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Sujet: MY PRISONER ► Robert Dudley Dim 28 Juil - 18:33
Le dernier adieu.
A la Tour de Londres 29 novembre 1553
La bâtisse semblait dominer la ville de Londres, majestueuse, mais sa splendeur cachait sa terrible histoire. La Tour de Londres, là où tous les prisonniers politiques étaient enfermés et où peu en ressortait. Maladie et mort frappait dans ses cellules, l’histoire en avait fait un lieu maudit et certains même disaient entendre les cris des morts la nuit. Quand on y passait, on oubliait le fait qu’elle était une prison, belle, la Tour avait été avant tout une demeure royale, dont le donjon accueillait encore les plus célèbres personnalités de la couronne. Mais comment oublier la prison, les morts, les têtes qui sont tombés sur le sol ? La Tour de Londres avait ainsi gagné au fil des années une funeste réputation. L’endroit faisait froid dans le dos à la jeune lady Elizabeth Tudor. Voilà le dernier endroit où elle aimerait se trouver et pourtant, il fallait qu’elle le fasse. Elle oubliait ainsi la mort de sa sœur, son cadavre enterré dans l’une des chapelles, mais aussi la douce Jane Grey, qui habitait dans l’une de ces cellules. En ce jour du 29 novembre 1553, le froid mordait à Londres, si bien que se déplacer sans vêtement chaud dans la ville était presque mortel. Elizabeth portait quant à elle une douce cape réalisé avec de la fourrure, celle-ci était de couleur noir. Sa robe était elle aussi de couleur sombre, dont les bords étaient faits de fourrure blanche. La robe était magnifique, délicate, tout comme la personne qui la portait. Elle portait autour de son cou blanc, un collier portant une pierre d’onyx.
Depuis quelques jours déjà, la jeune femme préparait son voyage de retour à Hatfield, impatiente, elle voulait absolument quitter cette ville pleine de complot, emmenant avec elle sa suite et quelques gardes. Cependant, avant de partir de Londres, Elizabeth Tudor avait une mission à accomplir, un acte qui pourrait la compromettre aux yeux de sa sœur la reine, mais elle avait tout prévu. Elle avait pris son courage à deux mains, doutant, parfois revenant sur son idée stupide, mais aujourd’hui, elle était là devant la Tour de Londres et elle ne pouvait plus reculer. Officiellement, Elizabeth venait visiter le bâtiment avec deux dames de compagnie et Mark Earnshaw pour garde personnel. Ils avaient quitté ensemble Whitehall en voiture, avant d’être amené aux pieds de la Tour. Frissonnante, lady Elizabeth demanda tout de suite à entrer à l’intérieur de la Tour. La visite était courtoise, non officielle et entourée de ses dames de compagnie les plus fidèles et de Mark, elle leurs avaient donné les ordres adéquats pour pouvoir mettre son plan en œuvre. Ils visitèrent ensemble la ménagerie, se délectant de la vue des animaux sauvages, tels que les lions ou encore les singes, qui amusèrent bien ses dames. Elizabeth quant à elle, était distraite, nerveuse, se demandant si elle n’était pas folle de prendre autant de risques. Après une heure de visite, qui s’éternisait face aux explications du gouverneur de la Tour, Elizabeth demanda à ce qu’il les laisse seuls. Après le départ de l’homme, elle jeta un regard à Mark, qui s’éloigna avec ses dames de compagnie. Après quelques secondes d’hésitation, Elizabeth prit le chemin opposé pour se rendre vers les cellules. Son visage était caché derrière son capuchon et personne ne pouvait se douter que derrière celui-ci se cacher la seconde fille d’Henry VIII. La jolie rousse sortie de l’une de ses poches une bourse pleine d’or, qu’elle confia aux mains d’un garde, qui la guida jusqu’aux cellules. Ils arrivèrent enfin dans le couloir où le prisonnier qu’Elizabeth venait voir été enfermé. Le garde demanda à ceux qui surveillaient le couloir de partir et il la laissa seule, non s’en l’avertir de ne rien commettre de stupide. La lady ne put s’empêcher de railler, tout en murmurant, l’homme en lui disant que si elle faisait échapper le prisonnier, il n’aurait aucun mal à le rattraper. Une fois que la grille se referma derrière elle, elle poussa un léger soupir et s’engouffra dans le sombre couloir éclairé par des torches.
Elizabeth trouva bien rapidement la cellule de l’homme qu’elle venait voir, qui paraissait plus confortable que celle de certains prisonniers. Même s’il n’y avait personne autour d’elle, par précaution, elle ne retira pas son capuchon de peur d’être découverte. Comme l’homme semblait distrait par quelques choses, il devait être probablement dans ses pensées, elle coupa le silence pesant en l’appelant.
« Lord Dudley ? » Demanda la jeune femme d’une voix douce.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Mer 31 Juil - 4:02
Il leva calmement la tête au son de cette voix enchanteresse parfois, caractérielle connue depuis plusieurs années. Il ne pouvait, apparemment, pas l’ignorer. Ce fut trop pour lui surtout depuis ces trois derniers mois. Ce ne furent pas uniquement les romans et les recueils de poèmes ni ses lectures plus rationnelles qui enveloppaient les pensées de l’homme de cette femme. Ce fut la volte et les paroles précédents celle-ci le jour du couronnement près de trois mois auparavant. Il était couché sur son lit de paille et deux grosses couvertures recouvraient une partie de son corps. Malade pendant quelques jours au mois d’octobre, il avait déliré comme au mois d’août et ses cris parfois un peu trop volontaires pour être réellement douloureux lui firent apporter cette deuxième couverture. Comme quoi, Robert Dudley ne serait jamais fou comme les autres prisonniers de la Tour de Londres : il l’était déjà. Fou de jouer lorsque malade. Son journal était posé près de son coude droit qui appuyait contre l’oreiller.
Sans cette lueur de malice poignante au creux de ses yeux marron, il serait méconnaissable aux yeux d’Elizabeth Tudor. Ayant été si bien traité, baigné et rasé pour le couronnement Robert Dudley recouvrait ses vêtements réellement de loques maintenant. Ses cheveux avaient poussés et emmêlés lui allèrent un peu au-dessus des épaules. Une barbe, non sans être encore longue, masquait tout le bas de son visage. Quelques cernes de fatigue peut-être d’ennui ou même de mélancolie traînaient sur son visage. Le froid aidé du vent mordait sa peau et transperçait ses loques sans vergogne. Sa cellule était effectivement l’une des plus confortables située littéralement près du sommet de la Tour, mais encore le vent s’y faisait plus dense. La nuit, il entendait avec plus de poigne celui-ci mugir lors de tempêtes sur l’océan entrant pour se faufiler le long de la Tamise. Le jeune Dudley tâchait de rester le plus souvent possible sous les couvertures comme actuellement. Sa seule préoccupation était de sortir pour aller faire ses besoins. Besoins qu’il organisa en le coin opposé de sa cellule. Ce n’était jamais agréable pour un Noble fier et hautain tel que lui de dormir, manger et se distraire dans le même lieu où l’appel de la nature se faisait sentir malgré tout. Le vent porté au travers la fenêtre non loin arrivait bien à dissiper le tout. Il se dissuada de s’en agacer et préférait lire, dormir … Parfois, le premier amenant le deuxième et dans ses rêves plusieurs gens accouraient dont, le plus souvent en ce moment, son illustre visiteuse.
Robert Dudley ne bougea pas de sa position couchée néanmoins. Il se remémora ses pensées, ses gestes au couronnement : cette danse. Puis, son regard penchait sur le journal écrit pour de nombreux mois maintenant dans lequel il avait glissé ses dernières paroles envers Elizabeth Tudor. Comme si ce geste sans même bouger une seule page, allait lui redonner exactement les paroles qu’il avait dites. Il déglutit tâchant de faire passer un certain malaise non digne de lui.
- Que puis-je pour vous Lady Elizabeth Tudor ? Venez-vous m’annoncer mon exécution imminente ?
Avait-il finalement articulé de son ton hautain remontant son menton pour se donner plus de courage, mais le faisant passer pour pire arrogant encore. C’était comme il l’avait toujours fait avec la jeune femme. Il désirait qu’elle réagisse et soit franche avec lui. Il restait effrayé toutefois par la venue de la Princesse. Elle n’était pas là pour ses paroles d’il y a trois mois. Il la connaissait mieux que cela. Elle n’allait jamais s’abaisser à l’une de ses propositions aussi ignobles soit-elle. Habillée de couleurs entièrement sombres de surcroît, Robert imaginait le pire le concernant. La Reine Mary Tudor décida d’en finir avec lui. Il laissa l’air emplir ses poumons comme si de se retrouver devant Elizabeth Tudor lui était plus dur plus l’année 1553 passait.
- Et simple curiosité … Avec-vous trouvé un autre partenaire de danse ?
Termina-t-il dans un chuchotement des plus terrible baissant la tête vers l’avant comme pour s’assurer que seule Elizabeth comprendrait malgré qu’il n’y avait personne d’autre présent. Un sourire en coin surgit digne de lui. Au fond de son cœur, il refuserait évidemment ce fait fort étrange que cela était.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Ven 2 Aoû - 21:58
Le dernier adieu.
