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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
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MessageSujet: being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  Icon_minitimeMar 21 Juil - 15:32

agnès

ft.catherine carey
chapitre un

Début mars 1555 à Édimbourg,

Chère Lady Catherine Carey,


Pour répondre à votre question, ma fille Jane commence à faire ces nuits. Elle arrive à dormir dès que nous la couchons. Mais, il m'arrive de sortir du lit pour l'observer dormir. Être mère et le plus beau des métiers, n'est-ce pas ? Concernant mon voyage, je commence à le préparer, j'ai hâte de partir ! Je pense arriver à Londres début avril, enfin je l'espère. Sinon, je me porte bien, je suis heureuse de pouvoir goûter les douces lumières du jour et de pouvoir marcher ! Je n'arrivais plus à rester calme dans cette chambre. Comment faites vous mon amie pour rester si longtemps dans votre chambre après vos couches mon amie ?

Vous m'avez demandé par la suite des nouvelles de mon fils aîné, ce dernier se porte bien, il a appris encore quelques mots, mais, je vous avoue qu'il me manque. Il est difficile de quitter son enfant et de le laisser à une main étrangère. Enfin, pour William, il se porte bien. Il a hâte d'aller en Angleterre.

Sinon chère Lady Catherine, comment allez-vous et vos enfants ? Et votre époux ? Il me semble que vous m'avez dit qu'il n'était point présent avec vous. Avez-vous de ses nouvelles ? Que font les enfants ? Sont-ils sages ? Est-ce que votre douleur au ventre s'est calmé ?

Enfin chère amie, je vous envoie cette layette pour votre fils,

Que dieu vous bénisse,


Agnès



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MessageSujet: Re: being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  Icon_minitimeDim 26 Juil - 18:35


Being a wife, being a mother and a woman


Feat. Agnès Livingstone



Mars 1555, Rotherfield Greys (Oxfordshire)

My dear Agnès,

Tout d'abord, grand merci pour le cadeau, cette layette va à ravir à Francis Junior. Il a d'ailleurs décidé de vous en remercier en dessinant ce que je suppose être vous : je vous joins le dessin, bien sûr. Et il vous surnomme également "Tatie 'Nes"... Il a encore un peu de mal avec certains sons, je crois.

Concernant la maternité, je pense aussi que le plus beau rôle des femmes est celui de la mère : que de joies, de sourires ! Malgré le nombre d'aspects qui vous paraissent aujourd'hui négatifs, soyez rassurée, cela vous passera. J'avais moi-même le plus grand mal à rester allongée pendant des heures, mais cela m'a appris à m'occuper de mille travaux manuels : n'avez-vous point songé à tricoter ? Cela me délasse profondément, tout en restant utile à la maisonnée que je dois entretenir. Je ne saurais que trop vous recommander cette activité !

Je vous comprends, laisser sa progéniture derrière soi n'est nullement chose aisée. Cependant, songez que trop couver ses enfants ne leur est point bénéfique : savoir trouver un équilibre entre absence et indépendance est primordial. Nos enfants n'ont guère le choix, pour ma part : le départ forcé de leur père pour le Saint Empire les a beaucoup chagriné, je le crains. Mon aînée, Mary, qui approche de ses 14 ans, assume auprès d'eux un rôle merveilleux de seconde mère. Henry, Lettice et William sont assez turbulents, ils ressemblent presque à des chevaux sauvages, tant ils ont hâte de revenir à Londres ; les plus jeunes se tiennent calmes, si ce n'est Thomas, qui a trouvé le moyen de se blesser en courant dans les champs... Rien de bien grave, plus de peur que de mal.

Mes douleurs se sont quant à elles apaisées, merci de vous en soucier, ma chère.

Nous attendons tous (surtout Francis Jr) votre arrivée avec impatience, sachez que vous et votre famille êtes les bienvenus dans notre demeure londonienne, que je compte rejoindre sous peu. Je pensais personnellement conduire mes aînés à la foire du mois d'avril, nous y verrons-nous ?

God bless you,

Catherine C.




