Quel plaisir de te revoir [Avaline P. Clives]

Que demander de plus que de se lâcher un peu ? Le Red Lantern, voilà un endroit qui vivifie énormément l'esprit et l'envie de Matthew. Il est marié, c'est vrai, mais à quoi bon se morfondre sur le fait qu'il doit rester entièrement fidèle ? Il n'a qu'une vie, il veut en profiter. Bien sur, il aime sa femme, mais personne ne saura jamais le fait qu'il va là-haut de temps à autres les soirs. Il n'y va pas en journée et s'assure que personne ne le suit sans oublier qu'il prend un autre nom pour entre là-dedans afin de ne pas tout gâcher. Autant avoir des réserves concernant son avenir. La plupart des habitants étaient chez eux ou dans le fameux Red Lantern d'ailleurs, Matthew était vêtu autrement que son armure habituel pour ne pas éveiller de soupçons même auprès de la gérante du Red lantern qu'il connaissait bien d'ailleurs. Le chemin paraissait long pour il ne savait quel raison, mais au moins il était occupé par la rencontre qu'il avait eu avec Katherine à la chapelle. Il avait réussi à l'entuber pour son plus grand bonheur, voilà ce que ça faisait d’être du mauvais coté, dommage pour elle comme pour sa sœur. Mais elle ne risquerait rien, tant qu'elle ne tenterait rien et autant dire que Matthew avait les yeux partout et si l'envie lui prenait de l'espionner, il n'hésiterait pas à engager quelqu'un pour le faire. Mais pour l'instant, il voulait se tourner vers des pensées disons plus...charnelles. Il arriva assez vite vers le Red Lantern et pénétra à l'intérieur avec un visage détendu et un très faible début de sourire sur les lèvres alors qu'il pouvait déjà voir de nombreux clients et nombreuses prostituée.

Elles étaient toutes aussi sublime les unes comme les autres. Il aimait ça, cette vision. Certes il respecte les femmes, mais celles qui sont ici l'ont décidé, le choix tout le monde l'as, elles avaient décidée de cet avenir, il ne pouvait donc pas se blâmer de venir ici. Il se mit à marcher un peu devant l'entrée jusqu'à ce que quelqu'un ne vienne le voir pour le saluer. Il était un fidèle client de ces lieux et avait pour faux nom "Peter". Il avait donné ce nom vu que s'était le premier qui lui était passé par l'esprit et il a marqué cet endroit. Jamais personne n'a été déçu, ce qui flattait son égo d'ailleurs et en plus de ça, personne n'avait découvert qui il était réellement. Parce que bon, il faut savoir qu'il serait dans de beau draps s'il venait à être découvert. Après, il se dit qu'au fond, il ne risque rien, qui croirait un autre membre que celui de la famille royale ? Personne, surtout qu'en dehors, Matthew montrait de lui quelqu'un d'honorable, droit et fidèle à ses principes, ce qui était un plus pour sa personne et sa couverture. Il était donc fier et il y avait de quoi l’être.

- Je viens me détendre comme tu t'en doute et tu sais à quel point je suis un fidèle client de ce lieu.

Dit-il à la femme qui venait de l'accueillir avec un sourire charmeur et enthousiaste. Cet endroit était comme un sorte de paradis pour lui et s'il pouvait rester ici pendant des heures, il le ferait pour rien au monde. Néanmoins, il ne pouvait pas se le permettre et alors que celle qui était venue l'accueillir, venait de tourner les talons sans qu'il ne s'en rende compte vu qu'il était en train d'observer ce qui l'entourait, Matthew ne fit même pas gaffe et se mit à avancer tout en n'hésitant pas à rigoler avec les autres. Il alla même près d'un des clients en train de rigoler avec une prostituée, il lui donna une petite tape sur l'épaule.

- Essaye de lui faire sentir quelque chose l'ami cette fois. AH AH AH !!!!

Faire des petites remarques avec une connotation humoristique, il aimait ça, lancer des petits pics. Il lança un regard amusé à l'homme et la prostituée avant de continuer à marcher, passant devants plusieurs clients afin de passer l'encadrement du lieu plus intime.

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/08/2013

Quel plaisir de te revoir

Pourquoi est ce qu'on se retrouve maintenant?

Comme d'habitude depuis, presque, tout les soirs, elle se réveillait dans les bras d'un homme. C'était le deuxième cette soirée ci. L'homme commençait à remuer pendant qu'elle sortait du lit et, sans un regard pour son client, elle se rhabilla. Aujourd'hui, elle avait opté pour une magnifique robe rouge mettant ses cheveux flamboyant en valeur. Une fois son corset attaché, elle alla se mettre à sa coiffeuse où elle refit sa tresse qui s'était décoiffée durant les ébats et elle en profita pour se refaire une beauté.

Derrière elle, son client était en train de se rhabiller. Elle prit un de ses flacons de parfum et s'en mit un peu avant de maquiller. Du noir pour les yeux et du rouge vif pour ses lèvres leur donnant un air plus pulpeux. Elle prit son collier et voulu se le mettre mais des mains l'en empêcha. Elle tordu un peu son cou pour regarder derrière elle et vit son client. Elle se retourna vers le miroir pendant qu'il attacha son collier d'or dans son cou. Elle se releva après avoir mis un petit serre tête sublimé par quelques pierres précieuses et suivi son client jusqu'à la porte de la chambre qu'elle ouvrit. Elle le laissa sortir en premier avant de le suivre. Elle referma la porte à clé et se retourna vers son client qui lui prit sa main pour y déposer un chaste baiser. Elle souri et le regarda partir.

Elle soupira. Elle n'avait rien pu tirer de ce client! Enfin! Elle reprit bonne figure et prépara son regard enjôleur de séductrice avant de se diriger vers le salon principal où de nombreux clients devaient déjà commencer à se rassembler dans l'espoir de tomber sur les plus belles filles pas encore prise.

Elle croisa de nombreuses consoeurs qu'elle salua d'un signe de la main. Certaines étaient accompagnées de potentielles victimes de leur réseau d'espionnage et, quand elle passa leur niveau, elle se retourna, croisant le regard de sa consoeur prostituée, pour lui faire un clin d'oeil qui fit pouffer de rire sa collègue. Heureusement, les clients ne se doutaient de rien!

Elle arriva à un tournant du couloir où elle était et se préparer à bifurquer quand elle vit un client. Oui, jusque là, rien d'anormal! On était dans une maison close! Alors des clients, la nuit tombée, c'était tout ce qu'il y a de plus logique! Mais ce dit client, elle le reconnaitrait entre milles. Alors elle s'arrêta, incapable de faire le moindre pas. Elle fixa le client pendant que les clients et les employés du Red Lantern s'affairait entre eux. Il ne l'avait pas encore vue! Il rigolait avec une prostituée - Lucy si elle se souvenait bien - une charmante blonde et des yeux bleus aussi pétillants qu'une paire de diamants qui avait un charme fou. Elle avait encore un espoir qu'il ne la remarque pas jusqu'à la fermeture! La solution était de trouver un client, de l'emmener dans sa chambre et de passer le reste de la nuit avec lui! Mais elle ne pouvait pas bouger… Et, comme par hasard, comme si il sentait un regard sur lui, Matthew leva la tête et croisa le regard de Lorena.

Quand elle vit, à son regard, qu'il l'avait reconnue, Lorena se réveilla et fit demi tour reprenant le chemin qu'elle avait pris à l'allée pour retourner dans sa chambre! Tant pis pour le plan! Il fallait qu'elle le sème dans le dédale que formait la maison close de Mary-Ann Paton! Au fait, où elle était? Pour une fois qu'elle avait vraiment besoin d'un coup de pouce, sa maquerelle n'était pas là.
Elle voulu faire comme si tout allait bien mais, quand elle entendu des pas derrière elle, pressés en plus, elle accéléra son rythme se retrouvant à presque courir slalomant habilement entre clients et membres du personnel du Red Lantern. Bientôt, elle se retrouva aussi vite devant la porte de sa chambre et prit sa clé qu'elle avait mis en pendentif autour de son cou. Ses mains tremblaient furieusement et elle du se servir de son autre main pour forcer l'autre à faire son travail en mettant l'objet dans la serrure. Elle failli pousser un petit cri de joie quand, enfin, elle réussi à ouvrir sa satanée porte! Mais alors qu'elle avait poussé le pan de bois pour entrer, une main vint s'abattre sur son poignet. Elle sursauta, surprise et à moitié apeurée, avant de lever son regard vers le propriétaire de cette main. Elle failli avaler sa salive de travers quand elle reconnu Matthew. Il avait réussi à la rattraper!

Tout le monde avait l'air de bien s'amuser et le moins qu'on puisse dire, c'est que la bonne humeur régnait en maitre ici sans prendre en compte le vice, mais ça s'était une autre histoire. Il se permit tout en avançant de rigoler avec quelques clients, rien de tel pour se faire une bonne réputation ici aussi, il y avait de nouvelles têtes de jours en jours, comme si le mot passait d'une personne à l'autre concernant la beauté et la chaleur des cuisses appartenant aux prostituées. Sourire aux lèvres, sans gêne, Matthew prit au passage la coupe d'un des clients trop occupé à embrasser une prostituée et but un coup. Il n'avait pas vu, autant en profiter. Il prit d'ailleurs le verre avec lui et continua à avancer à la recherche d'une potentiel femme pour passer une nuit de folie. Après tout, s'était à ça que servait cet endroit, non ? Sa vision était éclaircie et tout allait bien à l'intérieur de lui jusqu'au moment où il croisa...non, impossible. Il se figea sec et ne bougea même pas d'un millimètre, il se croyait dans un rêve, il se serait mis volontiers une baffe pour voir si s'était bien réelle, mais il en était incapable à ce moment. Lorena, elle était là, ici. Qu'est-ce que s'était que ce bordel ? Il ne comprenait pas, mais pouvait reconnaitre l'habit des prostituées et il comprit aussitôt qu'elle devait travailler ici. Il ravala sa salive à plusieurs reprises et fronça les sourcils également comme pour essayer de voir si ce n'était pas une simple hallucination, mais sinon, s'était bien elle.