A la Tour de Londres 29 novembre 1553
C’était une erreur, une bêtise qui pourrait lui coûter cher, comme une tête ou des années d’emprisonnement si la reine était clémente. Pourquoi donc avait-elle été voir Robert Dudley, en plus elle ne l’aimait pas tant que ça, mais elle avait eu le besoin de venir le voir, pour lui dire au revoir et lui faire un dernier adieu. Même si Mary voulait jouer la carte de la clémence, lord Dudley ne serait peut-être plus en vie quand elle reviendrait à Londres, chose qui pourrait arriver dans fort longtemps. Le couronnement avait eu lieu et la reine et ses conseillers semblaient être en plein préparatif de mariage, que tous disaient espagnols. Robert paraissait malade, fatigué, peut-être même brisé par la prison, il avait perdu de sa superbe physiquement, mais son regard était toujours le même, animé par la même lueur provocante. Elizabeth ne pouvait cessée de le détailler tout en regardant à droite et à gauche pour voir si quelque observait la scène ou pouvait les entendre. Les gardiens n’étaient pas là, en ce qui concernait les prisonniers qui pouvait les écouter. L’homme ne bougea pas de sa paillasse et dans un premier temps il parut étonné de la voir, avant de reprendre ses airs habituels d’homme provoquant. Elle avait fait vraiment une erreur en venant ici, peut-être était-il temps de dire au revoir et de repartir. Le 6 décembre, elle pourrait enfin dire adieu à cette ville maudite, elle repartirait à la campagne, avec un minimum de serviteurs, sur ses terres d’Hatfield, où elle serait enfin libre. Elle n’aurait plus besoin d’assister à la messe et encore moins de faire semblant de lire des livres catholiques, peut-être un de temps en temps pour sauver les apparences. La vie serait meilleure loin de Londres, mais il y aurait toujours un manque, une personne qu’elle serait contrainte de laisser ici. Quand il prit enfin la parole et qu’il prononça son nom, un léger frisson lui parcourut l’échine. De peur, elle regarda autour d’elle, comme un chaton prit en faute et elle se tourna à nouveau vers Robert Dudley. Ses yeux bleus cherchaient n’importe quels détails pour le blesser, cependant, elle n’avait pas envie de le faire aujourd’hui.
« Non, je crois que si ce jour arrivait, vous aurez affaire à l’un de ses maudits conseillers lord Dudley et non à moi. » Répondit-elle tout en chuchotant, un faible sourire sur les lèvres.
La jeune femme s’approcha des barreaux, pour se rapprocher un peu plus de l’homme, de ses mains, elle les enserra, non sans quitter Robert Dudley du regard. Cela faisait si longtemps qu’il était là, ici les mois devaient prendre l’allure de plusieurs années, or depuis juillet 1553, l’homme se trouvait enfermé à la Tour, comme le reste de ses frères et la douce Jane Grey qui devait être mieux gardée que n’importe quel prisonnier. Elizabeth n’osait imaginer si Mary décidait de condamner toutes ces personnes à mort, elle pourrait le faire, après tout Simon Renard l’encourageait à le faire tout comme d’accroître la surveillance sur la jolie rousse. En présence de cet homme, si elle restait à Londres, elle serait fichue, il finirait bien par trouver un complot, n’importe lequel pour la faire enfermer. Voilà pourquoi elle devait partir et maintenant que la reine avait donné son accord, elle pouvait le faire librement et sans contrainte. Elizabeth ne put que sourire quand le prisonnier lui demanda si elle avait trouvé un autre partenaire de danse que lui. Depuis le couronnement, elle avait eu beaucoup d’occasion de danser, mais les autres hommes étaient bien trop fades en comparaison avec Robert Dudley, la danse devenait moins amusante sans ce précieux partenaire et beaucoup moins amusante.
« De nombreux, les fêtes se sont succédées après le couronnement. » Disait la jeune femme, tentant de blesser l’homme. « Mais, j’espère qu’à votre sortie nous pourrons reprendre notre danse inachevée, ou du moins, quand vous ne serez plus dans cette cage. » Continua la jeune femme tout en caressant l’un des barreaux.
Sa main glissa alors jusqu’à sa poche, elle voulait juste vérifier que l’objet qu’elle transportait y était toujours. Elle le sentit et ressortit tout de suite sa main vide, la reposant sur l’un des barreaux. Même prisonnier, Robert Dudley restait toujours le même, à croire que même les plus grands malheurs ne pouvaient l’abattre.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Mer 14 Aoû - 21:00
Il l’observait silencieusement. Son regard marron ne cessait de scruter la Princesse sous tous les angles possibles aperçus de sa position peu enviable. La réponse ne lui parut poindre satisfaisante. Il savait Lady Elizabeth Tudor capable de mieux soit où se trouvait sa riposte habituelle ? Robert resta de marbre cependant continuellement attiré par les gestes doux voir presque mélancoliques de la jeune femme.
- Maudits conseillers … ?
Copia t-il des paroles d’Elizabeth, mais sur un ton intrigué. Ce furent vraiment les seuls mots retenus par Robert. Ces mots faisant tache avec l’attitude habituellement si forte et fière de la Princesse pour sa lignée. Il ne baissa pas le regard. Plutôt, il enjoignait Elizabeth Tudor à en dire plus ne la lâchant nullement. Quelque chose n’allait pas. Est-ce que la Reine Mary Tudor maltraitait sa sœur ? Il était vrai que Robert eut toujours une crainte envers la Reine et cela bien avant son couronnement. Elle ne semblait pas fourbe, mais cruelle. Oh ! Cruelle et folle. Alors, son esprit déjà en alerte – non, son cœur – Robert Dudley ne sembla pas vraiment réagir sur le semblant de pique lancé par Elizabeth Tudor. Un semblant de pique … Puis, son désir de terminer la danse. Il ne put pas s’empêcher de sourire un peu presque fier de son coup, mais surtout sincère. Ne la lâchant aucunement du regard, l’homme vit bien le mouvement qui se dirigeait vers l’intérieur de la cape noire.
Le silence ce fit pour un moment. Seul le vent mugissait son pouvoir en l’extérieur de ces murs faisant un peu frissonner le prisonnier. Quoique, en rien ce frisson ne provenait uniquement de l’extérieur. Robert Dudley n’avait jamais vu Elizabeth Tudor aussi peu entreprenante et forte. Elle paraissait faible … Alors que ses rêves la dépeignaient toute autre.
- Vous êtes différente Elizabeth Tudor. Est-ce que la reine, votre sœur, vous déplairait-elle en plusieurs points ? Que se passerait-il à la cour ?
Il avait opté pour la carte de la neutralité, des bonnes manières car, en bon membre de sa fourbe famille, Robert voulait obtenir des informations privilégiées et c’était le parfait moment pour voir à la couleur des loyautés du moment. Certes, il n’y avait pas que cela. Lentement, il se débarrassait de la couverture pour se lever. Une peur poignait en son cœur … Peur pour Lady Elizabeth Tudor ? C’était absurde voyons. Néanmoins, il se fut avancé et cela jusqu’aux barreaux de fer les séparant tous deux. De plus près, Robert semblait vivre avec plus de force les tourments qu’accaparait la Princesse. Subitement, il enserra ses poings autour les barreaux, mais ne touchant nullement les douces mains, habituellement si fortes, de la jeune femme.
- Quelque chose vous trouble n’est-ce pas ? Je le vois, car la preuve vous ne m’avez même pas rabroué, pourtant, il aurait été si facile de le faire. Je me sens las et n’ais rien en ce sens alors que vous …
Se laissa-t-il aller presque hypnotisé par cette vue l’horrifiant. Il sentit son cœur battre plus fort comme sa tête tourner … De manière plus mentale que physique. Elle lui faisait nettement tourner la tête. Il avait oublié, momentanément tout du moins, ses « amis » et les plans pour reprendre le pouvoir. Que les informations apportées de la Princesse auraient été de bons augures. Non. Doux, il approcha lentement la main droite entre les barreaux et … Il tâtait la peau plus douce de la jeune femme. Il caressait ses cheveux roux parfois essayant d’enlever la capuche noire encrassant dans la noirceur Elizabeth Tudor. Pourquoi faisait-il cela ? Sans même un sourire, d’un sérieux parfait.
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❝ Elizabeth Tudor ❞
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Ven 16 Aoû - 23:40
Le dernier adieu.
A la Tour de Londres 29 novembre 1553
On pourrait penser que la vie d’une princesse était simple et de toute beauté, cependant Elizabeth était la preuve vivante que même les princesses connaissaient des difficultés. Sous peu de temps, elle quitterait Londres et elle espérait bien qu’une fois à Hatfield, on la laisserait en paix. Là-bas, à la campagne on ne pourrait pas l’accuser d’être l’instigatrice de tous les complots qui se trouvent dans le pays. Aujourd’hui, Elizabeth n’avait plus d’arme pour se battre, le danger lui faisait presque perdre la tête, si bien qu’elle avait osé un dernier au revoir pour Robert Dudley. Elle restait tout de même lucide, souriant devant ses ennemis quand il le fallait et gardant tout pour elle. Elle ne pouvait faire confiance en personne, n’importe qui serait prêt de la vendre pour un peu d’or et de terre. Certaines choses semblèrent alerter lord Dudley, surtout quand elle évoqua les conseillers de la reine. Depuis le temps qu’il était ici, il ne devait pas être au courant de la situation du gouvernement, ni de la présence de l’ambassadeur d’Espagne comme principal conseiller de la reine. Simon Renard, un homme dangereux à la cour pour beaucoup de monde et surtout pour elle. Elizabeth voyait bien dans le regard de cet homme qu’il la voulait morte pour mieux asseoir le pouvoir de son maître Charles Quint sur l’Angleterre.
« La reine a pour conseiller, un certain Simon Renard, l’ambassadeur de l’empereur Charles Quint. Vous entendrez peut-être parler de lui prochainement. » Murmura la jeune femme, tout en conservant une part de mystères.
Le sourire qui était apparu sur les lèvres de l’homme lui faisait presque chavirer le cœur, Robert ne devait pas avoir beaucoup d’occasion de sourire ici à la Tour. Qui le pourrait de toute façon ? On entendait des cris de souffrance, des gémissements, en prison, il n’y avait pas de bonheur, mais un long malheur perpétuel. Puis durant un instant, ce fut le silence, moment apaisant ou troublant, Elizabeth avait l’impression d’être seul avec l’homme en ce monde. Un monde où le prisonnier semblait s’inquiéter pour elle ou plutôt curieux de connaître ce qu’elle pouvait bien vivre à la cour. Cela devait être difficile pour un ancien mondain, un homme au centre de la politique de ne plus être au courant de rien, à la place de lord Dudley, Elizabeth aurait déjà mis à feu et à sang la Tour pour en savoir plus sur le monde.
