Sujet: JOHN & HELENA ○ La vengeance est un plat qui se mange froid. Dim 27 Sep - 18:52
La vengeance est un plat qui se mange froid.
La vengeance est un plat qui se mange froid. Ce dicton, avec John je le connais bien puisque c’est un peu le nôtre finalement... Les années passaient et notre relation évoluait, d’abord de parfaits étrangers engagés dans le même but, puis des époux complices et unis dans l’adversité, nous sommes passés par un temps de crise et de jalousie. Les maîtresses... Les hommes peuvent prendre des maîtresses et nous, les femmes nous sommes accusées d’adultère. Je suis toujours restée fidèle même si mes yeux d’abeilles butineuses aiment se poser sur les jolies fleurs sauvages qui s’aventurent dans le jardin. Et enfin, je suis tombée malade... depuis lors, notre relation a quelque peu évolué même si la pression de mon ventre qui reste infécond est omniprésente, ce qui me provoque des crises d’angoisses. John a été admirable ces derniers mois et s’est montré plus présent qu’à l’accoutumer. Annabeth est restée à mon chevet durant tout ce temps avec les années, John s’est habituée à sa présence et entre eux, tout est terminé.
Je crains de plus en plus la présence de John, me retrouver dans la même pièce que lui. Ce n’est pas de la peur, peu de gens m’effraient mais plutôt de la honte. D’être une mauvaise épouse, on ne demande qu’une seule chose à une femme : donner un héritier à son mari et j’en suis bien incapable. Comploter, organiser, orchestrer, colporter j’excelle dans ce domaine. Etre mère est un domaine dans lequel, je n’y connais pas grand chose. J’envie ma soeur et toute sa tribu, je jalouse William d’être père et que John toujours pas...Le poids de la culpabilité me pèse. Encore plus en ces temps sombres où ma santé est très fragile et donner la vie à un enfant maintenant serait prendre un très gros risque. Qu’est-ce que donc qu’être mère ?
J’étais assise dans notre grand salon, je me reposais, je songeais à l’avenir... A cette maison bien vide en l’absence de rire d’enfants. Et à la situation qui risquait de dégénérer avec John... Nous avions toujours été très amis, nous étions similaires en de nombreux points et j’avais très souvent pensé avoir trouvé l’homme idéal tant il me comprenait. Nous représentions un couple fort, solide, uni. John recherchait une épouse qui soit à sa hauteur, pas une femme naïve et écervelée, et je correspondais totalement au portrait qu’il s’était fait. A l’exception prêt de cette absence de nourrisson... J’aimerais tant pouvoir lui annoncer une heureuse nouvelle, voir son sourire sur son visage, sentir à quel point il tient à nous, à cette famille. Sur ces pensées, il entra. Il revenait de la Cour où l’ambiance était tendue entre la prétendue grossesse de la Reine et les tensions envers les Espagnols. Le statut des nobles anglais n’était pas toujours facile à tenir. Je le saluais arborant un petit sourire, soulagée. Sa présence était une sécurité. Je le regardais d’un air interrogateur pour savoir comment s’était déroulé la journée.
« Quand j’aurais repris des forces, nous inviteront les Cavendish à dîner. Comme je l’avais prévue avant de tomber malade. Antanasya est venue plusieurs fois me voir, il faut lui montrer notre gratitude. »
Ce que je disais n’était pas anodin, amadouer William, lui montrer que les Shéridan ne lui étaient pas hostiles pour mieux le poignarder dans le dos ensuite. Calculatrice, toutes mes paroles et mes actes avaient un sens. Et ces longs mois de convalescence m’avaient permis de faire le point et de réfléchir à la situation. Concernant cette histoire d’héritiers, j’envisageais d’envoyer Annabeth chez un apothicaire : me ramener un remède, trouver une solution... Si au début, j’en riais et prétextais qu’en plus, cela prouver que je n’étais pas infidèle cela faisait de nombreux mois que ce sujet était le pire pour moi et la question était très sérieuse, cela ne m’amusait plus.
