Sujet: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Ven 21 Juin - 16:23
Matthew Stewart
" Vous voulez du courage ? Ayez déjà de la volonté. "
TON PERSONNAGE
PRÉNOM & NOM Matthew Stuart ("Stewart") AGE 37 ans DATE DE NAISSANCE 21 septembre 1516 ORIGINE né au château de Dumbarton, fils de John Stewart et d’Anne Stewart, descendant de James II d’Ecosse, on ne peut trouver plus écossais que lui dans tout le grand Londres. SITUATION FAMILIALE Marié et père de deux garçons qui sont sa plus grande fierté, il ne respecte pourtant pas tous ses voeux de fidélité. MÉTIER comte de Lennox et baron de Tolborton GROUPE Famille royale CRÉDITS Tumblr, Vanaheim pour l'avatar
LE JOUEUR
PSEUDO Tro AGE Plus de 25 (a) OU AS-TU CONNU LE FORUM? Via PRD, puis Lyra m'y a traîné, entre autre, puis James, puis.... 'fin voilà TON AVATAR Nikolaj Coster-Waldau VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? Historique VOULEZ-VOUS ÊTRE PARRAINÉ? Nope, merci!
Audience devant la reine.
▬ QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? Je suis né et j’ai grandi catholique, quelle religion auriez-vous attendu que j’embrasse une fois adulte?! Les anglicans font grise mine, les protestants sont plus tristes qu’un chardon séché, et les catholiques pavoient encore sous leur faste d’or au Vatican. Je suis croyant, et bon nombre de mes péchés restent entre Dieu et moi. L’Angleterre n’est qu’une terre d’asile, un refuge pendant un exil qui m’a éloigné de mes racines. Les bouleversements religieux m’ont atteints, m’ont parfois effrayés lorsque je fus plus jeune, mais avec les années et le recul, j’ai appris à ne plus craindre d’être inquiété pour ma religion. L’accession de Mary 1ère sur le trône m’a rassuré, et surtout, je sais à présent pouvoir trouver une alliée acquise à une cause commune. Je pense toutefois que la guerre religieuse pointera un jour son nez.
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE LA NOUVELLE REINE D'ANGLETERRE? Après un roi trop jeune pour régner et plus encore, un fils d’Henry VIII, Mary 1ère amène avec elle une bouffée de catholicisme dont le pays avait certainement besoin. Je la sais forte, peut-être tient-elle une férocité de la part de son père, mais j’ai foi en elle et serait prêt à - pour une unique fois! - songer à une alliance avec elle. Elle pourrait m’être utile même si àa sa disparition, je souhaiterai que mon épouse puisse profiter d’un héritage qui lui revient.
▬ QUE PENSEZ-VOUS DE JANE GREY? Bah, la pauvre Jane n’est qu’une victime politique, prise entre des batailles de pouvoir. Edward a fait hélas une grave erreur en la nommant à sa succession. Le geste était louable pour sa confession, mais Jane n’avait les épaules pour porter le fardeau des guerres internes ni pour supporter les prétentions légitimes de Mary. Celle-ci n’a fait que reprendre ce que Edward lui a ôté. Jane finira là, au cachot, à moins que la reine ne décide d'en faire une occupation, tel son père avant elle. "Pauvre gosse" est le mot qui m'est venu à l'esprit lorsque j'ai appris son arrestation.
▬ AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? Me demander pour quelle cause j’agis?! La mienne, voyons! Et celle de mon épouse...toute cause qui pourrait servir ma famille pour lui rendre une place qui lui a été spoliée sera servie. Ma foi? Je ne me bats pas pour le catholicisme en priorité - je suis un bien piètre chrétien, parfois! - mais bien pour ma place en Ecosse. Un héritage m’a été refusé en faveur d’un bâtard, l’on m’a envoyé en Angleterre m’exiler auprès des anglicans et des protestants, je ne peux continuer à vivre la tête courbée. Les Stuart reviendront en Ecosse, et pour cela, je suis certainement bien plus prêt que nul ne peu l’imaginer! Prêt à tout? Certes oui!
