Isabelle Marelle

« Sans la force de la prière, notre vie est insupportable » TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM ♦ Isabelle Marelle AGE  ♦ 30 ans DATE DE NAISSANCE ♦ Le 12 octobre 1524 ORIGINE ♦ Française SITUATION FAMILIALE ♦ Célibataire, elle a laissé ses proches en France MÉTIER ♦ Religieuse GROUPE ♦ L'Église CRÉDITS ♦ Clio LE JOUEUR PSEUDO ♦  Clio AGE ♦  18 ans OU AS-TU CONNU LE FORUM? ♦   Grâce à mes DC TON AVATAR ♦ Lotte Verbeek VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? ♦  Fictif

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? ♦
Je suis catholique, comment pourrait-il en être autrement ?! Depuis ma plus tendre enfance, j'ai été bercée par les prières quotidiennes de mes parents, gens pieux et bons, qui m'ont élevée dans la seule vraie foi, celle du Christ et de la Vierge Marie, celle des saints et de la papauté.
L'Angleterre, quant à elle, a trop longtemps subi le joug despotique de rois impies, proches du luthérianisme délirant, mais aujourd'hui elle semble péniblement revenir dans le giron de l'Église de Rome. Il ne tient qu'à nous de l'accompagner dans ses efforts de rédemption, et je compte bien le faire : n'est-ce pas mon devoir de chrétienne ?

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA REINE D'ANGLETERRE? ♦
Je ne vais même pas m'étendre sur le fait que Mary Tudor est la souveraine légitime de l'Angleterre, aux yeux de l'Église et de la morale le plus élémentaire, malgré l'importance de ce simple fait. Selon moi, la Reine est l'une des seules bonnes choses qui soit arrivées à cette contrée depuis bien longtemps. Descendante de ceux que le Pape avait nommés Souverains Très Catholiques d'Espagne de par sa défunte génitrice Catherine d'Aragon, elle a su restaurer la foi dans un pays durement touché par le péché.
Elle tient d'une main ferme les rênes de ce pays, et peu importe ce qu'une poignée d'hérétiques en pense : elle a raison d'agir ainsi. Pour purger une maladie, il faut parfois user de remèdes désagréables, n'est-ce pas ? Eh bien, c'est précisément ce que fait Mary Tudor. Certes, les méthodes sont extrêmes, mais la Reconquista espagnole ne fut pas non plus une partie de plaisir…

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA PRESENCE DES ESPAGNOLS EN ANGLETERRE ET DU MARIAGE DE LA REINE ? ♦
Sa Majesté n'a pas oublié ses origines, ni la cause pour laquelle sa mère s'est battue jusqu'au bout, malgré le dédain qu'en a eu Henry VIII. Elle a su faire alliance avec de bons chrétiens, et se préserver du danger luthérien qui guette les pays du Nord du continent. J'ai beau ne rien y comprendre à la politique et aux guerres, il me semble qu'elle a fait le bon choix : les Espagnols sont désormais riches de leurs possessions au-delà de l'océan, et leur roi saura venir en aide à la souveraine dans ses efforts pour remettre son pays dans le droit chemin.
Il ne manque qu'une chose à l'union contractée : l'arrivée d'un héritier… Il faut que l'union consacrée soit maintenant consommée, afin de préserver l'île d'un retour de l'hérésie protestante sous la contrôle de la seconde fille d'Henry VIII !

▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? ♦
Je n'ai nul besoin d'agir dans l'ombre. Ma foi est la seule véritable foi, et elle ne saurait être dissimulée ! Néanmoins, je serais prête à tout pour que l'Angleterre soit à nouveau pleine et entière dans sa soumission au Pape Jules III. Mon devoir, non, ma mission plutôt, qui m'a été confiée par à Rome, est de ramener le peuple anglais dans la lumière de la foi catholique, la seule qui les sauvera. Je le ferai, fût-ce au prix de passer le restant de mes jours ici ! Je n'ai plus guère à perdre, de toute façon...

Chapitre Premier

La route était glissante, suite aux dernières pluies. L'homme avançait cependant sans se décourager, il y était presque, il y serait bientôt. Le vent fouettait sa cape mince, peu adaptée aux températures déjà fraîches de ce mois d'octobre 1524. Il faudrait bientôt penser à l'hiver qui venait, il le savait, mais d'autres pensées plus pressantes occupaient présentement son esprit. Combien passeraient la froide saison, il ne le savait jamais. Ce dont il était certain en revanche, c'est qu'il se devait de les accompagner au cours de leur vie, qu'elle soit brève ou longue. Sa présence à leurs côtés les rassurait, les calmait parfois même. Il était leur pilier.
Il entra dans la modeste demeure où la famille l'attendait. Des cris retentissaient, perçant le silence des champs désertés par les bêtes rentrées aux étables, l'emplissant de la douleur de l'enfantement. Une femme accouchait ici, d'où sa présence. Ils étaient cinq à patienter devant l'âtre de pierres taillées : l'homme qui venait d'arriver se tenait au centre, calme comme la mer un lendemain d'orage. Les autres étaient plus agités, tournant en rond ou marmonnant de vagues mots de latin en jetant des regards au plafond : deux d'entre eux étaient des enfançons qui visiblement souhaitaient juste que se taisent les hurlements, sans trop comprendre ce qui se passait.

