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Nous nous situons aux alentours de mai 1558. Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.
Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais. N'hésitez pas à regarder les PV et scénarii en priorité. |
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| ❝ Invité ❞ | Sujet: Doux visage, montre-moi que le monde est encore beau [Bess Smeaton] Lun 6 Mai - 4:43 | | | Couché sur la paille fraîche … Euh non, ce n’était certainement pas de la paille fraîche. Il était loin d’être le divin enfant. Il aurait voulu être divin soit obtenir un quelconque pouvoir pour éliminer la porte en bois massif et fer. Des cris rauques lui parvenaient aux oreilles. Les cris de prisonniers qui furent devenus totalement fous entourés de quatre épais murs sans démontrer une quelconque différence. Robert Dudley avait, à l’inverse de tous ces pauvres meurtriers, manants, voleurs le pouvoir de rêver. Il rêvassait aisément, calme sans laisser démontrer ceci. On le croirait endormi.
Aussitôt, la morne cellule de la Tour de Londres se transforma en un palais somptueux. Le gris fit place au doré et la paille au velours. Moult bonnes gens de la haute dansaient sur un sol des plus nobles. On avait droit à un spectacle parfait de robes et de beaux atours danser parfaitement bien au gré des musiciens jouant en arrière scène. Ces gens semblaient innocents à toute tracasserie provenant du dehors. La pleine lune veillait et une douce brise à la manière d’une caresse vous embrassait si, par chance, vous mettiez le nez dehors.
Robert Dudley fut invité ce jour-là à cette petite fête. Sous ordre de son puissant père, il devait nouer des liens très serrés avec tous duché plus ou moins importants d’Angleterre. Le jeune homme excellait dans cet art. Si parfait, si élégant dans ses habits d’un rouge bordeaux, il faisait fondre le cœur de biens des jeunes femmes. Son sourire, ses poèmes les épatèrent depuis le début de la soirée. Mais toujours Robert s’entichait d’une femme en particulier de la cour. En cette soirée, ce fut une belle femme à la chevelure brune. Elle n’avait rien de bien particulier. Toutefois, le jeune homme s’entichait d’elle … Il la désirait … La jeune femme semblait observer longuement les invités sans danser. Une nouvelle venue donc. Sur un geste de son bras droit très élégant, Robert s’empara d’une coupe de champagne – un grand cru importé du Sud. – À chaque fois, son cœur se mit à battre un peu plus. À chaque fois qu’il s’approchait d’une belle femme énigmatique à souhait. La musique se tue momentanément, mais Robert ne se retourna point.
C’était sa chance. Avalant l’entièreté du champagne, il déposa la coupe sur un plateau qui passait. Plus rapidement sans perdre de la velouté dans ses pas, il arriva à hauteur de ce qui il connaîtrait bientôt être Bess Smeaton. Sur des manières exquises, Robert se baissa et tendit une main élégante vers la jeune femme.
- Bonsoir jolie demoiselle. Accepteriez-vous que la prochaine danse soit en mon humble compagnie ?
Fit-il sur un souffle chaud, caressant pratiquement le visage de la belle tant les mots sortaient doucement, sur un ton velouté et agréable sans être trop grave ni trop aigu. Robert porta alors un sourire parfait à ses lèvres se faisant désirer un peu plus encore. Ses yeux pétillaient de joie et de désir.
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Doux visage, montre-moi que le monde est encore beau [Bess Smeaton] Mar 7 Mai - 1:55 | | | Il n’y avait pas longtemps que la jeune Bess prenaient des clients de la maison close lorsque Mary-Ann Patton, sa maquerelle, avait décidé de faire d’elle l’une de ses espionnes. Pour être une bonne espionne sous les draps, une femme devait savoir faire parler les hommes, mais Mary-Ann souhaitait également que ses filles soient capables d’écouter. Il était si facile d’acquérir des informations qu’en tendant l’oreille seulement. La maquerelle avait donc entendu parler d’une fête qui se donnait chez une personne susceptible de recevoir des invités importants et donc, si Bess se révélait assez douée, recueillir des informations intéressantes pour elle. Bess n’était pas encore connue du milieu de la prostitution et c’était une bonne chose puisqu’elle pourrait facilement passer pour la fille d’un riche marchand. Jouant de ses relations, la maquerelle avait facilement reçu une invitation au nom de sa nouvelle protégée. Pour l’occasion, Bess portait une robe digne d’une jeune noble de couleur rouge rubis. Le rouge était soi-disant la couleur du désir et donc, une couleur qui attirait les hommes. Le corset avait été soigneusement serré afin de mettre en valeur la menue poitrine de la jeune femme en amincissant sa taille. Il n'était pas commun de porter le corset aussi serré, mais la jeune prostituée qui avait aidé Bess à s'habiller ne le savait visiblement pas. Elle ne pouvait plus respirer, mais il était également dit que les femmes devaient souffrir pour être belles. Les cheveux de Bess avaient été parfumés et coiffé d’une coiffe aussi rouge que sa robe. La jeune femme croyait vivre un rêve, mais sa maquerelle lui avait rappelé qu’elle n’allait pas à cette fête pour s’amuser, mais pour écouter. La mission de la jeune femme était fort simple. Elle devait simplement faire acte de présence, ouvrir les yeux et les oreilles afin d’apprendre le nom des gens influents et de ceux qui avaient le plus de chances de passer le paillasson du Red Lantern. La jeune femme avait eu mal au ventre tout le long du trajet puisque cela la rendait nerveuse. Elle venait de faire son entrée dans le monde de la prostitution et souhaitait rendre sa maquerelle fière d'elle. De plus, la jeune femme ne connaissait personne où elle se rendait et avait peur de trop attirer les regards sur elle. À l’aide d’un éventail, la jeune femme effectuait de léger mouvements, mais constants, afin d’avoir, à ce qu’elle pensait, plus d’air. Son corset la faisait souffrir et les souliers qu’elle portait étaient jolis, mais ô combien inconfortables. ❀❀❀ La soirée s’était déroulé jusqu’à maintenant de manière plutôt monotone pour la jeune prostituée. Bien que tout ceci ne fût pas une fête de grands seigneurs, ce monde n’était pas le sien et dans la salle où était rassemblée la majorité des invités, la chaleur était insoutenable. À la vue des danseurs qui tournaient dans tous les sens, Bess se sentait étourdis et pour ajouter aux malheurs de la belle, aucun nom important ne s’était rendu à ses oreilles et elle n’avait rien entendu qu’il vaille la peine de se souvenir pour sa maquerelle. Jouant de son éventail, la jeune femme avait alors porté ses yeux vers un jeune homme