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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
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Lavinia Tyburn
Lavinia Tyburn
the lioness still has claws
♕ Métier : Comtesse douairière de Westmorland ♕ Age : 22 ans. ♕ Religion : Catholique ♕ L'avatar a été fait par : Elynore ♕ Mon nombre de messages est : 709 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 130 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 15/06/2014 ♕ Mon pseudo web est : BloodyWonder ♕ Mes autres visages : Arthur Wayne & Théodore Wolmar the queen who never was  ♣ ft. Philippe de Habsbourg 1502140290-tumblr-lw6cfozp9o1r8011ko1-500

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MessageSujet: the queen who never was ♣ ft. Philippe de Habsbourg  the queen who never was  ♣ ft. Philippe de Habsbourg Icon_minitimeDim 5 Juin - 15:17
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MAI 1555
« Lady Lavinia. Le roi vous demande. », m'avait on annoncé ce jour là.

Cette phrase je l'avais entendue de nombreuses fois ces derniers mois. Je l'avais entendue et je l'avais attendue. A chaque fois que Philippe me faisait appeller, je passais un très bon moment en sa compagnie. Il s'intéressait à moi, me parlait de l'Espagne, se confiait, riait avec moi. J'avais pris une place importante dans le coeur du roi, et j'en étais évidemment flattée. Les moments que je passais en compagnie de Philippe était des moments de rêveries. Je ne pouvais m'empêcher de me réprésenter mentalement le palais de Madrid, ses jardins à perte de vue, la splendeur de la décoration d'intérieure et du mobilier. La richesse de Séville, les bateaux remplis d'or. Les bijoux qu'il m'offrirait fait de cet or, fait de la richesse des Habsbourg, de ces rois du monde. Je ne pouvais m'empêcher de rêver de ce destin qui n'était pas le mien, mais qui m'aurait si bien convenu. Celui de reine d'Espagne, et d'un tas d'autres endroits du monde dont je n'avais jamais entendu parler avant l'arrivée de Philippe à la cour.
Que Nicholas, mon défunt époux, me pardonne. J'avais parfois honte de mes propres pensées, de mon propre attrait pour le pouvoir, qui faisait que je parvenais à apprécier un homme qui n'aurait pu tolérer les opinion de mon mari, et qui aurait sans doute voulu le voir passer par l'Inquisition espagnole. Je tâchais de ne pas y penser de trop. Contrairement à Nicholas, j'avais compris que la justice n'avait que peu de place en ce monde. Je ne m'étais impliquée dans aucun camp. Le pouvoir régnait au dessus de tout. Philippe et Mary étaient le pouvoir. Mieux valait donc se plier à leur justice, au moins en apparence, que de les défier. C'est ce qui me semblait le plus prudent pour garantir un bon avenir à mon fils et à moi-même. Et si le pouvoir venait à se retrouver dans les mains de quelqu'un d'autre et bien...Malgré mon affection pour l'homme que j'avais découvert en Philippe de Habsbourg, je m'étais déjà assurée de la protection de la famille Cavendish, en secret, au cas où Elizabeth Tudor venait à devenir reine et que je me trouvais toujours en ce pays à ce moment là. Prudence est mère de sureté.

« Le roi vous demande ». Cette phrase, je l'avait attendue, je m'en étais flattée et je l'avais redoutée. Aussi délicieux puisse être ce prestige, aussi dangereux était il, trompeur comme le poison. Je me permettais de rêver car je ne pouvais pas faire marche arrière. Dès l'instant où Philippe m'avait remarqué, sans que je ne le sache, il avait déjà été trop tard pour reculer. Le roi était le roi. On ne pouvait dire non à un roi.
Et le roi était marié, avec une femme jalouse qui plus est. Et le roi était peu aimé par les anglais. Par conséquent, je subissais moi aussi les regards haineux de certains nobles qui autrefois, n'avait aucune opinion sur moi. Ma position était délicate alors que j'avais toujours tout fait pour me protéger d'une mauvaise réputation à la cour, et des dangers des ragots.
En misant sur les espagnols, j'avais misé sur le mauvais camp. Mais il était trop tard, évidemment.

