ensanglanté et brisé qui nous avait été laissé depuis la mort de mon cousin Edward Tudor. La naissance de cet enfant était également un enjeu religieux. En effet, il assurait une descendance catholique sur le trône d’Angleterre. Je ne me sentais pas particulièrement concernée par ces problématiques là mais j’étais certaine que si Mary d’Angleterre mourrait sans héritier, une guerre de succession opposant leaders protestants et puissantes familles catholiques allait de nouveau avoir lieu. Cela, nous n’y pouvions rien, les anglais avaient beau être terrifiés par les évènements qui avaient suivi la mort du Roi Edward, ils avaient la mémoire courte et n’hésiteraient certainement pas à réitérer ces horreurs pour voir leur parti régner sur l’Angleterre.

Des cérémonies avaient été organisées par le diocèse de Londres comme le présent banquet auquel les fidèles et catholiques de la Reine étaient conviés. J’étais tout d’abord très réticente à l’idée d’y aller mais ma mère Anne Stanhope ne m’avait guère laissé le choix. Accompagnée de tous ses enfants, elle désirait être présente ce soir afin de démontrer son allégeance envers la Reine. Il fallait dire que c’était grâce à elle que les Seymour étaient de nouveau réunis. Ne quittant pas ma mère dans un premier temps, je me contentais de scruter la salle et de repérer des visages connus. Le Roi Philippe était bien entendu présent tout comme de nombreux espagnols, tel l’ambassadeur. Mon frère Edward, qui se tenait juste contre moi, attira mon attention vers une curieuse scène qui avait lieu au centre de la pièce. Une jeune enfant était en effet à terre, aux pieds d’une femme dont le visage ne m’était pas inconnu. Edward m’interrogeant du regard, je lui confirmai qu’il s’agissait bien d’Agnès Livingstone, la mère du jeune Alexander, pupille de notre mère. Je n’osai pas m’avancer vers elle car elle semblait plonger dans une discussion avec la mère de la jeune enfant qui était à terre quelques instants plus tôt. Je demandai alors à mon frère s’il connaissait l’interlocutrice d’Agnès, il acquiesça et me déclara qu’il s’agissait d’Isabelle d’Isembourg, duchesse de Sarre. J’étais impressionnée, mon frère connaissait absolument toutes les figures de la Cour ! Ayant sans doute senti les regards qui se portait sur elle, Agnès Livingstone croisa mon regard. Nous avait-elle reconnu mon frère et moi ? D’un regard entend avec mon frère, nous décidâmes de nous avancer vers la jeune femme et la duchesse de Sarre pour les saluer. « Lady Livingstone, heureuse de vous voir ce soir » dis-je en lui adressant un sincère sourire. « Lady d’Isembourg, il me semble ne pas avoir encore eu l’occasion de vous rencontrer, je suis Anne Seymour et permettez-moi de vous adresser mes compliments, vous avez là deux magnifiques enfants. » Mon frère Edward, après les avoir salué, s’excusa et rejoignit un autre groupe de discussion. « J’espère ne pas avoir interrompu votre conversation, comment se portent vos enfants ? Et votre dernier né particulièrement ? » dis-je en regardant Agnès.

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(event) l'Angleterre attend son héritier

Les yeux n'ont pas d'âge, et l'on meurt avec ses yeux d'enfant, toujours, ces yeux qui un jour se sont ouverts sur le monde et ne l'ont plus lâché. ⊹ La reine allait bientôt accoucher : voilà quelle heureuse nouvelle avait traversé les couloirs de Whitehall en ce jour d'hiver. La petite Catherine s'en était réjouie : elle avait bien peu côtoyé Mary Tudor, mais celle-ci s'était systématiquement comportée avec une grande gentillesse, et la fillette avait été très impressionnée autant que très honorée - et elle aimait beaucoup la reine. C'était de son fait que sa mère et sa soeur avaient été libérées, l'une de la sordide Tour de Londres, l'autre de son affreux mariage. Et n'était-ce pas la reine qui avait ordonné la mort de John Dudley père, vengeant ainsi Edward Seymour ? Cathy n'avait jamais vu cet homme, mais frémissait à la simple mention de son nom, et l'avait toujours imaginé comme un affreux démon aux yeux furieux, un être sans âme, une créature à peine humaine assoiffée de sang, car seul le pire des monstres pouvait avoir ordonné la mort de son père. Mais grâce à Mary Ière, tout était rentré dans l'ordre... Ou presque. Certes, Edward Seymour n'était pas revenu des morts - encore que Cathy se prenait parfois à espérer que cette mort en question ait été déclarée par erreur, et que son père refasse son apparition un jour ou l'autre ; mais au moins elle avait pu voir sa famille être réunie à nouveau. Et il n'y avait rien de plus précieux.

Ils étaient tous là, aujourd'hui, leur mère, Edward, Anne, Margaret, Henry, Jane, Thomas, seuls manquaient les deux dernières, Mary et Elizabeth. C'était côte à côte qu'ils avaient assisté aux festivités, aux cérémonies, participé au banquet. La duchesse n'avait laissé le choix à personne, et si Cathy s'était réjouie de porter une nouvelle robe - d'une couleur prune superbe - et de l'exhiber fièrement devant toute la cour, elle n'avait pu que noter la mâchoire crispée d'Edward, qui ne disait rien, mais n'en pensait pas moins. Que pensait-il au juste, Cathy l'ignorait, mais si il n'en parlait pas, c'était que surtout il ne fallait pas en parler. Accrochée à la robe de Margaret, la fillette imita ses frères et soeurs, et demeura dans le sillage maternel. Tout le monde était de sortie : avec une curiosité visible, Cathy scrutait le visage du prince d'Espagne, Philippe de Habsbourg. Elle ne l'avait vu qu'une fois, et de loin, le jour où il avait épousé la reine. C'était un homme finalement jeune comparé à la reine - même si la fillette avait tendance à considérer que tous les adultes autour d'elle étaient vieux, à l'exception de sa mère qui à ses yeux ne changeait pas. Un homme avec beaucoup de prestance, aussi, presque aussi charismatique que l'avait été son père Edward, le duc de Somerset.

Un mouvement détourna son attention du roi : son frère Edward et sa soeur Anne s'éloignèrent de leur groupe pour discuter plus loin, sans que leur mère ou le reste de la fratrie y accordent grande importance. Après tout, la duchesse était prise dans sa conversation, que Margaret essayait de suivre et à laquelle Cathy ne comprenait strictement rien, et la pièce n'était pas grande. Se sentant quelque peu démunie loin de son frère et sa soeur, et avisant la présence de deux jeunes enfants, guère moins vieux que ses propres soeurs cadettes, elle se décida à aller les rejoindre et lâcha la jupe de Margaret, non sans avoir jeté un dernier coup d'oeil à Philippe d'Espagne. Devait-elle aller le saluer et lui dire que sa reine serait sans doute une très bonne Maman ? La simple idée la fit rougir, et elle tourna vivement les talons pour se réfugier dans les jupes d'Anne, au moment même où Edward s'éloignait. "Anne, siffla-t-elle, il y a même le roi là-bas, tu crois qu'il faut qu'on aille lui faire la révérence ?"

C'est alors qu'elle avisa la présence non seulement des deux enfants, mais aussi d'une dame qui semblait être leur mère, et de Lady Livingstone. Rougissante de sa méprise, la fillette exécuta cependant une révérence correcte, comme celle que sa mère lui avait apprise et qu'elle s'était entraînée à exécuter avec Jane. Toutes les jeunes demoiselles bien élevées savaient la faire, et dans les contes, les princesses la faisaient toujours correctement. "Pardon de vous interrompre, dit-elle sans lâcher la robe d'Anne. Vous aussi vous venez attendre que le bébé de la reine arrive ? Moi je suis sûre qu'il sera très beau et très intelligent." C'était un bébé royal, quand même.
Elle se tourna alors vers la dame qu'elle ne connaissait pas, celle qui avait deux enfants : "c'est vrai qu'ils sont très jolis, vos enfants, madame. Elle ne s'est pas fait mal en tombant ?" dit-elle en désignant la petite fille du menton.

Plus d'une fois, elle avait rattrapé Mary et Elizabeth lorsqu'elles s'essayaient à leurs premiers pas et se cassaient la figure. Ces deux-là avaient au moins la chance d'avoir leur mère pour les rattraper : les dernières-nées Seymour ne l'avaient pas eue, leur mère étant cloitrée à la Tour. Cathy sourit à la petite fille sans lâcher la robe de sa soeur. Le bébé de la reine serait-il beaucoup plus différent d'ici quelques années ?

© Grey WIND & Mari-Jane.

L'ANGLETERRE ATTEND SON HERITIER

La présence de mes enfants à mes côtés rend cette soirée bien plus agréable que je n'aurais pu l'espérer sans eux. En effet, par leur présence, mon attention est loin de se diriger vers mon époux absent. Bien sûr, sa non-présence reviendra rapidement dans mes pensées quand je serais étendue dans notre lit. Toutefois, la mélancolie n'a pas lieu d'être en ces réjouissances pour l'arrivée prochaine de l'héritier anglais.

Comme c'était prévisible, l'un de mes enfants perd l'équilibre. Fort heureusement, ma tendre Marie-Isabelle ne s'est pas fait mal. Quand je la redresse, son visage de poupon n'affiche qu'une certaine surprise de s'être retrouvée par terre. Il est vrai que ce genre de chute est fréquente ces derniers jours d'après les nourrices, il n'est donc pas étonnant de ne plus entendre de pleurs de leurs parts.

Comme la convenance le demande, j'adresse mes excuses pour avoir importuner un courtisan. A ma grande stupéfaction, il s'agit de Lady Livingstone qui a déséquilibré ma fille.

