Jane's Life
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« Sans maman, je me sens seule ... »
extrait du journal de Jane, huit ans
Lors d'une belle journée d'hiver, un 6 janvier de l'année 1538, j'ai pointé le bout de mon nez dans la maisonnée Dormer. Donnant ainsi une seconde fille à deux parents,
William Dormer et Mary Sidney, ravis et une sœur à
Anne Dormer, une jolie blonde farouche de 13 ans. Mon prénom me venant de ma grand-mère qui elle même porte ce patronyme et je dois avouer être fière de porter un prénom venant dune femme aussi formidable.
Beaucoup peuvent affirmer que je suis née avec une cuillère en argent dans la bouche, mais je préfère dire que je suis venue au monde au sein d'un milieu aisé. Mon père est un homme fortuné et dont le nom est reconnu parmi les gens de la cour. Ma mère quant à elle, je ne l'ai pas tellement connu, celle-ci nous ayant quitté alors que je n'avais que quatre ans.
J'appelais souvent ma maman étant enfant, ne comprenant pas pourquoi Dieu m'avait extirpé de ses bras. Pourquoi il l'avait rappelé à lui si tôt.
J'ai vécu la plupart de mon enfance dans la demeure de ma grand-mère que j'affectionne beaucoup et près de la maisonnée du jeune et futur roi
Edouard VI. Je me souviens avoir souvent joué avec ce garçon, passant nos journées à courir dans les magnifiques collines d'
Eythrope dans le Buckinghamshire. J'aime particulièrement les lueurs que prodiguaient le ciel lors des couchers de soleil, ou les voûtes étoilées de la nuit dont je me lassais jamais de regarder, assise sur le rebord de ma fenêtre. Je me souviens enfant que je rêvais même d'épouser le jeune Edouard et de devenir sa reine, bien que cela fusse mon secret. Cependant, un gouffre s’installa entre lui et moi, puisque je suis catholique et lui était protestant. , deux religions pas compatibles créant des tensions à notre amitié d'enfants.
En 1548, à l’âge de dix ans, je ne le revis plus et retournais vivre pleinement chez ma grand-mère. Bien que cela m'attristât, je me fis la promesse de me souvenir toujours des moments passés ensemble et de vivre chaque instant de ma vie comme je lui avais promis lors d'une journée de printemps où nous avions fait un pique-nique improvisé dans le jardin de sa maisonnée.
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« J'envie parfois la liberté que les enfants du peuple ont .. Maintenant que Edouard VI n'est plus là. »
extrait du journal de Jane, onze ans
Bien malgré ma condition de jeune fille venant d'une famille noble, je ne pouvais m'empêcher par moments d'envier les jeunes enfants du peuple. Ceux qui ne connaissaient ni contrainte de leur rang, ni devoirs de noblesse que nous infligeait ma grand-mère. Ils étaient libres, libres de courir partout, libre de se salir de boue, libre de jouer avec un ballon, libre tout simplement. Je pouvais voir ma sœur Anne se réjouir de toutes les richesses qui était à notre portée alors qu'en comparaison, j'aurais donné de l'or pour ne serait-ce qu'être une enfant comme les autres le temps d'une journée.
Ne pas entendre les phrases type que l'on me répétait comme
" Ton rang ne te permet pas de jouer avec ces enfants" ou encore
" Ta condition exige que tu sois soignée, cela te sera utile plus tard".
Paroles énoncées par ma tendre grand-mère que j'adorais et qui selon elle, étaient des paroles sages et pleines de bon sens, mais à onze ans, pour moi, c'était un moyen de me faire comprendre que je n'étais pas libre.
En 1550, alors que j'atteignais les douze ans, mon père se remaria à ma belle-mère, une femme aimante qui donna à mon père deux fils :
Thomas et Robert. À cet instant, j'eus fini de rêvasser à une vie autre que celle que j'avais et me cantonnais à l'aide à domicile que j'offrais à ma belle-mère dans l'éducation de mes jeunes frères. Observant la frivolité de mon aînée et continuant l'éducation que l'on m'offrait alors qu'elle, elle préféra s'en décharger. Je me souviens d'un jour où elle avait annoncé à ma grand-mère qu'elle n'envisageait pas d'apprendre diverses langues, cherchant plutôt comment se trouver un mari riche qui pourrait lui donner une vie avec toujours plus de richesse. Je me rappelle avoir retenu mon souffle de désespoir en entendant de telles paroles. Je continuais donc les leçons seule avec mon aillieule, apprenant à devenir une femme de bonne famille, cultivée et digne de sa famille, ce qui la rendait fière.
