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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
N'hésitez pas à regarder les PV et scénarii en priorité.
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MessageSujet: Un Vent froid [Elizabeth]  Un Vent froid [Elizabeth] Icon_minitimeSam 23 Nov - 19:40
L'Hertfordshire cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu ses terres. Il y était venu dans sa jeunesse. Son oncle était responsable de Hunsdon House, une autre résidence royale, il y a quelques éternités de ça. Ce fut là qu'il a rencontré sa charmante épouse. Un très bel endroit qu'Henry ne pensait pas revoir. Le jeune homme était assis sur son cheval, Orion. Les choses étant calmes, on peut quand même voir sur son visage qu'il y a une certaine nervosité. Il n'est pas là pour une visite d'agrément, en fait notre homme fait plutôt fait du protocole à l'instant puisqu'il s'agit d'une visite à l'improviste. Il faut que le moins de gens possible sachent qu'il y a visité la princesse. L'hiver devrait lui donner une bonne couverture. Henry est entouré de vêtement pour le garder au chaud dans toute cette froideur.

Une petite main tire un peu sur son dos tout gentiment par fatigue. Il retourne un peu la tête. Il s'agit de sa fille Katherine qui a maintenant autour de cinq ans, bientôt six.

- Père, sommes-nous arrivés?

- Oui, oui, mais il faut que tu sois calme. Il faut bien te tenir devant la princesse.

-Il fait froid père, je suis en train de geler...

- Soit forte Katherine, on y est presque.

Le cheval va vers les écuries d'Hatfield house. La pauvre bête brune est pratiquement recouverte de neige. Il caressa un peu son cou. La personne responsable des étables le reconnait et Henry aide la petite fille à descendre de l'étalon. Un serviteur commença à l'orienter vers la salle ou se trouvait sa cousine. Le jeune homme portait un chapeau recouvert de neige, mais il retira une fois à l'intérieur. L'endroit n'était pas très chaud. Il n'osait pas imaginer comment pouvaient être les choses plus au nord.

Il s'inclina devant sa cousine avec toute la politesse que son rang demande. La petite fille faite pareille avec une maladresse quelque peu visible. Elle a les joues toutes rouges de sa sortie à l'extérieur et la peau un peu pale. Son excitation semble visiblement la réchauffer bien plus que les nombreux feux de foyer dans le domaine. Elle semble vouloir se retenir d'aller serrer avec ses bras parce que son père essaie de lui inculqué la bien-séance dans la bonne société.

- Bonjour chère cousine, désolée de mon absence, j'ai été très occupé ses derniers temps. Je t'aurais surement invité à mes célébrations de Noël si j'avais pu. Sinon, il est bon de te voir. Katherine a insisté pour venir. Tu lui as beaucoup manqué.

La petite déclara joyeusement.

-Tante bess !

Henry était un peu embarrassé par tant de familiarité de la part de sa fille. Katherine tenait une petite poupée dans ses bras avec une tenue très similaire à celle d'Élizabeth.

- J'ai aussi une lettre, elle m'a été donnée par un de mes anciens collègues du parlement, James Croft, mais elle est adressée pour toi. J'ai fait aussi vite que possible pour la remettre, mais il y a eu des tempêtes de neige épouvantables dans l'Essex.

Henry remit la lettre à la princesse, le sceau sur celle-ci n'a pas été brisé, malgré le fait qu'il a été très tenté de l'ouvrir. Il se doute que c'est quelque chose de plutôt discutable. Il a préféré en faire appel au jugement d'Elizabeth sur cette question. En même temps, elle lui en dira bien de quoi il s'agit. Les choses vont de mal en pire dans ce royaume. Henry alla s'asseoir sur une chaise pour relaxer un peu et frotta ses joues. Ses vêtements sont mouillés avec la neige qui fond. Alors, il doit retirer quelques couches pour les mettre près du feu. Notre homme porte du noir dans un vain espoir d'accumuler plus de lumière.

- Puis-je savoir de quoi il s'agit?

La petite fille ne semble pas trop comprendre ce que les grandes personnes disent et semble simplement de se tenir près d'Élizabeth comme une petite fée joueuse.
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♕ Métier : Princesse d'Angleterre ♕ Age : 25 ans ♕ Religion : Celle que me dictera ma souveraine. ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 3524 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 11 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 11/09/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya Cavendish - Constance Bennet - Edward Seymour Un Vent froid [Elizabeth] Tumblr_oe67vtSxjf1tvdu5mo1_250

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MessageSujet: Re: Un Vent froid [Elizabeth]  Un Vent froid [Elizabeth] Icon_minitimeSam 30 Nov - 23:21

Un vent froid tombe sur l'Angleterre.



« Un peu plus de bois lady Elizabeth. » Demanda une servante qui venait d’entrer dans le petit salon du château.
« Oui, il fait de plus en plus froid. L’hiver est rude cette année. »  Répondit la rousse inquiète.

