♕ Métier : Soldat de la garde royale, second du capitaine John Herbert. ♕ Age : 26 ans ♕ Religion : Catholique ♕ L'avatar a été fait par : Poison Ivy ♕ Mon nombre de messages est : 982 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 88 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 27/06/2013 ♕ Mon pseudo web est : BloodyWonder ♕ Mes autres visages : Lavinia Tyburn & Théodore Wolmar
Sujet: Re: ❧ EVENT n°11 ♣ Une joute sous tension. Jeu 19 Fév - 15:45
La jeune femme ouvrit brusquement les yeux et poussa un terrible hurlement alors qu’Arthur retirait le morceau de bois enfoncé dans sa jambe. Elle sembla ensuite chercher quelqu’un ou quelque chose. Chercher à comprendre ce qui venait de lui arriver, sans doute. Elle tourna finalement la tête vers Arthur, et comprenant qu’il l’avait sauvée, lui adressa un sourire, malgré la terrible douleur qu’elle devait ressentir à l’instant. Elle le remercia dans un souffle avant de demander :
« Je vais bien grâce à vous. Voulez-vous bien aller voir si vous trouvez ma belle-sœur s’il vous plait ? Mon esprit ne sera pas tranquille tant que je la saurai là-bas ? »
Arthur était bien embêté par cette demande. La noble dame qu’il venait de secourir saigner abondamment. Il ne pouvait la laisser là sur le sol et partir à la recherche d’une autre personne qui était peut-être déjà morte. Et puis, il n’était quand même pas le seul dans ce foutu terrain de joute à avoir deux mains pour tirer les blessés des décombres et un minimum de courage, si ?
Quelque chose de tout à fait inattendu se produisit alors. Le duc de Devonshire, ce même homme qui avait blessé le jeune garde à l’épaule quelques minutes plus tôt, arriva précipitamment et s’agenouilla au pied de la victime.
"Non non, Caitlyn ! Tu n'es pas trop blessée ? Tu vas bien ? Ne t'inquiètes pas tu vas t'en sortir" , s’exclama-t-il.
Caitlyn, c’était son prénom. Qui était elle pour le duc ? Pas sa femme, car il l’avait vue souhaiter bonne chance à son mari avant la joute et ce n’était pas elle. Sa sœur peut-être ? Il aurait sauvé une Cavendish, eux qui, protestants autrefois, avait soutenu Jane Grey ?
"Merci d'être auprès d'elle" , lui dit William Cavendish.
Arthur hocha simplement la tête, et s’apprêtait à se lever afin d’aider d’autres blessés, étant donné que Caitlyn semblait maintenant entre de bonnes mains.
« Je n’ai fait que mon devoir. », répondit Arthur.
"Non, restez ici s'il vous plaît. Il faut que j'aille trouver ma femme ! Je vais la chercher" , lui demanda-t-il. Il adressa un dernier regard à la dénommée Caitlyn avant de s’en aller à la recherche de sa femme, sans qu’Arthur n’eut le temps de dire quoi que ce soit.
Il regarda autour de lui. Les nobles et autres spectateurs qui n’avaient pas été blessé s’étaient pour la plupart enfuis. D’autres, des espagnols, regardaient la scène sans bouger le petit doigt ce qui ne leur manqua de s’attirer les foudres de Richard. De plus en plus, Arthur comprenait la haine que l’on nourrissait à droite et à gauche pour les espagnols. Lui qui d’ordinaire ne critiquait pas le moindre choix de la reine…Cela était étonnant. Mais Phillipe de Hasbourg avait bien failli l’envoyer à la mort pour son simple divertissement, et tant pis si la garde de sa femme perdait des recrues, tant qu’il s’amusait…Crétin d’espagnol !, était il tenté de cracher. La reine méritait en effet un autre homme que celui là.
