Sujet: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 20:10
Adam Williamson
" Quand on n'a rien, on n'a rien à perdre ! "
TON PERSONNAGE
PRÉNOM & NOM Adam Williamson AGE 32 ans DATE DE NAISSANCE 11 août 1521 ORIGINE Anglais de pure souche SITUATION FAMILIALE Veuf et orphelin MÉTIER Hors-la-loi GROUPE Le Peuple CRÉDITS Gif = Tumblr ; Avatar = Mr. Yasu
LE JOUEUR
PSEUDO Mr. Yasu AGE 27 ans OU AS-TU CONNU LE FORUM? Via PRD TON AVATAR Stephen Amell VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? Fictif VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? N'ayant pas l'habitude de jouer sur des forums historiques, je ne serai pas contre
Audience devant la reine.
▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? Je n’ai plus foi en la religion, quelle que soit sa forme et quelle que soit son culte. On dit des fidèles que leurs âmes seront protégées et sauvées tant qu’ils ne cesseront de croire et d’obéir aux lois de leurs différents cultes. La croyance populaire veut que la rédemption de notre vie et de celles de nos aimés dépendra uniquement de la force de notre dévotion. Mais tout cela n’est que mensonge, calomnie et illusion. La foi catholique que j’avais en notre Dieu ne m’a nullement permis d’assurer la vie de ceux que j’aimais. Ils ont péri sous la violence d’une fatalité cruelle et immorale. Ils ont succombé sous l’engeance démoniaque d’être pieux et sans scrupules. Je ne pourrai donc jamais me plier à leurs religions. Je ne pourrai jamais accepter de me ranger à leurs cultes et de retomber dans ses croyances futiles. Il n’y a plus de religion, il n’y a que le filon sinueux de la vie s’écoulant et le libre-arbitre de nos actes. Ma liberté est mienne et aucune instance supérieure ne m’ordonnera ma voie et mon chemin désormais.
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? Une femme sur le trône et une couronne sur la tête… Voilà où s’arrête tout simplement mes pensées concernant la nouvelle reine en place. Je suis dans un royaume pour lequel je ne prête aucune allégeance, ni aucune obéissance. Quelle que soit la personne sur le trône, cela n’est point mon affaire. Combien de temps restera-t-elle sur le trône ? Comment y est-elle arrivée ? Et pourquoi m’en soucierais-je ? Aucune royauté ne m’a permis de les protéger et de veiller sur eux. Aucune royauté ne m’a jamais offert le sentiment nécessaire pour que je crois en elle. Mon père était contre l’ancienne royauté en place à l’époque de ma naissance, il en a payé de sa vie pour avoir ouvertement témoigner son opinion. La seule différence entre lui et moi, c’est que je n’ai rien à témoigner, si ce n’est mon désintérêt et mon indifférence la plus totale pour cette monarchie qui ne cesse de nous gouverner.
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? Je ne suis pas homme à être à l’affut de toutes les machinations se déroulant au sein de la cour de Londres. De ce fait, si j’ai entendu parler de ce nom, si j’ai pu entendre des ragots et autres racontars à son sujet, elle ne reste pour moi qu’une reine qui ne resta que neuf jours sur le trône. Pour qui ? Pour quoi ? Pour quelles raisons ? A nouveau, je vous dirais que cela n’a nulle importance à mes yeux. Les nobles, leurs titres et leurs pouvoirs finiront par tous les pervertir, finiront tous par les entretuer. Mais, comme à l’accoutumé, les paysans et le bas-peuple seront les premiers toucher par tous ces conflits et ces jeux de puissance. Voilà pourquoi je ne pense rien de Jane Grey. Telle est la raison pour laquelle sa vie ou sa mort m’indiffère totalement également.
▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? Quand on n’a rien, on n’a rien à perdre… Autrement dit, je suis prêt à tout pour mon propre combat et ma sombre vengeance. Adam Williamson est mort il y a sept ans, lorsque mes raisons de vivre sont mortes sous le sadisme de la noblesse. Adam Williamson n’est plus et à laisser place à celui qui se fait recherché sous le nom de l’Archer. Et sachez que l’Archer n’a pas de limites, or mis celle de sa propre volonté. L’Archer tue la noblesse. L’Archer souffle mort et vengeance sur les ducs, les comtes et autres barons. Ils seront punis, tous, sans la moindre exception pour ce que leur monde m’a enlevé. Chacun d’entre eux succomberont dans les ténèbres des limbes infinies. Dans leur sillage, tous ceux qui me traquent, qu’ils soient des gardes, des soldats ou de pauvres âmes désireuses de s’enrichir sur la récompense offerte pour apporter ma dépouille, ils connaîtront le même sort et la même issue fatale. Toutefois, je ne m’en prends jamais à la vie de femmes ou d’enfants. La monstruosité de ma réputation a ses propres limites après tout. En revanche, hommes comme femmes, tout noble possédant les ressources pouvant aidées à ma survie connaîtront mes visites sournoises et mes larcins. Tous ne sont pas innocents, je l’admets, mais les seuls pour qui je ne montrerai jamais de menaces et que je ne déroberai jamais ne sont que les paysans et tous ceux de mon ‘rang’ : le peuple, et le bas-peuple.