Dernière édition par Matthew Stuart le Ven 21 Juin - 16:54, édité 1 fois
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Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Ven 21 Juin - 16:24
Le Lion dompté par la Rose.
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1543 - Scotland
La bataille faisait rage sous l’épaisse chaleur de juillet. Le fer des épées claquait, les armures grinçaient quand le sang coulait sur l’herbe trop verte d’Ecosse. L’odeur nauséabonde montait du champ de bataille, refluait jusqu’aux tentes dans lesquelles se terraient les états-majors des frères ennemis. Les soldats tombaient, la terre rougissait, et nulle paix ne semblait possible avant la paix. Quelle paix? Pour quelles prétentions? L’orgueil dictait le coeur des hommes et celui qu’il avait poussé jusqu’à cette extrémité préférait perdre sa vie que son honneur. L’armure encore salie par les traces rougeâtres des ennemis, il avait pris refuge dans ses quartiers, et entouré d’hommes de foi et de confiance, préparait les pourparlers.
L’Ecosse saignait en cet été 1543, et ni Marie de Guise, ni le comte d’Arran, ni le comte de Lennox ne semblaient vouloir panser ses plaies. Seule l’enfant-reine, Mary, tenait dans ses petits doigts potelés l’avenir d’un pays.
Pourtant, la trêve était simple, la paix était à portée de main, mais d’aucun ne voulait tendre les doigts pour la toucher. Lennox, dicté par son sens de la Justice; Arran tenu de garder sa place si enviée de Régent; Marie, reine-mère plus soucieuse du futur de son enfant et du pays que de ces deux hommes. Les conditions proposées par Lennox étaient simples et accessibles, mais les accepter, c’était se plier au Stuart. Jamais Arran se ploierait le genou devant cet écossais élevé en exil sur des terres anglaises! Et jamais Lennox ne prêterai allégeance à celui qu’il considérait comme l’usurpateur.
La paix était proche, mais elle attendait, silencieuse.
1526 - Dumbarton Castle, Scotland
Les tentures noires pendaient le long des vitraux de l’abbaye. Une brise glaciale tourbillonnait entre les murs malgré ce début d’automne encore doux, s’immisçant sous les épaix manteaux de cuir et les fourrures passées sur les épaules. Hommes et femmes n’avaient osé prendre la parole lorsque l’enfant avait poussé les portes de l’abbaye et s’était avancé jusqu’à l’autel recouvert d’un drap de velours sombre. Au coeur de l’allée, face au Christ en croix, le cercueil d’acajou reposait, caché sous un drap noir.
-Mylord, je vous en prie. Un homme aux cheveux gris avait quitté son rang, présentant le cercueil à l’enfant. Celui-ci, la mine grave et le teint pâle, n’esquissa qu’un signe de tête en guise de remerciement. Approchant du cercueil, se levant sur la pointe des pieds, il déposa le chardon qu’il tenait dans sa main. -Adieu, Père, murmura-t-il, retenant un sanglot qui ne devait le trahir.
