❧ DEFI n°2 ♣ Chapeau à plume et mouette, ça ne fait pas bon ménage.

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 28/02/2012

Quand on a la poisse.

Londres est une ville près de la Tamise, où rôdent souvent des oiseaux appelés mouettes !

Mary-Ann Panton, l'excentrique, la sulfureuse maquerelle se baladait au bord de la Tamise ? Pourquoi ? Nul ne le savait ? Peut-être espionnait-elle quelqu'un ? Elle n'aimait pas la simplicité ou du moins aimait être unique, sortir du lot. Tout le contraire de la douce Anna. Douce, discrète, une robe simple sans fanfreluches Anna se balladait, elle aussi. Profitant du soleil en cette journée qu'elle avait, de congés. La robe de Miss Panton attirait le regard, et peut-être un peu plus que ça...

Mise en place du défi Faites une réponse chacune de mise en place de votre défi et The Majestic Rose reviendra à vous pour votre plus grand malheur.

L'aprés midi était bien avancée, je me baladais sur le bord de la tamise comme j'avais pris l'habitude de le faire depuis quelque jour. J'aimais observer les bateaux aller et venir, j'aimais le calme de l'eau, ça me rappelait sans cesse tout le chemin que j'avais fais jusqu'à présent. J'étais nostalgique souvent de mon passé, mais seulement en pensant à ce que j'avais perdu, j'avais perdu un ami, du moins je le croyais. Je ne regrettais pas d'être partie, non il le fallait. Je n'aurais supporter de suivre encore les règles que m'imposait mon père si j'étais restée.

Pensive je ne fis pas attention aux gens qui m'entouraient, le vent soufflait lentement faisant soulever mes longs cheveux blond que j'avais laissé détachés. Je ne travaillais pas aujourd'hui, ma tante m'avait donner un jour de repos. Je n'en avais pas eu depuis bien longtemps, trop occupé à travailler et à essayer de bien faire mon travail. Je ne voulais pas la décevoir et puis elle m'hébergeais alors je pouvais bien faire quelque chose pour elle. Il faudrait un jour que je me trouve un chez moi, mais toute seule je ne me sens pas de construire quelque chose, ce n'est pas commun de vivre tout seul et puis j'aime la compagnie alors ce ne serait pas pour aujourd'hui. Je ne me voyais vraiment pas vivre toute seule, j’espérais trouver l'amour et j'étais prête à attendre le temps qu'il faudrait.

Je marchais assez loin du bord, depuis la parade sur l'eau je craignais de me noyer comme beaucoup d'autres étés tombés à l'eau. Je ne savais pas nager et je ne tenais pas à tenter l'expérience, l'eau en plus devait être froide et sans doute peu propre. Le temps ne semblait pas se remettre et il ne tarderait sans doute pas à pleuvoir. Je ne tenais pas à être trempée, autant que j'écourte ma balade. De toute façon je ne connais pas grand monde et tout le monde que je croise me semble bien étranger, je n'ose pas vraiment prendre les devants et aller me présenter aux autres. J'ai toujours peur de faire de mauvaise rencontre, alors je ne fais rien et fais demi- tour ne voyant pas que j'entre directement dans la même direction qu'une autre dame qui arrive pourtant bien devant moi.

UNE APRES-MIDI AUSSI IMPREVISIBLE QUE L'OCEAN.

Les journées de soleil étaient exceptionnelles en cette période automnale avancée, et beaucoup de londoniens avaient donc choisis de profiter de celle-ci. Mary-Ann Paton en faisait partie. Pur anglaise, elle était habituée au froid et à la pluie qu'elle supportait fort bien. Mais une pneumonie ayant emporté son plus jeune fils, elle identifiait le froid à un cruel assassin responsable de bien des malheurs. Il rappelait à son inconscient meurtri la maladie, comme la neige lui rappelait la mort. Le soleil lui, n'avait jamais tué personne qu'elle chérissait. Bien que ce fut sous une chaleur étouffante qu'elle assista à la pendaison de son fils aîné, six ans auparavant, en cet effroyable mois de mai...