© Truth & Clio



Dernière édition par Catherine Carey le Jeu 20 Aoû - 14:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  Icon_minitimeJeu 30 Juil - 17:15

Agnès

ft. Cathrine
chapitre deux
Début mars 1555 à Édimbourg,

Chère Lady Catherine Carey,


Je suis ravie que le cadeau vous plaise chère amie, je craignais qu'il ne vous convienne pas. Concernant le dessin, je le trouve magnifique, je le garde précieusement, je pense l'apporter avec moi avec les livres que je lis ou dans mon journal intime. Que lisez-vous en ce moment ?

Oui, vous avez raison. Est-ce normal que notre poitrine nous fasse mal ? Est-ce la montée de lait ? Je ne sais quoi faire chère amie et cela m'inquiète. Comment faites-vous chère amie pou rester allongée ? Pour le tricot, j'ai brodé des mouchoirs et je suis en train de confectionner un cadeau pour ma cousine Jane. Ma chère amie, puis-je me confier ? Comment une femme peut être encore désirable après avoir porté des enfants ? Les hommes ne sont-ils pas repoussées par notre ventre ? J'ai peur que William me repousse après deux grossesses. Pensez-vous que je dois lui interdire la chambre quelque temps ? Que dois-je faire ? Je me sens si seule et ma mère n'est pas là. Je ne veux pas lui demander ce genre de ce conseil à ma mère.


Vous avez peut-être raison Catherine, mais, je ne vois pas mon fils. J'espère que je pourrais le voir quand je serais en Angleterre, il va bientôt fêter ces trois ans et j'ignore si je pourrais le voir. Il me manque, mon petit prince. Pour vos enfants, cela doit être difficile de ne point voir leur père. Oh mince pour Thomas, il va mieux ?

Je suis ravie que vous allez mieux. Qu'avez-vous pris chère amie ?


Je vous remercie pour votre hospitalité, mais, je ne veux pas vous déranger. William a trouvé un endroit pour que nous dormons avec ma sœur et notre suite . Concernant la foire, je serais heureuse d'y aller. Il me semble qu'elle aura lieu début avril ? Nous arrivons avec William et Margaret vers le deux avril. Chère amie, pensez-vous qu'il est possible que vous envoyé vos lettres chez Lord Percy ? Je ne pourrais pas vous répondre car nous partons demain en direction les terres de Lord Percy.


Avec toutes mes amitiés,


Agnès


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MessageSujet: Re: being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  Icon_minitimeSam 1 Aoû - 19:48


Being a wife, being a mother and a woman


Feat. Agnès Livingstone



Mars 1555, Londres

My dear Agnès,

Comme vous me l'aviez demandé, j'ai adressé cette lettre au manoir de Lord Percy : j'espère qu'elle vous est parvenue sans encombres. Alnwick Castle est bien loin de Londres, où je suis tout récemment revenue, et cette missive risque de vous rater de peu. C'est pourquoi j'ai pris la liberté d'envoyer également une lettre à Lord Percy, que je ne connais par ailleurs que de réputation. À ce propos, est-il véritablement cruel que certains le prétendent ? J'en doute, puisque vous êtes son amie...

Francis Junior sera tout à fait ravi que vous ayez tant de soin pour son œuvre, je crains fort qu'il ne tente de vous inonder d'affection lors de votre venue prochaine à Londres ! Concernant mes lectures, j'ai récemment fait l'acquisition d'un délicieux recueil de poésies écrit par Mr Ascham, intitulé Poésies latines, et que je ne puis que vous recommander. L'auteur est actuellement professeur de grec à Cambridge, mais son latin est très délicat et tellement élégant ! C'est un véritable plaisir à lire.

Quant à vos douleurs, si cela peut vous consoler, elles sont en effet dues à la montée de lait, et ne seront par conséquent que passagères. Les relevailles ne sont jamais faciles, mais je puis vous assurer qu'elles sont de plus en plus rapides. Et pour ce qui est de votre aspect physique, je ne puis que trop vous conseiller de rester seule dans votre chambre durant les quatre semaines suivant votre accouchement : il est vrai que durant ce temps, notre corps n'est guère présentable... Mais une fois cette désagréable période passée, William vous aimera toujours autant, je vous le garantis : votre mari est un homme bien sous tous rapports, ne vous inquiétez pas de cela.