-Matthew, l’appela la comtesse douairière, Anne Stewart, restée dans le petit salon. Approchez, mon fils. Le garçon abandonna son cadet et rejoignit sa mère. Sa chevelure blonde, ses prunelles d’un bleu pâle et sa mine intimidée lui conféraient cet air angélique dont nombre devaient à l’avenir se méprendre. Encore de petite taille pour son âge, on le pensait perdu dans les couches dont on l’avait couvert pour l’hiver et cette allure poussait bon nombre à ne le considérer que comme un enfant. -Asseyez-vous, voyons, ne restez pas planté en face de moi. Bien. Ôtez-moi cet air terrifié, vous êtes comte, à présent, Matthew! Savez-vous ce que cela signifie? Le garçon prit quelques secondes avant de répondre. -Que je dois m’occuper des affaires familiales et de nos terres, répondit-il d’un ton franc. Comme père me l’a appris. Et puis montrer mon allégeance au roi, à mes vassaux, à mon pays. -L’Angleterre vous a beaucoup apporté, Matthew... -Je parlais de l’Ecosse, mère. Je suis un Stuart, non un...Tudor, par exemple. La comtesse retint un sourire devant l’aplomb du garçon, mais son assurance soudaine la rassura. Il était jeune mais sa tête était bien pleine et bien faite. L’éducation inculquée par le feu comte avait été parfaite pour le poids qu’elle ferai porter aux épaules de Matthew. . -L’Ecosse est votre pays, et les écossais sont vos vassaux, Matthew. Ne l’oubliez pas. Vous êtes le cousin du roi, votre place, si un malheur devait arriver, est sur le trône. -Mais lord Hamilton est auss... -Le trône d’Ecosse, vous dis-je, Matthew, le coupa sa mère d’une voix ferme! Que vous a donc appris votre père! Hamilton n’est que le fils d’une seconde couche, un bâtard! Il ne peut prétendre à la couronne, mais vous, si. Vous êtes légitime. Matthew, je serais là pour vous le rappeler chaque jour: Hamilton n’est rien. Défaites-le s’il en vient à usurper vos droits.
Le garçon hocha lentement la tête, sans détourner son regard des yeux de sa mère. -Ai-je été claire, Matthew? -Oui, mère, répondit-il d’une voix empressée. Oui. -Ne me décevez pas, mon fils. Vos cadets ne vous valent pas.
1530 - Dumbarton Castle, Scotland
L’adolescent, du haut de sa chaise, balançait ses pieds qui frottaient presque le sol. Les bras croisés, l’oeil sombre, il observait à la dérobée son précepteur tenter de lui inculquer quelques leçons de politique extérieur, mais depuis quelques minutes, le garçon avait bien d’autres choses en têtes que de connaître la liste des souverains du Saint Empire Germanique, ou l’arbre généalogique de Charles Quint. -Le roi va venir à Dumbarton, coupa-t-il soudainement? Le vieux Garnish se redressa surpris, perdant le fil de ses explications. -Votre mère a reçu une lettre, en effet. -Quand, répliqua-t-il ? -A la fin du mois, mylord. -Alors il nous faut tout préparer dès maintenant! A quoi bon rester enfermé ici, à apprendre je ne sais quelle histoire de famille espagnole ou germanique, à ressasser la vie des morts, alors que le roi va venir nous visiter! Garnish, je refuse que le roi voit ici une dolence inacceptable! Nous sommes des Stuart, prouvons à ces sombres anglais que l’Ecosse brille encore! Je donnerai au roi une réception royale, s’enflamma-t-il en sautant de sa haute chaise! Des jeux auxquels la cour n’a jamais joué, un banquet garni comme nul autre et des fleurs, des drapés, de l’or, des diamants....tout ce qui fait un roi, asséna-t-il, le regard brillant!
Marchant cent pas dans la pièce autour de la table, sous l’oeil perplexe de Garnish, Matthew voyait déjà la somptueuse réception, digne de leur nom. Sa mère avait raison, et en ce moment plus que tout: il était né Stuart, dans ses veines coulait un sang aussi royal que celui d’Henry VIII: la réception devait être à sa hauteur. Il pivota vivement pour faire face au précepteur qui soupirait devant l’exaltation de son impétueux élève. Celui-ci était passé d’un timide enfant effacé à un adolescent sûr de lui et trop confiant. La plus belle oeuvre de la comtesse douairière, que ce fils qu’elle avait soigneusement amené sur le terrain qu’elle voulait lui faire prendre. Elle l’avait nourri de belles images de trône, de légitimité; elle avait enfoncé dans ce crâne encore malléable que lui seul pouvait ramener une couronne sur la tête d’un Stuart, qu’il serait l’ascendant d’une lignée de rois qui régneront un jour sur l’Ecosse et l’Angleterre réunifiées. Garnish avait maintes fois essayé de sonder l’esprit de l’adolescent qui portait aux nues le souvenir d’un père assassiné et plaçait sur un piédestal une matriarche à l’esprit politique peu courant pour son temps. Mais malgré ses efforts, il ne savait encore si le jeune garçon, pétri d’idéaux, croyait en ces visions d’avenir, ou s’il se laissait mener par une mère qui l’impressionnerait toujours.
