Sujet: Tu ne m'a pas laissé le temps - Adam- Sam 12 Oct - 11:50
que désirs deviennent souvenirs.
La journée avait été longue. L'hiver apportait son lot de malades et avec ma tante nous n'avions pas une minutes à nous, mais au moins cela me faisait rencontré des gens, cela donnait vie à la boutique, même si pour le coup, ce n'est jamais bon signe pour les clients qui viennent. Le malheur des uns fait le bonheur des autres dis-t-on c'est un peu vrai pour nous. Il y a bien d'autres métiers comme cela et je suis plutôt rassurée de voir que les gens nous apprécient quand même malgré cela.
Le soir allait tombé, tout comme la neige qui ne cessait de recouvrir le sol d'un manteau blanc. Nous avions encore des derniers clients, lorsqu'ils furent partis j'ai fermée le rideaux de la boutique et et attrapé ma cape en fourrure pour sortir prendre l'air et surtout allez voir mon amie Constance, comme je le faisais souvent depuis quelques temps. Je tenais à garder cette amitié qu'on avait su créer. J'avais envie de parler un peu, de voir des gens autre que ceux que je croisait dans la boutique. Ce n'était pas tous les jours évidents de voir que la maladie ou la mort étaient si près de nous. Plus l'on vieillissait plus l'on avait de chance de partir aussi et cela me terrorisait.
Je marchais dans les rues de Londres et croisait alors un homme et me figeais lorsqu'il passa près de moi et que je reconnus son visage. Je suis restés quelques seconde à me demander si c'était bien le même homme que celui dans mes souvenirs. Il y a deux ans de cela alors que je fuyais mon pays, des hommes sous les ordres de mon père, m'avait aperçus et poursuivis. Un archer les avais tués et j'avais juste eu le temps de voir son visage dont je me rappelait aujourd'hui tous les traits. S'il n'avait pas été là, je serais peut-être encore en Écosse à être duchesse, tout ce don je n'avais pas eu envie. Je n'avais pas eu le temps de lui dire merci, ni de savoir qui il était. J'allais encore perdre cette chance si je ne le rattrapais pas. Je me suis retournée et l'ai interpellé en courant légèrement vers lui. « Hé! Attendez!»
Je ne savais pas s'il m'écouterait ou pas, s'il m'accorderait un instant, mais je l'espérais profondément. Je ne savais pas du tout qu'il habitait dans le coin, mais peut-être était-il juste de passage. En tout cas je me devais de le remercier. Je lui devais la vie et bien plus encore. Je n'aurais supportée d'avoir échoué et d'être ramenée chez mon père qui m'aurait sans doute puni en conséquences pour l'avoir trahi. Pour lui je savais que cela étit une trahison et c'était bien pour cela que je ne lui jamais écris. Le seul à qui je donnais des nouvelles était mon ami d'enfance le baron Thomas Oswlad. Lui avait su prendre ses responsabilités, moi j'avais préférer fuir.
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Dernière édition par Anna Danford le Dim 13 Oct - 14:16, édité 1 fois
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Sujet: Re: Tu ne m'a pas laissé le temps - Adam- Dim 13 Oct - 1:13
Remerciement indispensable ?