crackle bones
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Sujet: Re: JOHN & HELENA ○ La vengeance est un plat qui se mange froid. Lun 5 Oct - 15:12
Ma relation avec Helena n’était pas vraiment commune. Trouvant d’abord une alliée contre mon rival, Cavendish, j’ai cru pouvoir aussi trouver la femme qui me donnerait un héritier. Si au départ je ne m’en souciais que peu, ma complicité avec elle jouant certainement, je n’étais pas un homme très patient. Mon agacement arriva vite quand la sœur d’Helena donna à mon rival des enfants alors que ma propre femme en était incapable. J’en fis rapidement une affaire personnelle, m’éloignant de ma propre femme. J’étais d’un tempérament dur et surtout mauvais joueur. Avec combien de femmes j’ai dû compenser ce mal être, refusant de toucher Helena par la contrariété de son incapacité à me donner un enfant, même une fille. N’y avait-il pas plus malchanceux que Henry VIII ? Moi. Et j’en avais parfois oublié l’essentiel : l’alliée qui était à mes côtés. Parfois doux, parfois agacé à chaque fausse couche, je n’avais pas été toujours très simple à vivre pour Helena. Mes maîtresses avaient défilé et même si je la laissais assez libre, je n’hésitais pas à lui rappeler de temps en temps qu’elle m’appartenait et que jamais je ne pourrais tolérer l’adultère de sa part. Faites ce que je dites, pas ce que je fais. Bref, je lui avais laissé bon nombre de chance avant de finir par ne plus y croire et m’éloigner définitivement.
Puis la maladie l’atteint. J’aurais pu voir ça comme un bon point, l’occasion de pouvoir peut-être bientôt changer d’épouse si elle succombe mais une part de moi ne put être d’accord avec une telle pensée. Si d’abord je dû m’occuper d’affaires, ayant des nouvelles d’Annabeth, une de mes maîtresses, sur l’évolution de santé de ma femme, je finis par prendre une pause moi-même et de rejoindre ma femme à la campagne. Sa présence, notre complicité, son intelligence me manquaient.
Faisant une crois sur ma relation avec Annabeth, je dus cependant me familiariser avec sa présence au chevet de ma femme. Jamais je ne chassai Annabeth. Je savais que Helena en avait besoin et peu à peu je m’y étais habitué, laissant au passage mes anciennes attirances mourir au profit de mon inquiétude pour Helena. De là, j’appris à être plus présent avec elle. Je n’étais pas toujours très loquace mais je m’occupai moi-même de passer la serviette humide sur son front quand il le fallait. Il m’arrivait parfois aussi de poser simplement ma main sur son avant-bras. Je me levais de temps en temps en pleine nuit pour vérifier si son état ne s’empirait pas. Et pendant ces longs mois je fus un époux attentionné, du moins comme j’étais capable de l’être. Après tout, je n’ai pas toujours été très doué pour les sentiments ou pour la délicatesse ni pour savoir quoi dire dans ce genre de moments. Parfois je me contentais de lui rapporter les nouvelles de la cour, parfois simplement lui dire les rumeurs circulant sur tel ou tel domestique pour lui changer les idées. Bien évidemment j’étais incapable de lui confier mes propres ressentis mais elle en avait l’habitude. Je n’étais pas très démonstratif. Ça ne m’empêcha pas d’échapper un baiser sur son front une ou deux fois et de lui demander avec attention de lutter et de s’en sortir. C’était ma façon à moi de dire à quel point j’avais besoin d’elle.
Et elle s’en remit à mon grand soulagement. Depuis je n’avais pas repris maîtresse. Sa maladie m’avait rapproché d’elle. Dire être amoureux serait cependant un grand mot mais elle m’avait inquiété. De retour à la cour ensemble, j’espérais qu’elle se ressaisisse et qu’on puisse avancer tous les deux ensembles contre tous comme nous avions l’habitude de le faire par le passé. Et pour des enfants ? Je n’étais plus sûr de ça… Helena était faible. Elle commençait aussi à prendre de l’âge et j’avais peur qu’elle meurt en couche. Je voulais d’un héritier mais pas au prix de ma femme contrairement à ce qu’on pourrait imaginer de moi. J’étais parfois froid, autoritaire, dangereux et distant mais pas au point de souhaiter la mort de ma seule véritable alliée.
De toute façon j’avais en ce moment trop de préoccupations à la cour. J’en revenais justement, entrant dans mon grand salon alors que ma femme était assise dans cette même pièce. En passant par là et donc remarquant sa présence, je la vis me sourire. Je lui fis un simple signe de tête. Non pas que je lui en veuille pour quoi que ce soit. J’étais comme ça : peu démonstratif. C’était ma manière de me protéger. Je ne souriais pas souvent… Je vins alors près d’elle pour poser une main sur son épaule. J’allais lui demander l’évolution de son état. Il me tardait qu’elle se relève concrètement. Elle me devança cependant : « Quand j’aurais repris des forces, nous inviteront les Cavendish à dîner. Comme je l’avais prévue avant de tomber malade. Antanasya est venue plusieurs fois me voir, il faut lui montrer notre gratitude. » me dit-elle. Je ne répondis pas tout de suite, pensif. Je savais l’invitation mais je n’étais sûr de vouloir d’une telle chose. Voir l’air satisfait de William à voir ma maison vide d’enfants m’agaçait quelque peu. Je sentais la moquerie sur mes capacités avant même qu’il n’ouvre la bouche pour railler sur ma personne. J’aimerai tant l’étrangler dans son sommeil ou le poignarder au détour d’un couloir de la cours. Je me gardais cependant d’un assassinat aussi bête. Je voulais quelque chose de plus violent, de plus douloureux pour lui : une chute sociale. Le meilleur serait encore qu'il perde la tête par l’ordre de la reine.