Un vent froid était tombé sur l’Angleterre il y a peu, les fêtes de Noël étaient passées et depuis, l’hiver devenait de plus en plus rude. Les prochaines semaines seraient difficiles pour beaucoup de monde, surtout les plus pauvres, qui se trouvaient au froid dans leur chaumière. Elizabeth elle aussi ressentait le froid, habillait chaudement, elle faisait ses travaux non loin de la cheminée. Les murs d’Hatfield étaient recouverts de tapisserie et de bois, mais cela ne suffisait jamais durant les lourds hivers. Cependant, la lady s’en contentait, elle préférait avoir froid, plutôt que de retourner à Whitehall. Les rumeurs de révolte étaient parvenues jusqu’à elle et cette situation l’inquiétait, la jeune femme le savait, tout ceci retomberait sur elle. Et Robert ? Qu’adviendrait-il de lui ? Même s’il n’avait rien à voir avec ces potentiels actions contre la reine, il pourrait le payer de sa vie. Le jeune homme ne le méritait pas, même si ce n’était qu’un idiot. Chaque soir, dans ses prières Elizabeth avait un mot pour lui, l’homme avait fini par troubler son cœur et ses pensées, elle ne lui pardonnait pas cela, mais pour rien au monde, elle ne voudrait le voir mort. De là où elle était, elle ne pouvait avoir de ses nouvelles, d’ailleurs, la rousse n’osait même pas lui écrire, de peur que cela les intrigue tous les deux. Pour le moment, elle ne s’en tiendrait qu’aux rumeurs. Seule dans le petit salon, la jeune femme était en train de rédiger une lettre à l’intention de Mary Sidney, la sœur de Robert, par chance, elle était toujours en contact avec la jeune femme, avec qui elle partageait une bonne relation. A travers quelques mots secrets, elle espérait bien pouvoir obtenir quelques nouvelles du prisonnier. Les Dudley avaient déjà beaucoup soufferts, ils ne méritaient pas plus, d’ailleurs, Elizabeth ne comprenait pas pourquoi Mary gardait toujours Robert et deux de ses frères captifs. Pour ce qui était de Guidford elle pouvait comprendre, après tout il était le mari de Jane Grey, sa présence pouvait donc bien vite déranger la souveraine anglaise, mais pour les autres, c’était incompréhensible.

« Lady Elizabeth, votre cousin sire Henry Carey vient d’arriver avec sa fille Katherine. » Informa une dame de la jeune femme tout en entrant dans la pièce.
« Faites les entrer Rose. » Répondit vivement Elizabeth heureuse à l’entente de cette nouvelle.

La dame d’honneur fit alors rentrer Henry et la petite Katherine, Elizabeth se leva alors de sa table de travail pour les accueillir. Son cousin présenta les formalités d’usage et évoqua la présence de sa fille ici, qui voulait absolument voir sa tante. La rousse fit un grand sourire en entendant la petite s’exclamer avec joie. Elle présenta alors ses bras pour mieux accueillir la petite.

« Quelle joie de vous revoir Henry et merci d’avoir amené la petite, je manque tellement de distraction ici. » Souriait la jeune femme. « Que vous avez grandi Katherine depuis la dernière fois, vous devenez une vraie lady. » Ajouta Elizabeth tout en baisant le front de l’enfant.

La lady amena ses invités jusqu’à un ensemble de fauteuil confortable, proche d’une seconde cheminée et fit demander quelques gâteaux et des boissons pour son cousin et la petite Katherine, une fois que la servante quitta la pièce, après avoir déposé les boissons et la nourriture, Henry entra dans le vif du sujet. L’homme n’avait pas pour habitude de passer par quatre chemins et il lui confia une lettre qu’on lui avait remise pour elle. Elizabeth décacheta le sceau à l’aide d’un petit couteau en argent et elle parcourut la longue lettre qui évoquait la fameuse rébellion dont elle avait entendu parler. Ainsi elle existait donc. Thomas Wyatt et plusieurs hommes avaient prévu de renverser sa sœur Mary de son trône pour l’y mettre à sa place et ainsi mieux empêcher son mariage avec Philippe de Habsbourg. Au fur et à mesure de sa lecture, le cœur d’Elizabeth battait de plus en plus fort. Comment osait-on l’impliquer dans un tel complot ? N’était-elle déjà pas assez compromise ? En plus Wyatt osait lui avouer qu’il espérait bien la voir épouser Edward Courtenay. N’avait-elle pas son avis à donner dans cette affaire ? La jeune femme quitta brusquement ses pensées quand Henry lui demanda le contenu de cette lettre. Aussitôt, Elizabeth jeta la lettre dans les flammes et la regarda se consumer quelques secondes, avant de se tourner vers Henry. La rousse essayait de ne pas montrer sa colère devant Katherine et par chance, elle put la contenir.

« Thomas Wyatt et d’autres hommes prévois de renverser le pouvoir pour faire de moi la nouvelle reine d’Angleterre. Ces rumeurs à propos de la rébellion sont vraies, elle va avoir lieu Henry. » Répondit-elle à l’homme.





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MessageSujet: Re: Un Vent froid [Elizabeth]  Un Vent froid [Elizabeth] Icon_minitimeDim 1 Déc - 9:34
La petite est pleine de joie surtout en voyant la familiarité que lui présente la princesse. Elle saute vers elle et la sert très fort dans ses bras sa poupée se faisant sentir dans le dos. Elle prend quelques pas de recul tout de suite après et lui montre le petit jouet.

- Merci! Je suis tellement contente de te voir tante Bess. Regarde ma poupée, je la regardais l'autre jour et je me disais qu'elle te ressemblait. Ça m'a donné envie de te voir en plus que tu me manquais. Tu la trouves comment?

Après avoir c'être établit, Elizabeth semble s'être un peu égayée et Katherine a toujours un enthousiasme aussi grand. Henry, pour sa part, est loin d'afficher le sourire. Il sait qu'il est le messager de mauvaises nouvelles, même si techniquement il vient offrir le trône à sa chère cousine. Katherine est maintenant assis sur un fauteuil tout près du feu, derrière Élizabeth, et va prendre quelques gâteries. Elle se rend compte que les grandes personnes discutent. Elle préfère donc s'occuper de sa poupée passant sa main sur sa tête, comme si elle lui peignait les cheveux. Il est assez clair que la jeune fille a des talents naturels de dame de compagnie naturelle, mais les relations complexes entre Henry et la famille royale en place empêche probablement que cela arrive.

L'ancien député ne donne que très peu de distraction à sa cousine, en fait il donne davantage de raison à elle de s'inquiéter. Henry se rend compte qu'il préfère être l'instrument de la volonté de certains individus plutôt qu'être ceux qui prennent les décisions. Ce genre de choses sont trop difficiles pour lui. Elizabeth est clairement dans ce genre de position. Henry songe qu'il lui faut de l'honnêteté. En qualité de cousin, le jeune homme est dans une bonne position pour lui donner ça. En fait, en y réfléchissant il ne peut pas s'empêcher de penser que la chose est un peu plus claire dans sa tête qu'avant.