-Lady Livingstone ! Salue-je en inclinant la tête en sa direction. Ne vous inquiétez pas, Marie-Isabelle a l'air de bien se porter. Elle et son frère ont commencé à faire leur pas il y a peu, même s'ils ont l'aplomb attendu par des gens de notre rang, il n'est guère surprenant de les voir tomber.

Je m'assure que mes enfants sont à nouveau accrochés à ma robe avant de continuer.

-Mon époux a quitté il y a quelques jours l'Angleterre. Des affaires urgentes dans notre domaine requiert sa présence, celles-ci ne devant prendre que peu de temps, il a été convenu que je resterai en Angleterre avec les enfants.

Les yeux avisés des ennemis de Sa Majesté ont déjà eu tôt fait de remarquer l'absence de mon époux à mes côtés. Même si je ne doute pas qu'ils sauront rapidement les raisons de son départ pour le Saint-Empire, inutile que cela se sache rapidement.

Alors que je suis sur le point de prendre des nouvelles de la Régente écossaise à Lady Livingstone, des jeunes connaissances à la lady écossaise viennent la saluer. Quand l'aînée d'entre eux se présentent, je décide de reporter à plus tard mes interrogations sur la santé de la marraine de mon fils. Il est en effet rare pour moi de pouvoir apercevoir une grande partie des enfants Seymour à la Cour. Au vu de la tâche que m'a confié Sa Majesté plus tôt, je ne peux guère laisser passer cette chance de tisser des liens pour la noble et puissante famille Habsbourg.

-Croyez-moi, lady Seymour, que je regrette que nos chemins ne soit guère croisé plus tôt. Réponds-je courtoisement pour la saluer. Je puis espérer, qu'à l'avenir, nous aurions davantage l'occasion de nous rencontrer à nouveau.

Alors que je finis ma phrase, des babillements joyeux se font entendre. Baissant les yeux, j'adresse un grand sourire à mes enfants avant de me faire un plaisir de traduire les sons dits par mes enfants :

-Marie-Isabelle et Charles-Albert ont l'air d'accord avec mes mots, lady Seymour. Je suis certaine qu'ils seront ravis de vous revoir plus tard. N'hésitez donc pas à passer dans mes appartements à la Cour à l'occasion, je tâcherais de vous y accueillir avec le plus grand soin.

Si la famille de la jeune fille a connu une disgrâce à la fin du règne du feu roi Edward VI, nul n'ignore que celle-ci possède désormais les faveurs de la Reine. Il serait donc fou pour moi que de ne pas me montrer bonne courtisane envers les enfants de celle-ci qui a été la belle-soeur de la Reine d'Angleterre.

Ecoutant de manière attentive la réponse faite par Lady Livingstone au sujet de ses propres enfants, je finis par apercevoir des mouvements derrière la robe d'Anne Seymour. Un sourire rassurant se dessine sur mes lèvres quand la petite qui s'est cachée derrière sa grande soeur ose prendre la parole. Je me plais à imaginer dans quelques années ma jeune Marie-Isabelle ainsi pendant quelques instants.

-Ne vous inquiètes pas, dis-je d'une voix douce, Marie-Isabelle va bien. On attend en effet que la Reine accouche de son enfant. Celui-ci sera assurément très beau et très intelligent, il est des meilleurs lignées, après tout.

J'allais continuer quand mon fils lâche brusquement ma jupe pour se diriger d'un pas assuré vers la jeune fille avec qui je converse. Charles-Albert se met alors à essayer de lui attraper la main. Amusée par la réaction de mon fils, je peux m'empêcher de sourire :

-Lady Seymour, je crois que mon fils Charles-Albert apprécierait beaucoup que vous soyez son invitée pour ce banquet. N'ayez crainte, mon fils est un parfait noble gentilhomme.

Si la jeune fille accepte, je risque de prendre plusieurs pages pour raconter cet évènement à Albert. Celui-ci sera surement ravi de savoir son fils aussi courtois envers les jeunes filles à un âge aussi tendre.

crackle bones

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 12/10/2014

Event 15 • L'Angleterre Attend son héritier.

L'Angleterre était en crise. Je le voyais bien. Je devais juste faire en sorte que ça n'arrive pas en France. Surtout je voyais les Espagnols prendre de plus en plus de place, et ça, ce n'était pas très apprécié à vrai dire. Le royaume allait mal, la Reine tentait d'assoir sa politique si respectable, et ces satanés de protestants criaient à la révolte. Si la princesse Elizabeth n'était pas là, ceux-ci n'auront plus personne en qui s'appuyer pour prendre le pouvoir. Sa Majesté la Reine Mary avait bien fait de la faire enfermée dans une tour, comme ça elle ne pouvait exercer aucune influence. Cela était bien sûr, et en France le discours était le même, il faut absolument un héritié au trône anglais pour éviter la montée du protestantisme. Il fallait de même compter sur l'Angleterre comme allié, enfin surtout l'Écosse à nos côtés, mais le mariage avec cet espagnol Philippe, poltron de Charles Quint, nous compliquait la tâche. Je devais cependant rester prudent, surtout en tant que français, beaucoup ne nous apprécient pas.

Certes, la France me manquait terriblement, mes amis les plus proches, la vie à la Cour, ainsi que ma famille. Mais mon devoir avant tout était de servir mon royaume. Observer ces anglais, et surtout après l'arrivée des espagnols, était assez intéressant et je ne manquais pas de le faire savoir à sa Majesté le Roi Henri. J'écrivais à ce dernier que des rumeurs sur un héritier se propageaient de plus en plus. Une aubaine ? Peut-être si cet Habsbourg n'était pas sur le trône aux côtés de la Reine. Devait-on s'en réjouir ? Cet héritier se serait placé avant la princesse Elizabeth et la religion catholique restera au pouvoir, cela est certain. Seulement la France avait pour ambition d'apporter le trône anglais à Mary Stuart, notre chère future Reine de France. C'était ce qu'on préférait. La situation devenait donc de plus en plus compliquée, et des groupes idéologiques se formèrent. Ce jour-là nous étions conviés à un banquet au palais d'Hampton Court, qui avait une belle architecture, c'est vrai. J'étais seul pour le moment. Je m'étais rendu sur place, et beaucoup de personnes étaient déjà présentes à l'intérieur. À vrai dire, le décor était assez majestueux. Je n'avais juste qu'à espérer qu'aucune révolte ou autres incidents fâcheux ne viennent gâcher tout cela. Je marchais tout en observant les alentours quand tout à coup j'apercevais une vieille amie. "Agnès" saluais-je tout en m'approchant. Mais mon visage se décomposa peu à peu quand je vis la jeune femme à qui elle parlait notamment. "Lady d'Isembourg" me contentais-je de dire en guise de salutation. Je restais courtois en toutes circonstances tout de même. Je savais qu'elle ne m'appréciait guère, et je n'étais point surpris à vrai dire vu ses propos sur l'empereur Charles Quint. Je me trouvais donc près du groupe formé où je vis deux très jeunes enfants auprès d'Isabelle. Je ne voulais pas de toutes façons questionner la jeune duchesse, sachant qu'elle allait surement réagir froidement. Je restais donc auprès d'Agnès, ma seule amie en ces lieux pour le moment. "Un banquet. En voilà une bonne idée pour fêter l'arrivée d'un héritier" lançais-je avec un petit sourire aux lèvres, au groupe pour ne pas dire que je préférais une certaine écossaise, seule Agnès pouvait me comprendre sur ce point. Je ne voulais par ailleurs en aucun cas croiser le regard du Roi consort Philippe, ni même un quelconque espagnol ceci dit.

©clever love.

L'Angleterre attend son héritier

Feat. plein de monde

La naissance d'un enfant est toujours un heureux moment : une âme de plus qui entre en ce monde, n'est-ce pas magnifique ? Bien que j'aie moi-même renoncé à l'enfantement, je comprends la joie des parents, d'autant plus lorsqu'il s'agit d'un aîné, d'un héritier ! Et dans ce cas précis, il s'agit encore de bien plus : c'est la continuité assurée du catholicisme en Angleterre. Car, si Mary Tudor donne un fils à Philippe de Habsbourg, les puissantes familles espagnoles et anglaises seront unies sous l'égide papale pour les années à venir. J'ai pour habitude de ne pas me mêler de politique, mais comment pourrais-je ignorer ce fait ?

D'autant plus qu'en tant que membre de l'Église, et en tant qu'envoyée du Pape plus précisément, je suis conviée à un banquet, afin de célébrer l'arrivée imminente de l'héritier… Habillée sobrement mais toujours avec élégance, une croix autour du cou, l'on ne saurait ignorer mon appartenance aux ordres lorsque je passe les lourdes portes du palais d'Hampton Court. Ce même palais qui a été celui du cardinal Wolsey, qui avait été forcé de l'abandonner à son souverain, Henry le huitième, source de tant de malheurs pour l'Angleterre… Tout un symbole. Ici est né Edward VI, dont le règne n'a guère duré ; ici est morte la troisième femme d'Henry. Oui, ce palais regorge d'histoires, qu'une autre personne que moi serait ravie d'entendre : mais je ne suis point ici pour écouter les légendes d'un autre temps, du temps de l'hérésie.