Simple silhouette. Allure calme et discrète. Le pas est lent et détendu, alors que le regard est alerte et observateur. Se faufilant à travers les rues de Londres, Adam se contente de faire profil bas. Pas d’Archer ce soir, pas de vengeance aujourd’hui. Sa sanglante besogne ne se manifesterait point ce soir… A moins que les cieux n’en décident autrement … Si ces meurtres et sa vengeance demeurèrent nécessaires, notre cher ami avait également besoin de s’acclimater à l’ensemble de ces rues, de ce nouveau ‘chez lui’. Nouvel arrivant d’une poignée de semaines désormais, le voyageur ne connaissait absolument rien de cette ville et de ses richesses. Les jours passent mais son esprit n’en demeure pas moins confus. Où est-il ? Quelles sont les secrets de ces lieux ? Existe-t-il une issue pour toute âme s’aventurant dans les ténébreuses rues labyrinthiques de cette capitale ? Le contraste en était trop puissant et trop soudain pour ne pas briser les sempiternels repères de l’Archer. L’immensité citadine présente arborait une complexité supérieure à celles des forêts, des villages, des autres cités du royaume. Un petit poisson se noyant dans un énorme bocal beaucoup trop grand pour lui. Jeune fougueux venant se perdre dans les mystères du labyrinthe d’un Minotaure d’acier indétrônable. L’étouffement de ne plus avoir l’entièreté de son air vital, l’air de la fraicheur, l’air de la pureté… L’air de la nature ! Mais telle avait été sa route, et tel avait été son chemin. Près de cinq années à écumer les terres du Royaume pour semer le sang au nom de sa vengeance, au nom de sa Justice ! Près de cinq années à traverser les comtés en répandant la légende funeste accompagnant son pseudonyme et à multiplier l’importance des primes et l’ardeur des recherches à son égard. Près de cinq années à affiner son art sinistre pour, finalement, atteindre la mère de toutes les cibles. Le bassin originel, le foyer de la vie, le berceau de cette bourgeoise, de cette aristocratie et de cette noblesse qu’il exécrait tant. Dans son for intérieur, Adam savait que sa vie et son œuvre n’étaient pas encore terminé. Mais plus forte certitude encore, son chemin s’arrêtait ici. Sa course trouvait sa ligne d’arrivée aux portes de la Capitale. Ducs, comtes, barons, princes, princesses… Jusqu’à la souveraineté en place. Il avait enfin posé les pieds dans une fourmilière géante. Tout s’écraserait sur son passage… Ou les fourmis se rebelleront et prendront sa vie dans une issue dès plus fatale. Mais il n’y a aucune issue heureuse à cette histoire : sa résolution ne sera autre que la mort. Mais quand arriverait celle du vagabond ?
Pas de capuche, pas d’arc et encore moins de flèches mortelles ce soir. En répandant son art, Adam avait su attirer sympathise et éveiller des intérêts. Adam avait pu, sans s’y attendre, trouver refuge dans l’un des endroits les plus sûrs de la ville : le Red Lantern ! Maison close, bordel où se perdait la luxure entre les bras de catins toute plus belles et envoutantes les unes que les autres. Tombeau des plaisirs et des adultères ne trouvant aucune limite dans la libération de leurs vices. Temple sacré de fantasmes où la présence d’un hors-la-loi hautement recherché semble tout simplement improbable. Oui, il fallait trouver ses intérêts et savoir se jouer des évidences assurées constituant les certitudes de ‘gentilshommes’ ! Avançant à visage découvert, Adam arborait une simple toge assez ample, recouvrant l’ensemble de son corps et trahissant sa fausse pauvreté apparente. Le désir de la discrétion et de la simplicité sa capacité à pouvoir se distinguer de belles tuniques et de garde-robes luxueuses. Ces nombreux larcins lui permettraient une oisiveté honorable. Mais ne soyons nullement stupide : toute ville accueille sans tremblement un simple pauvre alors que le nouveau noble éveillerait curiosité et convoitise. Ainsi, accompagnant son allure roturière, un simple par-dessus en peau de bête afin de ne pas souffrir plus que de raisons des effets du froid. Londres avait cette capacité d’être étincelante sous la neige. Bien qu’elle affichait tout l’orgueil et la prétention d’une classe honteusement supérieure, Adam ne pouvait nier qu’elle constituait une merveille de réalisation et de construction. Elle méritait noblement son titre de capitale après tout ce qu’il avait pu voir et découvrir. Et en ce soir d’hiver décoré de son fin manteau blanc, Adam ne pouvait que retrouver un poil d’émerveillement enfantin sous ce spectacle. Ses yeux vont et viennent. Son regard observe le panorama de cette rue qu’il arpente sans pour autant prêter de réelle attention aux passants croisant son chemin. Il s’avance sans demander son reste, n’en distinguant point cette silhouette familière dont la voix finit par résonner. Était-ce bien à lui que l’on s’adressait ? Était-ce bien lui que l’on alpaguait de la sorte ? Par réflexe, il ne peut s’empêcher de tourner la tête à droite et à gauche avant de se retourner vers la source de cette voix. Oui, visiblement, c’est bien à lui que cette demoiselle blonde semble s’adresser.
