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Sujet: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Sam 13 Juil - 13:12
Quand on a la poisse.
Londres est une ville animée, sale, ou traine les rats et autres déchets dont vous ne voulez pas savoir la consistance.
Ohhh elle était jolie, cette petite étrangère, dans sa belle robe. Elle se baladait dans les rues attirant les regards des commerçants qui attendaient qu'elle leur achète quelque chose, comme toutes les jeunes filles de Londres. Les rues de Londres étaient très animées ce jour-là et Constance, dans une robe assez modeste, nettoyait le pas de la porte du Flying Dutchman. C'est là que Philippa retrouve son amie Constance, elles commencent à parler, à blablater comme deux vieilles copines qui se retrouvent.
Mise en place du défi Faites une réponse chacune et The Majestic Rose reviendra à vous pour votre plus grand malheur.
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Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Ven 26 Juil - 18:15
J'évitais un énième flaque en sautant maladroitement par dessus, manquant de me casser la figure à la réception et de faire tremper ma robe neuve dans l'eau boueuse de la ville. J'avais choisi le mauvais jour pour sortir du château de le Comtesse et me lancer à la conquête de Londres. Le matin même, les quelques haillons de brouillard qui masquaient le ciel gris ne m'ont pas fait peur et la fraîcheur humide ne m'a pas alerté sur la météo du jour. Vêtue de ma nouvelle toilette -dont j'étais très fière-, j'avais grimpé dans la calèche destinée au domestique, direction la capitale. J'avais pour dessein d'y faire quelques emplettes, prendre un bon grand bol d'air urbain et surtout, rendre visite à Constance. Celle-ci finirait bien par avoir une pause en début de soirée et je m'étais promise d'arriver en l'entrevoir pour que l'on puisse discuter un peu. Avant cela, je devais donc passer la journée en ville, ce qui n'était pas pour me déplaire.
Enfin, ça, c'était avant qu'il ne se mette à tomber des trombes et des trombes d'eau au bout des quelques minutes de voyage. La pluie, torrentielle s'était abattue, violente et continue. J'étais bien contente d'être à l'abri dans l'habitacle, bien qu'il ne soit pas très confortable et je n'avais pas vraiment hâte de mettre le nez dehors. Pourtant, j'y fus bien contrainte. Le chauffeur n'allait pas attendre, sous la radée, que je daigne sortir de mon abri sec.
Et voilà comment c'était déroulée ma journée. Entre recherche de magasins tiédis par les commerçants et tentatives de fuite aux gouttes, j'étais finalement arrivée, en fin d'après-midi, trempée comme une soupe à errer dans la rue boueuse et salie par la grisaille de la ville. Par chance, j'avais réussi à préserver ma robe, par on ne sait quel miracle divin.
Maintenant que le soleil orangé du début de soirée décroissait à l'horizon, je tournais mon visage vers le ciel, ayant soif de lumière et de chaleur. Les marchands ressortaient leurs étalages sur les pavés, soucieux de remplir leur chiffre d'affaire de la journée, drôlement remis en question par cette journée pluvieuse. Puisque j'avais tout mon temps en attendant la pause de Constance, je me laissais prendre au jeu et flânait entre les stands. Les étoffes étaient jolies, les châles doux et les gants de laine chauds. Malgré l'encensement des commerçants sur leurs produits, je leur répondais non d'un sourire poli. Mon envie de dépenser s'était évaporée quand la pluie avait commencé à noyer les ruelles étroites de Londres. Maintenant, je n'avais plus qu'un souhait : retrouver Constance et me réchauffer dans la taverne où elle travaillait.
Manquant une nouvelle fois de poisser ma robe dans un tas de boue et de purin répugnant, je grimaçais lorsqu'un rat gros et gras comme un chat de noble fusa hors d'un égout pour se trémousser devant moi, comme pour me narguer. Dégoûtée, je relevais les pans de ma jupe sur mes chevilles et tentais de la chasser à coup de pied. Sentant le danger, il se laissa couler dans son trou sans trop se presser, pas effrayé pour deux sous. C'était certain, je voulais rapidement me réfugier dans l'établissement où travaillait Constance. J'accélérais le pas en tâchant d'essorer mes cheveux humides. La perspective d'un bon feu et de ragots me firent presque trottiner d'impatience.
Au détour d'une ruelle, je sortis du labyrinthe du cœur de la capitale anglaise pour déboucher sur les quais. Ici, j'étais en territoire conquis. Les bords de la Tamise me connaissaient. Ils étaient mon repère de prédilection lorsqu'il me prenait l'envie de peindre. Habituée du port, je me dirigeais d'un pas vif vers le Flying Dutchman. L'endroit n'était certes pas un endroit où il faisait bon d'aller lorsqu'on était une jeune femme et l'haleine alcoolisée des hommes qui y passaient la soirée avait de quoi dégoûter plus d'une lady. Lorsque je n'avais pas encore fait la connaissance de Constance, j'évitais la zone autant que possible et je devais bien avouer que j'en avais un peu peur. Cela n'avait absolument rien à voir avec l'élégant et distingué Majestic Rose où j'avais travaillé lors de mon arrivée à Londres. Mais depuis ma rencontre avec la jeune serveuse, je n'étais plus si réticente à y mettre les pieds. Soit, les pochards aimaient les chansons paillardes, parlaient trop fort et buvaient beaucoup trop mais, après quelques passage au cœur de la taverne, je m'y était -un peu- faite. La présence de Constante avait de quoi rassurer. Elle, y travaillait toute la journée et ne semblait pas terrorisée.
En parlant du loup, j'aperçus, à l'entrée du Flying Dutchman, une jeune femme s'agiter devant la porte. Je reconnus sans difficulté la silhouette de mon amie. Je lui fis de grands signes en hélant son nom, pressée de me tapir à l'intérieur de la taverne et de discuter avec elle.
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❝ Constance B. Wayne ❞
LA FILLE DU BOURREAU ♌ le petit oiseau des rues.
♕ Métier : Ancienne serveuse au Flying Dutchman et désormais mère au foyer ♕ Age : 29 ans ♕ Religion : Catholique ♕ L'avatar a été fait par : 400 Lux ♕ Mon nombre de messages est : 1622 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 3 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 14/04/2013 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya, Elizabeth, Edward
Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Lun 29 Juil - 22:24
La boue, ce n'est pas propre !.
Devant le Flying Dutchman novembre 1553
« Non, mais ce n’est pas croyable ! » Pestée la jolie Constance, alors qu’elle venait de voir à travers la fenêtre de la Taverne un homme jeter ses ordures sur le pas de la porte.
Londres était sale, ce qui amenait la jeune femme à regretter sa vie d’avant, à la campagne, là où les gens avaient un minimum de civilité. Non mais ce n’était pas croyable que la ville soit un lieu aussi sale, mais les personnes ne respectaient rien. La ville était sale, pleine de boue et de rats, ce qui n’était pas étonnant qu’il y ait de nombreuses maladies. Dernièrement, une légère épidémie de peste avait emporté toute une famille dans un quartier voisin, par chance, on s’était chargé de mettre en quarantaine la famille pour éviter que la maladie se propage. Mais elle était là, sous leurs pieds et sous les immondices que les personnes jetaient dehors. C’était bien normal, où pouvaient-ils les mettre, beaucoup jetés leurs détritus dans la Tamise, ce qui rendait bien sûr l’eau non potable. Petit conseil de Constance Bennet, ne buvait jamais de l’eau, prenait toujours de l’alcool, au moins vous êtes sûr de ne pas tomber malade. Londres était sale et quand on sortait dans les rues, il fallait toujours prendre garde à ce que personne ne lança de détritus par la fenêtre, voir même leurs propres déjections, voilà pourquoi la ville puée autant. D’ailleurs, même les nobles n’osaient pas trop fréquenter certaines ruelles, c’était bien pour une raison. Cependant, là, c’était le comble de l’indécence et si elle revoyait l’homme dans le coin, il allait passer un sacré savon ! Le Flying Dutchman se situait sur le port, proche des bateaux, dans un endroit très fréquentait, mais ce n’était pas une raison pour jeter ses restes sur le pas de porte des honnêtes commerçants. Dès qu’elle vit cela, la jeune femme attrapa son balai et sortit tel un matou en colère, cherchant du regard, l’homme malhonnête. Il avait beaucoup de chance, puisqu’elle ne le trouva pas. Constance entreprit alors de nettoyer le pas de la porte, qui se devait d’être accueillant, surtout pour une taverne aussi renommée que le Flying Dutchman. L’endroit, même s’il accueillait les pires saoulards de la ville, devait être bichonné par chacun de ses employés. Constance prenait beaucoup à cœur la réputation de l’établissement, tout comme son entretient, la taverne était comme sa maison depuis maintenant deux ans, elle y était très attachait. Alors qu’elle balayait, tout en envoyant des regards menaçants aux personnes qui passaient par-là, elle vit au loin une jeune femme qui lui fit de grands signes. Tout de suite, Constance répéta les mêmes gestes et s’approcha de Philippa Montechiara, une artiste italienne très douée. Elle abandonna son balai contre la porte et la rejoint, un grand sourire aux lèvres, salissant ses bottines avec la boue de la ville.