Lui qui voulait la retrouver au plus vite qui l'avait cherché, il avait envoyé différentes personnes pour la retrouver, sans aucun succès et voilà qu'il la croise, ici. Comment a t-elle pu finir comme ça ? A écarter les cuisses aux autres ? Elle qui était si sage à l'époque quand il l'a connu en Espagne. Si seulement s'était un mauvais rêve, en plus de ça elle voulait lui faire faux bond en tournant les talons pour faire demi-tour. Ni une, ni deux, Matthew déposa la coupe sur une des tables et se faufila entre les groupes de personnes se trouvant dans le grand salon afin de partir à la poursuite de Lorena. Pourquoi se sauvait-elle comme ça ? Qu'avait-il fait ? Il se tortura les méninges tout en se frayant un chemin à travers la foule jusqu'à ce qu'il se rappelle qu'il était partit comme un voleur contre son gré alors qu'il lui avait promis de l'aider. A partir de ce moment il s'en voulait, vraiment, mais visiblement il n'osait pas imaginer ce qu'elle devait penser en le voyant. Mais il n'allait pas se morfondre sur ça, il avait ses raisons et elles étaient extrêmement pressentes, si elle était encore du genre compréhensif et intelligente elle ne lui en voudrait plus pour longtemps, juste le temps qu'il lui explique au moins. Il eut un peu de mal à la suivre, elle marchait vite en plus, mais il s'accrochait, bousculant au passage un ou deux clients sans pour autant s'excuser, il n'avait pas le temps pour ça. Accélérant un peu plus l'allure, il prit un des tournants assez rapidement, manquant presque de glisser sur le sol vraiment propre pour la voir devant une des portes avec une clé en main, surement la porte de sa chambre. Matthew gloussa un coup et appréhendai les retrouvailles à vrai dire, mais il n'allait pas le montrer, il n'était pas comme ça.

Prenant donc de l'avance tant qu'elle prenne la clé dans ses mains, il arriva derrière elle et lui déposa sa main sur l'épaule de façon à ce qu'elle se retourne pour lui faire face. Et quand elle se retourna, il pouvait d'ores et déjà constater qu'elle avait bien changé et du bon coté, elle était vraiment devenue magnifique. Il la fixa dans les yeux quelques instants avec un air incompréhensif, même si au fond il savait surement pourquoi elle avait fuit comme ça.

- C'est quoi ça ?

Lui avait-il demandé tout en regardant ce qui l'entourait, donc en désignant cet endroit. Oui, il était complètement perdu à ce moment, il ne comprenait pas et voulait vite des explications. D'ailleurs, il venait de se dire quelque chose, et si s'était à cause de lui qu'elle était devenue ça ? Une prostituée. Elle avait donc toutes les raisons de lui en vouloir si s'était de sa faute et il aurait d'ailleurs du mal à la regarder dans les yeux malgré qu'il ne baissait jamais le regard. En tout cas, une chose elle sur, les explications allaient surement avoir lieux et Matthew avait intérêt à se préparer à de nombreuses représailles de la part de celle qu'il considérait comme sa petite sœur autrefois, en Espagne.

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Quel plaisir de te revoir

Quand j'aime, je peux comprendre et pardonner qu'on me quitte, jamais qu'on m'abandonne

En entendant les bruits de pas derrière elle, Lorena accelera le rythme de ses pas faisant voleter sa longue tresse dans son dos et tourna pour se retrouver devant sa porte quelques mètres après le dit tournant. Prise dans ses pensées et son énervement de ne pas réussir à mettre la clé dans la serrure. Quand, enfin, elle réussi à ouvrir sa porte, deux mains fermes se retrouvèrent plaquées sur son poignet et sa main. Son regard croisa celui de Matthew. Puis il leva les yeux une expression d'incompréhension gravé dans ses pupilles avant de lâcher:

- C'est quoi ça ?

En regardant autour de lui. Lorena n'était pas bête. La question en dessous de celle posée était: "pourquoi es tu devenue une prostituée ?!".
Un éclair de colère passa dans les prunelles de la rousse qui se dégagea d'un mouvement de bras discret et, de l'autre main, elle poussa la porte de sa chambre en faisant signe de la main avec un sourire en coin comme si elle allait accueillir, dans son antre, n'importe quel autre client.

Une fois seuls dans la chambre de la rousse, Lorena ferma la porte à clé pour s'assurer qu'ils ne soient pas dérangés par une de ses collègues ou un client un peu trop pressé pour patienter tranquillement et qui tente sa chance en espérant croiser une prostituée dans les couloirs, la séduire et finir illico dans sa chambre. Sans laisser le temps à Matthew d'en replacer une, elle se dirigea vers la table où elle entreposait verres et bouteilles d'alcool et en servi un verre qu'elle prit et tendu à celui qu'elle considérait comme frère et qu'elle avait rencontré il y a, maintenant, onze ans. Ils avaient, à l'époque, respectivement 14 et 26 ans. Leur relation était vite devenue fraternelle et ils étaient toujours fourrés l'un avec l'autre. Pour la jeune femme devenue récemment "adulte" pour leur époque, il était le frère qu'elle n'avait jamais eu. Ils étaient restés deux longues années à ses côtés, puis, quand sa belle mère est devenue de plus en plus harcelante à son égard, il était parti comme un voleur! Matthew était parti au moment où elle avait besoin que quelqu'un l'aide!

En tendant le verre de vin, elle dit:

C'est une de nos meilleures bouteilles! Avec un sourire pleins d'artifices Sinon, de quoi vouliez vous parler quand vous avez dit: "c'est quoi ça?" Voulant feindre l'ignorance. Néanmoins, elle savait que Matthew n'était pas dupe. Cela faisait, en effet, neuf ans qu'ils ne s'étaient pas vus mais Lorena n'avait pas oublié que l'homme était intelligent, il avait du deviné que la jeune femme jouait avec ses nerfs.

Matthew & Avaline

Quel plaisir de te revoir.

La voir dans cette tenue et surtout dans ce bordel était une chose qu'il n'arrivait pas à comprendre, il n'aurait jamais deviné qu'elle serait ici après des années. Comment était-elle devenue une prostituée il faut l'avouer ? Voulant se dire que s'était rien d'autre qu'une illusion, il n'y arrivait pas à se le mettre dans la tête, s'en était pas une, il avait déposé sa main sur l'épaule de la jeune rousse pour en avoir le cœur net. C'était bien elle, en chair et en os. Il ne perdit pas de temps pour lui demander ce que tout ça signifiait, pourquoi. Elle était pas sotte, elle savait ce qu'il voulait dire par là. Elle ne lui répondit pas de suite et dégagea son bras avant d'ouvrir la porte l'invitant à rentrer avec un léger sourire. Matthew resta neutre à cette invitation vu qu'il n'arrivait pas à trouver un coté positif à tout ça, était-ce du aux mauvaises ondes se trouvant aux alentours depuis qu'il l'a approché ? Il n'en savait rien, mais espérait fortement se tromper. S’incrustant donc dans la chambre assez spacieuse d'Avaline, Matthew se mit à observer la chambre, tout était en ordre, une légère brise se faufilait par une des fenêtres, ce qui faisait un bien fou. Néanmoins, il se devait de rester concentré sur une chose, Avaline. Lorsqu'elle revint avec un verre d'alcool, il pouvait reconnaitre ça juste à l'odeur, il ne prit pas le verre et continua de la fixer dans les yeux. Il n'en voulait pas de sa boisson, mais bien de quelques réponses. Par contre, vouloir le prendre pour un con, ça il n'aimait pas et c'est l'impression qu'elle lui donnait en le vouvoyant et en lui demandant ce que sa question d'avant voulait dire. Il se mit à marcher, passant à coté d'elle comme si s'était une inconnue.

- Depuis quand tu te soumet aux autres et surtout aux hommes ayant envie de se faire un tel plaisir ?

Il ne l'avait pas connu comme ça et malgré le fait qu'il était heureux de l'avoir retrouvé depuis le temps, il ne l'était pas d'un autre coté en voyant ce qu'elle était devenue. Il l'aurait bien pris dans les bras, mais de un, il n'était pas de ce genre là et de deux, il ne pouvait pas se le permettre sans savoir son ressentit. Il allait remettre les choses aux claires aujourd'hui. Matthew stoppa son avancée et reste dos à Avaline tout en gardant son regard fixé sur ce qui se trouvait devant lui, le lit, quelques petits mobiliers luxueux.

- Je n'aurai jamais imaginé ça de toi. Mais dis moi la vérité. Est-ce que tout ça est de ma faute ?

Il se posait cette question depuis un petit moment et voulait en avoir le cœur net. Il soupira légérement avant d'incliner un petit peu sa tête sur la gauche pour pouvoir voir Avaline du coin de l'oeil.

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Quel plaisir de te revoir

Qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles

Elle laissa Matthew entrer dans sa chambre et lieu de travail. Elle se dirigea vers la table qui lui servait de présentoir à alcools et servi un des verres avant de s'approcher de son ancien frère ce coeur pour le lui tendre en sortant une tirade. Comme elle le sentait, l'homme n'accepta pas ce verre et marcha pour finir à côté d'elle. Ils se toisaient comme le ferait deux inconnus. Pour Matthew, la raison était qu'il ne la reconnaissait pas. Où était passée la Lorena fragile et intelligente qui ne se serait jamais ramassée à offrir son corps aux plus offrants? Pour Lorena, la raison était qu'il n'était plus rien pour elle…Du moins, c'était ce qu'elle voulait se faire croire de tout son coeur. Si, effectivement, l'écossais ne représentait plus rien dans le coeur et l'âme de la fille de banquiers, elle ne serait pas enfuie. Comme on dit… Le contraire de l'amour, ce n'est pas la haine mais l'indifférence.