Cela dit, tant que Philippe était là, il ne pouvait rien m'arriver. Il était le roi, et j'étais sous sa protection. Je me rassurais grâce à cela. Il avait même conclut notre première discussion en me disant que je pouvais tout lui demander. Je n'avais jamais formulé aucune demande, cela dit. Mais l'envie de me manquer pas de le faire. J'avais vu qu'il était sincère, qu'il ne pourrait presque rien me refuser. L'homme le plus puissant du monde, désireux de me faire plaisir, soucieux de mon bonheur...Cela faisait de moi même une femme puissante.
J'ignorais pourtant, en cet instant, que la raison pour laquelle sa majesté me faisait appeller en ce jour, était pour m'annoncer une nouvelle qui allait me bouleverser. Dans le secret absolu, l'empereur Charles V avait décidé d'abdiquer, ce qui ferait de Philippe, le roi d'un territoire immense, sur lequel le soleil ne se couche jamais. Ce qui l'obligerait, également, à quitter l'Angleterre pour l'un des nombreux territoires qui lui revenait.

Suivant le messager espagnol, je me rendis comme je l'avais fait de nombreuses fois, dans les appartements du roi. J'étais heureuse d'avoir l'occasion de partager à nouveau un moment avec lui. J'ignorais que cela serait peut-être le dernier. J'avais toujours su que cela pourrait arriver un jour, mais je ne pensais pas que cela arriverait si tôt. Pour l'heure, ne sachant rien de cela, c'était souriante que je me présentais au roi.

« Votre Majesté », dis je en m'inclinant quand la porte s'ouvrit sur le roi. Je relevais ensuite la tête, sourire au lèvre, m'imaginant que comme toujours, nos discussions seraient des plus joyeuses et attrayantes.« Vous êtes comme le soleil en Espagne, Lady Lavinia. Vous égayez mes journées par votre simple présence. », il m'avait dit un jour. N'était il pas étrange, qu'au fond, il en soit de même pour moi ? Philippe était pourtant perçu comme un homme si froid et sérieux par la plupart des gens...Cependant, avec moi...

Je portais la même robe que la fois où j'avais servi de modèle pour son tableau. C'était une coïncidence, mais en m'en rendant compte, je me dis qu'il ne pourrait qu'apprécier. J'aimais ces moments avec Philippe, que je l'admette ou non. J'aimais rêver d'un destin qui n'était pas le mien, avoir l'impression pendant quelques petites secondes, parfois, quand il me souriait, que j'étais sa reine. La femme la plus puissante du monde. J'aurais été parfaite pour ce rôle. Parfaite. J'étais la reine parfaite, je savais qu'il le pensait aussi. Et pourtant, je ne l'étais et ne le serais jamais...Ce qu'il avait à m'annoncer ne ferait que le confirmer.
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MessageSujet: Re: the queen who never was ♣ ft. Philippe de Habsbourg  the queen who never was  ♣ ft. Philippe de Habsbourg Icon_minitimeMer 17 Aoû - 17:48
Lavinia ∞ Philippe