« Philippa comment-vas-tu ? Ca fait vraiment plaisir de te revoir, je ne te voyais plus, tu étais occupé avec une toile ? » Demanda la jolie serveuse, avec un air très enjouée.
Alors qu’elle se trouvait un peu plus sur le port, Constance remarqua tout de suite que la saleté était vraiment partout. L’automne et le mauvais temps, surtout les pluies avaient rendus la ville plus dégoutante que d’habitude. Un gros rat passa non lui de là, s’engouffrant dans l’une des caisses qui devaient être embarqué sur un navire qui se nommait la Santa Isabella. Encore un navire espagnol ! Ces derniers étaient de plus en plus nombreux à venir à Londres, mais ils avaient tendance à transporter un peu trop de bête. Bien souvent les rats anglais s’embarquaient sur les navires de commerce et quand certains venaient de lointaines contrées, les bestioles sortaient des cales. Si bien que la communauté des rats à Londres étaient internationales. La jeune femme fit la grimace, quand elle vit une autre bestiole non loin de là. Mon Dieu, vivement l’hiver que toutes ces horreurs meurent de froid.
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Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Mer 14 Aoû - 22:20
Quand on a la poisse.
La jeune Philippa peinait à avancer, en plus, le sol était sale, abimant les chaussures neuves que Margareth lui avait offert. Après un très long périple, elle arriva vers un endroit tranquille, là où elle allait - la taverne où travaillait Constance. La jeune fille s'arrêta pour reprendre son souffle, quand soudain Constance vint à sa rencontre. Les deux jeunes filles furent surprises par un cavalier qui passait par là. Avec son cheval, il galopait à vive allure et il passa justement sur une flaque de boue. La pauvre Philippa et la petite Constance fûrent donc couvertes de boue, dans un Londres bondé. Philippa était bien loin de chez elle, et sa nouvelle toilette était certainement ruinée. Des regards moqueurs se posèrent sur les deux femmes qui n'avaient pas fière allure. Qu'allait-il donc se passer ?
Mise en place du défi Vous êtes assez libres dans vos réponses, m'enfin mes Dames vous auriez pu soigner votre tenue pour sortir dans Londres Ce ne sont guère des manières de Lady d'être couverte de boue
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Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Mar 27 Aoû - 13:31
Je vis la jeune femme laisser son balais de côté et venir à ma rencontre à grandes enjambées, un sourire sur les lèvres. Constance traversa les flaques d'eau alors que je tenais ma robe bien haute sur mes chevilles pour ne pas la salir. J'avais fait tout ce chemin sans que la moindre tâche de boue de vienne la poisser, alors ce n'était pas le moment ! La décence m'aurait fait rougir de dévoiler un bout de peau de mes jambes, surtout dans un lieu comme le port et près du Flying Dutchman mais, par chance, les quais étaient quasiment désert. Et mon amie ne m'en voudrait pas. Elle comprendrait surement l'attention que je portais à un cadeau de la Comtesse.
La jeune serveuse m'accueillit, toujours aussi chaleureuse et bonne vivante. Son expression joyeuse se mua en grimace lorsqu'elle regarda derrière moi. Inquiète d'avoir été suivie par un homme éméché (ou pire encore), je me retournais pour voir filer à rat dodu. Il s'engouffra entre les petites barques de bois pour disparaître de ma vue. Je soufflais de soulager et pris une moue dégoûtée. Ce n'était pas le premier rongeur (et surement pas le dernier) que je croisais, aujourd'hui. Londres était vraiment répugnante, en automne. N'y avait-il rien que puisse faire les autorités compétentes ? Florence avait subi de nombreuses épidémies de pestes, il y avait un certain temps. Je n'étais pas encore née mais Mère me disait que la dernière avait été particulièrement mortelle. Des quartiers entiers avaient été décimés. Celui des tanneurs, des marchands de tissus et des commerçants de laine. Étrangement, d'autres comme les bijoutiers avaient été épargnés. Peut-être parce que ceux-ci priaient plus ? Je n'osais m'avancer sur aucun terrain, n'y connaissant rien à la médecine. Depuis, des tabernacles richement décorés ornaient les rues de la ville et les ruelles empestaient l'eau de Cologne et le parfum. On disait que cela purifiait l'air et chassait la maladie. Moi, je n'y croyais pas trop mais enfin, il n'y avait pas eu de nouveaux cas graves. Quelques-uns, par ci, par là. Rien de très sérieux, en tout cas. Par contre, la situation londonienne commençait à me préoccuper. On n'avait pas idée de laisser une ville aussi dégoûtante. La situation politique, bien qu'instable, ne pouvait pas empêcher un grand nettoyage des quartiers, si ? Je rendis sa grimace à Constance.
_Je ne pourrais aller mieux ! Lui souris-je. Et toi ? Oh, tu sais, je suis plus occupée à éviter ces satanés rats plutôt que de peindre, plaisantais-je.
Je lançais un regard mauvais aux embarcations de fortune où l'ignoble créature avait disparu.
_C'est terrible, j'ai l'impression qu'ils grouillent de plus en plus ! Est-ce tout le temps comme ça ? Lui demandais-je.
Alors que nous remontions vers la taverne d'où Constance s'était éloignée, un bruit de sabot me fit lever la tête. Passant à vive allure, la cavalier ne prit pas le temps de s'éloigner de nous pour nous éviter. D'un un cri, j'attirais mon amie contre moi pour que nous puissions nous protéger l'une et l'autre. Malheureusement, je sentis une gerbe d'eau glacée nous arroser abondamment. Après quelques secondes où je restais tétanisée contre le bras de mon amie, je jetais un coup d'œil par dessus mon épaule. L'homme s'éloignait en talonnant son cheval, sans un regard pour nous. Et les anglais se prétendaient être des gentlemen ? Laissez moi rire ! Je le maudis à voix basse dans ma langue natale tandis que mes yeux lui lançais des éclairs.
_Constance, tu n'as rien, tout va bien ? Quel goujat ! M'emportais-je, la voix tremblante.
Encore effrayée par ce qu'il venait de se produire, je laissais glisser mon regard sur ma robe. Elle était dégoutante. Aussi sale que les rues de la ville. Le joli tissus soyeux était maculé de boue et d'eau dont les tâches commençaient à s'élargir. J'étais dans un piètre été. Constance, elle aussi, n'était pas immaculée. Mortifiée, je sentis le sang quitter mes joues. Qu'allait dire la Comtesse ? Oh, par Saint Marc, quelle honte ! Elle qui m'avait fait faire une si jolie toilette... Voilà qu'elle était ruinée ! Comment allais-je lui expliquer ? Oh, elle m'en voudrait, c'était certain !
Des passants nous pointèrent du doigt en riant. Rouge de honte je tentais de cacher mon visage. J'aurais voulu leur hurler dessus mais ma gorge sèche m'empêcha de parler. J'aurais pu les insulter en italien. Ils n'auraient rien compris mais je serais passée pour une folle.
