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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

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Au cœur de l'hiver (feat Lachlan d'Ayr) Empty
MessageSujet: Au cœur de l'hiver (feat Lachlan d'Ayr)  Au cœur de l'hiver (feat Lachlan d'Ayr) Icon_minitimeVen 23 Aoû - 0:11

Au cœur de l'hiver, tout se perd dans le brouillard et tout semble pur...


Sa journée chez la Reine Régente avait épuisé la française. Dès la fin de la journée, elle avait quitté rapidement le vieux château lugubre.Louise retint de justesse un soupir fatigué. Elle releva la tête d'un air affligé. La duchesse s'était pourtant levée de fort bonne humeur. Louise avait laissé son regard se perdre au loin, dans les jardins qui entouraient la routa. Indifférente aux courants d’air glacés qui parcouraient la voiture par la fenêtre grande ouverte, faisant de temps en temps voler les longs rideaux. Elle souffla contre la vitre, et dessina d'un doigt alanguie. Des arabesques, des fleurs, une odeur de paradis flottait pour la fille de Diane. Seul le cahot brisé le silence et empêcher la jeune femme de se laisser aller complètement à sa douce rêverie. La Dame releva la tête et ne retient pas cette fois-ci un soupir dépité. Marie l'avait affligé de la pire des suivantes. Ciel que cette fille était affligeante de tant de stupidités. Louise haïssait les jeunes femmes en fleur et celle-ci en était un merveilleux exemple. Elle chantonnait en brodant un drap blanc. La dame d'Anet ne supportait plus cette situation.

"-Arrêtez moi cette voiture. Je vais marcher, s'énerva la duchesse en se levant.
-Madame, vous n'y pensez pas, s'offusqua la camériste en tentant de retenir Louise"

Evanescente, elle s'esquiva avec légèreté et s'échappa de la voiture. La jeune femme se mit à courir, disparaissant aux yeux de tous, tel un fantôme. Il faisait froid. Elle avait prit soin de mettre une capeline à capuchon noir par dessus sa robe lilas. Des gants en daim achevaient l'ensemble. Il avait beau faire froid dans la forêt, elle se sentait bien. Certains auraient dit que c'était sans nul doute aussi froid que son cœur. Sans doute. Elle se moquait bien de ce qu'on pouvait dire d'elle. Errer sans but n'était habituellement pas dans ses possibilités, mais elle se l'autorisait pour une fois. Allant jusqu'à rabattre le capuchon en arrière de sa tête pour profiter des rares rayons du soleil sur son visage. La solitude lui faisait du bien. Et le froid lui donnait l'impression de se purifier un peu, se laver de la fatigue qui continuait à la suivre ces derniers temps. Son souffle se perdait en gaz dans l'air. Ses joues se rosirent sous le froid et sa peau se glaçait. La duchesse marchait à petit pas dans la neige. Un sourire enfantin illuminait le visage de la femme. Quelques flocons de neige tombaient paresseusement. Comme un bambin, elle riait en attrapant, en essayant plutôt, les petites balles blanches venus de Dieu. Sa douce folie semblait murmurer sa douceur à la brise venue du nord.

La Duchesse s'enfonçait encore plus dans la forêt, elle adorait ce temps. Quand elle pensait à ses courtisans de bas-étages, seulement capable de piaillements qui se serrait autour du feu. Ses oiseaux se plaignaient sans cesse du temps. Comme si quelqu'un pouvait-il faire quelques choses. Elles se plaignaient et se découvraient. Le feu de l'action les réchaufferait peut-être et après ? Qu'auraient-elles fait de plus que de passer pour des filles faciles. Presque des catins gratuites, le rêve sur Terre pour les hommes. Et pourtant, l'on croisait toujours des bigotes pour s'en horrifier  et prier pour leur statut à tous. Parfois, Louise aurait bien aimé pouvoir se mettre à la place du confesseur. Elle s'imaginait parfois des confidences des plus drôles. Mais elle doutait de réussir à ne pas pas rire. Et Marie l'aurait fait enfermée dans ses appartements et Owen lui aurait tellement manqué. Elle s'assit sur un tronc d'arbre.