qui avait semblé la regarder aussi. S’approchant d’elle de manière si élégante que Bess avait froncé les sourcils, croyant s’être assoupis sous la chaleur, le jeune homme si délectable à regarder avait tendu une main vers la jeune femme et s’était adressé à elle. - Bonsoir jolie demoiselle. Accepteriez-vous que la prochaine danse soit en mon humble compagnie ?L’éventail de Bess avait cessé de bouger alors qu’elle tendait une main incertaine au jeune homme. Pour être séduisant il l’était et que dire du sourire qu’il adressait à Bess? Malgré tout, la jeune femme avait une mission, un rôle à jouer, elle ne devait pas en déroger. Clignant des yeux rapidement, Bess adressa un sourire au jeune homme. - Je ne suis que piètre danseuse monsieur, mais si je reste un instant de plus sans bouger, je deviendrai bientôt une statue de plus dans ce salon…Mary-Ann avait appris à ses filles qu’un brin d’humour était toujours apprécié des hommes. Avec un peu de chance, la jeune prostituée allait enfin apprendre quelque chose à raconter à sa maquerelle… La musique recommença de plus belle alors que les danseurs prenaient place au centre de la vaste pièce et le cœur de Bess semblait vouloir exploser tant elle était nerveuse de la prestation qu’elle s’apprêtait à faire…à moins que ce soit la présence de cet homme? Tout irait bien, la belle n’avait qu’à suivre les pas de danse et se laisser guider par ce bel inconnu…
Dernière édition par Bess Smeaton le Lun 13 Mai - 2:32, édité 1 fois |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Doux visage, montre-moi que le monde est encore beau [Bess Smeaton] Mer 8 Mai - 3:41 | | | Elle était exquise. La couleur de sa robe s’agençait à celles de son propre accoutrement à lui. Le rouge plus écarlate était agréable à l’œil avec un rouge plus bordeaux. Comme si le premier rehaussait l’autre. Ne vous en déplaise, l’accoutrement de Robert Dudley était impeccable. Aucune mèche ne dépassait sur sa tête. On ne pouvait absolument pas trouver cette mèche rebelle. Bien malgré que Robert se rappelait avoir dansé avec moult jeunes femmes depuis le début de la soirée, il n’en paraissait pas moins frais et dispos. Comme si la cour avait été conçue pour lui. Les femmes voulaient se l’arracher telle la beauté et l’élégance princière se dégageaient de l’aura appartenant au jeune homme. Il changea de mains de nombreuses fois et cela même sous un même air.
Justement, une jeune femme – avec laquelle il devait danser dorénavant – paraissait de marbre au comportement de Robert Dudley face à cette petite nouvelle. Alors que la jeune femme semblait s’énerver à tripoter un pan de sa robe, le jeune homme n’en avait vu absolument rien. Son regard était obnubilé par la robe écarlate puis, sa main s’émerveilla de la douceur de la peau tenue en l’intérieur de celle-ci. Il sourie et décocha un léger rire quant à la petite blague envoyée par Bess Smeaton. Il faillit bien sincèrement avoir le fou rire, mais de manière très discrète – se mordant l’intérieur des joues – il se reprit aisément. Ce n’était pas la première fois qu’une femme faisait rire Robert. Il aimait cela … Il aimait ce genre de jeune femme forte de caractère. Il fallait croire la rareté des femmes s’exposant, ainsi, aux hommes et Robert adorait cela.
- Alors, dansons avant que le diable ne vous transforme en pierre.
Rétorqua-il largement amusé apparemment. Un sourire trahit ses traits, mais Robert ne semblait – et n’était – nullement sous tension ni effrayé. Il était dans son milieu, un environnement connu de sa personne et il amenait, de sa main posée sous celle de la jeune femme, sa nouvelle cavalière en le centre de la pièce où les chandeliers trônaient fièrement au plafond. Robert Dudley se rappelait avoir été parfois presque ébloui par ceux-ci ou fut-il leur réflexion dans les yeux angélique de la belle tenue entre ses mains ? Il se laissait envelopper par la danse. Il laissait le son doux des violons attendrir ses pas. La cadence était plus lente que pour la précédente danse. Ses lèvres se sentaient le désir de se dénouer dès lors.
- Je suis Robert Dudley fils de John Dudley Duc de Nothermbuland. Je serais empli de joie si j’apprenais l’identité qui se cache sous ces beaux yeux mademoiselle … ?
Termina-il sur un ton plus intrigué que celui opté pour tous les précédents mots ne sachant point si elle était femme d'un Baron ou d'un Chevalier. Il ne l'avait jamais aperçu avant. Les mots dits avaient flotté dans l’air de la danse, sur les ondes de la musique pour atterrir doucement aux oreilles de Bess Smeaton. Malgré que la voix de Robert fût portante et forte, elle se fit incroyablement suave. Il la fit volontairement plus douce en omettant un peu quelques cordes vocales de sa gorge. Pour passer un bon moment, il souhaitait mettre la jeune danseuse en confiance et non l’inverse. Il inspira si calmement que seul son torse montant et descendant fut visible. – Et cela uniquement de proche. –
La cadence de la musique décélérait encore. On approchait d’un doux rythme pour les petits mots pouvant être racontés aux oreilles, à la sensualité qui pouvait être dégagée des corps. Cependant, une jeune femme se sentait exclue. Elle n’avait pas eu sa danse avec Robert et malgré avoir trouvé chaussure à son pied avec un grand et beau ténébreux elle dévisageait encore et encore Bess Smeaton espérant trouver une tare qui tâcherait « sa si belle personnalité » pourrait ironiser la jeune femme. |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Doux visage, montre-moi que le monde est encore beau [Bess Smeaton] Jeu 9 Mai - 21:26 | | | Était-ce les songes de notre beau Robert qui embellissaient la scène qui se déroulait entre Bess et lui, ou les évènements s’étaient réellement passé ainsi? Quoi qu’il en soit, dans les souvenirs de la jeune prostituées, la rencontre entre Robert Dudley et Bess Smeaton avaient été un véritable conte de fées.
La petite plaisanterie qu’elle avait lancée au jeune homme avait semblé porter fruit et la jeune femme en était plutôt fière. Cette petite mission s’annonçait plutôt intéressante finalement. Bess se surprit même à penser qu’il serait agréable d’avoir un homme tel que ce bel inconnu comme client à la Red Lantern pour changer des vieux hommes bedonnants, mais riches qui y venaient régulièrement. Bien entendu, il n’y avait pas longtemps qu’elle exerçait ce métier, mais elle avait passé la dernière année comme servante dans la maison close et y avait vu beaucoup de choses. La jeune femme se demanda même, une fraction de seconde, s’il y avait des femmes présentes lors de cette soirée qui avaient vu ne serait-ce que le quart de tout ce qu’elle avait vu malgré son jeune âge.