_Nous ferions mieux de rentrer, non ? Demandais-je à mon amie d'une petite voix. Nous ne pouvons pas rester comme ça... Oh, Seigneur, comment vais-je faire pour rentrer ? Me lamentais-je.
Je n'avais pas assez d'argent pour me faire conduire jusqu'au château de la Comtesse. Il me faudrait retraverser tout Londres à pied, puant le port et poissée de la tête aux pieds. Je soufflais un bon coup.
_Bon, ce n'est pas grave, je verrais cela le moment venu. Nous n'allons pas laisser ce petit imprévu gâcher cette soirée, n'est ce pas ? Souris-je. Je suis sûre que tu as beaucoup de choses à me raconter !
Je la pris par dessous le bras et l'entraînais vers la taverne, soucieuse de me réchauffer et de me soustraire aux regards moqueurs des promeneurs nocturnes.
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❝ Constance B. Wayne ❞
LA FILLE DU BOURREAU ♌ le petit oiseau des rues.
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Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Dim 8 Sep - 0:07
La boue, ce n'est pas propre !.
Devant le Flying Dutchman novembre 1553
Dans leurs châteaux, les plus riches se moquaient bien du bas peuple, il n’y a que quand ils font une descente en ville, qu’ils peuvent constater la saleté et la puanteur qui y grouille. Les rats n’étaient qu’une conséquence de tout cela et ça personne ne pouvait l’empêcher à moins de nettoyer la ville. Cela n’était pas prêt d’arriver en tout cas avec toutes ces personnes qui jetaient leur nourriture à la rue et ça bien sûr, ça entraînait un vrai festival aux rongeurs. Philippa Montechiaro, une amie de Constance semblait penser la même chose. L’italienne marchait sur le sol, comme si elle marchait sur des œufs, alors que celui-ci était pleins de boue. De jour en jour c’était de pire en pire entre les carrosses qui passaient à toute allure et les passants qui jetaient n’importe quoi dehors. Le pire devait être l’odeur, Constance ne pouvait pas donner de mot précis à celle-ci tellement c’était répugnant. La jolie serveuse, alors qu’elle se trouvait à la hauteur de Philippa, détaillait sa jolie robe, qui pour le moment ne contenait aucunes tâches, mais la petite brune se demandait bien pour combien de temps. Cela tenait du miracle si l’étrangère ne s’était pas salie en venant jusqu’ici. Avec un peu de chance, elle n’aurait aucunes tâches, si elle arrivait à temps jusqu’à la taverne. Dans cette rue la maladie ne devait pas être loin et Constance n’aimait pas trop s’y attarder, elle attendait avec impatience l’hiver pour qu’il chasse toutes ces horreurs de la ville. Londres pouvait vraiment être si belle, mais là, la situation était cauchemardesque et aucune autorité ne semblait prendre conscience du gros manque d’hygiène.
« Je me porte bien Philippa. Oui c’est dur d’éviter ces sales petites bêtes, surtout sur le port, ils débarquent par centaine des bateaux chaque jour. Par chance, certains repartent aussi. » Disait-elle en riant, alors qu’elle montrait du doigt un rat en train de s’engouffrer dans un navire. « Oui, ils sont nombreux, c’est la première fois que j’en vois autant, mais bon c’est normal avec toute cette saleté. » Répondit la serveuse en se désolant de tout cela.
Alors que les deux jeunes femmes rejoignaient le Flying Dutchman, des bruits de sabots se firent entendre. Constance se retourna et vit un homme à cheval arriver à grand galop sur elles, sans prêter attention à leur présence. Comme paralysé, la jeune femme n’osa pas bouger et c’est alors qu’elle se sentit tirer plus loin, alors quelques secondes plus tard, l’homme arrivé sur elles, les arrosant d’eau et de boue. Si Philippa n’avait pas été là, elle aurait été piétinée par l’homme et animal. Après quelques minutes durant lesquelles la serveuse reprenait son souffle et un rythme cardiaque acceptable, elle se rendit compte que sa robe, ainsi que celle de Philippa étaient souillées d’eau et de boue. Autour des deux jeunes femmes, les regards des gens convergeaient vers elles, moqueurs au vue de cette honteuse situation. Par chance, Constance vivait à côté, ce qui n’était pas le cas de Philippa, la pauvre comment allait-elle faire ?
« Je vais bien, merci, à quelques secondes près, je me faisais piétiner. » Remercia la jolie Constance en posant son regard sur la pauvre robe de l’italienne. « Mon Dieu, Pippa ta pauvre robe ! Tu as raison, viens avec moi à la taverne, je te trouverais une robe de rechange. » Souriait faiblement la serveuse.
La jeune femme prit le bras que son amie lui tendait, bien que rouge de honte les deux demoiselles restaient positives. Philippa même si elle était inquiète à propos de sa robe, gardait le moral, lui proposant même de continuer la soirée. Elles marchèrent vers le Flying Dutchman et Constance, une fois sur le seuil poussa la porte, au vu de leur état, elle était bonne à refaire le ménage, sinon Louis allait la tuer. La serveuse conduisit tout de suite son amie dans sa petite chambre, comme ça plus personne ne pourrait se moquer d’elles.
« Je vais nous faire une boisson chaude avant, du vin chaud ça te tente ? » Proposa la petite brune.
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Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Mer 11 Sep - 20:30
Dès que nous passâmes l’embrasure de la porte, l’ambiance chaleureuse de la taverne m’enveloppa comme une mère couvrirait son enfant. Les clients chantaient joyeusement, les joues et le nez rougis par le froid -ou par l'alcool-. J'aimais ce genre d'atmosphère presque familiale. Même si j'avais crains le regard des hommes et leur haleine chargée de bière, la première fois que j'avais mis les pieds ici, ce n'était plus le cas aujourd'hui. Cela faisait toujours mauvais effet pour une femme de venir traîner ses jupes aux alentours des quais et du ports, en particulier si la-dite lady mettait les pieds dans une taverne telle que le Flying Dutchman, mais enfin, ce n'était pas le plus mal-famé des lieux. Tout de même, ce n'était pas vraiment la taverne la plus réputée de Londres pour ses bonnes moeurs et la charmante compagnie qu'on pouvait y trouver. Enfin, même si ce n'était pas des gentlemen, eux, au-moins, ne passait pas à côté de vous au galop en vous éclaboussant sans se retourner pour savoir si vous avez besoin d'assistance. Le semble fait d'y repenser me glaça les os. De froid et de frayeur. D'ailleurs, je ne savais pas encore si l'adrénaline s'était évaporée de mes veines. Je me sentais encore fébrile, toute chamboulée par le fait d'avoir failli me faire écrabouillée par les sabots d'un canasson. Par chance, ni Constance ni moi n'avions été blessées.
Nous nous frayâmes un chemin entre les tables, Constance me guidant à travers la pénombre ambiante du bar. Les seules sources de lumières étaient les petites bougies crépitantes posées au centre de chaque table où les hommes jouaient aux cartes sans lever le nez de leur jeu à notre passage. Je leur en étais reconnaissante. S'ils nous avaient vues, nous aurions sans doute été victimes de quelques railleries inopinées et de quelques sourires moqueurs. Bien que la lune venait à peine de se lever pour grignoter la nuit de sa pâleur, la plupart des clients avaient déjà les yeux flous et l'air béat des ivrognes. On sourcilla un peu à notre passage, sans plus.
La serveuse se glissa dans une petite pièce et m'invita à entrer. Je me rendis compte que c'était sa chambre. Bien que je n'aurais pas dû paraître surprise, je ne pus empêcher l'étonnement de se peindre sur mon visage. La chambre de Constance m'était inconnue, je n'y avais jamais posé un orteil. Jamais je ne m'étais imaginée qu'elle puisse vivre dans la taverne et non pas à l'extérieur, dans une adorable petite maison de pêcheur. C'était stupide de ma part. Lorsque je travaillais au Majestic Rose, je dormais bien dans une des petites chambres de bonnes de l'auberge, située sous les toits. J'y mourrais de chaud en été et grelottais sous mes couvertures en hiver. Cependant, je n'avais jamais crains d'avoir de problèmes de voisinage… Ce qui ne devait pas être le cas de mon amie. Vérifiait-elle toujours la serrure de sa porte avant d'aller se coucher ? Dormait-elle sur ses deux oreilles d'un sommeil sans cauchemar ? Je ne voulais pas lui demander.
