Cristao Spinoza

" Chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition. " TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM ♦ Cristao Spinoza AGE ♦ 31 ans DATE DE NAISSANCE ♦ Hiver 1522 ORIGINE ♦ Espagne SITUATION FAMILIALE ♦ Loup solitaire MÉTIER ♦ Armurier itinérant, ex « Géant » de cirque GROUPE ♦ Le peuple CRÉDITS ♦ Myself.^^ LE JOUEUR PSEUDO ♦ Voodoo V AGE ♦ 28 ans OU AS-TU CONNU LE FORUM? ♦ top site forumactif des RPG historiques TON AVATAR ♦ Andres Velencoso Segura VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? ♦ Fictif VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? ♦ Pourquoi pas, si c’est l’occasion de tisser un lien en jeu ?

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? ♦ Anciennement marrane, j’ai perdu tout intérêt pour ce type de convictions, car le Dieu que je continuais à vénérer en cachette ne m’a pas été plus clément que le Dieu au nom duquel on essayait de m’en empêcher ; il me semble à la vérité que ce soit au fond le même. Je crois en Dieu, mais comme on croit en l’existence d’un père cruel et dément, qui a droit de vie et de mort sur les occupants de sa demeure. La seule mention de son nom, à présent, dans un juron ou autre proverbe, suffit à me mettre mal à l’aise, sur la défensive. Ai-je affaire à un dévot, à l’un de ces fous qui peuvent appeler sur le malheureux que je suis la haine de tout le voisinage, et me faire lapider ? Les changements religieux sont le bâton qui remue la crasse de cette vieille eau stagnante : ils en font remonter en surface tout le poison et toute la lie.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? ♦ Ceux qui allument des brasiers n’ont jamais eu ma faveur. Les catholiques sont des assassins, une Eglise à laquelle le sang des fidèles comme des infidèles confère sa vie éternelle, et je n’aime pas cette politique de sacrifices humains. Les Spartiates, qui, comme une louve dévore l’élément non viable de la portée, et nourrit d’autant mieux ses autres petits, tuaient leurs enfants les plus faibles, étaient moins barbares que nos monarques qui se piquent de religion. Les païens d’antan, tel le roi Théodoric qui mourut en affrontant Attila, étaient moins barbares et plus humains. Je me languis d’une ère où de tels pères aimants, sévères mais justes, gouverneront les peuples : prêts à sacrifier leurs biens concrets, voire leur vie, mais pour le bien concret du peuple, pour sa vie, non pour d’absurdes refrains vaguement théologiques.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? ♦ Elle n’a pas eu le temps de nuire, mais je vois mal en quoi les protestants vaudraient mieux que les catholiques, ou une puissante plutôt qu’une autre. Et même si son caractère était si doux qu’on le disait, ses conseillers auraient tôt fait de nuire en son nom. Inutile de se demander leur intérêt à maintenir de faibles femmes sur le trône. Une blanche colombe ne vaudra pas mieux qu’une folle de Dieu, l’une sera séduite par le cœur et l’autre par la tête, et au final chacune se pliera aux ambitions des êtres obscurs qui tirent les ficelles de la politique – la Reine n’est jamais qu’une pièce d’échecs comme les autres, comme le premier pion venu. Renversez l’échiquier, et comme les autres, elle tombera.

▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? ♦ Prêt à tout, pour que le monde soit un endroit meilleur pour les enfants des autres – à défaut d’en avoir. Mais encore faut-il me convaincre du bien-fondé d’une cause, et ce n’est pas chose aisée : je vois le mal partout, chez les dirigeants et les exaltés en tout cas. Quant à agir dans l’ombre, j’en ai pris l’habitude, même si on ne peut pas dire que je sois ce qui se fait de plus discret. Je ne me confie jamais totalement, et je suis un oiseau de nuit. J’endure mieux que je n’inflige : donnez-moi des jours de jeûne, des tours de garde, des poids à traîner, plutôt que des armes à brandir… et surtout, pas d’étendard. Je brûle ces choses-là, c’est dans ma nature.

Big, good, strong hands...

Que s’était-il passé, au juste ? Je ne l’ai jamais su. Les villageois étaient en colère, peut-être un enfant s’était-il noyé en tombant dans le puits, toujours est-il que la chasse était lancée. J’étais en forêt, je me suis caché dans un buisson en devinant de loin les silhouettes qui dansaient autour de ma maison en flammes. Je savais qu’à l’intérieur, mon oncle avait commencé à égorger les plus jeunes, terminant par les plus âgés, puis finalement par lui-même : c’était la pratique conseillée, lorsqu’il était entendu que pire nous attendait dehors. Pourtant, nous allions à la messe tous les dimanches depuis aussi longtemps que je me souvienne – mais nous étions des marranes, tout le monde le savait.