- Wyatt... a besoin d'un souverain légitime... donc qu'il réussisse ou pas, il viendra à votre porte un de ces jours pour vous donner la couronne.   Si son plan ne fonctionne pas, si vous ne vous engagez pas à rien vous êtes moins à risque de finir au cachot...mais je doute fort que Mary vous laisse tranquille peu importe ce qui arrive.

Henry continua un peu.

- Le pays n'a-t-il pas eu une révolte contre la dernière souveraine protestante? J’ai un peu l'impression qu'il sera difficile pour Wyatt de conjurer la même sorte d'appui donc Mary à bénéficier. J'aimerais bien en finir sur le champs de bataille avec la reine, cela rendrait les choses tellement plus simple, mais seulement si je sais que je vais gagner.

En même temps, Henry réalise qu'une réponse négative d'Élizabeth peut avoir de lourdes conséquences. Il peut voir comment cela pourrait empoisonner la relation entre Élizabeth et le chef des rebelles, s’il réussit à renverser le pouvoir quand même ce qui amènerait cette dernière à devenir sa marionnette, ce qu'Henry ne veut pas. En même temps, il peut se souvenir des soulèvements dans l'Essex contre Jane Grey. Les protestants ne sont pas dressés pour leur foi ce jour-là en quoi les choses seront difficilement maintenant que Mary a la puissance de l'armée de son côté, il ne pense pas qui réussira. Il faut la puissance du trône pour dresser ce pays sur le droit chemin. Henry murmure un peu, mais il en fait, il s'emporte.

- Je sens qu'il y a autant de chance de réussir que les crottes qui sortent de sa bouche ont de chance de ne pas finir couverte de mouches.

Katherine lève un peu les yeux.

- Père, ton langage.

- Désoler Katherine... je sais que je dois me contrôler sur ce point.

Il lève un peu la main et baisse sa tête quelques instants pour montrer qu'il regrette un peu sa dernière parole, surtout devant sa petite fille. C'est peut-être un peu trop dur comme langage contre un homme qui partage même ses objectifs, mais il est clair que cette solution ne marchera pas si Elizabeth ne marche pas avec elle.  Il doit aussi se dissocier de la rébellion autant que possible, ce qui explique pourquoi celui-ci utilise un langage aussi agressif.

Katherine semble prendre quelques habitudes de sa mère qui a tendance à vouloir qu'Henry fasse attention à son langage, souvent quelque peu ordurier en particulier devant ses enfants. Elle semble davantage répéter un comportement qu'elle a vu sa mère faire à plusieurs reprises plutôt que véritablement comprendre ce qu'il en retourne.

- Je respecterais votre volonté peu importe votre décision, mais en vous voyant brûler la lettre je suppose que vous n'avez que faire de ce que Wyatt prépare.

Même si elle était d'accord avec ses plans, il pouvait comprendre qu'il était important d'en détruire les preuves si les choses ne réussissaient pas pour Wyatt.
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MessageSujet: Re: Un Vent froid [Elizabeth]  Un Vent froid [Elizabeth] Icon_minitimeDim 8 Déc - 10:54

Un vent froid tombe sur l'Angleterre.



Elizabeth n’avait pas la fibre maternelle, mais en ce qui concernait les enfants, elle adorait les accueillir. La jeune femme était très attachée à eux, que cela soit les enfants de Catherine, ou plutôt sa horde d’enfant, comme elle s’amusait toujours à dire, mais aussi la petite fille d’Henry. Quand elle le pouvait, la lady essayait d’envoyer des cadeaux à ses neveux et nièces, ainsi elle entretenait une relation avec eux, puisqu’elle ne pouvait malheureusement pas les voir souvent. Depuis sa naissance, sa relation avec sa famille maternelle était ponctuée absence, de lettre et de retrouvaille qui ne durait jamais bien longtemps. Entre les rencontres, il pouvait se dérouler plusieurs mois, voire des années. Elizabeth le savait, son statut de fille de roi l’impliquait à faire de nombreux sacrifices. L’Angleterre était depuis toujours en train de la forger, transformant son cœur en de la pierre, une pierre que l’on ne pouvait pénétrer. Son éducation lui avait appris à ne faire confiance en personne, à rester seule, à cacher tout. Elizabeth était une menteuse, elle avait menti à son père, à son frère, à sa sœur, à tous ceux qui voulaient la nuire, pour mieux se préserver. La rousse était une battante. Une survivante et ça, elle devait vivre avec. Après tout, dans ce monde, on ne pouvait que compter par soit même, Elizabeth devait se méfier de tous, même de ceux qui l’entouraient. Les familiarités de la petite Katherine ne la dérangeait pas, cette petite fille pleine de vie était tout ce qu’elle n’avait pu être. La revoir était un éternel plaisir pour la jeune femme.

« Votre poupée est magnifique Katherine, tout comme vous. Quand tu seras plus grande, on pourra se voir plus souvent, mais en attendant, tu dois tout faire pour devenir une parfaite petite lady. » Disait la jeune femme, tout en remettant en place les boucles de la petite, comme n’importe quelle mère le ferait avec ses enfants.

La lettre que son cousin venait de lui confier l’inquiétait, Elizabeth ne savait pas quoi penser de cette révolte que Wyatt préparait, mais elle se doutait bien qu’il y aurait de grave conséquence. L’homme voulait la mettre sur le trône, à la place de sa sœur, sans qu’elle le veuille, il l’impliquait dans ce complot contre la royauté anglaise. La rousse ne pouvait l’admettre, Mary était reine de droit. Tel le stipulait le testament d’Henri VIII, elle devait succéder à son frère, puis ensuite viendrait Elizabeth. Elle était l’héritière de sa sœur et Elizabeth ne voulait certainement pas voler cette couronne comme Jane Grey avait pu le faire. Voilà pourquoi, elle avait brûlé cette lettre, la jeune femme ne voulait pas donner de réponse à Wyatt et ne désirait pas être impliquée dans cette honteuse révolte.