_Oh, merci Constance ! Tu me retires vraiment une épine du pied, souris-je, soulagée, lorsqu'elle me proposa de me prêter une robe. J'ai tout de même l'impression d'abuser de ta gentillesse… Sans toi, j'aurais été dans de beaux draps, et c'est le cas de le dire, pour rentrer au château de Lennox. Les gardes m'auraient surement pris pour une mendiante ou que sais-je encore !
Je m'esclaffais doucement alors que je m'imaginais la scène cocasse des hommes de la Comtesse me jetant dehors à coups de pieds. Je pouvais bien rire et faire la maligne maintenant. Si cela s'avérait se produire plus tard, je risquais fort de vite déchanter.
_Tout me convient ! m'empressais-je de répondre à Constance. Du vin chaud, peu importe ! Ce qui est le plus simple pour toi. As-tu besoin que je t'aide à faire quelque chose ?
Je ne voulais surtout pas rester au chaud à me rôtir au coin du feu pendant que la jeune femme travaillait à mon bon plaisir. Je me relevais bien vite, au garde à vous. Un nouveau regard à ma jolie toilette maintenant dégoûtante m'arracha un soupir dépité.
_Si nous recroisons cette homme, Constance, je crois que je serais prête à lui dire ses quatre vérités. Bon, je bégayerais surement avant, voire même pendant, mais cela ne m'empêchera pas de m'offusquer et de lui faire savoir notre mécontentement. Je le houspillerais à l'italienne, s'il le faut !
Je mimais la façon dont Mère agitait sa main devant mon visage, lorsque j'étais enfant et que j'avais fait une bêtise.
_Peut-être même arriverons-nous à lui soutirer quelques excuses, qui sait ?
J'avais les joues rougies rien qu'à ma façon de m'emporter. Les mains sur les hanches, j'avais les lèvres pincées en une fine ligne exaspérée.
_Mais enfin, tachons d'oublier cela… marmottais-je alors que ma colère retombait. Et allons plutôt nous réchauffer avec ton fameux vin chaud, souris-je.
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❝ Constance B. Wayne ❞
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Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Mer 18 Sep - 21:25
La boue, ce n'est pas propre !.
Devant le Flying Dutchman novembre 1553
Le Flying Dutchman était le lieu favori de tous les marins et les vieux loups de mer en manque d’espace. L’alcool y coulait à flot et ce n’était pas le patron qui allait restreindre ses clients. Whisky, rhum, bière étaient les prédilections des clients. La chaleur humaine était aussi présente en ce lieu, tous se connaissaient et les récits alimentaient la joyeuseté de la taverne. Parfois les mines étaient tristes quand la rumeur d’un navire disparu avec son équipage était arrivée à Londres. Tous se connaissaient, donc une disparition d’un compagnon était toujours déchirante. Constance aimait cet endroit pour cette chaleur qui y régnait, ici elle se sentait vivante et heureuse, elle voyait du monde et se reconstruisait petit à petit loin de mensonges de son père et de la mort. En plus, Louis était un homme adorable, presque un père pour elle et elle lui devait sa nouvelle vie. Le jour où il l’avait prise en train de voler, il aurait pu la dénoncer et elle se serait retrouvée en prison, dans laquelle elle croupirait toujours aujourd’hui. Maintenant, elle avait un toit chaud sous lequel dormir, elle avait de quoi se nourrir tous les jours et elle vivait dans un monde plus sécurisant. Cela lui changeait vraiment de son ancienne vie, durant laquelle elle avait vécu au jour le jour, sans savoir de quoi serait fait le lendemain. Constance, passa entre les tables et conduisit Philippa dans sa chambre pour qu’elle puisse se changer tranquillement sans être dérangé par les regards pervers de certains hommes. Son petit jardin, personne ni entrait jamais, elle se sentait donc gênée, devant Philippa de l’inviter dans une si modeste chambre, qui se composait d’un lit, un coffre où elle rangeait ses affaires, une petite table et une chaise. Elle n’avait pas d’objet de grande valeur, à part une petite Bible qui avait autrefois appartenu à sa mère et qui se trouvait sur la table. Philippa la remercia alors pour son aide, chose que la jolie serveuse accorda d’un ravissant sourire.
« Ce n’est rien, je n’allais pas te laisser dans l’embarra, surtout aussi loin de chez toi. » Disait la jeune femme tout en souriant. Constance avait proposé à la jeune femme quelque chose à boire, ce que la jeune peintre accepta. « Je vais aller te chercher ça, tiens voilà une robe pendant ce temps-là, tu peux l’enfiler, personne n’entrera je te rassure. »
Constance quitta alors la pièce pendant quelques minutes et elle descendit jusqu’au bar où elle demanda à Louis deux verres de vin chaud, au vu de sa tenue trempée et pleine de boue, il ne lui posa aucune question et lui servit les deux verres que la jeune femme monta jusqu’à sa chambre. Quand elle entra dans la pièce, Philippa avait revêtu sa nouvelle robe. La serveuse déposa les deux verres sur la table proposant la chaise à son amie tandis qu’elle s’adossait contre l’appuie fenêtre. La jeune artiste se mit alors à pester contre l’homme qui les avait trempé et ouverte de boue.
« On pourrait le pousser dans la Tamise, ainsi, il vivrait ce que nous vivons en ce moment même, bon après il risque de se noyer, mais sur le bord, il a toutes ses chances de s’en sortir. Sinon, je pourrais demander à une personne de le pousser dans la boue. » Riait la jeune femme qui avait autant envie de se venger que Philippa. « Pour ce qui est des excuses j’en doute, les riches sont si imbus de leur personne. » Se désola Constance.
Cela se voyait que l’italienne était très remontée, la serveuse ne put s’empêcher de rire en voyant cela, Philippa était si amusant, mais bientôt elle se calma pour lui proposer d’oublier tout cela.
« Tu as raison, allé buvons à nos malheurs. » Riait la jeune femme.
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Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Sam 19 Oct - 15:08
Lorsque Constance ouvrit la porte pour se glisser dans le couloir, les rires gras des clients résonnèrent dans la chambre. Le petit havre de paix de mon amie était si proche de ces hommes alcoolisés que j’en eus la chair de poule. Le silence revint dans la petite pièce lorsqu’elle verrouilla la serrure derrière elle. Je soufflais, complètement épuisée alors que la soirée venait à peine de commencer. En à peine quelques heures, j’avais pataugé dans les rues répugnantes de Londres, croisé des rats gros comme des lapins de ferme et pire, avait failli mourir piétinée par un cavalier fou qui m’avait copieusement aspergée au passage. J’étais vraiment dans un sale état. J’espérais vraiment que je ne croiserais personne de ma connaissance sur le chemin du retour. Heureusement que Constance était là.
La robe qu’elle m’avait prêtée était vraiment jolie. Comme nous faisons la même taille, à quelques centimètres près, j’espérais vraiment qu’elle m’irait. Désireuse de quitter rapidement la toilette, autrefois propre et sèche, que m’avait offerte la Comtesse, je me hâtais dans la tâche. Seulement, desserrer seule les laçages qui tenaient la robe et qui serraient ma taille n’était pas chose facile. Je bataillais de longues minutes, me tordant le cou pour essayer d’apercevoir quelques choses, dans cet entremêlement savant de liens. Si je ne finissais pas avec un torticolis, je pourrais m’estimer heureuse ! D’ordinaire, nous nous entraidions entre dames de compagnie... J’avais beau être née dans une famille de nobles modestes sans suivants pour m’habiller, me défaire de vêtements si complexes n’était jamais entré dans mon quotient. On me connaissait plutôt pour mes guenilles rapiécées et mes châles troués.