- Depuis quand tu te soumet aux autres et surtout aux hommes ayant envie de se faire un tel plaisir ?

Elle esquissa un sourire avant de porter le verre à ses lèvres pour siroter quelques gouttes du liquide. Matthew se plaça derrière elle et lui souffla:

- Je n'aurai jamais imaginé ça de toi. Mais dis moi la vérité. Est-ce que tout ça est de ma faute ?

Elle se retourna et dit: "Les gens changent!" Elle déposa son verre sur une table et dit: Et, voyons, ne t'accorde pas plus d'importance que tu n'en as! Ce n'est pas à cause de toi que j'ai décidé de relever le jupon! Elle marqua une pause: Ma chère belle mère, Katerina, avait pris la décision de me marier il y a deux ans… J'ai pris la fuite et j'ai terminé ici…De mon plein gré! Madame Paton ne m'a jamais forcée à quoi que ce soit!" Elle alla s'asseoir sur un siège tout en reprenant son verre au vol qu'elle avait re rempli au préalable et s'affala sur le meuble recouvert de velours aussi écarlates que sa robe. Elle sirota son verre semblant réfléchir. Puis elle eu une révélation et sépara son verre de sa bouche, prise d'un léger fou rire:

Voilà…Je viens de comprendre pourquoi je n'avais jamais entendu parler de toi ici Car oui, en voyant Matthew aussi à l'aise avec ses collègues prostituées, elle avait vite compris qu'il était un habitué du Red Lantern. Tu es le dénommé Peter si je ne me trompe pas? Tu ressembles comme deux gouttes d'eau à la description qu'une de mes collègues m'a faite de toi! Si j'avais su que tu étais son client! Elle se souvenait très bien des moments que Blanche et elle ont passé ensemble à parler de "Peter"! Blanche avait eu un coup de foudre vis à vis de cet homme. Si elle savait que son coup de coeur était Matthew Stuart, Comte de Lennox, elle aurait eu une crise cardiaque!
Elle se leva: Alors comme ça, on a peur que la haute société découvre qu'on fréquente une maison close? Elle avait connu des clients moins honteux. Déjà parce qu'ils ne considéraient pas ça comme une honte. A quoi cela servait il de se baigner dans un mariage malheureux avec une ignoble mégère en guise d'épouse alors qu'on ne l'aimait pas ou de s'embourber dans un veuvage?! Elle ne comptait plus le nombre de clients de ce genre qu'elle devait satisfaire!

Et je crois que tu es mal placé pour me faire la morale! Qui es parti comme un voleur à l'époque?

Matthew & Avaline

Quel plaisir de te revoir.

Matthew refusa le verre d'alcool qu'elle lui tendait, il se devait d’être clean pour parler comme il faut avec la rouquine. Ces idées devaient être claires et aucun dérapage ne doit avoir lieu. Il se mit donc à avancer, passant ainsi à coté de Lorena avant de se stopper une fois dos à elle pour poser une question, deux questions plus précisément. Il ne comptait pas rester dans l'ignorance. Elle ne répondit pas de suite, c'est quand il la vit s'asseoir sur un siège après avoir expliqué pourquoi elle avait finit ici qu'il compris que sa belle-mère était vraiment une peste et n'avait pas changé même après son départ. L'obliger à se marier, voilà une chose inconcevable, mais finir en tant que prostituée pour ça ? Où allait le monde ? Ça par contre s'était une grosse sottise. Ils ne pouvaient cependant plus revenir en arrière, il se contenta donc d'hausser un sourcil tout en la regardant du coin de l’œil sur le siège.

- Donc si je serais resté, tu ne te serais pas enfui pour finir ici même après qu'elle ait pris la décision de te marier ?

Une question qui allait révélé plusieurs choses. Ils étaient comme frère et sœur à cette époque et selon sa réponse il saurait si elle tenait autant à lui qu'elle le laissait prétendre avant. Matthew avait toujours été là pour elle plus que quiconque, il l'a protégée et l'aider à surmonter quelques problèmes. Si elle venait à dire que oui, alors s'est qu'elle ne valait pas mieux que lui vu qu'elle serait partit en le laissant et si elle dit non, alors ça lui prouverait bien qu'elle tenait bien à lui, mais aussi que s'était effectivement de sa faute si elle en était à là. Il n'irait cependant pas se morfondre sur le passé, il se devait d'agir sur le moment présent et de penser au futur. Mais il aurait toujours ça au travers de la gorge. C'est dur à dire, mais après toutes ces années et tout ce qui s'est passé, il était heureux de la voir, comme il a jamais été heureux de voir quelqu'un. S'en rendra t'elle compte ? Arrivera t-il à l'exprimer ? Il se mit à avancer près du lit quand il entendit le rire de Lorena, il releva son regard vers elle à cet instant, essayant ainsi d'en comprendre la raison. C'est lorsqu'elle trouva son faux nom quand il venait ici qu'il se disait comment elle avait fait ? Personne n'avait jamais réussi à trouver ça, pas même la gérante. Là, ça posait problème. Il y avait eu une faille à quelque part, mais où ? Il n'avait pourtant fait aucun faux pas, ni même allusion. Il pouvait mentir et dire que ce n'était pas lui, mais qu'en serait-il quand d'autres affirmeraient qu'il se prénommait Peter ici-même ? Déjà que les retrouvailles ne se sont pas passées comme il l'aurait souhaité, mais alors là il imaginait même pas la suite. Il se permit de rire un peu tout en applaudissant brièvement.

- J'ai toujours su qu'entre femme vous vous racontez tout. Content de voir que je suis encore au centre de certaines discussions. J’espère qu'elle a dit du bien de moi au moins ?

Ça flattait son égo certes, mais sa bousillait presque sa couverture. Pouvait-il encore avoir confiance en Lorena ? Il n'en était plus très sur, il allait devoir doubler de vigilance désormais et même se retirer un moment de cet endroit pour se faire un minimum oublier.

- Peur ? Non, j''ai toujours un plan B au cas où même si j'aimerai ne pas le mettre en place.

Il se devait de garder l'anonymat et il ferait tout pour faire taire la personne qui voudrait révéler quoique ce soit. Il resta donc le plus sérieux possible avant de se diriger jusqu'à la bouteille d'alcool qu'il prit dans les mains alors que Lorena lui fit une remarque du passé. Matthew continua d'observer la bouteille.

- Je n'ai pas eu le choix. Je n'ai pas voulu partir et te laisser là-haut surtout en sachant la relation que tu avais avec ta belle-mère. Je t'avais promis de t'aider et je tiens toujours ma parole. Mais je devais me rendre immédiatement en Angleterre et je pense que tu sais que ce n'est pas bien vu un retard à la "Haute société" comme tu as dit ?

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Quel plaisir de te revoir.

I was thinkin about you, thinkin about me.
Thinkin about us, what we gonna be?
I open my eyes; you was only just a dream.

- Donc si je serais resté, tu ne te serais pas enfui pour finir ici même après qu'elle ait pris la décision de te marier ?

Lorena soupira et bu un coup avant de ramener son verre sur ses genoux. Elle regarda son ancien protecteur et dit:

Tu as vraiment besoin de le savoir? Elle comprit la réponse en plongeant son regard dans les yeux de Matthew dit, avant de ramener son verre à ses lèvres: Si tu serais rester… Je n'aurais pas vu l'intérêt de m'enfuir et de devenir prostituée par la suite. Parce que je savais que, quoi qu'il arrive, tu serais rester à mes côtés. Tu me l'avais promis à l'époque, tu t'en souviens? Mais cette promesse n'était plus d'actualité. A partir du moment où Matthew était parti sans laisser d'adresse. Prise d'émotions mais ne voulant rien montrer, elle re porta son verre à sa bouche et bu la moitié de ce qu'il restait au fond du récipient. Hors de question de pleurer devant lui.

Après avoir bu son coup, elle re dirigea, encore une fois, son regard vers le Comte de Lennox. Au cas où tu aurais, maintenant, vraiment mauvaise opinion sur moi; sache que, en arrivant à Londres, je n'ai pas pensé une seule seconde à devenir prostituée! Non, je voulais entrer dans les Ordres. Saisissant la question silencieuse de son ancien bienfaiteur qui concernait son soudain revirement, elle répondu: Mary-Ann m'a trouvée mourante de froid et de faim dans une ruelle. Elle m'a offert le gite et le couvert le temps que je me remette. Le séjour que j'ai passé ici en tant que simple invitée de la patronne a suffi à me faire faire une croix sur ma future carrière de nonne! J'ai été intéressé par la vie ici, par la vie de prostituée… Elle prit une pause: Et, aussi, c'était une manière de remercier Mary-Ann pour ce qu'elle avait fait pour moi alors que je n'étais qu'une étrangère

Les derniers mots sortis de la bouche de la perle exotique du bordel pouvaient supposer que Mary-Ann aurait sauvé Lorena dans l'espoir qu'elle devienne une de ses filles. Cela est faux. La maquerelle a sauvé Lorena par gentillesse. Ce n'était pas parce qu'elle demandait à des personnes de vendre leur corps et d'espionner pour son service (et, accessoirement, celui de la Reine) qu'elle aurait forcé Lorena ou qui que ce soit d'autres à se vendre! C'était le cas de toutes les filles que ce soit Bess, Lucy, Blanche, elle ou toutes les autres! Elles avaient toutes choisi de demeurer sous les ordres de la tenancière du Red Lantern! Lorena avait une foi aveugle envers la maquerelle qu'elle considérait comme sa mère ayant perdue celle qui lui avait donné la vie et n'ayant jamais eu, ou presque, d'alchimie par celle qui était devenu sa mère par mariage.

j'ai eu tout ce que je voulais ici! La sécurité, l'amour, une certaine forme de respect, la chaleur… Et, surtout, j'ai enfin la sensation d'être aimée et désirée!

