Caterina Connolly

" L'Homme n'est libre qu'en rêve, cela est et restera toujours vrai " TON PERSONNAGE PRÉNOM & NOM Caterina Connolly AGE 22 ans DATE DE NAISSANCE 14 Décembre 1531 ORIGINE Italo-Anglaise SITUATION FAMILIALE Célibataire MÉTIER Bourgeoise GROUPE Le Peuple CRÉDITS Google ^^ LE JOUEUR PSEUDO Loveth4 AGE 18 ans OU AS-TU CONNU LE FORUM? Top site TON AVATAR Keira Knightley VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? Fictif VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? Non merci

▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? Caterina a été baptisé sur la demande de ses parents. Elle est donc catholique. Enfin surtout parce qu'elle n'a pas vraiment le choix et en fait cela lui est égal. Apparemment il faut avoir une religion convenable lorsqu'on est une fille de bonne famille alors elle accepte celle que ses parents lui ont léguée. Ils sont très croyants, elle n'a donc d'autre choix que de les suivre dans cette direction, même si elle ne pratique pas énormément et, avouons le, elle n'est pas vraiment croyante. Elle ira pratiquer, prier, se confesser si ses parents le lui demandent. Mais sinon elle n'en voit pas réellement l'intérêt. Selon Caterina s'il y avait un Dieu quelconque il aurait déjà prouvé son existence et empêcherait les Hommes, soit-disant ses enfants, ses créations, de s’entre-tuer comme ils le font la plupart du temps. Et il ne laisserait pas certains mourir de faim. Au final, si Dieu il y a, la jeune femme demande à ce qu'il donne une preuve de son existence, ensuite elle révisera peut-être sa dévotion. Pour les changements religieux c'est assez différent. Elle n'a rien contre les protestants en particuliers, mais elle est tout de même satisfaite de voir le catholicisme revenir au pouvoir, ainsi la vie est plus simple pour elle et tous les catholiques. La jeune femme trouve donc ce changement tout à fait avantageux, même si cela implique une certaine haine envers les protestants. Haine que Caterina ne partage pas, qu'elle se contente d'observer d'un regard neutre, sans vraiment donner son avis sur la question, bien sûr, de peur de se voir critiquée ou de subir les remontrances de ses parents.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? Caterina trouve que la nouvelle Reine a en tous les cas mérité sa place. Elle était celle qui aurait dû avoir le trône et elle ne l'a pas eu alors elle s'est battu pour avoir ce qui lui revenait de droit. Elle a dû faire, certains sacrifices pour arriver jusque là et en un sens la jeune femme l'admire pour avoir poursuivi un tel but et surmonter des combats, des défaites, des pertes, sans jamais faillir, sans jamais tomber ou en tous les cas si la Reine est tombée une fois, ce fut pour se relever tout de suite après. Quant à son règne elle le trouve pour le moment pas si mal que cela, bon ce que Caterina désapprouve, dont les persécutions des protestants, ils n'ont rien fait de mal. C'est cela qu'elle désapprouverait dans la façon de régner de la nouvelles Reine. Mais que peut faire une jeune femme de la bourgeoisie face à cela ? Rien, lorsqu'on fait parti du peuple, on subit et on attend, c'est ainsi. Après, du moment que la famine ne s'installe pas dans le pays, Caterina considéra Mary Tudor comme une bonne souveraine.

▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? Jane Grey, bien qu'elle ne fut pas complètement légitime au trône selon Caterina, fut une assez bonne souveraine, même si cela fut trop court pour le juger. De toutes manières Caterina est d'accord sur le fait que le trône d'Angleterre revient légitimement à Mary Tudor, néanmoins, même si elle trouve qu'elle est une excellente Reine, la jeune femme pense que celle-ci devient trop cruelle envers les protestants. Caterina a toujours trouvé les conflits religieux comme stupides, surtout lorsque les religions concernées prêchent l'amour et l'acceptation des autres, ce qui est assez contradictoire avec les événements présents. Pour cela Jane Grey a été une humble et bonne souveraine, elle n'avait rien vraiment fait contre les catholiques et tentait de tirer la religion protestante vers le haut. Il n'y avait pas vraiment de mal à cela. L'avis de Caterina sur Jane Grey est donc assez mitigé, il y'a un côté égoïste qui lui dit que le règne de Mary Tudor est bien mieux car il annonce la suprématie des catholiques, ce qui est assez avantageux pour la jeune femme en effet, et un autre côté où sa conscience lui souffle tout doucement, discrètement que Jane Grey aurait peut-être fait une excellente Reine si elle avait été plus longtemps au pouvoir. Mais en tous les cas, Caterina n'a pas à se plaindre de Mary Tudor, elle semble savoir ce qu'elle fait et a sûrement plus d'expérience du pouvoir. Elle mène l'Angleterre, d'une main de fer, peut-être à la prospérité. En fait selon elle, qu'importe la Reine et la religion qui se trouve sur le trône, si le peuple vit bien, Caterina ne s'en plaindra pas !

▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? Caterina hésite encore quant à la conduite à adopter, n'étant pas complètement croyante, elle ne fera rien contre les protestants. Serait-elle capable de les défendre contre une quelconque persécution, ou bien de les cacher, de les protéger ? A vrai dire, elle n'a jamais été confronté à une telle situation, mais si elle devait aider un protestant, elle ne le ferait pas en pleine rue, mais dans l'ombre. Néanmoins, la jeune femme ne l'a encore jamais fait. Hésitante, elle serait donc mitigée quant à l'attitude à avoir, mais sa conscience morale la pousserait sans doute à venir en aide à une personne qui en a besoin. Si, bien sûr, elle est certaine de ne rien risquer en retour. Mais elle fait plutôt partie de ceux qui restent à observer les choses sans rien dire, quoiqu'ils peuvent en penser. Si une arrestation d'un protestant se déroulait devant ses yeux, Caterina resterait sûrement de marbre, paralysée par son hésitation et se contenterait de serrer les dents. En tous les cas, elle ne défend pas la cause catholique, estimant qu'il est cruel et injuste de s'en prendre à d'autres sous prétexte qu'ils ont une religion différente. Mais qui sait ? Peut-être qu'un jour, la jeune femme aidera un protestant. Sa conscience morale finira peut-être par prendre le dessus ?

"Apprendre à se faire une place"

C'est en Décembre 1531 qu'est née Caterina Connolly. Mais avant de s’intéresser à son histoire, nous devons tout d'abord nous pencher sur celle de ses parents. Son père James Connolly, un jeune bourgeois rencontra Claudia Albertini membre de la noblesse Italienne à Florence lors d'un simple voyage en 1525. Claudia supportait mal l'influence de la famille Medicis sur la ville de "Firenze" dont on leur avait enlevé le commandement, mais ils revenaient dans l'ombre, Florence était alors sous le contrôle de ceux que l'on appelait les "Papes Medicis". Elle trouvait cette dynastie bien trop avide de pouvoir, d'argent de complots et de blasphèmes pour être digne de diriger une Florence alors catholique. Elle rêvait de partir loin de Florence et loin de l'Italie, sentant le mal arriver dans sa ville natale. Le voyage de James Connolly tomba plutôt bien, il firent connaissance tout à fait par hasard alors que celle-ci se baladait dans les belles rues et qu'elle vit ce jeune homme, visiblement perdu. Très vite ils devinrent proches, James ne restait que quelques jours à Florence, juste le temps de visiter un peu la ville. Mais ce fut suffisant pour qu'il tombe fou amoureux d'elle. Au début Claudia hésitait à répondre à ses avances, après tout, elle le connaissait à peine, il était un étranger et elle ne l'aimait pas. Mais son désir de partir loin de cette Florence corrompue fut plus fort et elle décida de suivre Connolly en Angleterre. Ses parents étaient riches et ils lui donnèrent une petite fortune pour qu'elle aille s'installer à Londres. Ils s'occupaient peu de leur fille et lorsqu'elle leur annonça leur départ avec un homme Anglais ils ne firent aucun commentaire. Bien sûr elle ne précisa pas qu'il n'était que bourgeois, soit d'un rang inférieur à celui qu'elle avait. Mais l'argent qu'elle apporta d'Italie, leur permit de tripler la petite fortune de James. Ils se marièrent donc, Claudia étant plus poussée par sa volonté de rester en Angleterre que par le véritable amour. Parfois elle regrettait son pays, mais James était gentil et aimant puis la situation politique de Florence s'était gâté, comme l'avait annoncée sa mère dans une lettre, Alexandre de Medicis, le bâtard du Pape Clément VII était devenu duc de Florence et avait sombré la noblesse dans la décadence et la luxure malsaine. Etant très catholique, Claudia fut heureuse de constater qu'elle avait eu raison de quitter l'Italie avec James. Sa vie à Londres s'annonçait sûrement plus tranquille. Et c'est de cette union que naquit le 14 Décembre 1531 Caterina Connolly.