Enfin, je finis par venir à bout du corset et lorsqu’enfin je fus débarrassée de cet amas de velours et de soie, je pris une profonde inspiration, ravie de pouvoir enfin gonfler mes poumons à ma guise. Être engoncée de de telles toilettes était très joli, mais pas vraiment pratique. Je me glissais rapidement dans la robe prêtée par Constance. Beaucoup plus simple à apprêtée, je fus habillée en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Et celle-ci était bien moins contraignante que la première. J’aurais presque pus faire des moulinets avec mes bras. Je ne m’étais pas trompée sur la taille, mon amie et moi avions les mêmes mensurations. Je bénis une fois encore le tissus chaud et sec sur ma peau, trop heureuse de ne plus ressembler à un chien mouillé. Je pliais méticuleusement le cadeau de mon mécène et le plaçais dans mon panier. J’avais toujours la possibilité de sauver les choses de retour au château de Lennox. Un peau d’eau savonneuse et le tour serait joué ! Du moins, je l’espérais.
Je me retins de sursauter lorsque je vis la poignée de la porte se tourner. Le visage mutin de Constance dans l’embrasure de la porte me rassura derechef. Portant les deux verres de vin chaud, elle m’invita à m’asseoir sur l’unique chaise de la chambre tandis qu’elle préféra s’adosser contre la fenêtre. Elle s’amusa de me voir pester contre l’homme et je souris à mon tour. Si je pouvais au moins dérider nos visages fermés, la soirée ne serait pas gâchée à cause de ce petit incident. Nous trinquâmes joyeusement. Je portais la liquide à mes lèvres et me régala du breuvage brûlant dont la chaleur me fit soupirer d’aise. Je ne m’étais pas rendue compte que je grelottais jusqu’alors. La vapeur aux odeurs de cannelle et d’écorces d’orange fit rosir mes joues.
_Et quels malheurs, Constance ! m’esclaffais-je. Sûrement les pires du monde !
Je repris une gorgée de vin chaud et le posais sur la petite table basse en ayant pris soin de glisser un mouchoir dessus.
_Merci encore pour la robe, elle est parfaite et tellement plus pratique que la première... Tu devrais te changer, toi aussi ! Regarde toi, tu vas attraper la mort à rester toute mouillée comme ça. En plus, avec l’hiver qui gagne chaque jour un peu plus de terrain... m’inquiétais-je.
Il était vrai que les vents glacés se levaient et balayaient Londres, soulevant les chapeaux des têtes et faisait grelotter même les moins frileux des anglais. Si ceux-ci y était probablement habitués, pour ma part ce n’était que mon deuxième hiver britannique. Dès que je mettais un pied dehors, je ne pouvais empêcher mes dents de claquer. Mes lèvres devenaient bleues, tous comme mes doigts. Mon sang n’était pas habitué à de telles températures, si bien que je me trouvais souvent avec un gros rhume et avec la gorge irritée. Une vraie petite nature. Alors, j’évitais le plus souvent de mettre le nez dehors. J’étais très occupée, au château, alors ce n’était pas comme si je me forçais à rester à l’intérieur... Surtout lorsque d’obscures rumeurs circulaient dans les ruelles. J’avais entendu la Comtesse de Lennox en parler. Une sorte de révolte protestante contre le pouvoir et les catholiques. J’en étais effrayée. Je ne savais pas vraiment de quoi ces gens étaient capables, mais leur dernière attaque probable avait fini de forger mon opinion à leur égard. Même si nous n’étions pas encore sûrs, c’était peut-être à cause d’eux que j’avais failli mourir noyée dans la Tamise, lors de la parade de la Reine. Après un court instant de silence méditatif, je décidais d’en parler à Constance. Peut-être savait-elle quelque chose ? A force de côtoyer des hommes ivres, elle avait dû en entendre, des histoires.
_Tu sais, je suis turlupinée par quelque chose, ces derniers temps. Le bruit se répand à Lennox comme une traînée de poudre. C’est à propos de la révolte protestante.
Je déglutis en tripotant mes doigts. Une lapée de vin me redonna un peu de courage. Je n'aimais pas vraiment parler des ragots, surtout lorsque cela pouvait nuire à plusieurs personnes.
_Ce n’est pas quelque chose de sûr ! m’empressais-je d’ajouter. Je ne sais pas si tu en as entendu parlé... Se sont de sales ragots, peut-être, mais si jamais cela se produit et que... qu’il renverse la Reine et prennent le pouvoir... Ne crois-tu pas que les choses pourraient s’inverser pour nous aussi ? Ils chercheront sans doute à se venger de la famille royale, donc de la Comtesse. Or, je travaille pour elle... J’extrapole probablement, mais je m’alarme.
Si Constance n’avait aucune information sur le sujet, il se trouvait justement que nous étions dans un vivier à racontars : le Flying Dutchman. Nous n’aurions qu’à faire un tour entre les tables, pour glaner quelques bribes, par ci par là.
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❝ Constance B. Wayne ❞
LA FILLE DU BOURREAU ♌ le petit oiseau des rues.
♕ Métier : Ancienne serveuse au Flying Dutchman et désormais mère au foyer ♕ Age : 29 ans ♕ Religion : Catholique ♕ L'avatar a été fait par : 400 Lux ♕ Mon nombre de messages est : 1622 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 3 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 14/04/2013 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya, Elizabeth, Edward
Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Sam 26 Oct - 22:53
La boue, ce n'est pas propre !.
Devant le Flying Dutchman novembre 1553
Constance avait toujours été présente pour aider son entourage et cela en n’importe quelle circonstance, même quand la personne était un parfait inconnu. La jeune femme se souvenait de sa rencontre avec un homme alors qu’elle fuyait toujours son passé. Il était blessé et elle ne le connaissait pas. La fugueuse avait écouté son cœur et l’avait aidé. Au Diable le danger, quand il fallait aider quelqu’un, elle était toujours la première pour ce rôle. Elle avait fait de même avec de parfait inconnu, quand ceux-ci étaient dans le besoin. En fait, jamais Constance ne se mettrait en avant, elle était bien trop modeste et généreuse pour cela. Peut-être que ça la perdrait un jour, mais pour le moment elle s’en moquait bien, elle était bien trop heureuse de s’entourer de beaucoup de monde. De toute façon, Constance n’avait jamais su rester seule, durant sa fuite, elle avait rencontré beaucoup de monde comme Catherine, Thomas, Adam, certains avaient été ses compagnons de route pendant un temps, d’autres une escale pendant laquelle elle avait vécu des moments de paix. Même dans son travail, elle était bien entourée, il y avait Louis bien sûr, mais aussi les nombreux clients. Le Flying Dutchman était une adresse incontournable à Londres pour tous les amateurs de bonnes bières, ainsi, la salle était tous les jours, pleine et l’ambiance toujours au rendez-vous. Ainsi, quand elle s’était vu recouverte de boue, par un malotru en compagnie de Philippa, qui avait pour ce jour revêtu une superbe robe, elle ne pouvait que l’aider, surtout que l’italienne travaillait pour une important personne : Margareth Douglas, la cousine de la reine. De plus, Philippa était une bonne amie, c’était inconcevable pour elle de la laisser dans de tels ennuis. Pour cela, Constance avait laissé sa chambre à la jeune femme, tandis qu’elle descendait aux cuisines pour aller chercher deux verres de vin chaud, elle en profita pour changer de tablier et en enfiler un propre. En ce qui concernait sa robe, elle avait eu moins de dégât que son tablier, mais elle allait devoir la changer une fois que Philippa sera partie. La serveuse servit le liquide chaud dans deux verres et elle remonta jusqu’à sa chambre. Avec beaucoup de précaution elle tourna la poignée et passa sa tête pour voir si l’italienne était prête, comme ce fut le cas, elle entra dans la chambre et déposa les deux verres, laissant à son amie la chaise, tandis qu’elle s’adossait contre la petite fenêtre. Constance ne put s’empêcher de sourire face à la remarque de Philippa qui disait que sa nouvelle robe était bien plus pratique que la première. En effet, les corsets serrant, cela ne devait pas être des plus pratiques. A croire que la mode voulait enfermer la femme dans ses robes pour lui empêcher tout mouvement.