John Herbert n’était pas là pour donner des ordres et faire revenir les gardes partis vers les tentes, ce qu’Arthur déplorait grandement. Mais voir ces trois méditerranéens rester bras croisés devant la détresse qui régnait ici l’énerva grandement. Pour une fois, il comprenait Richard, aussi détestable qu’il puisse être.
Les écuyers qu’il avait envoyé chercher de quoi soigner les blessés revinrent avec des bandages. Et rien d’autres. Les idiots, ils auraient pu prendre un maximum d’ustensiles pour éviter de faire plusieurs voyages. Mais soit. C’était déjà ça.
« Voilà, ne vous inquiétez pas madame, ça va aller », dit Arthur.
Il les prit puis s’agenouilla à nouveau pour commencer à faire le bandage. Sa blessure à l’épaule lui faisait toujours mal et rester à genoux dans cette armure si lourd était un véritable enfer. Des gouttelettes de transpirations ruisselaient de son front et manquait de troubler sa vision. Il tenta de les faire disparaitre en s’essuyant du revers de la main tout en prenant soin de ne pas laisser le métal brulant du brassard toucher la peau de son visage.
Il tentait d’entourer comme il pouvait la plaie de bandages pour empêcher le sang de s’échapper davantage mais avec le poid de son armure et la douleur de sa blessure, il devait reconnaitre qu’il n’était pas efficace.
« Ballantrae ! », appela-t-il, alors qu’il terminait le bandage. « Les espagnols ne nous aideront pas beaucoup, tu le sais. Il faut ramener les hommes de la garde ici. Veille sur les blessés. Je vais les ramener. », dit il.
Oui. Arthur venait d’appeler Richard Ballantrae, car même cet homme là semblait valoir bien mieux que les espagnols. Le soldat se releva alors difficilement. Il n’était pas le capitaine des gardes, mais il n’y avait visiblement que lui, comme garde, qui avait assisté à la seconde explosion. Il devait bien faire quelque chose. Trois gardes qui avaient vu au loin, les gradins s’effondrer, avaient rebroussé chemin arrivèrent vers Arthur. Enfin !
« Que s’est il passé ? », demanda l’un d’eux.
« Une explosion dans les gradins. On a des blessés sous les décombres, et des morts aussi, peut-être. Et de votre côté ? »
« Nous avons rebroussé chemin pour venir ici, nous n’avons pas… »
« Une diversion, sans aucun doutes. Davis, va à la caserne. Ramène tout les hommes qui sont en train de s’entrainer, n'en laisse que deux pour monter la garde, par sécurité. Ceux qui sont à leur poste habituel et qui surveille des pièces ne doivent pas bouger. On ne sait pas encore si cette explosion est également une diversion, il faut être prudent. Il nous faut du matériel de soin pour les blessés, prenez en à l’infirmerie. Johnson, rapport à la reine, met la au courant qu’Arthur Wayne lui transmet qu’une seconde explosion a eu lieu et qu’il y a des victimes. Préviens aussi Riddle, si tu le trouves. Il faut que la reine soit protégée. Riddle lui conseillera sans doute de ne pas sortir pour l’instant, ce qui est essentiel. Et toi… », commença Arthur, ignorant cependant le nom de son troisième collègue, sans doute très récemment recruté.
« Clayton. »
« Clayton. Tu vas rester avec moi. En attendant les autres, nous allons sortir le plus de monde possible des gradins. »
A deux, peut-être à trois, si Richard les aidait aussi, il n’arriverait pas à grand-chose, mais c’était déjà ça. « Vous êtes le second du capitaine ? », lui demanda le jeune homme.
Cette question étonna Arthur. Il est vrai qu’il venait de donner des ordres, alors qu’il n’avait rien d’un leader, qu’il n’avait jamais été que le troisième d’une fratrie de quatre, l’influençable et influencé, l’ombre de ses deux frères ainés. Mais pourtant, personne n’avait discuté ses plans, ses conseils, appelons ça comme on veut. Herbert ne se trompait sans doute pas en le voyant comme successeur idéal. Arthur ignorait cela, et pour l’instant, il espérait simplement que son capitaine ne lui en voudrait pas d’avoir pris les choses en main. Il l’avait fait uniquement car il avait senti que c’était de son devoir de le faire.