Il l’avait fait demander dans ses appartements comme cela fut souvent le cas durant son séjour. Cette femme avait comme aucune autre avant lui gagné son cœur et pourtant, sa foi et ses vœux lui disaient qu’elle ne lui appartiendrait jamais. La nuit, seul dans sa chambre, il faisait le rêve fou de l’emmener avec lui en Espagne, d’en faire sa maîtresse officielle, son unique amie, son amour et de la couvrir des plus belles richesses. C’était tout ce qu’elle méritait. Lavinia Tyburn était la beauté et la douceur incarnée. Elle avait la prestance et la conversation d’une reine. Malheureusement, elle n’était pas née princesse et même en espérant la mort de sa seconde épouse, Philippe ne pourrait jamais l’épouser. Lavinia serait un doux rêve inaccessible et Philippe pouvait faire d’elle seulement son amie.
Assis sur un grand fauteuil, il contemplait le tableau qui avait fait tant polémique aux yeux de sa seconde épouse. Mary Tudor avait tout de suite reconnu la jeune femme et avait commencé à croire en toutes les rumeurs qui courraient autour de Philippe et de la jeune femme. Elle avait été furieuse, mais Philippa était parvenu à la calmer en lui disant que la lady n’avait servi que de modèle et qu’à ses yeux son visage était semblable à celui des modèles italiens qui servaient pour les plus grandes œuvres. Mary n’avait pas beaucoup de goût pour l’art, mais Philippe avait réussi à la convaincre et à obtenir la paix. La reine d’Angleterre ferait n’importe quoi pour lui, il suffisait d’un mot, d’un compliment pour qu’elle oublie le grief qu’elle avait à son encontre. Les rumeurs pouvaient courir, Philippe et Lavinia savaient la vérité, ils savaient que leur amitié était innocente.
L’artiste avait fait des miracles avec cette œuvre, les traits de la jeune femme avaient été fidèlement représentés, si bien qu’il l’avait payé beaucoup plus que ce qui était prévu. En contemplant l’œuvre, Philippe était certains, Lavinia était la plus belle femme de ce monde.

Il l’avait fait demander dans ses appartements et comme d’habitude la jeune femme arriva, élégamment vêtue, un sourire éclatant sur les lèvres. Philippe remarqua tout de suite qu’elle portait la même robe que sur le tableau. Il se leva et tout comme elle, il s’inclina, comme il l’aurait fait pour une souveraine. Philippe respectait cette femme qu’il avait appris à connaître au fil de leurs conversations. Il attendit que le dernier serviteur quitte la pièce et se dirigea vers un coffret. Il le prit et le tendit à la jeune femme. A l’intérieur du coffret en bois, Lavinia pourra trouver une croix en or et rubis, richement ouvragée et décorée. C’était pour lui un cadeau d’adieu, mais la jeune femme ne le savait pas encore.

« Lady Lavinia, j’espère que ce présent vous plaira, un artiste italien l’a spécialement fait pour vous, à ma demande. » Il s’inclina de nouveau devant elle avec le plus grand des respects et l’invita à prendre place sur un fauteuil, face au sien. Sur une petite table devant, l’homme avait fait disposer un excellent vin et des mets typiquement espagnols. « Servez-vous, j’ai fait venir cela pour vous. » Il se servit lui-même une coupe de vin et observa à nouveau le tableau. « Je n’ai jamais vu une œuvre aussi fidèle, même si je dois avouer que toute votre beauté n’y est pas représenté. Au moins, quand je partirai, j’aurai un souvenir de vous et de votre visage. Mon père avait fait également un portrait de ma mère, c’est l’un des rares souvenirs que je possède encore d’elle. » Expliqua l’homme, tout en ne quittant pas son regard du tableau.

Philippe voudrait emmener Lavinia avec lui, mais dans l’austère étiquette espagnole elle ne serait pas à sa place. Là-bas, les esprits trop étriqués la jugeraient comme une catin et lui-même recevrait des brimades de l’Eglise. Philippe ne pouvait rien faire et même si son cœur lui disait d’emmener la jeune femme avec lui, il voguerait sur l’océan sans elle.