« Oh que oui, je n’aimerai pas porter toute la journée ces maudits corsets, comment faisais-tu pour respirer ? » Disait-elle tout en analysant la chose, puis elle lui répondit en ce qui concernait sa propre robe. « Ca ira, j’ai connu bien pire. Il y a cinq ans, durant mes voyages, il pleuvait tellement sur le pays, que je n’arrivais pas à garder mes vêtements au sec. Ce n’est pas un peu de boue qui me vaincra. » Riait-elle insouciante.
Par la suite, la conversation des deux jeunes femmes partie sur un sujet beaucoup plus grave. Constance apprit donc grâce à Philippa qu’il y avait des rumeurs à propos d’une révolte protestante. A l’entente de cela, la jolie serveuse fit des yeux ronds comme les billes en terre avec lesquelles jouaient les enfants. Comment cela se pouvait-il ? Ils avaient sur le trône une reine intelligente, une vraie Tudor et en plus catholique, c’était impensable pour elle. Philippa s’inquiétait beaucoup à propos de la Comtesse de Lennox et c’était normal, cette dernière avait tant fait pour elle.
« Je n’avais jamais entendu parler de ces rumeurs. Ca serait horrible, pourquoi voudraient-ils renverser la reine, Mary Tudor est pleine de qualité et de courage. » Commença-t-elle sur un ton inquiet. « Pour la comtesse, je ne pense pas qu’il lui arrivera quelque chose, son mari est écossais il me semble, si elle a des soucis en Angleterre, elle ira en Ecosse. » Souriait la jeune femme pour rassurer Philippa, qui semble très inquiète à propos de ce sujet.
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Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Sam 30 Nov - 20:06
Quand on a la poisse.
Il régnait dans la chambre de Constance une quiétude et une sérénité telle que le premier malotru en fuite s’y serait détendu instantanément. Quand on comparait ce lieu à l’agitation constance du port, on se serait cru dans un monde parallèle. C’était comme si la chambre de la jeune femme n’était pas réellement au coeur du Flying Dutchman, mais dans une clairière féérique ou rien ni personne ne pourrait jamais l’attendre. Je savais bien que je me laissais entrainée par mon âme lyrique d’artiste plus qu’à l’ordinaire, mais cela devait être un des effets secondaires du vin chaud. Je n’avais jamais bien tenu l’alcool, alors j’avais toujours évité mes lèvres d’entrer en contact avec bière ou liqueur lorsque cela était possible. Mais Constance l’avait proposé avec tellement de gentillesse et je mourrais tellement de froid que je n’avais pu qu’accepter. Et j’avais bien fait. J’avais cessé de grelotter et j’avais gagné des joues rosies d’euphorie. Il me semblait qu’un poids invisible venait de délester mes épaules pour s’envoler loin, incroyablement loin. J’avais l’impression d’être de retour dans ma campagne florentine, entre le blé mûr et les cours d’eaux clairs, là où aucun souci ne pouvait m’atteindre. Peut-être ne m’en étais-je pas rendue compte avant, mais depuis que j’avais foulé le sol anglais, j’avais accumulé les inquiétudes. Trouver un toit. Trouver un travail. Vendre mes peintures. Trouver un mécène. Tomber dans la Tamise. Entendre des nouvelles morbides de têtes coupées. Être menacée par une révolte. Les choses, dans ce pays, se passaient tellement plus vite qu’en Italie. Probablement le froid. S’ils ne bougeaient pas, peut-être pensaient qu’ils mourraient ? La vie était autrement plus laborieuse et animée. Je ne savais pas vraiment quoi en penser. Mais j’avais décidé de faire ma vie ic.
_Oh, tu sais, m’esclaffais-je doucement, je me le demande encore ! Peut-être étais-je en apnée. Pas étonnant que je sois devenue toute bleue... Ce n’était probablement pas le froid !
Je retins un petit hoquet. Lorsque Constance se mit à évoquer ses voyages, je levais un sourcil intéressé. Je me rendis soudain compte que je ne savais pas grand chose d’elle. Je la considérais comme une bonne amie, une très bonne amie même, elle était toujours joyeuse, accueillante et bienveillante avec tout le monde, mais son passé m’était inconnu. A ses dires, elle semblait en avoir vu des vertes et des pas mûres...
_Tes voyages ? lui demandais-je. Où es-tu donc allée ? En Europe, sur le continent ? Cela a dû être palpitant !
Je l’encourageais à développer et j’espérais qu’elle comprendrait le message subliminal. Je n’avais jamais été très douée ni très fine pour jouer avec les phrases, les mots et les intonations et il me semblait que faire passer un sous-entendu dans ce pays était bien plus compliqué qu’ailleurs. Les italiens n’avaient pas recours à de telles subtilités. Nous étions connus pour notre franchise, après tout.
Lorsque Constance me toisa, les yeux ronds comme des soucoupes à ma dernière assertions, je me rendis compte qu’elle n’avait jamais entendu parler des rumeurs sur les protestants. Voilà qui était étrange ! Les bruits devaient courir, dans la taverne et elle côtoyait de nouvelles personnes tous les jours... Mais je ne voulais pas l’inquiéter avec toutes ces histoires. Moi-même, je savais que je n’aurais pas dû me faire un sang d’encre. La reine était quelqu’un de bon, de catholique, le peuple semblait l’aimer et son gouvernement était juste. Pourquoi donc diable des voix s’élèveraient-elle contre sa personne ? Après deux ans passés en Angleterre, je ne saisissais pas toujours très clairement le problème religieux qui déchirait le peuple. Tout était incroyablement complexe. Et je n’avais pas l’âme d’une intriguante. J’aimais me penser politiquement simple d’esprit. Ainsi, je me tenais à l’abri des problèmes, puisque la majorité de ceux-ci provenaient de la politique. Hé puis, je n’étais qu’une petite peintre itinérante.
_Je me le demandais, tout comme toi... Je ne connais pas encore avec exactitude les us et coutumes du pays, mais il me semble que la Reine est assise sur son trône de droit et que tout ce qu’elle fait est accueilli avec joie par le peuple. Par ailleurs, comment cette querelle entre protestants et catholique s’est-elle déroulée ? Je n’ai jamais osé poser la question, de peur de paraître idiote, ce que je suis surement, mais l’interrogation n’a jamais été éclaircie.
Je frémis quand Constance me parla de l’Ecosse. Si Margareth Lennox s’enfuyait avec son mari et ses enfants, au cas où la révolte se déroulait et renversait Mary Tudor, m’emmènerait-elle dans ses valises ? Je n’en savais rien. Il me faudrait recommencer à arpenter les rues à la recherche de pain pour me nourrir. Je devrais surement retourner au Majestic Rose pour voir si Melody pourrait m’offrir un nouveau travail. Mais j’étais une marginale, tellement instable, je doutais qu’elle veuille me réembaucher après l’avoir abandonnée vers un avenir plus doré que celui qu’elle me proposait. J’aurais fait un cercle parfait. Retour au point de départ. Et ma carrière de peintre officielle s’évaporerait à nouveau alors que je commençais à peine à me forger une réputation.
En revanche, si elle décidait d’accepter ma compagnie jusqu’en Ecosse, qu’y trouverais-je ? Je ne connaissais rien de ces landes pluvieuses et grises. Un avenir serait-il possible ? Et l’Ecosse était le terrain de chasse de Marie de Guise. Et elle me détestait. Sans que je sache pourquoi, d’ailleurs, mais il y avait quelque chose dans la dureté de son regard, le pincement de sa bouche, qui m’indiquait clairement qu’elle se serait débarrassée de moi depuis bien longtemps si elle avait pu le faire.