Dernière édition par Adam Williamson le Jeu 10 Oct - 19:46, édité 7 fois
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 20:10
La Légende de l'Archer
Innocence
Mon enfance est certainement la période de ma vie la plus heureuse. A cette époque, nous ne sommes que de petits esprits innocents, gambadant et découvrant le monde sans réellement se douter de tous les vices et de toutes les horreurs dont il se veut capable. Lorsque l’on est enfant, on a le plaisir et le loisir de pouvoir courir à travers champ sans aucune barrière, sans aucune limite, si ce n’est celle de la distance imposée par nos parents. Nous rendions compte de petites bêtises, nous enchainions les réprimandes mais l’on recommençait la moindre bêtise enfantine, en sachant que la sanction ne serait jamais véritablement douloureuse. Lorsque l’on est enfant, la liberté nous apparait évidente car nous ne voyons pas les entraves de cette dernière comme les plus grands le font, comme les plus grands s’en rendent compte et le comprennent. Quand vous êtes enfant, vous recevez toute l’affection et tout l’amour que vous attendez dans la chaleur des étreintes de votre père et de par les câlins contre la poitrine de votre mère. Plus que libre, vous êtes à l’abris, en sécurité. Un sentiment que la vie peut, malheureusement, vous arracher bien plus vite que vous ne l’auriez cru possible ! Je suis né et ai grandi dans le comté de Northumberland. Situé dans le nord du royaume, nous vivions dans un petit village situé en bord de mer. Cette situation géographique avait permis à mon père d’être pêcheur, alors que ma mère elle, travaillait comme lingère pour l’ensemble de nos voisins et quelques amis. Nous ne vivions pas sur l’or, mais nous n’étions pas non plus à l’article de la pauvreté. Simples membres du peuple, simples paysans, comme j’aime le dire. Notre maigre fortune dépendait bien généralement des pans de vêtements que ma mère nettoyait et rapiéçait et des pêches faiblardes ou généreuses que mon père connaissait. Le tout, sans en oublier l’impôt au Comte dont nous dépendions. C’était une vie simple et toutefois plaisante. Je n’étais alors qu’un petit garçon parmi tant d’autres mais je n’avais pas à me plaindre, non. Car c’était bien dans ladite simplicité que j’étais heureux, que je trouvais mon bonheur et ma joie de vivre. Je ne rêvais pas de château ou de domaine gigantesque. Je m’émerveillais chaque fois de notre bord de mer et de notre village. Ce village qui m’avait accueilli, ce village où je prononçai mes premiers mots et fis mes premiers pas. Ce village qui, à sa manière, faisait partie de moi, partie de notre famille, partie de nous…
Deuil
Et pourtant, l’on dit qu’il y a toujours un mais… Et cette histoire, mon histoire, n’échappe pas à cette sacrosainte règle de tout récit, de tout destin… Mon père était un homme travailleur, vaillant, robuste et généreux. Mais mon père était également un fervent catholique qui ne reconnaissait aucune allégeance envers le roi Henry VIII et, de sa position, était fortement opposé aux réformes protestantes de notre religion. Comment lui en vouloir pour cela ? Après tout, j’étais son enfant et c’était dans la logique de ses croyances et de son culte qu’il m’éleva, qu’il m’éduqua. Je n’avais pas à le juger et, aujourd’hui encore, je ne le ferais pas. Pour la bonne et simple raison que mon père était mon roi, mon seigneur, mon Dieu à moi et mon héros ! A ses côtés, ma mère se voulait toute aussi fidèle dans leur union que dans les valeurs auxquelles mon père croyait. Le seul point qui les différenciait était que ma mère était plus calme, plus timorée et posée sur le sujet. Quant à mon père, c’était un homme de caractère et de conviction qui défendait ouvertement son droit de pensée, son droit à la parole et, par ce fait, son droit à la liberté. S’il ne parvenait pas à imposer ses pensées et propres croyances, il les revendiquait, les clamait et se moquait tout bonnement des controverses que cela amenait par la suite. Je n’ai toutefois jamais appris l’existence d’une bagarre suite à ses discours et, ce, même s’il m’a toujours inculqué l’importance de me battre pour mes propres convictions. Oui, aussi petit étais-je, je crois que mon père voulait que je marche dans ses traces. Non pas particulièrement en reprenant aveuglément le flambeau de son discours, mais tout simplement en choisissant moi-même ma voie, mon chemin, mes convictions et en apprenant à les défendre. Néanmoins, même avisé des meilleures intentions, tenir des discours contre la monarchie n’est pas toujours de bon ton… Et notre famille l’apprit à ses dépends ! Je n’oublierai jamais cette journée. J’avais sept ans et c’était un dimanche de printemps. Le soleil irradiait le ciel alors que nous nous prenions au sein du village, marchandant quelques victuailles avant de partir goûter plus loin dans les champs. Mes parents échangèrent avec les commerçants tout en affichant un visage souriant pendant que je demeurais au centre, une main dans celle de mon père et l’autre dans celle de ma mère. J’attendais que leurs conversations terminent tout en les observant tour à tour. Mon père était une fois de plus en train de manifester ses idées et, même si je ne comprenais pas la totalité de ses propos, j’observais mon héros avec candeur. Rien ne pouvait arrêter ce moment, rien ne pouvait briser cet instant… Sauf la voix provoquante et mauvaise d’un homme arrivant dans notre dos. Lorsque je posai mes yeux sur lui, je vis un cavalier. Un cavalier accompagné d’autres individus, tous vêtu de grandes capes et de belles tuniques. Aucun doute n’était possible quant au fait qu’ils appartenaient à la noblesse. Le ton se mit à monter. Le