Puis sur une touche d'humour, elle rajouta: Tu sais combien tes petits copains restés au Grand Salon sont près à payer rien que pour que je danse pour eux? Et, contrairement à beaucoup d'autres filles de la Maison, la maquerelle me donne l'essentiel de ce que le client a donné quand j'ai fait du bon travail Elle reporta son attention sur son verre qu'elle bu à petites gorgées quand elle réalisa quelque chose. Blanche, une de ses collègues, lui parlait sans cesse d'un dénommé Peter qui, à bien y réfléchir, ressemblait comme deux gouttes d'eau à Matthew qui semblait se sentir très à son aise ici…Comme l'était un habitué des lieux. Elle éclata de rire attirant la curiosité surprise de Matthew qui devait se demandait quelle folie la prenait. Elle expliqua alors qu'elle avait découvert son double jeu ce qui fit frémir d'angoisse son interlocuteur. Cela arracha un sourire narquois à la jeune femme d'ailleurs.

- J'ai toujours su qu'entre femme vous vous racontez tout. Content de voir que je suis encore au centre de certaines discussions. J’espère qu'elle a dit du bien de moi au moins ?

Malgré l'angoisse qui le prenait aux tripes, il devait se sentir flatté que les filles du Red Lantern parlent de lui. Lorena, son sourire toujours attaché à ses lèvres pulpeuses dit: Elle a dit et je cite: "il est, de loin, le meilleur avec qui je l'ai fait depuis que je suis ici! Et pour flatter encore un peu l'égo de mâle de Matthew (et lui faire mal en plus) , elle rajouta: Et elle était dans le même état que moi à son arrivée: vierge! Puis elle éclata de rire en voyant que Matthew commençait à prendre peur à l'idée qu'on sache qu'il venait se payer un peu de bon temps ici ce qu'elle lui fit remarquer entre deux éclats de rire, ce à quoi il il lui répondu:

- Peur ? Non, j''ai toujours un plan B au cas où même si j'aimerai ne pas le mettre en place. Elle fit une moue signifiant bien ce qu'elle allait sortir était pour plaisanter. Le plan B, c'est mettre le feu à la maison? Puis elle soupira: Tu n'as pas à t'angoisser, je suis la seule qui a deviné le pot-aux-roses! Je viens juste de deviner d'ailleurs et tu viens de me le confirmer. Je ne dirais rien! Après tout, après ce que tu as fait pour moi en Espagne, je te le dois bien! Dit elle montrant qu'elle avait encore un peu de reconnaissance à son égard.

Puis, elle mit le doigt sur ce qui faisait mal. L'abandon de Lorena par Matthew.

- Je n'ai pas eu le choix. Je n'ai pas voulu partir et te laisser là-haut surtout en sachant la relation que tu avais avec ta belle-mère. Je t'avais promis de t'aider et je tiens toujours ma parole. Mais je devais me rendre immédiatement en Angleterre et je pense que tu sais que ce n'est pas bien vu un retard à la "Haute société" comme tu as dit ?

Elle soupira en roulant des yeux vers le ciel et dit: "Ha ça! Oui j'y ai assez touché pour le savoir! Elle re dirigea son regard vers celui, flamboyant, de Matthew: Maintenant qu'on en parle! Je peux savoir pourquoi tu es parti? Les raisons et le fait que tu ne m'as pas dit ni écrit "au revoir", je te prie! Dit elle en croisant les jambes et les bras avec un regard accusateur.

Matthew & Avaline

Quel plaisir de te revoir.

Il eut ce qu'il pensait, la réponse de Lorena prouvait dans un sens que s'était en quelque sorte de sa faute qu'elle était devenue une prostituée dans ce bordel. Il se mordit brièvement la lèvre inférieur tout en se passant par la suite une main rapide sur le menton comme pour faire passer une légère grimace.

- Une décision que je regrette aujourd'hui en voyant ça.

La voir ici lui donnait quelques nausées, celle qu'il considérait comme une sœur, qu'il a protégée contre les mauvaises personnes et avec qui il discutait jours et nuits était devenue une prostituée, ça le dégoutait intérieurement. Mais il n'allait pas non plus présenter ses excuses toute les cinq minutes, ce n'était pas son genre. Déjà un "désolé" s'était pas mal, un deuxième ça passait, mais un troisième s'était rare voir impossible. Et même si elle méritait au moins une tonne d'excuse, il ne pourra pas lui apporter ça sur un plateau, impossible. Et quoi qu'elle dise, il n'avait aucune mauvaise opinion, mais il était tout simplement dégouté par la vie qu'elle menait elle. Il écouta donc attentivement la raison qui l'a poussé à devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Mary-Ann l'avait donc en aidé dans un moment difficile et le seul moyen de vouloir payer cette dette était d'écarter les cuisses pour son compte, son bordel. Bien la façon de voir....non, ridicule, parce qu'en plus elle n'était pas obligée. Lui qui ne voulait rien montrer extérieurement prit la parole mais se trahissait en montrant qu'il était déçu de ce choix et surtout le regret qu'il éprouvait intérieurement.

- Attends, elle t'a aidée et pour rembourser cette dette, tu travaille pour elle en écartant les cuisses pour lui ramener de l'argent ?

Sa mâchoire se crispa trahissant à nouveau sa neutralité sur le visage.

- Il y avait bien d'autre moyen de rembourser cette dette.

Lorena n'était plus la jeune femme qu'il avait connu autrefois, s'était une autre personne et il commençait à la voir presque comme une étrangère tellement elle avait changée. Au final il aurait mieux fait de rester en dehors de ce bordel ce soir comme les suivants pour éviter de voir et d'entendre ça. Néanmoins, il ne pouvait pas quitter la chambre tout de suite même si ça lui était passé par l'esprit à un moment surtout quand elle le taquinait ou le provoquait, il n'en savait rien avec ses mots concernant les autres clients prêt à payer cher pour avoir une de ses danses, chose qui le dégoutait encore plus. Il laissa un petit rire jaune s'échapper de sa bouche avant de se mettre à faire quelque pas pour ne pas penser à ce qu'elle venait de dire. Elle pouvait s'abstenir, ça aurait été mieux. Priant pour qu'elle change de sujet, elle le fit en découvrant néanmoins sa couverture sous son faux nom, ce qui le fit réagir lorsqu'il releva son regard vers elle. Du coup il n'était pas dans la merde pour le coup. Matthew joua bien entendu sur l'humour jusqu'à ce que Lorena lui dise ce qu'elle avait dit exactement et surtout qu'elle était vierge, tout comme elle à son arrivée.

- Tu pourrais garder certaine précision pour toi, elle était à la hauteur de mes espérances, c'est tout ce que je demandais.

Qu'elle soit vierge ou non, ça il s'en fichait, elle était à la hauteur et même s'il vient de temps en temps se faire plaisir ici, il respectait la femme, chose que beaucoup pourrait remettre en cause et pourtant. Cependant, il fallait qu'il mette vite les choses aux claires.

- Si tu voudrais me rendre un service pour ce que j'ai fais pour toi en Espagne....sors d'ici

Et quand il disait ça, ça voulait dire de quitter le bordel et menait une autre vie plus honorable que celle d'écarter les cuisses à n'importe quel individu. Se dirigeant vers un mobilier où se trouvait la fameuse bouteille d'alcool, Matthew laissa Lorena à ses méditations sur ce qu'il venait de dire, ne voulant pas croiser son regard à cet instant. Il pourrait très bien faire bruler ce bordel, mais il peut encore en tirer des bénéfices avec Mary-Ann, donc non et puis ça serait pas envers elle qu'il en aurait, mais celle qui irait ou le menacerait de dévoiler quoi que ce soit et son imagination est aussi grande que maléfique. Il prit la bouteille dans ses mains en expliquant entre les lignes qu'il était obligé de repartir en Angleterre, mais sans dire pourquoi. Cependant, Lorena ne manqua pas de le lui demander et là, il se trouvait dans une impasse. Soit il mentait, soit il disait la vérité. Comment le prendrait-elle ? Il lui devait cependant la vérité. Il prit une profonde inspiration et lui répondit le plus sincèrement possible.

- J'étais en guerre avec le comte d'Arran et je me devais de réagir au plus vite avant que tout aille au plus mal pour l’Écosse. J'ai été voir Marie de Guise, la reine d’Écosse afin d'asseoir ma position, cette dernière m'a donné l'opportunité d'assoir ma position ainsi que d'avoir des opportunités plus hautes. Elle m'a offert la main de Margareth Douglas, fille de Margareth Tudor et demi-sœur de James V.

Voilà, elle savait désormais la vérité et il était pas très impatient de connaitre la réponse de cette dernière. Il détourna son regard vers elle suite à ses paroles pour croiser le sien et reprit.

- Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais pour rien au monde.

Dangereux de dire ça comme ça, mais il n'était pas du genre à parler avec des pincettes. S'il aurait su ce qui l'attendait, il serait resté en Espagne quitte à laisser l’Écosse. Le lien qu'il avait établi avec Lorena était tellement intense et même une chose qu'il n'avait jamais eu ou ressentit qu'il aurait tout fait pour la protéger. Mais s'était trop tard.