- Alors, dansons avant que le diable ne vous transforme en pierre. Avait répondu le jeune homme, de manière amusée, pour toute réponse à la blague de Bess. Il avait de l’humour donc, une très belle qualité chez un homme aussi beau. Plusieurs jeunes femmes s’était échangé cet homme, Bess l’avait vu plus tôt, et la jeune prostituée sentait le regard de jalousie de certaines jeunes dames. Si elles savaient que leur prince était maintenant dans les bras d’une prostituée en beaux habits…
La danse était plus lente que les précédentes et Bess s’en sortait beaucoup mieux qu’elle l’avait espéré. Elle se surprit même à se trouver douée. Son cavalier en était certainement pour quelque chose.
- Je suis Robert Dudley fils de John Dudley Duc de Nothermbuland. Je serais empli de joie si j’apprenais l’identité qui se cache sous ces beaux yeux mademoiselle … ?
Les mots du jeune homme prirent quelques instants avant d’être bien assimilés par la jeune Bess. Elle ne connaissait pas ce nom bien qu’il lui sembla être très important. Elle allait devoir s’en souvenir pour Mary-Ann. L’homme, Robert, lui dis ensuite être le fils d’un duc? La jeune femme senti son estomac faire un tour. Sa maquerelle l’avait envoyé ici pour apprendre certaines choses, mais lui avait dit qu’il s’agissait que d’une petite fête et que bien qu’il y aurait des gens riches et influents, la noblesse n’y serait probablement pas en grande quantité. Le fils d’un duc, c’était beaucoup pour la jeune femme. Alors qu’à l’intérieur d’elle Bess se sentait fléchir, ce qu’elle dégageait était empli de confiance. La grand-maman de la jeune fille lui avait souvent dit qu’elle était une excellente comédienne. C’était exactement ça…Bess Smeaton était une comédienne.
- Les noms ne sont que des étiquettes que nous recevons à la naissance où lors de mariages, mais soit, je vais vous révéler mon identité. Souriant au jeune noble, Bess prit une grande inspiration tout en imaginant à ce qu’elle pourrait dire pour la suite. En cet instant, elle pouvait tout perdre ou tout gagner, elle devait être prudente. Je suis Elisabeth Paton. Dès qu’elle eut fini de prononcer ces mots, la jeune femme s’en voulu terriblement d’avoir menti. Bess étant un dérivant du prénom Elisabeth, cela pouvait aller, mais elle avait utilisé le nom de sa maquerelle. Si quelque chose ne tournait pas bien, c’était ce nom qu’elle allait salir.
La musique devint plus douce et les danseurs se rapprochaient de leurs partenaires. Alors que Robert entrainait également la jeune femme, cette dernière ne se sentait pas bien. Combien de mensonges pouvait-elle se permettre de raconter à un noble? Nerveuse, la jeune femme leva les yeux vers Robert et décida de jouer la carte de la séduction. Peut-être qu’il poserait moins de questions à ce moment-là…
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Doux visage, montre-moi que le monde est encore beau [Bess Smeaton] Lun 13 Mai - 3:53 | | | Couché réellement sur cette paille sèche, ses gardiens devaient comprendre avoir le plus dociles des prisonniers depuis longtemps à la Tour de Londres. Que c’était agréable de côtoyer des gens ne hurlant pas au beau milieu de la nuit ou clamant souhaité sortir à toute heure de la journée. Robert Dudley tournoyait dans son esprit. Il avait fait fit de ses gardes pour la belle jeune femme de ses souvenirs. Il ressentait dorénavant la caresse de la brise relevée par les lourdes robes lorsque les hommes faisaient tourner les femmes. Il restait cloîtré sur les beaux yeux en amande semblant emplis de malice de Bess Smeaton. Son sourire ne lui fit nullement penser aux tracas qui pouvaient se ruer aux portes de son esprit. Ce sourire était jeune, innocent. Curieux, Robert souhaitait ardemment connaître le nom, le titre de sa compagne. Le Nord ou le Sud ? L’Est ou l’Ouest ?
La réponse le sidéra un peu. Elle se permettait même de philosopher avec lui comme ces penseurs ne cessant de vous emplir de doutes en tout genre comme si vous n’étiez pas encore assez maladroits dans la vie à un point tel. On put remarquer un léger déséquilibre qui fit lâcher un peu prise de la main gauche à Robert. Heureusement, le rythme de la danse était lent. Il fit passer cette justement maladresse pour tendre une main sur l’épaule de sa compagne.
- Une étiquette ?
Avait-il murmuré incapable de retenir sa langue. C’était une étrange manière de caractériser un prénom donné par les parents à la naissance. Était-ce qui vous identifiait au premier abord ? Ce que vous étiez en premier lieu ? Évidemment et Robert le pensait ainsi. Il était né Robert du Kent et devint Robert fils du Duc de Northembuland. Enfin, peut-être les titres pouvaient être des étiquettes, mais les prénoms sont importants. Robert avait remarqué le temps de pause de la jeune femme avant de s’identifier comme Elisabeth Paton. Cela ne lui dit, malheureusement, absolument rien. Alors, il s’approcha un peu plus de la jeune Elisabeth et entoura son dos de ses bras. Discrètement, il souffla quelques baisers doux, mignons et sans être longs et pénibles dans le cou près des clavicules.
- Je ne connais pas votre nom. Paton ? Vous êtes femme d’un riche Bourgeois ? Je suis encore jeune et malgré que mon père souhaite que je connaisse tous les noms de famille de l’Angleterre entière, je n’en suis pas encore très doué.
Avait-il soufflé de manière séductrice dans l’oreille de ce qu’il crut être Elisabeth Paton. Un petit rire soit blaguant sur son père se fit entendre. Les yeux fermés, on pouvait observer son sourire au souvenir de cette douce caresse qui l’attisait tout autant. Toujours aussi élégant, il retrouva une vision plus générale du faux visage d’Elisabeth Paton étant en réalité celui de Bess Smeaton, mais Robert ne pouvait rien en déduire. Ses mains dans celles de la jeune femme, il recommença à danser et ajouta quelques mots doucement emplis évidemment de son ton suave et séducteur.