« Différente ? Peut-être envers vous Robert, je ne le sais. » Commença la jolie rousse tout en se pinçant la lèvre. « En ce qui concerne ma sœur, vous le savez peut-être, notre relation n’a jamais été fraternelle, elle me déteste et me préférerait me voir morte, comme beaucoup de monde à la cour. » Continua-t-elle tout en redressant la tête.
Du courage elle en avait et même si elle avait peur de mourir avant d’avoir accompli sa véritable destinée, si ce jour arrivait trop tôt, elle l’affronterait dignement. Elle était après tout la fille d’Henry VIII et même si son père n’était pas un exemple, elle lui devait au moins sa dignité et son obstination, cela personne ne pourrait lui retirer, pas même Mary. Elizabeth savait que le peuple anglais l’aimé, mais la voix des petits n’était pas assez forte face à celle de la reine. Peut-être qu’un jour elle mourrait sous le coup de l’épée, son destin était entre les mains de la reine et de personne d’autre. Les réactions de Robert l’intriguaient, il semblait étonné de ne pas la voir le remettre à sa place. Il faut dire qu’elle n’en avait pas envie, après tout, c’était peut-être la dernière fois qu’elle le revoyait, qui savait, sur un malheureux coup du destin, Mary pourrait signer l’arrêt de mort de la famille Dudley et de Jane Grey qui était toujours enfermée sous bonne garde dans la Tour. L’homme, tout comme elle enserra de ses mains les barreaux de la cellule, ils étaient maintenant si proches, comme durant cette danse pendant le couronnement de sa sœur. Durant un fol instant, elle eut envie de toucher les mains rugueuses du prisonnier, mais elle se ressaisit bien vite pour mieux écouter ses paroles. Il s’étonnait de son comportement, si elle le pouvait, Elizabeth se confierait à lui, mais elle n’avait pas confiance, il pourrait tout aussi bien la vendre à la reine pour sauver sa peau et enfin sortir de prison.
« Tout va bien lord Dudley, je vous assure. Je viens juste vous faire une visite, avant de quitter Londres, après tout, Dieu seul sait, si nous nous reverrons un jour. » Lui répondit-elle tout en gardant la tête haute, et masquant son terrible mensonge.
La main de l’homme passa au travers du barreau et s’approcha délicatement de la jeune femme, elle toucha ses longs cheveux roux, les caressant. Troublée, Elizabeth ancra son regard dans celui du prisonnier. Emue, elle prit cette main et la posa avec douceur sur sa joue pour mieux la sentir. Ce genre d’intimité n’aurait jamais pu être autorisée, mais ils étaient seuls, personne ne pouvait les voir.
« Je vous ai menti, je quitte la cour, parce que j’y suis plus que jamais en danger. » Murmura-t-elle émue, tout en gardant contre sa joue la main de l’homme. « Si je suis venue ici, c’est parce que je crains de ne plus vous revoir par la suite. » continua la jeune femme, tout en ôtant la main du prisonnier de sa joue, mais en la gardant dans la sienne.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Dim 25 Aoû - 4:30
Il fut intrigué par les attitudes changeantes de la princesse. Toutefois, Lady Elizabeth Tudor ne lui adressa jamais la parole avec un tel sourire. Ce fut assez déroutant ces quelques sourires plutôt sincères, chaleureux. Précédemment songeuse, on vit alors un sourire apparaître sur ce beau visage. Elle avait laissé entendre quitter Londres. Robert n’était pas dupe. Il releva là une machination, peut-être un complot, accaparant la Princesse. Il avait bien mémorisé tout mot de cette dernière pour mieux être enclin à la compréhension. La connaissance était une lame … Une lame virulente. On avait pu voir – si vous aviez été rapide et observateur – le jeune homme froncer un peu les sourcils quant à la confession d’Elizabeth Tudor soit les querelles avec la Reine Mary Tudor. Il ne pensait pas cette dernière aussi cruelle pour tuer sa sœur cadette, mais que l’Espagne soit dans le portrait …
L’ambassadeur d’Espagne était le nouveau conseillé de la Reine. Où allait l’Angleterre pardi ? Pourquoi faire appel à des étrangers ? Et non, c’était bien différent de sa position envers l’Écosse. Robert Dudley aurait toujours le contrôle sur ces étrangers. À moins que Mary Tudor ait aussi ce contrôle et rien n’était à craindre.
Il se laissa porter sans pourvoir à une résistance si petite soit-elle. Même lorsque son bras fut étiré et il commençait à attiser un peu de douleur, Robert ne fit aucun geste brusque. Il restait ébahi, hypnotisé par la Princesse. Son visage resta de marbre et ne se baissa sous aucun prétexte. Il était fasciné par Elizabeth Tudor. Fasciné comme jamais. Elle était comme la rose … La rose douce, mais pouvant vous tuer avec ses épines tels de petits dards empoisonnés. La rose se sentait en danger. Elle sentait ses pétales se flétrirent face à un inconnu : Simon Renard ? Baissant la tête, Robert suivit le geste jusqu’à la sensation du métal froid des barreaux sur sa main qui se mélangeaient avec la peau douce et suave de la jeune femme.
- Vous avez peur de Simon Renard ?
Osa-t-il tout en restant sans émotion à l’extérieur. En son intérieur, Robert Dudley trépignait d’en apprendre davantage. Il n’aimait pas la présence de l’Espagne à la cour. Rien ne serait arrivé sous le règne d’un Dudley. Ils étaient fiers et loyaux à une seule couronne : celle d’Angleterre ! Jamais, on n’aurait accepté les conseils d’un ambassadeur étranger. Catholique de surcroît. Plus les jours, les mois passaient et plus l’Angleterre abandonnait la réforme. Que c’était pathétique.
- Si je vous comprends, vous fuyez.
Ironisa-t-il de manière hautaine. Il la pensait plus forte se trompant complètement. Ne souriant pas, Robert se fut dressé un peu plus laissant voir à Elizabeth Tudor sa force et peut-être alors recouvrait-elle la sienne. Puisse-t-elle lui en dire plus. Il n’en démorde pas continuant sur sa lancée.
- Certes, ce n’est qu’un conseiller. Il n’est pas la Reine votre sœur. C’est à elle de prendre les décisions et donc elle peut le réduire au silence si besoin est.
Acheva-t-il sur un petit sourire en coin. Ce sourire paraissait plus arrogant qu’ironique. Plus dangereux aussi là où cet homme pouvait l’être vraiment. Robert voulait voir si Simon Renard était aussi dangereux ou pas. S’il agissait pour la Reine, pour l’Angleterre ou pour l’Espagne ? Pour son propre but même ? En aucun cas, sa main ne bougea, mais ses yeux si : dirigés vers Elizabeth. À quelque part, il voulait la protéger … Elle provoquait une si bonne chaleur, mais des frissons le parcouraient. Il aimerait faire « réduire au silence » ce conseiller si vous comprenez où Robert Dudley voulait réellement en venir.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Jeu 29 Aoû - 23:34
Le dernier adieu.
A la Tour de Londres 29 novembre 1553
Partir loin et retrouver sa liberté, Elizabeth n’attendait plus que cela, revoir les vertes plaines d’Hatfield, chevaucher sur ses terres à grand galop, il n’y avait rien pour elle à Londres, à part le complot et la mort. Revoir Robert, c’était important pour elle, la rousse craignait de ne pas le revoir en vie, cette journée pourrait être le dernier souvenir qu’elle aurait de cet homme et elle voulait qu’il soit bon. Pas de boutades, pas de remarques, elle voulait apaiser son départ et peut-être offrir un bon souvenir au jeune homme. Même s’il était un être arrogant et ignoble, il ne méritait pas son sort, cette prison n’était pas faite pour un homme de son rang, surtout qu’il n’avait commis aucuns crimes, c’était son père John Dudley qui avait tout manigancé et il l’avait payé au prix de sa vie. Elizabeth n’avait pas assisté à l’exécution de cet homme, ce qui n’était pas le cas pour sa famille, d’après les rumeurs tous ses fils étaient présents ainsi que sa fille Mary Sidney. Cet évènement avait dû être difficile pour la famille, c’était toujours dur de perdre un être cher d’une manière si horrible, Elizabeth l’avait connu autrefois, même si elle avait été si jeune à l’époque. Alors que leurs mains étaient toujours en contact, Robert lui demanda si elle avait peur de Simon Renard. A ce moment-là, la jolie rousse aurait bien ri aux éclats, mais elle se retient et garda une mine grave.
« Il ne me fait pas peur, je me méfie plus des hommes qui ont trop de pouvoir. Bien souvent, ils ont tendance à faire n’importe quoi. » Disait-elle sans cacher le sous-entendu par rapport aux actions de John Dudley.
Simon Renard était une erreur de la part de sa sœur, jamais elle n’aurait dû avoir auprès d’elle un conseiller étranger et surtout un ambassadeur de Charles Quint. Les affaires de l’Angleterre devaient être entre les mains d’anglais, en tout cas, c’était ce qu’elle aurait fait si elle était sur le trône de ce pays. Cet homme ne connaissait pas les anglais, il n’avait aucune connaissance de ce pays, il n’aurait jamais dû s’occuper des affaires du gouvernement. La jeune femme voyait clair dans son jeu, il voulait faire de l’Angleterre une province de l’Espagne, un pays soumis et sans grandeur. Cela était inconcevable pour la jolie rousse et détruisait les vœux de son père qui voulait faire de ce pays une grande puissance. Robert Dudley reprit bien vite son ton hautain, l’accusant de fuir. Aussitôt, Elizabeth vit rouge, comment osait-il l’accuser de fuir ? Il ne savait rien de sa situation, il ne se doutait pas que Mary pouvait la congédier de la cour comme n’importe quel sujet de son royaume.
« Vous ne comprenez rien. Vous êtes là ici dans votre prison et vous vous permettez de me juger ! Je ne peux rien faire à Londres, je suis prisonnière de ma sœur, sous constante surveillance avec des personnes qui ne veulent qu’une chose me compromettre. Donc oui, je pars, mais je retourne chez moi à Hatfield. Je n’ai pas ma place à la cour et croyez moi, ma sœur me l’a bien fait comprendre. » Répondit-elle d’une voix basse mais froide. Elle ne voulait surtout pas se mettre en colère pour ne pas alerter les gardes.