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« Je suis chanceuse de pouvoir faire partie de la noblesse auprès de la Reine. »
extrait du journal de Jane, seize ans
Au fil des années, bien que la vie suivait son cours, accumulant tracas religieux et autres soucis plus infectieux tels que certaines maladies, je continuais de grandir en observant ce qui se tramait autour de moi. Je pouvais remarquer ma sœur aînée fanfaronner face à la gente masculine qui craquait littéralement devant son physique avantageux qu'elle savait outrageusement, selon moi, mettre en valeur. Les messieurs offraient mille et un trésor à ma sœur qui en était plus ravie à chaque présent onéreux. Nos relations à l'inverse était plus orageuse que sous le soleil dirons-nous, elle ne supportais pas ma simplicité d'âme et je n'aimais pas son attitude dirais-je. Je savais que cela exaspérais mon paternel de nous voir en si mauvaise relations mais au fil des années il finissait par abandonner l'idée de voir ses deux filles s'entendre et nous laissa gérer notre relation à notre manière : c'est à dire s'éviter le plus possible. Mais en dehors des frivolités d'
Anne, je pus assister à la reconquête du pouvoir par
Mary Tudor, notre souveraine bien aimée. J'enviais son courage qui me faisait l'admirer davantage. Mais sa relation avec sa sœur
Elisabeth était aussi une chose que j'enviais, car j'aurais rêvé avoir une fraternisation comme la leur avec
Anne. Bien sur je ne l'avais jamais avoué à celle-ci, la connaissant elle m'aurait rit au nez tout en se moquant de mes paroles qu'elle aurait qualifié d'inutiles et dérisoires.
Un jour, lors de mes seize ans, je venais à a cour afin de porter un message venant de mon père à un intendant quelconque dont j'ignorais totalement le nom mais dont le visage ne m'étais pas inconnu pour l'avoir vu maintes fois venir à la maison. A peine eus-je mis le pied en dehors de la cour qu'un homme vint me chercher me signalant que la reine souhaitait s'entretenir avec moi. Je priais intérieurement que ma visite à cet intendant n'est pas offenser la reine, étant qu'une fille ordinaire, je n'avais pas à venir à la cour et me balader dans les couloirs sans m'y être fait inviter auparavant. Ce fut cependant aucunes des pensées que j'avais eues qui fut la véritable raison de cet entrevue, la Reine se souvenait de moi lorsque j'étais enfant et avait suivit mon développement et grâce à
Susan Clarencieux dont l'éloge qu'elle avait fait de moi fut flatteur, elle désirait m'avoir à la cour afin de faire partie de ses dames de compagnie.
Je voyais le début de mon rêve se réaliser, moi qui avait toujours rêver de devenir dame d'honneur, voilà que j'avais une entrée dans la compagnie de la reine. Je remerciais
Susan dès lors que l'entretien fut terminer, tout en lui annonçant la nouvelle.
Je n'aurais jamais penser qu'en rencontrant
Susan quelques mois plus tôt au marché de la place, je trouverais en cette femme une sorte de marraine, un peu comme un ange gardien. Elle m'avait enseigner beaucoup de choses qui se faisait à la cour, m'aidait dans mon éducation, là où grand-mère avait des lacunes. Je ne savais comment remercier cette femme et comptait bien trouver un jour comment faire.
Voici comment j'étais devenue en quelques années, une pour être précise, une des dames les plus proche de la reine ainsi que de sa sœur
Elisabeth qui était devenue une amie pour moi, une personne de confiance qui bien malgré son statut royale me traitait comme une égale.
Mary Tudor, notre souveraine me traitait aussi différemment et je dois avouer que j'aimais cela, je n'avais pas à changer qui j'étais comme le faisait
Anne, je restais moi même et cela était suffisant.
Restait à présent à gérer les renversements religieux que notre pays traversait.