Isolde Wentworth & Lorenzaccio Carafa Au bord de la Tamise. 09 décembre 1553
La vengeance est un plat qui se mange froid et Isolde est bien placée pour savoir cela. Avec ses cheveux courts, elle n’était pas une femme comme les autres et ça Lorenzaccio Carafa, amateur de femmes n’allait pas tarder à s’en rendre compte. Tous deux se promenaient sur les bords de la Tamise, Isolde ruminant le passé, et Lorenzo jouant son rôle d’ambassadeur, qu’il négligeait un peu trop souvent. Il lui avait suffi d’un rappel à l’ordre de la part de son père pour qu’il se remette au travail, mais pour combien de temps. Lorenzaccio observait le peuple anglais, sur sa façon de vivre, mais il écoutait aussi les rumeurs et beaucoup parlaient de la prochaine destitution de la reine Mary, en raison de son futur mariage avec Philippe de Habsbourg, fils de Charles Quint. L’ambassadeur portait beaucoup d’attention à ces rumeurs qui inquiétaient beaucoup le pape. Quand Lorenzo croisa cette femme si étrange sur les bords de la Tamise, il ne put s’empêcher de l’aborder, selon lui à des fins politiques, mais avec l’italien on n’était jamais sûr de rien.
Option 1 ♣ Lorenzo tu te moques de cette jeune femme qui pour toi n'est pas très féminine, ce qui m'est en colère Isolde. Option 2 ♣ Isolde tu te méfies des hommes trop riches, tu fais donc attention à tes propos par peur de te retrouver à la Tour, Lorenzo tu insistes donc pour lui poser des questions. Option 3 ♣ Vous vous promenez sur les bords de la Tamise tout en discutant. Option 4 ♣ Vous êtes directes ! Lorenzo tu demandes à Isolde pourquoi elle est ainsi vêtue et Isolde tu envoies paitre l'ambassadeur.
♦ Déroulement de la mission : Voilà votre mission, la mise en situation a été dite et vous avez maintenant plusieurs options qui s'offrent à vous. Attention, vous pouvez en prendre qu'une, donc vous devez ensemble vous mettre d'accord sur le moyen à utiliser. Pour le moment vous êtes libre, mais un PNJ pourra venir à tout moment perturber votre jeu. Attention, votre mission commence dès maintenant !
En cet après-midi d'hiver où la neige tourbillonnait gracieusement pour saupoudrer Londres de flocons, Isolde, contrairement à un nombre important de personnes qui avaient préféré rester à l'intérieur pour se réchauffer près d'un feu avec une tasse chaude à la main plutôt que de se retrouver dans le froid hivernal, était de sortit. Certes à l'extérieur il neigeait doucement, et il faisait quelque peu frisquet, mais ce n'était pas là une chose qui effrayait l'étrange Isolde. Et puis même si elle avait désiré rester à l'intérieur, où serait-elle allée ? Car, depuis que son père était décédé, elle n'avait plus vraiment de chez elle, alors elle avait fait de la nature une sorte de nouveau foyer. Au bord de la Tamise elle s'était mise à marcher, trouvant que c'était là un bon moyen de se détendre que de voir l'eau s'écouler délicatement dans le fleuve. Se détendre ? Non...le mot n'était pas exacte pour qualifier ce qu'Isolde faisait, car elle n'avait de cesse en marchant de ressasser son passé, ce qui faisait bouillir son sang dans ses veines et se crisper. Elle n'avait toujours pas trouvé l'assassin de son père, certes elle avait une piste, mais elle n'était pas encore arrivée au terme de cette dernière. Alors elle continuait d'avancer aux côtés d'Olympe, sa cousine, scrutant les indices pour parvenir à ses fins, mais plus les mois passés, plus les indices s'estompaient, pareil à une brise qui était tantôt puissante et tantôt aussi faible que le doux murmure du vent dans les roseaux. Mais Isolde n'allait pas arrêter de si tôt de chercher, après tout, ne dit on pas que c'est en forgeant qu'on devient forgeron ? Et bien elle forgeait. Elle forgeait pour trouver et se venger. Certes, la vengeance est là, un plat qui se mange froid, mais que voulez-vous, Isolde est bornée, trop bornée pour arrêter le jeu qu'elle a commencé.
Alors que l'étrange femme, vêtue de sa tenue en cuir rouge avec une lame accrochait à sa ceinture, continuait de déambuler, et de penser, aux côtés de la Tamise, son regard tomba sur un jeune homme de fort bonne prestance qui se tenait loin devant elle et qui marchait dans le sens opposé au sien. Jeune homme qui ne devait être autre que l'un de ces nobles qu'elle côtoyait avant que sa vie ne prenne un étrange tournant. Elle aurait bien voulu faire demi-tour, pour ne pas avoir à le croiser, car il faut dire ce qu'il en est, Isolde n'appréciait pas croiser des nobles, non pas parce qu'elle les craignait, mais parce qu'elle ne voulait pas qu'on la reconnaisse, mais elle n'en fit rien. Elle avançait en se disant que ce serait vite passé le fait de passer aux côtés de ce dernier, et elle avait bien tort. En effet, lorsqu'elle parvint à la hauteur du noble, il s'approcha d'elle pour lui parler. Elle aurait voulu hurler d'impuissance, car elle se trouvait désormais dans une situation qu'elle n'appréciait guère, mais elle n'en fit rien. Après tout, à quoi cela aurait-il servi ? On dit souvent qu'à chaque jour suffit sa peine, et pourtant, Isolde se trouvait désormais avec deux. L'une qui n'était autre que ses terribles pensées sur son histoire et l'autre qui se trouvait être le jeune noble. Elle qui n’avait jamais aimé les proverbes, voilà qu’elle les haïssait. Face à l’homme, Isolde attendit qu’il parle, car après tout, ce n’était pas elle qui l’avait abordé.