Sujet: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Ven 29 Nov - 21:13
Margareth Douglas
" Aucun homme ou femme qui poursuit un idéal en empruntant sa propre route ne peut éviter d'avoir des ennemis. "
TON PERSONNAGE
PRÉNOM & NOM ♦ Margareth Douglas, épouse Stuart. AGE ♦ 38 ans. DATE DE NAISSANCE ♦ 08 octobre 1515. ORIGINE ♦ Anglo-écossaise. SITUATION FAMILIALE ♦ Mariée, deux fils. MÉTIER ♦ Comtesse de Lennox. GROUPE ♦ Famille royale. CRÉDITS ♦ Mari-Jane (avatar) ; Tumblr (header) ; Elizabeth Tudor (PV) ; Daisy Bates (citation).
LE JOUEUR
PSEUDO ♦ Ailyn. AGE ♦ 17 ans. OU AS-TU CONNU LE FORUM? ♦ Bazzart. TON AVATAR ♦ Charlize Theron. VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? ♦ Historique. VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? ♦ Non merci, théoriquement je devrais m'en sortir !
Audience devant la reine.
▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? ♦ Margareth est de ces personnes capables de mentir sans vergogne pour se protéger ou protéger les leurs, sur n'importe quel sujet, y compris celui de la religion. Plusieurs fois au cours de sa vie mouvementée, afin d'éviter toute inquiétude, elle s'est dite partisane du protestantisme. Vous l'avez crue ? Grand mal vous en a pris ! Car Margareth est ce qu'il y a de plus catholique, et voit d'un bon oeil les changements qu'annonce le début de règne de sa cousine Mary. Peut-être pensez vous qu'il n'est pas bon de dissimuler ainsi sa religion ? Mais Dieu n'est-il pas supposé lire au plus profond des coeurs ? Si tel est le cas, Il ne lui aura pas échappé que celui de la comtesse est entièrement tourné vers l’Église de Rome, la seule Église digne d'être ainsi nommée.
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? ♦ Mary Tudor est la cousine de Margareth, elles se connaissent depuis l'enfance et ont toujours été très proches, en plus de partager une même foi. La comtesse est tout à fait favorable au règne de Mary, qu'elle voit comme ce qu'il pourrait arriver de meilleur à l'Angleterre. Le couronnement de la fille unique de Catherine d'Aragon signifie qu'enfin, l'île revient dans le giron du pape, ce qui est une fort bonne chose, après ces années de réformes sans queue ni tête, ces années d'obscurité religieuse. Oui, Mary mettra de l'ordre dans tout cela, enfin. Et qui sait, après elle, la prochaine tête couronnée pourrait être... Celle de Margareth ?
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? ♦ Qui donc ? Cette gamine de seize ans qui prétendait spoiler l'héritage de Mary et, par extension, de Margareth ? Pauvre petite idiote, elle ne devait pas avoir grand chose dans la cervelle pour imaginer un instant qu'elle toucherait au but. Dix jours de règne, qu'est ce que l'Histoire retiendra d'elle ? Hormis qu'elle ait été la souveraine la plus inutile que l'Angleterre eut jamais connu ? Rien. Quoique, elle n'était sans doute que le joli jouet de son beau-père Northumberland... Grand bien lui fasse : Dudley est six pieds sous terre à présent, et Margareth est prête à parier que la jolie petite Jane l'y rejoindra bientôt. Pas de quartier pour les traîtres.
▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? ♦ Etant donné que la nouvelle souveraine favorise la religion de Rome, Margareth n'a plus à dissimuler sa foi, à son grand bonheur. Au moins cela. En revanche, ce sont ses vues sur le trône qu'il lui faudra bien vite dissimuler, car si Mary s’éteint sans descendance, c'est à Margareth que reviendra sans doute le trône, si on omet cette bâtarde d'Elizabeth, la fille de la putain. A Margareth et son époux, maintenant, de faire en sorte d'asseoir leur nom dans la lignée des souverains d'Angleterre. Ils ont le pouvoir, l'intelligence et l'ambition, cela sera-t-il suffisant pour parvenir à leur but, ou devront-ils user de stratagèmes moins chrétiens ? L'avenir seul le dira.
Dernière édition par Margareth Douglas le Dim 1 Déc - 17:34, édité 5 fois
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Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Ven 29 Nov - 21:13
Margareth's diary
Tantallon Castle, Ecosse. Le 8 octobre 1521.
Aujourd'hui, j'ai six ans ! C'est étrange, très étrange même, parce-que quand je me suis réveillée ce matin, ça m'était presque sorti de la tête. Il faut dire que rien n'avait changé depuis hier, donc rien ne me rappelait que ce n'était pas un jour comme les autres. Le vent balayait toujours la lande, la pluie battait toujours au carreau de la fenêtre de ma chambre, les murs de pierres n'avaient pas bougé et le feu brillait toujours aussi ardemment dans les diverses cheminées, comme pour narguer le froid de loup qui régnait à l'extérieur. Mais c'est mon anniversaire ! Père et Mère se sont hâtés de me le rappeler, et d'ailleurs depuis ce matin, non seulement ils se montrent fort généreux avec moi, mais en plus ils font un gros effort pour ne pas se disputer constamment comme ils le font d'habitude. J'espère que cette fois, c'est pour de bon, même si au fond, j'en doute un peu. Et James lui-même m'a écrit ! James, c'est mon demi-frère, et c'est lui le roi de toute l'Ecosse. Mère a été régente pendant un temps, mais je crois que c'est fini, bien qu'elle essaye de reprendre le dessus... Elle se dispute fréquemment avec Père à ce sujet, ce qui m'agace, parce-que je ne comprends rien à toutes leurs histoires. Tout ce que je sais, c'est que le temps que James passe à essayer de comprendre son rôle de roi, il ne le passe pas avec moi, et cela m'attriste. Mais je ne dois point m'attrister aujourd'hui, c'est ma fête ! Et je compte bien en profiter. Quand j'aurais fini mes leçons : Mère dit qu'anniversaire ou pas, il faut toujours apprendre ses leçons, et je la crois, parce-qu'elle est princesse d'Angleterre et qu'elle a été reine d'Ecosse, que c'est une grande dame et qu'un jour, j'aimerais lui ressembler. Mais pour cela, dit-elle, il faut travailler, et pour une fois, Père est d'accord. D'ailleurs, j'entends le pas d'Isobel dans l'escalier : elle vient sûrement me dire que c'est l'heure de ma leçon de latin, et que Mère m'attend. Mieux vaut que je me dépêche !