Je n'ai guère de goût pour les réjouissances, mais cette occasion est particulière, me faut-il encore le rappeler ? Aussi je m'efforce de sourire, car ce jour est sans doute celui de la victoire finale des catholiques sur leurs ennemis hérétiques. J'avance le long des couloirs, et la musique se fait plus forte. J'entre dans la salle du banquet, et quelques visages familiers me sautent aux yeux : je reconnais notamment la délicate Anne Seymour, que j'ai croisée au détour d'une chapelle. Mais je ne vais point m'approcher d'elle, notre conversation restera confidentielle…

Quelque part, au milieu du brouhaha des conversations, je perçois comme un accent français. Ténu, certes, mais pour une native de ce magnifique pays qu'est la France, immanquable. Je me rapproche discrètement de l'homme blond (Priam d'Anjou) auquel appartient cet accent, bien moindre que le mien, qui dois encore m'exercer chaque jour pour perfectionner mon anglais. L'homme semble en grande conversation avec deux femmes blondes (Agnès et Isabelle), aussi je passe mon chemin et me dirige vers le banc le plus proche, devant lequel se trouve un noble aux cheveux noirs corbeau (Gomez de Figueroa). Absorbé dans ses pensées, lui aussi. Je me contente alors de m'asseoir, ne sachant trop comment initier la conversation : je n'ai jamais reçu de formation au beau parler des gens de la Cour, et j'ai déjà suffisamment de peine à manier l'anglais du quotidien…

Plus loin, le roi est comme inatteignable. Dieu sauve le roi... je murmure, en français. Car si certaines rumeurs sont vraies, il a bien besoin du soutien de Notre Seigneur.

L'Angleterre attend son héritier

Feat. plein de monde

Toujours plus haut, toujours plus vite, toujours plus loin. On aurait pu résumer ainsi ma vie ces derniers mois. À peine le temps d'écrire une lettre à ma famille par-ci par-là ; de rendre visite aux miséreux une fois par mois ; parfois, les longues journées de Nottingham me manquaient. Là-bas, rien qui n'exigeât ma présence de façon urgente : je pouvais passer mes journées à lire, à discuter musique ou géographie ; je pouvais sortir à tout moment pour marcher ou encore faire du cheval. Ici, il n'était point question de tout cela : toujours il me fallait lire un nouvel ouvrage, lier connaissance avec un membre influent de la Cour, sans cesse manipuler, et surtout jamais, au grand jamais, ne laisser tomber le masque.
Ici, aux yeux de tous, j'étais catholique ; proche de certaines Espagnoles et de Lady Stanhope ; bref, une demoiselle discrète qui n'attendait que d'être mariée avant de disparaître. Mais au fond de moi, je ne voulais pas disparaître ! J'aurais voulu leur crier à tous haut et fort que j'étais protestante, et fière de l'être… Mais je n'étais pas assez folle -d'aucuns auraient dit courageuse- que pour entreprendre pareille croisade. La mode était au catholicisme, je me devais donc d'être plus catholique que le Pape. Lady Stanhope avait été très claire : si je faisais le moindre pas de travers, il n'y en aurait pas de second. Et j'avais vu de mes propres yeux mes coreligionnaires être brûlés en place publique : il n'y a point de dissuasion plus efficace que le châtiment, Mary Tudor l'avait bien compris…

Quoiqu'il en fût, sentiments contraires ou pas, j'étais tenue d'assister à certains évènements de la Cour : et celui d'aujourd'hui en faisait partie. Il y aurait des Espagnols, mais j'y étais habituée désormais. Dernièrement, j'avais même sympathisé avec une proche de la Reine, peut-être serait-elle là à l'occasion des festivités dues à la naissance prochaine d'un héritier ? Je priais pour qu'elle ne fût pas avec la Reine elle-même, désormais recluse en ses appartements… Être amie avec une Ibère était déjà suffisamment compliqué comme cela, je n'avais guère envie de lier connaissance avec d'autres de ses compatriotes !
Ce banquet avait un arrière-goût de factice, plus fort encore qu'à l'accoutumée : je ne savais que croire, d'autant plus que mon employeuse refusait d'aborder le sujet avec moi, mais certains prétendaient que cela faisait bien trop longtemps que Mary Tudor était enceinte… Les rumeurs les plus folles se répandaient comme du grain jeté au vent. Alors, héritier ou pas héritier ? Chaque jour qui passait me voyait hésiter un peu plus, tanguant au bord de l'abîme de la raison : car si la souveraine ne parvenait pas à enfanter, il ne faisait nul doute que son époux hispanique se détournerait d'elle. Et dans ce cas, la victoire finale du catholicisme ne paraissait plus si certaine…
À mes parents, qui dans chaque lettre se faisaient plus insistants, je ne pouvais que répondre d'attendre. Non, toujours pas d'enfançon en vue ; oui, j'allais bien et j'étais en bonne vue à la Cour ; non, je n'avais besoin de rien ; oui, j'attendais avec impatience l'arrivée de l'héritier ; non, le retour de la princesse Elizabeth n'avait pas provoqué de remous… Cette dernière partie d'ailleurs m'étonnait au plus haut point.

En effet, après l'épisode désastreux de la messe de Westminster, on aurait pu croire que la sortie d'exil (car, quoi que l'on en dise, ç'avait été un exil) de la demi-sœur de la reine aurait provoqué plus d'agitation. Mais non, tout s'était passé dans le calme : une chevelure rousse de plus rasait maintenant les murs du palais, sans plus. Je ne l'avais guère aperçue que de loin, celle que d'aucuns, proches de la Reine, surnommaient encore "la fille de la catin". Et force m'était de reconnaître qu'elle n'était pas si impressionnante que cela : c'était une jeune fille, rien de plus.
Parlant de jeune fille, point d'Elena à l'horizon. C'était presque dommage, car l'héritière de Malaga, à défaut d'être Anglaise, présentait le mérite d'avoir à peu près mon âge. Il y avait là des enfants, s'accrochant aux jupes de leur mère ; des adolescentes, des femmes mûres ; il y avait le souverain, bien sûr, mais je n'étais pas suffisamment impudente que pour lui adresser la parole sans motif particulier...Tous étaient en grande conversation, aussi me dirigeai-je vers les musiciens. Eux au moins ne jouaient pas un rôle...

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013

L'Angleterre attend son héritier.

J'étais heureuse. Complètement, totalement et entièrement heureuse. Une joie incommensurable qui rendait mon cœur aussi léger qu'une plume et donnait naissance à un sourire continuel sur mon visage juvénile. Voilà plusieurs mois que ce doux sentiment avait pénétré mon être, mais à présent, il redoublait d'une telle ardeur que j'avais l'impression d'évoluer dans un monde où tout allait pour le mieux. Certes, notre nouveau roi était un maudit espagnol et notre reine avait fait revenir en grâce sa sœur hérétique, mais Mary Tudor était enfin rentrée en confinement et allait donner un héritier au royaume d'Angleterre, voilà ce qui comptait réellement à mes yeux. Savoir que le catholicisme allait bel et bien triompher sur ces hérétiques me ravissait. Certes des rumeurs malsaines couraient au sujet de cette prétendue grossesse, mais elles n'étaient que le résultat fumeux de jaloux ambitieux. J'étais, quant à moi, persuadée que le peuple anglais n'allait pas tarder à découvrir enfin cet héritier tant attendu. Je n'avais aucun doute face aux capacités maternelles de notre bien-aimée souveraine et ce fut donc une grande euphorie que je suivais la cour à Hampton Court.
Une certaine effervescence régnait au palais alors que le roi Philippe avait décidé d'organiser un banquet en l'honneur de son épouse. Tous les serviteurs s'étaient mobilisés afin de satisfaire les nombreux résidents du château et le résultat était plus qu'honorable. Ce fut donc avec admiration que j'observais les décorations qui ornaient le plafond ainsi que les murs de pierre, les magnifiques tenues des nobles présents et les nombreux plats plus haut en couleur les uns que les autres. Je m'étais moi-même parée d'une nouvelle robe spécialement pour l'occasion, et ce n'était pas dans mes habitudes de commander de nouvelles parures, mais aujourd'hui était un jour spécial et j'avais donc laissé de côté mon antipathie pour la frivolité et faire une entorse à mon mode de conduite. Or, j'en étais plus que ravi.
Je slalomais entre les petits groupes d'hommes et de femmes qui discutaient entre eux et apercevais de loin Lady Livingstone, Isabelle d'Isembourg, Priam d'Anjou et deux autres jeunes filles à la chevelure blonde que je ne connaissais pas. Je continuais donc d'avancer dans la grande salle et finis par les rejoindre, un sourire aux lèvres et en guise de salutation, une légère révérence.

« Agnès, quel plaisir de te revoir ma douce amie ! Comment va ta petite Jane ? » Lui demandais-je en la serrant délicatement entre mes bras. Puis je reculais de quelques centimètres et me tournais vers la duchesse de Sarre. « Lady Isabelle, je suis ravie de vous revoir ! Comment vont votre mari ainsi que vos enfants ? Je vois que ces derniers se débrouillent de mieux en mieux dans leur apprentissage et vous ressemblent davantage chaque année. Puis-je ?» Je passais ma main dans les boucles blondes de la petite fille et ressentais une certaine envie face au bonheur familial de la duchesse. Moi qui rêvais de fonder une famille, je n'étais même pas encore mariée. Mais ces pensées ne tardèrent pas à quitter mon esprit lorsque je me relevais pour saluer Priam. « Et vous très cher, comment avancent vos affaires ? J'ai l'impression que cela fait une éternité que nous ne nous sommes pas vus ! » lui avouais-je en français. Je me présentais ensuite aux deux demoiselles qui semblaient connaître Lady Agnès : « Anne Somerset, fille du feu comte de Worcester. » J'évitais de citer le nom de mon frère, qui était le nouveau chef de famille, mais également un partisan des hérétiques, et ça je ne le tolérerais pas. « Je suis tellement impatiente de voir le futur héritier ! Et vous ?»