Lord Dudley ne devait pas bien connaître Mary et ne devait aussi rien savoir de la situation du pays en ce moment. Elizabeth, même si elle n’avait presque jamais vécue en compagnie de Mary savait comment elle était. Mary était une femme forte, mais fragile à la fois. Ses défauts étaient ses faiblesses tout comme ses affinités avec l’empereur. La bâtarde avait vite compris que sa sœur était très proche de Charles Quint et qu’elle le considérait comme un père. Cette relation épistolaire était dangereuse pour eux tous, surtout que l’homme était un vrai conseillé pour la souveraine anglaise.
« Il n’est pas qu’un simple conseiller, il a les pouvoirs de l’empereur Charles Quint dans ce pays et Mary l’apprécie pour cela, même si elle gouverne, elle se laissera influencer par cet homme. Et bien sûr, lui fera tout pour avantager son maître. D’ailleurs, ma chère sœur, grâce à ce Renard va épouser Philippe de Habsbourg ! » Continua-t-elle sur un ton dédaigneux.
L’arrogance de l’homme la mettait en colère, à croire que la prison n’avait toujours pas calmé son esprit malsain. C’était triste de voir à quel point un homme pouvait se borner dans ses convictions encore plus quand celui-ci n’était autre que la personne qui faisait battre votre cœur.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Dim 8 Sep - 5:33
Peut-être fut-il John Dudley, son père, qui manigança absolument tout et il fut l’unique victime de son trépassement. Toutefois, il avait toujours eu l’aide de ses fils, de ses filles et de sa tendre femme. Les Dudley ne formaient qu’un seul et même tout : loyauté. Robert avait approuvé son père et toujours, il tâcha de son mieux l’aidant à atteindre ces nobles buts. Aujourd’hui, il savait que son aide fut peu et piètre. Il avait manqué d’expérience. L’introspection à laquelle il avait droit depuis la fin du mois de juillet lui faisait prendre conscience de choses. Puis, à l’époque la famille royale directe n’était plus … Tous fous l’intimidant beaucoup ou sinon non aptes à diriger de manière légitime telle Elizabeth Tudor. Robert avait vu de ses yeux la folie, la cruauté en les yeux de Mary Tudor, mais il n’y fit pas plus attention comme il en avait oublié la forte ombre derrière perdu dans ses disputes et son arrogance à toujours être le meilleur. Étrangement, elle ferait une bien meilleure Reine pour l’Angleterre.
Robert Dudley n’avait pas pu s’empêcher un petit sourire au sous-entendu employé par Elizabeth Tudor. Il aurait pu rétorquer, comme à son habitude, mais non … On n’était pas comme d’habitude. Il était en prison et son père était mort pour les raisons citées par la princesse. Son sourire avait, ainsi, caché une certaine souffrance. Quoique jamais il ne la laisserait aller librement et son corps se porta fier, droit tâchant de rester arrogant un sourire au bout des lèvres face à la colère et les remontrances de Lady Elizabeth Tudor. Là, il l’a retrouvait et espérait bien pouvoir rétorquer comme il se devait. Quoique les réponses attendues ne fussent pas celles qu’il espérait. Ayant ouvert la bouche, il resta un peu sans voix. À la cour, cela n’allait pas. Des complots naissaient … Fait étrange, on s’en prenait à la Princesse. Pourquoi ? Il ne saurait le dire malgré que son cœur comprenne parfaitement. Pour lui, elle était la seule pouvant ramener l’unité et l’arrogance de l’Angleterre. La belle Princesse réussissait bien à recouvrer son propre caractère à lui cette arrogance princière lui allant si bien. Il serra les barreaux de ses poings et se tira vers l’arrière jouant comme cela pendant un moment … Comme s’il voulut arracher le métal en un seul coup et reprendre en main ses affaires. Robert s’ennuyait de la cour, mais celle-ci allait très mal en son absence. Elle s’ennuyait encore plus de lui.
- Quoi !
Laissa-t-il échapper hors de lui ayant entendu les derniers termes employés par Elizabeth Tudor : Philippe de Habsbourg, la famille royale d’Espagne. Arrêtant de se balancer, il ne sentit même plus ses bras qui commençaient à avoir des crampes dans une telle position. Robert comprenait peu à peu les problèmes de la cour. L’Espagne était si riche en ce moment : elle pouvait tout se permettre. Subitement, il lâcha les barreaux pour aller se laisser tomber contre le mur adjacent à cette barrière métallique. Dans un soupir, il voyait là tous les efforts de son père s’effriter. Elle, la Reine, avait tout gâché. Absolument tout pensa-t-il tout en lorgnant machinalement le sol poussiéreux de sa cellule. L’Angleterre n’était plus rien, mais on pouvait changer cela.
- Et après, vous dites que tout est faute de mon père. De la mienne Vous nous avez évincé du pouvoir, mais je ne crois pas que l’Angleterre se porte mieux ainsi. On n’aurait jamais permis l’Espagne de s’immiscer dans le royaume. Pas la catho …
Affirmait-il nonchalamment un peu de désespoir entrait en lui sans jamais, toutefois, laisser outrepasser d’autres émotions quelconques. Robert Dudley était calme de l’extérieur tout du moins. Il n’avait pas fini sa phrase et pour cause. Toujours adossé au mur, il leva le regard comprenant enfin peut-être le pourquoi du comment concernant Elizabeth Tudor.
- Vous … Êtes-vous pour la réforme Elizabeth Tudor ?
Articula-t-il distinctement chaque mot ses yeux ne lâchant aucunement les siens comme s’ils désiraient lire en elle sans y arriver. C’était une évidence. Un malaise se fit en son corps. N’arrivant pas à sourire, il resta intérieur. Le cœur battant, battant semblait-il un peu plus vite. Il se sentait proche, si proche de la Princesse, mais en même temps si loin. Prisonniers tous deux d’un monde les détestant.
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❝ Elizabeth Tudor ❞
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Jeu 12 Sep - 17:57
Le dernier adieu.
A la Tour de Londres 29 novembre 1553
Robert Dudley était une énigme à lui tout seule et Elizabeth aurait aimé avoir une quelconque chance de pouvoir connaître un peu plus cet homme si arrogant. Quand elle le voyait, elle sentait son cœur battre pour lui, mais quand il faisait son regard si impérieux, elle n’avait qu’une envie le gifler ou au mieux le rabaisser un peu plus qu’il ne l’était. La jeune femme n’avait cependant pas le cœur à cela, après tout il vivait déjà dans la plus grande des misères, derrière des barreaux, alors qu’il avait été habitué toute sa vie à la vie de grand château. Elizabeth elle-même ne savait pas comment elle réagirait si elle se trouverait dans un tel lieu. D’ailleurs, elle ne supporterait pas d’être enfermée à la Tour de Londres. Ce lieu était chargé de souvenir et de mémoire, sa mère y était morte et d’après les dires de certains elle y serait enterrée. Anne Boleyn avait vécu ses derniers instants dans cet endroit, des moments de renonciations où elle avait dû se préparer à la mort. Elizabeth ne pourrait le supporter, surtout qu’elle était très marqué par le souvenir de sa mère, même si elle n’avait plus jamais évoqué son nom en public et à personne d’autres. Anne Boleyn n’était plus qu’un souvenir, une partie de sa mémoire, qu’elle ne pouvait honorer seule, dans ce monde, tous détestaient cette femme qui avait tant fait pour la réforme, elle ne devait donc rien attendre de personne. En plus, elle était sûre que si elle évoquait la mémoire de sa mère, on finirait par l’accuser de trahison, Mary Tudor détestait tellement son ancienne belle-mère, qu’elle irait jusqu’au bout pour mener la vie dure à Elizabeth, même si elle se montrait bienveillante, quand elle était entourée d’autres personnes. Lord Dudley sembla étonné, quand la jeune femme évoqua le fait que Mary allait épouser un espagnol, ainsi la rumeur n’avait pas traversé ces murs pour venir jusqu’aux oreilles du jeune homme. Cela étonne beaucoup la jolie rousse, elle qui pensait que les gardes étaient bavards avec leurs prisonniers. L’homme qui ne cessait de se balancer, se laissa tomber contre le mur adjacent, probablement sous le choc. Pourquoi réagissait-il ainsi ? Il était en prison, ce n’était pas lui qui allait devoir subir le mariage et la cour espagnole. Elizabeth se demandait même quelle serait la position de Philippe de Habsbourg à son encontre, elle s’attendait à la pire des choses, surtout quand elle voyait la réaction de Simon Renard envers sa personne. Elizabeth eut bientôt la réponse concernant Robert, il pensait aux travaux de son père, ce qu’il avait accompli, ou plutôt détruit, pour l’Angleterre et en effet, jamais le père Dudley n’aurait laissé les espagnols s’immiscer dans les affaires du pays. La bâtarde aussi n’aurait jamais fait cette erreur, pour elle, un pays ne devait qu’être gouverné par son roi, non pas par un peuple étranger qui ne le connaissait pas.
« Peut-être, mais votre père n’avait pas le droit de s’approprier du pouvoir et de me retirer de la succession avec ma sœur. Il a déshonoré la mémoire d’Henry VIII mon père. Mary ne fait peut-être pas les bons choix, mais elle est reine par la volonté de Dieu, si elle a un héritier, il sera roi, sinon… »
C’était elle, Elizabeth ne préféra pas terminer sa phrase, ne voulant pas que ses propos soient mal interprétés par le jeune homme. Après tout, elle ne pouvait pas blasphémer contre sa sœur, c’était un crime envers Dieu et elle ne pouvait pas l’imaginer morte. Ce fut alors que l’homme lui demanda si elle était pour la réforme. Elizabeth prit beaucoup sur elle pour ne pas réagir. Bien sûr qu’elle était pour la réforme, elle était née avec la réforme, grâce à sa mère, mais en ce monde, elle ne pouvait l’avouer, le mystère était l’unique chose qui la préservée, elle ne pouvait donc rien dire à personne et certainement pas à Robert Dudley.