-Si Henri VIII est comblé, il pourrait un jour devenir un soutien, lança l’adolescent d’une voix grave. Un soutien pour lever l’exil dont ma famille est frappée, peut-être aussi un jour ôter du trône qui pourrait me revenir un usurpateur encombrant et que nulle loi divine n’aura placé là. Il ne fait rien négliger, n’est-ce pas ce que vous m’avez appris, Maître Garnish? -Si, si mylord, répondit Garnish avec déférence. -Alors laissons là cette leçon sur les ennuyeux Habsbourg, je vais informer ma mère de mes décisions!
-C’est une excellente idée, Matthew, accorda la duchesse en recoiffant affectueusement les cheveux blonds de son fils. Un Stuart se doit de recevoir un roi de la meilleure façon qu’il soit. Par respect, mais aussi pour montrer à ce Tudor que ses voisins écossais ne sont pas les sauvages qu’il peut imaginer, ajouta-t-elle plus sarcastique. Fier de ses idées, l’adolescent se redressa, l’oeil hautain. -Je vais informer Maître Lanford des dispositions à prendre, mère. Rien ne doit être laissé au hasard. -Un roi ne se fie pas au hasard, mais s’en remet à la Providence divine, ne l’oubliez pas. -Je ne suis pas encore roi et ne le serait peut-être jamais, mère, répondit néanmoins Matthew plus gravement. -Mais votre fils le sera peut-être un jour, ou votre petit-fils. C’est à vous qu’échoira un jour le devoir de préparer notre famille à ce destin.
L’adolescent, le regard soudainement éteint, capitula en hochant la tête silencieusement. -Vous avez raison, admit-il en sortant de la pièce. Je m’en souviendrai.
1553 - London, England
-Matthew, montrez-vous attentif! La reine va vous regarder, toute la cour est réunie... -Margareth, dois-je me montrer sous mon meilleur jours face au peuple ou à la reine? -Le peuple porte une couronne, et non une reine morte.
Matthew afficha un sourire amusé, posant une main affectueuse sur celle de son épouse. -Enfant et adolescent, j’ai longtemps plains ces couples mariés par intérêts politiques, fit-il distraitement. Jusqu’au jour où pour se débarrasser de mes prétentions sur la couronne et sur sa couche, la française me...”proposa”, évidemment contraint et presque forcé, d’épouser une anglaise. -L’affaire vous dégoûte-t-elle, répondit ironiquement la jeune femme? -J’ai depuis notre mariage revu mes positions sur ces mariages politiques, conlu-t-il dans un sourire. Ou bien peut-être avons nous été aidé par Dieu qui a décidé de réunir deux esprits à la hauteur l’un de l’autre. -Votre discours sent la flatterie. -La flatterie est hypocrite, mes paroles ne sont que vérité, se défendit-il! Mais voyez, Margareth...ma mère m’a toujours contraint à ne songer qu’à la couronne d’Ecosse, jusqu’à me faire prendre les armes pour défendre un héritage spolié par le comte d’Arran. Tout ceci m’a conduit à un nouvel exil, mais auprès d’une femme dont les prétentions sur le trône d’Angleterre dépassent les miennes dans mes contrées. A nous deux, ma chère épouse, nous pouvons faire trembler les rois et les reines, fit-il amusé. -Je m’en suis toujours réjouis, répondit simplement Margareth, le regard brillant.