Margareth.
Linlithgow Castle, Ecosse. Le 21 juillet 1525.
Enfin, cette maudite pluie s'est arrêtée ! J'ai bien cru qu'en définitive, nous ne reverrions plus jamais le soleil ! Même en été, il fait frais, ici en Ecosse. J'ai quitté Tantallon la semaine dernière pour rejoindre Mère à la Cour. Bien que j'adore ma chère mère, je ne me sens guère à l'aise, ici : la Cour est pleine de vipères, de hauts seigneurs qui tournent et retournent constamment leur veste et envoient des coups de poignard dans le dos de leurs alliés. Je sais bien que Mère et mon frère cherchent à me préserver de leurs manigances, mais j'ai des yeux et je me rends bien compte de leur jeu. Certains se liguent contre ma mère, d'autre s'avouent ouvertement de son côté, mais pour combien de temps ? Déjà, je sais qu'il me faut prendre garde aux Hamilton, ce sont les ennemis séculaires des Douglas. Mais qui sait si nos ennemis d'hier ne seront pas nos amis, demain ? En revanche, je crois bien que personne ici n'apprécie vraiment Mère... Il faut dire qu'elle est Tudor dans l'âme et anglaise jusqu'à la moelle. Souvent elle encourage James à se rapprocher de son frère, notre oncle, je parle évidemment du roi Henry. Je le l'ai vu qu'étant bébé, et je ne m'en souviens guère, mais j'aimerais le rencontrer, lui et ma cousine Mary, la princesse de Galles. Pour en revenir à cet environnement étrange qu'est la Cour, j'avoue n'être pas beaucoup plus à l'aise à Tantallon avec Père : en fait, c'est plutôt avec sa bâtarde de fille, Jane, que j'ai du mal. Mère a été furieuse lorsqu'à notre retour d'Angleterre (je n'étais alors qu'un tout petit enfant), Père s'était ouvertement installé avec sa maîtresse et la petite Jane. Le problème, c'est que parfois, j'ai l'impression qu'il la préfère à moi, son enfant légitime ! Je n'ose en parler à Mère, j'ai peur qu'à nouveau, elle se mette en colère. Même si je n'en suis pas l'objet, les colères de Mère sont redoutables, et je préfère les éviter. Je me confierais bien à James, si il avait le temps de m'écouter, mais hélas, il est fort occupé. Je ne lui en veut pas, après tout, c'est difficile pour lui de gérer ce royaume, surtout que dans les Highlands, les seigneurs font encore toute la loi sur leurs terres et se défient du roi. Seulement parfois... J'aimerais pourvoir me confier à quelqu'un. Mais à l'exception d'Isobel, je ne vois personne. Remarquez, c'est toujours ça de pris !
Margareth.
Berwick Castle, Angleterre. Le 26 janvier 1529.
Par tous les Saints, quelle aventure ! J'en ai encore le souffle saccadé rien que d'y penser. Jamais je n'aurais cru une chose pareille : pour ma propre sécurité, Père m'a envoyé ici, en Angleterre ! Il faut dire qu'il s'est querellé avec James, et qu'il craignait des représailles, comme si mon propre frère allait me causer du tort. Néanmoins, Mère dit qu'il est bon pour moi d'être éduquée auprès de mon oncle, le roi Henry d'Angleterre, et au vu de la femme qu'elle est devenue, je m'y plie volontiers. Isobel dit que nous ne nous attarderons point à Berwick ; déjà, nous avons quitté Norham Castle il y a peu, et bientôt, je rejoindrais mon parrain, le cardinal Wolsey, proche conseiller de mon oncle. Je me demande bien à quoi ils ressemblent, tous, j'en ai tant entendu parler que je suis toute nerveuse à l'idée de les rencontrer enfin. J'ignore si je serais vraiment bien accueillie : Mère m'a assuré que oui, mais je sais que mon oncle ne porte pas Père dans son coeur, j'espère toutefois qu'il ne m'en tiendra pas rigueur. Après tout, je suis née sur ses terres ! D'ailleurs, nous sommes passés devant Harbottle Castle, c'était assez étrange de me dire que c'est là que j'ai vu le jour. Mais nous ne sommes guère restés. J'ai écrit à Mère pour la tenir au courant de mes pérégrinations, et j'en ferais bientôt autant pour Père. J'écrirais à James, aussi, pour l'encourager à faire la paix avec mon père. Face à des gens comme les Hamilton, il risque d'avoir besoin de l'appui d'Archibald Douglas, comte d'Angus, même si cela va bientôt faire un an que lui et Mère sont divorcés aux yeux de l'Eglise. Je tiens à dire qu'il trouvent encore le moyen de se chercher querelle ! Voilà quatorze ans que je les entends se disputer à longueur de temps, alors je commence à avoir l'habitude, mais cela reste plutôt pénible... Je ne dois cependant point m'attarder, j'ai une lettre à rédiger, et ensuite, j'irais aider Isobel à emballer nos affaires : apparemment, nous partons demain dans l'après-midi.