Sa mère avait choisi un prénom Italien, en hommage à ses origines, même si sa fille était Anglaise. Ils étaient heureux d'avoir un enfant. Même si James avait préféré avoir un fils, sa fille restait ce qu'il avait de plus cher au monde avec sa femme. Mais le bourgeois avait de secrètes et de sombres ambitions, celui d'obtenir un titre de noblesse par n'importe quel moyen. Claudia, elle, n'en avait que faire, elle, d'un titre de noblesse, elle en avait déjà eu un en Italie, et elle l'avait laissé à Florence pour pouvoir démarrer une nouvelle vie ici à Londres. Elle se sentait plus heureuse ainsi. Mais pour son mari cela devenait une sorte d'obsession. Et James avait beau faire des courbettes devant ceux qui avaient déjà des titres, par leur naissance, cela ne fonctionnait pas. Mais en secret, il ne perdait pas espoir, car à présent, même s'il n'avait pas eu de fils, sa fille serait l’instrument parfait de son succès parmi les nobles. Oh bien sûr il aimait sa fille, au point de vouloir le meilleur avenir pour elle... un avenir de richesse dans la noblesse anglaise. Mais pour le moment il gardait ses idées bien au chaud, car la petite était encore très jeune. Mais dès son plus jeune âge, son père lui enseigna toutes les bonnes manières qu'une jeune fille de famille noble devait avoir, tout du moins il essayait car ce genre de leçon, ennuyait Caterina à un point. Mais elle aimait son père et ne voulait pas le contrarier, alors elle faisait semblant d'être une élève attentive mais son esprit était tourné vers les rires des enfants qui s'amusaient dans les rues. Des enfants du peuple, pas tous enfants de bourgeois et James ne l'autorisait pas à les fréquenter. Caterina n'avait que cinq ans et à cet âge là on ne pense pas vraiment à désobéir à ses parents. Mais cela la titillait. Ce qui ennuyait le plus la petite fille, c'était les heures qu'on l'emmenait passer à l'Eglise. Et cette fois, elle ne pouvait même pas compter sur sa mère pour se défiler, car Claudia était encore plus croyante que son père. Étrangement, dès le début, Caterina n'aimait pas aller à l'Eglise et cela empira alors qu'elle grandissait. Mais elle était le genre de personne à ne pas dire le fond de ses pensées et à tout garder ce qu'elle ressentait pour elle, de peur de se mettre à dos ses parents, et plus particulièrement sa mère avec qui elle se sentait de plus en plus proche à mesure que les années passaient et qu'elle grandissait.

Mais sa relation avec son père se détériora alors qu'elle entrait dans l'adolescence. Il devenait de plus en plus exigeant envers elle. Caterina ne supportait pas de voir l'avidité de pouvoir emporter toutes les qualités qui lui faisait aimer James. Il n'était plus le père qu'elle avait aimé autrefois. Il n'avait qu'une seule envie, voir sa fille mariée à un membre de la noblesse, pour le bonheur de sa fille avait-il dit. Certes, cela fut vrai au début, mais à mesure que le temps passait, la jeune fille avait l'impression que seul l'ambition personnelle guidait cet homme. Sa mère ne disait rien, les laissant faire. Elle ne s'interposait jamais entre eux, estimant que cela les regardaient et qu'elle n'avait pas à se mêler de la façon dont son mari élevait leur fille. De ne trouver aucun soutient de la part de Claudia faisait mal à sa fille. Elle trouvait injuste que son père ne lui laisse pas le choix sur son avenir et voir sa mère ne rien dire, ni même esquisser un regard dans leur direction lorsque James la punissait sévèrement avec un violente gifle en prime. Caterina ne désobéissait jamais à son père, mais elle essayait de lui enlever ses idées saugrenues de la tête, souvent cela se terminait en dispute. Et c'est après une de ces disputes, une des plus violentes qu'ils aient pu avoir jusqu'alors, que la jeune fille décida de désobéir et elle sortit de chez elle pour se mêler au peuple, parmi ceux qui étaient les plus pauvres, ceux que James ne voulait pas qu'elle fréquente. C'était une manière pour elle de se rebeller. Caterina marchait sans but, la tête dans les nuages, observant les personnes qu'elle croisait, les marchands, les artisans et autres. C'était absolument fascinant. Ce que préférait Caterina était l'odeur du pain que le boulanger vendait. Elle ne parla à personne, mais la jeune fille se promis de renouveler l'expérience car cela lui avait vidé la tête et quand elle rentra chez elle, discrètement, la remarque désobligeante que lui lança James ne l'atteignit même pas, son esprit était apaisé, puis elle n'était pas du genre à s'emporter facilement non plus.