-Père, père, regardez! L’enfant, haut comme trois pommes, venait de bousculer quelques vieux nobles grincheux sur son passage, suivi par son frère aîné qui pris toutes les réflexions pour lui. Charles sauta dans les bras de Matthew qui le haussa pour que l’enfant puisse apercevoir la reine passer devant eux. Les yeux écarquillés de l’enfant brillaient devant l’étalage d’or et d’argent, la majesté de Mary Tudor et tout le décorum qui entourait la personne royale. -Elle est belle! -Je veux voir, moi aussi, réclama Henry du haut de ses sept ans! Les enfants échangèrent leur place, mais aggripé à la jambe de son père, Charles n’avait bougé.
-Gagnez le prochain tournois et vous serez, à vie, le héros de notre fils, murmura Margareth à l’oreille de son époux. -Je pensais l’être depuis longtemps! -Père, est-ce qu’un jour je serais roi, moi aussi? -De quel pays veux-tu l’être, Henry? -De l’Ecosse! -Il faudrait que Dieu nous vienne, ou qu’une guerre règle ce problème, soupira Matthew en observant la reine d’Angleterre passer devant eux. -Mais vous êtes fort! Vous pouvez faire la guerre! -Hum....oui, je le peux, mais ça n’est pas très sage.
Reposant l’enfant, Matthew caressa distraitement les cheveux de ses fils, ses deux espoirs. Il revit les dix années qui avaient éloigné de lui cet espoir caressé d’obtenir son légitime héritage. Dix années depuis le conflit qui lui avait fait quitter ses terres, dix longues années pendant lesquelles son droit avait été piétiné par un bâtard.
1542 - Dumbarton Castle, Scotland
-Fais le siège, Matthew! Réclame ton du! C’est ton droit, mais aussi ton devoir! Un Stuart ne peut se laisser écraser par ce bâtard de Hamilton! Furieuse, rouge de colère, la comtesse marchait de long en large sous les yeux perplexes de son fils. Il l’avait rarement vu dans un tel état, mais ses mots restaient difficiles à entendre. Hamilton n’était pas réellement un bâtard, mais simplement issu d’un deuxième lit! -Mère, il est aut.... -Non, Matthew, non! Tu connais les affaires de ce mariage Hamilton, maître Garnish t’en a déjà assez parlé, il est inutile que je te rappelle tes leçons, tu as passé l’âge, s’agaça-t-elle! Tu es le légitime régent! Fait valoir ton droit, ou je t’assure que je lèverai ton armée moi-même et mettrai ton frère sur ton propre cheval, et dans ta propre armure!
La menace fit lever les yeux de Matthew au ciel, mais les paroles avaient fait mouche, et soupirant, le jeune comte se résigna. -Elle ne lui ira pas, ironisa-t-il. Vous m’avez au creux de votre main, mère. Que puis-je faire? -Te battre contre Arran et prouver à la reine-mère ce que vaut le sang d’un Stuart. Fais-moi la promesse de te battre pour cela. -Mère... -Que tu signifiera à Marie de Guise que cette reconnaissance de régence ne peut être signée de ta main! Que tu refuses ce mariage de ta nièce avec un anglais! Que même si cette patrie t’accueille, si elle peut t’offrir armes et soldats, tu ne te fourvoira pas avec eux tant que le trône anglais ne te sois ouvert et favorable. -S’il vous plaît... -Matthew! Tu peux épouser Marie de Guise si tu le souhaites! Il faut simplement que tu en sois persuadé. -Je le suis, répliqua-t-il pourtant peu convaincu. -Tu es mon plus beau fils, l’héritier de ton père, le comte de Lennox! Dans ton sang coule un sang royal. Tu as pour toi l’intelligence, la force, la volonté et le courage d’un lion... La comtesse douairière s’était adoucie et passant derrière le fauteuil dans lequel Matthew s’était lourdement assis, passa ses mains sur les épaules de son fils. Ne négliges pas tes atouts, Matthew. Quand je te vois séduire les dames d’atours d’Eleanor alors que ton frère s’apprête déjà à rentrer en campagne, mon coeur pleure. Ne te gâche pas en passant plus de temps dans leur couche que devant une carte. Robert n’a pas ton talent, c’est toi, Matthew, qui fera des rois, ça n’est pas ton cadet. Fais-le pour moi, mon fils. Fais-le pour ton père qui n’a toujours voulu que rendre à notre famille la place qui lui revient. Nous avons été exilés, mais nous pouvons revenir.