« Je ne désire pas être impliquée dans cette révolte, si Wyatt veut un roi ou une reine, il devra frapper à une autre porte. Mary a été sacrée, elle est la digne reine et cela devant Dieu. » Répondit la jeune femme. « Mais si Wyatt me propose d’intégrer un tel complot, c’est qu’il doit avoir les moyens de renverser la couronne, sinon pourquoi serait-il si sûr ? » Réfléchissait Elizabeth.

En effet, une telle entreprise était folle, Wyatt devait avoir beaucoup de moyens et de nombreux appuis pour se lancer. Que prévoyait-il ? Comptait-il marcher vers Londres et capturer Mary pour mieux l’enfermer comme elle l’avait fait avec Jane Grey. Elizabeth s’en doutait, c’était soit elle, soit Jane qui serait mise sur le trône à la place de l’ainée des Tudor. Wyatt avait besoin de légitimité et il la trouverait dans la famille Tudor, non pas chez ce Courtenay de malheur. D’ailleurs, si le rebelle le voyait comme son époux, ce n’était certainement pas le cas d’Elizabeth, qui ne voulait absolument pas être l’épouse d’un tel homme. A croire que tout le monde souhaitait la marier avec n’importe qui. Cependant, dans ce combat, la jeune femme était bien plus forte et jamais elle ne se laissera abattre. Selon Henry, Wyatt avait peu de chance de réussir son entreprise et la rousse espérait bien qu’il ait raison. D’ailleurs en la voyant brûler la lettre, Henry avait vite compris son opinion quand à cette révolte.

« J’espère que cette révolte sera un raté, mais les conséquences seront terribles pour les rebelles. Henry promettait moi que s’il m’arrive quelque chose, vous emmènerez vos sœurs loin d’Angleterre. Je ne peux prédire l’avenir, mais des heures sombres vont arriver et je crains le pire pour ma vie, les conseillers de la reine, n’hésiteront pas à m’impliquer dans cette affaire, pour mieux me nuire. » Déclara la lady.






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MessageSujet: Re: Un Vent froid [Elizabeth]  Un Vent froid [Elizabeth] Icon_minitimeLun 9 Déc - 0:55
L'excitation de Katherine ne sembla pas bâiller quand on lui confia qu'elle pourrait un jour finir par voir plus souvent sa bien-aimée Elizabeth. Elle sourit abondamment et semble être légèrement incapable de percevoir les choses un peu sombres dans la pièce. Probablement parce qu'elle s'imagine déjà comment elle pourrait finir comme dame de compagnie d'Élizabeth. Elle demanderait probablement de rester en ces lieux si elle n'était pas aussi obéissante envers son père. Katherine veut aussi rester à l'intérieur, mais elle sait assez bien qu'elle et son père ne peuvent pas rester ici. La route qui les ramènera dans l'Essex sera très longue. Elle préférait largement rester à Hatfield jusqu'à ce que la neige parte. Même si cela voulait dire être loin de sa famille pendant quelques mois, mais elle pouvait rester avec Elizabeth plus longtemps.

- Merci, crois moi tante Bess je serais la meilleur lady du monde pour toi.

-Katherine, calme-toi et couvre tes oreilles. J'ai besoin de dire quelque chose en privé à Élizabeth

Henry dit sur un ton plutôt strict et sa petite fille obéie instantanément. Henry poussant un léger soupire après ceci, c'était peut-être une mauvaise idée de l'amener après tout. Il réfléchit un peu à ce qu'il pourrait faire suivant une exilée. Bien sûr, il pourrait aller à Frankfurt comme son beau-frère et rejoindre d'autre protestant, mais en même temps, cela est admettre la défaite et quitter le pays pour toujours. Il pouvait imaginer sa femme et ses enfants le suivre sans problème, mais en même temps, cela était tellement demander. Henry se sentait borné sur la question. En même temps sa sœur serait probablement des plus heureuse de finalement pouvoir revoir son époux bien aimé. En fait, Henry se sent presque un peu obligé de vouloir rester en Angleterre pour ne pas le revoir lui.

- Quand je pense à Wyatt et à sa rébellion je me rappelle un homme que j'ai déjà rencontré pendant mes années dans l'armée. Il était grand comme une statue et il se ventait d'avoir tué une centaine d'hommes à main nue. Un jour nous avons été abordés par des Français et il nous a dit qu'il les tuerait tous lui même. Il a dévalé vers eux et a fini découpé en morceaux sous le poids d'une dizaine de lames, deux secondes plus tard.

Le jeune homme fit une petite pause et décida d'éclaircir sa pensée. S'il a demandé à sa fille de se couvrir les oreilles, c'est qu'il ne voulait pas qu'elle attende une histoire aussi violente et les enfants ont tendance à répéter les choses qu'ils entendent au pire moment possible.

- Je crois tout simplement qu'il peut avoir des hommes et des armes, mais il reste un homme qui est largement surclassé par ses ennemies. Il espère probablement que l'effet de surprise jouera à son avantage. Ses cibles seront probablement des endroits qu'il pense faibles en défense, mais remplis d'arme afin d'égaliser ses chances. Une autre forte possibilité est qu'il aille directement à la cour pour prendre Mary en otage.... ou peut-être ira-t-il vous voir. C'est difficile d'être sûre sans savoir où ses rebelles sont exactement.

Il se gratta un peu le menton, ne remarquant pas que Katherine avait un peu cessé de cacher une de ses oreilles par curiosité.

- Nous pouvons soit mettre cela derrière nous ou je pourrais recommencer à essayer de parler à ses gens... non pas pour que nous rejoignions leur rang, mais davantage pour savoir ce qu'ils préparent, mais disons que cela risque de rendre le fait de dénier tout engagement de notre part plus difficile. Peut-être nous faire davantage accepter par la couronne à travers nos informations.