Margareth.
Palace de Beaulieu, Angleterre. Le 18 décembre 1530.
Voilà peu de temps que j'ai intégré la Cour, non point du roi d'Angleterre, mais de sa fille, la princesse Mary. Ma cousine. Oh, j'ai résidé à la Cour, bien sûr, à Whitehall, an tant que protégée de mon parrain, Son Éminence le Cardinal Wolsey. Seulement voilà dix-neuf jours très exactement que mon regretté parrain est mort dans le Leicestershire, et mon oncle m'a envoyée auprès de ma cousine pour me permettre de reprendre mes esprits. Ce deuil m'a beaucoup affectée, je dois le dire, car j'appréciais grandement le Cardinal. J'ignore si mon oncle en fut autant affecté que moi : il avait été son proche conseiller, malgré leurs disputes, surtout vers la fin et à cause de l'Autre. Qui est l'Autre ? C'est le nom que Mary et moi avons donné à cette sorcière d'Anne Boleyn, cette maudite femme qui s'est emparée du coeur du roi. N'y a t'il donc aucune limites à son ambition ? Je sais que Mary s'en inquiète de plus en plus, et moi aussi, par la même occasion. Il n'est un secret pour personne, à présent, que le Roi veut divorcer de la reine Catherine pour épouser l'autre catin. Oh, ce n'est pas son divorce qui me pose problème, au vu des déboires conjugaux de mes deux parents, mais Mère n'est pas à la tête d'un pays, et Mère ne risquait aucunement de déclencher le courroux de Charles Quint en divorçant de Père pour épouser, l'année suivante, Henry Stewart, que Jame s'est empressé d'anoblir pour calmer les grincements de dents des hauts seigneurs d'Edimbourg. Mais mon oncle, c'est différent ! Je doute que Charles Quint apprécie de voir sa tante congédiée de la sorte ! Nous en parlons souvent avec Mary, et je vois bien qu'elle s'interroge, se fait du souci. J'essaye de la rassurer, mais je ne suis pas rassurée moi-même : si mon oncle parvenait bien à se débarrasser le la reine Catherine, Mary serait réduite à l'état de bâtarde indésirée, ce que précisément attend la Boleyn. Et, pour couronner le tout, voilà qu'en janvier, je deviens sa dame de compagnie, à cette maudite femme ! C'est un désir profond de mon oncle, et je ne puis que m'incliner, si je veux rester dans ses bonnes grâces. Je sais qu'il a beaucoup d'affection pour moi - il paraît que je lui rappelle sa mère, la reine Elizabeth d'York - et Mère me recommande la prudence, en fine connaisseuse du caractère imprévisible de son frère, que je commence à cerner. Toujours est-il que je n'ai aucune envie d'être au service de l'Autre. Qui sait ce que donnera cette année 1531 ? Dieu seul, dirait ma cousine Mary.
Margareth.
Whitehall Palace, Angleterre. Le 7 septembre 1533.
Et nous y voilà : aujourd'hui, le tout-Londres célèbre la naissance d'Elizabeth, fille du roi Henry et de la reine Anne, princesse d'Angleterre, d'Irlande et de France. La bâtarde d'une catin, si vous voulez mon avis. Alors que les feux d'artifices étaient tirés, ce soir, et que des danses étaient donné dans la salle du banquet de Whitehall, alors que le roi mon oncle affichait haut et fort sa joie, je n'avais en tête que le visage de ma chère Mary, exilée au Pays de Galles, éloignée de sa mère, la seule véritable reine : Catherine d'Aragon. Quelle horreur pour moi, de voir tous ces parvenus, Boleyn et consort, dîner à la table du roi, lever leurs coupes d'or au nom de son unique enfant légitime. Pauvre Mary ! J'aimerais terriblement aller la voir, mais je crains d'essuyer un refus de mon oncle, et de m'attirer les foudres de sa putain d'épouse, alors que Mère compte sur moi pour être prudente. Depuis le temps que je partage les journées d'Anne Boleyn, je regrette de plus en plus l'Ecosse, Mère et James. Père aussi me manque, et je crois que je préfèrerais rester cloitrée à Tantallon avec sa bâtarde de fille plutôt qu'ici, à devoir me montrer sympathique envers une femme pour qui je n'ai que haine. Je ne puis, en la voyant parader dans ses somptueux atours, m'empêcher de songer à Catherine et Mary, qui en aucun cas n'ont mérité d'être traitées de la sorte. J'avoue avoir bien des difficultés à comprendre mon oncle : même mon propre père n'a pas agi de la sorte avec moi. En revanche, il y a une chose qui me préoccupe de plus en plus ; une chose, ou... Une personne. Le cousin de la nouvelle reine, Thomas Howard. Je ne l'ai rencontré qu'il y a peu, mais j'ai une étrange impression chaque fois que je le vois, mon coeur se met à battre plus vite et mes doigts tremblent. Je n'ose en parler à quiconque. Est-ce cela, l'amour ? Dès que je rentre dans une pièce, je le chercher des yeux, et quand je croise son regard, j'ai l'impression qu'il en allait de même pour lui. A moins de prendre des espoirs pour des réalités ? J'avoue que, entre tout, je suis un peu perdue. Moi, éprise du cousin d'Anne Boleyn ? Qu'en dira le roi, qu'en diront mes parents ? Et lui, que ressent-il, de son côté ? C'est à en égarer la raison.
Margareth.
Whitehall Palace, Angleterre. 20 mai 1536.