Votre détresse filiale me touche, douce Agnès, et la confiance dont vous m'honorez également. Je ne saurais être une mère pour vous, mais à défaut, sachez que je vous considère comme une chère sœur.
Et quelle noble dame a donc la tutelle de votre fils ? J'ai cru comprendre qu'il s'agissait de la Seymour, est-ce donc vrai ? Si oui, je me dois de vous dire que, malgré le peu d'affection que j'ai pour cette dame, elle est néanmoins réputée pour éduquer les enfants des autres aussi bien que les siens ; votre Alexander ne peut en sortir que grandi.

Mes enfants de leur côté n'ont guère le choix de ne plus voir leur père chéri, mais je dois dire qu'ils vivent cela avec une extraordinaire maturité. Chaque jour qui passe me donne une occasion d'apprécier l'éducation que nous leur avons fournie à chacun. Thomas est complètement rétabli, merci pour votre sollicitude : mais maintenant que nous sommes de retour à Londres, ville que je n'apprécie que modérément, je vais devoir le surveiller de près, je le crains...

Je n'ai pris aucune médication pour mon ventre, chère amie. En réalité, et vous êtes l'une des rares personnes au secret, je suis à nouveau enceinte ! Je ne veux encore le dire à personne, car je devrais alors avouer que j'ai brièvement revu mon très cher époux depuis son exil en Allemagne... Pouvez-vous, je vous en supplie, garder ma confidence pour vous et vous seule ? J'espère que l'enfant naîtra prématuré, quelques semaines suffiraient seulement, oh si vous saviez comme je l'espère ! Je sais que je puis vous faire confiance, ne me trahissez point, je vous en prie...

J'espère vous revoir très bientôt à la foire de ce cinq avril, ma douce Agnès. D'ici là, portez-vous bien, mes meilleures pensées accompagnent votre voyage pour nous rejoindre.

God bless you,

Catherine C.




© Truth & Clio



Dernière édition par Catherine Carey le Jeu 20 Aoû - 14:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  Icon_minitimeDim 16 Aoû - 14:29

Agnès

ft. Cathrine
chapitre trois
Mars 1555 à ALNWICK CASTLE

Chère amie,
Je viens de la recevoir, je vous remercie chère amie. Comment allez-vous depuis notre dernière conversation ? Excusez moi d'avoir tardé, nous avons voyagé pour nous rendre sur les terres de Lord Percy. Le voyage s'est bien passé, avant d'aller chez Lord Percy, nous avons croisé un troupeau de bête qui a freiné notre voyage ! Mais après, nous sommes bien arrivés sains et saufs chez notre hôte. Concernant ce dernier, lord Thomas Percy est un homme bon. Quelle personne vous a dit cela ? Elle se trompe sur le compte de Lord Percy !

Je suis heureuse que votre chère tête ange soit ravie ! Ce n'est rien ! J'aime les enfants et je serais ravie de cajoler votre fils ! De quoi parle cet ouvrage chère amie ? Je le lirais à l’occasion, je vous remercie de me conseiller ce livre. Pour ma part, je lis un ouvrage sur la Morte d'Arthur de Thomas Malory. Il s'agit de la légende du roi Arthur et de Camelot. Connaissez-vous cette légende Catherine ?

Oh ! Je comprends. Vous avez raison ! Vous pensez qu'il m'aimera encore après tant de grossesse ? Pensez-vous qu'il est bon de faire de l'équitation après l'accouchement ? J'ai eu Jane depuis quatre mois.

Chère amie, vous pouvez être ma mère de cœur ? Celle qui m'a porté pendant neufs mois est pour moi qu'une étrangère depuis son comportement. Je n'ose point dire ici sur le papier ce qu'elle a fait. Mais si vous voulez me considérez comme une sœur, j'en serais ravie. Vous savez la seule sœur avec qui je m'entend bien est ma chère Margaret. Oui c'est Lady Stanhope qui a mon fils. Pensez-vous que je dois lui faire confiance ? J'ai peur que mon fils ne souvienne plus de moi. J'aimerais parler avec Lady Stanhope, est-ce que vous m'appuyez sur cette décision ?

