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Nous nous situons aux alentours de mai 1558. Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.
Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais. N'hésitez pas à regarder les PV et scénarii en priorité. |
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| ❝ Invité ❞ | Sujet: [Mary Grey] Jour tranquille Dim 29 Juin - 19:28 | | | Aujourd'hui est techniquement une journée normale pour Henry Carey. Il a pu rester chez lui et faire ses comptes. Les choses ne vont pas très bien, mais au moins il n'est pas en déficit, au moins ce mois-ci. Ses réserves sont plutôt maigres pour l'instant. Garder les autorités loin de son cas durant les récents évènements a été une entreprise plutôt difficile. Tellement de pots de vin ont été distribués qu'il a l'impression qu'il a pratiquement une armée de mercenaires à son service. Dommage qu'il puisse uniquement les payer pendant quelques jours, sinon il renverserait le pouvoir en place avec.
Il regarda par la fenêtre et il peut voir que L'aube est passée depuis longtemps. Il regarda son horloge et soupire un peu et ferma le livre de comptabilité. Il préférait que son épouse s'occupe de ce genre de chose, mais il doit la garder dans l'ombre par rapport au contenu de ce livre. Malheureusement pour lui elle est très bonne avec les chiffres et serait probablement capable de comprendre les indiscrétions financières de celui-ci. Il espère qu'il sera capable de vivre plus honnêtement, mais il sait que c'est se bercer d'illusions. Ces machinations commencent à lui empoisonner la vie en général. Lui qui espérait pouvoir garder ses vies séparées. Cela devient de plus en plus difficile.
Henry alla au salon. Ses enfants sont autour du foyer. Il les prend dans ses bras, ils commencent à être un peu trop lourds pour lui, mais quand même.
- Aller c'est le temps d'aller se coucher.
George commence à gigoter un peu, Katherine est aussi résistante, mais elle essaie davantage de se glisser, hors de l'emprise de son père. Plein de rébellion, son ainé dit.
- Je ne suis pas fatigué!
-Moi non plus!
Katherine tira un peu la langue à son cher père. Un autre soupire sorti de son nez, mais cette fois , il est davantage amusé par cela.
- Le plus tôt vous serez au lit, le plus tôt vous serez capable de profiter de demain. Votre petite sœur est déjà au lit.
Les deux enfants sont toujours en train de gigoter.
-Philadelphia est un bébé!
-Et vous ne voudriez pas qu'un bébé soit plus discipliné que vous.
Henry est assez content de sa réponse, mais c'est enfant continue de résister. Il finit par les déposer dans leur chambre mutuelle. Henry est quand même chanceux de pouvoir se permettre une maison ou chaque enfant a une chambre à lui. Il va voir la petite Philadelphia. Elle a grandi beaucoup depuis ces derniers temps. Il caressa un peu son visage, son épouse, la très chère Anne lui accorda un sourire. Il déposa un baiser sur les lèvres de sa bien-aimée. Il sent un besoin d'être à ses côtés. Il discute quelques moments, mais Henry a très clairement surtout envie de la rejoindre dans leur chambre. À ce qu'il sache, il pourrait très aisément faire un quatrième enfant.
Il commença à l'amener vers la chambre conjugale. Soudainement, il entend un coup à la porte. À cette heure, ce ne peut pas être une bonne chose. Il demande à son épouse d'aller dans sa chambre et il va donc ouvrir.
Henry est très surpris de voir qu'il s'agit d'une petite fille. Son visage lui est vaguement familier, mais il n'a aucun nom à lui donner.
- Tu es une villageoise et tu t'es perdu? Que fais tu içi?
Il vit assez loin de la localité et il est arrivé par moment que les voyageurs viennent chez lui pour demander des directions. Il n'aime pas vraiment les visites importunes, mais ce n'est que des choses très passagères. Toutefois, il sait qu'une fille aussi jeune présente dans ses lieux est un signe de quelque chose d'important.