Enfin, ça y est. Elle est partie, définitivement. Mon oncle a attendu le déchirement du peuple, la guerre civile, les mensonges à répétition, les morts par dizaines, les fausses couches successives, pour comprendre la nature profonde de celle à qui il avait tout donné. Depuis hier midi, l'Angleterre respire enfin, Mary la première, puisque hélas, Catherine d'Aragon n'est plus là pour voir ça. Moi la deuxième. Mère également, bien qu'elle soit au loin, à Edimbourg, elle n'a jamais eu la moindre considération pour Anne Boleyn. L'ennui, c'est que cela me place dans une bien étrange position : Mary et Elizabeth bâtardes, je suis personnellement en première ligne pour la succession au trône d'Angleterre, ce qui réjouit au plus haut point mes deux parents... Sauf que voilà, à la fin de l'an dernier, je me suis fiancée à Thomas. Je l'aime, et il m'aime en retour, je le sais, lui et moi avons tout pour être heureux. Du moins nous aurions dû tout avoir pour être heureux, mais pour le coup, la chute d'Anne Boleyn n'a pas arrangé ma relation, déjà mal en point, avec Lord Howard. Lui et moi préférons nous cacher, en attendant que s'émousse le ressentiment de mon oncle. Ses colères sont vives, sa rancoeur tenace, mais je sais qu'il m'aime comme une fille, et je compte bien mettre cela en avant pour lui faire accepter mon union avec l'homme que j'aime. Tout père ne doit-il pas être heureux du bonheur de sa fille ? Puisse le roi être clément. J'ignore ou me positionner et là encore, je ne sais à qui demander de l'aide. Thomas supporte mal cette situation, et moi aussi, mais ni lui ni moi ne sommes sans espoir. Mettons à nouveau nos coeurs et nos destins entre les mains de Dieu, et ainsi, peut-être, pourrons nous être enfin libres de mener notre vie comme nous l'entendons. La prière est le seul salut possible, dit Mère. Je crois que là encore, elle n'a pas tout à fait faux.
Margareth.
Tour de Londres, Angleterre. 19 juillet 1536.
Je crois que je vais devenir folle. De colère, de honte, de chagrin. De tout cela à la fois. Folle, folle, complètement folle. Je ne sais absolument pas quoi faire, et d'ailleurs, je ne sais même pas si je puis faire quelque chose, coincée entre mes quatre murs humides de cette maudite prison. Mon oncle a tout découvert, pour Thomas et moi, et loin d'apaiser ses humeurs, cela n'a fait que les raviver. Nous voilà donc, lui et moi, cloîtrés dans la Tour de Londres, le lieu des traîtres. Par la fenêtre de ma geôle, je puis distinguer la pelouse sur laquelle la Boleyn a perdu la tête, et je vois passer, jour après jour, de similaires corbeaux, noirs comme la suie. La nuit, leurs croassements incessants m'empêchent de dormir. Bien que ma cellule ne soit pas déplorable, comparée à d'autres, j'y dépérit un peu plus chaque jour, éloignée de mon Thomas. Comment va-t-il ? A t-il appris ce que j'ai appris aujourd'hui, par les gardiens ? Sans doute, oui. Il l'a même certainement appris avant moi. Voilà deux jours que le Act of Attainder a été voté par le parlement, condamnant Thomas à mort. Pour m'avoir aimée, il doit mourir. La tyrannie du roi ne connaît-elle donc aucune borne ? Désire-t-il à ce point avoir droit de vie et de mort sur tout son entourage ? Serait-il prêt à me tuer, moi aussi, sa propre nièce, son héritière, la fille de sa soeur ? Ici, je suis coupée du monde, je ne puis même pas recevoir de courrier de Mère, de Mary, de James. Inutile de préciser que des visites, je ne dois pas en espérer. Mais mon propre sort me soucie peu : c'est à Thomas que je pense. Je ne saurais dire combien de prières j'ai formulées, combien de supplications j'ai adressé dans l'espoir de pouvoir parler à mon oncle, à Thomas, combien de larmes j'ai versées. Je ne suis plus moi-même, j'ai l'impression d'être une boule de flammes et de cendres qui se consume elle-même en une fièvre sans fin. Y a t-il une autre issue à ce cauchemar que la mort, pour moi comme pour celui que j'aime ? Non, et pour cela, il n'existe qu'une seule solution : je dois renoncer à cette union, définitivement. Tout nier, et jurer fidélité au roi, renoncer à Thomas. Pour lui, je dois le faire. Y arriverais-je seulement ?
Margareth.
Abbaye de Syon, Angleterre. 1er novembre 1537.
Thomas est mort il y a deux jours, dans sa cellule de la Tour de Londres. Mon oncle, malgré toutes mes tentatives, malgré tout ce que j'ai pu jurer et dire, a refusé de le laisser sortir. Tout comme moi, il est tombé malade, mais contrairement à moi, il n'a pas été envoyé au loin pour sa santé. Résultat : il a fini par mourir comme un malpropre, alors qu'il aurait dû être mon époux. Mort par ma faute, en quelque sorte. Ici, à Syon, je puis recevoir des lettres de ma cousine ou de ma mère, voire de James, quand il trouve le temps. Même la nouvelle de la naissance de mon cousin, le prince Edward, n'a apporté aucune joie, ou aucune tristesse pour ne plus être première dans la succession, dans mon coeur. Je me demande si un jour, je ressentirais à nouveau de la joie. Je ne crois pas. Je crois que jamais un sentiment de bonheur ne m'étreindra à nouveau. Mon coeur est mort avec Thomas, à cause de mon oncle et de ma propre bêtise. Mère m'envoie tout son réconfort, comme Mary, mais que peuvent-elles y faire ? Le temps est glacial, et j'aime à me promener seule dans les jardins de l'abbaye. J'y trouve le repos et le réconfort dont j'ai besoin en ce moment. Je réfléchit beaucoup, aussi. Jamais plus on ne m'y reprendra, non, jamais. L'amour est un sentiment qui tord le coeur, les mésaventures de mes parents auraient dû m'ouvrir les yeux là dessus bien avant, comment ais-je pu être aussi aussi fermée ? Le pouvoir, il n'y a que cela de vrai, c'est la seule chose qui dure, la seule chose pour laquelle l'avenir se souvient de nous. La seule chose par laquelle on perdure. L'amour est une bêtise sans nom qui nous entraîne vers les pires idioties que l'on puisse faire. L'amour fait de nous des ânes bâtés, des êtres sans cervelle qui se détache de la seule chose qui ait un tant soit peu d'importance : le pouvoir. Plus j'arpente la lande qui ceinture d'abbaye, plus je le comprends : non, on ne m'y reprendra plus jamais.