La maquerelle avait comme à son habitude, revêtu une tenue excentrique et colorée au milles détails. Les gens qui la connaissaient étaient habitués à la voir vêtue ainsi, si bien qu'ils n'y faisaient plus attention. La voir accoutrée de vêtements sobre et classique, en revanche, les étonneraient sûrement. Mary-Ann était sortie de chez elle sans but précis, excepté celui de se promener, de profiter de cette journée de soleil qui serait probablement l'une des dernières de la saison. L'hiver approchait, avec son lot de maladies et de morts qui ne pourraient l'empêcher de penser à Thomas. Et s'il n'était pas venu avec elle et ses frères au cimetière chaque matin ? Peut-être ne serait il pas tombé malade. Et si il n'était pas tombé malade, alors il vivrait aujourd'hui et il aurait déjà dix huit ans... Il serait peut-être marié, peut-être même père...Elle ne le saurait jamais. Thomas lui avait été retiré pour toujours. On l'avait enfoui sous la terre, sous la neige et les rêves qu'elle nourrissait pour lui avaient eux aussi disparut dans sa tombe.

Ses pas la guidèrent jusqu'au port, sans qu'elle n'aie cherché à y venir. Les bateaux venaient et repartaient, loin, vers l'inconnu et l'aventure, ou plus près, vers d'autres pays du continent comme la France et l'Espagne...Mary-Ann esquissa un léger sourire. Elle comprenait l'amour de Jack pour la mer. Sans même qu'elle n'aie jamais navigué de sa vie, elle ressentait elle aussi une impression de liberté à se trouver si proche de somptueux navires qui pourraient l'emmener n'importe où dans ce vaste monde inexploré. Un moment déjà qu'elle n'avait pas vu Jack, d'ailleurs. Elle se demandait s'il lui était arrivé quelque chose...Comme le froid et la neige, l'eau peut tuer elle aussi. Elle l'avait prouvé il y a peu, en noyant des innocents lors de la parade donnée en l'honneur de la reine. Et les pirates qui voguaient aux côtés du capitaine du BlackLantern le pouvaient aussi avec leur épée et leur dagues... La maquerelle espérait qu'il se portait toujours bien, que rien de grave lui était arrivé. Ou il s'était lassé d'elle ? Non, elle en doutait fort. Si il était toujours en vie, il reviendrait la voir. Six ans qu'elle le connaissait. Et elle aimait toujours sa présence autant que lui aimait la sienne...

Là, en plein milieu du port, elle sentait bien le regard des gens sur elle, car les étrangers étaient nombreux à cet endroit...Mais elle ne s'en préoccupait guère. Elle se contentait d'y répondre par un léger sourire qui avait toujours un petit quelque chose de séduisant. Une maquerelle se devait d'être toujours séduisante, après tout, histoire d'appeler au hommes à se divertir dans sa maison.

Mary-Ann avait choisi de porter le dernier chapeau dont elle avait fait l'acquisition, décoré de plumes et parsemés de détails raffinés, afin de protéger ses yeux des rayons agressifs du soleil. Cependant, le vent était venu faire de l'ombre au soleil, refroidissant un peu cette journée, et la bourgeoise craignait de le voir s'envoler à chaque nouvelle petite rafale. Tout en marchant, elle posait sa main au sommet de sa tête pour retenir le précieux accessoire auprès d'elle lorsque ses pas furent stoppés par la présence d'une jeune fille sur son chemin. Elle ignorait si elle était responsable de cette collision ou non, mais c'était bien possible, vu sa distraction due au incessant coups de vent.

- Oh, veuillez m'excuser mademoiselle, je ne vous avais pas vu..., fit elle, en adressant un sourire aimable à l'inconnue qui lui faisait face.

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♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 28/02/2012

Quand on a la poisse.

Autant de parure, pour Mary-Ann, attire facilement l’œil hagard des oiseaux et surtout l’œil d'une mouette, amoureuses des plumes qui se trouvaient sur le chapeau de la maquerelle. Sans attendre une seconde de plus, la mouette fonça vers elle qui ne l'avait toujours pas vu et la voilà maintenant avec un oiseau sur la tête, en train de picorer chapeau et cheveux. Mary-Ann tenta de retirer elle-même la mouette, mais non, impossible, cette dernière s'accrochait et picorait. Qui viendra aider la maquerelle Panton ? Peut-être bien Anna Danford. qui passait justement pas là.

