John Herbert

" If there is love enough,then nothing-not nature, not even death itself- can come between two who love each other. " TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM ♦ John Herbert. AGE  ♦ 25 ans. DATE DE NAISSANCE ♦ 12 novembre 1528. ORIGINE ♦ Allemande. SITUATION FAMILIALE ♦ Célibataire. MÉTIER ♦ Maître de la garde royale GROUPE ♦ La garde royale. CRÉDITS ♦ Tumblr & Clow'. LE JOUEUR PSEUDO ♦  Clow'. AGE ♦  21 ans. OU AS-TU CONNU LE FORUM? ♦  Par un petit lutin tout mignon. TON AVATAR ♦  Chris Hemsworth. VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? ♦  Écrire ici. VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? ♦  Oui.

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? ♦ Je suis Catholique. Pendant des années j'ai dû cacher mes plus grandes convictions. Je ne pouvais dire que je parle latin, encore moins que je prie en latin. Cela m'aurais tout simplement coûté la mort. Mais je n'ai pas su écouter... J'étais si jeune... Au final, cela à coûté la mort de beaucoup des miens. J'en ai souvent voulu à Dieu pour cela mais, je ne l'ai jamais renié.
Je dis que ce changement de religions n'est que justice pour un homme qui sacrifie tout pour son Dieu et surtout sa reine.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? ♦ Elle me permet d'être moi. Je n'ai plus besoin de me cacher ou de cacher ce en quoi je crois. Je suis catholique, et je le serais toute ma vie autant que ma famille à cru en cette religion. Elle est aussi celle qui m'a sauvé la vie. J'aurais dû mourir, cela n'était qu'une question de temps, d'heure même jusqu'à ce que Jane Grey ne soit plus reine.
Je lui dois ma vie, mais plus important encore, je lui dois ma liberté.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? ♦ Elle était ma reine et encore une fois je devais me cacher d'elle. Je devais me cacher de tous. Et alors que je laissais mon cœur s'enflammer à l'entente d'une catholique comme reine... Encore une fois je n'ai pas su être assez discret et elle m'a fait emprisonner.
Elle est l'une de celle qui m'a encore tenue en secret... Elle est celle qui a failli me tuer...

▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? ♦ J'ai si souvent agis dans l'ombre... Depuis si longtemps... Par deux fois j'ai eu un moment de ferveur. Par deux fois j'ai failli mourir. Mais le pire est que la première fois, cette fois qui m'a enlevé toute ma famille, toute mon enfance et mes espoirs, c'est comme si je n'avais même pas su retenir la leçon. Mais pour ma religion je serais prêt à tout, et avec cette nouvelle reine, je peux enfin agir avec mon cœur sans représailles.

You jump I jump remember

- On fait quoi là ?
Je regarde autour de moi alors que nous sommes dans une sorte de grotte. Le parfait endroit, la parfaite garçonnière en un sens sauf que celle-ci ne m’appartient pas. Ce n’est pas moi qui l’ait trouvé, mais autre que la petit garçon qui se trouve en face de moi.
- Je partage mon secret avec toi Johannes !
Son rire envahit l’habitat de façon extraordinaire. C’est donc ça que l’on appelle échos ? Je ne peux m’empêcher de sourire lorsqu’il est d’aussi bonne humeur. Son sourire immense est un rayon de soleil et ses yeux, d’un bleu profond, brillent aussi intensément que les étoiles.
- Un secret ! J’adore les secrets, je dis avec une certaine complicité.
J’avance un peu plus pour le rejoindre dans l’immense habitat de la grotte. Cela ressemble à une bulle d’air, une échappatoire dans tous ses petits chemins étroits de la grotte. Je ne sais comment mais même par ici le soleil arrivait à filtrer l’obscurité, permettant de voir clairement dans la grotte sans le moindre éclairage. On peut facilement remarquer le brun clair se mêlant à des zones plus foncées, jouant avec les ombres ainsi que les crevasses et autre transformations de la roche.  Le plafond doit atteindre les quinze mètre et j’ai un sacré vertige en levant ma tête pour le regarder.
- As-tu un secret ?
Je fronce le nez en réfléchissant… Oui j’ai quelques secret, dont un qui me pèse plus encore sur le cœur. Je me contente d’hocher la tête pour dire que oui…
Il se met presque à sautiller à côté de moi me regardant avec de grands yeux.
- Raconte-moi !!! Dis moi dis moi !
Je le regarde et finis par hausser les épaules. Il ne peut pas me porter préjudice ! C’est mon ami… Je suis sûr que mes parents se font de fausses idées du monde qu’est le notre.
- Je parle latin, je finis par souffler, comme une confession.
Il me regarde surpris. Latin, je comprends facilement qu’il comprend ce mot, ce que je ne décèle pas alors, c’est la peur qui se dégage de son regard.
- Pourquoi donc ?!
- Parce que je prie en latin…
Je remarque son recul de terreur.
- Je ne te crois pas !
Je lui souris d’autant plus.
- Voudrais-tu prier avec moi ?
Il finit par hocher la tête de ses grands yeux, comme curieux de voir ce que cela donne… Curieux comme tout enfant l’est.
Alors j’ai commencé à prier, il écoute en silence. J’étais heureux de pouvoir me débarrasser un temps sois peu de cette peur que la religion m’apportait. Je pensais avoir trouvé une sorte de havre de paix, quelqu’un avec qui parler…
Mais tout ce que j’ai fait, c’est causer notre perte…