- Je connais déjà bien la grande noblesse, mais certains m’échappent pour les moins connus. J’espère que vous ne me mentez pas pour vous faire passer pour la belle noble de la cour. Il n’y a pas lieux d’être. Une si belle et agréable femme telle que vous …
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Doux visage, montre-moi que le monde est encore beau [Bess Smeaton] Lun 13 Mai - 21:30 | | | Pourquoi n’avait-elle pas retenu sa langue et n’avait pas simplement joué les mystérieuses? Il avait fallu qu’elle parle, qu’elle tente de jouer à l’intelligente en disant des phrases toutes construites et en disant qu’elle était quelqu’un qu’elle n’était pas? La pauvre enfant tentait tant bien que mal de ne pas laisser paraitre son malaise, mais elle savait que tôt ou tard, la comédie cesserait. Robert avait lâché sa main et avait porté sa main sur l’épaule de la jeune femme.
- Une étiquette ? avait-il murmuré.
La jeune femme se maudissait d’avoir parlé. Non seulement elle avait menti, mais elle avait été maladroite dans le choix de ses mots. Elle n’avait aucune éducation et voulait jouer à la noble alors que Robert était un homme intelligent et un véritable noble. Soudain, le jeune homme fort séduisant avait entouré le dos de Bess de ses bras et la jeune fille senti les lèvres de Robert dans son cou, très discrètement. Sentant son rythme cardiaque s’accélérer, la jeune prostituée avait fermé les yeux. Malgré l’inconfortable situation dans laquelle elle s’était plongée, elle aimait sentir cet homme si près d’elle.
- Je ne connais pas votre nom. Paton ? Vous êtes femme d’un riche Bourgeois ? Je suis encore jeune et malgré que mon père souhaite que je connaisse tous les noms de famille de l’Angleterre entière, je n’en suis pas encore très doué.
Sur ces paroles, Bess eu un moment de répit. Il ne connaissait pas ce nom et donc ne faisait pas le lien avec la maquerelle de la jeune Bess. C’était une bonne chose et de plus, il la croyait peut-être femme d’un riche bourgeois? Peut-être que les choses ne se déroulaient pas aussi mal que pouvait le penser la jeune femme après tout. Reprenant ses mains, ils s’étaient remis à danser et Bess était un peu plus à l’aise, mais Robert parla à nouveau.
- Je connais déjà bien la grande noblesse, mais certains m’échappent pour les moins connus. J’espère que vous ne me mentez pas pour vous faire passer pour la belle noble de la cour. Il n’y a pas lieux d’être. Une si belle et agréable femme telle que vous …
Et voilà, Robert Dudley avait des doutes et peut-être en savait-il plus sur Bess qu’elle ne l’avait imaginé. Se maudissant de plus belle, la jeune femme senti la panique l’envahir. Il savait qu’elle mentait et mentir n’était pas une bonne chose, surtout lorsque la personne à qui l’on ment est un noble avec qui nous dansons. Bess profita d’un moment où Robert la faisait tourner, n’ayant qu’une main dans celle du jeune noble, pour se dégager de celui-ci. Rapidement, la jeune femme s’était mise à courir entre les danseurs pour échapper à Robert et à cette soirée à laquelle elle n’aurait jamais dû mettre le pied.
Alors qu’elle courait afin d’atteindre la sortie, Bess réalisait qu’elle aurait pu simplement ne rien répondre et resté là à danser. Idiote qu’elle était, courir allait attirer les soupçons! Il était trop tard pour changer de tactique et la belle continuait de courir et sans qu’elle s’en soit rendu compte, elle était à l’extérieur. Son souffle était court et sa poitrine se soulevait à un rythme que son corset trop serré n’aidait pas. La jeune femme se dirigea sous un arbre au feuillage épais et où aucun rayon de lune ne semblait éclairé afin de reprendre son souffle. S’adossant à l’écorce de l’arbre, Bess avait porté une main à sa poitrine comme pour calmer sa respiration et de l’autre main avait arraché sa coiffe. Que lui avait-il passé par la tête?
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Doux visage, montre-moi que le monde est encore beau [Bess Smeaton] Mar 14 Mai - 1:53 | | | Ses souvenirs lui montrèrent une autre pause entre les multiples jeunes femmes qu’il se passait depuis le début de la soirée. La douce main s’échappa de la sienne tout comme s’il elle avait été une barre de savon. Si douce, si agile … Il n’avait pas du tout pu la retenir. Ou l’aurait-il pu ? En y réfléchissant mieux, Robert Dudley penserait avoir pu serrer sa poigne et empêcher la jeune Elisabeth Paton de fuir à la manière d’une roturière infiltrée à ce bal. Aurais-je pu l’en empêcher à ce moment songeait-il tâchant de repasser les éléments de la scène dans sa tête. Tout ce fut passé si vite. Il fut désarçonner qu’une jeune femme ne veuille pas de lui, mais son cœur ne voulut pas non plus la rattraper. Une de moins. Cela ne lui déplut nullement sauf peut-être en sa propre fierté. Un sourire, un petit rire s’empara de ses lèvres. Ah les femmes ! Elles devaient toutes avoir un sixième sens lorsque l’une souffre à cause d’un homme. Effectivement, Robert retourna sur ses pas et s’empara dans un large sourire agréable les mains de celle qui devait être sa compagne si Bess n’avait pas été là. La jalousie ? La sensation d’être une véritable garce ? Elle refusa et dans un charmant sourire timide fit une petite révérence à Robert Dudley.
- Je ne pourrais me permettre de danser avec vous mon prince sachant qu’elle est triste. Il est vrai que nous toutes ici présente ne la connaissons pas. Une bourgeoise peut-être. Si vous trouvez la réponse, je danserai avec vous volontiers.
Lança-t-elle ses conditions – étant apparemment sans équivoque - dans un petit rire cristallin. Sa robe de satin à tons de vert voletait un peu au fil de ses pas alors qu’elle allait rejoindre un homme et un clin d’œil envers Robert laissa véritablement croire en ce complot de toutes les femmes de cette assemblée contre lui. Un petit sourire amusé parsemait le bas de son visage et il secoua négativement, légèrement de la tête. Il appréciait déjà cette femme à la longue crinière blonde. Boudeuse au premier abord, elle n’en est pas moins une bonne amie. Un peu trop même … S’apercevant de regards féminins sur sa personne, Robert tourna les talons. Sur un bon bas élégant et confiant il quitta la pièce chaude pour s’engouffrer dans les couloirs du château hôte pour cette nuit.
- Auriez-vous vu passer une femme à la robe écar … ?
Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que le garde lui indiqua l’extérieur dans son sérieux habituel d’une sentinelle. On savait parfaitement qu’à l’intérieur, il rigolait bêtement de Robert Dudley qui venait de laisser filer une demoiselle par manque de tact fort probablement. Le pauvre garçon. Enfin, notre jeune homme songeait lui plutôt en ce qu’Elisabeth fut la seule et unique invitée à sortir du château. La seule et unique personne que le garde vit depuis un bon moment maintenant. Dehors, le vent frais de la nuit l’aspergea tout comme l’humidité. Il faisait toujours frais la nuit en Angleterre à cause du climat humide du pays. Heureusement, les vêtements de Robert l’empêchaient d’attraper un quelconque frisson. Et voilà, il l’a vit les cheveux au vent adossée contre un arbre. Cette vision de la jeune femme l’attira comme un aimant. Poète dans l’âme, son imagination était sans limite.
- Et la belle courrait au travers dédale de couloirs espérant échapper à son devoir.
Récita-il ce vers d’une voix claire, mais qui ne cachait aucun sermon ayant tout juste imaginé ces mots. Si bien qu’il se trouvait maintenant devant la jeune femme la couleur rouge de sa robe tamisée par le voile nocturne de la nuit. Appuyant la paume de main gauche contre le tronc d’arbre derrière Bess, Robert observa cette dernière avec un désir curieux. Ce mystère … Pourquoi pas ? Ce mystère l’attirait.
- Son devoir d’expliquer pourquoi elle lui a fait faux bon au beau milieux d’une si belle danse.
Il paraissait si sensuel et parfait et s’en rendait bien compte. Il se sentait en confiance et, un peu plus, son index droit allait chercher la douce peau blanche pour se la caresser, la ressentir encore sous ses doigts, en tout son corps. Il tremblait intérieurement de désir. De plus en plus, il l’a désirait. Les jeux étaient faits. Bess Smeaton avait réveillé le séduisant Robert Dudley pour elle ce soir.
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Doux visage, montre-moi que le monde est encore beau [Bess Smeaton] Mer 22 Mai - 2:20 | | | Le dos contre l’écorce de l’arbre sous lequel Bess s’était réfugiée, le vent de la nuit se voulait froid et la jeune femme s’était mise à grelotter. Ou alors il s’agissait de la peur qui lui faisait claquer des dents? En effet, elle avait joué à un jeu dangereux et avait été une très mauvaise joueuse. Robert Dudley était un noble et ce dernier ne tolèrerait pas de s’être fait duper par une prostituée. Bien entendu, elle avait fui et avec un peu de chance, il ne la retrouverait pas avant très longtemps. Reprenant son souffle, Bess regardait le chemin sombre qu’elle devrait prendre pour retourner chez elle. Cette maudite robe avait été son calvaire lors de son arrivé alors que le soleil était toujours dans le ciel. Marcher ainsi, de nuit, dans une robe serrée et des souliers douloureux, la jeune femme désespérait…
- Et la belle courrait au travers dédale de couloirs espérant échapper à son devoir.
Bess cru que son cœur avait cessé de battre. Elle ne s’attendait pas à ce que Robert laisse les jolies filles du bal pour la rechercher. Elle avait cru ne pas être visible, mais ce jeune noble devait avoir des yeux perçants ou alors l’un des gardes avait suivi la fuite de la jeune femme et lui avait tout raconté. Alors que les pas de Robert raisonnaient dans le silence de la nuit, Bess aurait voulu disparaitre dans ce grand arbre. Elle s’imaginait déjà finir ses jours à la tour lorsque Robert approcha d’elle et pausa sa paume sur l’arbre derrière elle. Il était si près. La jeune femme senti le désir naitre au creux de son ventre.
- Son devoir d’expliquer pourquoi elle lui a fait faux bond au beau milieu d’une si belle danse.
L’un des bras de Robert se trouvait au-dessus de l’épaule de la jeune femme, alors que de son autre main, le jeune noble caressait sa peau. Bess senti des frissons remonter le long de sa colonne vertébrale et elle ne savait pas s’il s’agissait encore du froid, de la peur, ou du désir qu’elle ressentait en ce moment pour Robert. La jeune prostituée était en train de se laisser aller au bon vouloir du jeune noble. Soudainement, elle tourna sur elle-même sur la gauche pour se défaire une nouvelle fois de l’emprise qu’avait Robert sur elle.
- Je n’aime pas danser!
Voilà ce que Bess venait de donner pour seule raison à sa fuite. Elle avait parlé comme si c’était une évidence et le regard que lui lançait Robert lui montrait bien qu’une fois de plus il aurait été préférable de ne rien dire. Il ne semblait pas convaincu de cela et lui poserait probablement de nouvelles questions, à moins qu’elle y réponde en premier!
- Pour vous dire la vérité, ces souliers me font souffrir et cette robe…Cette robe est trop serrée! J’allais partir lorsque vous m’aviez proposé une danse! Posant les mains de chaque côté de sa taille, la jeune femme se donnait un air très convaincant. Après tout, ces paroles étaient les seules vraies qu’elle avait prononcées au cours de cette soirée. De plus, il se fait tard et je devrais être chez moi depuis longtemps!
Qu'il était beau...
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Doux visage, montre-moi que le monde est encore beau [Bess Smeaton] Sam 25 Mai - 5:00 | | | Aucun geste brusque ne fut contraint de sa part. Il avait laissé la jolie demoiselle s’échapper de son emprise, de ses caresses. Une fois de plus en cette soirée, Elisabeth Paton voulut s’extirper de lui déclarant ne pas aimer danser. Quelques instants, sa main droite restait suspendue dans l’air comme si le temps lui-même se fut arrêté laissant sa chance à Robert Dudley de mieux comprendre cette jeune Lady farouche, belle, à croquer. Lentement, sa main descendit pour retourner près de son corps cachée dans la pénombre de l’arbre, de la nuit où Bess Smeaton ne pourrait pas la voir venir si décision était de attaquer à nouveau. Calme, Robert se laissa porter par la brise nocturne. Il aimait la fraîcheur plus que de rigueur, le vent frais fouettant son visage et caressant sa chevelure. La chaleur ? Il l’a préférait féminine. Qu’y avait-il de mieux que la douce chaleur corporelle aussi ?
- Alors pourquoi vouloir danser avec moi ?