« Le capitaine n’a pas de second. Je suis un soldat, comme toi. », répondit-il simplement avant de remonter sur ce qu’il restait des gradins. « Vous êtes blessé, vous aussi… », lui fit remarqué le jeune soldat.
« Ca attendra. », répondit Arthur.
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❝ The Majestic Rose ❞
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°11 ♣ Une joute sous tension. Dim 22 Fév - 17:51
Une joute sous tension.
L’explosion, les cris, le chaos. Jamais la cour d’Angleterre n’avait été autant frappée dans son antre. De peur d’un nouvel attentat, la reine et le roi avaient fuis jusqu’au palais, en compagnie de plusieurs membres de la garde royale. Il ne faisait pas de doutes, les protestants étaient derrière tout cela. Pour les souverains, il n’y avait qu’une chose à faire brûler l’hérésie et cela jusqu’à la moindre petite souche. Bientôt, la fumée libérerait les âmes et sauverait l’Angleterre. Arthur Wayne à peine remis de son combat prit à cœur son rôle de garde et se rendit auprès des victimes, en compagnie de Richard Ballantrae et de Williams Cavendish. Des personnes étaient sous les décombres et il fallait les sortir au plus vite. Arthur Wayne se chargea de la belle Caitlyn Shelley, alors que son frère, le duc de Devonshire les rejoignait. Il s’enquit de la santé de sa sœur et alla chercher son épouse Antanasya qui se trouvait toujours dans les décombres. La duchesse était sauve, mais ce n’était pas le cas de Lucrèce Peterson, une catholique, qui avait perdu la vie. Malheureusement pour elle, Marguerite de Bourbon était toujours sous les décombres et ce n’était pas les Espagnols qui allaient lever le pouce pour sauver une française. Arthur Wayne, toujours blessé, avait pris l’initiative d’aller chercher des secours, auprès des membres de la garde royale. Ceux-ci arrivèrent et bientôt toutes les victimes furent sorties des décombres et on ne dénombrait qu’une mort, celle de Lucrèce. Par chance, les dégâts ont été minimes, et même si les protestants avaient marqué un gros coup, la riposte royale serait d’autant plus terrible.
♣ Information sur le jeu : Et voilà, c'est la fin de cet évènement. Il est maintenant temps de conclure vos réponses et cela est vraiment important. Vous pouvez le faire en un ou plusieurs RP, c'est comme vous le souhaitez. Il n'y a pas de dates limites pour conclure. Merci pour vos participations et à bientôt pour de nouvelles aventures.