Mise en place du défi La victime est donc Mary-Ann, mais si Anna veut se faire attaquer n'hésitez pas à l'écrire, plusieurs mouettes peuvent venir vous voir, tel un film de Hitchcock Que fera Anna ? Que feras-tu en voyant Mary-Ann au prise avec une mouette ? Te moqueras-tu ? Viendras-tu à son secours ? Ahaha bon jeu à vous les filles

❧ DEFI n°2 ♣ Chapeau à plume et mouette, ça ne fait pas bon ménage. 20807010

Je marchais toujours, plongée dans mes pensées. La parade sur l'eau m'avait plus marquée que je ne le disais. Je voyais encore les gens courir partout les visages apeurée et tout ces gens qui étaient tombés à l'eau, leur visage stupéfaits et les cris de panique qui retentissaient. C'était heureusement terminé, mais à chaque fois que je repassais non loin du drame j'avais peur que cela se reproduise. Je ne voulais pas revivre ça et je ne sais pas si on aurait un seul jour de calme. Les temps étaient bien étrange et incertains depuis le changement de religion. Je craignais qu'on s'en prenne définitivement aux catholiques et j'étais une des leurs alors je m'inquiétais beaucoup et préférais rester discrète sur ma religion même s'il s'agissait de la même que celle de la reine donc, la religion officielle. J'étais totalement dans mes pensées et ne faisais pas attention aux gens qui m'entouraient. L'accident arriva rapidement et me surpris totalement. Je relevais la tête et reconnu une dame aux cheveux flamboyant. Je l'avais déjà vu à Londres plusieurs fois, mais ne la connaissait pas plus que ça. Elle s'était excusé avant que je ne puisse le faire. C'était aimable de sa part, elle n'avait pas l'air bien méchante même si elle m’impressionnait par sa prestance.

« Ce n'est rien madame, je suis tout aussi fautive, j'étais dans mes pensées et je n'ai pas regardé où je m'étais le peids, veuillez- m'en excusez.»

Je me suis inclinée légèrement en guise d'excuses. Nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour faire connaissance, que des mouettes nous survolèrent et s'en prirent au chapeau de cette dame. Je n'ai jamais beaucoup aimé ces animaux les trouvant beaucoup trop présent et un peu dangereux lorsqu'ils étaient affamés. J'ai essayer de les faire fuir en agitant les bras.

« Oust laissez donc madame tranquille.»

Les oiseaux semblait très attiré par cette dame et je ne savais pas trop quoi faire d'autre a part mes grands gestes pour les effrayer. En écosse nous avions aussi des mouettes mais bien moins coriace qu'ici. Je me souviens qu'en étant petite ces oiseaux déjà ne m'inspiraient pas confiance. J’espérais qu'ils n’abîmeraient pas le chapeau si originale de cette femme et qu'elle ne m'en voudrait pas de l'aider à se débarrassé de ses bestioles. Certaines femmes ont parfois une fierté tel que ce genre de geste les dérangeaient. Je ne connaissais pas assez bien mon interlocutrice pour savoir ce genre de détails alors je priais pour qu'elle prenne mon aide comme une bonne choses et ne pas l'avoir offensée.

UNE APRES-MIDI AUSSI IMPREVISIBLE QUE L'OCEAN.

La jeune inconnue s'excusa à son tour, disant qu'elle était fautive elle aussi car elle ne regardait pas où elle allait. Elle s'inclina même en guise d'excuse. Une jeune fille bien polie que celle ci...Mais Mary-Ann n'eut pas le temps de converser avec qu'elle qu'une mouette s'approcha dangereusement d'elle. C'était sans doute son chapeau décorée de plumes qui avait attiré le stupide animal ! Ne voulant tout d'abord par retirer son chapeau, sous peine d'être décoiffée, Mary-Ann tenta de l'éloigner grâce à de brusques mouvements de bras. Sans succès. La jolie blonde qui lui faisait face se mit à faire de même, essayer de faire fuir l'animal. Au milieu de cette foule d'étranger qui n'avait pas pour elle le respect qu'on lui accordait dans le centre ville, Mary-Ann se sentait bien sûr un peu gênée. Elle n'avait que faire du regard des autres, certes, mais il n'empêche qu'il n'était guère agréable d'être victime des plaisanteries d'un oiseau en pleine rue. Cependant, elle préférait ne pas faire attention aux personnes qui s'amusaient de sa situation. Il restait encore assez d'amour propre à la patronne du RedLantern pour qu'elle se refuse à montrer sa gêne. Elle avait toujours été du genre à se cacher, dans des moments de faiblesses, derrière une expression indifférente, gardant la tête haute. Une femme forte, disait on. Ce que les gens ignoraient c'est que la vie avait affaibli la femme forte, qu'elle avait à de nombreuses reprises été brisée de l'intérieure.