Pauvres enfants ! Quand votre époux sera-t-il de nouveau chez lui ? Pourquoi vous n'appréciez pas la ville ? J'espère que votre fils ne se fera pas mal de nouveau. Les garçons sont souvent des casses cou.

Oh quelle bonne nouvelle ! Je suis heureuse pour vous ! Ne vous en faites pas, je ne le dirais à personne. Votre époux est-il au courant ? Et, soyez sans crainte, personne ne saura au courant de votre nouvelle grossesse. Mais je peux vous poser une question, quand votre ventre commencera à se voir, qu'allez-vous ? Allez-vous prendre une retraite loin de la ville de Londres ?


Je vous tiens au courant chère amie,

Que Dieu vous garde, vous et vos enfants

Agnès,



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MessageSujet: Re: being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  Icon_minitimeMer 19 Aoû - 19:45


Being a wife, being a mother and a woman


Feat. Agnès Livingstone



Mars 1555, Londres
My dear Agnès,

Je me porte très bien, en ce moment, c'en est même étonnant, au vu de ma grossesse qui avance. Mais cela peut sans doute s'expliquer par le fait que l'enfant à naître est comme un dernier présent de mon cher mari... Si vous saviez comme il me manque ! Mes merveilleux garçons ne cessent de lui ressembler plus ils grandissent, et cela me rend nostalgique de nos jours heureux à Rotherfield Greys.

Un troupeau de bêtes, dites-vous ? J'espère que personne ne fut blessé lors de leur passage ! Les terres de Lord Percy sont en effet réputées pour leur rudesse et leur aspect profondément campagnard, mais de là à laisser les animaux paître librement, il reste une marge ! À moins que ces animaux n'aient été sauvages ? Avez-vous pu voir de quelles bêtes il s'agissait ?

L'ouvrage dont je vous rédigeais les louanges dans ma dernière lettre n'a point de fil conducteur précis, je le crains. En réalité, il s'agit plutôt d'un recueil de poésies, reprenant des sujets très divers, tels la beauté de la nature lorsque vient le printemps, ou encore la joie de retrouver des êtres aimés. Mais le vôtre m'a l'air d'une trempe bien différente... Je crois en effet me souvenir de cette histoire : est-ce bien celle qui parle de chevaliers siégeant autour d'une table ronde ?

Bien sûr, votre mari vous aimera encore ! Vous vous êtes unis devant Notre Seigneur, et ces liens ne peuvent être brisés, ne le croyez-vous point ? Pour ce qui est de l'équitation, malheureusement, je ne puis réellement vous conseiller... Je n'ai jamais été grande cavalière, et depuis que feu ma mère a épousé William Stafford, je n'ai plus monté de cheval. Cependant il me semble que quatre mois sont un délai plus que raisonnable pour reprendre pleinement vos activités.

Si vous le souhaitez aussi ardemment, comment pourrais-je refuser ? Je ne puis imaginer votre douleur, moi qui ai bien des fois pu trouver du réconfort chez ma douce mère : mais je puis toutefois vous être une mère de substitution, puisque vous le désirez. Je n'ai point l'honneur de connaître votre sœur Margaret : vous plairait-il de nous présenter lors de votre visite à la capitale ?
Je ne sais si la veuve Seymour peut être digne de confiance, aussi ne vous conseillerais-je pas de trop vous lier à elle : mais comme je vous l'écrivais il y a quelques jours, elle saura du moins élever au mieux votre fils aîné. Quant à la rencontrer, je ne sais trop quoi vous répondre : cependant j'imagine qu'une simple discussion ne peut blesser personne, peut-être devriez-vous tenter de la voir...

Nous ne savons pas quand Francis pourra nous rejoindre, à vrai dire. Il se trouve actuellement à Francfort, dans l'Empire Germanique, et ses missives se font par conséquent fort rares. Je ne sais quand il pourra nous revenir, mais j'attends cet instant avec impatience !
Si je n'apprécie guère Londres, très chère amie, c'est sans aucun doute parce que je juge cette ville dangereuse sur bien des points. Tout d'abord l'insalubrité des lieux : vous n'imaginez pas le nombre de maisons ici qui sont encore construites en bois et en torchis ! Et les rues, étroites, encombrées perpétuellement de carrioles et autres véhicules... Certes, dans certains beaux quartiers, les avenues s'élargissent, mais cela n'a lieu qu'au prix de grands et coûteux chantiers. Mais le danger le plus craint, pour ma part, n'est autre que la Cour. Saviez-vous en effet que ma douce sœur Anne (qui à proprement parler est ma demi-sœur, puisqu'elle est fille de Stafford) souhaite y entrer ? Cet endroit n'est selon moi qu'un nid de vipères, prêtes à mordre et à cracher leur venin ! Je ne parviens cependant pas à en dissuader Anne, ne pouvez-vous m'aider ?

