Henriette Cavendish

"J’imagine que parfois c’est le destin qui vous trouve." TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM Henriette Cavendish AGE Douze Printemps. DATE DE NAISSANCE Le huit Juin 1541. ORIGINE Anglaise. SITUATION FAMILIALE Célibataire pour le moment. Mais elle sait qu'un grand mariage l'attend, un jour ou l'autre. Henriette a aussi deux petites soeurs et un petit frère. MÉTIER Grandir comme une jeune fille de bonne famille. GROUPE La Noblesse Anglaise. CRÉDITS Tumblr & Shiya. LE JOUEUR PSEUDO Mad/ness. AGE 17 ans. OU AS-TU CONNU LE FORUM? Je suis le DC de Margareth. TON AVATAR Elle Fanning ! VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? Fictif. VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? Non Merci

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? Je suis née protestante. Ma foi s'est toujours portée vers la religion qui a bercé mon enfance, et ce, encore aujourd'hui. J'ai cependant été contrainte par mon père d'accepter d'en changer. Au profit du catholicisme, religion chérie et très pratiquée par la Reine Mary et toute sa cour. Ma famille toute entière y a été obligée. Je crois que cela était le meilleur des choix que nous pouvions faire, du moins si nous voulions garder notre tête bien ancrée sur nos épaules. Je n'ai que douze ans me direz-vous, mais j'aimais le fait d'être protestante. Ces croyances me comblaient et je n'ai pas vraiment apprécié de devoir abandonner ce qui fut durant une grande partie de ma vie, l'une des bases de mon éducation, pour essayer d'admettre que ce que l'on m'a toujours appris était faux. Des troubles que je ne comprends pas vraiment. Je me demande encore pourquoi ne pourrions-nous pas pratiquer la religion que nous chérissons en toute liberté. Sans risquer de se faire tuer. Je suivrais les souverains qui dirigent l'Angleterre parce que j'aime ce pays et mes proches. J'aimerais donc d'autant plus notre nouvelle Reine.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? Je ne suis pas politicienne. Je sais simplement que Mary Tudor est une descendante légitime du trône d'Angleterre. Et surtout qu'elle est catholique, très pieuse et qu'elle souhaite éradiquer le protestantisme de son pays. C'est en partie de sa faute si j'ai du abandonner mes croyances au profit de nouvelles que je ne parviens pas à apprécier au même titre que les anciennes. Cependant, Mary Tudor est la nouvelle Reine, je me dois de la respecter et de la servir. J'ai eu vent des choses horribles qui sont arrivées à ceux qui ont tenté de s'opposer à son règne. Je ne tiens pas à ce que de telles abominations me touchent moi, ou ma famille. Parfois, il est bon de faire des sacrifices.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? Cette jeune femme n'était pas consciente de sa situation. Enfin, c'est ce que je pense... Elle était protestante. Comme moi. Et quand j'entends la manière dont elle a été traitée, quand je vois ce que la cour a fait d'elle... Tout cela m'effraie un peu. Même si j'ai changé de religion, qui dit qu'un jour la Reine ne souhait enfermer tout ceux qui sont nés sous d'autres croyances que le catholicisme ? Personne n'est en mesure de l'affirmer. Jane Grey n'était pas beaucoup plus âgée que moi en y repensant, et je sais qu'elle a deux soeurs dont l'une a le même âge que moi. Je me mets parfois à leur place et je pense que je n'aurais pas pu supporter l'idée de savoir ma soeur enfermée dans la grande Tour, sans pouvoir rien faire pour l'aider, attendant seulement le jour où l'on m'annoncera qu'elle a fini par succomber.

▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? Pour l'instant, mes préoccupations se portent plus que tout sur ma famille. Quant à ma foi, je suis catholique à présent. Je me souvient parfaitement de mes années de pratiques protestantes, cependant, je me dois de les oublier. Me faire à cette idée à été compliqué pour moi, mais je l'ai fait. Pour ce qui est d'agir dans l'ombre, je n'ai que douze ans, je n'ai encore rien à cacher à personne. Pour le moment. Je ne possède rien, la seule chose que je m'efforce de ne pas ébruiter à mon sujet et le fait que j'ai pratiqué une autre religion que le catholicisme, et ce, afin de ne pas attirer les foudres de la Reine sur ma personne et mes proches.