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: ❧ EVENT n°11 ♣ Une joute sous tension. Ven 6 Mar - 22:53
J'ignorais qui je maudissais le plus, les espagnols ou les protestants ; les premiers à cause de leur damnée tendance à se prendre pour les maîtres du monde - surtout de l'Angleterre, à la rigueur le reste du monde m'importait bien peu - et les seconds à cause de l'attentat pour lequel j'avais été, de même que bien d'autres, aux premières loges. Car c'était indéniablement un coup des protestants, qui d'autre s'en serait pris de façon si ouverte au couple royal ? Inutile de chercher des yeux le coupable : plus je persistais, plus je songeais que l'auteur de l'acte avait pris la poudre d'escampette depuis les premières salves de l'explosion. Voire avant. Avait-il un complice ? L'amas informe, qui avait il n'y a pas si longtemps été une tribune, se dressait devant moi. Si complice il y avait, et pour rien au monde je ne mettais cette hypothèse de côté, était-ce une de ces personnes assises là, maintenant soit sous les décombres, soit déjà secourues ? Un de ses courtisans assis non loin de moi, voilà quelques minutes ? Je serrai presque inconsciemment les poings en songeant que sans la mésaventure d'Arthur Wayne, j'aurais sûrement fait partie de ces pauvres bougres essayant tant bien que mal de se dégager du fatras. Bon, je n'irais pas pour autant lui dire merci, n'est-ce pas ? Mais alors que j'invectivais cette bande d'abrutis d'espagnols tout juste bons à regarder les quelques membres de la Garde sur place - dont cet idiot d'Arthur, qui n'avait toujours pas soigné sa blessure - je choisis de maudire davantage les espagnols. Après tout, sans eux et leur comportement de conquistadors, nous n'en serions pas là. Et deux mariages de trop n'auraient jamais eu lieu. Oui, deux : celui de la Reine et le mien. Je les aurais d'ailleurs volontiers invectivés de ces nombreux noms d'oiseaux que je connaissais sur le bout des doigts (de toute façon, abrutis comme ils étaient, ils ne comprenaient sans doute rien du tout), mais une main qui s'agrippa à ma jambe tua dans l'oeuf le flot d'insanités que je m'apprêtais à prononcer.
"S'il vous plaît". La voix était faible, un murmure a peine audible dans tout ce tohu-bohu. Je fus tenté de me dégager et de poursuivre mon chemin : celui qui sauvait des vies, c'était Wayne, pas moi. Moi, je conduisais les gens à la potence. Et pour rien au monde je n'enviais la mission divine que semblait s'être fixée le Garde Royal. Que nul ne s'avise de me confondre avec Saint Arthur Wayne ! Pourtant, je renonçais à mon projet initial moins d'une fraction de seconde après qu'il eut effleuré mon esprit. C'était une jeune femme, du même âge de Luisa sans doute, ou à peu de choses près. Et une étrangère aussi, son anglais était bon mais elle gardait un accent. Pour le reste, mon épouse n'avait rien de commun avec cette femme-là, avec ses cheveux sombres et ses yeux bruns, alors que l'inconnue avait de grands yeux bleus, et des cheveux que je devinais blonds, sous la couche de poussière. Et elles n'avaient pas le même accent. Luisa était espagnole, cela s'entendait bien, Dieu savait que je me moquais souvent d'elle à cause de ça. L'inconnue venait plutôt de... France ? J'eus un sourire. Secourir une française sous les yeux des espagnols, voilà qui allait grandement agacer ces derniers. D'autant que la pauvre était vraiment mal en point, à demi ensevelie sous les bois brisés des gradins. Je me penchais et attrapai sa main. "Vous êtes blessée ? Essayez de respirer et de rester calme, on va vous sortir de là." Me relevant, je dégageais aussi vite que possible la masse de décombres accumulés au dessus de la dame. Jouer les altruistes n'entrait pas dans mes habitudes, c'était assez étrange, comme sensation. Pas désagréable du tout. Pitié, que Mortimer ne soit pas dans les parages ! Parce-que si le pirate me voyait à cet instant, s'en était fini de ma crédibilité. Et le premier crétin qui aurait l'audace de lui rapporter ça aurait la langue tranchée par mes soins. Finalement, la française fut sortie d'affaire, et alors qu'à quelques mètres de moi, William Cavendish sortait sa femme de sa mauvaise posture, j'agis de même avec la blonde. "Rien de cassé, madame ? Vous l'avez échappé belle, en tout cas." Je me surpris à espérer sincèrement qu'elle se porte bien. Nom d'un chien, étais-je en train de devenir humain ?