cavalier et ses compagnons s’étaient ouvertement immiscés dans la conversation que tenait mon père et, de ce que je compris alors, nous étions en face d’un pur royaliste défendant avec hargne le nom du souverain et de ses manœuvres protestantes. Brave, courageux et téméraire comme à son habitude, mon père nous repoussa prudemment sur le côté, comme pour nous mettre à l’abri avant de venir faire face aux inconnus. La discussion s’envenima, ma mère me tourna contre et enfoui mon visage contre son ventre. Je ne vis rien, je n’entendis rien. Tout ce que je sais, c’est que lorsque je quittai les bras protecteurs et rassurant de ma mère, les cavaliers n’étaient plus là… Ainsi que mon père ! Nous demeurâmes deux jours et deux nuits sans aucune nouvelle et sans aucune trace de mon père. Ma mère pleurait toutes les larmes de son corps et demeurait ancré aux abords de la fenêtre de notre petite maisonnée. Pour ma part, je me souviens avoir ressenti un sentiment d’incertitude et d’égarement. Je ne savais tout bonnement pas quoi faire, ni quoi dire. Du haut de mes sept ans, et de l’innocence qui accompagne ce jeune âge, je venais plusieurs fois près de ma mère. J’enroulais mes bras autour de son cou en lui répétant que papa reviendrait, car papa revenait toujours. Au matin du troisième jour, notre voisine nous réveilla en sursaut en tambourinant sauvagement à la porte. Mon père était revenu. Mon père était de nouveau là, de nouveau présent ! Nous ne prîmes pas le temps de nous changer et accourûmes aussitôt vers le centre de notre village… Avant qu’une vision d’effroi nous terrasse tous les deux. Mon père était agenouillé, torse nu, tête baissée et le corps recouvert de différentes traces de blessures. A ses côtés, le cavalier et ses sinistres compagnons imposèrent leur jugement. Que mon père serve d’exemple à tous ceux qui oseraient manqué de respect et d’allégeance envers la couronne et les valeurs représentées par ces dernières. Que tout contrevenant à la souveraine autorité du royaume subisse le même sort. Et que tous les partisans aux idéologies de mon père périssent sous le même châtiment. Telles furent ses paroles, tels furent ses propos. Lorsque sa voix se tût, le village demeura muet sous le geste tranchant de la lame venant arracher la tête de mon père. Mon héros était mort, mon héros n’était plus ! Ma mère, sous le poids insoutenable du chagrin mélangé à la colère, tenta vainement de protester. Pour cet acte de ‘folie’, elle ne reçut comme récompense qu’une violente bousculade du cavalier la projetant au sol. Un geste accompagné d’un crachat souligné d’un juron avant que ce bourreau ne la prive de toute envie de se révolter en lui assénant une demi-douzaine de coup de pied dans le ventre. Lorsque ce fut fait, le cavalier remonta sur son cheval, suivi de ses compagnons. Tous nos soit disant ‘amis’ n’offrirent même pas un regard à ma mère. Aucun d’entre eux ne vint l’aider à la relever. Tous nous tournèrent le dos. Nous n’étions plus que tous les deux, seuls, dans le désespoir et le chagrin. Devant faire face à la tragique réalité qu’était la mort de mon père, je me retrouvais maintenant face à une mère qui n’avait plus de ce rôle que le nom. Elle était livide, absente, ailleurs. Je n’avais plus une présence maternelle pour me serrer dans ses bras et chasser de mon esprit toutes les peurs et toutes les horreurs de ce monde. Je n’avais plus cette même présence pour me dire qu’elle m’aimait et me donner la sensation d’être autant apprécié qu’important. Je n’avais plus sa voix, je n’avais plus son amour. Je vivais avec un fantôme, avec une personne terrassée à ce point par le chagrin qu’elle préféra se laisser en mourir que de continuer à vivre ou de lutter. Trois semaines plus tard, son corps fut enterré. Mais sa mort, elle, était réellement survenue ce jour tragique, ce jour de torture, ce jour funeste où mon père périt.
Adoption
J’ai quitté le village le deuxième jour après l’enterrement de ma mère. Personne ne voulait de l’enfant maudit, de l’orphelin des traîtres à la couronne. Il est à savoir que dans notre royaume, et en notre époque, le pouvoir de la peur insufflée par certains nobles mal avisés avait plus d’influence que la loyauté d’une amitié ou d’une bonne entente. Je n’étais plus désiré, je n’étais plus le bienvenu. Et comme pour faire échos aux considérations de leur famille, même mes camarades de jeu me rejetèrent telle une peste dangereuse et mortelle. Je partis sans savoir où j’allais. Je traversais les champs, je longeais la côte et m’engouffrais dans les forêts. Je partis avec un petit sac de provisions rempli seulement à sa moitié. En me rationnant, je pouvais tenir pas plus de deux ou trois jours. Et, autant vous dire directement que ces deux trois jours passèrent à une vitesse prodigieuse lorsque vous avanciez vers l’inconnu. N’ayant plus rien à me mettre sous la dent, j’avançais et m’enfonçais dans des forêts sans savoir si je tournais en rond ou non. Cela me permit toutefois de cueillir quelques rares fruits pour me sustenter. Cependant, de tels repas ne sont pas suffisants pour vous permettre de tenir et de continuer la route. Telle est la raison pour laquelle, mon corps finit par s’affaiblir et que, sans m’en rendre compte, je finis par m’échouer sur le sol, assoiffé et affamé. Combien de temps avais-je erré avant de succomber ? Je l’ignorais. J’avais bien rapidement arrêté de compter les jours et les nuits. Tout ce que je savais, c’est que mon corps devenait trop lourd à porter, que la fraicheur des nuits m’avait profondément affaibli et que je n’avais plus le courage de continuer. Je me laissai tomber, je me laissai emporter. Ma seule pensée