Je fis le tour du canapé pour me poser en face d’elle à un mètre et exprimer ma façon de penser : « Je sais ton désir de lui montrer qui nous sommes mais j’aimerai surtout que tu te rétablisses et rapidement. » lui dis-je d’une voix qui n’incitait à la négociation. « L’heure de Cavendish arrivera bien assez tôt. Pour l’instant ta santé prime. » J’ai besoin de toi… « Du reste, je ne doute pas sur ton intelligence pour savoir comment lui donner une leçon. Cependant j’aimerai avant de penser à notre rival que tu penses à toi. » lui demandai-je et on sentait dans ma voix une pointe d’attention pour elle à peine perceptible mais qu’elle pouvait déceler à force de me connaitre. « J’aimerai que tu reviennes avec moi à la cour. » lui exprimai-je alors mon souhait. Je ne parlais alors pas pour le moment d’héritier. Elle était trop faible pour le moment et je n’étais pas sûr d’être prêt à accepter une autre fausse couche. Elle commençait à avoir de l’âge. J’en avais conscience et ça allait devenir peu à peu de plus en plus dangereux. Certes j’en étais navré de commencer à réaliser n’avoir jamais peut-être héritier de ma femme mais pour le moment je ne voulais pas penser à cette douleur. Je savais qu’à y penser, j’allais encore m’agacer, m’énerver et retomber dans la spirale des maîtresses. J’attendais donc surtout d’Helena qu’elle se relève rapidement, qu’elle soit forte et qu’elle se fasse voir de nouveau avec moi à la cour comme dans le temps. Je voulais présenter un couple fort. C’était mon premier objectif. J’avais besoin d’une alliée à la cour et tant de choses entre femmes se font que je savais l’utilité de sa présence sournoise et maligne pour redorer notre nom. Du reste, pour ce qui était de l’héritier, nous avions le temps de l’aborder de nouveau. A moins qu’elle souhaite le faire maintenant ?
Je m’approchais alors d’elle pour lui tendre la main : « Te sens-tu capable de pouvoir te redresser ? » Cette phrase n’était pas là par hasard ? Je lui demandais cela autant physiquement que moralement et maintenant. La santé reviendrait au fur et à mesure qu’elle se forcerait la main à se relever métaphoriquement. Ça, j’en avais la conviction. Je lui demandai alors après ma première question, tout en tendant la main : « Te sens-tu de pouvoir être de nouveau ma femme ? » Cette question était plus symbolique encore. C’était ma façon de lui annoncer mon choix de ne plus prendre maîtresse à condition qu’elle se relève et qu’elle fasse front. Je lui laissais une dernière chance… La saisirait-elle ?
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Sujet: Re: JOHN & HELENA ○ La vengeance est un plat qui se mange froid. Mer 4 Nov - 18:59
La vengeance est un plat qui se mange froid.
Les rapports envers John étaient tour à tour simples et compliqués, ça dépendant de nos humeurs respectives. Il pouvait se montrer désagréable mais, je n’étais pas femme à me laisser faire. A ma connaissance aucune de ses maîtresses n’avaient eu un chérubin, je me plaisais à lui rappeler. C’était la seule ombre au tableau cette question d’enfant qui me taraudait bien plus que ce que je pouvais le laisser entrevoir, cela alimentait cette querelle que je nourrissais envers ma sœur et je savais qu’il en était de même de la part de John pour son rival William Cavendish. Le sort s’acharnait sur nous, c’était un fait indéniable. Même si je ne le montrais pas au fond de moi, j’avais peur de tout perdre, une femme qui n’enfante pas, incapable de donner un héritier à son époux était une femme inutile dans son rôle d’épouse. Je savais être utile dans la manipulation et les complots mais viendrait le jour où tout ceci ne suffirait plus. J’étais et avais toujours été la meilleure alliée de John, un bras droit de taille capable de bien des choses que peut-être lui-même ne soupçonnait pas.