Lorsque ce fut terminé, une fille du voisinage sortit de la chambre des maîtres du lieu, tenant dans ses bras un ballot de linge blanc qui vagissait, qu'elle présenta d'abord à l'homme à la cape trop fine pour la saison. Celui-ci, levant sa croix de bois au-dessus du tissu, prononça les sacramentelles paroles, avant d'ajouter, en regardant dans les yeux le bébé soudain calmé :

Bienvenue parmi nous, petite…

Isabelle. Elle s'appellera Isabelle ajouta précipitamment le père de l'enfant, qui jusque-là s'était tenu en retrait, croisant et décroisant nerveusement ses mains noueuses.

Petite Isabelle, un bel avenir t'attend dans la lumière de Notre Seigneur. Puisses-tu en être digne.

Le prêtre ayant accompli son devoir ne resta pas longtemps au sein de la famille. D'excellents paroissiens que la famille Marelle, il l'avait appris à force de les voir tous les dimanches aux offices, qu'il neige ou qu'il grêle. La petite Isabelle serait sous bonne garde pour son début de vie en ce monde.
Dame Marelle était en effet connue des habitants des environs pour sa piété et son entêtement à vouloir éduquer ses enfants elle-même. Il s'agissait de leur inculquer des valeurs qu'elles jugeait importantes. Bibliques ou non, l'humilité, la patience, la loyauté, l'amour de son prochain et la compassion figuraient ainsi au programme des enfants du couple, au même titre que la lecture, l'écriture et le calcul.
Nul doute donc que le bébé qu'il avait aujourd'hui tenu dans ses bras serait doté bien vite de nombreux atouts pour lui permettre d'affronter sa vie future.

Chapitre Second

Les roses rayons du soleil couchant effleuraient la Ville Éternelle, tandis qu'une voix chantante s'élevait de la cellule du couvent. Elle chantait dans une langue qui n'était pas tout à fait celle d'ici, mais qui y ressemblait fort. Les mots résonnaient sur les parois peintes du bâtiment, qui représentaient nombre de scènes pieuses, et que le soleil déclinant faisait briller un dernier instant. Une ombre voila soudain le mur, brisant silencieusement la perfection de l'instant sans s'arrêter. Le chant s'interrompit lorsque la fine silhouette sombre heurta la porte de bois de son poing refermé, à trois reprises.
Une jeune femme ouvrit, vêtue de bleu et voilée comme il seyait aux personnes de sa condition. Elle attendait cette visite, devenue quotidienne, qui lui ouvrait chaque fois un peu plus la voie de la délivrance. Elle qui s'était un temps murée dans le silence avait accepté face à la silhouette encapuchonnée de s'ouvrir et de se confier chaque jour un peu davantage.
Elle s'était toujours destinée au voile, depuis aussi loin qu'elle s'en souvienne…

Ses parents avaient certes tenté de l'en dissuader : n'était-elle donc pas heureuse avec eux ? Mais malgré qu'elle aimât de tout son cœur ses frères et sœurs, elle se sentait appelée ailleurs. Ne pouvaient-ils la comprendre, eux qui vivaient si religieusement, disant à tour de rôle le bénédicité ou chantant des psaumes à toute heure du jour ? Elle souhaitait simplement vivre plus près encore de Dieu… Néanmoins, après plusieurs années d'entêtement, le couple parental accepta de reconnaître qu'Isabelle ne faisait pas un caprice d'adolescente. Ils la remirent alors aux mains des religieuses d'un proche couvent.
Dévouée et faisant montre d'un calme et d'une patience exceptionnels pour ses quinze ans, la jeune fille devint en peu de temps la plus exemplaire des novices. Bientôt, elle ne put plus rester en contact avec sa famille, de par son accession au statut de religieuse : cela ne lui manqua toutefois jamais vraiment, puisqu'elle avait trouvé au couvent une seconde famille qui partageait son amour de Notre Seigneur. De plus, le monde extérieur, empli de chaos et de bruit, l'effrayait secrètement désormais.
Elle aimait prendre soin de ses sœurs, ou encore des orphelins qu'elles recueillaient parfois, et qu'elle soignait avec une douceur et un amour inégalés. Parfois, lorsqu'elle le devait, elle quittait le couvent pour rendre visite aux familles pauvres des alentours et partager avec eux un peu de pain et de chaleur humaine.
Cette nouvelle vie la satisfaisait pleinement, et elle n'en aurait sans doute jamais changé s'il ne s'était pas produit un funeste évènement, celui-là même qui l'avait conduite ici. Elle était alors âgée de vingt-sept ans, et plus jolie que jamais (bien qu'elle n'en ait absolument pas conscience).
La ruelle était noire et étroite, et l'homme connaissait les lieux bien mieux qu'elle, qui ne venait pratiquement jamais à Paris...