Hélas, elle était moins seule qu'elle le pensait, puisqu'à peine entrée dans l'un des bosquets, des pas se firent entendre, crissant sur le gravier. Elle se maudit, ou plutôt elle maudissait l'imbécile qui se promener dans cette forêt dans le même temps qu'elle. Quel toupet. La française ne connaissait que rarement la peur. Elle faisait preuve d'un sang-froid quasi-constant. Louise releva prestement la tête pour apercevoir le malotru. C'était un homme entre-deux âges, s'approchant plus de la vieillesse que de la fleur de l'âge. Elle pensait l'avoir déjà croiser. La mémoire lui revient rapidement lorsqu'elle aperçut une lueur torve dans le regard de l'homme. Louise le savait, c'était un pervers inquiétant. La fleur de la jeune femme avait attiré des fous, mais jamais aussi fougueux. Cette lueur. Pas elle. Elle ne lui disait rien qui vaille...

« -Enfin seuls... Il y a tellement, tellement, tellement longtemps que j'attends ce moment Madame d'Aumale.
-Monsieur. Je ne crois pas avoir l'honneur de vous connaître. Et je ne le veux pas !»

Louise frissonnait, mais le froid n'y était pour rien. Déjà, le nom de son mari l'avait bien échauffé. Que voulez donc ce Monsieur. Elle frissonnait à ce nom, qui lui rappelait tant de souvenirs. Et ce n'était pas le moment de s'amuser à endiguer ses émotions. Le fou s'avança et elle recula. Toujours aucune trace de peur, mais son instinct de conservation lui hurler de reculer. Pas d'armes, comme toute véritable dame. Stupide erreur. Et aucune retraite. Du coins de l’œil, elle vit des gueux s'approchaient. Il avança encore de quelques pas. Tout éclair saint avait quitté son regard. Il attrapa la pauvre victime par le poignet et tenta de l'attirer contre son torse. Elle se débattit avec une violence rare au point d'en déchirer la manche de sa robe et ses cheveux jusqu'alors parfaitement maintenus se défirent. Il abandonna et se contenta de la plaquer contre l'arbre.

« -Lâchez-moi, s'écria froidement la jeune femme en ruant, faisant tomber son gant droit. De suite, Monsieur. Vos manières sont bien basses, même si cela ne m'étonne point d'un Écossais.

Mais ce n'est pas sa remarque qui arrêta l'homme. Il se rapprocha de la Duchesse qui ne pouvait plus reculer. Elle se colla autant qu'elle le put à l'arbre, elle sentait l'écorce s'enfoncer dans son dos. Il mit sa main rugueuse sur le cou de Louise, pour l'empêcher de parler. Et d'un geste arracha sa capeline. Pauvre cape, un cadeau de Philippe. Elle aimait ce cadeau et voilà qu'on le lui enlevait.  Elle espérait que son beau Sauveur ne sera pas vexe pas. Ses yeux lançaient des éclairs, mais son assurance commençait à l'abandonner. Aucune faiblesse. Certes, elle resterait digne, hors de question de supplier. Son orgueil la soutenait en toutes situations. Les intentions de l'homme était pourtant évidente et pas seulement pour une femme. Louise préparait une autre remarque piquante quand un bruit de course les attira.  Ami ? Ennemi ? Ou alors il s'en ficherait. Ou il voudrait la garder pour lui. Une foule de question se succédèrent dans l'esprit de Louise. Ce qui ne l'empêcha pas d'agir. Juste des bruits de pas. Elle ne pouvait même pas dire si l'inconnu était à pied ou à cheval.

« -Votre heure est venue.

L a Duchesse profita que l'attention de son bourreau soit fixer plus loin. Elle s'échappa, le repoussa avec force. Elle trébucha sur une branche au mauvais endroit. Et s'écroula dans la neige. Une fois de plus, elle se rendait compter qu'elle adorait tout ce qui s'approchait à de l'eau. Mais ce n'était ni le moment d'épiloguer sur son amour de cet élément. Elle tenta de se relever, tout en remettant correctement sa robe, complètement déchiré. Louise se contenta d'un sourcil relevé. Elle se leva prestement au final. Elle ne supportait pas de se trouver en position de faiblesse. La française espérait forcément que cette promenade solitaire ne se transformerait pas en un bal des incapables.

Spoiler:
©Leris
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