Il suggère, mais il a l'impression qu'Élizabeth dira non, peu importe ce qui arrive. Henry veut tout simplement suggérer quelque chose. Il sent que les rebelles pourraient aisément se retourner contre eux, surtout s'ils réussissent à leur objectif.

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MessageSujet: Re: Un Vent froid [Elizabeth]  Un Vent froid [Elizabeth] Icon_minitimeLun 23 Déc - 23:19

Un vent froid tombe sur l'Angleterre.



Les enfants de ses cousins et cousines étaient un réel bonheur, Elizabeth ne savait pas si un jour elle en aurait, mais si elle devenait plus tard reine, elle ne se marierait jamais, pour ne pas mettre en péril l’Angleterre comme le faisait sa sœur. Cependant, si Mary avait par miracle un enfant, là, la lady ne serait pas contre de prendre un époux, mais seulement dans cette optique. Elizabeth savait de toute façon que si elle avait mari, son mariage serait totalement arrangé par la couronne anglaise, pour le moment, elle était donc bien heureuse de voir que toutes les tentatives pour la marier à un quelconque prince aient échoué. Célibataire. Elle était bien plus heureuse ainsi et ne devait répondre que d’elle-même. Ce destin ne serait pas celui de la petite Katherine, même si sa famille était modeste, Henry fera en sorte qu’elle trouve un bon parti et vu le joli minois de la petite, elle n’aura aucun mal à trouver un bon mari, ou plutôt un riche parti. Dans ce monde, tout se faisait avec l’argent et le parti social. Elizabeth savait qu’elle-même, si elle se prétendait au mariage, elle devrait chercher parmi les ducs ou les princes européens. Pourtant, là encore le destin joué en sa faveur, le fait qu’elle soit déclarée bâtarde par le pape, beaucoup se refusait à l’épouser. De ce côté-là, la rousse savait qu’elle avait beaucoup de chance et elle comptait bien jouer là-dessus.

« J’y compte bien ma chérie et je veillerai à cela. Peut-être même qu’un jour vous deviendrez ma dame d’honneur. »

Etre dame d’honneur, voilà un privilège que beaucoup aimerait atteindre. Elizabeth en avait toujours eu autour d’elle, et même si sa maisonnée était beaucoup plus restreinte quand elle se trouvait à Hatfield par rapport à la cour, elle avait plusieurs ladies qui l’entouraient quotidiennement. La jeune femme savait que beaucoup rêvée de pouvoir avoir ce privilège, que cela soit pour la reine ou encore pour elle-même. Etre dame d’honneur pouvait permettre à la lady d’avoir accès à toute la bonne société, mais aussi à gravir les échelons. Alors qu’Elizabeth et Henry discutait de choses importantes concernant la rébellion, l’homme demanda à sa fille de se boucher les oreilles d’un ton assez strict, ce que fit automatiquement la fillette, sous les rires de la rousse plus qu’amusée face à cette scène. Bien vite, la fille d’Henry VIII reprit son sérieux au vu de la gravité de la situation. Henry lui rapporta l’histoire d’un homme qu’il compara à Wyatt. Cet homme se pensait au-dessus de tous, si bien qu’il pensait vaincre un régiment à lui seul. La fin de l’histoire n’étonna pas Elizabeth, puisque comme elle le pensait, l’homme était mort aussi rapidement qu’il avait parlé pour se vanter. En ce qui concernait Thomas Wyatt, rien ne pouvait prévoir la suite. Gagnerait-il ? Perdrait-il ? Les questions étaient nombreuses et tout dépendrait de la qualité de l’armée qu’il aura, mais aussi de qui sont ses partisans. Si l’homme tentait un tel coup de maître, c’était qu’il avait les moyens pour réussir, mais aussi que les traîtres étaient nombreux, sinon pourquoi risquerait-il sa vie ? Avant qu’elle n’ait pu évoquer ses hypothèses, Henry renchérit à nouveau pour lui demander qu’elle position suivre, aider Wyatt ou la couronne ? La question était compliquée, d’un côté Elizabeth trahirait sa sœur et de l’autre ses convictions. Que pouvait-elle faire ? Les deux la mettraient dans une situation plus que dangereuse et prouverait à Mary qu’elle était belle et bien une traîtresse. Tous savaient ce qu’on faisait aux traîtres. Ils connaissaient une mort pure et simple.

« Wyatt doit avoir les moyens pour faire aboutir cette rébellion, sinon il ne tenterait pas une telle opération. Mais en ce qui nous concerne Henry, nous ferions mieux de nous tenir à l’écart et d’attendre. Nous avons trop de choses à perdre si nous nous positionnons dans l’un des camps, vous avez une famille et vous devez, plus que tout la protéger, même si pour cela vous devez un jour me trahir. » Disait-elle tout en jetant un regard à l’adorable petite Katherine.



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MessageSujet: Re: Un Vent froid [Elizabeth]  Un Vent froid [Elizabeth] Icon_minitimeMar 24 Déc - 5:23
La petite Katherine était là dans son coin à attendre que son père finisse de parler. Elle est un peu agacée de la façon donc on la traite, mais c'est une fille plutôt obéissante. Son père est plutôt strict avec elle. Il est assez clair qu'il veut faire d'elle une lady bonne à marié. Il détesterait la voir affublée du déshonneur du travail. Un sang aussi noble mérite que le devoir qu'amène le pouvoir.

-Père, est-ce que je peux recommencer à écouter?

-Katherine, je sais que le trou de ton oreille est à découvert, tu as même blêmi quand j'ai parlé de l'homme sur le bateau. Je voulais spécifiquement que tu n'écoutes pas cette partie. Tu es bien trop jeune pour entendre ce genre de chose.

Elle baisse le regard, la petite fille est embarrassée.

- Désolé père.

Il soupire un peu. Henry ne sait pas trop s'il devrait la gronder pour s'être montré irrespectueux de ses commandements. En même temps, sa curiosité est quelque peu attachante, mais il doit la faire comprendre les conséquences de la désobéissance.