Alors elle se décida de faire de ces excursions une habitude. Bien sûr, elle le faisait lorsque son père était occupé tout un après midi. Et c'est ainsi qu'elle rencontra Thomas, celui qui allait devenir son confident, ami, complice de ses escapades et plus. Thomas était un fils de forgeron, il passait la plupart de son temps à aider son père à la forge. Oh, bien sûr il ne savait pas forger mais il s'occupait des livraisons de métaux, ou de tout autre matériel dont son père avait besoin. Et c'est lors d'une de ses livraisons que Caterina, marchant sans regarder où elle allait, le percuta. Il transportait une caisse d'outils qu'il fit alors tomber.

"Oh, non !" S'exclama l'adolescente "Je suis confuse, laisse moi t'aider"

"Non" Répondit Thomas en lui adressant un sourire "Ce n'est pas grave, ne te dérange pas."

Mais, elle l'aida à ramasser les outils malgré les protestations du garçon. Caterina se proposa donc de ramener tout cela avec lui, chez lui, étant donné que Thomas ne pouvait pas tout transporter tout seul. Il accepta. Tout en marchant, il se présentèrent. Thomas et elle avaient le même âge : quinze ans. Tout comme elle il aimait beaucoup flâner dans les rues lorsqu'il ne travaillait pas. Ils se découvrirent énormément de points communs. Jamais Caterina ne s'était entendu aussi bien avec quelqu'un et d'autant plus avec un garçon. Son père s'obstinait à lui présenter des garçons de la bourgeoisie, ou, quand il le pouvait, de la noblesse, parfois plus vieux qu'elle. Elle les trouvait ennuyeux, sérieux et sans aucun intérêt. Thomas était différent, et plus elle parlait avec lui et plus la jeune fille avait envie de mieux le connaitre, de passer plus de temps avec lui. Mais l'heure tournait et Caterina devait rentrer chez elle avant que son père ne s'aperçoive de son absence. Ils convinrent de se revoir dès que possible, mais ne purent prévoir quand exactement. Néanmoins l'attente fut de courte durée, car la jeune fille put sortir de chez elle quelques jours plus tard et elle s'empressa de se rendre à la forge. Et cela fut le cas à chaque fois qu'elle sortait. Ils devinrent rapidement de proches amis. Le premier vrai ami de Caterina. Thomas était la personne la plus humble et gentille qu'elle connaisse. Ensemble ils se baladaient, parfois loin, quand ils avaient l'après midi entière devant eux, Thomas l'emmenait à l’orée de la forêt vers les champs des paysans. Là ils étaient tranquilles, le père de la jeune fille la croyait en train de broder dans sa chambre ou bien avec sa mère. Elle avait un excellent alibi et elle était heureuse. Le garçon lui montrait comment se servir d'une épée, étant fils de forgeron il savait un peu manier une lame, mais aimait se vanter d'être un excellent escrimeur et professeur, cela faisait rire Caterina et soyons honnêtes, elle n'était pas meilleur que lui, loin de là. Néanmoins, il lui apprit à se défendre, enfin, elle avait appris les bases et les mouvements les plus simples. La jeune fille n'était pas sûre de savoir vraiment se servir d'une épée en cas de nécessité. Mais au moins elle passait du temps avec son ami. Et ils devenaient de plus en plus proches à mesure que les années passaient.

Et Caterina avait de plus en plus l'impression qu'elle ne pouvait vivre loin de lui plus d'une minute. En bref, elle était tombée amoureuse et cela l'embêtait, car elle savait que son père n'accepterait jamais qu'elle épouse un forgeron et d'ailleurs elle ne savait même pas si Thomas partageait ses sentiments. Alors, un jour, elle se décida à tout lui avouer. Ils avaient tout deux dix-neuf ans, et la jeune femme estimait qu'elle était assez âgée pour pouvoir décider seule de son avenir et au diable son père ! Thomas et elle avaient convenu un rendez-vous devant la forge. Le jeune homme voulait l'emmener dans la forêt, comme ils avaient pris l'habitude de le faire. Mais Caterina l'avait retenu par le bras.

"Thomas, je ne suis pas là pour partir avec toi aujourd'hui"

Il haussait les sourcils, interrogateur.

