Lerena d'Aché

" Je n'ai qu'une parole, mais je n'ai pas de mémoire " TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM ♦ Lerena d'Aché AGE  ♦ 20 ans DATE DE NAISSANCE ♦ 10 avril 1533 ORIGINE ♦ Anglaise de par sa mère, française de par son père. SITUATION FAMILIALE ♦ Célibataire. Autrefois promise à un Comte anglais, son accident et ses conséquences ont cependant bouleversé ce destin, de telle sorte que ledit Comte est à présent marié à une autre et père de deux garçons. MÉTIER ♦ Dame d'honneur auprès de la Princesse Elizabeth Tudor GROUPE ♦ Les Etrangers CRÉDITS ♦Tumblr LE JOUEUR PSEUDO ♦  Lerena AGE ♦  19 ans OU AS-TU CONNU LE FORUM? ♦  En allant de partenariats en partenariats TON AVATAR ♦  Zooey Deschanel VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? ♦  La famille est historique, mais le personnage est fictif. VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? ♦  C'est ma première fois sur un forum historique, donc...je veux bien ^^.

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? ♦ Mes premiers souvenirs me conduisent au sein d'un merveilleux couvent catholique, au coeur duquel l'on m'a prise en charge et soignée, jusqu'à cet éveil qui constitue ma nouvelle naissance. Pour cette raison, je ne peux qu'être catholique. Je n'ai pas connaissance d'autre religion, hormis de manière fort superficielle, et il m'est donc impossible d'entretenir une autre forme de foi. Quant aux changements religieux, il me faut avouer que mes problèmes de mémoire m'empêchent actuellement d'être pleinement au courant de la situation, ce pourquoi je ne peux m'exprimer à ce sujet aussi précisément que j'aimerais pouvoir le faire. Toutefois, un peu de stabilité serait appréciable...

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? ♦ Si je ne me trompe pas, le trône d'Angleterre n'a jamais été occupé par une femme, n'est-ce point vrai ? J'ai peine à croire qu'une représentante de la gente féminine puisse disposer d'épaules suffisantes pour soutenir le poids d'une telle tâche, mais je me trompe peut-être. Une femme pourrait-elle insuffler grâce et sensibilité à un rôle qui, jusqu'ici, avait toujours échu aux hommes ? Il ne fait aucun doute que nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère. Bonne ou mauvaise ? Je suis incapable de le dire...Princesse Elizabeth, dont je suis l'une des dames d'honneur, saura sans doute mieux que moi vous répondre à ce sujet. Je crois qu'elle est liée à la reine, mais je n'en ai pas la certitude.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? ♦ Jane Grey...Jane Grey...Ce nom n'a nulle résonance en mon esprit. Le devrait-il ? Ma mémoire ne me trahit que trop souvent, me faisant oublier ce que, mille fois, j'ai appris. Parfois, j'en vins même à effacer de mon esprit mon propre nom...Jane Grey...Oh ! N'est-elle point montée sur le trône d'Angleterre, une période durant ? Avant de céder la place à notre souveraine actuelle, dans des circonstances qu'il m'est difficile d'éclaircir...Je n'ai point de mauvaise impression lorsque ce nom franchit le seuil de mes lèvres, j'imagine donc qu'elle n'était pas une mauvaise personne. Me trompes-je ?

▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? ♦ Non, j'ai déjà tant à faire pour me comporter de manière digne du nom que je porte, je ne peux guère m'imaginer lutter pour quoi que ce soit d'autre, à fortiori pour une cause que j'ai bien des chances d'oublier en l'espace de quelques jours ou même de quelques heures. M'occuper de la Princesse est aussi une tâche pour laquelle je dois m'impliquer, bien plus que pour une mission obscure ou quoi que ce soit dans ce genre-là.