- Katherine, donne-moi ta poupée.

-Père!

Elle la serre contre elle de façon défensive. Il tend la main vers elle. Elle a l'air au bord des larmes, mais finalement elle accepte de donner le jouet. Son père la prend dans ses mains.

- Je te la redonnerais avant que tu ailles au lit à notre retour.

Les yeux de la petite fille sont tout rouge et se remplisse d'eau. C'est assez pour qu'il se sente coupable.

- C'est bon....Tu peux la ravoir dès qu'on sera de retour à la maison. Ne dis pas à ta mère que j'ai fait ça.

- Merci, père.

Elle a le regard fixé sur le jouet attendant impatiemment de ravoir la Bess miniature dans ses mains. Henry se sent un peu étrange d'avoir une poupée dans ses mains. C'est presque tellement embarrassant qu'il la redonnerait à sa petite fille pour éviter d'avoir un jouet dans sa main. Son attention se repose sur Elizabeth.

- Je suis à peu près certain qu'autant lui que la reine Mary sont convaincus qu'ils peuvent gagner la guerre et pourtant seul un d'entre eux peut gagner. Wyatt espère probablement mener les protestants du pays se rallie rapidement derrière lui une fois la rébellion commencer.

Il est quand même assez content qu'il ait réussi à avoir un consensus sur cette affaire. Espérons que le futur prouve la sagesse de cette décision.

- Je ne peux pas protéger ma famille et vous trahir, si un jour je vous trahis....

Henry déposa sa main sur l'épaule de sa cousine. Un geste de familiarité que très peu de gens pourraient se permettre avec elle. Au moins, cela devrait montrer qu'il s'agit d'une déclaration toute spéciale pour lui.

- cela voudra dire que j'ai trahi ma famille.

Sa tête tomba un peu et regarda le sol. Henry soupira un peu avant d'enlever sa main. Si l'histoire de démembrement l'a fait blêmir avant, maintenant Katherine a les joues visiblement plus rouges. Probablement touché par ces mots et ses paroles envers sa cousine. Henry démontre rarement le moindre signe d'affection physique envers qui que ce soit qui n'est pas son épouse ou sa grande sœur. Surtout que la princesse Elizabeth est rarement quelqu'un qu'on peut approcher si facilement.

Henry remonte la tête. Faisant encore un autre soupire. Il aimerait tellement que ce soit aussi simple que de tout simplement décider de se tenir loin du conflit. L'homme sait toutefois que les choses n'ont que commencé et vont empirer pendant très longtemps.

-Nous avons fait nos choix apparemment, espérons simplement que Wyatt ou la reine décide de ne pas nous les reprocher.

Sachant leur chance jusqu'ici, ils finiront probablement à l'échafaud avant Wyatt. Comme sa fille est curieuse, il préfère lui souffler sa prochaine déclaration à l'oreille de sa cousine.

- Je sais que c'est beaucoup demandé, mais si les choses tournent mal pour moi est-ce que tu pourrais prendre aider mon épouse à prendre soin de mes enfants ou leur offrir un asile?

Henry sait ce que c'est de perdre ses parents jeunes et avoir un bon réseau d'aide est vraiment la seule option.
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MessageSujet: Re: Un Vent froid [Elizabeth]  Un Vent froid [Elizabeth] Icon_minitimeDim 29 Déc - 22:09

Un vent froid tombe sur l'Angleterre.



Il était difficile d’être une petite fille, la jolie Katherine aurait aimé pouvoir écouter les conversations des grands, Elizabeth le voyait dans son regard, cependant la fillette était bien trop sage pour désobéir à son père. Mais malheureusement, la patience des enfants étaient quasi inexistante et bientôt la petite Katherine fut prise la main dans le sac en train d’écouter les paroles de son père, notamment celles de ses souvenirs de jeunesse. Henry n’apprécia pas la désobéissance de sa fille et lui prit sa poupée pour la punir. Elizabeth avait mal au cœur en voyant les yeux de la petite commencer à rougir, mais comme n’importe quel parent, son cousin craqua devant le visage attendrissant de sa fille. La lady se leva alors et appela une servante pour qu’elle lui amène son chien Dudley. Le petit chien dans ses bras, elle revient et le tandis à Katherine, pour qu’elle s’occupe tandis qu’elle continuait à discuter avec Henry.

« Katherine, voici Dudley, c’est un adorable petit chien qui adore joué. Tu voudrais t’occuper de lui pendant que je parle avec ton papa ? » Lui demanda-t-elle, tout en sortant une petite balle de sa poche.

Heureuse la petite fille prit le petit chien dans ses bras et s’éloigna à l’autre bout de la pièce. L’animal était petit, avec le pelage couleur noir et blanc, c’était un chien adorable, que son frère lui avait offert peu quelques mois avant sa mort. Et s’il se nommait Dudley, s’était en raison du fait que la lady avait grandement envie d’humilier Robert Dudley à travers ce chien. Bien sûr ses sentiments pour l’homme avait évolué depuis quelques temps, du coup son petit subterfuge n’avait plus lieu d’être. Une fois la fillette et l’animal au loin, les deux adultes purent reprendre leur conversation tranquillement, entre les rires d’enfant et les aboiements de chien. La guerre, Wyatt contre Mary, protestants contre catholiques. Un seul camp pouvait gagner, mettant en péril l’autre. Elizabeth craignait beaucoup de ce conflit, si Wyatt gagnant, elle avait sûrement matière à s’en sortir, mais si c’était Mary, elle était sûre que son nom serait tâché. Les conseillers de Mary feraient n’importe quoi pour lui attribuer certains complots et dans la torture, beaucoup serait capable de dire n’importe quoi. Si on tente de faire avouer à un prisonnier son implication dans la rébellion, la personne avouera même si c’est un mensonge.

« Après, est-ce que tous les protestants vont se compromettre pour lui, là est le problème. Tous ne voudront pas trahir la reine. Mary pardonne une fois, pas deux. » Disait la jeune femme songeuse.