à cet instant ? J’allais pouvoir rejoindre mes parents et retrouver le bonheur de leur présence à mes côtés ! Combien de temps demeurais-je inanimé dans cette forêt ? Combien de temps avais-je dormi avant de me réveiller devant ce feu de cheminée agréable, crépitant et salvateur ? Je ne saurais le dire. Mais, apparemment, mes parents avaient d’autres projets que de me laisser mourir de cette façon et, comme tel un vœu secrètement exaucé de leur part depuis le ciel, la providence plaça sur ma route un homme et ses deux garçons. Je n’appris que par la suite qu’ils avaient trouvé mon corps pendant que le père initiait ses enfants à l’art de la chasse. Mais de cette providence, il me fallut quelques jours pour oser parler et manifester un quelconque propos. Bien rapidement, j’appris que la famille au sein de laquelle je me trouvais était composée du père, un armurier, de la mère, une serveuse, et de deux garçons. Le plus âgé était mon ainé de quatre ans, alors que le second, lui, n’avait qu’une année en plus que la mienne. Leur demeure était une bâtisse beaucoup plus grande que celle de mes parents, en comptant néanmoins que l’atelier du père se trouvait au sein de la maison, rien de bien étrange ou d’anormal en ce sens. Lorsque je fus prêt à parler de mon histoire et de mes péripéties, je ne mentionnai que la mort de mes parents sans donner plus de détails quant aux circonstances de cette mort. Je leur expliquai simplement que je n’avais eu nulle part en forêt et que j’avais fini par m’égarer. Cela me parut suffisant et raisonnable de se limiter à cette explication simplifiée au possible. A croire que je fus bien avisée car, de cette confidence, je reçu le gîte et le couvert comme si j’étais le troisième enfant venant grossir les rangs de cette petite famille chaleureuse. La mort de mes parents demeura ancrée en moi mais je repris lentement goût aux petites choses simples de la vie. La famille qui m’avait recueilli me traita bien rapidement comme l’un des leurs et tentèrent d’apaiser en moi l’effet des mauvaises langues qui ne cessèrent leurs commérages au sein du village. Je n’étais pas spécialement bien vu. J’étais un garçon des bois, un garçon des forêts. Un simple orphelin bâtard et miséreux. De par ce fait, je ne sortais pas beaucoup de la maison, si ce n’est pour aller chasser avec les trois hommes de cette famille. Je n’avais pas d’affinités particulières avec le plus âgé des frères et, pourtant, lorsque je me risquais à sortir dans les rues, il était le premier à intervenir et à me défendre lorsque quelqu’un s’en prenait à moi ou à ma ‘condition’. De simples petites interventions qui furent suffisantes pour que je ne me sentes pas tout seul, pour que je ne me sentes plus tout seul. Des petites interventions qui me permirent de retrouver un semblant de confiance en moi et en ma petite vie. Vivre près d’eux m’a permis de m’accomplir d’une certaine manière. Grâce au père, j’appris les rudiments du calcul et de la lecture au même titre qu’il m’apprit, tout comme à ses fils, l’art des armuriers. Par ailleurs, je pouvais compter sur deux après-midi par semaine pour me familiariser à la pratique de la chasse et, plus particulièrement, à l’utilisation de l’arc à flèche, une arme envers laquelle je semblais avoir une certaine affinité naturelle. Dire que j’étais un jeune prodige serait exagéré la chose. Comme tout un chacun, je n’étais qu’un simple adolescent sachant à peine tenir un arc. Mais c’est par l’entraînement et la pratique régulière que je me familiarisai d’avantage à cet instrument, jusqu’à en faire une arme de choix redoutable entre mes mains. Mon adolescence n’était pas parfaite et, à plusieurs reprises, je ne cessais de m’interroger quant à savoir comment elle se serait déroulée si mes parents étaient encore en vie… ? J’imagine très certainement qu’à la place du travail d’armurier, j’aurais découvert les joies et la liberté d’une vie en mer pendant que mon père me transformait en pêcheur digne de lui. J’aurais continué de grandir auprès de ma mère et de ses petits plats aussi succulents qu’un trésor aux mille merveilles. Je serais resté proche de mes camarades d’enfance, nous aurions continué nos petits jeux, nos petits chapardages innocents et aurais certainement connu une ou plusieurs filles de mon village auprès desquelles j’aurais grandi en leur volant, secrètement, leur vertu. Mais lorsque ces pensées prenaient naissance dans mon esprit, je les chassais tout aussi rapidement afin de ne pas me laisser envahir et transporter par le chagrin et la douleur de ce souvenir, de ces souvenirs tragiques ayant forgé mon passé…
Amour
J’avais dix-neuf ans lorsque mon regard croisa celui d’Eleanor. C’était une jeune serveuse, âgée de dix-sept ans qui, peu après son arrivée au village avec sa famille, s’était retrouvée à travailler dans la même taverne que la femme de l’armurier. Oui, je ne l’appellerai point mère car, même si son rôle était devenu semblable à cette appellation, je ne me considérais pas capable d’octroyer le titre de parents à d’autres que ceux que j’avais enterré… Mais soit ! Eleanor était une jeune demoiselle à la beauté aussi envoutante qu’étincelante. Dès que mon regard aperçu son visage, découvrit son corps, je fus littéralement subjugué par sa beauté et sa magnificence. Je devenais tel un marin succombant à la plus belle de toutes les sirènes et se moquant totalement de plonger vers une mort inéluctable afin de pouvoir l’approcher, afin de pouvoir l’atteindre. Elle avait une longue chevelure brune se glissant jusqu’au creux de ses reins. Elle avait pour coutume d’attacher cette dernière en une queue de cheval alors que, sur son front dégagée, retombait