S’ils fouillaient les décombres de la maison, dans leur déception de n’avoir vu sortir personne de ce terrier si soigneusement enfumé pourtant… oui, ils trouveraient le chandelier de notre foi, et certainement aucune croix romaine. Mais peu importait à présent, aucun d’entre nous n’en souffrirait plus. Les autres étaient morts, et j’étais déjà parti. J’avais une longue route devant moi, rien à boire, rien à manger, seulement mes vêtements sur mon dos. Nous avions de la famille sur la côte catalane, il fallait que je les rejoigne. Ils ne le savaient pas encore, mais ils avaient un enfant de plus. Un fils de onze ans, trop grand pour son âge, assez maladroit, et qui venait de perdre l’espoir en Dieu. Je me suis perdu dans les contreforts pyrénéens, j’ai dû chercher secours auprès de paysans catholiques, j’ai tremblé pour ma vie à chaque seconde. Cette longue route est toujours avec moi, elle ne prendra fin qu’avec ma vie.

J’étais toujours sur cette même route quand j’ai revu les montagnes. Les Alpes, cette fois. Mes parents catalans m’avaient emmené dans leurs voyages méditerranéens, et déposé dans une grande cité italienne, chez un artisan de leurs amis, où je devrais être en sécurité, apprendre un bon métier, oublier d’où j’étais venu. Mais je savais qu’à quelque distance, on brûlait une sorcière ; je savais qu’à la Cour des Médicis, on parlait de nous bannir ; et chaque arme que je terminais, chaque garde ouvragée de pierreries, chaque crosse d’ivoire, chaque canon poli, servirait peut-être à me tuer, le jour où notre riche clientèle influente se retournerait contre nous. J’aurais voulu pouvoir tirer le premier. Lorsque les bandits corses de Sampiero mettaient en déroute les Génois, et faisaient perdre de l’argent aux Espagnols, je sentais battre mon cœur d’un farouche esprit de revanche.

Jeune homme de seize ans, bien trop grand désormais, c’était avéré, longiligne et maigre, silencieux et renfrogné, avec des mains comme des battoirs et des vêtements mal apprêtés qui ne me donnaient pas l’air d’un artisan bien élevé, je partais chevaucher jusqu’aux piémonts. Je sentais la route m’appeler. Je me rappelais mon errance solitaire, la vaste agate muette du ciel que je touchais du front, et je sentais que là était ma véritable liberté, non dans les politesses angoissées de la grande ville. Tuer un poisson, un lapin pris au collet, faisait sortir un peu de cette vapeur brûlante qui menaçait de me faire exploser, un peu de ce venin. Me dresser de toute ma taille parmi les arbres, cela me donnait le sentiment d’avoir ma place dans la Création, à défaut d’en avoir une aux yeux du Créateur.

C’est lors d’une telle promenade dominicale que je rencontrai le cirque. On me dit que je pouvais vivre ainsi pour le restant de mes jours, que mes camarades m’aimeraient, que ma taille ridicule serait ma plus belle qualité. Je devins leur Géant. Ils espéraient que je grandirais encore beaucoup. Pour m’y aider, ils me nourrissaient bien. C’étaient des exclus, d’éternels bannis, des Juifs errants, comme moi, et j’avais confiance. Rusé, habile de ces grandes mains franches, je bricolai des chaînes en apparence solides qui se brisaient comme verre entre mes mains, et m’entraînai à fixer la foule de mes yeux noirs, menaçants, de toute ma haine, feinte cette fois. Le numéro avait du succès. Parfois, la nuit, nous profitions du sommeil des sédentaires pour entrer chez eux, dérober quelques objets, et nous en plaisantions ensuite en reprenant la route, échangeant nos trophées comme des enfants revanchards.

On nous accusa, bien sûr, d’être des voleurs ; mais aussi d’être des loups-garous, des sorciers, des envoyés du diable, aussi n’y prêtions-nous pas vraiment d’importance. S’ils voulaient nous tuer, qu’ils le fassent, ils en avaient le pouvoir et nous n’avions aucun droit ; en attendant, nous comptions bien nous amuser tant que nous en avions la liberté. Plusieurs jeunes filles de la troupe étaient amoureuses de moi ; je ne leur rendais pas leurs sentiments, mais je faisais semblant, parfois, pour leur faire plaisir, pour apprendre une danse, ou pour impressionner mes camarades. Trop petites pour moi, trop frêles, disaient-ils en riant, j’allais les briser sous mon étreinte. C’est eux que j’aurais aimé étreindre, et je savais qu’ils ne se briseraient pas si facilement, mais cette fois encore il fallait se taire, jouer la comédie, porter le masque pour ne point mettre mes jours en danger.