Margareth.
Greenwich Palace, Angleterre. 12 septembre 1539.
Voilà quelques jours que mon oncle s'est marié, pour la quatrième fois. Qui est l'élue, que je ne puis qualifier d'heureuse ? Anne, soeur du duc Wilhem de Clèves, une allemande figée de timidité qui ne parle même pas l'anglais, ne joue pas aux cartes et n'a aucun sens des rafinnements de la Cour d'Angleterre, ayant passé toute sa vie sous la houlette d'un aîné protestant. C'est à cette occasion que je suis revenue de mon exil dans le nord, à la demande du roi qui me voulait présente pour accueillir la nouvelle reine. Elle m'a fait bon effet, et je ne suis pas mécontente d'être affectée à son service. Cela me changera de la Boleyn ! Cependant, je doute qu'elle garde longtemps le trône, et sa place auprès du roi. Leur rencontre à Rochester était un désastre sans nom, et pire encore fut la nuit de noces. La pauvre Anne est terrifiée et je puis la comprendre : quatre femmes, un divorce, une exécution, la réputation d'Henry doit sentir de souffre dans toutes les Cours européennes. J'ai raconté tout cela à Mary par lettres : elle demeure à la campagne et ne viendra avec sa soeur Elizabeth que lorsque la nouvelle reine sera installée à Londres. J'espère ainsi la distraire : la pauvre est encore fort choquée par l'exécution sauvage de la comtesse de Salisbury. Pendant ces deux dernières années, j'ai pu enfin revoir ma mère, lui parler, et j'avoue avoir du mal à reconnaitre mon oncle dans les descriptions qu'elle me fait de sa jeunesse. Comment un jeune homme joyeux, vertueux, battant tel que lui à pu devenir un tel monstre ? D'ailleurs, en parlant de Mère, je crains que la fin ne soit proche pour elle. Elle m'a paru heureuse, mais fatiguée, triste, seule, rien de surprenant au vu de sa vie compliquée. Je n'ai point, cependant, eu l'heur de voir son troisième époux, tant mieux d'ailleurs, car je n'ai strictement aucune envie de le voir. N'a t-il pas compris qu'après l'enfer que Père à fait enduré à Mère, elle avait besoin de soutien ? Mais non, lui, il collectionne déjà maîtresses et enfants bâtards. En revanche, j'ai pu revoir mon cher James et sa seconde épouse, Marie de Guise, qui m'a fait excellent effet. Dès que nous serons à Londres, je lui écrirais, de même qu'à Mère. Pour l'heure, je dois y aller : la duchesse de Richmond, Mary FitzRoy, a besoin de mon aide pour vêtir notre nouvelle souveraine, et je ne préfère pas laisser Anne et Mary seules avec cette dinde de Katherine Howard, il y a de quoi devenir fou.
Margareth.
Harbottle Castle, Angleterre. 13 février 1542.
Katherine Howard a été exécutée hier, en même temps que sa première dame d'honneur, Jane Boleyn, la belle-soeur d'Anne. Cette famille doit être maudite, pourrie jusqu'à la moelle, pour avoir subi ainsi les foudres du roi. Remarquez, je dois être maudite aussi, parce-que me voilà en disgrâce pour la seconde fois, toujours pour les mêmes raisons... Je m'étais pourtant juré de me plus retomber dans ce piège ! Lorsque mon oncle a divorcé d'Anne de Clèves, après six mois de vie conjugale (même Anne Boleyn avait réussi à tenir un meilleur score !), voilà qu'il m'a imposé comme tante cette petite idiote de Katherine Howard. Pas méchante ou dangereuse comme l'était sa cousine Boleyn, mais d'une bêtise ! Mary avait toutes les peines du monde à la supporter, et je ne puis que la comprendre. Mais le roi adorait son épouse, la surnommant sa "rose sans épines", la couvrant de bijoux plus somptueux les uns que les autres, la gâtant comme une fillette un matin de Noël, asséchant au passage les dettes de l’État. J'avais espéré que cet amour un peu stupide me protégerait, nous protégerait, devrais-je dire. Par nous, j'entends Charles, le frère de Katherine, et moi. J'avais espéré que la rose sans épines parvienne à toucher le coeur de mon oncle pour qu'il me laisse me marier, car avec Charles, j'oubliais un peu mon adoré Thomas et mes blessures. Seulement c'était sans compter sur Henry : apparemment, le frère de sa reine n'était pas assez bien pour moi, mais cette fois, j'ai tout supporté seule. A ma demande, Charles s'est empressé le quitter l'Angleterre pour s'exiler sur le continent, ainsi, il ne risquait pas de connaître un sort similaire à celui de Thomas. Comme il doit me haïr, à présent ! Moi, et bien j'ai à nouveau été envoyée à Syon, mais ait eu l'autorisation de partir en Ecosse à la mort de Mère. Je ne l'avais plus revue depuis mon précédent exil. Au moins, j'ai pu retrouver James et Marie... Piètre consolation, car malgré toute l'affection que j'ai pour eux deux, Mère me manquera cruellement. Et voilà qu'à présent, la rose sans épines tant chérie par mon oncle a perdu ses pétales, comme la Boleyn avant elle. Je me demande bien comment ma cousine prends la chose. Vais-je revenir à la Cour, de mon côté ? J'ignore si mon oncle a quelque nouvelle épouse en tête, au reste cela ne m'étonnerais pas. A la réflexion, je ne suis pas si mal, dans le nord : au moins, je suis éloignée d'Henry, même si certaines personnes me manquent. Charles en tête. Mais ne me suis-je pas résignée à ne plus jamais tomber amoureuse ? Il serait peut-être temps de ressortir les vieilles résolutions.