Tout à ma surprise, voilà que Wayne coupa court à mes pensées : "Les espagnols ne nous aideront pas beaucoup, tu le sais. Il faut ramener les hommes de la garde ici. Veille sur les blessés. Je vais les ramener." Je grinçais des dents. Veiller sur les blessés ? Non mais quoi encore ? Il me prenait pour qui, le Dieu de la compassion ? Croyait-il que nous étions tous des bons samaritains comme lui ? Après Saint Arthur le Pieux, on allait avoir Saint Richard le Repenti ? Bon, force était de reconnaître qu'il avait raison : les espagnols étaient aussi inutiles que tous les espagnols de la terre (mea culpa à ma charmante épouse), et nous avions besoin des hommes de la Garde. Voilà sans doute pourquoi j'opinais en silence, alors qu'il se dirigeait vers trois trublions et édictais ses ordres. Je n'étais pas un soldat, je n'avais jamais vu la guerre, et sans doute ne la verrais-je jamais, mais le spectacle autour de moi avait tout d'un champ de bataille après, justement, la bataille, d'après l'idée que je m'en faisais. Je ne protégeais personne sinon moi, ne sauvais personne sinon ma peau. Et, aujourd'hui, celle d'une charmante française aux cheveux blonds, bien plus jolie selon moi que la Princesse Jeanne. Prends-toi ça, Philippe ! En plus, la Princesse Jeanne me cassait les pieds. Wayne revint avec un type que je n'avais encore jamais vu, une nouvelle recrue sans doute. Il ne me donna pas son nom, et il fit bien, je l'aurais oublié d'ici cinq minutes.Bientôt vinrent les médecins avec leur renfort de matériel, de nouvelles aides, et tout ce beau monde fut sorti des décombres, les uns après les autres. Beaucoup de blessés étaient à soigner, mais une seule mort à déplorer : une rousse que je ne connaissais pas, dont je me moquais bien d'ailleurs. Depuis la chute de Wyatt et l'exécution des Grey, la riposte protestante était à prévoir, maintenant c'était aux protestants de prévoir la riposte de la Reine. La Garde s'en chargerait sans doute, mais je ne leur donnais pas longtemps pour me mettre aussi sur la piste. Et Saint Wayne le Pieux serait en tête de ligne. Pauvres protestants...
En parlant de Wayne, j'avais deux mots à lui dire. Alors que les médecins s'activaient auprès des blessés et qu'un des gardes partait en direction du palais informer la Reine du point final de ce chapitre - car l'histoire était loin d'être terminée - je cherchais le soldat du regard et l'abordais après l'avoir rejoint. "Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais tu devrais peut-être soigner ta blessure, tu seras moins efficace pour brûler du protestant avec une épaule en moins !"
Dernière édition par Richard Ballantrae le Lun 9 Mar - 10:07, édité 2 fois
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°11 ♣ Une joute sous tension. Dim 8 Mar - 23:43
Une joute sous tension.
14 septembre 1554. Carrière de Whitehall.
Sous les décombres, ses pensées étaient plus que jamais confuses, Anya savait qu’elle avait fait une folie, mais elle en était fière de son acte, au moins, les protestants montraient qu’ils étaient forts et surtout que Thomas Wyatt n’était pas mort pour rien. Même si elle n’avait pas fait de victimes, en dehors de cette Lucrèce Peterson, elle savait que la mort de l’ancien leader protestant était vengée. Elle avait repris le flambeau et maintenant, après ce coup de force, d’autres voudront les rejoindre. Avec un peu de chance, les catholiques ne resteront pas au pouvoir plus d’un an. Même blessée et à moitié assommée, elle ressentait cette fierté et cet orgueil qui lui était propre, elle ne voulait pas perdre et pour elle, les protestants ne pouvaient pas perdre, après tout ce qu’ils avaient bâti ensemble au cours de ces années, avec le règne d’Henry VIII, qui avait su montrer la voie et celui de son fils Edward VI, qui avec l’aide de Seymour avait réalisé de nombreuses réformes. Elle-même apporterait sa pierre à l’édifice et cela suffisait à la combler. Elle entendait du mouvement autour d’elle, des bruits de décombres, on sortait des personnes, mais toujours pas elle. La jeune femme tenta de se redresser, mais elle gémie de douleur et retomba plus lourdement sur le sol et les débris. Elle sentit les choses bouger autour d’elle, les morceaux de bois se retiraient un à un, elle entendit la voix de son cher mari et l’appela à son tour.