« Lady Lavinia, mon père est malade, j’ai reçu une lettre, je dois repartir. » Il avait dit ces mots en Anglais, leur donnant un peu plus de profondeur et montrant qu’être loin d’elle, c’était tout ce qu’il ne voulait pas. « Dans les prochains mois, je prendrais possession de ses titres et lui pourra se retirer en paix, sans se soucier de la politique. » Il donnait les raisons voulant à tout prix se justifier auprès de Lavinia, pour pas qu’elle pense qu’il allait l’abandonner. Il se servit une coupe de vin et la but à moitié. Cette situation ne lui plaisait pas, même s’il n’aimait pas l’Angleterre, Lavinia représentait toutes les bonnes raisons de rester.
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Lavinia Tyburn
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MessageSujet: Re: the queen who never was ♣ ft. Philippe de Habsbourg  the queen who never was  ♣ ft. Philippe de Habsbourg Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 13:50
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Philippe s'inclina devant moi lui aussi. L'héritier de Charles Quint, empereur, roi d'Aragon et de Castille, du Royaume des Deux Sicile, des Pays Bas, des Amériques,...Le fils de l'homme le plus puissant du monde qui s'inclinait devant moi, comme si j'étais sa reine. Comme si ce rêve naïf, si délicieux, qui était devenu mon rêve le plus fou et le plus désiré, était une réalité.
Je ne pu m'empêcher de sourire timidement, comme l'aurait fait une jeune fille devant un homme dont elle était éprise, quand il s'inclina. Par réflexe, je mis ma main devant ma bouche pour cacher ce sourire touché par cette intention. Il agissait vraiment comme si j'étais sa reine, et cela me donnait tellement l'impression de l'être que je devais réprimer mon envie d'aller l'étreindre, comme si c'était véritablement le cas. Pourtant, j'en avais très envie. Au fil de ses rencontres avec lui, de toutes ses discussions où je me sentais tellement à ma place dans ce rôle de reine qu'il me donnait l'impression de me conférer, où je passais de si bons moments, j'avais fini par ne plus savoir ce que je pensais. Que ressentais je pour Philippe ? Que ressentais je pour le roi ? Mes sentiments étaient il simplement lié à ce qu'il représentait, à ce rêve de royauté né en moi ? J'en doutais de plus en plus. Cela avait commencé ainsi, mais aujourd'hui, je pensais avoir des sentiments pour le visage tendre et généreux que j'avais découvert chez Philippe, ce visage qu'il ne montrait qu'à très peu de personnes. C'était difficile de me l'avouer car Philippe, en tant que roi, dans sa politique et ses idées, pouvait être si dur, si froid. Mais je ne parvenais plus à m'en souvenir, je ne le voyais pas. Le Philippe que je connaissais n'était pas celui que le monde connaissait...

Le tableau qu'il avait commandé trônait dans la pièce et je ne pu détacher mon regard émerveillé de l’œuvre réalisée avec tant de talents et de savoir faire. C'était un travail magnifique, et moi même, je me trouvais superbement représentée. C'était la première fois que j'avais servi de modèle pour une peinture. J'étais censée représentée une déesse grecque, c'est ce que Philippe avait dit. Mais je savais qu'il ne voyait nul déesse grecque dans ce tableau, il me voyait moi et moi seule telle la reine d'Espagne si parfaite que j'aurais pu être pour lui.

A peine ses serviteurs ayant quitté la pièce, que le roi consort se dirigea vers un coffret qu'il prit et me tendit. Alors, seulement je cessais de regarder le tableau qui flattait tant mon orgueil.
« Lady Lavinia, j’espère que ce présent vous plaira, un artiste italien l’a spécialement fait pour vous, à ma demande. »

« Oh, Philip.., je veux dire, Votre Majesté...Vous être trop généreux.», répondis je en prenant le coffret tout en inclinant la tête. J'avais réussi à en oublier de l’appeler par son titre, cela témoignait bien de la familiarité qu'il y avait entre nous et du fait que plutôt que de voir le roi, je voyais l'homme en premier. Il s'inclina de nouveau devant moi. Mon sourire s'élargit, de nouveau touchée par le geste. J'ouvris alors le coffret et mon expression passa d'un très grand sourire à la surprise et l'étonnement, puis l'émerveillement. Il s'agissait d'une croix en or, décorée de rubis. Le rouge et l'or étaient en plus les couleurs de ma famille, même si Philippe l'ignorait. Devant la splendeur du bijoux, je restais sans voix. Le roi m'avait déjà offert des cadeaux, mais celui ci était de loin le plus somptueux. « Votre majesté, c'est...C'est vraiment magnifique...Je ne sais pas si je mérite un tel bijoux, je ne sais que dire... », dis je. Cependant, comme le roi me rassurait et que je savais que je me devais d'accepter le présent, heureuse je prenais doucement le bijoux en main et l'approchait de mon cou. « Dans ce cas, je me dois de le porter. Un tel bijoux ne peut rester enfermé dans une boîte, il doit être vu. », avait je répondu au roi. Craignant cependant d'abîmer le présent en le mettant seule, et aussi, sans doute, car j'avais envie de formuler cette demande qui me donnerait encore plus l'impression d'être une reine, j'osais : « Puis je vous demander...de..de m'aider à l'attacher ? Je ne voudrais pas l'abîmer... ». Tout en disant cela, j'avais déposé à nouveau le précieux présent dans le coffret et dégagé mes longs cheveux blonds de côté, pour ne pas gêner.