A mon enfant

Lerena, ma fille, mon coeur...Il est très probable que tu ne te souviennes pas de moi, mais je tiens toutefois à t'adresser ces quelques mots que, je l'espère, tu es toujours en mesure de lire. Les soeurs du couvent ne m'ont pas offert la grâce de te revoir, par crainte de te brusquer et de te perdre à nouveau, et j'en suis profondément désolée.
Je me nomme Meredith d'Aché et je suis la femme qui t'a donné naissance, ta mère. Je suis celle qui a veillé sur toi depuis ta plus tendre enfance, qui t'a observé grandir avec amour et qui a toujours été là pour te protéger, une tâche à laquelle j'ai malheureusement échoué. Le Seigneur, cependant, a eu la grâce de t'offrir une nouvelle chance, mais cette vie que tu auras l'honneur de poursuivre n'est plus reliée à la mienne. Punition divine ? Peut-être...
Pardonne-moi, mon enfant. La tristesse m'égare et j'oublie ce pourquoi je t'écris cette longue missive, le but de cette lettre qu'il m'est si difficile de rédiger. En effet, je me suis assignée l'épreuve de t'offrir une vision de ce qui fut ton passé, dont tu ne peux te souvenir présentement.
Tu as grandi sur deux merveilleux territoires, partagée entre la noble terre Normande, contrée française dont ton père est issu, et mon comté de naissance, le Kent, un si bel endroit dont j'aimerais tant que tu te rappelles. Tu avais trois frères, mais ils ont tous trois péri suite à la maladie ou à des exploits chevaleresques auxquels ils n'ont pu survivre. Il y a bien longtemps, nous les avons pleuré, ensemble...
Tu étais une petite fille si gentille, quoiqu'espiègle. Tu n'aimais rien de mieux qu'embêter tes frères ou faire des farces à ton père, qui n'avait d'autre choix que de pardonner à ton joli minois. Nous-mêmes, nous partagions une complicité naturelle, brodant et chantant à l'unisson, galopant comme si le vent lui-même nous demandait de le pourchasser. Tu n'aimais rien de mieux que le théâtre et la poésie et tu raffolais de ces jours où ton père conviait, au château, des troupes venues de tout horizon dans le but de nous divertir. Ma chérie...Tu incarnais la joie de vivre. Tu n'étais pas très pieuse, à notre grand regret, préférant les histoires chevaleresques aux récits bibliques, mais c'était là un défaut que nous prenions soin de corriger.
Tu nous as quitté à l'aube de tes seize ans, quelques mois avant ton mariage avec un ami de ma famille. Sois sûre qu'il en a été dévasté, mais, hélas, il lui était impératif de trouver femme pouvant porter ses enfants, ses héritiers...
Ce jour-là, tu étais rayonnante et enjouée. Trop, peut-être...Tu galopais si vite...Je t'enjoignais à ralentir, mais ma voix ne portait pas suffisamment loin. Tu es tombée et...tu ne t'es plus réveillée...Tu saignais tant, nous pensions te perdre, mais la douleur fut pire encore. Tu vivais, mais...tu dormais. Et nous pensions que tu ne nous reviendrais jamais. Mais te voilà, mon enfant...Te voilà sans mémoire. Mais je garde espoir, mon enfant. Dieu a eu la générosité de te rendre à ce monde, je le sais suffisamment miséricordieux pour faire en sorte que cette seconde naissance soit pour toi une bénédiction. Les soeurs s'occupent bien de toi et tu as désormais une place auprès de la Princesse Elizabeth Tudor. Mon nom de famille m'a permis de jouir d'une influence suffisante pour faire de toi une dame d'honneur aux côtés de cette femme. J'espère que tu trouveras paix et guérison en la servant de ton mieux. Pardonne-moi de n'avoir pas su te protéger, mon enfant. Je t'aime.

A cet instant, Soeur Berenice, qui s'occupait de moi, cessa sa lecture et me couva d'un regard empli d'amour et de compassion. Elle me questionna, mais nulle image n'avait surgi en mon esprit suite à cette lecture. Mais les larmes...les larmes avaient jailli et inondé mes joues laiteuses. Soeur Berenice m'expliqua que mon coeur se souvenait, même si mon esprit n'en faisait pas autant. Puis elle m'aida à préparer mes bagages, une des nombreuses choses qu'il m'était difficile de faire toute seule. La route serait longue jusqu'à cette place qui m'était destinée...
Princesse Elizabeth. Qui êtes-vous ? Vous conviendrais-je ? Je crains avoir perdu manières et distinction à cause de ce regrettable accident. J'aimerais que cela ne soit pas le cas. Je ne vous connais pas, mais vous m'avez accepté à vos côtés et, pour cela, je vous aime et vous estime déjà. Puisse le Seigneur veiller sur vous et vous accorder une existence heureuse et prospère...