« Lord Robert, à cette question, personne ne connaîtra la réponse. » Disait-elle sur un ton froid, ne laissant rien paraître de ses émotions.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Ven 20 Sep - 2:54
Ayant eu envie de hurler pour se faire envoler là même les corneilles de la monarchie, Robert Dudley eut simplement un rictus de frustration. Il avait le regard baissé et ses lèvres posaient une terrible difficulté à ne pas se retrousser éclatant d’un rire mécanique, méchant, sans joie. Ah la belle ironie qu’elle lui fit. Si têtue, elle ne s’avouerait jamais vaincu. Toujours, ce serait lui qui perdrait … Qui se roulerait dans la boue suite à leurs joutes. Ah la belle ironie. Henri VIII était fou ! On allait préserver l’Angleterre des Tudor une bonne fois pour toute. La famille ayant déjà causé du tort par le passé … Et elle en causait encore aujourd’hui. Diantre, mais ces fous s’appropriaient les bonnes idées telle la réforme. C’était pour cette raison que Robert eu des restrictions à une certaine époque envers son propre père.
On en était loin de cette époque toutefois. Solidaires, les Dudley détestaient qu’on se moque des siens. Lorsqu’on s’attaquait à un loup, la meute accourait derrière. On n’est jamais très loin de la vérité avec les Dudley. Fiers, ils ne laissaient jamais un membre de leur famille avoir mal.
Plissant les yeux, Robert avait lancé ces regards noirs tels des dagues envers Lady Elizabeth Tudor. Si têtue, si bornée … Il avait, à nouveau, très envie de rétorquer oubliant complètement sa situation peu envieuse. Les bras croisés, il respirait lentement, agréablement plus le mot «héritier » se faisait loin au travers ses oreilles. Elles lui avaient vrillées la tête tant les mots furent des poignards. Relevant les yeux, ceux-ci se déchargèrent alors toujours plus de cette noirceur. Froide et austère, Elizabeth Tudor n’avoua rien.
- Je vous connais trop bien Elizabeth.
Affirma-t-il toujours aussi tenace sans pour autant laisser aller plus d’émotions qu’en a émis la jeune femme. Et on revenait sur la tête de mule qu’était la Princesse. Elle se sentait piégé de toute part toutefois … Il n’avait jamais été bien aimable et loyal envers elle. Pourquoi confierait-elle quelque chose d’aussi fort et sensible ? Inspirant légèrement et cela se donnant ainsi du courage, Robert réfléchit un peu. Affirmerait-il pouvoir l’aider ? Il voulait l’aider, mais cela incomberait sur ses amis, sur sa sœur et son mari et d’autres. Alors, on songerait qu’il se fut incrusté dans la pierre. Son corps ne bougeait pas pour les moments passés. On se ravisa juste lorsque ses yeux clignaient encore parfois, mais le regard était toujours dirigé vers la Princesse.
- J’aimerais vous aider. Ne le prenez pas mal, mais ces complots me touchent beaucoup, mais … Je n’ai pas confiance en vous Elizabeth Tudor, et comme je l’imagine très bien, vous n’avez pas non plus confiance en moi. Alors, nous tournons en rond.
S’avança-t-il si ayant une attitude hautaine, elle n’allait pas au-delà de sa réflexion ouverte, mais aussi du sérieux de ses dires. Robert testait cette loyauté. Il se forçait à faire taire les battements de son cœur, cet étrange comportement qu’il l’aurait amené à aider Elizabeth sans une seule réflexion. Son regard se fit plus difficile à éviter dès qu’il se montra un peu au-dessus – pour cause de taille – d’Elizabeth Tudor. Comme cet homme qui aimait se faire attendre au-devant des demoiselles de la cour. Il observait leur regard, il se laissait désirer.
- Sachez que je n’ai jamais trahi ma famille ou l’un de mes amis. Je suis de ces sujets loyaux à la vraie couronne d’Angleterre tel le fut mon père, tel je le suis.
S’exprima-t-il presque poétiquement si cela n’avait pas été autant politique et sans émotion. Il était neutre, mais ne pouvant pas être caractérisé de froid. Robert ressentait ce besoin immense de toucher à nouveau la douce main de Lady Elizabeth Tudor ne serait-ce que pour la rassurer.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Sam 28 Sep - 15:43
Le dernier adieu.
A la Tour de Londres 29 novembre 1553
Si elle avait eu les ailes d’un oiseau ou d’un ange, Elizabeth aurait pris depuis bien longtemps son envol pour jouir de la liberté. En découvrant Robert Dudley dans cette prison, ou plutôt cette cage, elle comprenait qu’il y avait différentes manières pour enfermer quelqu’un et elle, elle se sentait prisonnière de cette vie. D’autres femmes avaient bien plus de libertés qu’elle, mais celles-ci avaient eu la chance de ne pas être nait princesses, mais surtout de ne pas avoir été déclarée bâtarde à deux ans. Si elle était née dans la noblesse et non sous l’égide de la couronne anglaise, elle aurait pu obtenir un peu plus de liberté et ne pas être enfermé de terres en terres, selon les bons désirs des souverains. Elizabeth était heureuse à Hatfield House et même si elle était surveillée en raison de son rang, elle pouvait se promener à cheval ou à pied sur ses terres comme elle l’entendait, elle n’avait pas de grande maisonnée derrière elle et beaucoup moins de dame. Elle était heureuse là-bas loin des complots de la couronne. Ici, elle sentait une épée de Damoclès au-dessus de sa tête, prête à tomber, puisqu’elle ne tenait que sur un fil. Robert Dudley devait avoir aussi cette épée, puisqu’il suffisait d’un mot de la reine pour que ce dernier soit envoyé à la potence. Il était l’ennemi, tout comme elle, ensemble, ils pourraient ébranler la couronne. Lui grâce à son nom et sa fortune, elle en ralliant les protestants et les mécontents. Elizabeth savait qu’il y aurait beaucoup de monde furieux du prochain mariage de la reine. De nombreuses personnes pensaient que l’Espagne allait aspirer l’Angleterre dans sa puissance, le pays ne serait plus qu’une province de l’empereur pour le plus grand malheur de tous.
« Vous pensez me connaître Robert, même si sur certains points j’admets qu’on se ressemble, personne ne me connait réellement. » Lui répondit la rousse tout en gardant un ton grave.
En effet, qui connaissait réellement cette petite bâtarde ? Elizabeth se dévoilait peu et disait tout juste ce qu’il fallait pour ne pas trop montrer ses sentiments. Elle savait dosée son ressentit quand elle en avait besoin, surtout quand elle était en compagnie de sa royale sœur. La jeune femme au fond d’elle craignait Mary et ses superstitions, cette sœur peut du jour au lendemain la briser, l’enfermer ou bien la tuer tout ça en raison de leur animosité passé et encore la rousse n’a jamais contribué à cette haine. Mary la déteste, parce qu’en plus d’être une Tudor, Elizabeth est une Boleyn et cela, la reine n’aime pas, elle garde toujours le mauvais souvenir de sa mère chassait de la cour d’Angleterre au profit d’Anne Boleyn.
« Vous ne pouvez pas m’aider Robert, mon sort se trouve entre les mains de ma sœur, si elle veut me tuer, elle le fera j’en suis certaine, pour elle je ne suis qu’une bâtarde, elle n’admettra jamais que nous partageons le même père. Et même si elle ne le montre pas, elle me déteste, ne soyez donc pas étonné si un jour vous apprenez mon enfermement ou mon exécution. » Continua Elizabeth tout en réagissant aux mots du prisonniers.
Elle ne lui faisait pas confiance parce qu’il était un Dudley, parce que sa famille avait trahi les Tudor et le testament d’Henri VIII, mais au fond, elle savait que Robert n’avait rien à voir avec ça, il n’était pas son père. Mais peut-être qu’un jour il périra pour être un Dudley, telle était la dure loi de la famille, on paye toujours pour les actes de nos prédécesseurs, tout comme aujourd’hui, elle paye les actions de ses parents. Elizabeth n’avait que vingt ans et pour elle, ce n’était certainement pas un âge pour mourir, elle sait qu’elle doit accomplir de grandes choses et même si son heure n’est pas encore arrivée, elle arrivera. Robert lui avoua alors avoir été toujours fidèle envers sa famille et ses amis, tout comme, il l’était envers la couronne.
« Votre père n’avait peut-être pas choisi la bonne personne pour être reine, Jane n’a jamais été populaire, le peuple est attaché à la tradition, ne l’oubliez pas. Sinon, dites à Mary que vous êtes son fidèle serviteur et dans peu de temps vous sortirez de cette prison. » Ajouta la jeune femme, tout en accordant un sourire léger au jeune homme.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Sam 5 Oct - 3:30
Certes, il était vrai pour le côté mystérieux de la princesse Elizabeth Tudor. Personne n’arrivait à percer au jour la jeune Lady de la cour royale. Lui, toutefois, se fut mis dans l’idée de connaître mieux que quiconque la jeune femme. Il en fut même devenu arrogant croyant savoir reconnaître les émotions invisibles passant, parfois, sur le visage d’albâtre de la princesse. Sur ce visage froid telle la rose pouvant faire frémir le plus costaud des guerriers. Délicat aussi tout comme la rose. Malgré tout, ce ne fut nettement pas l’argument validé d’Elizabeth Tudor qui aurait arrêté Robert Dudley. Trop longtemps, ils contre-attaquaient encore, toujours et ce n’était ni le pauvre lieu ni les complots du nouveau conseiller de la Reine qui allait arrêter notre jeune Lord. Et pour cause, Robert ne fut pas resté sans voix et sans optimisme proposant même son aide … Rejeté de plus belle comme si la Princesse Elizabeth Tudor laissait tomber. Levant les yeux vers celle-ci, il l’observa sans bouger pendant un moment. On songeait en un soupir, un agacement. Nous n’en étions point sûr avec le Lord toutefois.