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/08/2013

Quel plaisir de te revoir

Il n'est pire douleur que le souvenir du bonheur au temps de l'infortune

Au fond d'elle, elle savait que son comportement envers Matthew était injuste. Après tout, il était Comte et il avait autre chose à faire que de s'occuper d'une fille de bourgeois. Quand elle eu fini de dire sa réponse qui amputait la situation de Lorena au sein de la société anglaise, elle vit bien que Matthew s'envolait.

- Une décision que je regrette aujourd'hui en voyant ça.

Prise d'émotions et ne voulant pas verser de larmes devant lui, elle avait siroter son verre de vin. Elle soupira et dit: Qu'est ce que ça change? Ce qui est fait est fait! Sentant que Matthew commençait à avoir mauvaise opinion d'elle en constatant que la jeune fille d'autrefois n'existait plus, elle raconta ce qu'elle avait fait, ce que Mary-Ann avait fait pour elle au moment où elle ne pensait plus qu'à mourir et les raisons qui l'ont poussée à relever le jupon et à écarter les cuisses aux plus offrants.

- Attends, elle t'a aidée et pour rembourser cette dette, tu travaille pour elle en écartant les cuisses pour lui ramener de l'argent ? Elle vit bien, à la contraction de mâchoire, que Matthew était énervé par ce qu'elle avait fait pour rembourser sa dette envers la patronne du Red Lantern.- Il y avait bien d'autre moyen de rembourser cette dette. Elle soupira. Ha oui? Lesquelles? En plus Matthew ne semblait pas avoir tout saisi. Elle ne m'a pas forcée à devenir une catin! Je te l'ai dit: ce métier m'intéressait. En plus, il m'apporte une certaine forme de sécurité… Voyant qu'il avait du mal à saisir où elle voulait en venir, elle répondu: Les Martines, Les Palanques… Tu crois vraiment qu'il voudrait d'une prostituée comme fille et belle fille? C'était un moyen pour moi de surveiller mes arrières et préserver une certaine forme de liberté. Elle rajouta: Et j'ai aussi le privilège de pouvoir choisir avec qui je veux avoir des rapports

Ces deux êtres autrefois si proches se parlaient et se toisaient comme si ils ne s'étaient jamais rencontrés, comme de parfait étrangers. Le fait que Lorena aie découvert que lui et Peter, le coup de foudre secret d'une des filles, étaient une seule et même personne. Aux mots de Lorena, Matthew se braqua ayant eu une poussée d'adrénaline en constatant que sa protégée et son esprit affuté avaient découvert la vérité à son sujet. Elle haussa les sourcils en entendant les paroles du Comte.

- Tu pourrais garder certaine précision pour toi, elle était à la hauteur de mes espérances, c'est tout ce que je demandais.

Je me suis mal exprimée. Elle poursuivi: Ce n'est pas toi qui l'a dépucelée mais un autre. Elle disait simplement qu'elle avait eu plus de plaisir avec toi qu'avec sa première fois Ce qui était normal. Lorena se souvenait très bien que lors du premier acte, elle avait senti une douleur brulante qui s'était vite transformée en plaisir quand elle avait terminé dans un lit avec un client. Elle préféra garder ça pour elle puis promis que son secret restera entre eux. Après tout, elle était la seule à avoir eu vent de ce sujet d'identité. Puis Matthew, reprit d'un regain d'espoir, lui demanda:

- Si tu voudrais me rendre un service pour ce que j'ai fais pour toi en Espagne....sors d'ici "Sors d'ici" voulait dire "quitte ce travail et trouve toi une vie plus convenable". Elle soupira et dit: Et pour allait où je te prie? Je ne connais personne à part toi ici! Et si les hommes de mains des Martines me mettent la main dessus, je suis morte! Enfin "morte"…Oui, c'était une possibilité mais elle risquait surtout de se voir forcer d'épouser l'homme que sa belle mère avait choisi pour elle. En fait, c'était vraiment drôle: elle était promise à un grand mariage, à un avenir riche de femme de notaire et la voilà prostituée dans la maison close la plus prisée de tout Londres! Quand on dit que le destin avait le sens de l'humour. Et, surtout, tant que ma dette ne soit pas entièrement remboursée, on n'acceptera pas que je sorte d'ici. C'était comme ça dans la plupart des maisons closes. Pour garder de la main d'oeuvre à proposer aux clients, leurs dirigeants avaient mis un système de dettes pour empêcher les employés de démissionner tant qu'elles (ou ils) n'avaient pas rembourser tout. Cela concernait tout et n'importe quoi. Une plainte d'un client, la nourriture et les boissons, les vêtements, les parfums, les bijoux… Il y avait toujours ce petit détail sur lequel un patron de bordel pouvait s'appuyer pour allonger un peu plus la dette d'un de ses "enfants" et, ainsi, l'empêcher de partir. Il ne serait pas surprenant que le Red Lantern en fasse partir mais, en contre partie, les filles jouissaient d'un confort sans nom et les clients étaient plutôt respectueux sous peine de se faire jetés dehors…

Pour finir, ils parlèrent des raisons qui ont poussé Matthew à partir d'Espagne précipitamment sans prendre la peine de revoir Lorena qui subissait de pls en plus la jalousie maladive de sa belle mère. Matthew sembla hésiter mais il fini par tout dire.

- J'étais en guerre avec le comte d'Arran et je me devais de réagir au plus vite avant que tout aille au plus mal pour l’Écosse. J'ai été voir Marie de Guise, la reine d’Écosse afin d'asseoir ma position, cette dernière m'a donné l'opportunité d'assoir ma position ainsi que d'avoir des opportunités plus hautes. Elle m'a offert la main de Margareth Douglas, fille de Margareth Tudor et demi-sœur de James V.

Elle bu le reste de son verre qu'elle déposa sur la table à côté d'elle. Alors comme ça, il l'avait quittée pour préserver son titre à son nom et épouser une princesse? Le reste de ce qu'il dit fini de l'achever. - Si je pouvais revenir en arrière, je le ferais pour rien au monde.

Au moins ça à le mérite d'être clair!" Elle porta ses mains à ses cheveux et entreprit de défaire sa tresse sentant que Matthew serait encore là pour un bon moment. Le point positif c'est qu'elle n'aura plus à écarter les cuisses pour quelques heures! Elle secoua la tête pour défaire ses boucles formées par la natte. Qu'est ce que tu vas faire maintenant?

Matthew & Avaline

Quel plaisir de te revoir.

Qu'est-ce que ça change ? Voilà une question qui le faisait bien rire intérieurement, mais pas d'un rire amusé, d'un rire presque négatif. Ça changeait tout au contraire. Il est vrai que ce qui était fait était fait et que rien ne pouvait changer ça, mais l'avenir, tout le monde pouvait se permettre de le changer, enfin presque. En voyant les réactions d'Avaline jusque là, Matthew commençait à se demander s'il ne perdait pas plus son temps qu'autre chose à lui faire comprendre qu'il était désolé. Il ne le disait pas à haute voix, mais il essayait de le lui faire comprendre par des phrases, tel un homme ayant un gros ego. Personne ne le changera sur ce point. Ne voulant pas dire un mot de plus sur ça pour éviter un débat d'une heure, il préféra laisser couler et se mit à faire quelques pas jusqu'à ce qu'elle en vienne à la raison qui l'a poussé à venir dans ce bordel et devenir ce qu'elle était aujourd'hui. Son explication lui fit hausser un sourcil. Était-elle sérieuse ? Ou complètement inconsciente et idiote ? A croire qu'on lui avait retourner le cerveau. Avoir une certaine sécurité dans un lieu de perdition comme celui-ci. Qui sait les hommes qui peuvent venir en ces lieux avec des mauvaises intentions ? Où était la sécurité là-dedans ? La liberté, ça peut-être, mais ce n'était pas assez.

- Si tu le dis.

Il n'avait pas envie d'en entendre plus. Une forme de sécurité, il aura tout entendu, personne n'est en sécurité nulle part, pas même au palais royal et elle devrait se le rentrer dans le crane, ça lui ferait un bien fou. Il ne voulait cependant pas céder à la colère, pas aussi facilement et se contenta donc de serrer sa mâchoire pour retenir les mots afin qu'ils ne lui échappent pas. Même quand elle lui annonça qu'elle s'était mal exprimée, décidément, ça lui arrivait un peu trop en quelques minutes. Une fois en disant qu'elle avait la sécurité ici et une autre en disant que sa copine prostituée était déjà plus vierge avant son rapport avec lui. Il se fichait de ça, il avait fait ce qu'il avait à faire et puis fini. Elle allait devoir se faire une raison, il n'était pas venu pour la jouer fine bouche en disant "Oui,Amen", si elle voulait à celle qui veut se convaincre que sa vie est plus paisible qu'elle pourrait l’être, alors qu'elle le fasse, mais Matthew n'irait pas la supplier de l'écouter alors qu'elle sait qu'il a toujours été là pour elle autrefois. Sa présence ici, de nouveau face à elle ne lui donnerait pas l'espoir qu'il pourrait l'aider à nouveau à sortir de ce bordel ? Non, visiblement elle n'a plus ce même état d'esprit.

- Et quelle forme de dette ? De l'argent ? Un quota de clients à satisfaire ?

Quelle sorte de dette ? Voilà une question importante, surtout quand il reprit tout en se dirigeant vers un mobilier, regard posté sur ce dernier. Il écouta attentivement et une fois arrivé devant le mobilier, il prit la bouteille d'alcool en main avant d'expliquer sa raison qui l'a poussé à la laisser seul en Espagne. Il n'irait pas par quatre chemins. Il lui expliqua donc tout en lui lançant un regard à la fin alors qu'elle prit un peu plus son aise sur le fauteuil avant de lui demander ce qu'il comptait faire. Il déposa la bouteille doucement sur le mobilier avant de déposer également sa main dessus tout en continuant à fixer Lorena.

- Je ne sais pas encore. Continuer à faire ce que je fais à Londres depuis des années.

