Mon regard était focalisé sur Antanasya Cavendish, attendant qu'elle me remarque et que, d'une certaine façon elle me rende mon salut. J'imaginais bien la répugnance qu'elle devait avoir pour se trouver ici, à attendre une Reine qu'elle ne voulait guère. Elle devait se sentir oppressé, comme dans une cage doré, obligé d'acclamer une femme qu'elle détestait et se tenir près de ces nobles et gens du peuples, qui à Mary Tudor, vouaient un grand respect. Je le savais. Je le sentais. Pourquoi ? Car j'étais dans la même position qu'elle. Obligé de prendre pars à cette mascarade où je ne me sentais pas à ma place. Obligé de tricher, de tromper, pour avoir la vie sauve. Obligé d'acclamer une Reine qui ne mérite pas son titre. Oui, je la comprenais, mais il ne fallait pas qu'elle le sache. Il ne fallait pas qu'elle le remarque. Car s'en serait fini de ma couverture de bon catholique. Elle posa alors son regard sur moi, et me salua de manière tout aussi polit, mais les émotions qui étaient passés dans ses yeux lorsqu'elle m'avait vu, ne m'avait guère échappé et je dois dire que cela me fit sourire. Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux apparences, car elles peuvent toujours vous tromper et c'était là, exactement ce qui se passait avec Antanasya.

Des hurlements de joies mirent fin aux cours de mes pensées : la Reine était en train d'arrivée. Sur son cheval, elle se tenait, aussi fière qu'elle pouvait l'être sous ces acclamations. Des jets de roses étaient de toutes parts envoyés sur le cortège. Et comme toutes personnes présentes, je me levais, acclamant Mary Tudor de la manière la plus convaincante possible. Mon regard se porta sur les autres personnes présentent aux côtés de la Reine, sans cesser de l'acclamer. Tout d'abord, je vis Elizabeth Tudor. Jeune amie d'enfance que j'avais vu grandir, que j'avais appréciée durant une longue période et qu'à dire vrais j'appréciais toujours. Mais pour des raisons, dirons-nous, de sécurité, je m'étais éloigné d'elle, ne voulant pas que les autres pensent que je complotais contre la Reine. Je faisais tous pour l'éviter, non désireux d'avoir à m'expliquer avec elle, même si, d'une certaine façon son amitié me manquait. Aujourd'hui, elle était splendide, se tenant avec la prestance d'une Reine sur son cheval. C'était elle. Elle que je voulais acclamer en tant que souveraine et personne d'autre. Malheureusement, le sort n'en avait pas décidé ainsi et elle était donc reléguée au second plan. Mais un jour. Un jour, je savais qu'elle aurait aussi son moment de gloire et je ferais tous pour qu'il en soit ainsi. Il y avait aussi Katherine Lennox, la pupille de la Reine que j'avais dans l'idée d'approcher pour avoir dans mes amis des catholiques proche de la Reine et pour renforcer ma couverture. Mais, pour l'instant, je ne l'avais pas encore aborder, attendant le bon moment, la bonne opportunité. Vint ensuite les autres personnes qui avaient soutenus Mary Tudor et pour lesquelles je vouait une grande aversion. Et enfin, les gardes...

Je reportais ensuite mon attention sur Mary Tudor, il va sans dire qu’elle avait de la prestance, mais je trouvais qu’Elizabeth Tudor la battait, mais bien évidemment, je tus de suite cette partie de mes pensées, comme si la Reine pouvait la deviner. Je continuais de hurler de joie, alors que je n’avais envie que d’une chose : qu’elle passe de vie à trépas. C’était vil que d’avoir de telles paroles, mais, elle le méritait. Elle. L’usurpatrice du trône d’Angleterre. Elle le méritait…et un jour, elle finirait par payer ce qu’elle avait fait subir aux anglais.