Avait-il sourie rit un peu. Il avait cherché à provoquer gentiment la jeune femme sans pour autant supprimer son élégance princière. Robert était curieux aussi. Se trouvait-il une raison sous-jacente à ces paroles négatives sur la danse ? La seule personne que Robert savait ne pas aimer danser était Mary Grey : la jeune fille préférait largement le petit côté guerrier que femme de la haute. Aux prochaines paroles de la belle demoiselle, il ria plus aisément toutefois. Lâchant l’arbre de son bras, il s’adossa complètement contre l’écorce de celui-ci. Oh ! La pauvre enfant pour être si maltraitée comme cela amusé. Tout à coup, elle lui faisait vraiment penser à Mary Grey.
- Mais sous les reflets de la lune, votre ambition ne fait qu’une … Votre désir reste à fournir pour ce soleil qui n’a pas son pareil.
Récitait-il ces vers tout juste inventés dans un ton parfait, suave et séduisant. Il parlait d’elle le désirant lui. Il s’avança un peu toujours muni de son sourire parfait et plutôt difficile à éviter. Son regard était si enjôleur et … Têtu. Robert Dudley connaissait bien l’attitude de la fuite future. Celle-ci restait passablement loin dans le futur. Peu de belles Ladies le contournèrent pour retrouver leur demeure pour un simple mal de pieds. Puis, les routes étaient dangereuses pour une si fragile jeune femme. Enfin, c’était ce que croyait Robert.
- Si vous désiriez réellement partir, si je vous faisais absolument horreur vous serrez déjà dans la rue largement fâchée. Je me trompe Elisabeth ? Ajouta-t-il tâchant d’expliquer sa pensée à la jeune femme. Il aimait utiliser le prénom permettant une meilleure proximité avec la personne. Comme s’ils pourraient se connaître depuis un peu plus longtemps que la réalité le laissait voir. Il n’avait pas peur de l’attitude farouche prise par Bess Smeaton. Il aimait ce genre d’attitude démontrant clairement la force de la personne. Il approcha donc, un peu plus, de deux pas très exactement. Il se planta devant Bess et observa son corps pouvant facilement attraper froid dans cette fraîcheur, dans la nuit anglaise.
- Puis, je doute que les rues la nuit vous appellent à ce point. Elles sont dangereuses pour une femme telle que vous. Il fait si froid. Vous tremblez de froid.
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Doux visage, montre-moi que le monde est encore beau [Bess Smeaton] Mar 28 Mai - 3:44 | | | Robert Dudley n’avait pas tenté d’empêcher la jeune femme dans sa nouvelle esquive et avait semblé figé dans le temps quelques secondes avant de se tourner vers Bess de manière si gracieuse qu’il devait être né dans la grâce et l’élégance de la noblesse. Le vent ébouriffait les cheveux du jeune homme le rendant encore plus attirant. Le vent était frais et alors que quelques instants plus tôt, à l’intérieur, Bess suffoquait de chaleur, elle commençait à avoir froid. Idiote qu’elle était de s’être enfuie à l’extérieur et de s’être laissé retrouver si facilement.
- Alors pourquoi vouloir danser avec moi ?
La jeune femme avait placés les mains sur ses hanches pour répondre à la question de Robert. La raison de son acceptation était qu’elle avait souhaité avoir des informations à donner à sa maquerelle, qu’elle s’ennuyait et que Robert était très bel homme, mais bien entendu, elle ne pouvait pas lui répondre cela. Le jeune noble lui souriait et Bess lui avait alors raconté ce qui se rapprochait le plus de la vérité, jugeant qu’elle devait paraitre crédible pour une fois dans cette soirée. Lorsque la jeune femme avait cessé de parler, Robert avait éclaté de rire et s’était adossé à l’écorce de l’arbre, regardant la jeune prostituée.
- Mais sous les reflets de la lune, votre ambition ne fait qu’une … Votre désir reste à fournir pour ce soleil qui n’a pas son pareil.
Était-ce ainsi que les nobles courtisaient les jeunes femmes de bonne famille? Bess ne compris pas immédiatement le sens des paroles de Robert, mais compris assez rapidement qu’il était en train de parler du désir qu’elle devait avoir pour lui. Qu’en savait-il? Que savait Robert exactement, Bess se le demandait. Se décollant de l’arbre, le jeune noble s’approcha de la jeune prostituée. Cette dernière leva les yeux sur le visage parfait de cet homme et se senti presque transpercée par le regard de Robert. Était-il conscient du trouble qu’il causait à la jeune femme et s’en amusait-il ou tentait-il de la séduire?
- Si vous désiriez réellement partir, si je vous faisais absolument horreur vous serrez déjà dans la rue largement fâchée. Je me trompe Elisabeth ?
Bess aurait souhaité lui répondre que ce n’était pas parce qu’il la repoussait, bien au contraire, que c’était parce qu’elle n’était qu’une vilaine menteuse, mais l’image de sa tête détachée de son corps traversa l’esprit de la jeune femme. Coupait-on la tête d’une prostituée si elle mentait à un noble? Ce n’était pas une question à laquelle Bess voulait répondre par l’expérimentation et donc, elle se devait de rester dans son rôle, ne pas point laisser voir à Robert qu’elle lui avait menti. Néanmoins, avant qu’un son ne sorte de la bouche de la jeune femme, cet homme séduisant s’était approché plus près de Bess et ses yeux balayaient le corps de la jeune femme qui se senti rougir. Il était arrivé que certains clients la regardent de la même manière, mais venant de Robert, tout semblait plus sensuel.
- Puis, je doute que les rues la nuit vous appellent à ce point. Elles sont dangereuses pour une femme telle que vous. Il fait si froid. Vous tremblez de froid.
La jeune femme laissa tomber les bras pour la première fois et les croisa sur son ventre. Il était vrai qu’elle avait froid, mais le froid n’était pas seulement ce qui la faisait trembler. Néanmoins, Robert avait raison sur un point; il n’était pas prudent pour une femme de se promener seule la nuit et Bess se maudissait de ne pas avoir pensé à partir plus tôt. Le jeune homme croyait que Bess était une jeune femme convenable et c’était ce qu’il devait continuer de croire. Robert avait cessé de parler et la jeune prostituée pensait à tout ce qu’elle pouvait dire au jeune noble. Le plus prudent était de poursuivre la conversation sans prendre de risques, mais le plus naturellement possible.