- Aller répétez vos mots aux Ladies Katherine et Mary Grey, Elizabeth. Je crois qu’elles se feraient un plaisir de vous entendre insulter leur sœur.
Choisit-il la loyauté dans ce sérieux malgré le léger sarcasme à l’égoïsme. Il aurait bien pu rétorquer envers les tous derniers mots d’Elizabeth Tudor. Ne vous en déplaises, Robert Dudley n’en avait pas raté une seule miette. Ses propres mots se firent sévères envers la Princesse, mais pas seulement pour insultes envers les Grey. Il avait abordé le sujet précédemment … Avant de connaître le vrai problème, ces complots, ce qui troublait la princesse à ce point. Il l’aborderait à nouveau comme un chien ne lâchant pas prise, déterminé à avoir enfin – peut-être – le fin mot de l’histoire avec Elizabeth. Il ne l’avait jamais eu pour tout dire.
- Vous semblez si tourmentée, si affaiblie ces broutilles vous tombant dessus … Je vous croyais vraiment forte Elizabeth, plus forte. Vous vous laissez traité de la sorte, une bâtarde, mais n’ais-je jamais entendu ces mots de vous.
Laissait-il aller sans réellement penser ces mots. C’était facile de les laisser sortir, il n’avait pas à réfléchir longtemps comme s’ils furent trop véridiques pour qu’il se décide à les bloquer. Il parla tout en cheminant vers le fond de sa cellule. Il fit alors, pendant un petit moment, complètement dos à la Princesse pour prendre son journal resté toute cette conversation durant entre les couvertures. Robert l’ouvrit machinalement et le feuilleta. Il avait écrit sur elle. Beaucoup et … Il ne reconnaissait plus ses écrits dans l’attitude observée présentement d’Elizabeth Tudor. Alors, il tomba sur cette page soit la mi-août où il écrivait un poème. Robert avait toujours eu une facilité déconcertante avec les mots, mais rare il écrivit sur des gens non réellement appréciés … Ou le croyait-il pour l’identité de la personne citée dans ce court poème ? Le dernier vers lui arracha un mince sourire, un petit soupir rieur n’arrivait-il pas à croire avoir pu écrire ces mots ?
- Depuis mon emprisonnement ici, j’écris beaucoup … Sur beaucoup de gens. Les mots que j’utilise pour vous décrire Lady Elizabeth ne correspondent pas à ce que je vois et entends en ce moment … Devrais-je les effacer ? Devrais-je croire avoir fait erreur sur votre compte ? Vous semblez faible et lasse loin de ce que j’ai mentionné. Désirez-vous à ce point que je change mes écris ? Que les mémoires d’un prisonnier décrivent la Princesse Elizabeth Tudor d’Angleterre telle une mauviette, une bâtarde en place et lieu d’une guerrière, d’une reine ? Et bien qu’il en soit ainsi. Bâtarde vous serez ...
Releva-il finalement la tête vers la jeune femme la fixant un moment suite à ses paroles droit sorties d’on ne savait où dictée par une attitude arrogante certes, mais aussi une certaine vérité et honnêteté. Il tâchait de la faire sortir de ses gonds aussi. De la faire réagir comme avant. Fermant le petit livre dans un claquement subit pour cause du silence emplissant la pièce, Robert prit une inspiration et ajouta sensiblement agacé par tout cela :
- ... Faites ce qu’il vous plaira Elizabeth Tudor. Pour ma part et ne vous en déplaise, mais je ne serai jamais le larbin de la Reine Mary Tudor. Que Dieu me ramène près de mon père dans le cas contraire.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Ven 11 Oct - 22:17
Le dernier adieu.
A la Tour de Londres 29 novembre 1553
L’ambiance n’était pas au beau fixe entre Elizabeth Tudor et Robert Dudley, l’homme parvint à la toucher, là où elle n’aurait pas voulu l’être et son cœur en prit un coup. La rousse ne perdit pourtant pas de sa superbe, elle ne se rabaisserait pas à montrer à l’homme qu’il l’avait touché. Dans ses propos, Elizabeth n’avait pas envie de lui montrer qu’il était parvenu à ses fins. Mon Dieu, même en prison, il arrivait à l’irriter et la blesser, comment se comporterait-il avec elle si elle avait le pouvoir de vie et de mort sur lui ? En ce moment même, la rousse signerait pour son exécution, pour crime de lèse-majesté, mais Elizabeth n’était pas reine et s’était Mary qui pouvait décider si l’homme devait périr. Cependant, la jeune femme ne voulait nullement le voir mourir, elle appréciait sa présence, même si Robert était l’homme le plus irritant qu’elle n’ait jamais vu, s’il avait agis ainsi avec son père, ce dernier l’aurait probablement mis à mort.
« Jane a choisi son destin et je ne l’insulte nullement en disant que le peuple ne la voulait pas pour reine. Les anglais sont très attachés aux traditions, donc à leur reine actuelle et moi. Je le sais très bien, on m’a rapporté que quand votre père l’a fait parader dans Londres, le silence régnait. Le silence du peuple en dit long sur son amour pour son souverain. » Disait la jeune femme calmement, ne relevant pas l’arrogance de l’homme.
Elizabeth n’avait jamais réellement eu de rapport avec sa jeune cousine, n’étant presque pas à la cour d’Angleterre, elle ne l’avait que rarement croisé. D’ailleurs, elle a toujours été agacée par elle, cette Grey qui avait un meilleur train de vie qu’elle, cette jeune fille qui était traité comme une reine par son père, alors qu’elle-même avait mis beaucoup de temps à se faire accepter du sien. Robert Dudley ne savait pas qui elle était, Elizabeth était la fille d’Anne Boleyn, cette femme décapitée par son mari, son souverain, qui l’accusait d’adultère. La rousse écouta les paroles de l’homme, ces mots blessants qu’il proférait et qu’il lui jetait sans vergogne, alors qu’elle était venue là, pour lui rendre visite, pour lui dire au revoir. Elle avait encore été si naïve pour croire que ce geste plairait à l’homme, comme elle avait été idiote de croire qu’elle pourrait s’entendre avec sa sœur Mary. Des broutilles ? Comment osait-il croire que les paroles de la reine était de simple broutille, elle qui avait le pouvoir de vie ou de mort sur ses sujets et donc sur elle. Elizabeth ne prenait pas ces menaces à la légère, elle avait un instinct de survie bien plus important que celui de cet homme et si elle devait fuir pour s’en sortir, elle le ferait, mais jamais, elle ne quitterait l’Angleterre jamais. Quand elle entendit le mot « bâtarde » sortir de la bouche de l’homme, Elizabeth s’énerva. Au Diable les gardes qui se trouvaient plus loin, elle frappa contre les barreaux et attrapa le col de l’homme. Qui sème le vent, récolte la tempête!
« Pour qui vous prenez-vous Robert Dudley ? Vous n’êtes rien ! Vous êtes ici dans cette cage et vous vous permettez de me juger. Qu’est-ce que j’apporterai à ce monde si je me fais tuer ? Comment accomplirais-je le brillant destin qu’on ma promit si ma sœur me met à mort, comme elle le souhaiterait ? Vous voulez rester dans cette prison et bien croupissez y, je m’en moque bien, mais ne me jugez pas pour mes actes, vous ne me connaissez pas. » Lui cria-t-elle dessus tout en ancrant son regard furieux dans celui de l’homme.
Elizabeth ne lâcha pas pour autant le col de l’homme, elle avait peut-être l’air d’une frêle jeune femme, mais la rousse avait un tempérament de feu. Une impulsivité qu’elle tenait du côté Tudor de sa famille. Elizabeth pouvait bien être une lady, une bâtarde, une princesse, mais avant tout, elle était la fille d’Henry VIII Tudor.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Mar 22 Oct - 2:53
Oui, ce furent les beaux jours. L’été fut si court cependant en cette année 1553. Il ne fut pas dupe lorsque la Princesse déblatéra les faits sur Jane Grey. Il fut touché, triste par ces mots dits crument ne s’étant pas voulu montré faible au-devant d’Elizabeth précédemment. Il lui manquait véritablement ce court temps de joie pure. Pendant un instant, Robert Dudley semblait parvenir à un autre monde celui des souvenirs.
« Londres fut radieuse au début du mois de juillet. On paradait tous derrière le carrosse de la reine Jane Grey. Il était frère de Guildford Dudley, époux de Jane Grey après tout. Toute la famille Dudley paradait habillés de leurs plus beaux atours la tête haute comme si rien n’allait jamais pouvoir leur tomber dessus. Les faire tomber de leur piédestal. Le soleil semblait alors parsemer ses rayons en la totalité des joyaux portés sur les habits luxueux et le cortège royal flamboyait. Quoique, Robert avait effectivement remarqué la mine peu réjouie des bonnes gens. Optimiste de nature, il avait donc poussé son cheval au galop soulevant l’ire de la foule et ce sans même entendre son père lui faire la remontrance. Jane rie un peu tout comme ses frères et sœurs. Loin devant, il fut alors revenu sur ses pas les regards des gens sur lui. Robert s’empara finalement d’une rose qui parsemait le carrosse royal et il s’arrêta devant une jeune fille ayant 12 ans tout au plus. Elle serait certainement belle, sa stature et l’innocence qui en débordaient la lui fit remarquer de suite. Délicatement et d’une manière toute royale, Robert déposa la rose dans la chevelure de la gamine qui en rougit. »
Certes, nous ne pouvions jamais rester dans nos rêves n’est-ce pas ? Rien de tout ceci ne pourrait revenir réel malgré l’espoir que le jeune Lord gardait en son cœur. Cet espoir qu’il avait voulu redonner à Elizabeth Tudor apparemment, la Princesse aussi mystérieuse dans ses croyances, ses décisions que dans sa beauté, belle telle une déesse grecque. Et il semblait avoir réussi à redonner ce courage en la Lady Tudor.