-Pourquoi es-tu toute seule, c'est dangereux. |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: [Mary Grey] Jour tranquille Lun 30 Juin - 15:42 | | | Allongée sur le dos au centre de son grand lit, Mary Grey de Suffolk observait le plafond sans vraiment le voir. Sa chambre était plongée dans une semi-pénombre apaisante, alors que de l'autre côté de la porte, des sons parvenaient à ses oreilles : les derniers ordres de sa mère, Frances, à leurs servantes. Katherine était partie se coucher en même temps que sa cadette ; dormait-elle ? Sans doute pas : l'aînée des filles Grey encore en vie avait de lourdes difficultés à trouver le sommeil depuis le 12 février dernier. Minée par le chagrin comme Mary l'était par la colère, elle n'était sortie de ses appartements que pour assister à l'enfermement de leur cousine Elizabeth entre les hauts murs de la Tour de Londres. Que ces lieux soient maudits pour l’Éternité !
Elizabeth… Plus que jamais, Mary avait besoin d'elle, sa cousine préférée. De tout son petit cœur d'enfant, elle la soutenait, elle croyait en elle comme elle avait cru en son père, comme elle avait cru en Dieu. Où était-il, Dieu, dans tout cela ? Avait-Il jugé l'Angleterre indigne de son soutien, estimait-Il la famille royale trop corrompue pour être sauvée ? Avaient-ils tous été impardonnables au point qu'Il ne détourne son illustre visage de leurs sorts ? Le retour du catholicisme était-il à l'origine de cette absence de réponse, de réaction ? Mary était protestante, elle en était aussi certaine que de son reflet dans le miroir. Ironiquement, elle était plus protestante que jamais, maintenant qu'on lui interdisait d'exercer sa religion. Et pourtant, du haut de ses neuf ans, elle doutait de l'existence non pas de Dieu, mais d'une miséricorde divine.
Elle était toujours allongée lorsqu'un bruit lui parvint : quelqu'un ouvrait la porte de sa chambre. Tournant son visage vers ladite porte, elle vit la silhouette de sa mère se dessiner dans l'encadrement, à contre-jour à cause du feu dans la cheminée du salon.
« - Vous dormez, Mary ? - Oui, » répliqua la fillette avec hargne.
Frances Brandon sortit sans demander son reste. Voilà une bonne chose de faite. La présence maternelle était devenue intolérable à la fillette, plus encore que celle de son beau-père. A peine le visage d'Adrian Stokes eut-il fait son apparition dans les pensées de Mary qu'elle eut un rictus amer. De sa mère à son beau-père, les pensées de la fillette se dirigèrent vite vers sa cousine. La dernière fois qu'elle avait essayé de la contacter, c'était Stokes qui l'avait interceptée. Loin de la dénoncer, il lui avait cependant fait la leçon, chose qui insupportait sa belle-fille. Qui était-il, lui, pour donner le moindre ordre à la fille du duc de Suffolk ? Je suis une Grey, moi, pas une simple bourgeoise. Qu'un tel traître lui dise ce qui fallait ou ne fallait pas faire mettait Mary en rage.
Mais le problème était bien là, pourtant. Contacter Elizabeth. Depuis le 18 mars, Mary avait essayé à peu-près tous les moyens possibles pour le faire, sans jamais y parvenir. Voilà des jours qu'elle n'avait pas vu Alice, donc qu'elle était sans nouvelles de sa parente. Alors lorsque Stokes l'avait reprise, la veille, la fillette avait décidé de passer à la vitesse supérieure. Dans le salon, les bruits des derniers rangements se firent plus ténus, jusqu'à disparaître totalement. La dernière bougie fut soufflée, la porte se referma dans un léger claquement. Mary, dans le noir, eut un sourire. C'était le moment ou jamais de passer à l'action.