- Vous ne me faites pas horreur, mais je n’ai nul besoin de venter votre charme, les nombreuses demoiselles avec qui vous avez passé la soirée doivent vous l’avoir répété l’une après l’autre…Bess avait parlé sur un ton qui se voulait accusateur comme si elle avait été jalouse de ces autres filles. Se laissait-elle embarquer par le rôle qu’elle devait jouer où laissait-elle parler ses réelles pensées? D’ailleurs, ces demoiselles doivent se languir de votre absence! Vous devriez retourner à l’intérieur et les rassurer de votre présence! Bess tourna la tête vers les chemins sombres et soupira. Même si elle réussissait à faire partir Robert, elle n’avait nullement envie de marcher avec cette robe, de nuit, jusqu’à chez elle. De plus, la présence du jeune noble lui était aussi agréable malgré la peur constante qu’il découvre sa véritable identité. La jeune femme posa à nouveau les yeux sur Robert. Elle n’était pas une jeune jouvencelle qui gloussait devant un noble, elle était une prostituée qui n’avait pas peur d’un homme et pourtant, elle était certaine qu’elle aurait gloussé pour Robert...
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Doux visage, montre-moi que le monde est encore beau [Bess Smeaton] Ven 7 Juin - 4:37 | | | Elle ne tremblait pas uniquement de froid. Robert Dudley croyait avoir vu un certain malaise de la jeune lady envers sa propre personne. Cela l’amusait et, mieux encore, décupla son envie d’elle. Machinalement, il s’adossa à nouveau tout contre l’écorce de l’arbre sur ses arrières. Ses bras se croisèrent tout comme le firent ceux de Bess Smeaton. Son esprit tâchait de ne pas tomber sous le charme de cette belle demoiselle aux origines inconnues. Après tout, aurait-elle pu être un assassin ayant tué une comtesse et prit sa place … Mais Robert ne croyait pas à ces histoires bonnes pour ses moments disciplinaires : sa mère aimait le ramener à sa place laissant croire qu’une femme malintentionnée allait le tuer, car il n’aurait pas été assez intelligent pour voir le piège aussi gros qu’un château. Naïf d’aimer toutes les femmes sans faire une seule fois attention à lui. Bah ! Il ne tombait pas dans un piège là, non ? Rêvant, il avait une difficulté monstre à se souvenir si ce fait fut vrai ou non.
- Alors, vous me désirez.
Annonça-t-il de manière franche sans aucunement de détour. Un beau sourire élégant apparut sur ses lèvres. Ce sourire se transforma en rire et il baissa momentanément le regard en proie à un fou rire. Évidemment, il le contrôla parfaitement ne vous en déplaise. Robert était un parfait maître des rencontres à la cour et donc il ne se démontrait jamais sous un mauvais jour … Sauf lorsqu’il buvait trop soit en compagnie de ce cher Smith. Évidemment, il la vit se retourner et déblatérer son ennui de toutes les autres belles ladies à l’intérieur … Un petit sourire, un petit rire sarcastique et aussi subitement que possible, Robert emprisonna le corps de Bess Smeaton à l’intérieur du sien. On pourrait appeler cela une attaque surprise par derrière. Quoique, cette attaque n’avait rien de douloureux bien au contraire. Enfin, en ce qui le concernait, il ne souffrait absolument pas.
- Elisabeth, pourquoi serais-je sorti à votre recherche si mon ennui pour toutes les autres fut si atroce ? Hm … Dites-moi, cela aurait été absurde non ? Et je préfère la caresse du vent à la chaleur suffocante tout comme votre fougueux caractère à leur docilité.
Chuchota-t-il dans un souffle tout près de l’oreille droite de Bess Smeaton mêlant ironie et attitude aguicheuse. Ses mains entouraient encore la taille fine, si délicate de la jeune femme. Penché un peu au-dessus d’elle, il ferma momentanément les yeux se laissant guider par son nez, respirant le parfum de la jeune femme … Fourrant le bout de son nez près des mèches brunes en levant certaines sans pour autant réussir à les déplacer. Rien ne fut volontaire dans ses gestes. Il ne voulait aucunement déplacer la chevelure de Bess, mais simplement la caresser, l’enivrer de sa propre envie. Il chercha … Chercha et trouva enfin le cou pour apposer un léger et respectable bisou. Rien de plus, mais si doux qu’il devait être une caresse. Enfin, lui désirait le voir ainsi.
- Votre parfum est égal à votre robe écarlate. Ne prenez pas peur, car je connais le désir de votre bonheur.
Récita-il avec délicatesse et douceur. Rien ni personne hormis Bess aurait pu entendre ces paroles. Elles furent murmurées pour elle uniquement. Personne d’autres. Robert n’avait de désir que pour elle ne la lâchant strictement pas s’enviant du plaisir si proche.
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Doux visage, montre-moi que le monde est encore beau [Bess Smeaton] Ven 7 Juin - 19:27 | | | Ce souvenir que la jeune Bess gardait secret au fond ses pensées et son cœur était embellie par toutes ces années de rêveries, mais une seule chose restait fidèle aux réels évènements; la beauté de ce jeune noble de Robert Dudley et ses manière ô si élégantes et séduisantes. La jeune femme ne savait plus ce qu’elle désirait exactement. Elle voulait fuir, il n’y avait aucun doute, mais Robert était un homme si plaisant que Bess se disait que pour une fois dans sa vie, elle pouvait savourer cette sensation d’être quelqu’un d’autre.
- Alors, vous me désirez. - Pardon?
La jeune femme se tourna vers Robert qui était retourné s’adosser contre son arbre. Il avait dit cette phrase comme si c’était la plus évidente des constatations et cela avait surpris Bess. Savait-il lire en elle comme un livre ouvert? Le jeune noble souriait de son sourire parfait puis il baissa la tête en riant. Soudainement, sans que la jeune prostituée puisse s’y attendre, Robert avait bondit vers elle, l’emprisonnant dans une étreinte. Il était arrivé par l’arrière, Bess n’ayant tournée que la tête vers lui. Que se passait-il exactement? Le cœur de la jeune femme se mit à battre rapidement, sa poitrine se soulevant plus rapidement à chaque nouvelle respiration.
- Elisabeth, pourquoi serais-je sorti à votre recherche si mon ennui pour toutes les autres fut si atroce ? Hm … Dites-moi, cela aurait été absurde non ? Et je préfère la caresse du vent à la chaleur suffocante tout comme votre fougueux caractère à leur docilité.
