Noble rencontre et séduisante discussion

Hiver 1554,

Les préparatifs battaient leurs pleins pour les festivités que prévoyait Mary au château de Whitehall. Elena était là aussi pour aider et pour surveiller. La reine avait sûrement confiance en elle pour lui avoir déléguer une partie de la surveillance. La reine n'avait telle donc peu confiance en les serviteurs ? Ce rôle était très jalousé parmi les autres Dame d'honneur. Les Dames pensaient à tort que la jeune Espagnole avait poussé la souveraine à prendre une telle décision. Elena le savait on ne l'aimait pas. Au vu de ce qu'elle pouvait en jugé, les autres femmes parlaient plus sur elle que sur n'importe qui d'autres. Entres elles, elles priaient pour que l'Espagnole quitte les bord de la Tamasie. Mais au fond Elena d'Altfuente n'en prenait pas ombrage. Elle connaissait les cachotteries et les messes basses de la Cour. C'était le prix à payer lorsque nous étions proche d'un souverain par notre volonté où celle d'un autre. Elles étaient jalouses voilà tout.

Ce jour-là, Elena devait inspecter les statues de glace de hors et elle devait aller se renseigner sur l'état du lac de Glace. Bien-sûr, ils y avaient des serviteurs qui en avaient la charge, mais cette fois Mary voulait avoir des nouvelles fraîches et rapides. Elle enfila sa lourde cape aux rebords de fourrure et traversa les couloirs d'un pas lent. Ne pas se perdre. Elle était pressée mais si la jeune femme se perdait dans se dédale de couloirs, elle mettrait encore plus de temps. Le château était immense et Elena n'avait pas encore pris toutes ses marques. Il n'était donc pas rare de la voir demander son chemin, un petit air gêné sur le visage à un garde qui passait par là. Pour une fois, elle n'avait pas eu besoin de le faire. Par chance, elle avait assez vite trouvé son chemin et sortait maintenant dans le jardin. Il avait pris la couleur d'un blanc immaculé à cause des chutes de neige. Seuls les tracs de pas venait entacher cette beauté toute particulière. Grelottant à cause du froid, Elena pressa sa vérification. Elle marchait d'un pas actif et soufflait régulièrement sur ses mains gantées. Finir, elle devait finir au plus vite avant de ne se transformée elle-même en statue de glace. Elle ferait sûrement une charmante décoration que ces femmes nordiques seraient ravies de venir contempler.

Une fois fini, elle se dépêcha de rentrer à l'intérieur. Mais elle ne pouvait pas avoir deux fois de la chance dans ce labyrinthe de couloirs et de recoins. Elle finit donc par se perdre une fois de plus dans le méandre du château. Agacée par elle-même, Elena soupira bruyamment. Quand sera-t-elle donc capable de ne pas se perdre. En serait-elle seulement un jour capable ? Rien de moins sûr, hélas. La reine l'attendait et elle perdait du temps à chercher son chemin. « Pas possible n'y a-t-il aucun garde dans le coin aujourd'hui ? » ragea-t-elle à voix basse. C'est a détour d'un couloir que la chance lui sourit. Plus exactement lui rentra dedans. À moins que ce ne soit elle qui percuta l'homme. Quoi qu'il en soit réellement, Elena fut stoppée nette dans sa marche rapide pour retrouver ses appartements et rejoindre par la suite la reine.

« Veuillez m'excuser, je ne vous avez pas vu. » dit-elle en faisant une petite révérence. « Je.. vous pourriez peut-être m'aider ? Je me suis.. perdue..encore... »

Elle n'aimait pas l'avouer mais au point où elle en était elle n'avait plus tellement le choix. Puis l'homme qui se trouvait devant elle, avait plutôt l'air sympathique. Il l'aiderait sûrement, sans quoi elle serait bonne pour trouver une autre âme charitable dans ces maudits couloirs. En plus de cela, la lourde cape qu'elle avait mise sur ses épaules commençait à lui donner chaud. Il était vraiment temps qu'elle la retire dans ses appartements.