Si le clan Wyatt perdait, l’issu serait fatale pour tous les participants de cette rébellion, il en était certains. Mary ne pardonnerait pas une nouvelle fois et Elizabeth n’était pas sûre qu’un homme de la puissance d’Henry Grey puisse s’en sortir une seconde fois. L’homme allait sûrement vouloir mettre à nouveau sa fille sur le trône, des personnes comme ça, ne pouvaient pas se passer du pouvoir, il leur en fallait toujours plus, même si cela les mettait en danger. Elizabeth n’arrivait pas à comprendre l’inconscience de certains, surtout qu’Henry Grey avait une fille en prison et deux autres dans une situation très instable. Son cousin n’avait peut-être pas la même richesse que Grey, mais il était un homme d’honneur et Elizabeth savait qu’il ne la trahirait jamais et il lui prouva encore une fois.

« Il faut d’abord penser à vous et votre famille Henry, moi je trouverais toujours un moyen de m’en sortir, Mary ne peut pas me condamner, et j’espère que son cœur n’est pas si aigri au point de vouloir la mort de sa propre sœur. » Tenta-t-elle de le rassurer.

Henry avait moins de chance de se compromettre, s’il ne participait pas à la révolte de Wyatt, il avait toutes les chances de s’en sortir et de protéger sa famille. En cas de danger, il pourrait partir en exil, comme le mari de Catherine l’avait déjà fait il y a quelques mois. Sa famille avait les moyens de s’en sortir et de se protéger et cela rassurait beaucoup la jeune lady. S’il le fallait, elle leur donnerait de l’or pour que tous puisse quitter l’Angleterre. L’exil était bien souvent la seule solution, surtout pour les protestants qui se trouvaient désormais en pays ennemi. Tout comme elle, Henry espérait ne pas devoir en pâtir de cette révolte que cela soit par les deux camps. D’ailleurs, il demanda une chose étrange à Elizabeth. En effet, Henry lui demanda que si les choses tournaient mal, qu’elle s’occupe de sa famille. En retour, la rousse lui fit un sourire pour la rassurer et pour montrer que cela n’était pas tant demandé.

« Je m’occuperai d’eux, vous êtes ma famille, la seule qui vaut la peine de se battre pour elle. Mais Henry promettait moi en retour, que s’il m’arrivait quelque chose, de ne pas chercher à me défendre et aussi d’empêcher Anne de faire une quelconque bêtise pour me sauver. Elle est très fragile et bien naïve par moment, elle a besoin qu’on la protège de tout cela. »




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MessageSujet: Re: Un Vent froid [Elizabeth]  Un Vent froid [Elizabeth] Icon_minitimeLun 30 Déc - 3:51
Katherine était peut-être toute contente de jouer avec le chien de la reine. Henry avait pour sa part un certain étonnement à entendre le nom du chien. C'était trop, Dudley, quand même en petit chien pour la princesse. Cela coupa un peu la tension dans la pièce, il était tellement étonné qu'il ne savait pas trop quoi en faire. C'était un point qui interpella tellement son esprit qu'il ne put pas s'empêcher. Il s'agissait de son ancien collègue du parlement et de son ami, Elizabeth avait bien sûr une tout autre relation avec lui. Ce qui le surprit davantage que bien des choses dans ce monde.

- Dudley...tu as appelé ton chien Dudley...

Son étonnement est assez grand pour lui faire perdre toute prétention de protocole envers elle. En même temps il se ressaisit, mais sa curiosité était quand même assez présente pour amener ce genre d'interrogation. Au moins, il peut voir que sa chère cousine est capable de bien contrôler sa fille. Henry pouvait donc lui faire confiance pour s'occuper d'elle. En même temps, cela ne réglait pas vraiment le cas de George ou de Philadelphia. Un était un garçon et l'autre une enfant encore attachée au sein de sa mère. Il ne pouvait pas voir sa cousine être capable de materner comme elle faisait aussi facilement avec Katherine. Toutefois, sa femme serait probablement épargnée de ses persécutions, en théorie. Il aimerait seulement lui laisser plus d'argent en cas de malheur.

- Je suggère juste au cas si la reine te visite, d'essayer de ne pas parler de ce chien. Elle risque de très mal l'interpréter son nom. Davantage que si elle aurait trouvé un faux qui dit que vous avez passé des milliers de livres aux rebelles.

Ce genre de chose le fit soupirer un peu, il pensait que les services secrets de la reine feraient ce genre de truc pour complètement neutraliser la menace d'Élizabeth.

-Je suggère aussi de garder un profil bas, mais d'assurer de faire au moins quelques apparences publiques pour vous donner un alibi, idéalement aussi loin que possible des lieux des rebelles, mais pas nécessairement à la capitale. Vous ne devez pas avoir l'air d'espionner. Au moins, donner une version vérifiable des faits à la reine. En cas d'accusation, cela permettrait de vous défendre et qui sait de gagner quelques partisans si la reine a l'air de faire de fausse accusation.

Il devait penser à ce qu'il devrait dire au rebelle. Le mieux est peut-être de ne rien dire jusqu'à ce que les rebelles sortent et de simplement les éviter.

Elizabeth lui demanda de fuir, cela était quand même quelque chose d'assez dur pour lui. Il en avait tellement à faire. En même temps, il devait obéir. C'était maintenant une sorte d'accord entre eux. Henry ne pourrait probablement pas la faire sortir de la tour de Londres. Il n'est même pas capable de faire sortir Robert Dudley de là

- Je ferais le nécessaire et j'obéirais à vos vœux.

Il fit une petite pause

-Est-ce tout? Je crois que nous avons couvert tous les sujets importants.

Tenant toujours le chien dans ses mains, Katherine s'approcha du groupe

- On s'en va déjà? j'aimerais rester plus longtemps

Elle le regarda un peu

- Il se pourrait que tu puisses voir Elizabeth bientôt, mais tu vas manquer à ta mère si on attend plus longtemps. On ne voudrait pas que ça arrive.Aller dépose ce petit chien....