AVENGEDINCHAINS

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/04/2015

L'Angleterre attend son héritier

Hampton Court, Elena y avait suivi la reine lorsque cette dernière s'était retirée pour son confinement. Cela faisait un peu de bien à l'Espagnole qui se remettait difficilement des derniers événements qui avaient eu lieu lors de la messe. Les Espagnols n'étaient plus vraiment les bienvenue en Angleterre, elle le savait. Voilà que le moment tant redouter était venue. La grossesse de Mary Tudor arrivait à son terme et Elena était de plus en plus angoissée. Cela ne la concernait nullement mais elle ne pouvait s'en empêcher. La jeune Espagnole était très préoccupée par cette grosses. Elle avait alors suivi la Reine à Hampton Court et était l'une des Dames qui restaient le plus avec la futur mère. Et puis les rumeurs annonçant la naissance d'un héritier firent un remue-ménage pas possible dans tout le diocèse de Londres. Elena elle ne savait plus quoi penser de tout ceci. Mary avait tout les symptôme d'une femme enceinte et pourtant l’héritière du Duc de Malaga sentait malgré elle que quelque chose n'allait pas même si elle ne soufflait mot à ce sujet. Ne voulant que peut quitter la reine, Elena dut se forcer pour aller au banquet qui avait été organisé pour la venu du bébé. Il faut dire que cela aurait été particulièrement mal venu qu'elle ne s'y présente pas puisque son Altesse l'Infant y serait, lui. En même temps il était l'instigateur de ce banquet il avait guère le choix lui aussi.

Le jour venu, Elena choisit avec soin sa tenue et sa coiffure. Après une dernière visite à la Reine, Elena quitta les appartements de sa Majesté et rejoignit la salle de réception. Elle était déjà pleine à craquer. Elle la traversa et reconnut plusieurs visages dans la foule. Il y avait bien sûr Isabelle d'Isembourg, accompagnée de deux jeunes enfants. D'un simple regard l'Espagnole remarqua des ressemblances, elle en conclut qu'il devait s'agir de ses enfants. Elle n'alla pas les déranger puisqu'elle était en grande conversation avec une plus jeune femme, Agnès Livington, une autre amie de l'héritière et un homme qu'elle ne connaissait pas. Un peu à l'écart il y avait son compatriote Gomez de Figueroa. Trop loin d'elle, elle tenta malgré tout un signe pour le saluer sans savoir si l'homme l'avait vu. Elena circula parmi les convives et reconnu un visage qu'elle n'était pas véritablement ravie de voir ici, Isabelle Marelle. Ce n'était pas que l'Espagnole n'aimait pas la religieuse. Seulement voilà, leur relation était compliquée notamment dû au lien qui unissait Elena a un certain homme bien connu à la Cour. Ce qui chagrinait surtout la religieuse était le fait qu'Elena aie ce genre de relation sans être mariée, surtout que l'Andalouse était catholique. Elle prit alors soin de l'esquiver l'air de rien et fila dans la direction de la jeune Anglaise qu'elle avait connue lors de la Messe, Catherine Holmes. Manifestement cette dernière ne l'avait pas vu arriver, elle s'annonça alors ses côtés.

« Lady Catherine Holmes, je suis heureuse de vous voir ici. J'espère que vous vous remettez depuis la messe. J'ai vu son Altesse un peu plus loin je voudrai aller le saluer tant qu'il n'est pas encore assailli, voudriez-vous m'accompagner ? »

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 28/02/2012

Event n°15

Avril 1555 ♣ La naissance d’un nouveau-né, de surcroit de sang royal, était un bonheur pour tout un royaume. Ici, en Angleterre, la grossesse de la reine Mary était vue comme un miracle, que tous voulaient célébrer, en premier les Espagnols et les catholiques, qui voyaient en cet enfant le maintien de leur religion, sur un pays qui fut durant trop d’années, sous l’égide de l’hérésie. On était en avril 1555 et toute la cour attendait à Hampton Court la future naissance. Des cérémonies religieuses étaient organisées et pour occuper la cour, le roi Philippe et la princesse Elizabeth distrayaient les nobles.

Pour tous les présents à l’intérieur du palais royal, le roi Philippe a chargé sa propre cour d’organiser un banquet, avec des mets anglais, mais également espagnols, pour satisfaire les papilles de tout le monde. Il y avait beaucoup d’invités. Tout d’abord des Espagnols comme Gomez Suarez, un fidèle du roi ou encore Elena d’Altafuente, qui était entrée dans l’entourage de la reine. Il y avait d’autres étrangers, comme le Français, ennemi de la couronne d’Espagne, Priam d’Anjou et une autre étrangère, cette fois-ci écossaise, Agnès Livingstone. Ensuite, Isabelle d’Isembourg fit son entrée en compagnie de ses jumeaux, charmant l’assistance et aussi étonnant que cela puisse paraître, le roi. Pour finir la religieuse Isabelle Marelle représentait de son côté le Seigneur. Dans cette cour composée de beaucoup d’étrangers, les Anglais avaient aussi la part belle, avec deux filles Seymour, Anne et Catherine, puis l’intransigeante Anne Somerset et enfin Catherine Holmes.

La cour, une fois présente, le roi frappa dans ses mains et annonça le début du banquet. Les couverts s’enchaînaient, mélangeant les plats sucrés et salés, qui satisfaisaient tout le monde. Quelques joueurs de musique anglais et espagnols alternaient les rythmes, pour plaire à l’ouïe de tout le monde. Alors que le banquet battait son plein et qu’au dehors on entendait toujours les rires des convives de la princesse Elizabeth, un médecin entra et se dirigea qu’un pas trottinant vers le roi et s’adresse à lui, à voix basse. Tous auraient bien voulus entendre les mots de l’homme et bien vite ils eurent, des réponses à leurs questions, puisque le roi se leva, levant une coupe de vin. Tout le monde se tut, ainsi que la musique.
Le roi annonça alors l’heureuse nouvelle. La reine était en train de mettre au monde, le futur héritier de l’Angleterre.

♣ Information sur le jeu : Ce topic est spécialement pour les catholiques du forum, mais également les fidèles à la Reine. Tous les personnages se trouvent à l'intérieur du Palais Hampton Court, où le Roi à organiser un banquet en l'honneur de la Reine et l'enfant à venir. Ce deuxième tour durera jusqu'au 2 décembre et ce groupe comprend : Agnès Livingstone, Isabelle d'Isembourg, Anne de Clèves, Elena d'Altafuente, Catherine Holmes, Isabelle Marelle, Gomez Suarez, Anne Somerset, Anne Seymour, Priam d'Anjou, Catherine Seymour. Vous pouvez toujours vous inscrire à cet évènement.

" J'espère que ma présence en face de vous ne vous dérange pas. Je me présente Gomez de Figueroa, je viens d'Espagne, tout comme le roi. "

L'Angleterre attend son héritier

♛ LES FIDELES DE LA REINE & ANNE SEYMOUR ♛

J’inclinai ma tête lorsque la Duchesse de Sarre me salua et alla même jusqu’à insinuer le fait qu’elle serait heureuse de me recevoir dans ses appartements. C’était un grand honneur qui m’était fait, surtout de la part d’une personne aussi illustre qu’elle l’était. Je fus ensuite attendrie par les babillements des jeunes enfants. Je ne pouvais m’empêcher d’espérer qu’un jour je serai à la place de Lady d’Isembourg et serai aussi comblée par mon rôle de mère. Cette jeune femme semblait en effet épanouie, cela se lisait dans les regards doux et attentionnés qu’elle portait à ses enfants. J’étais passée à côté de ces moments de bonheur à partir de l’instant où mon ancien mari rendit l’âme. Même si les Dudley, me répugnaientt, je savais qu’avoir des enfants aurait été un réconfort au sein de cette famille. Le destin en avait décidé autrement. Je laissai mes pensées de côté lorsque mon attention fut captée par une légère pression exercée sur les pans de ma jupe. Je baissai les yeux et découvris qu’il s’agissait de ma jeune sœur Catherine, qui m’interrogeait sur le Roi Philippe. Je lui répondis alors d’un ton amusé : « Nous ne le saluerons que lorsqu’il portera son regard sur nous Catherine. Mais en attendant, peut-être que saluer Lady d’Isembourg et Lady Livingstone serait plus approprié. » Je savais que ma Cathy était une jeune fille très polie et ne doutai pas un seul instant que son manquement soit une simple maladresse. En effet, elle s’empressa de corriger son erreur. D’ailleurs, le fils de Lady d’Isembourg ne tarda pas à faire de même ! Ce geste fit rire toute notre petite assemblée et après que la Duchesse de Sarre se soit exprimée je rajoutai « Je vois que votre fils a en effet toutes les qualités d’un jeune gentilhomme, Catherine sera certainement heureuse d’être sa cavalière. » J’accordai un regard à Cathy pour l’inviter à rejoindre ces deux enfants. Je savais qu’elle appréciait les enfants plus jeunes qu’elle, elle aimait jouer aux petites mamans avec nos deux plus jeunes sœurs Elizabeth et Mary.