Elle s’était penchée vers lui, serrant doucement ses bras autour de lui comme s’il n’avait encore que dix ans, et que sous ses mèches blondes, deux grands yeux bleu innocents fixaient avec appréhension un cercueil clos. -Mon cher fils, murmura-t-elle, alors que ses paroles avaient déjà atteint le coeur de son aîné. -Je le ferai, mère, répondit-il vaincu en prenant ses mains dans les siennes.
1550, London, England
Les chevaux piaffaient d’impatience, alors que les valets aidaient les chevaliers à se mettre en selle. Dans les tribune, sous un pâle soleil de printemps, la cour chantait, riait, criait pour saluer les champions qui venaient défendre leurs couleurs sur le sable anglais. Rubans, fleurs, musique...la fête cachait pendant un temps la morosité des coeurs et les esprits belliqueux. -Mylord, votre haume, lança un jeune valet, vêtu d’or, de sang et d’azur! Sur la cuirasse du chevalier, l’on distinguait sans peine les quatre roses du comté de Lennox et la lance, aux couleurs chamarrées, ne laissait aucun doute sur l’identité de l’homme. -Mon brave Dunbar, allons faire mordre la poussière à nos chers irlandais, en souvenir de William Wallace, lança Matthew en ajustant son haume!
Il éperonna son cheval, paradant quelques instants sur la poussière, ne prêtant aucune attention aux applaudissements de la foule. Ces tournois étaient pour lui qu’une occasion de rappeler à chacun ses prouesses et son habileté. Il préférait par ailleurs bien plus quand le combat se terminait à l’épée, arme à laquelle il se montrait redoutable. Les années l’avaient forgé et façonné. Il avait cessé de craindre sa mère lorsque ses nouvelles machinations l’avaient poussé à l’exil et lorsque Margaret Douglas s’était unie à lui. Son orgueil, lentement nourri par la comtesse douairière, lui avait fait prendre son envol et il savait à présent que cet exil n’était pas une fatalité, que la régence d’Arran était un mal qu’il fallait prendre en patience. Une régence s’échappait, une bataille était perdue, mais non pas la guerre. L’Angleterre pouvait revenir à son épouse et son fils aîné s’assiérait un jour sur le trône qu’il lui avait promis. Ce jour-là, Matthew ne se battait pas uniquement pour la beauté d’un combat de fête, mais aussi pour sa valeur et la dignité de son nom.
-Ma dame, lança-t-il à la jeune comtesse de Lennox, accepteriez-vous que je porte vos couleurs? La jeune femme s’amusa et se levant, attacha le ruban au bout de la lance de son époux. Elle le connaissait à présent si bien qu’elle avait depuis longtemps lu dans le regard pâle de Matthew quels étaient ses desseins. Elle se félicitait bien souvent de cette union qui leur avait à chacun apporté - à défaut d’amour réciproque - un indéfectible soutien, un esprit redoutable et belliqueux. Il la laissait aussi libre qu’elle le faisait elle-même, tant que chacun respectait ses propres engagements. Elle le laissait à ses maîtresses quand il fermait les yeux sur ses conquêtes. Elle se taisait lors de ses colères, ses froideurs soudaines et son caractère changeant, et il respectait ses majestueuses critiques et lances venimeuses. Margareth avait réussi là où la comtesse douairière avait échoué: elle avait servi à Matthew ce qu’il attendait depuis bien longtemps: une liberté d’action et de décisions. Sans l’ombre de la matriarche, il avait enfin pu entrer de plain pied dans la politique et ce qu’on nommait hypocritement “diplomatie”, mais qui ressemblait bien plus à de la manipulation des plus faibles.