L'aide de la jeune fille fut perçue comme un soutien et non comme un affront au yeux de Mary-Ann qui ne tarda pas à se résoudre à retirer son chapeau sur lequel s'était accroché l'oiseau qui d'abord, s'obstina à rester à proximité d'elle, au aguets. « Va t'en, sale bête ! », fit elle. Les grands gestes de la blonde firent le reste, et la mouette finit par repartir vers le ciel.

- Stupide animal !, dit Mary-Ann quand il reprit son envol. Comme elle avait été contrainte de retirer son chapeau et que cela l'avait décoiffé, elle passa sa main dans ses cheveux en divers endroits et tenta de les aplatir sur le dessus de sa tête, sachant pertinemment que le frottement du tissu de sa coiffe, lorsqu'elle s'en été débarrassée, les avaient probablement électrisé.

Son regard se posa ensuite sur l'inconnue aux cheveux blonds qu'elle se devait de remercier pour son soutien. Elle qui aurait très bien plus se moquer, ou rester en retrait et ne rien faire de peur de se rendre elle aussi ridicule, n'avait pourtant pas hésité à intervenir.

- Merci de votre aide mademoiselle, fit la maquerelle en lui adressant un sourire. Je ne me doutais pas, en achetant ce chapeau, qu'il plairait tant à ces fichus oiseaux...

Estimant que maintenant, la moindre des politesses était qu'elle dévoile son identité à la demoiselle qui lui était venue en aide, elle ajouta : Je me présente ; Mary-Ann Paton, j'habite dans le centre, fit elle en gardant un léger sourire courtois avant de lancer un bref regard aux alentours. Elle aurait aimé évaluer l'état de sa coiffure mais elle se trouvait trop loin des habitations et des commerces pour apercevoir son reflet dans les vitres bien souvent sales et foncées. Elle reposa alors son regard sur son interlocutrice, n'accordant son attention qu'à la jeune fille et peut-être aux gigantesques navires qui se dressaient derrière celle-ci...

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Les oiseaux étaient attirés par le chapeau de la dame dont j'ignorais le prénom. Il me semblait l'avoir déjà vu à plusieurs reprises dans Londres sans jamais avoir eu l'occasion de lui parler. Cela ne faisait que deux ans que j'étais ici et je me rendais compte que je ne connaissais pas encore beaucoup de monde. Je savais que cela viendrait avec le temps, mais parfois j'aurais aimé pouvoir mettre un prénom sur certaines personnes. Lorsque j'étais en Écosse, je connaissais la plupart des gens de mon village, pas du duché de mon père, parce que c'était un peu grand, mais je ne pouvais pas faire un pas sans savoir qui était la personne avec qui je parlais. On m'attendais souvent au tournant et s'est sans doute pour ça que je préférais l'ambiance d'ici, comme on dit nul n'est prophète en son Pays, c'est peut être pour cela que j'avais plus de facilité à me faire apprécié ici. Je me demandais souvent ce qu'aurait été ma vie si j'étais restée là-bas, mais je ne le saurais jamais et c'était peut-être mieux ainsi.

La dame aux cheveux flamboyant semblait plus sympathique que je l'avais prévu et c'était fort agréable de voir que se tromper avait parfois du bon. J'ai tenté de faire s'envoler les bestioles du chapeau à plume et apparemment cela à fonctionné. Je ne savais pas quoi dire quand à son dit couvre chef, il était original certes, mais je ne me serais pas permis de dire quelque chose qui lui déplairait. Elle me remercia de mon aide. Il était normal pour moi de l'avoir aidé, je savais trop bien que certains éprouvaient du plaisir à voir les gens se faire humilier, mais je n'étais pas de cela. J'ai souris en baissant un peu la tête, parce que j'étais un peu gênée. Je n'avais pas l'habitude que l'on me remercie. Elle se présenta ensuite, Mary-Ann Paton, il me semblait avoir déjà entendue ce nom là quelque part, mais je ne me souvenais plus où. En tout cas je fis de même et me présenta.

« Enchantée, je m'appelle Anna Danford et je travail dans l'apothicairerie.»