Rien n’aurait dû venir cette journée, ce triomphe digne d’un guerrier romain, cette scène mythique et grandiose aurait dû rester graver dans les mémoires de tous, seulement pas pour les mêmes raisons qu’elle le resterait. Les sœurs Tudor étaient saluées par le bon peuple anglais, tous sans exceptions et sans faire de différence entre les filles de feu Henry VIII. Elles avaient la même crinière rousse, celle qui n’était pas sans rappeler leur père, la même fougue dans le regard, même s’il y avait plus de discrétion de la part d’Elizabeth. La bâtarde savait qu’en entrant dans cette ville son destin allait être scellé, que désormais, elle allait connaître les heures les plus sombres de sa vie et recourir à une grande prudence. Mary sera là, à la surveiller, prenant garde à ce qu’elle chute, mais aussi qu’elle suive ses directives. Elizabeth allait devoir embrasser la religion catholique, culte qui n’était nullement le sien et pour qui elle n’avait aucune connaissance. Depuis sa plus tendre enfance, elle avait côtoyé le protestantisme et ses rudiments dans la religion du pape étaient bien trop maigres pour faire d’elle une bonne chrétienne. Pour se battre et survivre, elle allait devoir user de sa sagesse et de sa malice, si bien qu’elle deviendrait la personnalité la plus secrète de la cour.
Cette journée aurait pu être parfaite, Mary tolérait sa présence à ses côtés et Elizabeth ne pouvait que la remercier pour cela, elle était si heureuse de participer à ce triomphe. Enfin et après plusieurs mois, le testament de leur père allait enfin être respecté. Puis, elle avait pu envoyer sa petite pique à Katherine Lennox, ce qui la rendait d’autant plus joyeuse, puisqu’elle détestait cette petite dinde, pupille de sa sœur. Le cortège fut rejoint par les Ecossais, conduit par Marie de Guise, la mère de la reine de ce pays du nord. Elizabeth fut quelque peu impressionnée par cette femme qui avait autant de ténacité que sa sœur, mais elle se garda bien de le dire. Cependant, une sombre tâche s’abattit sur le tableau, une tache indélébile que personne ne pourra enlever, à moins d’user de beaucoup d’effort. En effet, alors que le cortège avancé, plusieurs coup de feu se firent entendre, mettant en panique le peuple, le cortège et surtout les chevaux qui se cabraient. Elizabeth eut beaucoup de mal à maintenir sa jument, qui en panique ne cessait de vouloir l’éjecter de sa selle. En bonne cavalière, elle arriva à maintenir le cheval et surtout à le calmer. Mais autour d’elle la plus grande confusion régnait. Qui avait bien pu commettre un acte aussi horrible ? Elizabeth regarda autour d’elle, à la recherche de sa sœur, elle vit Katherine Lennox au sol, mais ne bougea pas pour lui prêter une main secourable. La bâtarde descendit de son cheval, elle vit alors la reine, hors de sa monture, debout, et toujours en vie. La jeune femme se dirigea à pas rapide vers sa sœur, qui n’était pas aussi loin que cela d’elle.

« Mary, par la grâce de Dieu, vous n’avez rien ? » Demanda-t-elle affolée et inquiète pour son ainée.

Même si elles étaient en mésentente, jamais Elizabeth ne souhaiterait la mort de sa sœur, elle n’était pas comme tous ces Hommes qui complotaient et voulaient à chaque instant la mort du souverain honni. Ses yeux tombèrent sur la tâche rouge sur la robe de sa sœur.

« Êtes-vous blessé? » Murmura-t-elle pour que personne ne puisse l’entendre. Elizabeth avait bien compris que sa sœur voulait donner l’image d’une reine forte et non pas d’une reine blessée. Elle lui adressa tout de même un regard inquiet, de peur que si il y avait blessure, qu’elle ne soit trop grave. Qui avait donc pu entraver les voix du Seigneur pour ainsi désirer la mort de l’une de ses nobles servantes ? Qui que soit cette personne, Elizabeth en était sûre, elle le payerait de sa vie.

Le cortège s'était enfin avencé. J'avais aperçut la reine. Elle était parfaite et avait cet air sûre d'elle sur son visage. J'avais souris en l'apercevant. J'étais tout de même fier d'être ici. Je n'étais qu'au départ qu'un simple soldat et me voici aujourd'hui aux côtés de cette femme plus importante que n'importe qui d'autre. La religion n'a pour moi pas tellement d'importance, seul le royaume l'est. Je ne le cris pas sur tous les toits bien-sûr, je n'ai pas envie de finir pendu ou pire. Je suis donc près de la porte d'entrée à espérer que tout se passera pour le mieux. Je sais fort bien que les opposants de la reine son nombreux.

Nous avançons lentement pour que tout le monde voie cette reine majestueuse. Un chœur d'enfants chante, c'est un événement que je n'oublierais sans doute jamais. Je marche fièrement regardant quand même autour de moi. Certains visages sont plus fermés que d'autres et sous les acclamations j'entends parfois d'autres mots qu'ils faudrait mieux que la reine n'entendent pas. Je la regard un peu inquiet. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que quelque chose va arriver. Un mauvais pressentiment, pourtant pour le moment tout est calme. J'aperçois la duchesse de Cavendish et d'autres personnes que je ne connais que de vue. Je ne sais pas trop où se trouve Lyra, mais je sais qu'elle est avec nous aux côtés de la reine. Nous sommes tous deux membres de la garde royal et avons nos opinion certes, mais la même ferveur pour notre souveraine.