Cette fois, nous étions logés chez le meneur de loups du village. Un sorcier lui aussi, dans son genre, aussi nous pouvions dormir tranquille, et sa meute surveillait l’accès au domaine ; si les villageois s’étaient approchés pour nous attaquer, ils nous auraient prévenus. Jamais depuis des années je n’avais été davantage en paix. Cette clairière était un jardin d’Eden. De plus, l’homme m’avait adressé quelques plaisanteries, clins d’œil et autres signes qui me donnaient le sentiment d’une communauté d’intérêts. Il nous avait laissés au coin du feu pour rejoindre le plan d’eau où il se baignait, et à l’insu de mes camarades, je l’y avais suivi. Le soleil s’était éteint pour moi, lorsque j’avais eu les yeux brûlés par le spectacle de ma maison qui brûlait ; cette nuit-là, ce fut la lune qui se leva, et devint mon astre dominant. Il existait une forme d’amour en ce monde, j’y avais accès, tout n’était pas perdu.

J’avais envie de rester auprès de cet homme, de me coucher à ses pieds comme l’un de ses loups, d’en adopter le nom, mais il ne me le permit pas. Nous n’avions pas le même mode de vie, nous n’étions pas de la même espèce. Il avait besoin d’une fidélité absolue, ou préférait rester à l’écart des humains ; moi, j’étais un jeune chien fou, j’avais besoin d’explorer, de séduire, je n’étais pas l’homme d’un seul maître. Il me ramena donc à la clairière au petit matin. La caravane était déjà repartie, sans m’attendre. Interloqué, je les poursuivis, relevant leur piste, jusqu’à les apercevoir en train de franchir le col à quelque distance. Je leur fis signe, mis mes mains en porte-voix pour les appeler, rien n’y fit. Alors que j’allais les rattraper, l’une de mes petites amoureuses sauta de la roulotte et me rejoignit ; les autres ne lancèrent pas un regard en arrière, ne firent pas un mouvement pour interrompre le convoi.

Elle m’avait suivi. Elle m’avait vu me livrer au péché qui était le mien, bien davantage que le vol, la colère ou la rancune. Elle m’avait renié. Tous m’avaient renié – à vrai dire, les anciens voulaient me mettre à mort, mais elle les avait convaincus de me renier plutôt, car c’était la même chose pour eux, et c’était tout de même mieux pour moi. Au nom de ce que j’avais été, ils avaient acquiescé. Je revins sur mes pas, assommé, serrant dans mon point la dernière breloque qu’elle avait dérobée chez un villageois quelconque, et qu’elle venait de glisser dans ma main avant de retourner auprès des siens. Je redescendis vers la forêt, passai le pont, cherchai le domaine du meneur de loups. Il n’y avait plus que les arbres, les arbres, un océan d’arbres et de pente, à l’infini, un insondable néant de bruissements végétaux et de regards animaux. J’étais seul. Il y eut de l’orage, cette nuit-là. J’avais retrouvé la source, pourtant ; je m’étais réfugié dans ses eaux ; j’attendais, mais personne ne vint à ma rencontre.

Au lieu de cela, ce fut une silhouette monstrueuse qui sortit des branchages, celle d’un ours dressé sur ses pattes arrière. Un grand ours noir au regard sauvage, qui venait boire, et se fâchait de trouver un petit d’homme grelottant assis dans son écuelle. Dieu m’envoyait cet ours. Etait-ce pour me tenter, m’attirer vers le désespoir ? Etait-ce pour me défier, pour éprouver ma force ? Etait-ce simplement pour s’amuser, par je ne sais quel jeu cruel ? Je me levai, non pas face à l’ours, mais face à Dieu. Nu comme au jour de ma naissance, nu comme la veille à l’heure du péché, enveloppé de Lune, je me levai de toute ma taille, et j’étais plus grand que l’ours. Mon regard était plus sauvage. Ma colère était plus furieuse. Il hurla dans ma direction, et je hurlai plus fort. Comme au jour de ma naissance, je hurlai ma douleur, et dans le vaste océan d’arbres noirs, mon hurlement se répercuta sans fin. Je ne m’étais jamais senti aussi puissant. J’étais un homme. L’ours retomba sur ses quatre pattes, tourna les talons et disparut. Je ne sus guère ce que Dieu en pensait. Il pleuvait, mais mon regard perçait l’écran de mes cheveux qui ruisselait sur mon front. J’étais un homme, un homme sauvage. La route se poursuivit, mais désormais, je portais la tête haute.