« Will, je suis là. » Disait-elle d’une voix faible « Je ne suis pas toute seule, Marguerite de Bourbon était à côté de moi, j’ai cru l’entendre, il faut qu’on la sorte de là. » Un nouveau gémissement de douleur, lui coupa le souffle, elle ferait mieux de ne pas s’agiter. William finit par venir à elle et enfin elle put se permettre de sourire. La jeune femme passa son bras autour de son cou et se laissa soulever, tout en gémissant de douleur. « Vous m’avez trouvé. » Souriait-elle faiblement. « Caitlyn va bien ? » Demanda la duchesse de Devonshire. Elle ferma les yeux quelques instants et elle retrouva sa belle-sœur, qui même si elle était blessée se portait bien. Même si elle n’était pas toujours en très bon terme avec Cait, Anya était heureuse de la voir vivante. Elle n’aurait jamais pu se pardonner de la savoir morte, dans un attentat qu’elle avait commis elle-même. « Je suis heureuse de vous savoir vivante. » Elle ne put que dire cela, n’osant pas en dire trop, ni pas assez. Maintenant qu’elle se trouvait un peu plus loin, Antanasya pouvait voir le résultat des actes qu’elle avait commis. L’Angleterre n’aurait pu le même visage à partir de maintenant et elle était heureuse d’avoir pu provoquer cela. Lucrèce Peterson était la seule victime, mais cela lui importait peu, elle était catholique et n’avait été qu’une victime collatérale d’une guerre qui n’était qu’à son commencement. Anya leva les yeux vers on mari qui ne cessait de détailler son visage. Leurs regards se croisèrent et en cet instant, la femme comprit que son époux savait tout. Il la connaissait, il connaissait son farouche engagement et tôt ou tard, il fallait bien qu’il le découvre. Elle détourna son visage et attendit qu’un médecin de la cour passe la voir avec Caitlyn. Par chance, leurs vies n’étaient pas en danger, mais elles auraient sûrement besoin de beaucoup de repos. Du repos, Anya allait en avoir besoin, parce que son combat ne faisait que de commencer.
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❝ Arthur Wayne ❞
ㄨ the sword in the darkness
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Sujet: Re: ❧ EVENT n°11 ♣ Une joute sous tension. Jeu 12 Mar - 22:00
JOUTE SOUS TENSION.
Arthur aurait souhaité ne pas avoir ordonné de secourir les blessés en la présence de Richard quand il vit à qui celui-ci était venu en aide : A Marguerite de Bourbon. Celle qui avait voulu sa mort. L’hérétique française qui ne méritait vraiment pas mieux, celle là, qu’une mort bien méritée. Bravo Richard. Belle pioche.
Cependant, Arthur n’avait pas le temps de s’attarder sur le détail de la survie de Marguerite de Bourbon. Il y avait d’autres blessés, et son devoir était de les aider.
Une fois le renfort de gardes arrivés sur le terrain, les choses allérent très vite. Les blessés furent pris en charge rapidement.
« Celle-ci ne respire plus ! », cria le jeune garde, Clayton, alors qu’Arthur discutait avec un autre garde au sujet de ce qu’il avait pu se passer. C’était un acte de rébellion des protestants, sans aucun doute. Mais de qui ? Qui avait provoqué l’explosion, qui était complice de celle-ci ? Il allait falloir trouver des indices, interroger tout le beau monde présent pour savoir ce qu’ils avaient pu voir de suspect.
Arthur s’approcha de la jeune femme rousse, allongée sur le sol, à côté de laquelle Clayton était agenouillé. On l’avait visiblement ramenée avec les autres blessés pensant qu’elle était inconsciente, sans avoir pris le temps de vérifier si son cœur battait toujours.
