Les bals. Les bals n'ont jamais étés ce que préférait notre très cher Mark. Tous exposaient leur richesses, vantaient leur réussite, la taille de leur terres, le nombre de leur conquête, leur faits d'armes, et bien d'autre choses encore. Mark, bien que comte, avait du mal à supporter ce genre de rassemblement, d'autant plus qu'en ce lieu, nul besoin de festivités costumées pour porter des masques. Rares étaient les gens se montrant sous leur vrais jours, chacun montrant ce qu'ils se devaient de montrer pour prouver leur haut rang, vanité, orgueil, mépris, et adoration pour la famille royale. Cette dernière facette était régulièrement complètement fausse. Combien furent-ils celles et ceux à baiser la main d'un roi, pour ensuite lever une armée contre lui? Je ne saurais dire.

Cela dit, ce genre d'activité de la vie mondaine apportait aussi certaines belles choses aux yeux du garde royal. En effet, en ces jours de fête, l'on pouvait y rencontrer quelques personnes intéressantes, mais surtout ... La plus belle chose aux yeux de Mark, l'on pouvait admirer les plus belles femmes du royaume. Certaines, de jeunes célibataires en quête d'un mariage avantageux, d'autres encore, des femmes mariées; mais ... Pour ce cas-là, le comte de Norfolk aimait dire qu'il n'était pas jaloux. Combien sont-elles parmi elle à avoir succombé à ses charmes, et finirent par partager de délicieux moments en sa compagnie? Nombreuses, je peux vous l'assurer.

« Mais qu'est-ce qu'il nous fait chier avec ça ? » Ne vous inquiétez pas ! J'y arrive. Si je viens à vous parler de tout ça, c'est pour que vous compreniez ce qui va suivre. Une rencontre étrange eut lieu, et, des choses devaient être dites.

Donc, comme vous vous en doutez, l'action se déroule lors d'un bal. La raison de ce bal ? L’Histoire de la retiendra pas. C'était une belle soirée d'été, le ciel était dégagé, la musique y était douce et entraînante, la nourriture délicieuse, et … Les masques ne voulaient décidément pas tomber. Mark, tout de noir vêtu, son épée à la ceinture, s'était arrêté au buffet pour grignoter quelque chose, s'ennuyant grandement. En ce jour, il était là non pas en tant que haut représentant de la garde royale, mais, en tant que compte de Norfolk. Quelques ducs leur avaient présentés leur filles dans l'espoir d'un mariage, mais, cela ne l'intéressait guère, d'autant plus que, les demoiselles en questions étaient loin d'être au goût du coureur de jupons. Qu'il tenait à sa liberté le bougre !

Mais voilà, quelque chose se passa une heure après le début des festivités. Alors qu'il était toujours près du buffet, ses yeux se portèrent sur une jeune femme, et là … Le temps s'arrêta. Les danseurs laissèrent place nette jusqu'à cette inconnue, laissant ainsi la vision du guerrier se perdre dans le charme de cette sublime créature. Jamais il n'avait vu si bel être. De longs cheveux de jais, divinement coiffés, un sourire à faire tomber n'importe quel homme, des yeux capables d'aspirer l'âme de quiconque s'y plongerait, et, un visage fin, doux, et gracieux. N'était-ce pas un ange ? Mark finit par sincèrement se poser la question. Comment une simple mortelle pouvait être si … Parfaite ? En l'observant avec attention, il y découvrit une nouvelle caractéristique divine, sa grâce infinie dans chacun de ses gestes, de ses mouvements. Et pourtant, malgré cette perfection, cet être à l'origine inconnue se tenait là, seul, au milieu de tous, sans que personne n'y prête attention. Etait-il le seul à la voir ? Le comte en vint à se poser la question, et pourtant … Comment cela était-ce possible ?

L'éternel célibataire se décida, après avoir réfléchi un bon moment, d'aller vers l'envoyée de Dieu. Avec un sourire agréable, le soldat marchait d'un pas décidé, faisant exprès de finir dans son dos, pour lui glisser dans le creux de l'oreille, quelques mots.

Mark finit par se positionner devant-elle, avec un sourire chaleureux, avant de reprendre la parole.

Une fois ses mots lancés, il se courba légèrement dans une révérence gracieuse afin de se présenter.

Puis, sans vraiment se relever, avec un sourire charmeur, le compte lui tendit la main.

Le soldat finit par relever la tête, toujours souriant, l'oeil humide, toujours sous le choc d'avoir croisé cet être, l'espoir de pouvoir partager un moment de grâce avec cet envoyé divin.