- Cache toi Johannes, je t’en supplie…
Ma mère est en train de pleurer et moi je ne comprends pas ce qu’il se passe. Elle me pousse dans le placard et j’ai beau m’accrocher à ses habits, elle fait tout pour que je la lâche.
- Johannes … Johannes  tout va bien se passer… On va jouer à un jeu d’accord… Le roi du silence mêlé à un cache-cache. Tu vas rester cacher ici, d’accord, et tu vas rester là ne laissant personne te trouver. Tu ne sortiras que lorsque le silence sera total depuis un long moment d’accord…
Elle commence à pleurer et moi je la regarde, ne comprenant pas.
- Et pourquoi je dois attendre le silence ? Je ne peux pas juste attendre que tu reviennes me trouver ?
Elle me sourit tendrement, caressant ma joue.
- Le silence…. Ce jeu consiste à sortir lorsque le silence sera tombé depuis au moins trente minutes. C’est un nouveau jeu d’accord.
Je me mets à pleurer, je ne comprends rien, mais je sens que quelque chose de terrible se prépare. Pourquoi je ne pourrais pas l’attendre, pourquoi me parle-t-elle comme si elle me disait au revoir…
J’entends du bruit en bas et me mets à sursauter, au même titre que ma mère. Elle me caresse le visage doucement, me regardant droit dans les yeux.
- Je t’aime Johannes … Je t’aime…
- Je t’aime aussi maman…
Elle me pousse dans l’armoire et j’aurais presque envie d’hurler « MAMAN ! » mais je me souviens de la règle du jeu… Je dois me taire. Je la vois s’avancer vers la porte doucement qui s’ouvre soudainement avec éclat.
Comment je le sais ?
Oui… Un enfant est toujours curieux, et moi je tente de regarder à travers la légère ouverture.
- Non… je… Non…
Encore ce bruit fracassant… Ma mère tombe, et moi je place mes mains sur ma bouche pour ne pas hurler… Non… Rester silencieux… Attendre… Les larmes coulent de plus en plus sur mes joues. Le rouge commence à couler sur la moquette beige et je vois des hommes entrer dans la chambre.
Ma mère hurle alors que des hommes entrent. Il l’allonge sur le sol et alors qu’elle se débat il déchire ses vêtements… Je me recule alors qu’ils se mettent à demi nu.
J’ai l’impression que cette torture dure si longtemps… Je peux même sentir la fraicheur de l’aurore envahir la pièce.
Et pendant que ma mère hurlait encore et encore, j’ai pleuré en silence…
Finalement ma mère se fait silencieuse… Pourquoi je ne l’entends plus… Finalement ne plus l’entendre me fait terriblement peur…
Un homme, sans nul doute, se met à rire d’une façon affreuse qui me glace le sang, il se penche et touche le visage de ma mère. C’est avec une force surhumaine que je ne sors pas de mon armoire lui hurlant de la lâcher… C’est avec une force surhumaine que je fais tout pour finir le jeu de maman… Le dernier que je ferais avec elle et je tiens à la rendre fière.
Je me recule alors que je le vois s’approcher de l’armoire, je fais tout pour me cacher de façon discrète sous des couvertures, peaux de bête et autre vêtements qui, Dieu merci, n’ont pas fait trop de bruit lorsque je les ai bougés. Je ferme les yeux, maîtrisant ma respiration, tentant de ne plus pleurer… Non…
Je ne sais combien de temps je reste là… Le silence finit par retomber, mais je ne sors pas, pas encore… Je ne suis pas prêt…
Finalement, je m’endors dans ma cachette de fortune, et lorsque je me réveille, lorsque je sors ma tête de toutes ses peaux de bêtes, je peux voir le soleil filtrer. Je pousse doucement la porte du placard, redécouvrant avec horreur le cadavre de ma mère. Je me pelotonne dans ses bras, me moquant du sang s’imprégnant dans mes vêtements ou sur ma peau. Me moquant de tout. Ce que je souhaite, c’est de la serrer une dernière fois.
Ce n’est que l’odeur de brûlé qui me met en alerte… Je redresse rapidement pour regarder à l’extérieur.
Tout est en flamme… Tout brûle d’une façon terrifiante. Je me tourne rapidement vers ma mère, m’approche d’elle et embrasse son front.
- Je ferais tout pour que sois fière de moi…
Un dernier regard, et je quitte la chambre, courant pour sortir rapidement de la maison qui commence à brûler à son tour.
Dans ce qui nous servait de salon, je remarque d’autre corps… Ma famille, sans nul doute. Les larmes coulent de nouveau alors que je sors de la maison. Tout est en flamme… Sans vraiment comprendre, ne suivant que mon instinct je me suis mis à courir…
Je voulais fuir… Fuir le feu, fuir la peur…
Fuir la mort.