Il m'invita ensuite à prendre place sur un fauteuil face à lui, autour d'une table joliment garnie de mets méditerranéen, ce que je fis, portant maintenant son présent autour de mon cou. Ma raison m'abandonnait, laissant place à mon cœur qui relevait la présence de raisin blanc, telle que je les aimais tant. Philippe m'en faisait souvent apporter. Il était si attentionné envers moi...« Servez-vous, j’ai fait venir cela pour vous. », me proposa t il, se servant lui même une coupe de vin. Lui souriant je détachais alors un raisin de sa grappe avant de me servir à mon tour du vin. « Je ne connais rien d'aussi délicieux que les raisins que vous faites venir d'Espagne. », déclarais je en espagnol, sachant qu'il aimait entendre sa langue maternelle.
« Je n’ai jamais vu une œuvre aussi fidèle, même si je dois avouer que toute votre beauté n’y est pas représenté. Au moins, quand je partirai, j’aurai un souvenir de vous et de votre visage. Mon père avait fait également un portrait de ma mère, c’est l’un des rares souvenirs que je possède encore d’elle. » , expliquait le roi en admirant le tableau.
« Vous me flattez, votre Majesté ! », dis je en riant légèrement. « Mais je dois avouer que je suis moi même émerveillée du résultat, ceci dit. L'artiste a beaucoup de talent. Et c'est un grand honneur que vous m'avez fait en me proposant de servir de modèle, je n'avais jamais vu mon visage en peinture avant cela. C'est assez étrange de se voir représentée en tableau mais bien sûr vous devez le savoir mieux que moi, j'imagine qu'il existe déjà de nombreux portraits de vous à Madrid. Vous m'aviez dit que je devais représenter une déesse grecque c'est bien juste ? J'ai oublié de laquelle il s'agissait...»

J'avais pris goût au compliments de Philippe, aux présents, au vin espagnol et au raison disposé sur une table accompagnant d'agréable discussions. Cependant, je commençais à sentir une inquiétude en moi. Tout en regardant le tableau, Philippe semblait mélancolique. Qu'avait il à m'annoncer ?

« Lady Lavinia, mon père est malade, j’ai reçu une lettre, je dois repartir. »
Il avait dit ses mots en anglais et avec regret, comme si les choses étaient définitive, scellées...Comme si ce départ était un adieu. « Oh je...Je suis désolée de l'apprendre, j’espère que ce n'est pas trop grave... », répondis je en déposant mon verre de vin sur la table. « Dans les prochains mois, je prendrais possession de ses titres et lui pourra se retirer en paix, sans se soucier de la politique. », annonça Philippe. Cette fois, la nouvelle m'atteignit en plein cœur. Je me doutais que cela allait arriver, mais je pensais avoir encore du temps devant moi avant cela. Ainsi ce n'était pas une visite de routine qu'il s'apprêtait à faire, non... Philippe s'en allait vivre son destin. Cela marquerait la fin de mon rêve éveillé de reine d'Espagne qui n'en était pas une. Il m'avait prise de cours et j'étais très surprise et plus déçue que je n'avais imaginé l'être à l'annonce de cette nouvelle. J'étais...Oui, j'étais déçue de ne pouvoir partir avec lui...Aurais je changé à ce point ? Je me demandais si je n'aurais pas finalement accepté d'être sa maîtresse officielle s'il me l'avait demandé. Avoir l'impression d'être sa reine était si exquis...Et il était si bon avec moi...