Noble rencontre et séduisante discussion

Un peu surprise, Elena retira sa main d'un petit mouvement sec. Ses joues s'empourprèrent rapidement et elle prit l'initiative de s'éventer le visage comme elle le pouvait. D'un petit mouvement de la tête, elle le pria de bien vouloir se relever. Tant d'amabilité dans ce pays où on la voyait que comme une étrangère. Cela effraya quelque peu la jeune femme.
Elle dénoua les cordon s de sa cape et l'ouvrit légèrement. La différence de température entre l'intérieur du château et son jardin commençait vraiment à peser sur la jeune femme. En Andalousie au moins il faisait tout le temps chaud ou presque. Alors qu'ici on oscillait sans cesse. Les yeux noirs de l'Andalouse parcoururent le corps de l'homme en face d'elle. Il était plutôt séduisant malgré les marque de suit qui perlait sur son visage. D'où pouvait-il bien venir ? C'était une question qu'elle lui poserait sûrement un peu plus tard, s'il venait à se recroiser. Un petit sourire vint se glisser au creux de ses lèvres lorsque la jeune demoiselle remarqua où le regard de son interlocuteur venait se perdre. Sans d'autre forme de procès elle rajusta sa toilette et cacha un peu plus sa peau. Elle le regarda ensuite avec un petit air amusé et l salua avec la plus belle des révérences.

« Moi de même Monsieur le Comte. Néanmoins je ne savais pas que l'on désirait autant me rencontrer. Ma réputation ma précéderait ?J'ai pourtant pu comprendre au contraire, que ma présence n'était pas des plus appréciée ici en Angleterre. Quoi qu'il en soit votre allure est pardonnée. Je suis même emmitouflée dans ses cape qui ne me met guère à mon avantage. »

Elena soupira un instant et reprit sur un ton égale à celui de l'homme.

« Bien que vous semblez me connaître, permettez moi tout de même de me présenter correctement. Elena d'Altafuente, fille héritière du duc de Malaga. »

La jolie Espagnole appuya ses dires avec un sourire chaleureux dont elle avait le secret. Puis elle s'avança jusqu'à lui.

« Puis-je vous demandez quelque chose Monsieur le Comte ? Je cherche le chemin menant aux appartement de la reine. Je dois l'y retrouver dans peu de temps et voyez-vous je me suis perdue en route. Ce château est immense et j'ai encore beaucoup de mal à m’orienter, malgré le fait que je sois ici depuis quelques mois déjà. »

La jeune femme joua avec ses boucles brunes du bout des doigts et rigola doucement. Si elle voulait retrouver son chemin au plus vite elle devait y mettre un peu du sien. Elle n'aimait pas jouer ainsi en mettant en avant ce que les autres pensait être ses attributs féminins. Elle n'aimait pas faire comme toutes ces femmes de la cour qui utilisait leurs charmes pour parvenir à leur fin. Non Elena avait bénéficier d'une éducation qui lui avait apprise à se servir de sa tête avant son corps.

« Auriez-vous l'amabilité de me les indiquer ? Ou même de m'y accompagner ainsi nous pourrions faire plus ample connaissance tout en y allant. Il est toujours plaisant de joindre l'utile à l'agréable paraît-il. A moins que ma compagnie vous déplaise... »

Noble rencontre et séduisante discussion

Matthew regarda la jeune fille. Elena d'Altafuente, fille du Duc de Malaga. Un espagnol fort avisé de rester chez lui. Mais l'envoi d'une si belle créature en Espagne agaçait les beautés fanées des dames de la Cour. Bien que Matthew haïssait les Espagnols il savait rester courtois et voler auprès d'une demoiselle en détresse était trop beau. Elle était perdue il fallait qu'elle aille jusqu'aux appartements de la Reine. Elle pouvait faire un allié de poids. Une oreille dans la chambre de la Reine; Mais Matthew n'était pas dupe il savait bien qu'elle lui jouait un numéro de charme afin qu'il accepte de la mener. Même sans cela Matthew l'aurait conduise aimablement.

"Mais bien my lady, les couloirs de Whitehall sont perfides, il faut au moins une bonne année afin de les connaître. Cela diffère beaucoup d'Edimbourgh croyez moi. Mais que faites vous ainsi dans les parties les moins fréquentées alors que les préparatifs de la fête battent leurs pleins. Moi même j'ai choisi après avoir éviter de peu une statue de glace de passer par ces couloirs moins connus mais salvateurs.""

Matthew tendit le bras à Elena pour qu'elle s'y accroche mais il se rendit compte de la tenue dans laquelle il était. Ce n'était pas vraiment l'idéal pour une demoiselle de son rang. Il passait presque pour un simple chevalier. Mais un air dans sa tenue semblait lui donner plus que ça. Une importance tout autre.