Margareth.
Whitehall Palace, Angleterre. 12 juillet 1543.
Ce matin a vu la célébration du sixième mariage de mon oncle, le roi Henry d'Angleterre, avec la jeune veuve du baron Latimer, Katherine Parr de son nom. C'est elle qui a demandé ma présence à l'événement, et si je lui en étais fort reconnaissante, je puis dire à présent qu'elle m'a fait excellent effet. Certes, je ne suis point sans ignorer son penchant fâcheux pour le luthéranisme, mais c'est une femme instruite et intelligente, droite et digne comme doit l'être une reine d'Angleterre, tout ce que n'était pas la petite Howard. Quelque chose me dit qu'en dépit de nos religions opposées, elle et moi serons bonnes amies. Il paraît, c'est en tout cas ce que les rumeurs me portent, que mon oncle, après tractations avec l'Ecosse, m'a trouvé un fiancé en la personne du comte de Lennox, Matthew Stuart. Je connais à peine l'homme, mais j'avoue que l'idée n'est point pour me déplaire : titré, de sang écossais, et si il est à moitié aussi ambitieux que moi, nous pourrons détruire des mondes. Je crois savoir qu'il a fait la Cour à ma belle-soeur, Marie, veuve à présent, puisque James, mon regretté frère, est mort en décembre dernier. Quelques jours à peine après la naissance de sa fille Mary, l'héritière du trône. J'ignore quelle reine sera cette enfant, mais pour l'heure, sa mère exerce la régence avec droiture, quant à la petite, elle est déjà promise à mon cousin Edward. Je me demande bien ce que Marie en pense, pour ma part, je sais mon oncle ravi de cette union. "Les Stuart ont pris le royaume avec une fille, il le perdront avec une autre", est-il allé dire à Edward Seymour. A Londres, la vie continue de suivre son cours, lentement mais sûrement. La ronde des événements, quand on y réfléchit, a quelque chose de fort troublant, de vertigineux. Voilà bien longtemps que j'ai cessé de m'interroger au sujet de Charles : une cicatrice de plus ou de moins, quelle différence lorsqu'on a appris à les cacher sous une armure de platine ? Au moins, les épreuves auront été un bon entraînement pour moi. "Ce qui ne te tue pas te rends plus forte", m'avait souvent dit ma mère lorsque j'avais essayé de la réconforter après ses malheurs auprès de mon père ou de son second époux, Methven. A moi maintenant d'en faire ma devise, de graver cela dans ma mémoire en lettres de feu, pour ne plus jamais l'oublier.
Margareth.
Wressle Castle, Angleterre. 02 février 1544.
Et me voilà mariée, pour le meilleur et pour le pire, devant Dieu, les saints, mon oncle et sa Cour, à Lord Matthew Stuart, comte le Lennox et écossais en exil. Nous avons vite quitté la Cour pour nos terres du nord, avec l'aval de Sa Majesté. Il faut dire qu'à nous deux, nous possédons presque toutes les terres du sud du mur d'Hadrien, une aubaine pour échapper à l'atmosphère oppressante de Londres. Je connais encore bien peu mon époux, mais outre ses titres et son apparence pour le moins agréable, je me réjouis de ce que je sais : lui et moi partageons une même ambition et un même goût du pouvoir, et quelque chose - mon intuition, peut-être, me dit que nous pourrons faire des merveilles. Cette union m'enchante, car même si je n'aime pas Matthew, pas comme j'ai aimé Thomas ou Charles, nous formons une bonne équipe. Qui dit que nous ne ferrons pas trembler des monarques ? J'en exulte par avance. A Londres, ma chère Katherine, la reine, n'a toujours pas donné au roi ce second fils qu'il désire tant ; quant à Mary, ma cousine, elle n'est toujours pas mariée, malgré les propositions des souverains étrangers. J'ignore pourquoi son père fait traîner à ce point les choses : après tout, n'a t'elle pas été rétablie dans l'ordre de succession et dans la lignée légitime du roi, comme sa cadette Elizabeth ? A croire qu'Henry veut accroître l'idée de tyran qui se répand comme une traînée de poudre sur tout le continent. J'aimerais sincèrement que Mary puisse contracter une union qui lui procure autant d'avantages que la mienne, mais le roi ne m'apprécie plus comme avant. Peut-être Katherine fera-t-elle accélérer les choses ? Pour ma part, je suis bien mieux ici, dans le nord, que dans cette Cour étouffante et de plus en plus gangrenée par les luthériens. Malgré mon affection pour Katherine, je la soupçonne d'oeuvrer dans cette démarche, et cela n'est point pour me plaire. Dieu merci, Matthew est aussi catholique que moi. Qui sait, peut-être que d'ici peu naîtra un enfant de notre union ? Quelle brillante réussite ce serait ! Un fils né, notre succession serait assurée, et en priant pour que mon oncle n'ait plus d'enfants, pour qu'Edward n'en ait pas et que Mary non plus, j'exclus volontairement la bâtarde Boleyn, à nous le trône, puisque je suis la seule enfant encore vivante de Margareth Tudor, soeur aînée d'Henry VIII. Bon, je vous l'accorde, cela fait beaucoup de conditions. Mais qui sait, la chance, ou toute autre transcendance, pourrait oeuvrer en notre faveur ?