Il devait probablement la suivre depuis un certain temps, car il connaissait parfaitement son itinéraire. Tout à coup, alors qu'elle pressait le pas pour rentrer plus vite au couvent, Isabelle vit briller une lame argentée. Elle n'eut guère le temps de réaliser ce qui lui arrivait, de crier, ou même d'esquisser un geste de défense : l'homme l'emmena au plus profond de l'impasse, sans prononcer un mot.
Brisée, abandonnée par le malfaiteur dans le noir et le froid, elle ne retrouva qu'à grand-peine le domicile familial. Et là encore, tombant dans la prostration la plus totale, elle refusa de s'alimenter ou d'accorder le moindre mot à cette famille qu'elle n'avait plus vue depuis de longues années. Personne ne pouvait comprendre...

Plusieurs années après, mettre des mots sur ce qui lui était arrivé était encore dur. Mais l'autre femme, religieuse elle aussi, l'aidait énormément. Chaque soir, grâce à elle, Isabelle reprenait goût à la vie, osait affronter le monde et tout le mal qu'il contenait. Elle qui avait en premier lieu connu l'apathie totale, elle qui n'osait revenir au couvent, puisqu'elle n'était plus pure, elle qui n'avait pas desserré les lèvres pendant des semaines à la suite du terrible incident, sauf pour marmonner une prière… Hier, elle avait enfin prononcé le mot fatidique : viol. Aujourd'hui, elle se sentait presque prête à quitter la cellule que l'on lui avait accordée à son arrivée en ces lieux. Rome lui avait tendu les bras, lorsqu'elle en avait le plus besoin : lorsque ses frères avaient réussi à la ramener au couvent, et que la mère supérieure l'avait prise en pitié et envoyée dans la ville papale, elle avait cru mourir une seconde fois. Mais Rome et la sorella Maria-Angela l'avaient au contraire rendue à la vie. Et depuis peu, elle avait même reçu une mission…

Chapitre Troisième

La première impression qu'elle eut de Londres fut qu'elle sentait le péché. La ville était salie par les pluies grises du mois de mars, et les odeurs étaient particulièrement fortes dans les bas quartiers du port. Elle était pourtant heureuse, pour la première fois depuis bien longtemps, depuis toujours lui semblait-il par instants.

À Paris, elle n'avait trouvé que le malheur, mais à Rome elle avait repris confiance en elle et en la force de sa foi. Lorsqu'on lui avait proposé de s'embarquer pour l'Angleterre, lui offrant de participer à la reconversion d'un pays hérétique, elle avait accepté avec empressement. Après tout, les Croisades avaient lavé le péché de ceux qui les avaient entreprises : Londres serait sa Croisade à elle, pour la rémission de ce qu'elle ne pouvait s'empêcher de considérer comme une tache sur son honneur.
Le pays était depuis quelques semaines sous la férule de Mary Tudor, fille aînée d'Henry VIII et de Catherine d'Aragon, elle-même fille de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle de Castille (ceux-là mêmes qui avaient mené la prise de Grenade et qui s'étaient taillé la part du lion sur le marché des Indes Occidentales). Et la nouvelle souveraine avait par conséquent décidé que l'Angleterre devait reprendre sa place au sein de la Sainte Église Catholique de Rome, d'où la présence de la Française entre les murs de la capitale.
Cette dernière avait été envoyée là sur ordre du Saint Siège, dans le but de convertir les petites comme les nobles gens. Et cette fois, elle serait inflexible. Rien ne la briserait plus. Il était loin le temps où la fillette terrifiée par l'extérieur ne quittait sa chambre de nonne qu'à regret. Désormais, Isabelle n'avait plus peur du monde, puisqu'elle avait déjà vu le pire de ce qu'il avait à lui offrir…

D'un pas décidé, elle traversa la ville, qui lui parut de plus en plus belle au fur et à mesure qu'elle s'approchait des palais de la Tamise. Elle tomba en arrêt devant Westminster Abbey, comme frappée par la foudre. Après un long instant de contemplation, elle finit par entrer, et par avancer jusqu'au beau milieu de la nef déserte. Elle s'agenouilla en levant les yeux vers les hautes fenêtres, et chanta pour la première fois depuis qu'elle avait quitté Rome, emplissant les travées de sa voix angélique.

Félicitation!

merci pour les modifs. voilàà tout est bon ! j'ai bien aimé la façon dont tu as décrit son histoire. Une admin va passer mettre ta couleur.

Et voilà, tu es validé et pour toi une longue aventure commence, pour commencer à jouer avec nous, il va falloir travailler un peu et faire votre fiche de lien et de rp [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], comme ça tu auras le grand bonheur de te faire harceler par les membres du forum.

Par [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], tu peux aussi faire une demande de rang et d'habitations, bah oui être SDF, c'est pas toujours drôle surtout à l'époque

Si tu veux, tu peux créer un ou des scénarii, pour faire une famille, des amis, un compagnon ou une compagne, ça se passe par [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]!

Après tout pour bien commencer sur le forum, tu peux tout aussi bien passer par le flood et les jeux, c'est la meilleure porte à prendre pour une meilleure intégration [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

Maintenant tu sais tout sur tout et ton aventure à Londres peut parfaitement commencer