Passé la Savoie, j’étais arrivé en territoire français, or on disait de ce royaume qu’il était « la fille aînée de Rome », ce qui ne me rassurait guère. Mais les artisans italiens y étaient appréciés, voire recherchés, et les enfants me demandaient si je pouvais les prendre comme apprentis, ce qui avait quelque chose de flatteur. Je m’installai moi-même comme assistant armurier au service d’un corps d’armée qui voyageait vers le Nord, et l’errance reprit ; je faisais croire que j’étais parent de la Reine, Catherine de Médicis ; on me parlait de Bayard, et je baillais ; on ne me traitait pas bien, et je courbais l’échine avec déférence ; j’assistais, horrifié, au pillage des populations paysannes sur notre trajet, et je tremblais de rencontrer mon ancienne troupe, qui aurait certainement très mal fini. Nous étions suivis par les loups, tant nous laissions dans notre sillage d’ordures à dévorer et de morts à faire disparaître. Comme je campais à l’arrière du convoi, je m’amusais à les apprivoiser. Lorsque nous arrivâmes en vue des troupes anglaises, j’attendis la nuit, je fis mine de lustrer les armes à feu, je les piégeai pour qu’elles explosent au nez de quiconque essaierait de s’en servir, et je désertai vers les lignes ennemies, grande silhouette sinistre comme la Mort, escortée de loups faméliques.

Je m’en suis repenti depuis. On vient de m’apprendre que le Roy de France a ouvert ses frontières aux Juifs d’Espagne persécutés, et que la loi les autorise à présent à célébrer leur culte à l’intérieur de leur maison. Enfin… je me suis repenti, aussi, d’avoir été si mauvais à l’égard de cet ours qui ne m’avait rien fait, quand j’ai vu des gens de cirques tels que j’en avait connus mener par le naseau des animaux semblables ; mais disons que tout ce repentir ne m’empêche pas de dormir pour autant. L’armée anglaise m’accueillit, étonnée mais ravie d’apprendre le tour que j’avais joué, et donna l’assaut immédiatement, pour voir ce miracle à l’ouvrage. Et c’est ainsi que je devins serviteur de Sa Majesté, pour le plaisir d’en châtier les ennemis. C’est ainsi que je revins avec la troupe en terre d’Angleterre, où notre capitaine voulait me conserver comme armurier. Durant le voyage, je fabriquai un petit couteau pour son fils, au service duquel il comptait m’attacher.

Hélas, à l’arrivée, l’enfant avait été emporté par un flux de poitrine ; sa sœur voulait le couteau, mais il fut enterré avec l’héritier, grand honneur pour moi, grande déception pour elle. Je lui confectionnai par la suite un de ces petits stylets que l’on attache à sa jambe, bien dissimulé sous ses jupons. J’appris vite la langue, qui était d’un abord aisé, mais conservai un accent qui faisait rire, et me conférait une certaine séduction, bien malgré moi. La cuisine, le climat, voilà à quoi je me fis plus difficilement. Les forêts, en revanche, étaient magnifiques, les plus belles que j’aie jamais vues, et je me plaçais dans les bonnes grâces de hauts personnages pour le seul plaisir d’accompagner leurs chasses, de chevaucher à bride abattue parmi ces étendues de verdure menaçantes et pleines de monstres féériques, de m’en faire conter les légendes. Les montures étaient hautes et robustes, ce que j’appréciai également ; rien à voir avec nos andalous issus de lignées arabes, nerveux bibelots échevelés qui s’épuisaient sous mon poids.

Lorsque mon commerce prit un peu d’assise, sinon d’ampleur, je me procurai auprès des troupes d’artillerie de ma connaissance le plus magnifique Old English Black, cet Equus Magnus dont parlaient les textes latins – ceux-là même qui m’avaient enseigné à redouter ces terres de magie et de barbarie, où les guerriers surgissent nus et peints des profondes forêts de chênes, où les druides envoient les arbres mêmes au combat par leurs chants ensorcelés, et où les fées se changent en serpents par les nuits de pleine lune. Je cessai de promener mon commerce sur mon dos, attelai ma bête à une roulotte, et repris la route. Dès lors, je m’y sentis comme un seigneur, et fort de ma royale solitude, m’y établis comme en une île enchantée, où je pourrais enfin, à condition de ne confier mes secrets à personne, me sentir chez moi. La seule menace qui planait encore à l’horizon était celle des guerres de religion. Mais j’avais acquis à cet égard une forme de philosophie : je m’étais tenu à l’écart de cette tourmente jusqu’à présent, c’était déjà un miracle, louée soit ma vaillante nature humaine ; et si un jour je me trouvais forcé d’y prendre parti et d’y mourir, ce serait, en quelque sorte, le couronnement de ma carrière morale.