-My lady, lui glissa-t-on à l’oreille alors que Matthew venait de mettre à terre son concurrent, qui tirait déjà l’épée contre lui, votre époux devrait cesser de faire grise mine devant le roi, celui-ci pourrait se méprendre sur ses intentions. -Elles sont pourtant claires, sir Bolton. Le comte attend seulement son heure. -Que voulez-vous dire? -Le catholicisme reviendra un jour en Angleterre, cela me semble évident. -Je ne comprends pas bien... -Ce jour-là, mon époux saura trouver des alliés pour reprendre un héritage spolié.
Et alors que sir Bolton tentait de comprendre un traître mot de ce que venait de lui dire la comtesse de Lennox, Matthew, dans le sable, venait de faire plier son adversaire qui à genoux, implorait la fin du combat. -Ah, l’irlandais! Bien sûr, que je te laisse la vie sauve! Va, la prochaine fois je me montrerai moins féroce.
Se redressant, il tira le ruban de son épouse, saluant enfin la foule qui applaudissait le champion du tournois. Mais au fond, nul ne pouvait deviner ce que ressentait en cet instant Matthew Stuart. Son héritage était comme ce tournois et si son heure ne devait jamais venir, si la jeune Mary grandissait en force et en sagesse, il poursuivrait cette bataille pour ses fils. Et à ce jeu, tous les coups étaient permis, même les moins honorables.
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Dernière édition par Matthew Stuart le Ven 21 Juin - 19:12, édité 2 fois
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Ven 21 Juin - 16:28
Rebienvenue, bon courage pour ta fiche Il nous faudra un lien
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Ven 21 Juin - 16:32
Matthew Rebienvenue et bonne chance avec ce nouveau perso
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Ven 21 Juin - 16:55
Merci à vous \o/
Je termine le tout ce soir normalement, histoire de faire la mise en page
(owi owi, des liens \o/ )
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Ven 21 Juin - 16:58
Bienvenue, excellent choix de perso ! Ou plutôt rebienvenue, si j'en crois les messages précédents ^^
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Ven 21 Juin - 20:23
Re-Bienvenue
Je te souhaite d'avoir beaucoup de plaisir avec ce nouveau personnage
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Ven 21 Juin - 20:43
Re-bienvenue
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❝ Mary Sidney ❞
La Noblesse Anglaise
♕ Métier : Dame de la Cour, Mécène et Comploteuse. ♕ Age : 27 ans. ♕ Religion : Protestante. ♕ L'avatar a été fait par : Maquizz ♕ Mon nombre de messages est : 291 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 17/03/2013 ♕ Mon pseudo web est : Menthe. ♕ Mes autres visages : Thomas Howard
Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Ven 21 Juin - 23:12
Aha chipie, tu aurais pu nous dire tu-sais-où et tu-sais-quand que tu allais changer de perso . Tu voulais garder le suspense hein, avoue !
En tout cas, j'ai dévoré ta fiche et... ton nouveau perso promet . J'aimais bien Gaspard cela dit (mais apparemment tu le gardes sous le coude ) mais Matthew dépote aussi. Et en plus... encore un Stuart, merci de me faire penser au boulot .
En attendant, je vais cogiter pour une idée de lien qui fasse danser les écureuils .
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Sam 22 Juin - 1:02
J'y pensais déjà Tu Sais Quand, mais rien n'était à 100%...plutôt à 90%, en fait
Oui,un Stuart, et quel Stuart, puisque c'est par son fils que débarque Charly
Je te promets qu'on trouvera un lien pour remplacer celui avec Gaspou ^^
Et merci pour ma fiche *-*
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❝ Invité ❞
Invité
Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Sam 22 Juin - 4:11
Bienvenue Matthew !!!