Votre joie me fait beaucoup plaisir, chère Agnès ! Mon époux le sait en effet, pour peu qu'il ait reçu ma dernière lettre... Pour ce qui est d'une retraite, je n'y songe plus, du moins pas dans l'immédiat : la Reine nous a conviés à une messe d'apparat à Westminster, invitation que je ne saurais décliner sous aucun prétexte : aussi ai-je choisi d'assumer mon état, en prétendant seulement que l'enfant naîtra très prochainement. Pourvu que j'aie le temps de revenir dans le comté d'Oxford pour y accoucher !

J'attends de vos nouvelles avec impatience, douce amie (ou dois-je désormais vous appeler douce enfant ?)

God bless you,
Catherine C.




© Truth & Clio

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MessageSujet: Re: being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 17:27

Agnès

ft. Cathrine
chapitre quatre
Mars 1555 à ALNWICK CASTLE

Chère amie,

Je suis heureuse que votre grossesse se porte bien. Avez-vous pensé à des prénoms pour votre enfant ? Je comprend ce sentiment que vous ressentez face à cette absence. Quand pouvez-vous rentrer sur vos terres ? Devez-vous rester longtemps à Londres ?

Oui, il s'agissait de vaches d'un fermier. Peut-être qu'elles se sont échappées par mégarde ? Non, nous n'avons rien eu. Mais, je ne les ai point vu, c'est mon doux aimé qui nous a prévenu qu'il avait un troupeau de ces bêtes. De plus, je voulais quitter le carrosse pour me rendre chez Lord Percy mais mon époux n'a pas voulu.

Concernant votre ouvrage, il me donne envie de le livre. Pensez-vous que je peux le trouver à Londres ? Avez-vous une adresse pour que je puisse le lire ? A moins que dans le palais royal, nous pouvons le trouver ? Par rapport au mien, il s'agit de cette légende. J'aime beaucoup l'histoire de Tristan et Iseult ou encore celle du cycle arthurien. Quels personnages aimez-vous ?

Je vous crois, chère amie. Mais j'ai peur qu'il me cache quelque chose, je ne sais pas, il a l'air secret et distant. Pensez-vous qu'il préfère voir une autre femme ? J'ai peur qu'il me quitte ou qu'il songe à aimer une autre femme. De plus, je me suis toujours demandée pourquoi il n'était pas là pendant quelques temps à mes côtés. Il ne m'a jamais expliqué la raison de cette absence ! Oh, c'est dommage. Peut-être qu'un jour, pourrez-vous monter à nouveau ? Je pense que quand je serais chez moi en Écosse, je pourrais de nouveau monter ! Un jour, si vous voulez, nous pourrons faire une sortie à Londres ?

Je vous remercie de vouloir être une mère pour moi. Bien sûr, je serais ravie de présenter ma sœur Margaret ! Il se peut qu'elle soit là lors de la foire, je ne vous promet pas qu'elle soit présente, mais, j'userais de ma douceur pour la convaincre ! Margaret est un doux oiseau difficile à apprivoiser et je ferais tout pour la protéger. Elle est tout ce que j'ai de ma famille. Enfin, ce que je veux dire, c'est avec elle que je me sens le mieux de ma famille .
Pour Lady Stanhope, je ferais attention à elle. Je serais sur mes gardes quand je la verrais. J'espère qu'elle se montrera clémente envers moi et que je pourrais voir mon petit Alexander. Il va bientôt avoir trois ans …

Où se trouve Francfort dans l'Empire Germanique ? Je prie que votre époux revienne vers où. Peut-être sera-il autorisé lors de l'accouchement de votre petit ?