Margareth.
Wressle Castle, Angleterre. 29 juin 1548.
Dieu que je suis fatiguée ! Éreintée, même : passer sa journée à courir après son garnement de trois ans en essayant tant bien que mal de s'occuper de son nourrisson n'est pas de tout repos, je puis l'assurer. J'adore mes deux fils, mais il faut avouer que parfois, ils sont affreusement pénibles à gérer, surtout depuis la naissance de Charles et la jalousie croissante de l'aîné, Henry. Parfois, je me demande si je n'ai pas trop gâté cet enfant, il va me falloir corriger ça au plus tôt. Heureusement, je puis compter sur Matthew, qui me prête main-forte dès que possible. Nos deux fils sont sans doute notre plus grande réussite, et c'est sur eux que reposent tous nos espoirs, alors il nous est absolument impossible de les négliger. Mais aux soucis du quotidien s'ajoute la politique extérieure : mon oncle est mort l'an dernier, dans d'autre enfant que ses trois premiers, et c'est désormais à mon tout jeune cousin Edward, neuf ans, d'assumer le rôle de roi d'Angleterre, d'Irlande et de France. Enfin, officiellement : officieusement, je soupçonne Edward Seymour d'assumer plus ce rôle que le roi. Mais ce n'est pas l'Angleterre qui m'inquiète, c'est mon autre partie : l'Ecosse, secouée par la guerre. Et devinez qui est est l'instigateur ? Mon oncle, qui d'autre ? Et son fils ne semble pas armé de dispositions plus pacifiques, puisque l'enjeu le concerne directement, étant porté sur son union avec la reine Mary Stuart, ma nièce. Matthew était de la partie, jusqu'à son exil, et nous n'aurions pas dû être inquiétés si mon père ne s'en était pas mêlé, lui et son bâtard de fils George. Ils ont tous deux été faits prisonniers à Dalkeith Palace par les troupes d'Arran, et voilà qu'il demande notre aide, à Matthew et moi, pour les tirer d'affaire. Qu'espèrent-ils, le soutien de l'Angleterre ? Notre appui ? Qu'ils n'espèrent pas longtemps, car ils n'auront ni l'un ni l'autre. Père m'a toujours négligée au profit de ses bâtards, et Matthew ne risque en aucun cas de compromettre sa sécurité en se mêlant aux affaires du comte d'Angus. Nous sommes bien les derniers à qui il aurait dû écrire ! Mon père, parfois, me fait douloureusement penser à mon oncle : pas étonnant qu'ils ne pouvaient se supporter, ils étaient de la même engeance. Aussi égoïstes et imbus d'eux-mêmes l'un que l'autre. Quoi qu'il en soit, Père et George n'auront qu'à se débrouiller seuls, ils sont suffisamment grands pour cela, et en aucun cas je ne risquerais ma sécurité, celle de mon époux ou pire, celle de mes fils pour leur prêter assistance. Chacun sa guerre.
Margareth.
Whitehall Palace, Angleterre. 24 juillet 1553.
Charles et Henry sont surexcités par la découverte de nos nouveaux appartements. Voilà quatre jours que ma cousine Mary nous a tous invités à Londres, et j'avoue ne pas être déçue par l'accueil qu'elle nous a réservé. Il faut dire que je l'ai soutenue corps et âme, dernièrement. Alors qu'en Ecosse, les tensions se sont apaisées, en Angleterre, elles se sont enchaînées à la mort d'Edward, Dieu ait son âme. Malade, guidé par son nouveau ministre, John Dudley de Northumberland, il a littéralement tiré un trait sur ses deux soeurs pour promettre le trône à la descendance de la plus jeune soeur d'Henry VIII : une frêle gamine du nom de Jane Grey, l'aînée du duc de Suffolk, qui a fort opportunément épousé l'un des fils de Dudley en avril. Leur ambition malsaine me donne envie de vomir : ils ont non seulement spolié l'héritage de Mary, mais aussi le mien, car sans la branche d'Henry VIII, c'est à la mienne, celle de son aînée, que revient la couronne ! Hélas pour eux tous, leur ambition fut le fumier de leur gloire : l'Angleterre sera marquée par dix jours du règne de Jane Grey, dont le couronnement a été triste comme un enterrement, paraît-il. Il n'aura pas fallu des années à Mary pour marcher sur Londres et reprendre son dû par la force. J'admire ma cousine, car peu de femmes auraient eu sa force de caractère. L'aurais-je eu, moi ? Matthew me soutien que oui. Peut-être bien qui sait ? Quoi qu'il en soit, voilà ce brave Northumberland, ses fils et sa belle-fille au cachot, de même que le père de Jane, Henry. Par prudence, Mary ne sait encore quelle décision prendre, mais en ce qui me concerne, c'est tout vu : pour assurer son pouvoir et faire comprendre à tous ces protestants qu'elle est la seule et unique souveraine, c'est sur le billot qu'elle doit tous les faire passer. Les traîtres ne devront connaître aucune échappatoire. Enfin, voilà une affaire (presque) résolue, car à présent, Mary est la reine incontestable et incontestée d'Angleterre, ce qui n'augure que du bon. Il était temps qu'elle passe au pouvoir et mette un terme à ces idioties de religion : catholicisme, protestantisme, anglicanisme, enfin nous reviendront aux vraies valeurs. Ce qui n'est point pour me déplaire non plus, c'est que Mary est de mon âge, et sans enfants. Oh, je n'ignore pas qu'elle nourrit quelque dessein matrimonial, mais pour l'heure, étant donné que la branche Grey/Brandon est définitivement rayée, et à condition que Mary tire également un trait sur sa bâtarde de cadette, c'est à mon fils Henry que reviendra le trône d'Angleterre. Rêve fou peut-être, mais les rêves sont les moteurs de l'ambition, et sans ambition, on ne fait rien, on reste passif à attendre que les puissants règlent notre sort. Je m'y refuse : je ne suis pas un pion, et jamais personne ne m'arrêtera dans ma quête du pouvoir. Ni Dieu ni maître.