"J'espère que vous me pardonnerez cette tenue peu adaptée à notre entreprise mais je n'ai eu le temps de me changer après avoir assister aux bûchers"

Matthew sourit à Elena il commença à marcher en veillant à faire des détours afin que leur conversations dure le plus longtemps possible.

"Cela vous dérange si nous faisons un petit détour par mes appartements je dois me changer. Je ne peux risquer de me présenter devant la Reine de cette manière"

Noble rencontre et séduisante discussion

La jeune femme détourna le regard. Elle n'aimait se retrouver au centre d'une telle attention. Elle faisait partit de ses roses discrète mais qui laissaient un souvenir impérissable. Elle sentit le rouge poindre à la surface de ses joues et rigola nerveusement. Ce Matthew Stuart semblait for à l'aise pour parler aux femmes et même pour les mettre dans son côté. La comparaison des couloirs avec des bêtes perfides qui ne sont là que pour vous nuire amusa la jeune Brune. Elle qui commençait à s'inquiéter de son retard semblait ne plus vraiment y faire attention. Le Comte fit une petite allusion à Édimbourg et Elena grimaça. Ce pourrait-il donc que son sauveur est connu les palais écossais ? Serait-il lui-même l'un de ces écossais qui son près à s'allier avec la France ? Si tel était le cas, Elena devrait le garder à l’œil. Et finalement à bien le regarder, même sans cette très bonne raison, son visage, son allure devant ses yeux ne lui déplaisaient pas bien au contraire.

« Seriez-vous Écossais Monsieur ? » demanda-t-elle simplement.

Mais l'homme avait déjà enchaîné. Il était là, à exprimer son étonnement à la trouver dans cette partie du château. Elena ne comprenait pas. Avait-elle fait quelque chose de regrettable en empruntant ces couloirs ? De toute façon elle ne l'avait pas fait exprès. Elle s'était perdue voilà tout.

« Je devais aller voir l'avancée des préparatifs dans les jardins à la demande de Mar.., enfin de la Reine je veux dire. »

Elle s'était repris de justesse. Qu'elle imbécile. Appeler la reine par son prénom devant un noble qu'elle connaissait à peine. Mais à quoi avait-elle donc pensé ? Faisant un petit mouvement de tête, Elena d'Altafuente reprit.

« Je ne voulait pas éviter le brouhaha des autres couloirs à dire vrai. Mais comme je viens de vous le dire, je me suis perdue. Et je suis d'ailleurs très contente de vous avoir trouver. Je commençais à désespérer de trouver un garde ou une personne vivante dans ce dédale. Quant à vous je vous serai gré de ne point vous faire écraser par nos superbe statue de glace. Cela serait très fâcheux que vous trépassiez d'une façon aussi idiote. Et puis j'aimerai avoir la possibilité de vous revoir à l'avenir... »

Elena se prit à minauder légèrement. Que lui arrivait-il donc ? Elle n'avait jamais été comme cela auparavant. Serait-ce du à la prestance du Comte ? Alors qu'elle réfléchissait à son comportement plus qu'anormal, elle vit son sauveur lui tendre le bras. L'Espagnole hésita et manifestement il le remarqua. Sa tenue n'était pas des plus adapter pour qu'une jeune femme de son rang vienne si pendre. La suie tâcherait inévitablement la robe d'Elena et la Brune ne le souhaitait pas. Elle sourit légèrement et s'avança jusqu'à lui sans lui prendre le bras. D'un petit signe de la tête, elle lui fit comprendre qu'elle déclinait son invitation. Le Comte de Lemnox s'excusa et expliqua la raison d'un tel accoutrement. Le bûcher, la reine aurait-elle fait exécuter quelques malheureux ? À ses dires, la belle Elena se signa et baissa le regard en une courte prière. Elle releva ensuite la tête et lui sourit à nouveau.

« Vous êtes tout à fait pardonner ne vous inquiétez pas. Mais je pense effectivement qu'une autre tenue serait davantage approprié si vous veniez à rencontrer la reine. Mais je suis curieuse de savoir ce que vous appelez «petit» détour. Mais soyez sans crainte de toute manière je ne sais absolument pas par où il faut aller. Je vais donc vous suivre Monsieur le Comte.
Mais dites-moi qu'avait donc fait ces pauvres diables pour qu'ils trépassent par les flammes ? »