Oh je n'ai jamais vu les quartiers les plus misérables. Pensez-vous que nous pouvons leur apporter quelques denrées ? Je ne sais point si la Reine acceptera qu'une étrangère fasse quelques actions dans son pays et j'ai peur que mon geste soit perçu négativement.
La cour anglaise comme celle écossaise sont remplies de vipères qui crachent leur venin ! Je me rappellerais toujours de ces mégères que j'ai croisé quand Sir Duncan Donald m'aider à chercher mon époux. En effet, quand nous sommes passés avec mon ami, nous avons eu reçu des mauvais regards ! Ainsi des railleries … J'ai eu peur que mon ami tente quelques choses contre elles mais heureusement que nous sommes retirés ailleurs ! Pourquoi les harpies guettent nos faiblesses ? Je me sens comme un petit oiseau naïf et je sais que je suis très naïve …. Ce caractère me perdra comme ma gentillesse … Concernant votre sœur, je serais de vous aider ! Je n'ai pas encore eu de la chance de la connaître. Sera-t-elle présente lors de la foire que vous m'avez parlé ?

Je vous souhaite du courage chère amie. Comment s'est passé cette messe ? Qui avez-vous rencontré ? J'espère que vous pourrez rapidement sur vos terres ! Avez-vous une date concernant votre retraite ?

Enfin, avec ma sœur ainsi que mon époux, nous partons demain en direction de Londres, dans peu de temps, je serais arrivée à Londres. Nous pourrons nous voir ainsi à la foire du cinq avril.

Je vous embrasse chère mère,

Que Dieu vous bénisse ainsi que vos enfants,


Agnès


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(c) ystananas
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MessageSujet: Re: being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  Icon_minitimeLun 31 Aoû - 14:32


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Feat. Agnès Livingstone



Mars 1555, Londres
My dear Agnès,

Si vous saviez combien de prénoms j'ai déjà écartés pour mon bébé ! Mais je crois m'être définitivement arrêtée sur celui d'Anne, pour plusieurs raisons : c'était le prénom de ma chère marraine, bien sûr, mais c'est également celui de ma demi-sœur et celui de mon amie désormais très proche, Son Altesse Anne de Clèves. Du moins, si c'est bien une fille que j'attends... Mais les mères sentent ces choses-là, n'êtes-vous point d'accord avec moi ? Pour ce qui est des parrains de l'enfant, je pensais à ma cousine bien-aimée Elizabeth, bien que je doute que notre souveraine autorise cela... Mais je ne désire point vous embarrasser avec des détails politiques, aussi vous épargnerai-je mes tergiversations. Ces derniers temps, j'ai ainsi songé que vous-même seriez une fantastique marraine pour mon enfant, qu'en dites-vous ? Ce serait une merveilleuse occasion de rapprocher nos deux familles, si vous acceptiez... Et qui me conseilleriez-vous comme parrain ?

Je pense retourner sous peu dans l'Oxfordshire, sans doute après les festivités prévues au début du mois d'avril, auxquelles j'ai promis à mes enfants que nous prendrions part. Nous n'avons pratiquement pas d'obligations à la Cour, mais je souhaiterais néanmoins rester encore un peu, puisque ma demi-sœur Anne Stafford, dont je vous parlais déjà plus haut, va entrer à la Cour. Si vous saviez quels sentiments contradictoires m'agitent alors qu je vous écris cette lettre ! Anne sera en effet au service de Margaret Douglas, femme qui pour une obscure raison me déteste... Je ne sais ce que cette harpie a en tête, mais je vais rester encore quelques semaines, afin de ne pas laisser ma sœur cadette seule immédiatement.

Quant au manuscrit dont vous me réclamez des nouvelles, je crois que vous pourrez vous le procurer sans trop de peine dans les librairies londoniennes lors de votre venue. Je ne saurais malheureusement vous en conseiller une en particulier, mais celles du quartier de Bloomsbury devraient vous plaire : elles sont réputées pour être des endroits très accueillants.
Ayant fouillé mes souvenirs à la recherche de ces contes qui vous plaisent tant, je me suis surprise à penser au valeureux Perceval, ce chevalier à qui ses origines avaient été cachées par une mère peu désireuse de laisser son fils unique partir au combat. Ce personnage me plaisait beaucoup lorsque je n'étais encore qu'une enfant, et je crois bien que c'est encore le cas aujourd'hui : j'ai récemment commencé à économiser quelques sous pour acheter cet ouvrage de Malory, afin de me replonger dans les légendes de notre belle île.