Un coup de feu retenti puis un autre. Les sens en alerte je cherche le coupable et aperçois un des gardes qui s'écroule à terre. Autour de nous c'est la panique, tout le monde cri et cherche à savoir ce qu'il se passe. J'aimerais aussi le savoir. D'autre coup de feu retentissent un ordre de la reine aussi, protéger le cortège. Je jeté un œil sur sa majesté. Je ne sais pas trop si elle blessée ou pas, mais un peu partout à côté de moi certains camarades ont étés blessés. J'ai du avoir de la chance. J’exécute les ordres et m'occupe de vérifier que tout le monde soit sain et sauf dans le cortège. Je tombe sur Lyra qui est blessée. Je n'ai pas le temps de lui parler parce qu'elle semble chercher le coupable.

« Lyra … Ne ...»

Elle était déjà partie à la recherche du coupable. J'avais eu le temps de me rendre compte que la reine ne semblait pas dans son assiette. Soucieux je m’avançais vers sa majesté et compris qu'elle avait été blessée.
« Votre altesse nous devons vous mettre en sûreté.»

Je n'étais pas sûre qu'elle accepte de s'en aller ainsi, mais sa sécurité m'importait plus que celle des autres, même si je m'inquiétais évidement pour Lyra. Je ne tenais pas à perdre quelqu'un qui fait partie de ce que je considérais comme ma famille. Je demandais un autre garde d'aller chercher un guérisseur ou un médecin. Je préférais que cela se fasse discrètement, cela ne servait à rien d'inquiéter plus la foule. Je n'avais pas vu tout de suite Elizabeth et me rendis compte de sa présence.

« Vous n'avez rien ? »

Je n'étais pas sûr que ni l'une ni l'autre ne veuille m'accorder de l'importance et peut-être que je prenais trop d'initiatives, mais je ne pouvais pas laisser la reine exposer de cette façon. Si elle montrait toute sa force, il fallait quand même qu'elle soit en sécurité et ici elle ne l'était pas.

Oui, nous devions faire bonne impression, mais je ne savais pas trop à quoi m'attendre visiblement. J'avais comme le sentiment que cette journée qui devait être rayonnante ne le serait pas vraiment. Nous attendions donc et la reine arriva enfin, du moins, elle se trouvait au bout de la rue. Des roses volaient déjà dans les airs pour l'accueillir, Mary, Elizabeth et Katherine. Elles étaient magnifiques, rien ne pouvait faire en sorte que leur sort soit différent. L'entrée dans la capitale était significatif pour le règne de Mary, elle avait enfin la légitimité qui lui revenait, du moins en apparence. Je restais là, heureux de les voir enfin arriver, mais sans plus. J'étais présent pour les apparences surtout, je ne pouvais pas me permettre d'être absent aujourd'hui. Même si je n'avais aucun rôle à jouer, je devais faire acte de présence, c'était la moindre des choses à faire. J'étais étonnamment calme, mais la reine n'était pas encore à ma hauteur. Je jouerais mon rôle d'excentrique lorsqu'elle arriverait devant moi. Et ce fut le cas quelques instants après. Je me levais et m'abaisser devant sa grandeur. Je restais assez sobre pour le coup, mais je n'avais nullement envie de me faire remarquer, me trouver ici m'ennuyait déjà bien assez. Toutefois, la journée allait prendre un tournant que j'avais venu voir de loin et qui me plaisait grandement, elle serait bien moins monotone que prévue. Si la reine était bien entourée par ces soldats et d'autres dans la foule, cela n'empécha pas un homme de tirer dans sa direction. Mes yeux s'écarquillèrent, pas pour savoir le sort de Mary Tudor, mais pour voir la réaction des gens autour d'elle. Un de ces soldats avait fait le sacrifice de sa vie pour la garder en vie visiblement, quel courage, je n'aurais vraiment pas voulu être à sa place. Tout le monde s'était resserré autour de la souveraine, ainsi que Marie de Guise, la régente d'Ecosse. L'homme fou s'était enfuit dans la foule paniquée, pas sur qu'il soit retrouvé immédiatement mais si c'était le cas, je ne donnais pas très cher de sa peau, en même temps, en agissant de la sorte, il avait du réfléchir à deux fois avant de prendre les armes. C'était sans doute un protestant, à n'en pas douter, un catholique n'aura pas agit de la sorte. Quoique, il était toujours bon de faire accuser le camp adversaire d'une telle chose. Peut être que tout cela avait été savamment calculé pour faire croire à un véritable attentat. Je doutais cependant un peu de cette théorie, car la reine avait vraiment failli y passer, il s'en était fallut de si peu pour qu'elle sombre définitivement en enfer. La foule était paniquée, complètement perdue, mais je e bougeais point, j'étais assis ici, sur un petit piédestal pour observer la scène hors norme d'un Londres complètement perdu, c'était vraiment un beau spectacle qui me resterait en tête. Finalement, je ne regrettais pas d'être venu ici, c'était mieux que de faire des chapeaux.