Un jeune homme que je ne connaissais pas s’approcha près de notre groupe. Il semblait connaitre mes deux interlocutrices, si bien qu’il ne prêta point attention à ma sœur et moi. J’aurais aimé que mon frère Edward soit à mes côtés pour me dire de qui il s’agissait, lui qui était si physionomiste. Cependant, ce visage ne m’était pas inconnu même s'il ne me semblait pas l’avoir vu à la cour. Son identité me laissa perplexe. Lorsqu’il s’adressa aux deux jeunes femmes, je reconnus un accent français. Je m’étais rendue plusieurs mois en France dans le passé, aux côtés de mon père Edward Seymour, ancien Lord Protecteur. J’avais pu rencontrer de nombreuses personnalités françaises mais cela remontait à dix ans environ, impossible donc pour moi de mettre un nom sur ce visage, en supposant bien entendu que nous nous soyons rencontrés à la cour d’Henri II. Une autre jeune femme se joignit à nous, m’éloignant ainsi de mes interrogations. Elle semblait elle aussi connaitre chaque membre de notre groupe et les salua avant de porter son attention sur Cathy et moi. Il s’agissait d’Anne Somerset, la fille du feu Comte de Worcester. Je la saluai et me présentai à mon tour : « Je suis Anne Seymour, fille du feu Duc de Somerset et de Lady Stanhope. Et voici ma sœur Catherine. » La pensée de mon père me fit mal au cœur quelques instants. Il comptait beaucoup pour moi et nous étions très proches. Sa mort avait été un déchirement. Cependant je ne laissai pas cette douleur prendre le dessus et répondis à Lady Somerset « Vous avez bien raison, je pense que beaucoup attendent sa venue avec impatience. »

J’eus à peine le temps de terminer cette phrase que le Roi frappa des mains en nous invitant à prendre place autour de la table. Je me trouvais toujours au sein du même groupe et nous mangions tranquillement, le repas étant ponctué par des conversations et par divers spectacles. Je me penchai alors vers Anne Somerset qui se tenait à côté de moi. Visiblement nous avions à peu près le même âge, je désirais donc faire sa connaissance. Afin d’engager la conversation, je l’interrogeai simplement sur le banquet : « Appréciez-vous cette soirée ? Ces mets sont succulents je trouve. » Puis après quelques mots échangés, il y eut une certaine agitation. Je ne compris pas immédiatement mais visiblement, un médecin avait pénétré dans la salle et conversait avec le Roi. L’assemblée s’interrogeait sur la nature de cette conversation mais les murmures s’estompèrent dès lors que le Roi prit la parole et annonça le début de l’accouchement de la Reine. Je perçus le soulagement de la plupart des convives et une nouvelle fois me tournai vers Anne : « Voici une bien heureuse nouvelle, espérons que tout se déroule pour le mieux. » Bien que dans l’esprit de l’assemblée la naissance était déjà actée, j’étais bien placée pour savoir qu’il fallait retenir son souffle jusqu’à la fin. En effet, en mettant au monde son fils Edward, la Reine Jane, ma tante, avait succombé et s’était abandonnée aux bras de la mort. Je priais intérieurement pour que l’histoire ne se répète pas.

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/05/2015

L'Angleterre attend son héritier

En ces jours de réjouissances, Anne de Clèves avait quitté sa demeure de Richmond Palace. Un homme était venu la trouver chez elle la priant de bien vouloir faire la grâce de sa présence à Hampton Court. Mary, enceinte jusqu'aux yeux et sur le point de donner la vie s'était retirée dans ce palais de la capitale. Anne ne pouvait refuser cette demande qui était plutôt un ordre déguiser qu'autres choses. La duchesse de Clèves s'était installée dans des appartements dédiés aux invités de la souveraine. Anne allait la voir tous les jours inquiète de son état pourtant pas si préoccupant. L'ancienne reine consort n'avait jamais eu la chance de porter le moindre enfant et malgré elle, elle reportait tout son amour maternelle enfouit au fond de son cœur sur la futur mère et Elizabeth.

Accompagnée Hedwige comme toujours, Anne s'était décidée à la dernière minute d'assister au banquet donné par le roi en l'honneur de cet heureux événement. Anne choisit une toilette appropriée aux circonstances et se dirigea vers la salle du banquet. Mais elle fut bien vite détournée de son chemin. Des rumeurs commençaient à circuler dans les couloirs alors que la femme pressait le pas, déjà bien trop en retard. C'était impardonnable venant de sa part. Anne serrait les poings et regardait froidement devant elle. Puis finalement, elle finit par faire demi tour au grand dame de sa dame de compagnie allemande. Anne prit rapidement la direction des appartements de la reine et en tant qu'ancienne reine consort et de fait femme proche de Mary, elle s'invita dans ses appartements. La femme en habits bleus s'installa dans un coin et se mit à prier. Ce ne fut que lorsque le travail commença que Anne se leva et se retira avec Hedwige. Un homme d'église quitta la pièce lui aussi et se dirigea vers la salle où avait lieu le banquet donner par le souverain. Anne lui suivit à distance. Elle entra à sa suite dans la grande pièce et regarda les convives.

Il y avait beaucoup de monde et surtout beaucoup de visages qu'elle ne connaissait pas vraiment. Anne soupira en ne voyant pas celui de sa chère amie Catherine Carey. L'homme, lui, alla parler au Roi. Anne le regarda du coin de l’œil. Elle remarqua aussi une jeune mère accompagnée de ses deux enfants. Elle avait une adorable petite fille. Anne sourit et reporta son attention sur le souverain. Bientôt elle le vit prendre la parole et inviter les convives à prendre place pour le banquet. Hedwige se rapprocha de sa maîtresse.

« Nous ne devrions pas nous trouver auprès des son altesse Elizabeth, Madame ?
- Ma place est ici à ce banquet et auprès de sa Majesté. Nous ne devrions même pas avoir cette discussion. »Lâcha sèchement Anne de Clèves. Elle coupa ainsi toutes autres tentatives de poursuite du sujet par Hedwige. Anne désigna du menton la table et alla s'y asseoir. Hedwige se positionna non loin de sa maîtresse. Anne, elle fit signe à la jeune mère sur laquelle elle avait enfin mit un nom. Isabelle d'Isembourg, la duchesse de Sarre. Anne avait eu vent que son époux s'était rendue dans le Saint-Empire d'après une lettre de son chère frère.

FICHE ET CODES PAR ILMARË

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 12/10/2014

Event 15 • L'Angleterre Attend son héritier.

Hampton Court, 1555. Un banquet avait été organisé en vue de célébrer l'arrivée imminente d'un héritier de la couronne anglaise. Seulement, l'opinion était divisée, cela était clair. La présence de ces espagnols n'arrangeait pas du tout les choses. La situation était de plus en plus compliquée. Certes, il fallait absolument un héritier catholique, mais les Espagnols n'étaient pas les bienvenus pour les Français en vérité. Ma position envers la Reine était donc complexe. Elle-même a des origines espagnoles, donc il n'était pas si surprenant que cela qu'elle trouve un mari du pays natal de sa mère. Mais il était indispensable de faire de l'Angleterre une alliée contre ces Espagnols et Germaniques. Ce n'était pas gagné. Un héritier à la couronne anglaise était annoncé et il fallait absolument que j'en informe Sa Majesté le Roi Henri. La situation était tendue, et il fallait à tout prix en informer la Cour française, pour essayer d'établir un plan mettant au centre de notre stratégie la jolie Mary Stuart. Le trône devait lui revenir, et alors on pouvait avoir en plus de l'Écosse, mais l'Angleterre comme alliée indispensable à la France. L'Europe était divisée, la religion catholique l'était aussi, et chacun devait choisir un clan désormais et Mary s'était mise dans l'autre clan malheureusement, en choisissant ces maudits espagnols.

Je me promenais donc en toute tranquillité apparente à l'intérieur du château qui était grandiose en effet. Je découvrais les environs, mais reconnu quelques têtes connues. J'écoutais la musique jouée, et l'ambiance était festive. Alors que je discutais avec ma chère amie de longue date, Agnès l'écossaise, j'évitais de converser avec Isabelle en même temps. Une jeune fille dont le visage m'était familier prenait part aussi à la conversation. Mais ma mémoire me faisant défaut, je ne sus y associer un nom. Je ne fis guère attention. Lady Somerset nous avait rejoint à ce moment là que je saluais par la même occasion. "Votre français est parfait lady Somerset !" lui lançais-je. "Fort bien, je dirais ! Cela est bien vrai, mais vous connaissez nos occupations à la Cour !" lui répondis-je dans ma langue natale tout en souriant. "Moi de même, je suis persuadé qu'il sera aussi beau que le couple royal !" rétorquais-je ensuite. Mais je ne précisais bien entendu par mes intentions, ni même le fait qu'on n'espérait pas que le nouveau-né soit un garçon. Je devais avant tout servir les intérêts de la France, mon pays. Ce fut bien la raison pour laquelle je me trouvais à Londres. La fameuse jeune fille dont je ne me souvenais point son nom se présenta à lady Somerset et je reconnu la famille ! "Vous êtes Anne Seymour ! C'est un plaisir de vous voir ici à cette occasion ! Mon feu frère a travaillé avec votre famille à la Cour en France" lui lançais-je dans un anglais correct.

Tout à coup, notre conversation fut coupée par le Roi se levant, rendant la salle silencieuse. Un futur héritier anonça-t-il ! "Ces mets sont fort délicieux en effet !" répondis-je tout en profitant. "Je l'espère aussi ! Ceci est évidemment une nouvelle qui se doit d'être fêtée !" reprenais-je ensuite. "Comment vous portez vous lady Seymour ?" lui disais-je. Tout semblait joyeux, festif, et l'on oubliait un instant les intrigues de la Cour.

©clever love.

Tous ∞ Philippe

Le roi Philippe regardait ses nombreux convives, sachant pertinemment que même parmi tous ces catholiques, des personnes étaient défavorables à sa présence en Angleterre. Cela lui importait peu, Mary Tudor, reine d’Angleterre, son épouse en avait décidé autrement en accepta la demande en mariage de l’Espagne et les voici, unis devant Dieu et personne ne pourra aller à l’encontre de cette décision divine. L’homme savait que depuis la mise à mort des hérétiques, par les flammes, son épouse avait de moins en moins d’alliés, néanmoins, il comptait bien par sa présence et par celles de ses amis espagnols de lui apporter un soutien, qui l’aiderait à se maintenir sur le trône. Malgré ce que l’on pouvait penser, les catholiques étaient encore nombreux en Angleterre et le fléau d’Henry VIII n’avait pas ébranlé la foi de certaines personnalités.
Ils les voyaient tous, les Seymour par exemple, mais le roi ne vit pas leur mère, l’impitoyable Anne Stanhope qui accordait à tous ses regards dédaigneux. Il y avait également ses propres sujet, comme Isabelle d’Isembourg, présente avec ses enfants, qui seront tous les deux, Philippe en était certain, de parfaits petits catholiques, représentants du glorieux Saint Empire. Elena d’Altafuente, fidèle suivant de la reine et Espagnole de son état se trouvait également ici. Philippe était fier de voir ses sujets à ses côtés, fier de voir son Espagne toujours aussi unie, même dans un pays étranger.