Henry dit sur un ton plutôt calme. Katherine laissa Dudley partir. Faisant un petit son mignon en laissant partir l'animal

- Je pourrais avoir un petit chien un jour papa...

Il prit son enfant dans ses bras et celle-ci s'agrippa à elle. Bien tôt elle serait trop grande pour qu'il puisse la tenir ainsi.

- J'ai hâte de te revoir tante Bess.

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MessageSujet: Re: Un Vent froid [Elizabeth]  Un Vent froid [Elizabeth] Icon_minitimeSam 4 Jan - 23:06

Un vent froid tombe sur l'Angleterre.



Katherine était heureuse d’avoir un nouvel ami avec qui s’occuper. En effet Dudley, le petit chien noir et blanc était un animal très joueur, sage à ses heures, avec qui passer du temps était un véritable amusement. Peut-être qu’Elizabeth devrait penser à un offrir un à la petite fille pour son prochain anniversaire, après tout, l’enfant était responsable et elle saurait très bien s’occuper de l’animal sans pour autant embêter son père et sa mère. Mais alors que la petite était toute contente de jouer avec le petit chien, Elizabeth aperçut le regard étonné de son cousin, à l’entente du nom de l’animal. En effet, Henry devait connaître Robert, même si la jeune femme n’avait eu aucune connaissance d’une relation entre eux, étaient-ils amis ? D’ailleurs Henry s’empressa de lui poser la question à propos du nom du chien, tout en la tutoyant, mais bien sûr Elizabeth ne le releva pas, après tout le jeune homme était son cousin et probablement l’un de ses plus proches amis. Ensuite, ce nom devient pour lui une source d’inquiétude, il craignait que la reine interprète mal la plaisanterie de sa sœur et qu’elle ne la condamne pour cela. Par chance, Elizabeth était sûre que jamais Mary ne mettrait les pieds ici et vu comment elle parle de Robert Dudley, avec ses servantes et ses dames d’honneur, celles-ci n’avaient aucun doute de la haine de leur maîtresse envers l’homme. La rousse jouait sur ces deux fronts, d’un côté elle se rapprochait du jeune homme, mais de l’autre, elle n’hésitait pas à le critiquer ouvertement, surtout quand une personne évoquait le nom de l’homme. Avec ce moyen, Elizabeth pouvait se préserver et ainsi personne ne pourrait se douter de sa vraie relation avec le jeune homme, et encore moins de la correspondance, qu’elle entretenait avec lui.

« Oui, Dudley. » Riait la jeune femme. « Cela est venu d’une plaisanterie avec mes servantes de l’époque, l’une d’elle avait une relation avec Robert Dudley et bien sûr, comme je le détestais, j’ai appelé le chien comme lui. D’ailleurs, cela a très bien marché, à la cour mon chien a fait fureur pendant un temps. Mais maintenant les choses ont changé, nous avons beaucoup parlés avec Robert, il n’est pas celui que j’imaginais. » Elizabeth ne continua pas dans sa lancée, ne voulant pas révéler la vraie nature de sa relation avec le jeune homme. « Pour ce qui est de ma sœur, jamais elle ne viendra ici, elle est bien trop occupée avec ses réformes religieuses et par son mariage, je doute que je la verrais avant celui-ci. » Evoqua la lady.

La stratégie à opérer à propos de cette rébellion était compliquée, d’un côté, Elizabeth avait peur que sa sœur ne l’accuse d’y avoir pris part, mais de l’autre, elle ne pouvait pas retourner à Londres. La rousse ne pouvait le faire que sur la demande de sa sœur. Ses faits et gestes étaient constamment surveillés et ses déplacements limités à Hatfied et aux alentours. Même si sa prison était plus grande, la jeune femme restait toujours enfermée dans une cage constamment épiée par tous et surtout par ses suivantes. La jeune femme ne pouvait rien faire contre cela et elle n’avait qu’une chose à faire, montrer une attitude soumise envers la reine et dévote pour la religion catholique. Elizabeth devait rester par-dessus tout irréprochable et devait particulièrement montrer à tous qu’elle n’était au courant de rien à propos de cette rébellion. Henry de son côté lui conseilla de se constituer un alibi, en restant dans des lieux où elle pourrait prouver qu’elle y était. C’était une solution, mais la lady ne savait pas ce qu’elle pouvait faire de plus, puisqu’elle était toujours surveillée.

« Je pense que bon nombre de personne ici pourrait me fournir un alibi. Le portier qui vous a accueilli ici, surveille chacun de mes déplacements à l’extérieur. La dame de compagnie qui a apporté le chien, je la soupçonne aussi de me surveiller pour le compte de la reine. Ils sont mes témoins, mais aussi ceux qui peuvent me faire condamner à n’importe quel moment. Après tout, ils pourraient tout aussi bien mentir à la reine pour me faire condamner. » Répondit la jeune femme sur un ton lasse.

Il était cependant temps à tous de partir, que cela soit Katherine ou encore Henry. Cela désolait beaucoup la jeune femme qui aimait profiter de leur présence, mais voilà, les bonnes choses ont toutes une fin. Pourtant, Elizabeth avait encore une chose à confier à Henry, maintenant qu’elle en avait la preuve, il pourrait le faire pour elle. Aussitôt, elle se dirigea vers son petit secrétaire et elle en sortit une Bible, elle l’ouvrit à une page et en sortit une lettre. Avec beaucoup de précaution, elle regarda si personne n’était entré discrètement dans la pièce et une fois cela assuré, elle se dirigea vers Henry.

« Confiez cela au garde Richard Crawley à la Tour de Londres, c’est un homme fiable et de notre côté, dites-lui que c’est pour Robert Dudley, il lui donnera et avec ceci, je pense que cela le motivera d’autant plus. » Disait la jeune femme tout en tendant à son cousin une lettre et quelques pièces d’or. « Que Dieu vous protège Henry, ainsi que votre famille. »




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