Ainsi, passablement surpris par le geste agressif de la Princesse, il en échappa le livre. Toute belle pensée nostalgique disparut de son esprit dès lors. Il s’effraya du regard vert dur et sans égal de la princesse en ce moment pour en être paralysé. Il en tremblait un peu, mais … Il était aussi terrifié d’être aussi bien, d’obtenir autant de bonheur malgré sa position malaisée. Il refit alors vite passer un sourire de satisfaction en son visage. Un véritable sourire qui palliait au manque de réceptivité de sa langue. Lorsqu’il sentit la Princesse se calmer un peu, Robert s’empara doucement, mais aussi fermement de la main accrochée à son col. Il l’enleva, sans toutefois lâcher sa prise, tâchant de ne pas salir la Lady dans toute sa splendeur. Robert voyait encore ces yeux braqués sur lui. Il ne pouvait soutirer son regard néanmoins attiré tel un aimant dans cette force. Il entendit des pas se fichant totalement de ces gardes. Ses paroles commencèrent avec force malgré ce chuchotement.
- Vous voyez là est votre force Elizabeth Tudor. Vous pourrez toujours traverser tout obstacle dressé sur votre route. Pensez simplement à moi, vous aurez envie de frapper. Rappelez-vous nos entretiens lorsque vous manquerez de lâcher prise … Mais au moins, vous êtes libre d’aller où bon vous semble. Je dois vous avouer que j’aimerais en avoir aussi la possibilité. Je sais que cela peut vous sembler présomptueux, mais j’aspire à retrouver cette gaieté de cœur le jour du couronnement de Jane Grey …
Sur ces derniers mots, Robert Dudley s’arrêta. Ces derniers mots ne furent plus aussi forts et puissants. On ressentait une honnêteté, quelque chose de rare aperçue chez Robert Dudley normalement : une certaine faiblesse.
Durant l’entièreté de ses paroles, il avait entraîné la Princesse vers le bas et comme précédemment ses mains refusaient de lâcher les siennes, son regard se faisant sérieux, trop sérieux pour l’homme arrogant qu’il était en réalité. Il le baissa à la suite des derniers mots. Robert se rendit compte en avoir trop dit. Néanmoins, il se sentit plus léger telle une sorte de délivrance. Trop longtemps il avait gardé ces mots pour lui, ses espoirs. Il fut incapable d’en dire quoique ce soit à ces soldats qui n’y comprenaient rien. Il avait confiance en Elizabeth Tudor plus encore maintenant … Il ne savait pas comment l’expliquer, mais il sut avoir pu être honnête avec elle.
- Si vous cherchez de l’aide, cherchez les Sidney.
Murmura-t-il si bas que personne n’aurait pu entendre, mais en même temps si près qu’elle devait avoir entendu. Aucune ruse ne lui vint à l’esprit en avoir obtenu une autre alliée. Non, car seule son envie d’aider était palpable. Cette envie lui donnait chaud malgré le froid du vent s’engouffrant parfois brusquement dans sa cellule. Il était dans une sorte de transe son visage approchant de Lady Elizabeth Tudor prêt à commettre l’irréparable sans vraiment en avoir totalement conscience.
Subitement, il s’arrêta pour revenir à lui. Il baissa à nouveau la tête. Il n’avait aucun droit sur elle. Il n’en aurait probablement jamais un.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Mar 29 Oct - 22:13
Le dernier adieu.
A la Tour de Londres 29 novembre 1553
Cet évènement, Elizabeth sait qu’elle le regardera en mémoire, il sera peut-être le dernier souvenir qu’elle pourrait avoir de Robert Dudley et contrairement aux autres, il n’était pas particulièrement mauvais. Il lui resterait aussi le moment de cette danse, durant le couronnement de sa sœur. Même si elle ne l’avouerait jamais, elle avait adoré les talents de danseur de l’homme, qui même après plusieurs mois de prison restait toujours le même. Rien ne peut ébranler un Dudley, telle pourrait-être leur devise. Cet homme pouvait vivre les épreuves les plus horribles que rien ne l’abattrait. Elizabeth au fond d’elle, voulait l’avoir pour elle, mais il était marié devant Dieu et Robert Dudley n’était qu’à une femme Amy Robsart son épouse. Ce fait, Elizabeth avait tendance à toujours l’oublier quand elle se trouvait à ses côtés et pourtant c’était une réalisé, le lord était un homme marié. Enfin cela ne semblait pas le déranger, elle se souvenait de la réputation sulfureuse qu’il avait avant de se retrouver à la Tour. L’homme était toujours le premier à courir après les plus jolies dames de la cour, même quand celles-ci étaient des épouses. Elizabeth se souvenait du temps où elle avait interdit ses dames d’honneur de s’approcher de l’homme, c’était un jeu de provocation pour la jeune femme et plus elle les empêchait, plus il redoublait d’effort pour la contrer. En fait, depuis toujours un jeu sans fin s’était instauré entre la bâtarde et le lord et la provocation commençait à se transformer en un amour impossible. Il avait suffi d’une courte danse pour que les convictions de la rousse soient ébranlées et qu’elle craque comme les autres femmes. Par contre, elle était différente de ces dernières, puisque jamais, elle ne montrerait à l’homme ses vrais sentiments. L’amour pouvait être une faiblesse et Elizabeth ne voulait certainement pas le devenir, surtout pour un Robert Dudley.
« Quand je pense à vous Robert, j’espère tout simplement vous voir libre. Votre place n’est pas ici dans cette cage et ce n’est ni celle de vos frère et de Jane. » Commença-t-elle tout en lui accordant un sourire. « Cependant, je doute que les beaux jours soient pour maintenant, un jour peut-être que le soleil reviendra sur notre beau pays, mais aujourd’hui, nous devons affronter l’orage. »
Il y avait de la poésie dans les mots de la jeune femme, pour le moment elle ne voulait pas donner une allure sombre aux pires jours de son existence. Elizabeth ne se sentait pas en sécurité alors que sa sœur était à la tête du royaume et que les troubles religieux étaient trop importants. Elle était protestante et ça Mary n’en doutait pas, elle avait cette conviction qui pourrait amener sa jeune sœur à sa perte. La bâtarde comme elle le disait, comme pour nier les liens du sang. Après tout Elizabeth ressemblait tellement à son père qu’on ne pouvait pas nier qu’elle était une Tudor. Seuls les catholiques intransigeants se permettaient de le dire ou des personnes comme ce Simon Renard. En tout cas, si Elizabeth ne voulait pas contrarier la soit disant vérité de sa souveraine, il y a bien une chose sur laquelle elle ne fléchirait pas c’est sur son ascendance. Robert lui confia alors qu’elle était dans ses pensées, que si elle avait besoin de l’aide, les Sidney seraient là. Elizabeth connaissait bien Mary Sidney et elle ne voulait certainement pas lui faire de tort, la sœur de Robert était une jeune femme digne de confiance, mais elle ne méritait pas de se mettre en danger et la rousse serait égoïste de vouloir l’engager dans un tel combat.
« Je connais très bien votre sœur Robert, mais je refuse de la mettre en danger. Elle a déjà bien assez de soucis avec vous tous en prison. Je ne lui ferais que du tort en la contactant. » Répondit la jeune femme.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Jeu 21 Nov - 3:49
Il déglutit de telle manière à reprendre contrôle de son corps immobile. Elizabeth Tudor réussit à le mettre véritablement à mal. Elle avait éveillé de la tristesse avec ses douces paroles de poète. Robert Dudley fut incapable, à nouveau, de poser son regard sur la Princesse. Il se sentit faiblir à en devenir las. Perdre sa force. Elizabeth souhaitait le voir libre. L’évidence même aurait été une rétorque foncièrement arrogante de sa part. Il ne put que sourire. On vit apparaître alors ce timide sourire. On l’apercevait difficilement parce que le jeune Lord baissait la tête en proie à cette émotion joyeuse … Comme s’il n’avait pas vécu d’émotions heureuses depuis si longtemps, il les enviait énormément. Il était tel un livre ouvert à toute émotion. La plus puissante étant celle-ci … Il était fort probable qu’aucune autre femme – malgré le bon vouloir de notre cher Robert – réussirait à le mettre à jour telle Elizabeth Tudor le faisait en ce moment. Même sa femme, Amy, qui était toujours si gentille. Il n’y pensait point.
Cela faisait depuis la fin du mois de juillet que Robert Dudley affrontait l’orage. Que toute sa famille affrontait cette colère. Il avait vu mourir son père de ses propres yeux. Il avait voulu périr aussi alors … Son visage s’assombrit un moment, mais la détermination, cette ambition, ne le quitterait sans doute jamais. Si elle ne semblait point quitter la forte Elizabeth Tudor, Robert ne pouvait pas rester pour contre. Il allait lui démontrer valoir mieux que cela.
Robert Dudley releva la tête dès lors qu’Elizabeth refusa son offre. Lentement, il se sépara de la douce paume de la jeune Princesse. Il fit un sourire forcé. Il était un Dudley, elle une Tudor. C’était certain qu’elle refuserait. De surcroît, les Tudor étaient des gens extrêmement têtus. Son père lui racontait souvent ses rencontres avec feu le Roi Henri VIII. Têtue, forte, empreinte d’une légère folie peut-être … Mais Robert voyait ces traits et de plus en plus comme ceux qui pourraient réunifier l’Angleterre. Il était en train de changer son fusil d’épaule et pour cela Elizabeth devait effectivement fuir pour rester en sécurité telle était la ruse Dudley. Telle était la dure réalité. Il hocha la tête aux dires réalistes de Lady Elizabeth Tudor.
- Le peuple parle beaucoup. Je ne cesserai pas de le penser. Il y a, dans le peuple, de ferventes gens qui croient en la réforme et répugnent de voir l’Espagne s’emparer de nos terres. La Reine ne sait peut-être pas encore réveiller cette bête féroce.
Stipula-t-il de manière tantôt poétique, tantôt sérieuse. Il acquiesça en même temps à Elizabeth en laissant entendre la logique dans les paroles de cette dernière. Quoique, Robert passa aussi à un certain optimisme tâchant de prouver que le peuple – une partie tout du moins – ne désirait pas cela. Des rumeurs grondent en Europe. La réforme était partout. Aussitôt dit, Robert Dudley vit une ombre approcher de derrière la Princesse. Il se leva promptement dès les premiers mots du garde.