Je ne devais pas le montrer, non. Il fallait que je me reprenne, que je dise quelque chose. J'échangeais alors mon visage déçu et triste pour un léger sourire, finalement. « C'est... »
« C'est une bonne chose pour vous, vous allez vivre votre destin de roi... », répondis je. C'était la seule chose que j'avais trouvé à dire, ne sachant pas s'il convenait de dire à un roi face à une telle annonce. Je me devais de me montrer ravie pour lui, n'est ce pas ? Mettant fin à mon propre rêve de pouvoir, il allait devenir le roi de monde. Mais ma comédie était mal jouée cette fois. Derrière mon sourire, on pouvait deviner ma déception. Je savais que Philippe le remarquerait. Il y avait la déception et la tristesse à l'idée de ne plus le voir, ce que je ne parvenais pas à m'imaginer...Mais il y avait maintenant l'angoisse qui venait aussi s'ajouter...Mary Tudor était terriblement jalouse...Et tout le monde disait du mal de moi dès que Philippe avait le dos tourné...Qu'allais je faire sans lui ? Je n'étais plus en sécurité...
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MessageSujet: Re: the queen who never was ♣ ft. Philippe de Habsbourg  the queen who never was  ♣ ft. Philippe de Habsbourg Icon_minitimeJeu 6 Oct - 19:42
Lavinia ∞ Philippe

Lui offrir des présents ne serait jamais de trop pour elle et s’il le pouvait il déposerait à ses pieds tout l’or qu’il possédait. Pour lui, ce collier était une simple babiole, il ne représenterait jamais assez toute l’affection qu’il ressentait pour cette femme et encore moins tout ce qu’elle représentait à ses yeux. Il avait passé commande il y a un moins de cela, il voulait que ce collier soit digne d’une reine, tout en restant chaste et pur, pour rester à l’image de cette jeune femme. D’ailleurs, Philippe savait très bien que si ce collier était porté en public, tous sauraient qui l’avait offert à la jeune femme. Il ne voulait pas que Lavinia pâtisse de son départ et subisse la mauvaise rumeur. Pour le moment, tant qu’il était encore ici, beaucoup se taisait, mais à son départ, tout serait différent. Comme dans toutes les cours, Lavinia subirait les quolibets, parfois même les injures, mais Philippe ne la laisserait pas seule, il avait déjà prévu des personnes pour la protéger et pour la défendre quand elle se trouverait en mauvaise posture.
En découvrant le bijou, Philippe put voir l’éclat de bonheur dans les yeux de la jeune femme. Il sut tout de suite que l’objet lui plaisait et il en fut lui-même heureux. Elle l’admira quelques instants et décréta qu’elle ne devait pas laisser un tel joyau dans sa boîte et qu’elle devait aussitôt le porter. Philippe n’avait pas osé lui dire lui-même, mais il voulait voir la jeune femme porter ce présent. Il fut d’ailleurs étonné de l’entendre lui demander de mettre lui-même le bijou. Philippe était flatté et il ne perdit pas de temps. La jeune femme avait déjà dégagé ses magnifiques cheveux blonds. Il se pencha, prit entre ses mains de souverains le bijou et le posa contre le cou de la jeune femme. Une fois qu’il jugea que le collier était bien positionné, il l’attacha dans le cou de la jeune femme, non sans en profiter de toucher chastement sa nuque. L’homme ne pouvait pas se permettre d’aller plus loin avec Lavinia, mais quand la situation le lui permettait, il ne se gênait jamais pour lui prendre chastement la main et y déposer un baiser. Là, c’était la première fois qu’il touchait un autre fragment de peau de la jeune femme, quand il retira sa main, il avait comme l’impression de s’être brûlé.