Vivement la fin de cette mascarade digne d’une pièce tragique. Antanasya Cavendish n’attendait qu’une chose, le moment où elle pourrait rentrer chez elle et serer dans ses bras ses enfants, ils étaient les seuls à pouvoir l’apaiser, surtout sa petite dernière. Georgiana était une enfant si innocente et si douce, qu’elle lui procurait à chaque instant un moment apaisant. Agnès et Henry étaient des enfants turbulents, mais à leur manière, ils la comblaient de bonheur, tout comme sa chère Henriette, sa fille de cœur et d’adoption. Une mère ne pouvait que se sentir bien dans on foyer entourée de sa famille. Pour se réconforter, tandis qu’elle saluait la reine, avec une fausse joie sur le visage, elle serrait la main de son tendre époux, son unique soutient pour ce moment. Elle avait besoin de le sentir auprès d’elle, tout comme lui avait besoin de son soutient. William et Antanasya formaient un duo, un couple inséparable et qui tirait sa force de l’autre. La reine finit par passer devant eux. Cela faisait fort longtemps que la duchesse de Devonshire n’avait vu Mary Tudor, la dernière fois elle n’était qu’une bâtarde d’Angleterre et désormais, elle se retrouvait reine. En peu de temps, les évènements avaient chamboulé leurs vies à tous, en premier celle de cette femme, qui du jour au lendemain avait dû se battre pour son trône. Anya n’aimait peut-être passa nouvelle souveraine, mais elle ne pouvait pas nier qu’elle était une femme de caractère et avec beaucoup de courage. Peu aurait tenté de faire ce qu’elle avait fait pour retrouver son trône. Malgré cette admiration, au fond d’elle-même la noble ne pouvait que détester cette femme si différente d’elle et qui mettait sa vie et celle de sa famille en danger. Aucune conciliation ne pouvait être possible et pour rien au monde Antanasya renierait ses convictions pour une souveraine qu’elle jugeait comme une menace. Son regard tomba alors sur la jeune sœur de la reine : Elizabeth Tudor, la nouvelle héritière. Peut-être ferait-elle une bonne reine, mais pour le moment la couronne ne lui revenait pas encore, mais cette jeune femme était désormais le nouvel espoir de toute une classe politique qui se trouvait contre Mary Tudor.
L’évènement aurait pu se dérouler tout simplement, le cortège passait, la reine était acclamée, puis tout le monde rentré chez soi, mais un être en décida tout autrement. Alors qu’elle jaugeait à nouveau la reine, plusieurs coups de feu se firent entendre, provoquant un vent de panique parmi le cortège et les spectateurs. Antanasya sous le choc, ne réalisa pas tout de suite ce qui venait de se passer, ce fut seulement quand elle vit plusieurs personnes à terre et la reine descendre de sa monture, qu’elle comprit qu’un attentat venait de se dérouler. Mary Tudor était toujours en vie, peut-être blessée, on ne pouvait le voir, mais elle était toujours debout, vivante. La jeune femme ne bougea pas de son siège, comme hypnotisé par la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux, ce n’est que la voix de William, inquiète qui la sortie de sa torpeur.

« Tout va bien William, je n’ai rien. » Lui répondit-elle d’un faible sourire. « Où est l’assassin, l’ont-ils attrapé ? » Ajouta tout en se redressant et en se serrant contre son mari.

Personne ne semblait avoir de réponse à cette question, ce qui ne rassurait pas la jeune femme, après tout si la personne n’avait pas été attrapée, elle pourrait recommencer. Elle se souvient alors de sa tentative d’assassinat. Mon Dieu, qui pouvait être aussi perfide pour s’attaquer ainsi à une femme ? A des femmes ? Tous semblaient s’être rassemblée autour de la reine, le cortège, les gardes royaux pour la protéger. Alerte, Anya regarda autour d’elle, à la recherche d’une quelconque menace, elle craignait que de nouveaux coups de feu ne fussent tirés, profitant de ce vent de panique pour enfin atteindre le but désiré. Un peu plus elle serra le bras de son époux, sans son mari, elle n’était pas sûre de pouvoir affronter à nouveau une telle tentative de meurtre.