Le soldat de vingt trois ans s’agenouilla à son tour au côté de la victime. Il parvint à la même constatation que son jeune collègue. Une haine sans nom l’habitait à l’instant. Et lui qui se montrait si souvent trop gentil, trop tolérant envers les hérétiques, pensant qu’on pouvait les sauver, leur montrer le bon chemin, les aider à se repentir et à comprendre leur erreur… Les protestants étaient des assassins. Des assassins qui tuaient les braves gens de leur propres pays dans de terribles attentats. Ils ne reculaient devant rien, ils n’avaient pas de limites. Ils étaient sans cœur, sans pitié. Pour beaucoup, ils étaient perdus, là était la vérité. Il avait tort d’éprouver parfois de la compassion, il devait plutôt être comme eux. Sans pitié à leur égard. Oh, comme il les détestait en cet instant.
« Lucrèce Peterson. Elle avait des enfants. Elle était une bonne catholique. »,lui dit l’un des gardes, qui s’était approché et qui devait l’avoir croisée plus souvent que lui.
« Tu la connaissais ? », demanda Clayton.
« Son mari m’avait demandé quelques services. », répondit simplement le garde. Lesquels, il ne le dit pas. Il devait s’agir du fait qu’on l’avait payé pour couvrir le mari de la rousse alors que celui-ci la trompait, l’une ou l’autre fois.
Triste et à la fois en colère devant le sort de cette femme, Arthur se contenta de clore ses paupières sans vie avant de faire son signe de croix, respectueux.
« Qu’elle repose en paix. », conclut-il avant de se lever.
C’est alors que Richard Ballantrae vint vers lui.
« Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais tu devrais peut-être soigner ta blessure, tu seras moins efficace pour brûler du protestant avec une épaule en moins ! », lui dit-il.
Habituellement, Arthur aurait relevé le passage concernant les protestants qu’il aurait trouvé éxagéré. Il n’était pas un tueur sanguinaire. Il n’avait brulé personne. Mais sa haine envers les hérétiques était à son comble à cet instant et il n’en fit rien. Celui qui avait fait ça méritait en effet de bruler. Et tout ses complices avec lui. Comme Wyatt avait mérité sa mort. Les hérétiques, arrivés à un certain point, sont irrécupérables et seuls la mort peut arrêter leur folie.
« Pour une fois, tu as raison. », avoua Arthur. De toute façon, il n’y avait plus de victimes à sortir des décombres et il y avait maintenant du renfort pour aider les blessés. Comme il en était un, lui aussi, il était temps qu’il s’occupe de se soigner aussi. Le jeune homme alla donc s’asseoir dans un coin, là où il restait encore des gradins, et accepta l’aide d’un de ses collègues pour lui prodiguer des soins. Assis là, alors qu’on le soignait, il regardait le désastre causer par les hérétiques. D’abord, Thomas Wyatt qui voulait renverser Mary Tudor, tuant de bons catholiques de la garde royale mais aussi des civils, ensuite Elizabeth Tudor qui lui exposait ses sombres desseins, puis, cet attentat qui brisait, à nouveau, un moment de bonheur de leur respectée souveraine. Les événements semblaient encourager Arthur Paton à détester les protestants, ce qui risquerait d’influencer fortement sur ses choix à venir… Une guerre avait commencé. Et ce n’était que le début. L’autre camp, celui de la reine, allait riposter à son tour. Et Arthur en faisait loyalement partie. Dévoué, même s’il allait peut-être falloir être sans pitié et que cela allait à l’encontre de sa nature…
Marguerite de Bourbon. Phillipe de Hasbourg. Et les hérétiques. Tant de personnes qu’il détestait en ce jour de joute…Mais les hérétiques surtout. Les événements se succédaient, qui l'encourageait à se montrer plus dur avec eux. Ils avaient semé la haine chez Arthur Paton. Et qui sème la haine récolte violence, vengeance et mort...