Le roi et sa dame s’installèrent ensuite dans de beaux fauteuils. Philippe avait fait préparer pour Lavinia une table richement garnie et il y avait fait disposer des raisins, un met que la jeune femme adorait particulièrement.
« Quand vous viendrez dans mon pays, nous irons nous promener dans les vignes et vous pourrez les goûter à leur source. » Disait l’homme amusé par la gourmandise de la jeune femme. Il aimait tous les efforts qu’elle faisait, comme celui d’apprendre l’Espagnol. La jeune femme était de plus en plus douée dans cette langue. Plus il l’entendait parler, plus il se prêtait à rêver de l’emmener avec lui, mais malheureusement, il ne pouvait pas, son devoir était ailleurs et son père passait avant la jeune femme qui hantait ses nuits.
Ils contemplèrent alors le tableau que Philippe avait fait commander et pour lequel Lavinia avait posé. Le roi consort appréciait d’avoir cette vue dans ses appartements et il avait bien l’intention de l’emmener avec lui quand il quitterait l’Angleterre. En prenant cette image de la jeune femme, il aura au moins l’impression que celle-ci se trouve à ses côtés. Il prit une gorgée de l’un de ses meilleurs vins espagnols, tout en écoutant la jeune femme commenter le tableau.
« Oui, depuis que je suis enfant, on me peint. Je possède également un magnifique portrait de ma mère, la reine Isabelle, il est très fidèle et me permet de ne jamais oublier son visage et sa beauté. » Commença l’homme avant de répondre à la question de la jeune femme. « Vous représentez l’Aphrodite Divine, celle qui incarne la pureté et la chasteté. Je trouve que vous êtes l’incarnation parfait pour cette déesse et n’importe qui sera de mon avis quand il contemplera une telle œuvre. »

Philippe avait été obligé de lui avouer, il allait devoir partir. Charles Quint était malade, il désirait abdiquer pour se retirer dans un monastère et pouvoir profiter de ses derniers jours en paix, loin des soucis de la vie politique. Philippe comprenait son père, mais il voyait que toutes ses tâches allaient lui tomber sur ses épaules. Ces tâches seraient lourdes et il n’aurait personne avec qui les partager, puisque Mary et Lavinia seraient en Angleterre et lui bien loin d’elles.
Le roi regarda le visage de la jeune femme qui lui faisait face, il vit que Lavinia était déçue, même si elle ne voulait pas le montrer, quelque chose semblait la tracasser et cela préoccupa aussitôt le futur roi d’Espagne.
« Lady Lavinia, quelque chose semble vous troubler, parlez-moi, vous savez que je ferais n’importe quoi pour vous satisfaire et pour que vous vous sentez bien. Mon départ ne changera rien, l’un de mes hommes s’occupera de vous et vous protégera en mon absence et si vous craigniez la reine, je lui parlerai, elle ne fera jamais rien qui puisse me déplaire. » Il s’approcha de la jeune femme, s’agenouilla face à elle et lui prit la main, tel un chevalier servant l’aurait fait à la dame qu’il souhaite protéger.
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MessageSujet: Re: the queen who never was ♣ ft. Philippe de Habsbourg  the queen who never was  ♣ ft. Philippe de Habsbourg Icon_minitimeDim 16 Oct - 13:58
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« Lady Lavinia, quelque chose semble vous troubler, parlez-moi, vous savez que je ferais n’importe quoi pour vous satisfaire et pour que vous vous sentez bien. Mon départ ne changera rien, l’un de mes hommes s’occupera de vous et vous protégera en mon absence et si vous craigniez la reine, je lui parlerai, elle ne fera jamais rien qui puisse me déplaire. »
En disant ces mots, le roi s’était agenouillé devant moi et avait pris ma main dans la sienne. Le plus grand roi de toute la Chrétienté. A genoux devant moi. Je n’en revenais pas. En effet, quelque chose me troublait. Plusieurs choses même. Ce qu’il adviendrait de moi après son départ, mais il semblait rassurant sur ce point. La fin d’un rêve éveillé, et une certaine tristesse, le sentiment d’une souffrance à venir à l’énonciation de son départ. Je m’étais attachée à Philippe de Habsbourg, à l’homme qu’il était avec moi autant qu’au roi. Je devais cependant me ressaisir. Philippe de Habsbourg, le futur…que dis je, le roi d’Espagne maintenant, et des Amériques, et de Naples…à genoux devant moi. Je pouvais obtenir ce que je voulais de sa part. Il fallait que je demande quelque chose, je ne pouvais laisser passer une telle occasion.

