Sujet: "Nulle amie ne vaut une soeur" | Avec Katty Jeu 4 Juil - 11:03
Précautionneusement, sans faire de bruit, Mary Grey referma la petite porte derrière elle. Elle se plaqua contre un mur, retint sa respiration quelques minutes, le temps qu'un des gardes royaux passe dans le couloir. Son tour de veille, sans doute. Mais rapidement, il tourna vers un autre chemin. La voie était à présent libre pour la petite Lady, qui s'engagea dans le couloir désert. Dehors, le soir tombait, de plus en plus envahissant. Octobre avait déjà fait son entrée, apportant son froid mordant et son vent glacé qui avait ébouriffé les cheveux bruns de Mary, rosi ses joues. Cependant, vêtue d'une épaisse cape bleue doublée de fourrure, elle n'avait guère eu à se plaindre du froid. Soucieuse de ne pas être repérée, elle se hâta de traverser les couloirs labyrinthiques du palais de Whitehall.
Elle s'était discrètement éclipsée après le dîner, avec l'aide de sa suivante, Ginger, son acolyte en toutes choses. Ces deux dernières semaines, l'ami et protecteur de Mary, Richard Hurtwood, s'était rendu à la Tour pour y visiter Jane et Henry Grey et, comme toujours depuis juillet, il lui avait fait parvenir un message lui disait qu'il désirait la voir pour lui donner des nouvelles des siens. A présent, cela faisait partie de son quotidien. Quelques mois plus tôt, jamais Mary n'aurait eut à l'idée qu'elle doive se cacher et ruser pour obtenir quelques informations sur la santé de son père et sa soeur, cloîtrés dans la Tour de Londres, attendant leur sentence. Mais en quelques mois, les choses avaient bien changé.
Dieu merci, les nouvelles étaient bonnes ! Jane était tombée malade, mais semblait en voie de guérison, quant à Henry, il était fidèle à lui même, tentant de garder un minimum de dignité en dépit de la chute. Mary se demandait si elle pourrait leur rendre visite, un jour. Lady Sidney le lui avait déconseillé, et Sir Hurtwood lui avait dit qu'elle avait besoin d'une autorisation de la Reine, puisqu'elle était sa pupille. La Reine... Cela signifiait une audience, or moins Mary croisait la Reine et mieux elle se portait. Mary Tudor lui faisait terriblement peur, et en prîme, elle la détestait. Si seulement Elisabeth était à la place de sa soeur !
Mary hésitait à la demander, cette audience. Mais en cet instant précis, elle avait l'esprit tout obnubilé par les récentes nouvelles, heureuses nouvelles. Jane et Henry se portaient bien, autant que possible. D'ici peu, la fillette irait demander à Lady Sidney des nouvelles de ses frères, les garçons Dudley. Avec un peu de chance, elles seraient aussi bonnes que celles concernant les Grey. C'était à espérer. Et quant à l'audience...
Elle poussa la porte des appartements qu'elle partageait avec sa soeur et la referma avec un soupir de soulagement. Personne ne l'avait vue, Dieu merci ! Et vu l'heure tardive, Mary était certaine d'y trouver Katherine. Prestement, elle ôta sa cape et ses bottes avant de s'engager vers le salon, désireuse d'informer sa soeur des récents échos. De tous les résidents du palais de Whitehall, Katherine et Ginger étaient les seules a avoir connaissance des escapades de la jeune Grey.
Mary ne s'était pas trompée : elle était là, sa chère Katty, installée dans un fauteuil de leur salon, comme si elle l'attendait ! La fillette se précipita sur elle et, reprennant ses habitudes, grimpa sur les genoux e son aînée.
"Katty, j'ai eu des nouvelles ! Sir Hurtwood est allé voir Père et Jane, ils vont bien ! Apparemment la maladie de Jane est en train de guérir, et Père garde le moral et la foi. Et il semblerait qu'ils mangent à leur faim, enfin Sir Hurtwood leur a apporté des vivres donc ça doit y faire, mais quand même... Je suis tellement soulagée ! Ce sont de bonnes nouvelles, non ?"
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Sujet: Re: "Nulle amie ne vaut une soeur" | Avec Katty Lun 15 Juil - 15:01
Le mois d’Octobre, un mois qui annonce la mort tout doucement de la nature pour son long sommeil durant l’hiver, les feuilles tombent une à une, l’une après l’autre venant se déposer sur le sol avec légèreté, le mois d’octobre à commencé avec le couronnement d’une nouvelle reine, a la place d’une autre reine, une Grey. Jane Grey.
Ma grande sœur, oh grande sœur, si seulement je pouvoir avoir de tes nouvelles, oh grande sœur, si seulement tu étais là pour m’aider a comprendre ce qui m’arrive. Oh grande sœur, j’ai si mal si tu savais…Les jours passent et pourtant la douleur est toujours aussi vive…pourquoi m’a-t-il fait cela… ? Pourquoi, oh Jane, j’ai si mal en mes entrailles…
Pourquoi tant de plainte de douleur ? Car mon corps a été sali une nouvelle fois par un homme, mais pas n’importe qui…lui…ce commerçant dont les marchandises sont distribué dans tout le royaume et ses alentours. Lui…Jack…a pris possession par la force de mon corps alors que je revenais d’amplettes en ville.