Elle avait sans doute du me voir aussi une fois où deux. Je passais souvent dans les rues pour aller chercher des plantes hors de la ville, tout comme j'allais souvent rejoindre mon amie Constance à l'auberge. Je ne serais pas étonné qu'elle sache donc mon prénom, même si je restais malgré tout ça discrète. Je préférais ne pas parler beaucoup de moi, on ne m'accordait pas beaucoup d'attention ici, du moins je l'espérais.

« Voulez-vous que l'on se mette à l'abri?»

Il n'était pas impossible que ces oiseaux repassent à l'attaque autant entrer marcher vers un endroit plus tranquille si Mary-Ann le voulait bien.

UNE APRES-MIDI AUSSI IMPREVISIBLE QUE L'OCEAN.

Mary-Ann avait une bonne mémoire visuelle, surtout quand il s'agissait de visages masculins, l'avantage du métier. Il suffisait qu'un homme vienne un seul soir dans sa maison pour que son visage soit gravé dans la mémoire de la maquerelle. Et des années après, elle se souviendrait encore de son visage. Comme elle se souvenait de celui d'Edmond et de Thomas, qui avait pris les voiles, probablement sur un bateau aussi beau que qui lui faisait face, pour rejoindre elle ne savait quel endroit...Une autre grande ville anglaise ? Liverpool, peut-être...Ou alors, ils étaient partis ailleurs, plus loin, sur le continent...Mais elle en doutait, car, comme ils ne parlaient que l'anglais, l'intégration aurait été fort difficile.
Mary-Ann était persuadée déjà rencontré cette jeune fille. Et son prénom, Anna Danford, lui disait quelque chose...Mais elle ne parvenait pas à se souvenir où elle l'avait entendue, ni où elle l'avait vue. Il faut dire qu'elle connaissait tant de monde à Londres...

« Apothicaire, voilà un métier intéressant ! », répondit Mary-Ann, lui souriant chaleureusement. Elle avait été une bonne client de l'apothicaire de son quartier du temps où Charles était malade. Les médecins étaient de tels charlatans qu'ils lui conseillait d'acheter toute sortes de mélanges inutiles portant des noms savants, et ce quand ils n'essayaient pas de lui vendre eux même des produits. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, comme on dit. Mary-Ann n'avait cependant rien contre les apothicaires, non, c'était un métier honorable. Certaines drogues qu'ils proposait étaient très efficaces pour les gens malades et puis, eux ne faisait que leur métier, c'est à dire vendre puisqu'ils étaient avant tout commerçant. Il y avait bien moins d'apothicaires malintentionné que de médecins charlatans. Les médecins, c'étaient d'eux qu'il fallait se méfier. Sur tout les médecins de Londres, moins d'un quart étaient des honnêtes hommes, Mary-Ann en était persuadée.
La dénommée Anna lui proposa alors gentiment de se mettre à l'abri, probablement pour éviter qu'un autre oiseau ne s'en prenne à elle à nouveau. Mais Mary-Ann déclina, gardant son chapeau en main. « Non, ça ira je vous remercie. Je vais plutôt éviter de le remettre, c'est plus prudent. », fit elle en riant légèrement et de bon cœur. Elle savait maintenant que porter un chapeau à plumes à proximité du port de la ville était une mauvaise idée.

« Il me semble vous avoir déjà vu, mais je ne parviens pas à me souvenir où... », avoua ensuite Mary-Ann, recommençant doucement à marcher dans la direction vers laquelle Anna s'aventurait lorsqu'elles s'étaient brusquement rencontrée. Comme elle ne faisait que se promener, et ne prévoyait pas d'aller quelque part en particulier, cela ne la dérangeait pas de changer de direction. C'est alors que le franc tomba ; elle avait déjà vu Anna en compagnie de Constance Benett, sa petite protégée, sur le seuil de la taverne où celle-ci travaillait, le Flying Dutchman. Elle n'avait pas été à sa rencontre ce jour là, car elle était en compagnie de quatre de ses filles et devait se rendre avec elles chez le tailleur pour leur faire confectionner de nouvelles tenues. Et puis, Mary-Ann n'aurait pas voulu déranger Constance et son amie au cheveux blonds. Elle n'éprouvait aucune honte au sujet de son métier et savait que Constance n'était pas gênée de la connaître, cependant tout Londres n'était pas forcé de savoir qu'elles se connaissaient et elle n'était pas du genre à s'incruster dans les conversations des gens ni à s'imiscer dans leur vie. Enfin...Sauf obligations dues à son métier, bien sûr. « Connaissez vous Constance Benett ? Je crois vous avoir vu en sa compagnie...Mais je peux me tromper, bien sûr... », dit Mary-Ann, se demandant si Anna était bien, comme elle le croyait, la jeune femme blonde en compagnie de qui elle avait déjà vu Constance.