Sometimes, illusions are better than truth.

Ce jour-là, le Soleil brillait bien haut dans le ciel, son rayonnement éclipsé de temps à autres par un nuage blanc comme la neige qui passait par-là. Henriette, qui adorait passer du temps du temps dans les jardins de la Devonshire's House, avait décidé d'aller se promener. Elle voulait rejoindre le lac du domaine. Un endroit qu'elle appréciait tout particulièrement et dans lequel elle adorait se ressourcer, malgré son jeune âge. Son âge, parlons-en. Nous sommes le huit Juin 1553. La jeune fille fête aujourd'hui son douzième anniversaire. Sa journée risque fort d'être chargée. C'est la raison pour laquelle elle s'est évadée quelques instants, bien à l'abri des regards et des nourrices qui s'affairent à tout mettre en ordre avant la petite cérémonie organisée par son père et sa mère. Henriette prit alors place sur l'un des bancs en pierre blanche qui bordaient le point d'eau. Elle se remémorait son passé. Sa grand-mère qui lui contait des histoires de chevaliers et de princesses. C'est elle, sa grand-maman adorée, qui lui a raconté le triste jour de sa naissance...
C'était, donc, le huit Juin 1541. Une journée très chaude pour la saison. Après de longues heures de travail et de douleurs, sa mère la mit au monde. Mais elle n'eut pas le temps de connaître sa petite fille et succomba de fatigue. Le père d'Henriette ne lui en a jamais parlé. La jeune fille pense encore aujourd'hui que William Cavendish lui en veut. Qu'il la tient responsable de la mort de sa mère. Henriette, elle, en veut a son père de ne pas l'aimer comme il devrait aimer sa petite fille. Une histoire compliquée que la demoiselle ne comprend pas vraiment. Son père se détourna alors de ce bébé qui dut apprendre à vivre sans présence maternelle. Et Henriette fut alors élevée par une succession impressionnante de nourrices et de dames de chambres qui se la passait de bras en bras jusqu'à ce que l'enfant daigne s'endormir. Et sa tendre grand-mère passait son temps à tenter de combler ce vide du mieux qu'elle pouvait. Dirigeant cependant son éducation d'une main de fer. Son ambition était de faire de la blondinette une petite fille parfaite. Henriette comprit plus tard que tout cela avait été fait pour son bien, même si elle en avait souffert, afin qu'un avenir prometteur lui soit assuré. Un manque d'amour auquel on ne trouva pourtant jamais de remède. Et c'est ainsi que se déroulèrent les deux premières années de sa vie.

Aucune épreuve n’a jamais été surmontée en versant des larmes.

Quelques mois plus tard, alors que sa grand-mère prenait le thé dans les jardins du domaine, on présenta à la jeune demoiselle, celle qui allait devenir sa mère. Lady Héléna, future épouse de son cher père. Un femme sublime. Mais quelque peu effrayante. Henriette, malgré sa jeunesse et son incrédulité d'enfant, comprit bien vite que cette femme ne l'aimait pas du tout. Et la jeune fille ne semblait pas l'apprécier non plus. Henriette qui souhaitait plus que tout pouvoir enfin se sentir aimée par une mère, fut bien évidemment très déçue par cette rencontre qui ne la rendit que plus maussade et triste. La seule chose qu'elle désirait du plus profond de son âme, c'était de trouver une maman qui saurait l'aimer et la chérir comme il se doit. Ne pas se retrouver abandonnée une nouvelle fois. Mais c'était malheureusement ce qui était en train de se produire. Finalement, elle se trouvait satisfaite que son père ait oublié l'idée de se marier avec Héléna.
Assise sur ce banc dont la blancheur reflétait les rayons du Soleil, contemplant les vaguelettes qui chatouillaient la surface du lac, Henriette repensait à sa petite enfance. La jeune fille était mélancolique, et se remémorait sa rencontre avec celle qui deviendrait sa nouvelle maman. C'était ce même jour où sa grand-mère avait organisé un thé dans le jardin, ce même jour où on lui avait présenté lady Héléna. Mais un éclat de lumière vint percer sa tristesse et lui redonna le sourire. La petite fille était occupée à nourrir les canetons au bord du lac avec les miettes de l'un de ses petits gâteaux, quand une jeune femme, belle comme le jour et très avenante, s'approcha d'elle. Avec seulement quelques paroles réconfortantes, elle sut faire oublier à Henriette toute sa tristesse pour lui extirper quelques éclats de rire sincères. Celle que la petite fille appellerait maintenant Anya était parfaite. Elle avait tout d'une mère et Henriette se mit à penser que son père n'avait jamais su faire les bons choix. Même en ce qui concerne ses épouses. Cependant, quand le duc de Devonshire les rejoignit au bord de l'eau, il échangea quelques mots avec la dame que l'enfant tenait bien fort par la main. Des paroles que la petite fille n'avait jamais entendues pour la qualifier. Des compliments. Henriette, effrayée par son père, émerveillée par cette femme. Sa vie avait définitivement changé.