_Bien sûr, je suppose que tu as raison, Constance, murmurais-je d’une petite voix. Je devrais surement redevenir femme de chambre pour un temps, dans ce cas. Peut-être proposerais-je mes petites mains pour servir ici, qu’en dis-tu ?
Je souris timidement et me rendis compte qu’il devait être un peu crispé. Constance venait de me faire prendre conscience que si cette révolution se matérialisait réellement, elle influerait beaucoup plus sur ma vie que ce que j’avais pu imaginé. Et ce n’était pas pour le meilleur, malheureusement.
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Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Ven 13 Déc - 23:02
La boue, ce n'est pas propre !.
Devant le Flying Dutchman novembre 1553
« Cela expliquerait beaucoup de chose. » Riait Constance tout en regardant de plus près l’étrange chose qu’était le corset. La jeune femme n’en avait jamais touché un, d’ailleurs, ce n’était pas le genre de vêtement qu’elle pouvait se permettre de porter. Ce tissu à lui tout seul devait coûter une année de nourriture pour un petit ouvrier. Les riches ne devaient vraiment pas connaître la pauvreté, ni savoir à quoi elle ressemble. Mais la serveuse n’allait pas redevenir voleuse pour jouer aux Robin des Bois, elle avait compris que son ancienne vie n’était pas des plus saine. Cependant, elle avait tellement d’amis dans le besoin, comme la petite Jane-Ann et sa mère Sarah, qu’elle trouvait ça injuste que tant de riche le soit trop et que peu partage pour aider les pauvres. Constance savait qu’elle ne pourrait pas refaire les travers du monde, c’était impossible et cela n’allait sûrement pas être maintenant que cela allait changer. La cour était bien trop occupée par ses complots, le peuple passait depuis trop longtemps après tout. Or, bijoux, tissus précieux, rien n’était trop beau pour un riche, alors que les pauvres se démenaient dans la boueuse Londres, en quête d’un quignon de pain pour pouvoir se nourrir. La brune ne voulait pas penser plus à cette injustice de la vie, après tout, si elle continuait, elle en avait pour de nombreuses heures. D’ailleurs Philippa la sortit de ses pensées, en lui posant de nombreuses questions à propos de ses voyages. L’italienne allait vite être déçue, puisque la petite Constance n’avait encore jamais quitté l’île. Prendre un bateau coutait trop cher et la jeune femme ne s’était jamais vu monter clandestinement dans un navire remplie d’homme. En plus, travailler au Flying Dutchman l’avait conforté dans cette idée, la présence féminine pouvait être très dangereuse à bord d’un bateau, surtout quand les voyages étaient longs.
« Non j’ai seulement fait le tour de l’Angleterre et parfois j’ai tenté quelques excursions en Ecosse, mais je suis toujours resté ici. Etrangement, il y a tant de choses à voir dans ce pays, je ne me suis jamais lassé de mon aventure. » Evoqua la serveuse, un peu nostalgique de cette époque de baroudeuse. « De nouveaux paysages chaque jours, de nouvelles rencontres… Même si cette vie était dangereuse, je ne l’ai jamais regretté. » Ajouta la jeune femme en donnant un peu plus de détail.
Constance n’avait jamais entendu parler des rumeurs à propos du fait que certaines personnes voulaient renverser Mary Tudor de son trône. Et pourtant, elle travaillait au Flying Dutchman, le lieu de tous les commérages et de toutes les rumeurs. Comment avait-elle pu manquer cela ? Philippa avait beaucoup de chance d’être proche de la Comtesse de Lennox, elle avait accès aux nouvelles de la cour, peut-être que c’est pour ça, qu’elle avait été au courant avant elle de cette affaire. Constance n’en croyait pas ses yeux, qui voudraient bien vouloir faire du mal à la reine ? Les protestants ? Il y avait de grandes chances, ces hérétiques veulent sûrement remettre leur reine Jane Grey sur le trône ! La jeune femme espérait bien que ses rumeurs soient fausses, elle aimait beaucoup la reine qui lui rappelait la douce et bonne Catherine d’Aragon. Sa mère lui avait raconté de nombreuses histoires à propos de cette reine anglaise venue d’Espagne et qui aimait les pauvres autant que les riches. Mary Tudor était la même personne que sa mère, elle aiderait le peuple, tout en rétablissant en profondeur le catholicisme dans le pays. Philippa pensait comme elle et lui demanda donc comment la querelle entre les catholiques et les protestants avaient pu se dérouler.
« Cela dure depuis de nombreuses années, du temps du roi Henry VIII. Il a changé la religion de notre pays pour épouser Anne Boleyn, la mère d’Elizabeth Tudor. Peu à peu le pays est devenu réformé, il y a eu de nombreux soulèvements, mais ça s’est mal terminé à chaque fois. Moi-même pendant longtemps je n’ai plus pratiqué ma religion. Quand Henry VIII est mort, son fils Edward a intensifié les réformes religieuses et elles auraient continué avec Jane Grey, si notre bonne reine Mary n’avait pas repris le trône qui lui revenait de droit. Les protestants sont nombreux, du coup le retour de la religion catholique ne leur plait pas. Je serais prête à parier, que c’est eux qui veulent la destituer ! » Raconta Constance pour mieux éclaire Philippa.
Philippa s’inquiétait beaucoup à propos de la Comtesse de Lennox et s’était normal, la noble était bonne avec la petite italienne, d’ailleurs, elle lui avait même offert une somptueuse robe. Constance la rassura tout de suite, en lui disant que la Comtesse pourrait fuir en Ecosse avec son mari, si le danger venait à passer sous sa porte. Les riches avaient de nombreux moyens de fuir, surtout quand une porte de secours se trouvait à proximité. La jeune serveuse sentit son amie inquiète à propos de son avenir, avec douceur, elle tenta de la rassurer au mieux.
« Mais bien sûr, je suis sûr que Louis t’accueillera avec plaisir en cas de besoin et s’il ne peut pas, le Majestic Rose t’ouvrira sa porte. J’ai de la ressource, si tu as besoin d’aide je trouverais la solution. » Riait la petite brune pour redonner le sourire à Philippa.
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Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Mar 31 Déc - 14:41
Quand on a la poisse.
Je regardais d’un oeil amusé Constance observer le corset. On aurait dit un petit chaton curieux et peureux, s’approcher d’une main humaine tendue, ne sachant trop si elle était bienveillante ou mauvaise. Elle ne devait pas voir de tel instrument de torture tous les jours. Il fut un temps où moi non plus, d’ailleurs. Je n’étais pas née corsetée et ensevelie sous des mètres de crinoline et de froufrous. Peut-être était-ce pour cela que je les supportais si mal. Ma mère était la bâtarde de Sandro Botticelli et mon père un noble ruiné. Ainsi, même si mon sang était soit-disant noble, il n’en restait pas moins souillé et j’ai vécu recluse, dans notre petite maison de pierres, une bonne partie de mon enfance. Les Montechiaro n’étaient pas bien vu à Florence. Je ne m’habillais pas de belles robes et ne me parais pas de pierreries magnifiques. Mais je ne l’avais jamais mal supporté. C’était même grâce à cela que j’avais survécu à la pauvreté de mes premiers mois en Angleterre, travaillé comme femme de chambre et enduré les pires froids de l’hiver anglais pour peindre mes toiles. Si j’avais été habitué à l’opulence et au luxe, je ne sais pas ce que je serais devenue. Peut-être aurais-je refusé d’être « rabaissée » au travail en auberge. Cela aurait été ridicule, bien entendu. Mais si cela avait été le cas, je serais probablement devenue une petite noble pète-sec, hautaine et maniérée. Si cela avait été le cas, je n’en serais pas là, aujourd’hui. Je n’aurais pas rencontré la Comtesse, Anne, ni même Constance. Je serais passée à côté de beaucoup de choses fascinantes. A côté de ces choses qui m’avaient construite. Je pouvais remercier les mauvaises langues italiennes de m’avoir poussé à prendre la mer pour Londres. En parlant de voyages, mon amie commença à me conter ses pérégrinations de jeunesse.