deux petites mèches légèrement crolées. Une chevelure qui ne mettait que d’avantage son regard aussi perçant que resplendissant en valeur. Des yeux aux couleurs de jade, aux couleurs d’émeraude qui me transpercèrent le cœur à chaque fois que je pouvais les observer. La finesse de son corps était d’une pureté et d’une perfection digne de tous les dieux de ce monde et, sa voix, elle, ne cessait de me faire quitter terre et de m’éloigner dans mille jardins d’Eden plus majestueux les uns que les autres. Nos premiers échanges se limitèrent principalement à des petits regards en coin et des petits sourires partagés. Le plus jeune des frères, qui était souvent en ma compagnie, ne perdit pas d’ailleurs une seule occasion pour m’embêter sur ce sujet et tenter de me pousser à faire le premier pas. Seulement, je n’y parvenais pas. Nous étions dans un simple village de campagne, nous n’avions que faire de nous encombrer des principes d’approche de la cour ou des nobles. Et pourtant, je ne voulais pas me rapprocher d’Eleanor comme un simple quidam. Je voulais la courtiser dans les règles de l’art car, ce qu’elle méritait, c’était un homme capable de lui offrir un amour digne d’un songe, digne d’un rêve… Digne d’une princesse ! Non, je ne voyais pas en elle qu’une jeune serveuse paysanne. Je ne voyais pas en elle une simple villageoise… Mais la souverain qui régnait désormais sur le royaume de mon cœur. Moi qui n’avais nullement découvert les plaisirs de la chair et de l’amour, je venais de rattraper toutes mes années de sagesse de manière brusque et fulgurante. J’étais plus qu’envouté par Eleanor. J’en étais finalement tombé amoureux ! Pendant près de cinq mois, nous nous tournâmes autour avec tantôt de la timidité, tantôt de l’hésitation et tantôt de la maladresse. Finalement, ce fut l’épouse de l’armurier qui mit le feu aux poudres en nous piégeant tous les deux dans un petit plan concocté par ses soins. C’est de par sa manigance qu’Eleanor vint me retrouver ce soir-là. Il était tard et je terminais une commande pour l’armurier. Grâce aux années s’étant écoulées et son astuce, j’avais finalement perdu ma réputation de bâtard au profit de celle de son apprenti. Une réputation que l’ensemble du village avait adopté et qui me permit de vivre avec un poids en moins sur les épaules. Donc, pour en revenir au sujet principal de cette histoire, je travaillais sur des lames lorsque Eleanor apparu. Elle avait dans les mains un panier rempli de vivres m’étant soit disant destiné alors que j’avais déjà pris le repas du soir. Précisant qu’il s’agissait d’une demande de la femme de l’armurier, je pris le risque de jouer le jeu et d’accepter son présent… Mais surtout sa présence ! Nous partageâmes le repas et, lorsqu’il fut temps pour elle de repartir, elle m’offrit un présent : le collier en argent qu’elle portait autour du cou. Ce cadeau me fut offert pendant qu’elle me proclamait qu’en me donnant ce collier, elle acceptait d’être mienne. Je pris le collier et la remercia silencieusement de son offrande en venant l’embrasser. Notre histoire vit alors officiellement le jour. Eleanor m’apporta le plus immense des bonheurs, la plus intense des passions et la plus grande de toutes les joies que l’on puisse ressentir en ce bas monde. Marcher à ses côtés, partager cette existence avec elle, vivre avec elle était un rêve qui ne cessait de m’émerveiller d’avantage chaque nouveau jour que nous passions ensemble. Notre histoire était à l’image de celles que l’on décrit dans les contes et les légendes. Notre histoire était à l’image de ces amours forts, puissants, inébranlables et infinis. Même si notre couple connut son lot de petites disputes et autres mésententes, notre fidélité l’un envers l’autre ne fut jamais trahie et, notre amour, jamais entaché par de quelconques mésaventures. Elle et moi, ce n’était tout simplement qu’une évidence, qu’une certitude, qu’une même destiné ne pouvant se partager sans l’autre. Forts et sûr de notre union, nous finîmes par nous marier il y a sept années de cela, unissant nos liens dans la chapelle du village, devant les sacrosaintes lois du mariage et de Dieu. Un jour marqué par le sentiment d’avoir enfin embrasé la voie qui devait être la mienne, le plaisir d’être mariée à la seule élue de mon cœur et, pourtant, la tristesse et la pensée mélancolique que mes parents n’étaient pas là pour assister à ce jour si magnifique, si merveilleux. J’en venais même à ne plus vouloir penser… A ne plus vouloir penser que, sans leurs morts, je ne serai certainement jamais arrivé dans ce village et que je n’aurais point rencontré Eleanor. Néanmoins, lorsque je ne pouvais m’empêcher de telles pensées, je me rassurais et me donnais du baume au cœur. Je me disais qu’Eleanor et moi étions destinés à l’autre et que, quelle qu’ait pu être nos deux existences, nos chemins auraient quand même finis par se rejoindre…
Damnation