Les doux rayons du soleil étaient témoins de la scène : le cortège avançait sous les hurlements de joie des habitants de la cité et les pétales de fleures que ces derniers lançaient. Et j'en faisais partie. Je faisais partie de ces personnes qui acclamaient le cortège, mais plus encore, qui acclamaient Mary Tudor. Je jouais parfaitement bien mon jeu. Faisant celui qui appréciait grandement l'arrivée de la Reine, qui voulait d'elle sur le trône d'Angleterre, mais rien n'était plus faux que cela. Même si je n'appréciais pas cette femme, ce qu'elle représentait, je devais avouer que sur son palefroi blanc elle faisait preuve d'une grande noblesse. Délicatement les cloches des églises se mirent à retentir dans la merveilleuse ville de Londres, encrant ainsi l'événement dans une terrible réalité : Mary Tudor était désormais la Reine de notre belle Angleterre et réinstaurerait les doctrines catholiques, de quoi rendre fou...Et a dire vrais, il en eut un, dans la foule, qui l'était devenu. Des coups de feu retentirent, visant la Reine et son escorte. Des hurlements horrifier s'élevèrent : nous qui avions osé croire que rien n'aurait pu gâcher ce jour et pourtant ce n'était pas l'envie de le gâcher qui m'avait manqué. Il faut croire qu'une personne avait fait ce que bon nombre d'entre nous avions ardemment désiré : attenter à la vie de la Reine. Un soldat fut touché, s'interposant entre Mary Tudor et la balle, passant ainsi de vie à trépas. Certains chevaux dans le cortège s'affolèrent, dont celui de la pupille de la Reine, Katherine Lennox. Son cheval se cabra, la faisant ainsi basculer en arrière et chuter. Elle tomba alors sur le sol de pierre, où autour d'elle de nombreuses personnes se trouvaient, ne faisant pas attention à Katherine qui se tenait par terre. Prenant mon courage à deux mains, je descendis de l'estrade où tantôt je me trouvais pour acclamer la Reine et me fraya alors un chemin vers l'endroit où se trouvait la jeune femme. Lorsque je parvins près d'elle, je lui tendis la main, pour l'aider à se relever, mais qui sait si elle ne sait pas fait mal en chutant. Je laissais alors tomber ma main le long de mon corps et m'abaissa pour finalement passer mes bras entre le sol où elle était allongée et son corps, la soulevant ainsi en prenant soin de ne pas trop la bouger. Je l'éloignais alors de l'endroit où s'était tenu le fier cortège, pour rejoindre l'estrade où il y avait désormais moins de monde. Je la déposais alors sur l'un des sièges que comportait l'estrade en la regardant pour évaluer son état, espérant fortement qu'elle ne soit pas blessée. « Je suis navré d'avoir ainsi, sans votre permission, dû vous toucher, mais je craignais que l'un de ces chevaux ne finissent par vous percuter et qu'en vous tendant ma main vous ne soyez tout de même pas en état de vous lever. Une chute pareille ne permet pas de, de suite récupérer. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur. » Je lui adressais alors un sourire légèrement gêné. Il faut dire que je n'avais en effet pas eut le choix, c'était cela ou craindre qu'elle ne parvienne à se lever.

« Le temps file, le temps n’attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise. Du temps. »


Est-ce-que la Reine remarqua que je lui avais parlé ? J’en doutais. Je retournais auprès de ma cour, cela commençait bien cette alliance. L’Angleterre était une fine fleur, une épine dans mon pied, je devais m’en méfier. Cette alliance serait très fragile, je le sentais. Il faudrait prendre avec des pincettes cette cour qui n’avait rien à envier à la mienne. Invisible dans la mienne, je ne supportais pas cela ! J’étais la Reine, et j’avais le mérite que l’Ecosse n’était pas seule, si l’Angleterre était proche de l’Espagne, la France était ma Patrie. J’avais apporté ma touche française à ma cour et je n’avais pas usurpé le trône. Mais cela je le pensais en silence. J’avais des valeurs, moi Marie de Guise et je ne laisserais pas passer plusieurs affronts par cette cour si tant est que leur appui me serait plus que favorable dans la mesure où nous nourrissions, la Reine et moi, les mêmes idéologies et la même religion. La vraie, la seule, et la véritable religion : Le Catholicisme. Je faisais reculer mon cheval, rejoignant mes gens et me sentant chez moi en Angleterre, avec les miens. La princesse Elizabeth était acclamée, plus que sa sœur. Elle était jeune, respirant la vitalité et de toute beauté cela aurait été mentir que de dire le contraire, assurément. Les cloches retentissaient dans un carillon assourdissant. J’admirais les feux de joie érigeaient en l’honneur de leur nouvelle Reine. J’avais une pensée pour cette petite Jane Grey qui était enfermée à la cour de Londres. Oui, j’étais une Reine autoritaire et parfois trop stricte mais sous cette carapace de voiles noires et de deuil j’avais un cœur de mère qui plaignait Frances Brandon de son sort et celui de ses filles.