Croire en soi c’est déjà presque réussir.

Puis, le jour du mariage arriva enfin. Pour le plus grand bonheur d'Henriette, ce n'était pas Héléna qui portait une magnifique robe blanche ce jour-là, mais bien sa favorite depuis le jour de leur rencontre, Antanasya. Elle était rayonnante dans sa tenue immaculée et suscitait l'admiration de beaucoup d'invités. La jeune fille était impatiente que la journée se déroule. Elle appréciait tout particulièrement les jours de fête comme celui-ci et trépignait dans son habit de lumière. La cérémonie passa très vite, le dîner encore plus. Les festivités resteraient à jamais dans la mémoire de la blondinette. Elle considère cette journée comme le jour où enfin, une véritable mère lui fut offerte. Officiellement qui plus est. Des temps heureux suivirent pour la jeune Henriette. Elle connut, tardivement certes, cette notion de famille. Une famille au complet. Une famille qui s'agrandit bien vite. Anya mit au monde le premier enfant d'une longue fratrie, Henry. Puis vient Agnès qui hérita de la beauté de sa mère, et enfin Georgianna. Autant de frères et soeurs qu'Henriette aime profondément. Même si aujourd'hui, leurs rapports sont parfois tumultueux. Ce mariage a aussi permis à la jeune fille de se rapprocher de son père. Grâce à Anya qui, Henriette en est certaine, a certainement glissé un petit mot à son oreille. Le Duc est devenu plus avenant et protecteur envers son enfant. Mais même si l'homme redevient un père pour la jeune fille, celle-ci conserve une certaine réserve à son égard. Méfiante, pleine de rancoeur, elle a peur d'être abandonnée une nouvelle fois.
La petite fille mélancolique redevint peu à peu joyeuse et pleine de vie. Elle passait beaucoup de temps avec ses frères et soeurs à s'occuper d'eux ou encore à jouer ensemble, toujours en compagnie de sa nouvelle maman. Une mère qui jouait aussi bien le rôle de grande soeur que de confidente pour Henriette. De nombreuses épreuves qu'elles ont traversé ensemble. La perte de deux enfants n'ayant qu'à peine eu le temps de respirer en fit partie. Jeune fille pourtant intelligente et facétieuse, Henriette souhaite plus que tout devenir comme sa maman, lui ressembler du mieux qu'elle peut et connaître pourquoi pas le même destin. Son père, quant à lui, ne peut que constater cette ambition sans pouvoir rien y changer.
Réconfortée par les rayons du Soleil, Henriette quitta alors le confort du banc de pierre pour aller s'asseoir dans l'herbe fraîche, juste au bord de l'eau sombre du lac. Tout ces souvenirs la rendait aujourd'hui des plus joyeuse. Cette journée était spéciale. La voix d'une dame de chambre vint la tirer de sa rêverie. La fête allait commencer. Après avoir jeté un dernier regard en direction des nénuphars peuplant la surface du lac, la jeune fille se leva en toute hâte pour aller rejoindre cette femme. Aujourd'hui Henriette continue de panser ses blessures. Qui sait ce que le destin lui réserve...