Concernant votre époux, je ne puis vous conseiller qu'une chose : les hommes font parfois de bien mystérieuses actions, mais restez confiante et il vous reviendra. Si vous êtes une bonne épouse et une bonne mère -et je ne doute point que vous le soyez- il vous retrouvera plus épanouie encore qu'à son départ, et ne vous quittera plus qu'à regret. Laissez-le s'occuper de politique, ou de Dieu seul sait quoi, et soyez patiente : il appréciera le geste, sans aucun doute.

J'espère que nous aurons le temps de faire cette excursion équestre que vous me proposez : cela me ferait le plus grand bien, et nous pourrions en profiter pour discuter vraiment : notre correspondance, bien que très agréable, n'est qu'un piètre substitut à une réelle entrevue !
Je comprends tout à fait votre sentiment pour votre sœur Margaret : je suis moi-même très proche de mon frère Henry, à tel point que je le considère comme mon âme sœur. Nous avons toujours été très soudés, et je me sens proche de lui plus que de n'importe qui d'autre, si ce n'est mon cher époux.

Francfort est située sur le Main, un fleuve allemand de la région de Hesse, proche du royaume de France. C'est d'après Francis une ville extraordinairement vivante, en tout cas d'un point de vue économique et culturel : la Foire du Livre qui s'y tient est la plus importante de tout le Saint Empire de Charles Quint !

Croyez-moi, il vaut mieux ne pas s'aventurer dans les bas-fonds de notre capitale. Non que la Reine vous en tiendrait rigueur, je crois qu'elle ne se soucie absolument pas de ce qu'il peut s'y passer... Mais plus simplement, ce sont des endroits dangereux, où abondent coupe-gorges et tire-laines. Non, vraiment, évitez ces quartiers.
Quant aux cours royales, je crains qu'elles ne se ressemblent en effet beaucoup... La gentillesse est une qualité qu'il vaut mieux ne pas y montrer, à défaut de le posséder. Ma mère, qui a connu la Cour française avant de revenir en Angleterre, disait qu'elles se valaient en raffinements et surtout en mesquineries... Mais qui est donc ce Sir Donald dont vous semblez penser tant de bien ? Est-il écossais lui aussi ?

Je ne sais si Anne sera des nôtres à la foire : je serais heureuse de l'y voir, mais elle jugera sans doute ce divertissement trop populaire... Je la comprends moins à chaque jour qui passe, j'ai peur de ne bientôt plus reconnaître ma petite sœur chérie ! Ne savez-vous pas ce qui pourrait m'aider à retrouver mon Anne adorée ?

La messe fut une célébration agitée, vous n'avez pas idée... Cet évènement, que Mary notre souveraine voyait comme un moment unificateur, a au contraire marqué les esprits par les dissonances qui s'y sont faites entendre. Je crois qu'après cela, Mary risque de s'éloigner encore plus de son peuple,... Mais me voilà à vous ennuyer en vous parlant politique à nouveau, je ne devrais pas ! Excusez-moi pour cette digression, chère Agnès.
Revenons si vous le voulez bien à mes rencontres : j'ai pu retrouver là Anne de Clèves, qui fut très heureuse en apprenant ma grossesse, et j'ai fait la connaissance d'une charmante couturière du nom de Joane. Sa robe était d'une délicatesse extrême, je pense retourner chez elle avant mon départ de la capitale afin de lui acheter quelques-un de ses ouvrages.

Comme j'ai hâte de vous revoir, tendre Agnès ! J'espère que cette lettre vous parviendra tout de même, je vais tâcher de trouver un rapide coursier en partance pour le Nord avant qu'il ne soit trop tard !
À très bientôt chère enfant,

God bless you,
Catherine C.