Elle rejeta ses draps, sortit du lit, et dans le plus total des silences, troqua sa chemise de nuit contre des vêtements masculins, ramenés du Suffolk, quelque peu usagés mais sobres, et parfaits en la circonstance. Elle enfila ses vieilles bottes de chasse, qui commençaient à être trop petites, et s'extirpa de sa chambre, puis de ses appartements, avec la souplesse d'un chat. Rasant des murs de Whitehall Palace, dissimulée dans leur ombre, pas un instant la fillette ne se posa de questions. Elle faisait ce qu'elle estimait être son devoir. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'elle fuguait ainsi, loin de là. Cependant, les fois précédentes, elle s'était contentée de Londres et ses alentours. Là, il lui faudrait galoper jusqu'au comté d'Essex… Mais peu lui importait. Si elle voulait contacter Elizabeth, aucun autre choix ne s'offrait à elle, et ce choix avait un nom : Henry Carey.
Plusieurs fois, elle l'avait croisé dans Whitehall, et plus encore, elle en avait entendu parler. Il avait été un soutien de son père, il était le frère de sa chère Anne Stafford, et Elizabeth lui faisait confiance. Et elle, Mary, pouvait-elle lui faire confiance ? N'avait-il pas trahi Jane, comme Lady Clinton, comme tant d'autres ? Ce soir, pourtant, il lui faudrait bien passer outre ces aspects-là. Tout en se dérobant aux regards des gardes, la fillette gagna les écuries, traversa les lieux, avant de localiser le box de Bucéphale, sa propre monture offerte deux ans plus tôt par son père, et prénommée ainsi en référence au cheval d'Alexandre le Grand. Mary poussa la porte, et, avec le maximum de prudence possible, harnacha l'animal, avant de regarder à droite puis à gauche, puis de sortir à pas de loup. Dieu merci, le cheval resta silencieux et docile, comme pour protéger sa cavalière. La nuit gagnait déjà le ciel de Londres, et il y avait fort à parier qu'elle serait noire lorsque Mary aurait atteint la demeure des Carey.
C'était en fouinant un peu partout qu'elle avait déniché leur adresse. Elle vérifia que personne ne la suivait, qu'elle avait bien son poignard et sa petite épée, rabattit le capuchon de son manteau pour dissimuler son visage, puis monta en selle. Habitué, le cheval partit immédiatement au galop. Elle était suffisamment douée en géographie pour se guider et savoir quels chemins emprunter, suffisamment hardie pour ne pas avoir peur. Combien de temps Mary galopa-t-elle ainsi ? Elle n'aurait su le dire, mais plus Londres s'éloignait derrière elle et plus elle se sentait libre de tout poids, de toute angoisse. Elle était bonne cavalière, et le temps passé à cheval ne lui sembla ni long, ni inconfortable, cependant lorsqu'elle arriva au lieu recherché, et qu'elle sauta à bas de sa monture, elle était en sueur. Comme elle s'en était doutée, le ciel avait la couleur de l'encre de Chine que lui avait offert Arthur Allen lors du procès de Wyatt. Tenant Bucéphale par les rênes, elle le fit entrer dans la cour, l'attacha à l'arbre le plus proche. Tout était plongé dans la pénombre et le silence. Inspirant à fond, la fillette toqua fermement à la porte. Elle n'avait pas fait tout ce chemin pour se dégonfler au dernier moment !
La porte s'ouvrit sur Henry Carey en personne, et Mary se sentit rougir, mais avant qu'elle n'ouvre la bouche pour parler, il la devança.
« Tu es une villageoise et tu t'es perdue ? Que fais tu ici ? »
Le cœur de Mary eut un raté : si lui ne l'avait pas reconnue, alors c'est que son « déguisement » avait été le bon. Elle se racla la gorge.