Margareth.
Dernière édition par Margareth Douglas le Dim 1 Déc - 19:39, édité 23 fois
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❝ Constance B. Wayne ❞
LA FILLE DU BOURREAU ♌ le petit oiseau des rues.
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Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Ven 29 Nov - 21:16
Hannnn Maggy Bienvenue sur TTB Si tu as des questions surtout n'hésites pas Bon courage pour la rédaction de ta fiche
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Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Ven 29 Nov - 21:29
Merci, Constance !
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❝ Arthur Wayne ❞
ㄨ the sword in the darkness
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Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Ven 29 Nov - 21:38
Quel bon choix de PV ! Bienvenue sur TTB et bonne chance pour ta fiche !
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Ven 29 Nov - 21:51
Merci, Katelina !
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Ven 29 Nov - 22:22
Bienvenue à toi
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Ven 29 Nov - 22:38
Merci, Elizabeth !
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❝ Lorena I. Martines ❞
La séduction a un visage
♕ Métier : Ancienne fille de joie, espionne & danseuse du Red Lantern sous le nom d'Avaline Clives. Protégée d'Antanasya Cavendish. Nourrice & gouvernante des enfants Cavendish. ♕ Age : 26 ans ♕ Religion : apprentis protestants ♕ L'avatar a été fait par : yas_jazz & Nymeria. & Voltaire ♕ Mon nombre de messages est : 785 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/08/2013 ♕ Mon pseudo web est : Mary/ Lucrezia/ ReineSoleil ♕ Mes autres visages : Mary De LaCroix
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Ven 29 Nov - 23:16
Extra le choix de PV! Bienvenue et bonne chance pour ta fiche
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Ven 29 Nov - 23:40
Merci, Avaline !
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Sam 30 Nov - 8:34
Oh ! Une Margareth ! Quel bon choix !
Bienvenue parmi nous & Bon courage pour l'écriture de ta fiche.
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Sam 30 Nov - 11:42
MAGGIE ! Je suis tellement contente de voir ce PV pris ! Philippa est le scénario de la précédente Margareth, alors, tu vas devoir te coltiner une artiste, mécène adorée
BREF, bonne chance pour ta fiche !
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❝ Katherine Grey ❞
La Famille Royale
♕ Métier : Lady Katherine Grey, potentielle héritière de la couronne d'Angleterre ♕ Age : 17 années ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : zuz, tumblr & .TITANIUMWAY ♕ Mon nombre de messages est : 563 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 45 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 05/10/2013 ♕ Mon pseudo web est : Eris
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Sam 30 Nov - 12:54
Superbe choix de PV ! Je te souhaite bonne chance pour ta fiche et bienvenue !
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Sam 30 Nov - 16:18
Merci à vous trois ! Philippa, je viens effectivement d'aller lire ta fiche et... WAOU ! Avec plaisir
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Sam 30 Nov - 16:18
Bienvenue !
J'aime beaucoup l'actrice moi de ton pv. Amuses-toi bien avec nous.
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Sam 30 Nov - 16:34
Merci, Robert !
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Sam 30 Nov - 20:44
Bienvenue !!
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Sam 30 Nov - 22:06
Merci, Eleanore !
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Dim 1 Déc - 2:03
OUhaaa ! Bienvenue parmi nous et très bon choix de PV !!
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Dim 1 Déc - 11:17
Merci, Anne !
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Dim 1 Déc - 18:06
Bienvenue *-*
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Dim 1 Déc - 18:30
Merci, Anna !
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Dim 1 Déc - 19:04
J'aime beaucoup ton histoire
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Dim 1 Déc - 19:19
Elle est d'ailleurs presque finie ! Merci beaucoup
EDIT : Fiche terminée !
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❝ Edward Seymour ❞
La Noblesse Anglaise
♕ Métier : Noble et chef de la famille Seymour ♕ Age : 19 ans ♕ Religion : Protestant ♕ L'avatar a été fait par : Eledhwen ♕ Mon nombre de messages est : 1071 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 14/05/2013 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya - Elizabeth - Contance
Sujet: Re: Margareth ❦ Le chaos est une échelle. Dim 1 Déc - 22:11
Félicitation!
Ta fiche est vraiment magnifique Maggy ♥ Ca se voit que tu as bien compris le personnages et son caractère et je sens qu'en RP ça va vraiment donner ♥ Et voilà, tu es validé et pour toi une longue aventure commence, pour commencer à jouer avec nous, il va falloir travailler un peu et faire votre fiche de lien [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], comme ça tu auras le grand bonheur de te faire harceler par les membres du forum. Pour RP aussi, rien ne vaut une fiche de RP, cela sera beaucoup plus simple pour les membres de venir t'en réclamer [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Par [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], tu peux aussi faire une demande de rang et d'habitations, bah oui être SDF, c'est pas toujours drôle surtout à l'époque Si tu veux, tu peux créer un ou des scénarii, pour faire une famille, des amis, un compagnon ou une compagne, ça se passe par [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]!
Après tout pour bien commencer sur le forum, tu peux tout aussi bien passer par le flood et les jeux, c'est la meilleure porte à prendre pour une meilleure intégration [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
Et voilà, maintenant tu sais tout sur tout et ton aventure à Londres peut parfaitement commencer
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]