Ces paroles chuchotées à l’oreille de la jeune Bess eurent pour effet de la faire trembler alors que son corps en entier était parcouru par des frissons. Robert la désirait, elle, cette Elisabeth qu’elle jouait sans savoir qu’elle était prostituée. C’était si étrange d’être ainsi désiré, mais à quoi aboutissait ce genre de romance chez les nobles? Bess savait que les jeunes femmes de la noblesse devaient être pures lors de leur mariage, mais si Robert courtisait chaque jolie femme ainsi, ce passait-il obligatoirement quelque chose de plus intime par la suite? Était-ce qu’un horrible mensonge que les nobles étaient réellement pures et donc que la misérable vie de Bess, condamné à ne jamais connaitre l’amour, n’était que le résultat en chaîne de tous ces mensonges? La jeune femme ne comprenait plus rien, mais se poser toutes ces questions faisait naitre en elle sa colère. Elle devait se concentrer sur le moment présent et ne pas se laisser aller à ses excès de colère. Elle le devait! Le jeune noble humait le parfum de ses cheveux alors que les mains de Bess se posaient sur les bras musculeux de Robert, autour de sa taille. Au moment où ce dernier déposa un baisé dans le cou de la belle, cette dernière enfonça ses ongles dans les bras de ce passionné. Elle avait aimé ce petit baisé d’une manière presque coupable, soupirant au moment où il prit fin, en redemandant sans pour autant se l’avouer.
- Votre parfum est égal à votre robe écarlate. Ne prenez pas peur, car je connais le désir de votre bonheur.
Fermant les yeux, la jeune femme tentait de rester concentrer sur ce qui l’avait conduit ici et à comment se sortir du pétrin dans lequel elle s’était mise en mentant sur son identité, mais Robert n’aidait en rien sa concentration. Par son métier, Bess savait exactement ce que le jeune noble désirait et elle le désirait aussi. Elle ne pouvait pas se laisser aller à ce point, elle ne le pouvait pas!
- Robert…
Son nom s’était glissé entre ses lèvres dans un souffle complètement en dehors de son contrôle et Bess se mordit la lèvre inférieure avant de prononcer un autre mot. « Ressaisit-toi Bess! C’est un homme comme tous les autres! » Il n’y avait rien à faire, Robert avait un pouvoir sur la jeune prostituée. Pouvait-elle lui fuir à nouveau? Probablement. Avait-elle envie de fuir en ce moment? Pas du tout…Soudain, semblant reprendre le contrôle de ses pensées, la jeune femme réalisa que si elle devait jouer la fille de bonne famille, il serait très mal vu d’être si docile.
- Nous ne devrions pas…
Pas quoi exactement? Elle ne savait même pas si Robert voulait se rendre aussi loin. Peut-être avait-il simplement envie de se coller contre elle ainsi puis il repartirait à l’intérieur retrouver d’autres jeunes femmes véritablement convenables.
- …ne m’obligez pas à vous fuir à nouveau, j’en serais incapable…
Ahhh Robert Dudley…
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| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: Doux visage, montre-moi que le monde est encore beau [Bess Smeaton] Sam 15 Juin - 22:47 | | | Si paradoxale, la jeune femme transpirait de féminité comme toutes les autres. Si paradoxales que Robert n’était en aucun point capable de résister à leur beauté, à leurs caprices si demandant pour un homme comme lui. Elle le faisait jouir, mais elle le faisait souffrir. La marque des fins ongles devait maintenant apparaître dans la chair de Robert Dudley. La douleur avait commencé petit à petit, mais augmenta largement à un point tel qu’il avait lâché le baiser. Atrocement souffert, il n’avait pas encore reculé si ce n’était que pour ses paroles toutes poétiques. Des paroles qu’elle se méritait d’entendre même. Il fut bien incapable de déplacer ses bras, ses mains de leur position d’origine … La douleur l’avait empêché de bouger et donc pour un moment il s’était laissé aller à la contemplation, aux caresses. Comme on aurait pu le deviner, ce fut elle qui s’éloigna la première. Elle se retourna pour lui faire face et dans un mot haut en sens ne fit qu’envier davantage Robert Dudley envers elle. Qu’elle cesse de le désirer bien malgré ses mensonges … Bien malgré ses mensonges, son désir transperçait tout son être fragile et fort en même temps. Il n’avança point ni leva le ton. Il attendait que les autres mots viennent dans un respect et une politesse parfaits. Son regard posé en celle qu’il croyait être Elisabeth Paton, resta de marbre faussement triste par les autres mots finalement sortis d’entre les lèvres de la belle. Il inclut une moue boudeuse et baissa la tête l’air songeur et coupable. Coupable d’avoir fait du mal à la jeune femme, à sa famille … Peut-être. Mais tout n’était plus faux comme on vous l’annonça précédemment. Il la désirait encore et encore. Plus elle s’offrirait comme maintenant – bien malgré qu’elle laissait croire l’inverse – plus Robert la veut. Il avait avancé d’un … Deux pas léger, posés … - Pourquoi cette fuite Lady Paton ? Votre père est dans cette salle et vous fustigera du regard si vous vous éprenez d’un quelconque homme qui ne vous est pas du ? Posa-t-il la question tout en approchant encore de la jeune femme. Ses yeux étaient emplis de crainte, mais de bien en même temps. Elle semblait timide, intimidée. Il faisait que trop souvent cet effet aux femmes. La seule qui lui eut encore échappée était Lady Elizabeth Tudor celle qui … Enfin, c’était une autre histoire et Robert n’avait nullement l’envie d’y songer ni n’y songea tout bonnement. Il laissa couler quelques mèches brunes, douces entre son index et son majeur droit avant de sourire tendrement, de manière séduisante. - Il ne faut pas avoir peur Lady Paton. Votre père n’en saura rien. Ce sera notre petit secret à tous les deux. Il n’a pas à connaître tous vos faits et gestes. Vous n’êtes certainement plus une enfant … Enfin, ne sortez pas seule de l’enceinte de ce palais la nuit toutefois. Termina-t-il dans un petit rire suave, doux qui pourrait appeler à être communicatif tant il ne châtiait personne en particulier. Non. Robert Dudley rappelait uniquement la fuite de Bess hors de la grande salle chaude pour presque se retrouver dans la rue, dans les chemins tortueux et dangereux à cette heure de la nuit. Il avança encore pour cette fois déplacer tendrement quelques mèches de cheveux de devant le front de la jeune femme. Il avait une envie singulière de l’embrasser ici et maintenant … Peut-être notre Robert était un tantinet timide. Non, il restait respectueux et largement polie plutôt. Il n’allait pas vendre son envie pour quelques piécettes alors qu’il pouvait en avoir des onces. Une question sortie d’entre ses lèvres. Une simple curiosité dite sur une si belle légèreté. Il aurait été dommage de ne pas y répondre. Mais la ferait-il fuir pour de bon sans connaître le fin mot de l’histoire ? Sans savoir que sa curiosité allait lui ravir les onces désirées.
- Donc, quel est votre père ou êtes-vous accompagnée par votre mère et vos sœurs ? |
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