_En Écosse ? m’étonnais-je. Qu’es-tu donc allée faire là-bas ? Cela doit être merveilleux. On dit que c’est la terre des contes et des légendes... Mais je ne sais pas si j’arriverais à supporter la pluie, ris-je. J’ai déjà du mal à supporter le brouillard et le mauvais temps anglais... Charles, le fils ainé de la Comtesse m’a une fois raconté une petite maxime amusante sur l’Écosse : « A Edimbourg, si tu vois la colline, c’est qu’il ne pleut pas encore. Et si tu ne la vois plus, c’est qu’il pleut déjà. »
Je pouffais un moment. Moi qui n’étais habituée qu’au soleil, les caprices de la météo me faisaient toujours un drôle d’effet.
_Dangereuse ? Il est vrai que les routes ne doivent pas être très sûres... Moi-même, quand j’ai traversé la France et que j’ai pris le bateau pour la première fois pour venir ici, je ne fus pas très rassurée.
Je frissonnais en me remémorant, sur les planches de navire au beau milieu de la Manche ou encore perdue, au beau milieu de la Normandie profonde, à essayer de gagner la mer. Oh, cela n’avait pas été de tout repos.
_J’ai une idée ! m’exclamais-je soudain. Si tu n’es jamais sortie de ce pays, que dirais-tu de venir à Florence, avec moi ? Un jour, peut-être, la Comtesse acceptera de me laisser quelques semaines pour retourner voir ma famille. Mes parents seront ravis de t’accueillir ! Je ne sais pas si ton employeur acceptera, mais... C’est une proposition.
Je lui souris, toute excitée à la simple idée de faire découvrir ma ville et mon pays à Constance. J’étais certaine que cela lui plairait.
Le ton devint moins enjoué lorsque la jeune femme se lança dans une explication détaillée de la succession anglaise et des problèmes de religion. Tout cela était un joyeux cafouillis, un mélange de quiproquos, mésententes et complots. J’avais entendu parlé d’Anne Boleyn qui avait chassé la pauvre Catherine d’Aragon...
_Tout ceci est si compliqué... soufflais-je. C’est beaucoup plus simple en Italie. Du moins, à Florence.
Je méditais un instant. Malgré quelques bévues, les Médicis étaient les maîtres incontestés de la capitale des arts. Même si l’Italie était déchirée en Comtés, Duchés et j’en passais, Florence était en paix et c’était ce qui importait. Si les choses s’envenimaient à Londres, aurais-je la force et le courage de rentrer chez moi et de jeter ma carrière naissante à la poubelle ? Non. Je savais que je resterais ici, à prier pour que tout s’arrange et à peindre pour le plus offrant.
_Oh, tu es si gentille, Constance... On peut toujours compter sur toi, pas vrai ? souris-je. Tu sais, si tu as besoin d’aide, je serais là pour toi moi aussi. Alors, n’hésite pas à me demander.
Je lui devais au moins cela. Elle était mon amie et si elle rencontrait le moindre problème, je viendrais à sa rescousse, quoiqu’il advienne.
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Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre! Dim 5 Jan - 17:15
La boue, ce n'est pas propre !.
Devant le Flying Dutchman novembre 1553
Constance était une femme, mais au fond d’elle, elle savait qu’elle n’était pas comme toutes les autres. En effet, la jolie serveuse était une personne indépendante, contrairement à d’autres qui étaient soit soumises à leurs pères, soit à leurs maris. Même si cela était normal pour la jeune femme, elle préférait nettement son mode de vie. D’ailleurs Constance n’avait pas l’intention de se marier, après tout, toujours selon elle, on ne pouvait pas faire confiances aux hommes. Têtue comme une mule, elle n’admettrait pas qu’avoir un foyer à soi et un bon mari donnerait plus de stabilité à sa vie. Cependant, Constance vivait au jour le jour et elle prenait la vie comme elle était. Pleine de vie, elle aide son prochain, sans jamais rien demander en retour, mais le secret qu’elle cachait à tous ne lui permettait pas d’avancer dans la vie. Constance se disait indépendante, mais depuis de nombreuses années, elle était dépendante de son passé. Elle avait peur du futur et était terrorisé de revoir un jour son père. La brune l’avait déjà aperçu quelques fois comme à la parade sur l’eau, mais comme elle se cachait toujours, il n’y avait pas eu de confrontation directe. La serveuse ne préférait pas imaginer ce jour, elle savait que ça serait un grand choc, mais aussi qu’elle allait devoir prendre en main ses responsabilités. Son père voudrait sûrement des explications à propos de sa fuite, de savoir comment elle avait pu survivre, mais aussi ce qu’elle devenait. Constance ne voulait lui fournir de réponse et ne voulait certainement pas savoir les raisons qui ont poussé son père à vouloir devenir bourreau. Les femmes indépendantes étaient rares et dérangeaient beaucoup, d’après ce qu’elle avait entendu dire, mais bon ce n’était pas les paroles de vieillards étroits d’esprit qui la ferait changé. Philippa aussi était une femme qu’on pourrait appelé indépendante, elle était une artiste très douée et en plus elle travaillait pour une riche et influente famille. Sa situation était plus que correcte et elle avait les moyens de s’en sortir seule, sans mari. Pippa sembla étonnée d’apprendre qu’elle avait été jusqu’en Ecosse et elle lui avoua qu’elle ne pourrait sûrement pas supporter plus le mauvais temps. Cela devait être normal, après tout, elle venait de l’Italie une contrée presque toujours ensoleillée.
« J’avais envie de visiter un peu ce pays, la frontière était proche et je me suis jetée à l’eau. Les Ecossais sont très intrigants, mais enrichissants à la fois. » Evoqua la jeune femme, avant de renchérir à propos du mauvais temps écossais. « Oh, mais n’y va pas alors, quand je m’y suis rendue, sur deux mois on a eu qu’un seul jour de soleil, même si les paysages sont très beaux, ils sont souvent gâchés par les nuages. D’ailleurs, le petit Charles a bien raison, j’ai souvent entendu cet adage là-bas dans les tavernes. » Riait Constance. Philippa venait de loin, elle avait dû traverser la France pour venir jusqu’ici et le voyage avait dû durer de nombreux mois avant qu’elle n’arrive à bon port. Entre les routes françaises et la traversée de la mère, elle avait dû avoir son lot de surprise. « Il n’est pas rare de croiser des brigands sur les routes, cela peut être vraiment dangereux, mais dans mon cas, je m’en suis toujours sortie. » Disait la jeune femme sur un ton léger.
Philippa lui proposa alors une chose étonnante, elle lui confia qu’elle pourrait l’accompagner la prochaine fois qu’elle partirait pour Florence. Les yeux de la jolie serveuse s’illuminèrent aussitôt. Florence ! La ville des arts et des Médicis, elle en avait tellement entendue parler par les marins qui s’y étaient rendus. Tous évoquaient que cette ville était unique au monde. Oh que oui, Constance serait heureuse de l’accompagner, ça serait un voyage tellement merveilleux.
« Oh Philippa c’est vrai ? Je serais tellement heureuse de t’accompagner, Florence a l’air si belle, quand les marins en parlent, ils m’ont donné tellement envie de la découvrir. » Répondit-elle les yeux brillants de joie. Constance expliqua alors la situation politique de l’Angleterre à Philippa qui était tellement compliquée, aux yeux d’une étrangère. Entre différents camps, des rois qui se disputaient le trône, cela pouvait rendre perplexe n’importe qui. Même Constance se demandait pourquoi son pays avait connu tellement de difficulté à cause de cela. Philippa semblait heureuse d’entendre son amie évoquer le fait qu’elle serait là pour l’aider en cas de besoin, elle lui fit remarquer aussi qu’on pouvait toujours compté sur elle, ce qui fit rire la jeune femme. « Je suis toujours là pour mes amis Philippa et tu en fais partis. » Souriait-elle avec bienveillance.
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Sujet: Re: ❧ DEFI n°2 ♣ La boue, ce n'est pas propre!