Ces derniers temps, j’avais été surprise face à l’attention que John me portait. Il s’était occupé de moi de manière attentive, je n’en revenais toujours pas. Peut-être que c’était cela ? D’aventures en aventures, nous avions perdu toute la complicité qui nous animait et Dieu nous punissait en m’empêchant de donner lieu à une éventuelle progéniture. Qu’est-ce qui avait changé ? Ca, je l’ignorais. J’avais plusieurs fois questionné Annabeth, elle-même surprise du comportement ‘’nouveau’’ de John, elle ne savait pas non plus. Cela faisait un certain temps que nous étions distants l’un envers l’autre. J’avais même arrêté de traquer et persécuter ses maîtresses, m’étais-je ramollie ? L’intransigeance de John posait aussi problème même si avec les années, j’avais su faire avec et ses paroles étaient comme une bourrasque qui me passait au-dessus de la tête.
« Ne penses-tu pas que baisser les défenses de William pourraient être la solution ? Le séduire, le charmer, baisser les armes pour un temps seulement afin de mieux le poignarder dans le dos ? »
L’attaquer de front, nous avions essayé pendant des années et toutes les tentatives avaient été un échec. Pour moi, c’était la seule solution montrer à l’ennemie qu’il avait gagné afin qu’il baisse sa vigilance et là frapper en plein cœur avec une arme cachée qu’il n’aurait pas vu venir. Mon avis concernant ma sœur avait changé et j’étais entre deux feux désormais. J’étais prête à faire souffrir William mais, je protégerai ma sœur et ses enfants, il faudrait être maline à ce jeu-là je le savais déjà. Ma sœur était destinée à tomber, elle jouait avec le feu.
John avait toujours été quelqu’un d’impatient, cela ne me gênait pas au moins, nous n’avions pas le temps de nous ennuyez. Quelque chose avait changé, quoi ? Je ne savais toujours pas le dire, je pris quelques instants de réflexion. Où voulait-il en venir ? Si ma première pensée était de me lever sans aucune aide, qu’il fasse un geste n’était pas certainement pas anodin. Nous nous étions éloignés l’un de l’autre, il était peut-être temps de nous rapprocher et d’être unis. Nous l’avions toujours été, je l’avais toujours soutenue à la Cour même si les tensions en privé étaient palpables. Alors, doucement je pris sa main, la mienne était froide et je me relevais doucement.
« Je suis prête à être de nouveau ta femme. »
Ton assuré comme toujours. Je n’étais pas du genre à me laisser abattre et ce n’était pas dans mon intérêt de perdre John, on voulait tous les deux s'élever et en œuvrer en ce sens depuis toujours. A deux, nous étions plus forts et peut-être que John reconnaissait avoir besoin de moi.
« Je reviendrai à la Cour à tes côtés. Tu requières ma présence pour un acte particulier ? »
La conversation m’échappait quelque peu, pourquoi maintenant ? Mon regard plongeait dans le sien. Je n’avais pas attendu qu’il me le demande pour faire le nécessaire. Annabeth était d’or-et-déjà allée m’acheter une nouvelle toilette pour mon retour à la Cour, pour que je fasse bonne figure et que je masque ces mois de maladie. Au fond de moi, j’étais toujours très affaiblie et John le savait. Le repos forcé avait été très dur à accepter. Certes, nous n’avions pas d’héritiers mais de toujours, nous avions montré l’image d’un couple fort. Même encore en convalescence, je n’en restais pas moins Héléna Shéridan, Comtesse de Lancastre, caractère volcanique qui n’allait pas se laisser abattre par la maladie. La faiblesse ne faisait pas partie de nos valeurs.
« Tu souhaites en parler peut-être ? Je serais toujours ton alliée au Palais, tu le sais. »
Je savais que la Reine était enceinte même si on m’avait confiée que sa grossesse était fausse, qu’il n’y avait pas d’héritiers l’Angleterre semblait croire le contraire. Ou était-ce les attaques protestantes qui inquiétaient mon époux ? De nombreuses choses devaient le tourmenter et ces derniers mois, je n’avais pas été en mesure de l’aider peut-être que c’était juste ça : il avait besoin de moi autant que j’avais de lui, nous avions besoin l’un de l’autre comme aux premiers jours où d’un commun accord nous nous sommes unis pour faire face à notre ennemi.
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Sujet: Re: JOHN & HELENA ○ La vengeance est un plat qui se mange froid.
JOHN & HELENA ○ La vengeance est un plat qui se mange froid.