Je ne pourrai jamais oublier ce regard… Je ne pourrai jamais me défaire de la lueur de chagrin et de désespoir qui régna dans les yeux d’Eleanor lorsque je tins son corps et qu’elle rendu l’âme dans un dernier souffle. Un dernier souffle me demandant de la pardonner et me jurant qu’elle m’aimait plus que tout… Peu après notre mariage, nous avions quitté le village et, par la même occasion, mon comté natal. Si je devais fonder ma propre famille, je ne voulais pas que cela se fasse sur la terre qui m’avait privé de mes parents il y a si longtemps déjà. Heureux et euphoriques, nous avions décidé de partir à la conquête d’une petite ville dans le comté de Durham. Certes, cela ne nous apporta nullement la prestance d’un noble mais nous parvînmes tous deux à y trouver rapidement un petit travail ainsi qu’un petit logis. Eleanor fut engagée comme serveuse dans une taverne assez réputée de la ville tandis que moi, j’avais retrouvé la chaleur et la sueur d’une armurerie en tant que collaborateur, si je puis dire. Tout nous réussissait ! Nous avions le plaisir de pouvoir entamer une vie sans jugement de valeurs et sans mauvaise considération sur nos passés respectifs. Nous nous fîmes de nouvelles connaissances, de nouveaux amis. Et, par-dessus tout, nous entrâmes dans une nouvelle facette de notre couple puisqu’Eleanor tomba enceinte. Les vieux jours de ma sinistre enfance étaient définitivement morts et enterrés. Le malheur d’avant ne serait pas mon malheur à venir. Je gouttais enfin aux merveilles du paradis par cette union sacrée, consacrée, qui m’apporta une force, une confiance et un épanouissement sans nul autre pareil. Ou, tout du moins, espérais-je que cela puisse être le cas… En apparence, c’était un soir comme tous les autres. Je terminais mon ouvrage à l’armurerie et Eleanor, à la moitié de sa grossesse, travaillait encore et toujours à la taverne. J’étais particulièrement souriant et enthousiaste en cette fin de journée. Ladite journée avait été très bonne et, ma seule hâte, était de pouvoir rentrer dans notre logis et retrouver la femme que j’aimais. J’avais, par ailleurs, terminé la confection d’un médaillon au sein duquel j’avais gravé nos deux initiales, correspondant également aux deux initiales des prénoms que nous avions choisi pour notre enfant : Adèle, si c’était une fille et, Edward s’il s’agissait d’un garçon. Je n’avais pas de doute quant à la manière dont elle accueillerait cette attention et c’est en partie pour cela que j’étais si impatient de pouvoir la retrouver. Je fermai l’atelier et rentra rapidement dans notre petit chez nous. Toutefois, lorsque j’arrivai à hauteur de notre maison, je vis la porte d’entrée entrouverte et entendit Eleanor pousser de violents cris, comme si elle luttait, ou se débattait. Je couru jusqu’à l’intérieur mais fit bien vite arrêter par deux costauds qui m’agrippèrent et me retinrent. C’est là que je l’ai vu… C’est là que j’ai fait face à cette vision d’horreur. C’est là que je me suis retrouvé devant le corps d’Eleanor, la bouche et le nez en sang, ses vêtements déchirés pendant que sa vertu était prise d’assaut par un noble en train de profiter pleinement de cette femme qui n’était pas la sienne. Aussitôt, malgré l’entrave des deux imposantes carrures qui m’entravaient, je tentai vainement de me débattre tout en criant, tout en hurlant, tout en vociférant à l’encontre de ce monstre pour lequel je ne ressentais qu’une seule envie, qu’un seul désir : LE TUER ! Interrompu dans son immonde besogne, le noble délaissa le corps battu de mon épouse et se présenta à moi avec arrogance. Il me toisa du regard et se perdit dans une moquerie cinglante et emplie de toute sa vilénie. Il me railla, me rabaissa et, ne parvenant pas à me libérer de la force des deux colosses l’accompagnant, je répliquai simplement qu’il me le payerait avant que je ne lui crache au visage. Il ordonna à ses hommes de me tenir bien droit et m’asséna un premier coup au ventre, avant d’enchainer plusieurs coups violents répartis selon son bon vouloir au niveau de mon visage et de mon buste. C’est finalement avec une coupure au niveau de mon arcade sourcilière et un filin de sang tombant de ma bouche qu’il s’arrêta. Eleanor pleurait et hurlait de toutes ses forces, suppliant d’arrêter la torture que ce bourreau m’infligeait. Elle ne se débattait plus, elle suppliait tout bonnement le monstre qui m’ordonna de bien regarder ce qui allait suivre. Il retourna alors auprès de mon épouse, repris son sinistre ouvrage de violation tout en la soumettant la puissance de ses coups avant de laisser son corps retomber au sol. Puisque je l’avais provoqué, je méritais châtiment. Et ce châtiment ne fut autre que sa lame transperçant le ventre de mon Eleanor et notre enfant qu’elle portait encore en elle. « N’oublie jamais que c’est ton arrogance qui les as condamné ! » Voilà les paroles qu’il me tint avant qu’il ne parte, lui et ses deux partisans. Autant étais-je roué de coups et haineux à l’encontre de ce support démoniaque que mon premier réflexe fut de courir près du corps de ma bien aimée. Cette dernière perdait son sang… Perdait beaucoup de sang… Pourtant, lorsque je m’agenouillai et la pris dans mes bras, elle eut les dernières forces nécessaires pour lever sa main à hauteur de mon visage. Je sentais le froid macabre envahir et terrasser la chaleur de vie de son corps pendant qu’elle me priait de la pardonner et qu’elle me confiait une ultime fois son amour. Dans son visage, je vis son regard et ses lèvres tentés vainement un dernier sourire mais ses traits ne bougèrent plus. Ses yeux, grand ouverts, continuèrent de me fixer alors que tout souffle de vie l’avait définitivement abandonné. Mon paradis avait été souillé et détruit. Ma sirène avait finalement été harponnée. Ma moitié m’avait été enlevée. Ma vie venait de se détruire et de s’anéantir sous l’engeance d’un Destin et d’un Dieu qui ne voulurent décidément pas de mon bonheur. Mon front se posa contre le sien. Mon bras resserra l’étreinte contre son corps. Ma main glissa sur sa joue. Ma bouche embrassa une dernière fois le corps de mon épouse. Mes doigts s’évanouirent dans sa chevelure. Mon visage se recula du sien. Ma main redescendit fermer ses paupières. Mes larmes ne cessèrent de couler. Dans la vie comme dans la mort, je t’aimerai toujours Eleanor…
Vengeance