C’est au nord que je finis ma course… Alors que je mourrais de faim un forgeron, Eddard m’a prit comme apprentis. Je ne doute pas que la pitié l’est aidée à faire ce choix, mais je préfère ne pas y penser. Il avait aussi besoin de main d’œuvre, et cela m’a permis de devenir plus fort.
Mais je ne suis pas seulement devenu un apprenti pour lui… Au fil des années, il m’a aimé comme un fils, et je l’ai aimé comme un père perdu. Il m’a non seulement apprit le métier, mais chaque jour il m’apprenait à grandir, à devenir un homme, un merveilleux homme.
Forgeron est un travail physique, j’apprends ainsi à créer des armes, mais j’apprends aussi à les manier.  Mais être forgerons n’est pas ce à quoi j’aspirais…
A force de travailler pour les chevaliers, j’ai appris à aimer ce qu’ils faisaient et rapidement je voulais devenir l’un des leurs.
Le problème fut encore une fois ma religion… Pour rendre ma mère fière, je continuais de prier en latin… Afin de combiner mes deux vœux, je décide me met en tête de partir en Angleterre.
C’est à seize ans que je décide enfin de sauter le pas, et de partir pour ce pays ou je pourrais me battre sans avoir peur de ma religion.
Je suis devenu chevalier, abandonnant celui qui fut mon sauveur alors que j’étais si jeune… Je ne l’oublierais jamais, si bien que je l’aide afin qu’il ne manque de rien. Peut m’importe si je meurs de faim, je ne le laisserais jamais souffrir…

- Tu comptes vraiment entrer dans la garde royale ?
- C’est ce que je souhaite par-dessus tout, je souffle regardant le plafond.
William Gallagher. Je l’ai rencontré dans la journée et je ne sais pas trop pourquoi il m’a prit sous son aile. Il m’a montré la ville, et je sais qu’il compte continuer demain.
- John ?
- Oui ?
- Fait attention à tes r parfois… Ton accent est presque parfait… Mais il y a un presque en trop.
Je me crispe alors, me demandant ce qu’il pourrait me faire… Il tourne le regard vers moi.
- Ne t’inquiète pas… Je n’ai aucun droit de te demander tes origines… Tu cherches à le cacher et je ne veux pas savoir pourquoi… C’est juste pour toi.
Il tourne la tête en souriant mais je reste toujours aussi crispé.
- Je t’aiderais à rentrer dans la garde…
Encore un regard, interrogateur…
- J’ai un don tu sais… Pour voir les hommes bons… Et tu en est clairement un.
Au bout d’un moment, un rire m’échappa… Et un autre jusqu’à ce que je ris aux éclats. Son rire se joint au mien et c’est dans une atmosphère fort plaisante que je dormis cette nuit là, sachant sans nul doute que j’avais un ami.

Plusieurs mois il m’accorda le gite ainsi qu’un logis. Il m’apprit un peu plus les rudiments de l’anglais. Grace à lui, aucune pointe de mon ancien accent ne ressortait. Impossible de dire que j’étais Allemand, encore moins que je le parlais.
Lorsque mon enseignement, en quelque sorte, fut finit, il était temps pour moi de partir.
Encore une fois j’ai une dette envers quelqu’un, et je sais qu’un jour, je l’honorerais avec dévotion.
Je fus étonné de rentrer aussi rapidement dans la garde royale du Roi Henry VIII… Mais ce n’est certainement pas moi qui allais m’en plaindre.
Je devins à sa mort garde royale pour le Roi Edward VI.
Je voulais rester dans la garde royale, mais en tant que chevalier j’ai bien plus de responsabilité.
Je décide donc de soutenir la venu de Mary Tudor, fille légitime d’Henry VIII non seulement pas choix, mais aussi par conviction.
Ce que je ne m’attendais pas, c’est d’être découvert. Il est vrai que depuis avoir avoué enfant que j’étais catholique, depuis que j’avais causé la mort de toute ma famille, je restais des plus discrets sur les secrets de mon cœur, et encore plus sur mon âme.
Je fus bien sûr enfermé… Tout ce temps dans la tour j’ai prié… J’ai prié pour qu’on me pardonne, supplié qu’on me laisse, et surtout demandé si ma mère était fière de moi.
Ce dont je m’attends encore moins, c’est de ne pas me faire exécuter…
Bien sûre je ne m’en plaindrais pas et mon vœu fut réalisé.
Et pour ma loyauté, je fus libéré…

Aujourd’hui je suis chef de la garde royale. Aujourd’hui je peux prier sans me cacher. Aujourd’hui,  mon latin est une bénédiction…
Aujourd’hui je suis libre, tout simplement.