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MessageSujet: Re: being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  being a wife , being a mother and a woman avec Catherine Carey  Icon_minitimeMar 27 Oct - 13:50

Agnès

ft. Cathrine
chapitre cinq
Fin avril 1555
Londres
Chère mère,

Je m'excuse de n'avoir point eu le temps de vous répondre mais sachez que je suis heureuse de vous avoir vu à la foire, il y a peu. J'aurais aimé vous parler de ce nos conversations mais j'ai préféré éviter pour vous protéger et pour éviter les regards indiscrets.

Concernant les prénoms, j'aime beaucoup le prénom d'Anne, il rend hommage à la mère de la Princesse Elizabeth ou à Anne de Clèves. Je suis tout à fait d'accord avec nous, nous sentons quand nous avons une petite princesse ou un petit prince. Je comprends chère amie, concernant votre proposition, je suis enchantée de devenir la marraine de ce cher ange. Pour le parrain, j'aurais opté pour Lord Thomas Percy mais j'ignore si vous le connaissez. Connaissez-vous Mr Arthur Paton ? Qui connaissez-vous ma chère amie ? Je ne souhaite pas vous imposer un parrain pour ce cher ange. Mais, vous pourrez nommer votre frère ou un membre de votre parenté ?


Je vois, êtes vous rentrée ou vous êtes toujours à Londres ? Comment se porte votre sœur ? S'est-elle bien intégrée à la cour ? Je ne l'ai point aperçu pendant ce mois d'avril. Avez-vous assisté aux festivités pour le prince de la Reine ? Je ne vous ai point vu. Vous avez dit Margaret Douglas ? Je connais cette femme, enfin, disons qu'elle est la femme de mon parrain, Lord Mattew Stewart . Concernant cette lady, je ne peux vous aider, je ne la connais pas assez bien. J'espère qu'elle ne fera pas de mal à votre sœur cadette.

Je suis heureuse de pouvoir me procurer ce manuscrit ! Il faut que j'essaye d'en trouver un avant mon départ. Je pars dans trois jours … Je ne sais si cela est suffisant. Si vous êtes toujours à Londres, pouvez-vous me le procurez ? Si oui, je vous donnerais l'argent. Je suis heureuse que vous replongez dans nos doux contes de notre chère île.

Pourquoi les hommes sont si étrangers ? Pourquoi sont-ils mystérieux ? J'espère qu'il me reviendra. Ainsi, je vais vous écouter et attendre sagement. Mais des questions demeurent dans mon esprit de tourterelle et je ne peux les poser ici. Pensez-vous que nous pourrons nous voir avant mon départ de Londres ?

J'espère que nous pourrons nous revoir et faire ces balades équestres. Pensez-vous que la Reine pourra vous laisser venir en Écosse ? Pourriez-vous me faire présenter votre frère Henry ? Comment est-il ? Concernant ma chère Margaret, elle est celle qui me retient. Elle est mon âme jumelle après mon époux et mes deux anges.

Je vous remercie pour les précisions géographiques. Peut-être qu'un jour, j'irais là-bas. J'aime apprendre des nouvelles cultures dont l'espagnol, langue du mari consort de la Reine Mary Tudor.

Concernant les bas fonds de Londres, je ne suis pas allée. Je pense qu'il est temps que je grandisse. J'ai bien peur de me perdre tôt ou tard. Devrais-je me retirer de la cour ? Sir Duncan est un noble écossais, il ne se mêle pas souvent à la cour écossaise. Je lui ai appris les manières de la cour.

Pourquoi votre sœur pense-t-elle que ces foires sont populaires ? Votre sœur aime quoi ? Passez du temps avec elle ? Sera-t-elle présente lors de votre confinement ?

C'est dommage que la messe a été un échec. Je suis peinée d'apprendre que cela a été un échec. Ce n'est rien mon amie. La politique est tellement compliquée ! J'ai entendue du grand bien de cette dame Joane ! Elle est une personne sympathique et avec qui on a envie de se lier. J'ai appris qu'elle a donné naissance à un enfant. J'ai vu Madame Barrow lors des ouvertures d'une école pour jeunes filles.

Je vous embrasse,

Que Dieu vous bénisse !

Agnès



agnèsbeing a wife, being a mother and woman
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HJ : désolée pour le retard ma belle !
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