- Lord Dudley, veillez à éviter de malmener Lady Elizabeth Tudor ou votre supplice pourrait devenir très dur.
- Je crois plutôt vous sire qui malmenez la Princesse. Tâchez de comprendre la teneur de la conversation avant d’avancer n’importe quoi.
Défia-t-il le garde, comme à son habitude, avec un sarcasme et une attitude fraîchement arrogante. Ceci fit marmonner le dit soldat dans sa barbe quelque chose comme : « quand est-ce que la Reine va sonner la sentence de mort de cet idiot ? » Robert n’en garda aucune marque tangible. Toutefois, il bouillait de fierté intérieure … Il accrocha le regard de la princesse dans un regard de connivence pour s’avancer jusqu’au grillage le séparant de cette liberté … Lointaine. Serait-il jamais libre ? Mourrait-il à la Tour de Londres ? Il murmura alors quelques termes à la Princesse seule.
- Vous pouvez tout affronter Lady Elizabeth. Après tout, vous avez déjà affronté le pire des centaines de fois : moi.
Afficha-t-il son petit air arrogant en haussant légèrement le menton. Son sourire restait présent. Une certaine confiance ressortait de ses traits. Précédent la venue d’Elizabeth, il était las, désespéré … Actuellement, Robert Dudley ressentait un nouveau souffle. De terribles choses furent entendues. Certes, son cœur battait plus fort. Il ne pouvait plus l’arrêter de s’époumoner en oubliant même le froid provenant de la fenêtre et sa miteuse cellule.
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❝ Elizabeth Tudor ❞
Admin ♛ « Princesse et bâtarde d'Angleterre. »
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Sam 30 Nov - 19:20
Le dernier adieu.
A la Tour de Londres 29 novembre 1553
Robert Dudley et Elizabeth Tudor, une histoire qui s’écrivait au fil des mots, une histoire qui débutait et qui deviendrait éternelle à leurs yeux. Ils n’en sont qu’aux prémices, ils n’ont pas encore subi toutes les souffrances qu’ils ont à subir et pourtant le combat va les réunir petit à petit. Mais pour le moment, Elizabeth et Robert ce n’était que deux personnes qui apprenaient à se connaître et à s’apprivoiser. La rousse ne savait plus quoi penser de ses sentiments pour le jeune homme, elle qui pensait l’amour destructeur, elle ne voulait pas se laisser aller à lui. Pour elle, les flirts, le charme, ce sont des choses beaucoup plus simple que l’amour, sans lendemain, il y avait juste de la passion. Elizabeth aimait les hommes, mais pas au point d’en prendre un pour mari, elle tenait à sa liberté, à son indépendance et pour rien au monde, elle ne voudrait être prisonnière d’un époux. Ainsi tel était Elizabeth Tudor, la fille d’Henry VIII et d’Anne Boleyn. La jeune femme savait qu’elle n’était pas rien, mais pour le moment elle ne pouvait rien obtenir, Mary était là, entravant son chemin, la mettant en danger plus que n’importe qui. Son statut la protégeait sûrement, mais elle savait que du jour au lendemain, tout pouvait s’écrouler. Jane Grey et sa famille n’avait pas été à l’abri, malgré leur rang à la cour, c’était une bonne leçon pour Elizabeth qui ne devait pas l’oublier. Il y avait cependant une personne qui ne retenait pas ces leçons et c’était bien Robert Dudley, le jeune homme lui avoua que les sujets de la reine étaient prêts à se soulever contre elle, pour sauver l’Angleterre. La jeune femme regarda autour d’elle et avec horreur elle vit un garde arriver, mais aussi, elle avait été reconnue. La rousse le savait, elle allait avoir beaucoup de problème et sa sœur finirait par l’envoyer en prison, il n’y avait pas d’autres solutions. Paniquée, elle ne le montrait pourtant pas, restant neutre, comme si son visage était figé dans le marbre. Cependant, quand la jeune femme l’entendit menacer lord Dudley de ne plus l’importuner, elle vit que l’homme n’irait pas la dénoncer à la reine.
« Ne vous inquiétez pas sire, lord Dudley est un prisonnier exemplaire et même si ses manières laisses à désirer, il ne m’importune point. » Ajouta à l’encontre de l’homme tout en lui accordant un charmant sourire.
Lord Dudley n’avait certainement pas d’instinct de survie, mais Elizabeth ne voulait pas le laisser mourir ici, à la Tour, pour son manque de respect. Le jeune homme pouvait vraiment être insupportable par moment, surtout, quand il se mettait à jouer au coq de combat. Robert s’approcha de la grille, tout en accrochant le regard de la lady. Que voulait-il encore cet idiot ? L’homme toujours aussi sarcastique ne put s’empêcher d’ajouter fièrement que la rousse pouvait tout affronter, puisqu’elle l’avait déjà affronté de nombreuses fois.
« Vous vous surestimez beaucoup trop lord Dudley, vous n’êtes en rien une épreuve, juste une plaie. » Répondit la lady. Puis elle ajouta tout en sortant quelque chose de sa poche. « Tenez, que ce présent adoucisse votre condition. » Disait la jeune femme avec froideur.
Elle tendit alors à Robert un petit paquet dans lequel se trouvait un pendentif en argent. Sur le devant du médaillon, on pouvait trouver les lettres RD gravaient, puis quand on l’ouvrait, on y trouvait un petit portrait de la jeune femme. Dans d’autres circonstances, elle lui aurait dit que ce présent, elle lui offrait pour qu’il ne l’oublie pas, mais l’homme l’avait beaucoup trop agacé. Elizabeth lui jeta un dernier regard, avant de suivre le garde et de quitter la Tour. Demain serait un autre jour.
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Sujet: Re: MY PRISONER ► Robert Dudley Lun 30 Déc - 5:44
On semblait encore entendre le garde marmonner dans sa barbe non loin. Il pestait contre l’arrogance de ce noble et traître à la fois. Heureusement, la Princesse vint à la rescousse de ce dernier et donc adoucit le tempérament du soldat. Cette force provenant de Lady Elizabeth Tudor, il ne pouvait pas l’ignorer. Ce n’était pas uniquement parce que c’était la Princesse, la sœur de la reine. Il y avait plus, bien plus dans sa conduite. Robert Dudley vit, quant à lui, disparaître l’homme dans le couloir sombre. Un sourire s’était dessiné sur son visage alors. Il avait promptement descendu le regard face au « compliment » de son amie … Il ne l’importunait pas. Un peu malaisé par la situation, Robert ne put pas rétorquer d’une manière moins arrogante. Tout à fait poli, il n’en plus pas à Elizabeth toutefois.
- Une belle plaie … Non ?
Tenta-t-il de rester neutre et égal à lui-même malgré qu’elle l’énerve … Oh ! Une plaie et plus quoi encore ! Elizabeth aussi resta l’égale de sa propre personne. Apparemment, Robert utilisa le seul compliment de la Princesse sur sa personne pour probablement l’année entière à venir. Il soupira attisant un nouveau sourire bêta alors qu’elle lui fourgua froidement quelque chose dans la main. Surpris, il baissa le regard sur son poing droit refermé maintenant autour de l’objet. Fronçant les sourcils intrigué, Robert releva le regard lorsqu’Elizabeth Tudor se relevait et disparaissait à sa vue aussi puissante que belle et mystérieuse. Il eut alors une seconde l’air du parfait idiot pris en flagrant délit bavant pour une femme.
- Merci ! Je ne vous oublierai pas non plus !
Laissa-t-il porter sa voix le plus loin possible. Ses mots étaient honnêtes malgré le sarcasme certain les enduisant. Elle venait de lui faire son coup, il le retournait à l’envoyeuse aussitôt. Voilà comment cela fonctionnait entre nos deux jeunes gens. Soupirant désespérément, Robert se sentit néanmoins seul à nouveau. Le bruit du vent provenant de la fenêtre lui revenait au centuple tout comme le froid givrant sa peau. Il avait oublié le froid. Il ne songeait alors qu’à elle. Des pensées plein la tête de ce qu’Elizabeth venait de lui apprendre, Robert Dudley en ferait certainement part à ses visiteurs omettant sa véritable source : il n’est pas idiot et désirait garder en sécurité Élizabeth. Des pensées presque trop machiavéliques quant au pouvoir en place pour être dites-lui passèrent par la tête et le jeune lord retourna sous ses chaudes couvertures. Machinalement, il défie le paquet mue par la curiosité.
Ses doigts s’emparèrent alors du pendentif en argent orné des lettres RD : son propre nom. Ébahi, Robert sourie bêtement et presque de manière trop sensible pour le faire paraître lui-même. Allait-il verser des larmes ? Alors que ses doigts trouvèrent le mécanisme d’ouverture, Robert découvrit une image de la Princesse Elizabeth Tudor à l’intérieur. Il resta contemplatif un long moment éliminant tout le reste de ses pensées hormis celles portant sur la Princesse. Il souriait … D’un beau sourire qu’on trouverait en été libre de tout.
- Qu’est-ce que c’est ?
Demanda sévèrement le garde revenu sur ses pas après la sortie d’Élizabeth. Robert sursauta n’ayant absolument pas entendu venir ce dernier perdu dans sa contemplation et ses rêves. Refermant le pendentif, il rétorqua du tact au tact.
- De la boue enfermée dans un écrin de pierre. Elle me déteste à ce point je crois.
Mentit-t-il de manière nonchalante alors que le garde ricana comme il ne devait jamais le faire à la Tour de Londres. Comme s’il souhaitait réellement voir mourir ce prisonnier pouvant attiser son rire. Il s’éloigna de nouveau et notre jeune Lord attacha le pendentif à son cou. La main apposée dessus, il sentait les battements de son cœur et la chaleur empiétant sur son corps malgré l’hiver qui venait.
Quelques larmes coulèrent de ses yeux, mais il ne sanglotait pas. Robert était déterminé et surtout il garderait espoir. À quelque part, il était devenu fort grâce à toutes ses années en sa compagnie.