Je souris timidement lorsque Mary-Ann gratifia mon métier d'intéressant. Je ne suis pas toujours à l'aise avec les compliments. J'essaie de faire de mon mieux pour exercer ce travail. Ma tante semble satisfaite. Le sourire de cette dame était fort chaleureux et me rassurait grandement. Elle m'avait semblé un peu froide lorsque je l'avais vu tout à l'heure, mais elle avait l'air si gentille à présent.

« Il l'est et je fais de mon mieux pour qu'il le soit encore.»

J'aimais bien quand les gens s'intéressaient à ce que je faisais, c'est toujours plus gratifiant que de dire qu'on est duchesse. Les gens sont plus gentils avec moi depuis que je suis ici et je me plais vraiment, malgré tout ce que j'ai perdu. Je ne regrette pas d'être venue, enfin parfois si à vrai dire, mais c'est seulement lorsque j'y pense trop, lorsque je suis triste. Aujourd'hui est un bon jour. Mary ann préféra retirer son chapeau plutôt que de se mettre à l'abri de ces oiseaux. Elle ne voulait sûrement pas que ces oiseaux aient le dessus sur ses actes, c'est compréhensible, ce n'est pas des bestioles qui doivent nous faire fuir. Je ne fus pas surprise qu'elle puisse me connaître. On me voit souvent dans les rues de Londres, où avec mon amie Constance.

« C'est fort possible. Je sors souvent me promener.»

Je lui ai souris espérant qu'elle ne m'est pas vu ailleurs qu'ici. Si jamais elle me connaissait d'avant, ce serait un peu fâcheux pour moi. Je ne tiens pas à ce qu'on sache que je suis une duchesse. Je tiens à ma place près du peuple, de plus je suis juste une étrangère ici et c'est très bien comme ça. Elle me demanda alors si je ne connaissais pas Constance. J'ai une fois de plus souris. Oui c'était bien ça. J'étais rassurée de voir qu'elle ne me connaissait pas d'une autre manière.

« Oui Constance est une amie. Je vais souvent la voir. Elle a tout de suite été adorable avec moi. »

J'avais apprécié sa gentillesse. Elle m'avait beaucoup apporté et m'aider encore à supporter l'absence d'un certain baron qui ne quittait pas mon cœur. Constance était toujours de bon conseils et je ne sais pas comment j'aurais fait sans elle. Je vois qu'elle connaît beaucoup de monde, c'est assez amusant.

« Je ne connais pas grand monde à part Constance, oh et Anne aussi. La connaissez-vous ? »

Je ne savais pas si je faisais bien de parler d'Anne, peut-être qu'elles ne s'entendaient pas bien ou qu'elles ne se connaissaient pas du tout, mais personnellement j'étais plutôt fier de les avoir rencontré toute les deux.

UNE APRES-MIDI AUSSI IMPREVISIBLE QUE L'OCEAN.