"Mon père souhaite me présenter un prétendant" Grimaça t-elle

"Si cela peut t'apporter une meilleure vie" Fit-il en haussant les épaules

"Mais je ne veux pas de cette vie là ! Elle ne fera pas mon bonheur, non moi, je veux être avec toi, vivre avec toi qu'importe ce qu'en pense mon père"


Il ne dit rien, trop surpris pour le faire, la jeune femme l'ayant pris de court. Elle avait été trop directe et cela la fit grimacer, peut-être allait-il décliner ses avances, mais cela lui était égal, au moins les choses étaient claires entre eux et puis mieux valait avoir des remords plutôt que des regrets. Il allait ouvrir la bouche pour lui répondre quelque chose quand une voix derrière eux les interrompit. C'était James Connolly, qui furieux de ne pas trouver sa fille dans sa chambre l'avait cherchée en ville et l'avait apparemment trouvée. Il avait entendu la déclaration de Caterina, à son plus grand malheur. La colère déformait ses traits, la jeune femme savait qu'il se retenait de sauter à la gorge de Thomas, alors pour éviter cela, il prit sa fille par le bras et l'entraîna avec lui, en vociférant au jeune homme que, s'il s'avisait de s'approcher à nouveau d'elle, il le regretterait et elle aussi. En rentrant chez elle, Caterina fut sévèrement punie et se prit la plus belle des corrections de sa vie. Mais elle ne dit pas un mot, pas même lorsque James furieux lui demandait des explications en hurlant comme un dément. Jamais elle l'avait vu dans une telle colère, mais elle n'avait pas peur. La jeune femme se contentait de le regarder d'un air neutre, refusant d'ouvrir la bouche, comme d'habitude, gardant sa colère, sa tristesse, son désespoir pour elle et ravalant les répliques qui lui brûlaient les lèvres. Après ce fameux jour, elle ne reparla plus à Thomas, prenant très au sérieux la menace du bourgeois le jeune homme ne lui adressait plus la parole et se débrouillait pour l'éviter. Cela lui fit mal au coeur, mais Caterina encaissa sans rien dire. Mais en contre partie, elle se décida de ne plus parler à son père, elle se contentait de lui répondre froidement lorsqu'il lui posait une question. Il semblait souffrir de voir sa fille le négliger ainsi. Mais a jeune femme voulait lui faire payer. Malheureusement cela n'éloigna pas James de son idée à la marier à un noble, au contraire, il était motivé à lui faire oublier Thomas, à lui faire oublier cette querelle.

Mais les événements qui survinrent en Angleterre quelques années plus tard contrecarrèrent ses plans. La mort du Roi et l'arrivée de Jane Grey sur le trône le freinèrent dans son projet, car les protestants reprenaient le pouvoir, les catholiques perdaient leurs richesses et James n'avait pas envie de voir sa fille mariée à un protestant. Mais il gardait espoir, les rumeurs courraient que Mary Tudor comptait récupérer le trône qui lui revenait de droit. Caterina n'aimait pas cette situation, elle ne pensait plus à elle même et à son simple souci de finir mariée à un noble. Mais elle pensait également à tous les autres qui allaient devoir se battre et mourir tout cela pour le seul intérêt de deux femmes et de deux religions, c'était grotesque et eux, les gens du peuple allaient en payer le prix. Mais heureusement, cela ne dura pas longtemps, Mary Tudor reprit le trône en Juillet 1553 et la jeune femme était heureuse de constater que tout allait revenir à la normale et peut-être qu'avec tous les événements récents son père oublierait ses projets. Mary Tudor méritait la couronne et de plus elle avait l'air de savoir parfaitement comment diriger un royaume. Mais un dessein bien sombre vient aujourd'hui noircir le tableau immaculé du règne de Mary Tudor qui vient de commencer. Les protestants sont traqués, chassés et persécutés.
Et, la jeune femme ne sait pas comment elle doit se comporter, en tant que catholique elle ne peut aider les protestants, ses parents, très croyants et extrêmement anti-protestants, la feraient emprisonner sur le champ, mais en même temps elle ne peut laisser ses pauvres gens se faire persécuter de la sorte... elle n'a jamais été doué en politique, ni en dilemme d'ailleurs. En plus de cela son père recommence à lui présenter des prétendants, mais elle fait tout pour l'éviter afin de ne pas aborder le sujet avec lui. Comme d'habitude elle évitera le conflit et gardera ses pensées. C'est ainsi qu'elle se comporte.
Caterina a peur quant à l'avenir, elle sait qu'elle va devoir faire des choix, se faire une place !