Tout Homme est un jour amené à faire face à une évidence qui marquera et changera à jamais son existence. Un jour, un soir, une épreuve qui fera vaciller toutes les vérités et toutes les convictions qui sont les nôtres. Lorsque j’assistai à l’assassinat d’Eleanor, je sus que cet instant précis et particulier, que ce moment, était venu pour moi. Dans l’antre ensanglanté de notre logis, de notre maison, l’Adam Williamson de toujours que tout le monde connaissait mourra aux côtés de sa femme. Plus rien ne serait comme avant. Plus rien ne serait pareil. Désormais, tout serait plus sombre. Je ne serai plus une victime. Je ne serai plus un acteur assistant, impuissant, à l’anéantissement de tout ce qui avait été construit, fondé et espéré. Il était temps pour d’agir, de contre-attaquer et de rendre ma propre Justice ! Telle est la seule chose que ce monde pouvait mériter de moi. Fils d’un père assassiné pour ses idées libérées et assumées… Fils d’une mère morte dans la solitude, le rejet et le chagrin… Epoux d’une femme violentée, souillée et assassinée… Père d’un petit qui ne vit jamais le jour et fut emporter dans la mort avec sa mère… Les Hommes, leurs richesses, leurs pouvoirs et leurs puissances. Ils se confondaient tous dans la luxure et le confort de leur rang et de leur nature qualifiée de supérieure. Tous ces riches et ces grands noms qui menaient leur oisiveté en toute impunité, sans qu’aucun d’entre eux ne connaisse l’impact de la pénitence et du châtiment. Toutes ces personnes qui se faisaient respectés par la grandeur de leur renommée ou par l’effroi qu’ils inspiraient auprès des simples villageois, des simples citadins et d’autres paysans. Ils étaient les élus d’un protectorat divin. Ils étaient des Ducs, des Comtes, des Barons, des Chevaliers ou des membres de la cour royale. Ils demeuraient surtout, et avant toute chose, l’icône représentative de mes faiblesses, de mes blessures, de mes cauchemars et de mes tragédies. L’heure était venue de leur rappeler que chacun d’entre eux n’était que de simples mortels, soumis au même jugement que tout autre individu. L’assassin de ma défunte et ses compagnons furent mes premières victimes. Leurs poitrines transpercées par les flèches, c’est en resserrant haineusement mes mains contre la nuque de mon ancien bourreau que je pris sa vie et honora la mémoire de ma femme par la mort de ce monstre. Des morts qui furent les premières d’une longue série. A mes yeux, j’avais une dette envers l’ensemble de la noblesse et je décidai de leur rendre la monnaie de leur pièce. Sans différences, sans jugements, tous logés à la même enseigne. Je quittai donc le confort de ma ville, la froideur désormais morbide de notre ancien logis pour abandonner tout ce qui avait été entrepris. Je me réfugiai dans la profondeur des forêts, à l’image de celle qui avait failli m’emporter durant ma tendre enfance. Je me plongeai et me fondai au cœur de cette nature faisant office de nouvelle maison : la plus gigantesque, la plus immense et la plus libre de toutes les bâtisses que j’avais pu connaître jusqu’alors. Un vagabond, un ermite… Avant que le meurtrier connu sous le nom de l’Archer ne fasse parler de lui et laisse les rumeurs se répandre à son sujet… Je ne faisais pas de distinction envers les nobles au début. Je les croisais au détour des forêts ou partait m’en prendre à eux directement au sein des villes, des villages et des domaines. Ma soif sanglante de vengeance et de châtiment n’avait pas de limites, n’avait pas de faim. Mon seul désir était de les saigner tous comme de vulgaires porcs… Après tout, n’était-ce pas là leur manière de procéder ? Non, à mes yeux, aucun d’entre eux n’était innocent, aucun d’entre eux ne méritait une quelconque rédemption… Jusqu’au jour où je m’apprêtais à décocher ma flèche entre les deux yeux de ma future victime. Une petite voix fluette se manifesta et arrêta mon geste. Mon regard se posait alors sur un petit garçon, un enfant, comme je l’avais été autrefois. Dans ses yeux, je lisais la même supplique et la même peur que j’avais ressentie lorsque mon père fut exécuté. L’homme n’avait pas une mauvaise réputation et se voulait profondément apprécié par ses sujets. Toutefois, ce n’est pas pour sa réputation que je l’épargnai, mais bien pour le regard et la détresse de son fils. Ce garnement était innocent, ce bambin était comme moi dans le passé, ne demandant rien si ce n’est de pouvoir continuer de vivre avec son père à ses côtés. Ce fut la première fois que j’hésitai. Ce fut la première fois que je remis mon sombre ouvrage en doute. Que valais-je si j’amenais injustement la mort d’âmes bonnes et pieuses… ? Je ne suis pas un héros. Je ne suis pas un modèle. Je ne suis pas un exemple à suivre. Ma vie est une lutte et une traque constante reposant sur les fondements de mes blessures et de mes convictions. Je vole pour vivre, je pille pour survivre. Je prends les richesses de mes victimes et saisis les trésors de ces églises pour ma simple existence, pour me permettre de continuer à venger la mémoire de ceux qui me sont encore aujourd’hui les plus chers. Je continue de semer mes flèches et de répandre ma sombre action sur tous ces nobles qui se jouent et se moquent du peuple, sur tous les nobles qui sème la terreur et le désespoir derrière eux. Mais je ne suis pas l’allié ou le messager du peuple pour autant. Je suis une âme errante et solitaire officiant selon ses propres jugements. Je suis un meurtrier prêt à tout afin de continuer son engeance. Je suis un hors-la-loi sans famille, sans attache et sans compagnons, vivant avec des primes dont la valeur ne cesse d’augmenter pour ma capture, ou ma mort. Je suis une ombre en perdition vivant dans les forêts et dans les ruines. Je suis une âme damnée… Je suis l’Archer !