Mary-Ann ignorait parfaitement qu’Anna était de haute naissance et le cachait. Cela leur faisait pourtant un très grand point en commun. Tout comme Anna qui tenait à sa place dans le peuple, Mary-Ann ne s’était jamais considérée comme une véritable lady et avait toujours préféré le peuple à la noblesse, pleine de vices et d’hypocrisies à ses yeux. D’ailleurs, peu de gens savaient qu’elle avait été lady autrefois.
Mary-Ann sourit à Anna en l’entendant dire qu’en effet, elle était une amie de la serveuse du Flying Dutchman. Mary-Ann était venue en aide à Constance au moment où celle-ci en avait le plus besoin. Par un hiver glacial, elle l’avait trouvée frigorifiée et affamée, dehors, dans la rue. Sans rien attendre en retour, elle lui avait proposé de loger chez elle, dans sa maison close. Elle n’avait pas fait d’elle une prostituée pour autant. Contrairement à ce que la duchesse de Devonshire pouvait croire, elle n’était pas du genre à considérer les belles femmes dans le besoin comme d’éventuelles proies qu’elle transformerait en prostituées de luxe, pas du tout. Elle n’avait jamais forcé l’une de ses filles à se prostituer. C’était un choix qui leur appartenait et qu’elles devaient prendre consciencieusement. De toute évidence, pour toutes les prostituées de Londres, travailler pour Mary-Ann était un rêve. Les filles qui travaillaient au RedLantern vivaient dans le luxe et le confort, n’étaient pas exploitée par leur employeuse, comme c’était pourtant souvent le cas, et bénéficiait même de la protection de celle-ci. Mary-Ann ne risquait donc pas de manquer un jour de main d’œuvre.
« Constance l’est toujours », répondit Mary-Ann quand Anna lui annonça qu’elle avait tout de suite été adorable avec elle. Mary-Ann avait en effet beaucoup d’affection pour la serveuse, avec qui elle avait toujours gardé contact au fil des années. Et si un jour, elle se trouvait dans le besoin, Mary-Ann serait là pour l’aider.
« Je la connais depuis fort longtemps. C’est un plaisir pour moi de rencontrer l’une de ses amies. », ajouta la maquerelle. Si Anna était l’une des amies de Constance, elle devait être quelqu’un de bien, sans aucun doute.
L’apothicaire lui expliqua ensuite qu’elle ne connaissait pas grand monde à part Constance et une dénommée Anne. Elle lui demanda si elle connaissait aussi. Mais Anne étant un prénom très en vogue, au même titre que Mary, la maquerelle en connaissaient inévitablement plusieurs et ne pouvait deviner de qui son interlocutrice lui parlait.
« Je connais beaucoup de femmes de ce nom. De quelle « Anne » parlez vous ? », demanda-t-elle. Il était très probable que Mary-Ann connaisse la jeune fille dont il était question, vu le cercle de relations très large qu’elle possédait.
« Vous vivez à Londres depuis longtemps ? » demanda-t-elle par après. Si Anna venait d’ailleurs, cela expliquerait qu’elle connaissait si peu de gens dans la capitale.

Mary-Ann avait l'air de connaître bien Constance. Je ne la connaissais pas depuis longtemps, mais elle était une amie fidèle en qui j'avais entièrement confiance et je souris lorsque cette dame dont je venais de faire la rencontre me confia que mon amie était toujours adorable. Cela voulait dire qu'elle avait une bonne image d'elle et que je n'avais donc rien à craindre. Les amies de Constance sont mes amies. J'ai fait une petite révérence de la tête la remerciant de ce qu'elle venait de me dire.

« Vous avez de la chance, j'aurais aimé la connaître dans mon enfance. Je n'ai pas eu beaucoup d'amies jusqu'à aujourd'hui.»

C'était sans doute un peu risqué de dévoilé ceci, mais il était vrai que je n'avais pas eu la chance d'avoir des amis, sauf Thomas Oswald bien sur, mon ami d'enfance, mon meilleur ami aussi, il avait été tout pour moi et je l'avais abandonné en fuyant l’Écosse. Je m'en voulais beaucoup, mais je savais qu'il pensait encore à moi vu qu'on s'écrivait très souvent, mais son absence me pesait au quotidien.

Elle connaissait des Anne, il était vrai que c'était un prénom à la mode, moi même j'aurais pu m'appeler ainsi , mais mon père avait voulu changer un peu et modifier la dernière lettre. J'aimais bien mon prénom, même si j'aurais aimé en avoir un plus original.

« Oh oui il est vrai que c'est un prénom à la mode. Anne Stafford, c'est une charmante demoiselle, tout comme Constance.»

Je m'entendais très bien avec les femmes en fin de compte. Je n'avais pas beaucoup d'amis masculin a part Thomas Hertford que je ne voyais plus beaucoup depuis que je le savais fiancé. Je ne voulais pas lui imposer ma présence surtout qu'en réalité j'aurais aimé qu'il ne se fiance pas, à croire que je ne suis attiré que par les Thomas. Quoi qu'il en soit j’espérais que les deux femmes s'entendaient et qu'elles ne soient pas ennemies, se serait un peu dommage.

« Je suis arrivée il y a deux ans déjà. J'ai l'impression que c'était hier. »

Le temps passe beaucoup trop vite à mon goût et je ne vois pas les jours passés qu'ils sont déjà fini, c'est presque triste.

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» Cela fait bien trop longtemps que je t'attends... {Jacob}