Au bout d’un moment, Philippe alla s’attabler. La place de la reine était bien évidemment vide et à sa droite, le roi avait placé sa sœur Jeanne, qui avait toujours eu des goûts avisés pour l’aider dans la préparation de ce genre d’évènement. De ses yeux sombres et tout en mangeant et en conversant en Espagnol avec ses ambassadeurs, le roi observait l’assistance. Des Français présents dans la salle. Philippe les voyait comme des ennemis et s’il le pouvait, ils les feraient tous arrêter. Après tout, son père était déjà en guerre contre les Français, ils étaient donc une menace pour lui, mais ça il était le seul à le voir. Le fléau français était aussi pire que l’hérésie. Un danger. Une discorde qui troublait l’Espagne depuis de trop nombreuses années.

Le roi était toujours attablé quand un médecin de la reine s’approcha de lui, pour lui annoncer à l’oreille, que la reine était en train d’accoucher. Philippe fut tout d’abord étonné, jugeant qu’il était trop tôt pour que Mary mette au monde son fils. Bien vite, l’étonnement fit place à la joie et l’Espagnol se leva pour prononcer dans un Anglais un peu faiblard :
« Aujourd’hui, nous aurons notre héritier. Le travail vient de commencer. Prions tous pour la reine, pour que notre Seigneur soit miséricordieux. » Disait-il tout en levant sa coupe à l’intention de ses nombreux invités.

code by Silver Lungs

L'ANGLETERRE ATTEND SON HERITIER

Décidément, à mesure que les réjouissances avancent dans le temps, je ne sens plus le poids de l'absence de mon époux sur mes épaules. Même si cela demeure dans mon esprit comme une présence silencieuse, je parviens tout de même à demeurer -je l'espère !- aussi courtoise qu'à mon habitude. Mon humeur se fait même enjouée quand je vois le petit Charles demander à sa manière si enfantine la main de la plus jeune des filles Seymour pour qu'elle soit sa cavalière. La réponse de l'aînée des filles a le don d'étirer davantage le sourire sur mes lèvres :

-Décidément, Charles-Albert, vous êtes décidément bien le fils de votre père à envouter votre compagnie aussi facilement ! Lady Catherine ? Déclare-je formellement à la jeune fille bien que ma voix prenne quelques nuances amusées. Je vous confie à la garde de mon fils. Tâchez tout de même de ne pas trop vous éloigner ! Ajoute-je légèrement inquiète.

Étonnamment, je suis surprise que Marie Isabelle ne suive pas son frère. En effet, celle-ci ne se sépare qu'avec difficulté de son frère et il est étonnant qu'elle veuille demeure uniquement avec moi. Est-ce parce qu'elle est intimidée par cette foule ? Je ne saurais le dire mais cette décision ne me gène nullement. Je ne compte guère, de toutes manières, détourné mon regard de mes petits trésors.

Cependant, ma joie apparue face aux facéties de mes enfants disparaît rapidement en reconnaissance l'homme qui se dirige vers nous. Je ne cache pas mon froncement de sourcils alors que j'entends le comte d'Anjou saluer chaleureusement Lady Livingstone. Si je ne devrais guère être surprise par ce ton chaleureux si caractéristique des liens étroits entre l'Ecosse et la France, je ne peux m'empêcher d'être déçue. L'Ecosse de Marie de Guise aurait pu faire un allié de choix dans les combats de Sa Majesté l'Empereur contre la France.

-Monsieur d'Anjou, salue-je à mon tour le plus froidement possible.

Détournant mon attention du comte d'Anjou, je préfère me concentrer sur la jeune Anne Somerset qui vient s'enquérir de ma famille.

-Merci de votre sollicitation, Lady Somerset. Mes enfants vont à ravir ! Albert a quant lui regagné l'Empire, des affaires urgentes dans notre domaine l'y ont appelé. Explique-je de la même manière que je l'avais fait plutôt pour Lady Livingstone.

Je mets un certain temps à comprendre la demande d'Anne Somerset à l'égard de ma fille. Avec un sourire tout maternel, je détache délicatement la quenotte de Marie-Isabelle de ma robe pour la donner à Lady Somerset.

-Marie-Isabelle, vous vous souvenez de Lady Somerset ? Déclare-je doucement en allemand pour avoir l'attention de ma fille. Cela vous conviendrait-il de lui tenir compagnie ?

Face à mes mots dans notre langue, ma fille pousse un grand cri enthousiaste avant de tendre les bras vers l'anglaise.

-Si jamais ma fille vous gène dans vos mouvements, n'hésitez donc point à me la redonner, ajoute-je en anglais en direction de la jeune lady alors que le banquet est sur le point de commencer.

Avec une certaine tranquillité d'esprit, je décide de laisser mon fils en compagnie de la jeune Seymour. Ceux-ci semblent s'entendre à merveille. Inutile de les séparer alors que je risque de ne pas lui porter toute l'attention qu'il désire.

Je ne sais comment, mais le hasard a voulu que je sois placée aux côtés de l'ancienne reine d'Angleterre, Anne de Clèves. Quand celle-ci me fait l'honneur d'un signe de tête, je lui rends également le geste avant d'entamer la conversation.

-Madame, dis-je le plus respectueusement. Je suis honorée d'être votre voisine de tablée en ce jour. Je ne pense pas que nous ayons été présentées auparavant, Madame. Je suis Isabelle d'Isembourg, l'épouse d'Albert de Brandebourg.

Face à ma compatriote, mon accent germanique se fait inconsciemment plus prononcé. Peut-être est-ce un signe que je souhaite discuter dans ma langue maternelle avec elle ?

Puis alors que j'étais en train de discuter avec l'ancienne reine, un homme entre d'un pas rapide dans la salle avant de se diriger vers Sa Majesté. Un petit temps de flottement a lieu et me laisse le temps de poser un regard aimant vers mes enfants. La panique commence à me saisir. Si j'aperçois Marie-Isabelle non loin de Lady Somerset, je ne vois plus mon fils en compagnie de Lady Seymour.

Avant que je ne puisse m'excuser et partir à la recherche de Charles-Albert avec ma dame de compagnie, le roi Philippe se lève et annonce que son épouse vient d'entrer dans les douleurs de l'enfantement. Je signe un signe de croix alors que le Prince nous enjoint à la prière pour son épouse. J'espère que le Seigneur sera clément envers lui et ne lui donne pas la douleur de perdre sa femme alors qu'il fête la naissance de son fils.

Soudain, j'entends la voix si caractéristique de mon fils non loin de moi. Alerte, je me redresse vivement en m'excusant pour l'apercevoir. Mon coeur semble louper des battements quand je vois Charles-Albert se diriger d'un pas décidé vers Philippe de Habsbourg en babillant joyeusement.

Seigneur ! Que quelqu'un récupère mon fils avant qu'il n'indispose le roi ! Pire, Lady Somerset surveillait attentivement Marie-Isabelle avant que celle-ci ne rejoigne son frère dans sa tentative !

Je retiens mon souffle alors que je tente de rejoindre le plus discrètement possible Charles-Albert avant qu'une catastrophe ne se produise...

crackle bones

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013

L'Angleterre attend son héritier.

J'étais bien aise de retrouver des personnes en qui j'avais confiance, ou du moins en qui je ne voyais pas des ennemis, à cette réception donnée en l'honneur du futur héritier d'Angleterre. Depuis quelque temps, la terrible impression d'être entourée d'étrangers et particulièrement de ces horribles Espagnols, hantait mon esprit. Certes, je me devais de les respecter car ma reine avait décidé de s'unir à cette nation, mais bon Dieu quel choix insensé ! Je ne jurais jamais, mon éducation et ma foi religieuse me l'interdisaient, néanmoins, ces circonstances atténuantes me permettaient de le faire sans que j'en sois pour autant honteuse. La décision que Mary Tudor de s'allier à ces latins plutôt qu'à nos voisins du nord m'échappait et cette frustration me poussait à entretenir une haine sans failles contre ces hommes et ces femmes à l'accent espagnol des plus prononcés. La plupart ne savaient même pas parler notre langue et pourtant étaient mieux placés hiérarchiquement auprès des Souverains que certains membres d'anciennes et respectables familles anglaises. Oui, je ruminais à l'idée que ces femmes à la peau mate deviennent sans plus de cérémonie dames ou demoiselles d'honneur de la reine, alors que cela faisait bientôt deux années où je m'évertuais à atteindre un niveau de loyauté et de serviabilité des plus hauts auprès de Mary Tudor, sans aucune récompense en retour. Bien entendu, Sa Majesté m'avait placée au service de Lady Stanley dans le but de surveiller ses moindres faits et gestes, mais cette place, ce rôle ne me satisfaisaient pas. Je voulais plus que seulement être un pantin pour l'Histoire. Je voulais agir pour l'Histoire.
L'étau autour de mon cœur se relâcha quelque peu lorsque mon regard croisa celui du petit groupe déjà formé de plusieurs de mes connaissances. Sans hésitation, je m'avançais vers eux, un grand sourire sur mes lèvres. Cela me faisait du bien de voir que malgré les années, les liens qui m'unissaient à eux ne s'altéraient pas. Certes, ils ne faisaient pas tous partie de mes amis, comme la duchesse de Sarre que je soupçonnais de ne pas être aussi neutre qu'elle le laissait paraître, mais que j'estimais tout de même. C'était une femme d'agréable compagnie dont j'appréciais la conversation. Apercevoir ses enfants réveilla en moi un sentiment nostalgique face à mon célibat qui s'évapora lorsque la petite Marie-Isabelle poussa un cri de joie en tendant ces bras vers moi. Un léger rire secoua mes épaules et j'attrapais l'enfant pour la poser contre ma hanche. Cette position était ainsi aussi confortable pour elle que pour moi.