Oue, surement, toute façon le cas de Lorena avait l'air perdu vu comment elle était bornée, ceci-dit, il voulait mettre quelque chose aux clairs. Il alla cette fois-ci s'asseoir sur le second et dernier fauteuil de la chambre, en face de Lorena à quelques mètres d'elle.

- Tu sais que je t'ai fais rechercher après mon départ de l'Espagne et mon arrivée en Angleterre ?

Lui dit-il tout en prenant bien place sur le fauteuil, à coté d'une petite table où se trouvait un verre d'alcool et la bouteille d'alcool sur le mobilier à sa droite. Il se servit un verre dans le plus détendu possible.

- Je te demande pas de me croire, mais tu peux constater que j'ai en quelque sorte voulu tenir ma promesse même à distance.

Une fois son verre rempli, il déposa la bouteille d'alcool sur la petite table avant de sourire à Lorena tout en levant son verre en guise de "Santé".

- J'ai dépenser de grosses sommes pour te retrouver....sans aucune réponse.

Et il but le liquide tranquillement tout en fermant les yeux pour le savourer pleinement.

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/08/2013

Quel plaisir de te revoir

I have died everyday waiting for you
Darling don’t be afraid I have loved you
For a thousand years
I’ll love you for a thousand more

- Si tu le dis.
Elle ferma les yeux. Pourquoi fallait elle que son protecteur et meilleur ami de l'époque la retrouve ici? C'était la seule personne à qui elle voulait cacher sa nouvelle identité. Lorena ne voulait pas décevoir Matthew mais le mal avait été fait quand ils se sont croisés dans le Salon des Invités. Elle le connaissait très bien. Il était chamboulé de savoir que sa petite Lorena adorée était devenue une prostituée.

Elle essayait de le rassurer en disant qu'elle avait connu une sécurité ici. Plus conséquente que quand elle vivait dans la maison des Martines sous le courroux de Katerina.

- Et quelle forme de dette ? De l'argent ? Un quota de clients à satisfaire ?

Elle soupira. Elle tritura son verre, évidemment, il ne lui disait pas comment sortir d'ici ni ou aller! Comme si la solution miracle existait! Elle répondu, néanmoins, à la question concernant la teneur des dettes que les prostituées dépendantes de maison close avaient : Elle prend différentes formes! Surtout en forme d'argent… Elle bu un coup: Si un client se plaint, on augmente notre dette, pour la nourriture: pareil et ainsi de suite en passant par les vêtements et les parfums. Heureusement, quelques unes de mes robes sont des cadeaux de clients! Dont celle que je porte. Dit elle en agrémentant ça d'un signe vers sa robe écarlate. Quand elle releva le regard, il avait disparu de l'endroit où il se tenait pour se diriger vers la table où Lorena rangeait l'alcool qu'elle servait à ses clients tout en lui expliquant la raison pour laquelle il l'avait abandonnée en Espagne. C'était pour asseoir sa position en Comte de Lennox et épouser Margaret Douglas. Au moins ça avait le mérite d'être franc! Et elle ne se gêna pas pour le lui dire avant de lui demander ce qu'il comptait faire. Continuer ce qu'il faisait jusque là… C'était à dire? Il allait l'abandonner encore une fois? Maintenant qu'il était rassuré qu'elle allait bien? Ou, alors, qu'elle n'était plus du tout la même personne? Qu'elle n'était plus digne qu'on se batte pour elle? Elle senti les larmes monter à ses yeux. Depuis quand n'avait elle pas pleurer? Depuis qu'elle s'était fait le serment de sceller ses larmes pour ne pas accorder ce plaisir à sa belle mère!

Elle ne senti même pas Matthew s'asseoir en face d'elle sur son deuxième fauteuil.

- Tu sais que je t'ai fais rechercher après mon départ de l'Espagne et mon arrivée en Angleterre ?

Elle releva ses yeux luisants d'émotions contradictoires vers celui flamboyant de Matthew. Le silence de Lorena voulait tout dire. Non, elle ne savait pas. Elle était trop aveuglée par sa colère et sa tristesse pour y avoir pensé. De plus, comme elle était souvent en déplacement entre les différentes propriétés des Martines, il était évident que les hommes de main du Comte n'aurait jamais pu la retrouver! Pas avant plusieurs mois voire années de recherche d'ailleurs!

- Je te demande pas de me croire, mais tu peux constater que j'ai en quelque sorte voulu tenir ma promesse même à distance.

Elle mit une de ses mains à son cou comme si elle manquait d'oxygène à cause du trop pleins d'émotions qui montaient en elle comme une vague qui viendrait frapper un bateau un jour de tempête. Il avait voulu tenir sa promesse malgré le fait qu'il était parti sans prévenir justement pour se faire pardonné. Il voulait la protéger à travers les hommes de main qui, au final, n'avaient rien retrouver. Elle releva le regard vers Matthew qui brandit son verre comme pour porter un toast: - J'ai dépenser de grosses sommes pour te retrouver....sans aucune réponse. Et il avala son verre. Lorena voulu se retenir mais un gémissement passa le seuil de ses lèvres et éclata en sanglot. "Je suis désolée". C'est ce qu'elle voulait dire mais l'émotion l'avait rendue temporairement muette. A l'époque, elle était une enfant complètement perdue alors quand elle apprit ce mariage, elle avait paniqué. Elle avait pensé que la seule personne qui pouvait, désormais, la protéger c'était elle et personne d'autres. Puis elle avait pris la fuite. Elle avait atterrit au Red Lantern puis, réalisant que sa famille aurait plus de difficultés à récupérer puis à marier une prostituée qu'une nonne, elle avait changé ses plans et voilà où elle en était! A écarter les cuisses aux plus offrants, à faire la belle et à jouer de ses charmes pour les séduire et, ensuite, les dépouiller des plus inavouables secrets de leur âme pour les rapporter à sa patronne et à la Reine!

Il lui avait fallu du temps pour comprendre son erreur. Elle avait baigné dans un petit luxe en se sentant désiré par tant d'hommes qu'elle avait oublié ce qu'était la vraie vie. Une vie de femme responsable et digne. Elle le comprenait mais pour le moment elle ne pouvait que pleurer son échec.

Matthew & Avaline

Quel plaisir de te revoir.

Pas très bavarde la demoiselle, avait-elle perdue sa langue ? Ou toute raison d'essayer de se prouver à elle-même qu'elle avait une bonne vie ? Dans tout les cas, cela montrait à Matthew qu'il n'avait pas tord et qu'il avait bien fait au final de venir ici. Au moins, peut-être, avec un peu de chance elle se rendra compte que la vie qu'elle menait n'était rien d'autre qu'un leurre. Tout comme le fait qu'elle devra rembourser sa dette avant de pouvoir quitter ce lieu, mais le pourra t-elle ? Si auprès de la maquerelle elle était l'une des prostituée ramenant le plus d'argent et de clients, alors qui lui dit qu'elle la laissera partir ? Personne et même s'il n'était pas concerné par ça, Matthew ne pensait pas que ça se passerait comme ça, aussi facilement. Et en écoutant ce qu'elle disait, l'argent était l'une des principaux dettes pouvant la faire sortir d'ici, Matthew la fixa à ces paroles tout en songeant à quelque chose. Mais oui....

- Donc si un client venait à payer une forte somme, assez pour te faire sortir, alors tu pourrais quitter ce lieu, c'est bien ça ?

Si s'était bien ça, alors il avait une idée ou plutôt une idée de secours. Oui, il avait toujours l'habitude de calculer ses coups et il se devait d'avoir toutes les cartes en main. Il attendit impatiemment la réponse de Lorena pour pouvoir tout calculer dans sa tête et mettre ainsi tout en exécution. Mais en attendant, il prit le temps d'aller s'asseoir sur le fauteuil en face de lui de Lorena, à quelques mètres avant de se servir un verre d'alcool tout en lui donnant quelques précisions de plus concernant ce qu'il avait fait. Aveuglée par la colère, elle n'avait pas su voir qu'il était du genre à tenir toutes ses promesses, pourtant ils étaient restés ensemble pendant deux ans, ils ne se quittaient plus, mais non, elle n'a pas vu les choses en face. Il avait engagé quelques espions pour la localiser et par chance la ramener avec lui en Angleterre, mais il ne savait par quel moyen, elle était hors de vue et d'atteinte, chose qui avait contrarié Matthew vu les sommes qu'il avait dépensé. Après il est vrai qu'au bout d'un moment, il a abandonné les recherches se disant qu'il ne la reverrait plus de toute façon. C'était peut-être cruel, mais il devait penser à lui au final, ça jusqu'au moment où il était tombé sur elle dans ce bordel. Autant dire que tout ses plans venaient d’être modifiés en quelques secondes. Il bu une bonne gorgée du liquide en même temps de voir Lorena éclatait en sanglot. Bizarrement, il termina tranquillement son verre tout en la regardant d'un air incrédule et presque avec peine. Était-ce le fait qu'elle reconnaissait son erreur ? Enfin ? Il ne savait pas. Il termina cul-sec son verre d'alcool qu'il déposa doucement sur la petite table basse avant de se redresser sur le siège tout en continuant à regarder de loin la jeune femme.

