Je me promène dans les jardins royaux en compagnie de ma tante, je suis heureuse d'être de retour auprès d'elle. Ma tante est pour moi, une mère. Je lui accorde un sourire, je ne lui ai point encore parlé de ce qui s'est passé avec William. De plus, est-ce que ma tante va me soutenir face au fait que je n'ai pas ramené Alexander ? Qu'aurais-je pu faire face à cette sorcière d'Anne ? Je ne pourrais rien faire. Je me suis résignée à le laisser là-bas, sans moi. Il m'est difficile de le voir ôter à moi. Il faut rajouter que ma tante a d'autres soucis en tête.

Je soupire. Pourquoi la vie est difficile pour les Stuart ? Qu'avons-nous fait pour s'attirer les malédictions ? Rien. Je pense à ma cousine Jane, elle a tant perdu comparé à moi. J'observe ma tante, elle aussi n'a pas eu une vie idyllique. Elle a perdu mon oncle, des fils et sa fille Mary, ma reine est en France. Ma cousine doit épouser François. Est-ce qu'un jour, je reverrais ma cousine ? Peut-être … De plus, ma sœur Mary est toujours dans le pays de lys ainsi que les autres Mary. Avec ma petite sœur Mary, nous avons peu d'écart d'âge. Je l'ai peu connu mais je sais que j'ai un profond attachement pour ma petite sœur Mary. En revanche, j'ai une préférence non modérée pour ma sœur Margaret, je ferais tout pour elle. Comme elle ferait tout pour moi.


Je lève mon regard vers le ciel, puis, je me tourne vers ma tante. Jamais, je ne pourrais l'oublier. Elle est tout pour moi.

Agnès – Je m'excuse ma tante de mon silence. Dis-je en baissant la tête. Je suis heureuse d'être à la maison. Rajoute-je d'une voix sincère.