Le peuple festoyait assis à des tables bien garnis, je regardais mes gardes et je ne regardais pas la scène. En effet, sous les chants des chœurs qui rendaient hommage à Mary, un coup de feu fut tiré. Je sursautais. Je me retournais en direction de Mary Tudor, son cheval se cabra violement. Mes grades s’interposèrent entre le cortège et ma personne. Mon cœur battait la chamade, je n’étais pas touchée pour ma part. Je regardais si quelqu’un était à terre visiblement personne. Le cortège était arrêté, des gens à terre et l’agitation battait son plein. J’étais entourée de garde du corps. Deux coups de feu cela pouvait recommencer, je savais que je n’étais pas directement touchée mais je préférais me protéger. A coup sur un coup des protestants, c’était certain ! La garde royale où je reconnaissais Lawrence Vaughn qui était là, s’occupait de la Reine s’assurant qu’elle allait bien. Un garde était là, son corps gisant sur son sol et la Reine paraissait blesser mais toujours debout c’était bizarre. Ce serait regrettable qu’elle meure avant d’être couronnée, et en rentrant dans Londres. Les reines éphémères de Londres. Ma cour m’étouffait autour de moi, je n’avais rien, je le répétais plusieurs fois de plus en plus sèchement. Ce n’était pas la première fois que lors d’un cortège j’étais visée. C’était la preuve que nous dérangions, la preuve qu’il fallait remettre de l’ordre dans ce pays. La reine donna l’ordre de continuer. Avait-il attrapé le tireur ? Nous l’ignorions. Je demandais à l’un de mes grades d’aller se renseigner et de prêter mains fortes aux soldats de la Reine.

Mes grades arrêtèrent une petite fille en furie qui courait partout, criant « Katherine, Katherine » c’était à en donnant mal à la tête. Mais enfin, que se passait-il ici ? L’hystérie collective ?

« Vous êtes perdue, jeune enfant ? Vous devriez être avec votre mère, c’est dangereux par ici. Puis-je vous venir en aide ? »

Je ne comptais pas laisser une enfant seule sans surveillance, elle ne paraissait pas être une fille des rues. Peut-être une noble perdue ? Je m’inquiétais, mon instinct maternel refaisait surface, et j’eus une pensée pour ma fille qui était loin au-delà de la mer et de la terre. Ah… La France, de la côte je l’imaginais à l’horizon. Quand pourrais-je revoir ma petite Marie ?

Spoiler:

Infaillible et droite notre reine à m'inspire une grande confiance et admiration. La cohue qui règne après ces coups de feu ne sont pas bons pour la cours d'Angleterre. Cet incident risque fortement de compromettre la paix pourtant notre majesté qui de toute sa splendeur m'ordonne de rester près d'elle et de remettre de l'ordre semble bien décidé à aller jusqu'au bout de sa mission. Je m'incline et acquiesce exécutant les ordres. J'ordonne à sergent de remettre tout le monde en place et d'écarter les blessés de faire cesser cet agitation. Je ne me rends pas encore compte que mon rôle n'est plus si insignifiant qu'avant. Non il est trop tôt pour m'en rendre compte et j'ai surtout l'esprit occupé à exécuter les ordres, c'est étrangement ce que j'ai toujours fait jusqu'à présent. Elizabeth n'est pas très loin et je l'observe longuement. Elle a l'air d'aller bien. C'est tout ce qui importe. Je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour la reine. Le trou dans sa robe qu'elle peut cacher pour beaucoup de monde et voyant pour moi.

Je ne dis pas un mot exécutant les ordres et faisant en sorte que tout redevienne normal et calme. Les esprits sont pourtant encore vif et mes yeux survolent le peuple puis les soldats comme une balle de jeu de paume. Je comprend que la reine veuille continuer cette marche. C'est risqué selon moi, mais je serais là pour la protéger. Jusqu'à la mort. Pour l'amour de l'Angleterre. Le cortège était à nouveau en état de marche et la reine se prononça devant tous. Je ne sais pas si j'aurais eu le même courage, la même force. Je ne peux qu'admirer cette femme. Je reste devant et fait poursuive le cortège observant chaque la foule. Je n'ai pas revu Lawrence depuis qu'il est parti à la suite de cet imposteur. Il ou elle d'ailleurs, je doutais de son côté masculin. J'essaie de ne pas trop m'en faire et de rester impassible. Tout peu encore dérailler à n'importe quel moment. Moi qui trouvait qu'il n'y avait pas assez de mouvements et bien j'étais désormais servis.