Il n'aimait pas la voir comme ça et ça avait été ainsi depuis des années, enfin depuis le premier jour qu’il était avec elle en Espagne. Son coté protecteur revenait à la surface quand des personnes qu'il appréciait se mettait à partir en sanglot contrairement à ceux qu'il n’appréciait pas et qu'il laissait seul avec leur triste destin. Il se leva du fauteuil et prit finalement la direction de celui de Lorena. Il n'allait pas la laisser comme ça, ça serait ingrats de sa part vu la complicité qu'ils avaient eu, était-elle encore là ? Il n'en savait rien et il n'était pas prêt de redevenir celui d'avant avec elle tant qu'il en aurait pas la certitude. Néanmoins, il voulait la rassurer. Une fois à quelques centimètres d'elle, Matthew se mit accroupit pour être à sa hauteur avant de relever le visage de Lorena avec sa main, délicatement. Voyant quelques larmes couler le long de ses joues, Matthew passa son pouce sur les deux joues pour les enlever, comme un homme bon ferait à une femme en détresse, comme un protecteur ferait envers une victime de la vie, comme un homme ferait à sa femme en pleine tristesse. Il laissa sa mains sur la joue de Lorena avant de reprendre d'un ton sincère, mais avec une touche d'humour.

- Content de voir que tu viens de te rendre compte de certaines choses. Je commençai à perdre espoir.

L'humour était optionnel, mais pratique pour détendre l’atmosphère, même si là, ça ne la détendrai pas vraiment malgré qu'il paraissait détendu. En tout cas, il était content du résultat même s'il aurait préféré éviter de voir ce genre de scène. Sa voix redevint sérieux alors que son regard était plongé dans celui de Lorena.

- Je te ferais sortir de là et tu vivra une vie meilleure, je t'en fais la promesse.

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/08/2013

Quel plaisir de te revoir

Heartbeats fast, colors and promises
How to be brave, how can I love when I’m afraid to fall
But watching you stand alone
All of my doubt suddenly goes away somehow

Elle venait, enfin, de se souvenir que Matthew respectait toujours ses promesses. Surtout envers elle. Quoiqu'il arrive, quoi que les autres en pensaient. C'est en se rappelant ce fait et en entendant cette phrase: - Donc si un client venait à payer une forte somme, assez pour te faire sortir, alors tu pourrais quitter ce lieu, c'est bien ça ?, La preuve qu'il comptait respecté cette ancienne promesse, qu'elle avait éclaté en sanglot. Elle avait confirmé les dires de Matthew mais elle n'en n'était pas sure. Il devait l'avoir deviné. Elle était une des meilleures recrues du Red Lantern. Il n'est pas dit qu'on la laisse partir aussi facilement!

Apprendre que Matthew, malgré cette "guerre" et ce mariage, avait tenté de la retrouver avait fait éclaté son coeur et elle s'était mise à pleurer à chaudes larmes.

Les premières minutes, seuls les pleurs de Lorena troublaient le calme de la pièce. Elle senti une présence et entendu le mouvement de tissu de quelqu'un qui s'agenouille. Puis une main vint lui relever le visage et des pouces lui essuyer les larmes. Ils restèrent à se regarder sans mots dires. Avant d'apprendre la vérité, elle l'aurait giflé si il s'était permis de faire ça. Mais, maintenant, la situation avait changé.

- Content de voir que tu viens de te rendre compte de certaines choses. Je commençai à perdre espoir.

Cette touche d'humour lui arracha un sourire même si il n'avait pas totalement tord. Une ambiance sérieuse se répandit, de nouveau, dans la pièce:

- Je te ferais sortir de là et tu vivra une vie meilleure, je t'en fais la promesse.

Le reste de larmes encore emprisonné dans ses yeux dégringola sur ses joues et elle alla se blottir dans les bras de Matthew qui avait du être pris au dépourvu car ils se retrouvèrent par terre quand son protecteur termina le derrière sur le sol à cause de la violence douce du choc. Elle dit:

Plus rien ne nous séparera pas vrai?

Elle n'avait, jadis, jamais vraiment prêté attention à ça mais elle sentait la flamme de l'amour naitre en son sein. Alors oui, Matthew est un Comte. Oui, il est marié! Mais qu'importe! Elle l'avait enfin retrouvé après des années de rancunes et de séparations.

Matthew & Avaline

Quel plaisir de te revoir.

Lui faire comprendre qu'il respectait ses promesses et que s'il aurait pu rester en Espagne, il l'aurait fait, avait été assez difficile à vrai dire, il avait même commencer à perdre espoir la concernant. Du moins, jusqu'à ce qu'elle lui montre qu'elle regrettait, ni en parole, ni en geste, mais avec des larmes. Elle n'avait pas eu besoin de parler, Matthew avait compris, il n'était pas né de la dernière pluie et savait quand un remord se faisait ressortir, il en avait eu un bon nombre durant de nombreuses années. Certes il n'avait pas pleuré, mais ça en revenait au même, il y a différentes façons de montrer ses regrets. Matthew était resté assis sur le fauteuil et regardait Lorena se lamentait sur tout ça, pleurer à chaudes l'armes, dire que ça ne lui faisait rien serait mentir, il ressentait de la peine pour elle, chose qu'il n'a pas souvent ressentit, voir jamais. Ce qui prouvait à quelque part qu'elle était quelqu'un de spéciale et qu'elle avait pris une place importance dans sa vie malgré toutes ces années. Peut-être qu'elle serait celle qui arriverait à faire changer certaines points dans sa personnalité ? Il en doutait encore vu que personne n'avait réussi à le changer sur certaines choses, mais ce n'était pas impossible non plus. Et afin de concrétiser tout ça, il termina son verre d'alcool qu'il déposa sur la petite table basse avant de se lever du fauteuil pour prendre la direction de Lorena.

Il s’accroupissait légérement pour être à sa hauteur avant de relever son visage d'un geste doux avec sa main afin d'y voir son regard. Des larmes luisantes coulaient le long de sa joue, il en enlevait un maximum avec son pouce avant de lui faire une promesse, promesse qu'il tiendra jusqu'au bout et sans partir à l'improviste, quoi qu'il arrive, il restera là pour elle. Il ne manqua pas de lui faire un sourire au coin afin de la rassurer sur ses intentions. Mais cette dernier lui sauta au coup tel un enfant sautant dans les bras d'une personne plus que proche après avoir reçu une heureuse nouvelle. Matthew se retrouva en moins de temps qu'il n'en faut les fesses au sol. Il aurait préféré atterrir un peu plus en douceur, mais l'effet de surprise l'en a empêché. Lorena alla pleurer dans les bras de Matthew avant de le regarder et lui demander si plus rien ne les sépareraient. Le regard du Comte se fit sincère.

- Je ne fais jamais deux fois la même erreur.

Et ça s'était vrai, il apprenait toujours de sa première erreur pour ne pas la reproduire. Là s'était pareil, il avait appris à ses dépends lorsqu'il avait quitté l'Espagne comme un voleur, maintenant qu'il l'a retrouvée, il fera tout pour qu'elle ait une autre vie que celle-là. Matthew, fit quelque chose qui était rare pour lui, il enlaça Lorena pour qu'elle puisse vider son sac et se calmer un peu, question de l'apaiser, mais aussi parce que ça lui faisait du bien de la retrouver. Il resta comme ça quelques secondes sans manquer de lui déposer un baiser sur le haut du crane avant de reprendre de façon à détendre un peu les choses et lui rappelait certaines paroles.

- C'est pas que j'aime pas être comme ça, mais si je peux éviter d’être trempé, ça m'ira aussi. Tu te souviens de ce que je te disais autrefois ? "Sois forte"....cette phrase est valable pour le restant de ta vie. Allez, lève toi et sèche moi ces larmes.

Il aimait pas la voir ainsi et son coté protecteur revenait petit à petit à la surface. Il suivit d'ailleurs le mouvement en se mettant debout avant de dépoussiéré ses fesses avec un rapide coup de main même si le sol avait l'air propre. L'habitude de vouloir que tout soit parfait à chaque fois.

- J'aimerai connaitre ton ressentit sur tout ça et je veux toute la vérité.

Elle pouvait lui faire confiance et tout lui dire, telle était la base de leur amitié....du moins, il n'avait plus l'impression que ça soit encore à ce stade, aucun secret.

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/08/2013

Quel plaisir de te revoir

Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil,
Mais... comment savoir la peur envolée que l'on s'est trompé...

- Je ne fais jamais deux fois la même erreur.

Dans les yeux de Matthew brûlait le feu de la vérité. Lorena souri et alla enfouir son visage dans le cou de son protecteur en pleurant de joie. Elle resta à pleurer dans les bras forts du Comte qui l'enlaça par la taille. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas enlacé un homme qui en voulait à autre chose qu'à son corps. Elle senti les lèvres chaudes de Matthew effleurait son front dans un tendre baiser.

- C'est pas que j'aime pas être comme ça, mais si je peux éviter d’être trempé, ça m'ira aussi. Tu te souviens de ce que je te disais autrefois ? "Sois forte"....cette phrase est valable pour le restant de ta vie. Allez, lève toi et sèche moi ces larmes.

Et, accordant ses paroles à ses mouvements, Matthew se leva en aidant Lorena à faire de même. Elle essuya ses larmes. Elle était forte…Même plus qu'elle ne pourrait le penser. Combien de femmes, vierges de surcroit, irait s'installer dans une maison close en mettant son innocence à la vue des hommes les plus pervertis de toute la capitale, voir de toute l'Angleterre? Pas beaucoup! Certains d'iront que Lorena a été une parfaite idiote et inconsciente…Mais à vingt trois ans, l'âge qu'elle avait en entrant au Red Lantern, elle connaissait les risques. Matthew, au font de lui, devait aussi le savoir. Lorena était une femme forte et intelligente. Bien qu'un peu fragile et soucieuse… Si elle a fui devant Matthew c'était parce qu'elle avait, au fond d'elle, honte de ce qu'elle était devenue. Si elle s'en contrefichait de ce que Matthew en penserait du fait qu'elle soit devenue la perle exotique de la Maison close de Mary-Ann Paton, elle se serait plantée au milieu du salon principal et aurait commencé son petit numéro de danse! Mais elle a fui parce qu'elle a paniqué…Paniqué que le seul homme qu'elle soit sure d'aimer l'aperçoive comme une trainée. Elle se souvenait d'une phrase que sa maquerelle, dans un élan de consolation, lui avait dit mais Matthew la coupa dans ses réflexions:

- J'aimerai connaitre ton ressentit sur tout ça et je veux toute la vérité.