« Philippe… », dis-je en posant mon autre main sur la sienne. « Je vous en prie, relevez vous. Je ne suis pas digne de vous voir agenouillé devant moi, je ne suis qu’une simple comtesse. », commençais je. « S’il vous plait. Je ne peux vous dire ce qui me tourmente si je me sens si peu à ma place..», ajoutais-je. Quand Philippe se fut relevé, je fis mine de commencer, mais j’avais déjà mon idée en tête. « Votre Majesté,… » Comme si je ne pouvais poursuivre, car cela m’était trop dur, je me levais alors à mon tour. Là, je lui offris une douce étreinte dont je profitais sincèrement. Au fond, ce n’était pas vraiment un geste calculé pour favoriser mes chances d’obtenir ce dont j’avais besoin. Je pouvais déjà tout obtenir de lui, il s’était agenouillé devant moi, c’en était la preuve. En réalité, je m’en rendais compte. J’avais fait en sorte qu’il se lève, j’avais calculé la chose, car j’avais véritablement envie de l’étreindre. Pas pour le séduire davantage, non. Simplement parce qu’il était si bon avec moi, et que oui, son départ m’attristait vraiment. « Je ne peux vous le cacher…Je sens que ma vie va être bien plus triste sans mon si bon ami à mes côtés… »

« Oh je suis désolée, il n’était sans doute pas séant de ma part d’être si familière devant un roi. », m’excusais je, baissant légèrement la tête. « En plus de m’attrister, il est vrai que votre départ m’inquiète…Vous m’assurez garantir ma protection et apaiser la jalousie de sa Majesté, mais…J’ai une ennemie dont je crains le courroux. Ma belle-mère dont je vous ai déjà un peu parlé, elle qui avait répandu sur moi toutes sortes de rumeurs comme quoi je n’avais épousé son fils que pour l’argent et le titre…Cela avait conduit mon défunt époux à commettre la pire erreur pour un chrétien, le privant de la vie éternelle. Je la sais hérétique, même si je n’ai pas de preuves, car si mon mari s’était converti au protestantisme, ce n’était que sur l’influence de sa mère. Il faisait une erreur, mais il était aveuglé par l’amour qu’un homme porte à sa mère. Je suis certaine que Diane Tyburn n’a pas changé de foi. De plus, elle ne porte pas dans son cœur les espagnols et fait partie des détracteurs de votre mariage avec notre souveraine. Dès que vous partirez, j’ignore ce qu’elle pourrait faire mais elle trouvera le moyen de me salir et de me faire passer pour une véritable catin j’en suis sûre…Elle pourrait essayer de rendre la reine jalouse et suspicieuse afin de me faire perdre mon titre et de s’emparer de mon fils. Et je ne pourrais rien dire car elle demeure la comtesse douairière ! Pensez- vous pouvoir m’aider ? C’est peut être beaucoup vous demander, mais…Accepteriez vous de devenir le parrain de mon fils, Nicholas, afin de lui garantir votre protection ? »

J’igorais que Philippe était sur le point de m’accorder bien plus que la protection éternelle de Nicholas. J’ignorais qu’il allait décider en ce moment, de me faire comtesse douairière à la place de ma belle mère. Qu’il allait m’offrir la vengeance rêvée. Et quel plus beau présent pouvais je rêver d’un homme que celui là ?
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