Petit catholique...Quoique Écossais..hmm
Et je sais c'est qui ton vava. Enfin je crois. Je commence à lire le premier roman de Games Of Throne et hier j'ai eu la description de ... Lannister le fils. Je ne me rappelle plus son prénom. Enfin, l'héritier là. :PJuste par la prestance et l'arrogance que fait montre la signature et le lion présent sur le drapeau, je sais que c'est lui. Enfin, c'est bon signe si je le reconnais. Ça veut dire que le casting de la série est bon.
Baffez-moi si je me trompe. Oui, la folle de GoT. Merci à en parler comme ça, vous m'avez amener dans le club.
Aller amuses-toi bien parmi-nous Matt. :licorne1
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❝ Antanasya L. Cavendish ❞
Admin ❧ « Duchesse de vos coeurs. »
♕ Métier : Duchesse ♕ Age : 30 ans ♕ Religion : Protestante ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 2572 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 0 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 06/10/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Elizabeth - Constance - Edward
Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Sam 22 Juin - 11:39
Olala, mais ce Matthew va en faire chavirer des coeurs, Margareth va devoir protéger son bout de viande L'histoire est juste magnifique et tu as perçu Matt exactement comme moi je le voyais et bien plus aujourd'hui, Nicolaj va avec le rôle Je te valide tout de suite A bientôt sur ta fiche de lien
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Sam 22 Juin - 12:01
Oh c'est un super compliment que de faire un perso comme le créateur l'imagine Merci Anta!! Ma décision de changer était donc la bonne ^^
Margareth n'a pas à s'en faire, voyons
Robert: c'est en effet bien Jaime Lannister :DJ'ai adoré le personnage dès le début de la série, et depuis quelques mois je me disais "pourquoi pas un perso avec lui" (ma partenaire de RP lui a préféré Ben Whishaw xD ) Bingo, donc ^^ Et j'ai de la chance, les Stuart arborent un lion
Merci encore à tous et je file sur ma fiche de liens
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Sam 22 Juin - 12:40
Rebienvenue parmi nous Matthew !!!
J'espère que tu te plairas davantage avec ce nouveau perso ! Il nous faudra un lien également !
Et pis quelle fiche mes aïeux ! Comme dit Georgie, si nous avions pas nos maris ... on dirait pas non pour se déchiqueter le petit bout de viande charmant que Matthew est. Protège bien ton bien Margareth !
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Sam 22 Juin - 15:00
Pas touche c'est le mien Essayez donc de vous en approcher et vous connaîtrez les foudres de la Comtesse Ceci dit, re-bienvenue mon cher mari ! Je suis trop contente de te voir parmi nous, tu dépotes
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Sam 22 Juin - 15:07
Non mais laissez mon minois tranquille, mesdames
Merci mesdames, ravi que la fiche te plaise Margareth ^^ On va pouvoir comploter autour d'un verre
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Sam 22 Juin - 16:02
Je le savais. Dans le chapitre que je viens de lire, ça dégage une aura d'arrogance. :face:Félicitations pour ta validation. J'espère qu'on aura à rp un jour surtout qu'il est Écossais et que Robert à des plans avec les Écossais.
Moi, je préfère les Winterfell. Enfin pour le moment et je n'ai pas posé sur lequel pour le moment. Peut-être Jon parce que je veux lui faire un gros calin parce qu'il est un bâtard.
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❝ Invité ❞
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Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Sam 22 Juin - 16:07
Jon est l'un de mes chouchou dans la série, aussi *-* et j'avoue adorer le personnage de Tiwyn, faut que je me mette à lire les bouquins
Quoi? Matt? Arrogant?
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Sujet: Re: Matthew Stuart ¤ Lion and Roses Sam 22 Juin - 16:17
Peut-être Matt, il faut que je lise le caractère de ton personnage, mais Jaime semble arrogant. XD Enfin, je stope le flood là.