Mary n’avait rien et s’était tout ce qui importait à Elizabeth, il ne faudrait tout de même pas qu’en l’espace d’un mois l’Angleterre ait compté trois souverains différents. Quel chao cela serait si la reine venait à disparaître, entre les catholiques, les partisans de Jane Grey et ceux qui voudraient la voir monter sur le trône, le pays serait à feu et à sang en peu de temps. Par chance le Seigneur avait été clément pour le pays de la rose et il lui avait retiré toutes formes de nouveaux tourments. Ce jour resterait à jamais gravé dans l’esprit de la bâtarde anglaise, personne n’était en sécurité, pas même un souverain, les tueurs étaient partout et un malheur pouvait être si vite arrivé. Comment une personne pouvait-elle vouloir la mort du pouvoir de Dieu ? Puisque c’était ce qu’était Mary, une enfant de Dieu et elle régnait en son nom sur l’Angleterre. Sa sœur était très pieuse et aujourd’hui, pour son peuple, elle porterait l’image d’une sainte, celle qui avait survécu, face à l’hérésie, celle qui s’était battue pour son trône. De cette tentative d’assassinat, la reine avait tout à gagner, rien à perdre, elle était une martyr et maintenant une survivante, protégée de Dieu. Bientôt les émissaires et ambassadeurs se précipiteraient sur leurs plumes pour perpétuer dans toutes l’Europe le miracle qui s’était déroulé. Les espagnols seraient heureux, leur reine était vivante et sur le trône, ils allaient enfin pouvoir asseoir leur pouvoir. Elizabeth les méprisait et se méfiait d’eux comme de la peste, si ça ne tenait qu’à elle, elle ne les associerait pas au pouvoir. Cependant, elle n’était pas reine et elle ne pouvait pas choisir les conseillers de sa sœur. La jeune femme n’avait déjà pas le loisir d’avoir les dames d’honneur de son choix, dès son arrivée auprès de Mary, elle avait renvoyé sa suite, pour lui en imposer une nouvelle. Un jour, tout cela changerait, Elizabeth en gardait l’espoir et c’était ce même espoir qui lui permettait d’avancer face à cette situation. Sa sœur était debout et prenait les choses en main, elle était la souveraine après tout. Un garde royal se trouvait près d’elle et semblait inquiet pour la reine, Elizabeth lui accorda un sourire rassurant et répondit aux interrogations de Mary, reine d’Angleterre.

« Je me porte bien, l’homme, qui que soit qu’il visait, ne semblait pas avoir la grâce de Dieu sur lui, contrairement à vous Mary, vous êtes indemne, maintenant le peuple anglais sait que votre règne est béni par le Seigneur. » Disait-elle tout en souriant à Mary.

S’attirer les faveurs de sa sœur était ce qui lui importait le plus, la reine ne devait en aucun cas soupçonner qu’elle était avant tout une protestante. Malgré leurs différences, Elizabeth admirait son ainée, elle était forte et surtout elle était la digne fille de leur père, le peuple l’acclamait, elle était déjà tant aimée. La jeune femme aimerait un jour, si elle en avait l’occasion, s’inspirer de cet évènement et montrer aux anglais tout l’amour qu’elle avait pour ce pays. Elle tenait tellement à l’Angleterre que jamais elle ne voudrait quitter cette terre. Vaillante, Mary continua son triomphe comme si de rien était et elle conduisit ceux qui l’entouraient sur une estrade, Elizabeth restant toujours à ses côtés, montrant au monde qu’elle était sa fidèle servante. Un peu plus loin, elle aperçut sa jeune cousine Mary Grey en compagnie de la régente d’Ecosse Marie de Guise. La jeune femme prit alors la décision d’aller chercher sa petite cousine, en espérant que la reine ne lui en voudrait pas. Sa démarche était sincère et si elle faisait ça, c’était pour montrer au peuple que les Grey étaient avec les Tudor, même si deux membres de la famille se trouvaient à la Tour. Elizabeth descendit de son estrade et s’approcha de la jeune Mary.

« Mary tu veux venir avec moi jusqu’à l’estrade ? Je suis sûre que notre souveraine serait contente de voir que ta famille souhaite la paix. » Puis elle s’approcha de l’oreille de l’enfant. « Cela pourrait aussi aider à faire libérer ton père et ta sœur. » Ajouta-t-elle en souriant. Elizabeth se tournant alors vers la régente de l’Ecosse, en sa compagnie, elle resta neutre, mais l’hostilité n’était pas loin, la bâtarde savait très bien que l’Angleterre et l’Ecosse étaient des ennemis éternels. « Madame, je suis ravie de vous savoir dans notre pays, voulez-vous vous joindre à nous, l'Angleterre et l’Écosse montrant leur amitié, cela serait un grand jour pour nos deux pays. »

Elle se tourna à nouveau vers sa petite cousine, attendant sa réponse et espérant qu’elle accepte, elle aimerait tellement pouvoir l’aider du mieux qu’elle le pouvait.

Elle était troublée, apeurée et presque émue. Elle avait un peu moins de seize ans et s’était mariée il y a peu. Antanasya Heywood, qui était désormais une Cavendish et duchesse de Devonshire, s’apprêtait en compagnie de son époux de faire ses premiers pas à la cour. Auparavant, elle était trop jeune, considérée comme une enfant, ses parents n’avaient pas jugé utile de l’envoyer à la cour, mais aujourd’hui, elle était une femme et une épouse, de plus son mari, était un proche de la couronne. Vêtue des plus belles parures, elle pouvait sans problème rivaliser avec n’importe quelle princesse. Elle était jeune, si jeune et pourtant dans son esprit, c’était tout autre chose. Depuis bien longtemps, elle s’intéressait à la politique, au peuple anglais et maintenant, elle savait qu’elle pouvait devenir une personne influente. Elle avait le nom, le titre, la richesse, toutes les cartes étaient entre ses mains. Anya le savait, elle accompagnerait William tout au long de son chemin politique, c’était ensemble qu’ils graviraient les échelons, tout cela dans un parfait duo. Elle venait de franchir les portes de la grande salle, le roi était là-bas, vieilli et obèse, mais il était toujours aussi effrayant, à ses côtés ses tenaient sa dernière épouse Katherine Parr. Au bras de son mari, elle venait de faire ses premiers sur la scène des grands.