Mon corps est fébrile, ma peau bleuté de nombreux coups mon débat d’entre ses mains, mais le pire, c’est a douleur de mon ventre, de mon être, comme si des couteaux me poignardaient avec violence. J’ai mal, j’ai peur, je suis perdue, mais une chose est sure, je ne vais pas me plaindre. Après tout, c’est surement ca le destin d’une fille de traitre.
Depuis maintenant deux jours, je n’ai quitté ma chambre, a se demander si les gens m’ont oublié. Jusqu’à présent, j’ai réussi à caché à ma petite sœur la trace de mes bleus sur tout le corps et le visage, j’ai reussi a faire disparaitre la douleur de mes traits extérieurs et pourtant a l’intérieur c’est le feu volcanique de douleur, mais je dois me taire.
C’est donc assise dans l’un des fauteuil, une couverture autour des épaules, une broderie dans les mains, les traits un peu tirés par les nombreuses larmes coulé dans le secret, mais un sourire se créer quand ma petite sœur apparait vers nous. Je souris, je sépare mes bras de ma broderie afin de la laisser grimpée sur mes genoux et je referme mes bras autour d’elle avec une douceur. Et je l’écoute.
Plus les mots de ma sœur sortent de sa douce entreinte, plus je sens un poids se libérer en moi. Une partie de ma douleur se dénoue, celle causé par l’absence de sa famille, mais l’autre, qui est la douleur la plus physique est là et je lutte pour ne pas qu’elle se rende compte de mon mal. Si jamais elle découvre que j’ai un vrai mal, elle deviendra folle et moi je m’abandonnerais dans mes pleurs.
Je la serre contre moi doucement, enfouant son visage dans mon cou, et laisse les larmes coulé, lentement le long de mes joues, je prie le seigneur pour que la poudre tienne a mes joues, sinon elle risque de découvrir quelques traces bleutées sur mon visage, signe des coups infligé par le débat.
KATHERINE « Oh…Que de douce nouvelles petite sœur…je…je suis si heureuse que tout semble s’arranger de leur coté…Je prie pour que la reine les libère enfin…Oh ma petite Mary, tu me redonnes un peu de baume au cœur si pourtant est si meurtrie par ses derniers temps…Merci de me rapporter un peu de bonheur par ces nouvelles ma petite sœur. »
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Sujet: Re: "Nulle amie ne vaut une soeur" | Avec Katty Mer 24 Juil - 14:17
Katherine & Mary
You may be as different as the sun and the moon, but the same blood flows through both your hearts.
Mary soupira de soulagement lorsqu'elle lova son visage dans le cou de son aînée. C'était tellement doux, tellement gentil, qu'elle était au bord des larmes. Katherine avait pour elle le comportement d'une mère... La fillette aurait bien voulu que Frances ait ce genre de gestes pour elle, mais elle s'était trouvé une seconde mère en la personne de sa soeur. Alors que Jane occupait toute l'attention de leurs parents, les deux plus jeunes Grey se serraient les coudes, déjà à l'époque. Alors maintenant, c'était plus que du soutien : jetées dans la fosse aux lions, réduites à l'état de pions sur l'échiquier des grands, elles ne pouvaient compter que l'une sur l'autre.
S'abandonnant à l'étreinte de Katherine, Mary sentit quelque chose de froid et d'humide sur effleurer le front. Une... Larme ? Les propos de sa soeur étaient pleins de douceur, d'ailleurs Katty n'était que douceur, comme toujours. Mary embrassa la joue de son aînée et redressa la tête pour lui répondre.
"Je t'en prie, je savais que ça te ferait plaisir. Il faut bien ça pour tenir, non ? Père, Jane... Ils nous manquent à tous, mais savoir qu'ils vont bien est déjà une bonne nouvelle. Ensuite, il faut que Dieu entende nos prières."
Leurs prières à tous. Les siennes et celles de Katherine, celles de Jane et Henry, celles de Frances aussi, car elle priait certainement pour la libération de son mari et de son aînée.
Mais il y avait autre chose. Mary connaissait sa soeur, mieux que quiconque sur cette Terre, sans doute mieux qu'elle ne se connaissait elle-même. Aussi différentes que le jour et la nuit, que le soleil et la lune, mais c'était le même sang qui coulait dans leurs veines. Le sang des Grey, noble quoi qu'on en dise. Et Katherine lui dissimulait quelque chose. En lien avec leur famille ? Non, sans doute pas, elle se se tairait pas là-dessus, sachant combien Mary était attachée aux siens. En lien avec quoi, alors ? Elle-même, Mary ? Ou quelque chose qui lui serait arrivé sans qu'elle ne le sache ? Il ne pouvait y avoir de secrets entre Katherine et Mary Grey.
"Katty, est-ce que tout va bien ? Les nouvelles concernant Père et Jane sont bonnes, et eux vont bien, mais... Toi ? Est-ce que tu vas bien, Katty ?"
Mary connaissait, au fond de son coeur, la réponse : non, Katherine n'allait pas bien, et c'était au-delà des malheurs qu'elles subissaient depuis juillet. Bien déterminée à tout savoir, ne serait-ce que pour aider au mieux sa soeur tant chérie, la fillette planta ses prunelles claires dans celles, non moins claires, de Katherine.
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Sujet: Re: "Nulle amie ne vaut une soeur" | Avec Katty