Dernière édition par Adam Williamson le Jeu 10 Oct - 19:43, édité 10 fois
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 20:14
Hannn un Hors la loi *.* Je sens que ton personnage va vraiment donner Bienvenue sur GOTA Si tu as des questions surtout n'hésites pas, tu peux me mpotter, je serais ta marraine Bon courage pour la suite de ta fiche
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 20:22
Je vais essayer en tout cas *.* Mais bon, si je t'ai comme marraine, je pense que ça devrait aller En tout cas, merci beaucoup pour ton accueil ! Et merci aussi de me prendre sous ton aile
Je pense que je vais très rapidement te mpotter, ne fut-ce que pour le principe d'être un bon filleul harcelant
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 20:27
HAAANNNNNNNN STEPHEN AMEEEEEEEEEEEEEEEEEEEELL !!!
.... Bon, ok, j'arrête de faire la groupie. Mais quand même, Oliver Queen, quoi !
Bref, sois le bienvenue parmi nous, et bon courage pour ta fiche !
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 20:28
Maaaaah, Stephen Amell Bienvenue ! Philippa et Catherine t'accueillent à bras ouverts
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 20:33
Eh bien, dire que j'avais hésité à le prendre (pour pas faire tache dans l'aspect et l'ambiance historique )
Un énorme merci à toutes les deux pour votre accueil en tout cas ! Ca fait vraiment chaud au coeur d'être accueilli avec autant d'enthousiasme donc, doublement, voire même triplement merci
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 20:45
Whaaaa ton avatar est juste magnifique !! Et en plus, un hors-la-loi quoi !!
Bienvenue parmi nous !! Bonne chance pour ta fiche et réserve-moi un lien !!
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 21:24
Bienvenue !
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 21:42
Anne : Han, merci beaucoup Eh oui, je me suis dis que ce serait intéressant d'avoir un petit citoyen pouvant venir mettre son grain de sel
En tout cas, merci pour ton accueil et, ce sera avec plaisir pour un lien
Mary-Ann : Oh, la sublime Elena Merci également à toi pour ton accueil
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❝ Katherine Grey ❞
La Famille Royale
♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris
Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 22:16
Bienvenue !
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 22:32
Merci toi
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 22:36
Bienvenue sur TTB (et non sur GOTA)!! Une hors-la-loi ! La classe absolue ! Surtout avec ton magnifique avatar. Je suis déjà fan et je cherche un lien avec ma Loulou. Courage pour ta fiche et amuses-toi bien, surtout avec MJ comme marraine)
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Mer 9 Oct - 23:19
Eh bien, que de charmants compliments ! Nul doute, mademoiselle, vous êtes une véritable lady
Je te remercie beaucoup pour ton accueil en tout cas et, ce sera avec un énorme plaisir pour un lien quelconque
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Jeu 10 Oct - 0:07
Haaaan ** Bienvenue ici et bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Jeu 10 Oct - 6:23
Han ! Quel superbe choix d'avatar !
Bienvenue sur TTB & Bon courage pour la fin de ta fiche. J'espère que tu te plairas parmi nous et qu'on pourra se trouver un joli lien.
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Jeu 10 Oct - 17:05
Héléna : merci beaucoup toi ! Je ne connaissais pas Katie en blonde mais elle est tout simplement WOAW ! ^^
Thomas : Bon ben, apparemment, j'ai vraiment eu raison de prendre le petit Stephen
Je te remercie également beaucoup pour ton accueil et tes encouragements Et, n'aies crainte, vu que tu es duc, nous aurons d'office un lien et, m'est avis que ce dernier pourra être bien complexe
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Jeu 10 Oct - 18:54
Ce sont des photos de la future série - Dracula
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Jeu 10 Oct - 18:58
Dans ce cas, tu peux venir me mordre quand tu veux
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Jeu 10 Oct - 19:01
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❝ Constance B. Wayne ❞
LA FILLE DU BOURREAU ♌ le petit oiseau des rues.
♕ Métier : Ancienne serveuse au Flying Dutchman et désormais mère au foyer ♕ Age : 29 ans ♕ Religion : Catholique ♕ L'avatar a été fait par : 400 Lux ♕ Mon nombre de messages est : 1622 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 3 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 14/04/2013 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya, Elizabeth, Edward
Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Ven 11 Oct - 15:33
Félicitation!
Adam ta fiche était juste magnifique, je sens que je vais venir te harceler avec plusieurs personnages pour te demander des liens
Et voilà, tu es validé et pour toi une longue aventure commence, pour commencer à jouer avec nous, il va falloir travailler un peu et faire votre fiche de lien [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], comme ça tu auras le grand bonheur de te faire harceler par les membres du forum. Pour RP aussi, rien ne vaut une fiche de RP, cela sera beaucoup plus simple pour les membres de venir t'en réclamer [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Par [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], tu peux aussi faire une demande de rang et d'habitations, bah oui être SDF, c'est pas toujours drôle surtout à l'époque Si tu veux, tu peux créer un ou des scénarii, pour faire une famille, des amis, un compagnon ou une compagne, ça se passe par [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]!
Après tout pour bien commencer sur le forum, tu peux tout aussi bien passer par le flood et les jeux, c'est la meilleure porte à prendre pour une meilleure intégration [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Et voilà, maintenant tu sais tout sur tout et ton aventure à Londres peut parfaitement commencer
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Ven 11 Oct - 15:57
Han, merci marraine
Viens me harceler autant que tu veux avec tous les personnages que tu veux On s'amusera à mort ensemble, je te le promets et le garantis
Sur ce, je file faire tout ça =D
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Ven 11 Oct - 17:38
Bienvenue
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Ven 11 Oct - 17:41
Merci beaucoup toi
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance ! Ven 11 Oct - 21:37
Bienvenue à toi puis je ne peux être que d'accord avec mary :p Oliver queen gèèèère , je crois que je vais kiffé ton perso
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Sujet: Re: ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance !
ADAM + A chacun sa guerre, à chacun son combat... A chacun sa vengeance !