« Je n'hésiterai pas milady, mais légère comme elle est, je ne vois pas de quelle manière elle pourrait me gêner. » répondis-je à la jeune duchesse.

Du bout de mon index, je caressais la joue de la petite, ses grands yeux me fixant avec attention. Ah que n'aurais-je donné pour que mon père soit encore là et me permette de faire un beau mariage comme celui du duc et de la duchesse ! Chaque jour, je craignais le choix marital que mon aîné m'imposerait et cette terreur provoquait des insomnies qui m'empêchaient de dormir convenablement. Mais je n'allais pas céder. Je ne céderais pas face à l'hérésie et si celle-ci devenait trop forte, je savais que je pouvais compter sur de véritables catholiques tel que le duc d'Anjou pour m'aider à la combattre.

« Ah vous me rassurez my lord, je croyais avoir quelque perdu depuis notre dernière rencontre ! » Puis je me penchais un peu plus vers lui pour que les autres membres du groupe ne nous entendent pas. « En espérant qu'il prenne davantage du côté anglais, n'est-ce pas ? » lui chuchotais-je à l'oreille.

Une femme parlant de politique à mon âge était encore plus mal vu qu'une femme parlant de politique tout court, mais je savais que notre inimitié envers les Espagnols était réciproque, et cette raison me poussait à ne pas me soucier des répercussions que cette remarque aurait pu avoir avec une autre personne. Puis d'un signe de tête je saluais les deux jeunes filles que je ne connaissais pas. La plus âgée les présenta sous les noms d'Anne et Catherine Seymour. La pensée que son père avait été le frère Jane Seymour, femme que ma mère avait aidée à monter sur le trône en témoignant contre Anne Boleyn me fit sourire.

« Eh bien Lady Anne, en plus de nos prénoms, nous partageons également la douleur que procure la perte d'un être cher. » ajoutais, faisant référence à la disparition de son géniteur. « Il semble que le hasard fasse bien les choses. »

Soudain, le roi se leva et frappa dans ses mains. Il était grand temps pour nous, pauvres courtisans, de nous mettre à table et de festoyer en l'attente du nouvel héritier. Je me dirigeais donc vers ma propre place située à côté de celle de Lady Seymour – simple coïncidence ou tour du destin ? . Je n'étais cependant pas moins heureuse à cette nouvelle. Ainsi, je ne me retrouvais guère à supporter la discussion barbante d'un vieil homme sénile. Sans plus tarder, je commençais à me restaurer, savourant le goût délicieux des divers plats posés çà et là sur la table. À événement exceptionnel, plats exceptionnels, cela allait de soi. Ma voisine de table se tourna alors vers moi. Lady Anne Seymour était une belle jeune fille, bien plus que je ne l'étais, et je me demandais si son nom ne l'aidait pas davantage que le mien dans cette quête du pouvoir à la cour d'Angleterre. J'étais persuadée que nous avions davantage de points en commun que nous en avions l'air.

« C'est toujours un réel plaisir d'assister aux réceptions organisées par ses Majestés, je dirais donc qu'en effet cette soirée est tout à fait à mon goût ! Et vous ? Est-ce la première fois que vous assistez à un banquet à Hampton Court ? Je trouve, pour une raison que j'ignore, que la nourriture est toujours meilleure ici qu'à Whitehall. »

Quelques minutes plus tard, Marie-Isabelle toujours sur mes genoux jouant avec mes boucles blondes, ma conversation avec Lady Seymour, que Priam avait rejointe, fut interrompue par l'heureuse, l'attendue, l'inespérée annonce. La reine était enfin rentrée dans les douleurs de l'accouchement. Bientôt l'avenir de l'Angleterre serait assuré ! Une joie incommensurable envahit tout mon être et l'espace d'un instant mon attention ne fut plus accaparée par la fille de la duchesse de Sarre, mais par l'euphorie qui gagnait mon corps tout entier. Sans prendre davantage de précaution quant à la fillette, je répondis à Anne.

« Une merveilleuse nouvelle en effet ! Ah si vous saviez à quel point je suis heureuse pour Sa Majesté, elle qui a attendu si longtemps ce moment ! Et ne vous inquiétez point Lady Anne, avec une constitution comme la sienne, je suis persuadée que Sa Majesté passera au travers des problèmes que peut engendrer un tel événement. »

Cependant, mon excitation redescendit bien vite quand je m'aperçus enfin de la disparition de Marie-Isabelle de mes genoux. Je jetais des regards anxieux autour de moi et murmurais un léger « veuillez m'excuser » à mes voisins de table. Je me levais de ma place et recherchais frénétiquement la jeune enfant. Le stress commençait à me gagner quand finalement j'aperçus sa crinière blonde auprès de celle de son frère, leur mère pas très loin derrière eux. Malheureusement pour nous, les deux chérubins se dirigeaient tout droit vers le roi avec une cadence de marche dont jamais je ne les aurais crus capables.

AVENGEDINCHAINS

agnès

ft. les catho

chapitre deux

La vie nous apporte un lot de surprises, certaines sont bonnes, d'autres au contraire sont indésirables. En ce jour, la court anglaise va accueillir un nouveau membre, le fils tant désiré par la couronne, le fils de la Reine Mary Tudor et du prince consort, Philippe de la maison d'Habsbourg. La reine est en train d'accoucher dans le palais, tandis que sa court est dans la salle banquet pour célébrer avec allégresse cette naissance divine, celle-ci n'a pas encore eu lieue . Peut-être que le divin enfant naîtra ce soir ?
Je suis avec mon époux pour le banquet nous marchons quand une adorable petite fille tombe par terre, sa mère me présente ses excuses. Je lui réponds par la suite. Puis, je lui demande comment elle se porte ainsi que son époux.

Isabelle – Lady Livingstone ! Ne vous inquiétez pas, Marie-Isabelle a l'air de bien se porter. Elle et son frère ont commencé à faire leur pas il y a peu, même s'ils ont l'aplomb attendu par des gens de notre rang, il n'est guère surprenant de les voir tomber. Ses enfants s'agrippent sa robe puis elle ajoute Mon époux a quitté il y a quelques jours l'Angleterre. Des affaires urgentes dans notre domaine requiert sa présence, celles-ci ne devant prendre que peu de temps, il a été convenu que je resterai en Angleterre avec les enfants.

Je n'ai pas le temps de lui répondre car la jeune Anne Seymour croise mon regard, je lui adresse un sourire aimable. La jeune Seymour et son frère Edward rejoignent le cercle formé, elle présente ses hommages. Je fais de même puis Edward rejoint un autre groupe de connaissance. Anne nous demande comment se portent nos enfants à la duchesse de Sarre et moi-même. Puis, nous sommes rejoints par l'adorable Catherine, celle-ci s'excuse de nous interrompre. Elle nous fait part de l'arrivée du bébé de la reine.
Je laisse Lady d'Isembourg parler puis je finis par répondre à Anne que ma petite Jane se porte bien et que je la remercie, puis, je lui demande des nouvelles de mon fils Alexander. Je souris à la petite Catherine, cette enfant est différente de sa fratrie.

Par la suite, je vois Priam, je lui accorde un grand sourire, c'est une joie de le voir ici. En revanche, son visage changea, je lui souris.

Agnès – Priam, c'est un plaisir de vous revoir ! Lui dis-je en lui faisant une révérence.

Anne Somerset fait son entrée, je lui accorde un grand sourire, cette dernière est la marraine de ma petite fille. Je souhaite que ma Jane ait les qualités d'Anne Somerset mais également de ma cousine Jane, de ma sœur Margaret et d'Aliénor.

Anne - Agnès, quel plaisir de te revoir ma douce amie ! Comment va ta petite Jane ? Dit-elle en me serrant dans ses bras.

Agnès – Je suis heureuse de vous revoir également ! Jane se porte bien, je vous remercie. Il me tarde de la retrouver. Dis-je avec un sourire chaleureux. Et, vous comment allez-vous ?

Anne Somerset dialogue avec les autres personnes dans le cercle, j’entends ce qu'elle dit en français à Priam, je souris à mon ami. Je suis heureuse de le retrouver, il m'a tellement manqué ! Puis, lady Somerset se présente aux enfants Seymour et elle annonce qu'elle heureuse de la future naissance de l'héritier tant promis. Suis-je heureuse que cet enfant naisse ? Je dois avouer que je suis partagée. J'aurais préféré une alliance écossaise et anglaise au lieu de cette alliance avec les espagnols. En revanche, je commence à apprécier les hispaniques, je parle cette langue depuis peu. Je soupire doucement.

Le roi frappe puis le banquet commence, nous commençons à manger. Puis, un médecin du roi arrive, ils discutent ensembles. J'observe la scène sans rien dire puis le roi se lève et annonce la bonne nouvelle. Je regarde Priam et je lui souris.

Agnès – Priam, comment se porte votre sœur ? Dis-je en découpant une viande. Je lui souris puis je voulais lui demander les nouvelles de la France et notre petite Mary Stuart. Serez-vous libre dans la semaine mon ami, il faut que je vous présente la nouvelle composition que j'ai écrite dis-je en le regardant.

Je remarque par la suite la présence d'Anne de Clèves, j'ai eu le plaisir de la rencontrer lors de la foire. Cette dernière est en conversation avec la duchesse de Sarre, j'adresse un sourire poli à l'ancienne reine d'Angleterre, je me promis quand le banquet sera fini, j'irais la saluer.