« - Rien de cela, my Lord. Je suis Lady Mary Grey, fille de feu le duc de Suffolk, Henry Grey. - Pourquoi es-tu toute seule ? C'est dangereux. - Je suis armée, je ne crains rien, et je dois vous parler, à vous et à nul autre. Puis-je entrer ? »
A présent qu'elle était face à son interlocuteur, et que la première partie de son plan s'était accomplie avec succès, elle sentait ses dernières petites craintes partir en fumée. Les dés étaient jetés, maintenant, elle avait franchi le Rubicon et ne pouvait ni ne voulait revenir en arrière. Restait à espérer que Henry Carey ne la trahisse pas, et accepte sa requête. |
| | | ❝ Invité ❞ | Sujet: Re: [Mary Grey] Jour tranquille Lun 30 Juin - 19:21 | | | Henry eut un visage surpris quand on lui annonça de qui il s'agit. Définitivement c'est quelque chose donc il ne s’attendait pas. Il pensait que les membres de la famille Grey l'éviteraient pour leur restant de ses jours. Il avait fait l'impardonnable faute de supporter Jane Grey pour ensuite retirer son support dès qu'elle perd. En plus, bien qu'il soit au courant de leur tentatives pour reprendre la couronne, Henry a complètement coupé les liens avec ses derniers. Pour lui la seule chance pour un souverain protestant est Elizabeth. En même temps, Mary est très jeune, voire innocente, elle pourrait peut-être ne même pas réaliser ce qui se déroule. Henry se baissa un peu à genoux. En même temps, elle a eu la détermination de faire une fugue et de venir jusqu'en Essex. À voir accoutrement, il peut se douter qu'elle n'est pas une petite fille ordinaire.
Heureusement pour lui, elle n'a pas essayé de lui sauter dessus pour le tuer. Henry peut croire qu'elle ne lui en veut pas tant que ça.
- Je ne suis pas encore seigneur, mais c'est gentil. Tu as vraiment grandi depuis la dernière fois que je t'ai vu et en plus je crois que c'est la première fois que nous parlons ensemble.
Il la regarda un peu dans les yeux. Elle lui annonce qu'elle est armée, vraiment c'est un quelque chose cette petite fille, mais avec son nom de famille il peut comprendre pourquoi elle sent le besoin de s'armer.
- Ne t'en fait pas je ne vais pas te dénoncer à personne. Aller vient à l'intérieur, j'ai l'impression qu'il va pleuvoir ce soir et tu dois avoir froid en plus.
Il s'en alla retourner au foyer et invita Mary à prendre une place. Il ramassa un instant la poupée de sa famille, mais la déposa sur le manche d'une chaise. Henry se doute que Mary serait très peu intéressée à jouer avec le petit jouet. George aussi a laissé trainer ses affaires. En même temps, il accueille presque la petite de dix ans comme une grande personne. Il regarde un peu l'escalier de la résidence
— Désolé de ne pas vous accueillir plus somptueusement, mais vous me prenez à une mauvaise heure et sans préparation. Qu'est-ce qui vous amène dans mes murs? vous avez besoin d'un refuge?
Il sent que ce doit être un tiers parti qui lui a donné sa localisation, probablement Elizabeth, mais uniquement précédemment son incarcération. Il peut comprendre après tout ce qui arrive qu'un membre de la famille Grey soit menacé. En même temps, c'est un peu présomptueux de sa part d'assumer de telle chose. Autant la laisser s'expliquer. Il se leva un peu et s'assura que la porte de la chambre conjugale soit bien fermée.
- Nous avons environ 15 minutes avant que ma femme décide de descendre en bas pour savoir pourquoi je ne l'ai pas rejointe au lit. Il faudra probablement trouver une excuse pour quoi une fillette de neuf ans vient me voir si soudainement. Je préfère ne pas lui dire qu'une représentante de la maison Grey est venue me voir. Je ne peux pas me permettre la moindre fuite.
Il réfléchit un instant et trouva quelque chose rapidement quelque chose.
- Je ne pense pas que te faire passer pour une bâtarde secrète soit une option et bien que ma sœur a un nombre incalculable d'enfants, mon épouse les connait trop bien pour te faire passer pour une de mes nombreuses nièces. Si elle descend, tu lui dis, que ton nom est Sarah Dogal, tu allait visiter ta grand-mère à Braintree. Un loup t'a effrayé et tu t'es trouvé ici... oui ça devrait faire l'affaire.
Il se retourna semblant un peu assumer que Mary marcherait parfaitement dans sa tromperie. Henry a un grand besoin de discrétion dans tout ce qui concerne la couronne royale. |
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