Voilà dix ans qu’elle avait fait ses premiers pas et aujourd’hui, Antanasya savait qu’elle était une femme influente et importante sur la scène politique. Elle participait à de nombreuses aumônes et aidait de son mieux le peuple. Si elle était présente au triomphe de Mary Tudor, c’était bien en raison de l’importance de sa famille, mais aussi pour montrer au monde que les Cavendish étaient pour la nouvelle reine. C’était un bon moyen pour rattraper le fait qu’ils étaient pour le règne de la protestante Jane Grey. Ça avait été un choc de voir leur parti perdre et maintenant, il fallait survivre et tout faire pour qu’ils ne soient pas condamnés comme les Grey. William avait déjà bien œuvré en ce sens et Anya espérait que les choses s’amélioreraient pour sa famille. Jamais la jeune femme n’aurait cru qu’une personne tenterait de mettre fin aux jours de la reine, mais pourtant, c’était le cas et l’espoir restait le même, la brune voyait qu’elle n’était pas la seule à être contre ce nouveau règne et certaines personnes étaient prêtes à agir et à se révolter. L’espoir naissait à nouveau en elle et tout en regardant le visage intrigué de William, elle savait qu’elle pouvait encore agir et faire en sorte que cette reine chute de son trône.

Cependant, la reine n’était pas prête à capituler, elle remonta sur son fier destrier, montrant au monde qu’elle était une enfant protégée de Dieu. Ainsi étaient les symboles. Avec son cortège, elle monta sur l’estrade qui avait été prévue pour elle, un discours se préparait. Le regard de la jeune femme fut alors alerté par la princesse Elizabeth qui descendit de l’estrade pour rejoindre la petite Mary Grey et la régente écossaise Marie de Guise, il semblerait que la sœur de Mary Tudor souhaite que les deux femmes se joignent à elle. La perspective était brillante, mais est-ce que cela allait-il plaire à la reine ?

J'admirais la beauté du spectacle, le créateur devrait venir me donner des tuyaux pour mes dessins et mes chapeaux, cela pourrait donner des choses véritablement hors du commun. Toutes ces personnes qui ne savaient plus où aller, cherchant l'être aimé qui s'était déjà fait la malle. Il y aurait très certainement de grandes retombées par rapport aux évènements d'aujourd'hui mais le principal était sauf. Mary Tudor n'était pas déjà morte, je ne savais même si elle avait touchée par l'un des projectiles mais cela n'avait pas d'importance. J'observais alors plus attentivement notre reine, elle ne semblait pas avoir pris peur, pas plus que de raison, elle voulait véritablement asseoir sa domination sur son trône, montrer au peuple que même ce genre d'évènement ne la touchait pas. En tout cas, la foule semblait plus ou mon terrorisé, le coupable avait fait preuve d'un certains génie en agissant de la sorte. Je me demandais si cela n'était pas un coup fomenté par la reine elle-même pour prouver à tous qu'elle était la plus forte, cela ne m'étonnerait pas, mais je gardais cette idée dans ma petite caboche, certains seraient bien capable de dire que je suis le chef d'orchestre de cette mascarade alors que ce n'est nullement le cas, je suis aussi pur qu'une vierge n'ayant pas encore eu de relation avec un homme à ce niveau. Pourtant le discours qu'elle allait prononcer me conforterait dans mon idée. Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais qu'elle allait nous sortir des élucubrations bien plus profondes qu'une abyme d'eau. Son règne semblait être béni des Dieux, pourtant je ne voyais pas en quoi cela pouvait-il être le cas. Elle avait failli y laisser sa peau. Si son règne était autant bénis qu'il n'y paraissait, elle n'aurait pas eu à subir ces choses là. Il ne se serait rien passer de plus que ce défilé et la journée aurait été bien triste. Mais là, il y avait eu la panique, un vent de terreur avait soufflé toute une partie de la foule, le spectacle avait été magnifique, remplis de peur dans le regard de beaucoup de personne. Je ne vois pas pourquoi cela vous étonne que ce spectacle me plaise, on dit que je suis fou, je n'aime donc pas les même choses que le commun des mortels. La reine montait donc à présent sur son estrade à la vue de tous. Elle était donc encore plus exposée à d'éventuelles représailles, mais cela ne la gênait pas du tout.