Puis, Lady Somerset s'excuse, je lève la tête vers elle, celle-ci cherche quelque chose ou quelqu'un. Je mordille mes lèvres puis je regarde Priam. Je regarde la pièce puis je vois les enfants de la duchesse de Sarre., ces derniers se rapprochent du roi, ils sont près de ce dernier. Que faut-il faire ? S'il seulement, on avait des nouvelles de la Reine … Ou quelqu'un qui peut intervenir face à ceci ? C'est dommage que je ne vois pas mes amis musiciens, j'aurais pu jouer de la musique pour que les deux enfants retrouvent leur mère. Je prie que Dieu nous aide, va-t-il écouter ma simple supplique ?

agnès ❧ l'angleterre attend son héritier

(c) ystananas

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 28/02/2012

Event n°15

Avril 1555 ♣ Que cela soit à l’intérieur du palais ou à l’extérieur, les réactions étaient diverses et variées de la part de tous les participants. La reine était en train d’accoucher. Aujourd’hui serait un jour nouveau pour l’Angleterre, un jour où l’empreinte du catholicisme serait permanente, grâce à cet enfant royal qui était en train de naître. A l’intérieur du palais, le roi Philippe était heureux de cette annonce. Enfin il allait avoir un nouvel enfant, un autre héritier. A l’extérieur, la princesse Elizabeth restait pensive. Cet enfant signifiait beaucoup pour elle, notamment la fin de ses espérances. La fin de ses ambitions pour devenir reine.
Cependant, le destin se jouait de toutes ses marionnettes. Dans la chambre de la reine, alors que tout le monde s’agitait, le temps s’écoulait et rien ne se passait. Les médecins se réunissaient, discutaient et au bout de quelques heures, ils conclurent que la reine n’était pas en train d’ajouter. L’un des médecins émit également l’hypothèse que la reine ne paraissait pas enceinte, qu’un autre mal a dû faire gonfler son ventre. Cette hypothèse on la balaya pour l’instant, tous étaient d’accord pour dire que la reine n’était pas prête à admettre que sa grossesse était nerveuse. Il faudrait du temps à la souveraine, mais elle finirait bien par s’en rendre compte.
Maintenant, l’erreur devait être réparée, deux médecins prirent leur courage entre les mains, pour l’un se rendre auprès du roi et pour l’autre se rendre auprès de la princesse Elizabeth. Tous les deux annoncèrent la même nouvelle, la reine n’était pas en train d’accoucher. C’était une fausse alerte.
Une fois la nouvelle annoncée à toute l’assistance, que cela soit à l’intérieur et à l’extérieur du palais, tous eurent un doute, et si la reine n’était pas enceinte ?
La journée qui avait si bien commencé, se termina sur une touche morose pour certains, ou avec plus de gaieté pour d’autres, mais tous repartirent dans leurs lieux de vie, avec de nombreuses questions dans la tête.

♣ Information sur le jeu : Ce topic est spécialement pour les catholiques du forum, mais également les fidèles à la Reine. Tous les personnages se trouvent à l'intérieur du Palais Hampton Court, où le Roi à organiser un banquet en l'honneur de la Reine et l'enfant à venir. Ce groupe comprend : Agnès Livingstone, Isabelle d'Isembourg, Anne de Clèves, Elena d'Altafuente, Catherine Holmes, Isabelle Marelle, Gomez Suarez, Anne Somerset, Anne Seymour, Priam d'Anjou. Vous pouvez toujours vous inscrire à cet évènement. Ce tour est le dernier, il est donc temps pour vous tous de conclure vos réponses !

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/04/2015

L'Angleterre attend don héritier

Elena n'avait pas eu le temps d'avoir la réponse de la jeune femme. Elle s'était fait happer par la foule. Elle avait suivi le mouvement des convives. Les invités du banquet conversaient entre eux et Elena finit par trouver d'autres dames de compagnie de la reine. Tout comme la jeune Espagnole, ces dernières avaient été congédié et prié de participer au banquet donné en l'honneur de la souveraine. Elena discutait tranquillement, mais ne quittait pas trop des yeux son prince. L'Infant d'Espagne, il avait bien changé depuis qu'elle l'avait côtoyé au palais.

Puis le repas fut annoncé. Elena prit place à la table et se délecta du repas qui était servi en l'honneur de la reine. Malgré tout, ses pensées ne pouvaient quitter la souveraine. Soudain, un homme était venu annoncé le début du travail. Elena fronça les sourcils. Instinctivement ses yeux se levèrent au ciel. La jeune espagnole pria le seigneur pour que le travail se déroule bien. La Dame de compagnie ne perdait pas non plus une miette de tous ce qu'il se passait autour d'elle. Elle remarqua que son amie la duchesse de Sarre discutait avec ce qui semblait être une autre Allemande. Une des autres Dame de compagnie expliqua alors à la jeune femme qu'il s'agissait de l'ancienne reine consort d'Angleterre, Anne de Clèves. Elena la regarda avec attention. Elle avait vraiment la posture d'une reine. Pendant le repas, les enfants de la Duchesse de Sarre se rapprochèrent du souverain espagnole. Une jeune fille se leva et Elena regarda la scène. Elle n'allait rien faire. L'Infant n'était pas du genre à en vouloir à des enfants. En plus ils étaient adorables. Du moins elle espérait bien avoir raison.

Mais la petite fête tourna court. Un autre homme franchit le seuil de la grande salle et rejoignit le prince. Elena avait un mauvais pressentiment. Cela faisait longtemps et ils n'avaient toujours pas eu l'annonce de la naissance. Elle savait que la délivrance pouvait mettre du temps mais pas autant. Cela cachait quelques choses. Et au vu de l'expression de souverain, elle devait avoir vu juste. Elle ne savait pas encore ce que cela était mais c'était forcément une mauvaise nouvelle. Philippe semblait contrarié. Elena poussa un léger soupire et se leva. « Veuillez m'excuser. » Fit-elle en sortant de table. Elle lissa sa robe, ajusta sa coiffure et se dirigea vers son prince. « Veuillez me pardonner votre Altesse. Je vais rejoindre sa Majesté. » dit-elle en s'inclinant respectueusement devant l'Infant d'Espagne. Puis la jeune Espagnole se retira. En quittant la salle, elle s'engouffra dans les couloirs pour rejoindre les appartements de la reine.

Tous ∞ Philippe

L’heureuse nouvelle avait enjouée le roi consort d’Angleterre. Mary son épouse était en train de mettre son enfant au monde, les médecins en étaient formels. Philippe savourait ce moment, il avait hâte de pouvoir tenir son enfant dans le creux de ses bras, comme il avait pu le faire avec son premier né. Aujourd’hui, cela serait différent. Cet enfant ne serait pas difforme, il le sentait, il serait l’héritier de l’Angleterre, un futur roi, ou une future reine, qui aurait son sang.
Entouré de ses sujets Espagnols, Philippe exprimait sa joie de pouvoir à nouveau être père. Dans son esprit, il faisait déjà des milliers de projets pour cet enfant, qui aurait tout et surtout le meilleur. Une éducation catholique et espagnole, un enseignement royal et guerrier. Même si c’était une fille, l’enfant aurait tout de cela, surtout pour pouvoir mater ces rebelles d’Anglais. Son enfant allait avoir besoin d’être fort, mais Philippe ferait en sorte de lui donner tous les bagages possibles, pour pouvoir affronter sa vie. On lui présentait des félicitations, mais celle dont il ne s’était pas attendu, c’était celles d’un petit garçon, qui se précipita sur lui et entoura ses jambes de ses bras. Philippe savait que cet enfant était celui d’Isabelle d’Isembourg, l’épouse de l’un des ambassadeurs de son père. Tout naturellement, Philippe s’agenouilla devant l’enfant et le prit dans ses bras.

« Voilà un vaillant jeune homme. » Disait-il d’une voix forte et amusé. Rien ne pouvait entamer sa joie d’être à nouveau père. « Alors mon garçon, jurez-vous de rester fidèle à l’empereur ? » Souriait-il tout en regardant le visage du petit garçon. Si seulement son premier né avait pu ressembler à ce jeune homme, mais non, il avait fallu que Marie-Manuelle lui donne un fils difforme, faible et qu’en plus elle ne survive pas. Dieu avait été si impitoyable envers lui et il espérait bien que cela soit Mary Tudor qui lui apporta le bonheur d’avoir un enfant bien fait et en bonne santé.
Alors qu’il avait le garçon dans les bras, ce fut sa jumelle qui vient à lui pour lui solliciter de l’attention. Amusé, il reposa le petit et se pencha sur la fillette. « Et bien, on dirait que vous savez ce que vous voulez jeune lady. » Il prit alors les deux enfants dans ses bras, chacun pouvant ainsi regarder la salle, de toute la hauteur du roi. « Les enfants ne sont-ils pas notre avenir. » Disait l’homme à voix haute pour se faire entendre de tous. Puis à l’intention de la mère qui venait de s’approcher de lui inquiète en raison des agissements de ses enfants. « Lady d’Isembourg, vous avez là deux magnifiques enfants, puisse Dieu les protéger, durant les dures années de leur enfance. » Philippe reposa les enfants et les rendit à leur mère qui semblait soulager par la réaction du roi.

Les effusions de joie continuèrent durant plusieurs heures, jusqu’à ce qu’un médecin entra discrètement dans la salle des banquets. Tout d’abord, Philippe pensa que l’homme venait lui apporter une bonne nouvelle, la naissance de son héritier, mais en voyant le visage gêné du médecin, le roi consort comprit rapidement la situation. On lui confirma alors que tout ceci n’était qu’une fausse alerte, que l’enfant ne viendrait pas pour aujourd’hui. Philippe connaissait la vérité, l’enfant ne viendra jamais, Mary ne pouvait pas être enceinte et une fois Dieu voulait le punir, pour une raison qu’il ignorait. Sans parler, Philippe quitta la salle et alla se réfugier seul dans une petite chapelle attenante au palais. Il avait besoin de parler à Dieu, pour comprendre une bonne fois pour toute, ce qu’il attendait de lui.

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» EDWARD ☸ l'héritier de la famille Seymour
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