Elle serra les mains de Matthew tout en se rappelant de cette fameuse phrase que Mary-Ann lui avait dit. :« Tu dois savoir que je ne suis pas la seule à être fière de toi. Tu es une femme bien, et une femme ravissante, alors ta mère, de là où elle se trouve, l’est aussi j’en suis certaine. Une vraie mère l’est toujours. Une vraie mère n’a que faire de la profession qu’exerce ses enfants, de ce que les gens appellent honneur et vertu. Je le sais parce qu’à défaut de ne pas avoir eu de vraie mère, j’ai été mère. Tu étais promise à ce qu’on appelle un grand mariage…Mon fils aîné était promis à une belle carrière, sur les traces de celle de son père. On a tendance à penser que ce genre de chose fait la fierté des parents, les grands mariages, les grandes carrières…Mais c’est faux. Je pense que je n’ai jamais été aussi fière de mon fils que lorsqu’il m’a annoncé qu’il allait travailler dans une forge de pouvoir m’aider à payer les soins de son père, qui était malade. Savoir que je suis fière de toi ne devrait pas t’étonner. Tu devrais l’être, toi-même. Comme je voulais qu'il le soit. Fière de lui. Fière d’être ce qu’il était. Tu as toutes les raisons de l’être, sache-le. Tu es la petite perle exotique de cette maison, après tout… »

Mais quelle mère sauterait de joie à l'idée que sa fille unique soit devenue une prostituée? Oui, sa mère serait fière que sa fille vole de ses propres ailes mais pas si elle termine en prostituée d'une maison close! Lorena méritait mieux que ça. Et ce qu'elle méritait, elle l'avait en face d'elle. Elle avait trop souffert à cause du deuil et du harcèlement de Katerina. Elle raconta ça à Matthew.

J'en ai assez de relever le jupon pour ces hommes, je veux récupérer ma liberté. Celle pour laquelle je me suis enfuie de chez moi… Elle marqua une pause: Je crois que, au fond de moi, quand je suis partie c'était pour tenter de te retrouver. Elle souri. C'était bien la première fois qu'elle était sincère avec un homme. Les seuls qui ont franchis la porte de sa chambre n'ont eu droit qu'à des mensonges. Elle leur mentait sur tout ou presque à commencer par son prénom… Avaline Clives n'était pas son nom. Elle s'appelait Lorena Martines.

Matthew & Avaline

Quel plaisir de te revoir.

Il n'avait pas pour habitude reproduire deux fois la même chose et le fait qu'il avait laissé Lorena en Espagne, seule avec sa maudite belle-mère avait été qualifié comme une erreur par ce dernier. Une erreur qu'il regretta amèrement pendant un bon moment, voulant se racheter en la faisant rechercher sans aucune réponse. Imaginez le choc pour lui alors qu'il avait toutes sortes de pensées lui traversant l'esprit, où était-elle ? Que lui était-elle arrivée ? Allait-elle bien ? Il s'en faisait vraiment, plus qu'avec sa propre femme surement. Ça pouvait être difficile à dire et pourtant il pensait réellement ça. Le fait de la revoir après tant d'années avait surement été la chose de trop faisant remonter certaines émotions et sentiments à son égard, enfui depuis bien trop longtemps. Il voulait la faire sortir d'ici, lui faire comprendre qu'elle méritait autre chose que ça, se faire pardonner, tout un tas de chose afin qu'elle puisse avoir à nouveau complètement confiance en lui. Certes il avait certains amis qu'il considérait plus comme des connaissances, mais Lorena était une personne à part, elle était bien plus que ça, il ne voulait peut-être pas l'admettre, mais il y avait bien plus que de l'amitié envers elle. Il ne pouvait pas trahir le serment qu'il avait fait en se mariant avec Margareth et pourtant...il avait songé à ça la seconde où il l'avait vu dans le bordel. Tout lui avouer une bonne fois pour toute au risque que ça ne soit pas réciproque ou il ne savait quoi, il s'en fichait, au moins ça lui ferait un poids en moins sur les épaules.

Une fois debout après qu'ils aient profité tout les deux d'un petit moment d'enlacement, Matthew se remit bien droit en posant une question importante à Lorena. Que pensait-elle de tout ça ? Et il voyait bien qu'elle réfléchissait à la réponse, il aurait tellement aimer lire dans les pensées à ce moment. Il se contenta d'attendre jusqu'à ce qu'elle reprenne la parole en lui faisant décrocher un sourire. Enfin elle venait de comprendre, Matthew était heureux de l'apprendre et les traits de son visage le confirmait.

- Voilà ce que je voulais entendre, maintenant on peut parler correctement.

Il marqua une petite pause, tout en prenant le soin de bien la regarder dans les yeux alors qu'il repensait aux dernières paroles qu'elle avait dite. Il était peut-être temps d'avouer certaines choses pendant qu'il en était encore temps. Il baissa brièvement son regard avant de reprendre la parole avec une touche de mystère.

- Je pense qu'il est donc temps que je t'avoue quelque chose....

Il laissa planer un petit instant de doute tout en respirant un bon coup avant de reprendre avec une voix neutre, mais pas dénuée de sentiment.

-...Comme tu as pu le voir, j'ai eu plusieurs années devant moi avant de te retrouver et le fait d’être loin de toi alors que nous étions toujours ensemble, chaque jours, pendant deux ans m'a faire rende compte de quelque chose....voilà...je t'aime Lorena.

♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/08/2013

Quel plaisir de te revoir

I believe it's meant to be, darling
I watch you when you are sleeping
You belong with me
Do you feel the same
Am I only dreaming
Or is this burning an eternal flame.
Say my name,
Sun shines through the rain
A whole life so lonely
And then you come and ease the pain
I don't want to lose this feeling.

Lentement, d'une voix calme, Lorena expliqua son ressenti à Matthew. Le fait qu'elle en avait assez d'être traitée aussi bien qu'un objet par ces hommes qui fréquentaient ce bordel. Certes, selon les clients, elle avait un peu plus d'importance. Certains habitués ne faisaient appels qu'à elle et étaient prêts à attendre des heures avant qu'elle se libère. Au début, Lorena se sentait flattée mais au fil du temps une sorte de lassitude et de nostalgie s'emparait d'elle et s'empirait avec le temps. Le nombre de fois qu'elle refermait la porte de sa chambre, après avoir mis, toujours avec élégance, son client hors de ses quartiers, pour pleurer et laisser libre cours à sa peine.

Pour se rassurer, elle se disait qu'elle aurait pu terminer bien pire. Après tout, où en serait elle si Mary-Ann Paton ne l'avait pas recueillie au lieu de la laisser mourir de faim et de froid sous cette pluie diluvienne ce jour là? Et puis, la raison pour laquelle elle s'était embarquée clandestinement sur ce bateau en direction de l'Angleterre, était ce vraiment pour profiter de la prise de pouvoir de Mary Tudor étant sure qu'elle serait protégée car née catholique? C'était ce qu'elle avait raconté à sa patronne et ce qu'elle avait cru… Mais, la vérité, n'était ce pas pour retrouver Matthew? Elle savait qu'il était écossais et en venant en Angleterre, elle se rapprochait de lui. Elle avait aussi voulu devenir nonne dans l'espoir de se cacher puis de partir à la recherche de Matthew… Tout ce qu'elle avait fait, c'était pour se rapprocher de cet homme aussi proche qu'inaccessible qu'était le Comte de Lennox.

- Voilà ce que je voulais entendre, maintenant on peut parler correctement.

Elle releva la tête vers Matthew et écouta ce qu'il avait à dire. Attentive.

- Je pense qu'il est donc temps que je t'avoue quelque chose....

Lui avouer quelque chose? Lorena se prépara à ce que Matthew voulait lui dire. Elle senti de la nervosité dans le regard du Comte. Puis, il lui adressa un regard sérieux dans lequel baignait une petite flamme avant de prendre la parole.

-...Comme tu as pu le voir, j'ai eu plusieurs années devant moi avant de te retrouver et le fait d’être loin de toi alors que nous étions toujours ensemble, chaque jours, pendant deux ans m'a faire rende compte de quelque chose....voilà...je t'aime Lorena.

Il eu un gros blanc dans l'esprit de Lorena. Elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle venait d'entendre. Elle s'attendait à tout sauf à ça…Après tout, quand ils se fréquentaient, jadis, il a toujours dit qu'il considérait la rouquine comme une petite soeur et la fille Martines croyait dur comme fer que ses sentiments ne seraient jamais partagés. Car, oui, elle était tombée amoureuse de Matthew. Depuis quand? Elle ne connaissait pas la réponse. Peut être la première fois qu'elle l'avait vue, cachée par une porte entr'ouverte, Matthew se disputer avec Katerina au sujet du comportement de celle ci vis à vis d'elle…Là, elle su qu'elle était tombée amoureuse. Mais elle croyait faire une erreur. Après tout, Matthew, dans son esprit, la considérait comme sa cadette et elle croyait s'enfermer dans une prison de douleur à cause d'un amour impossible limite incestueux.

Elle aurait pu faire n'importe quoi mais sa première réaction fut de dire: Moi aussi Avant d'aller planter ses lèvres sur celles chaudes de Matthew.

Ils restèrent comme ça plusieurs minutes avant de couper le baiser. Puis, Lorena ajouta, non sans une touche d'humour: Mais ça ne te dérange pas que ta maîtresse soit une ancienne prostituée? Et conclu ça par une sourire taquin rempli d'amour.

Sujet: Re: Quel plaisir de te revoir [Avaline P. Clives]

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