« Hum ? Que puis-je pour vous mademoiselle ? »
Il pivote et lui fait alors face. Son visage est terne alors que ses traits affichent une neutralité presque désarmante. Témoignerait-il d’une indifférence totale ? Adam n’a tout simplement pas pour coutume de s’enhardir d’un quelconque intérêt lorsqu’il se veut face à l’inconnu… Mais est-il réellement question d’inconnu en cet instant ? Ses yeux se froncent légèrement alors que son regard devient plus détaillant. Ses iris bleutés se pose sur le visage de cette demoiselle. Chaque trait est observé. Chaque trait est étudié. Silencieusement, il assemble les pièces de ce puzzle au charmant minois dans son esprit jusqu’à ce que se manifeste une fine sensation de déjà-vu. Une rencontre passée ? Une ancienne victime de ces différents larcins ? Ou une âme en détresse qu’il aurait pu sauver ? Il ne s’en souvenait guère. Ainsi baignait-il dans un sentiment qu’il n’appréciait tout simplement pas : cette sensation de connaissance sans trouver la réponse à ses interrogations du qui et du comment !
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Sujet: Re: Tu ne m'a pas laissé le temps - Adam- Dim 13 Oct - 14:25
que désirs deviennent souvenirs.
Son visage m'avait marqué à tout jamais. Je me souvenais de ma fugue comme si c'était hier. Je devais fuir ou je savais qu'il me serait impossible d'échapper à la pression qu'exerçait mon père, à son envie de me voir à la tête de son duché. Je n'aspirais pas aux mêmes envies, je voulais juste être moi-même et ne pas être un titre, qui n'était rien d'autre qu'une simple fonction, qu'un avantage que l'on donne injustement la plupart du temps à des personnes influentes. Je ne me sentais pas l'étoffe d'une duchesse. J'en avais l'apparence, mais je voulais une vie simple ou l'on m'aimerait pour ce que j'étais et pas pour mon titre. J'avais donc fuis un soir, très tard dans la nuit après avoir quitté le seul à qui je faisais confiance, après l'avoir embrassé et m'être enfuie comme une lâche. J'avais de nombreux remords vis à vis de mes agissements, mais ce qui était fait était fait, on ne reviens pas en arrière et je ne regrettais pas d'être venue me réfugié en Angleterre depuis maintenant deux ans.
L'homme s'était arrêté et j'avais souris, contente qu'il ne se soit pas envolé aussi vite que cette fois où il m'avait sauvé la vie. J'avais vu mes poursuivants tombés les uns après les autres, ne sachant pas vraiment ce qui s'était passé. J'avais juste pu apercevoir un homme avec un arche et j'étais persuadé que cet homme était devant moi. Il faisait nuit ce soir là, mais il avait la même allure et surtout le même regard qui m'avait tant décontenancée. Il semblait nouveaux dans ces rues en tout cas c'était la première fois que je le voyais et j'avais cette impression que ce n'était pas vraiment la première. Il fallait que je m'assure que se soit lui. Lorsque je fus à son niveau et qu'il me parla, je me sentis légèrement rougir. « Je … je crois que l'on se connaît ...»
C'était beaucoup dire que se connaître. Nous ne nous étions pas parler parce qu'il avait fuit aussi vite qu'il était arrivé et je me demandais encore ce qu'il se serait passé s'il n'avait pas été là. Je n'en avais pas parlé avec Constance préférant garder ce petit secret, ce petit mystère. J'avais l'impression d'avoir attendue ce moment depuis tellement de temps que pouvoir enfin remercier cet homme dont j'ignorais tout me semblait surréaliste. Cela cassait un peu le côté mystérieux de l'affaire, mais peu importe. Je lui devais tellement que lever le voile sur son identité était beaucoup plus excitant que le mystère en lui même. « Enfin … je ne sais pas si vous vous rappelez de moi, mais je ne serais pas là si vous n'étiez pas intervenu.»
J’espérais qu'avec ces détails il se souviendrait plus facilement de moi, de ce qu'il avait fait pour moi. Je lui étais si reconnaissante que j'avais une dette envers lui et j'espérais vraiment ne pas me tromper sur sa personne. Je serais tellement déçue si ce n'était pas lui.
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Dernière édition par Anna Danford le Mar 15 Oct - 15:55, édité 1 fois
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Sujet: Re: Tu ne m'a pas laissé le temps - Adam- Mar 15 Oct - 2:29
Remerciement indispensable ?
Des rencontres ? Elles avaient été nombreuses, incalculables. Pourtant, la majeure partie d’entre elles avait été éphémère. Adam n’avait pas, n’avait plus, le luxe de multiplier les connaissances, les belles rencontres et les amitiés en tout genre. Un privilège dont il ne jouissait point, mais un privilège qu’il ne recherchait en aucun cas. Si sa proximité avec une personne devait être synonyme de guider ladite personne vers une mort quelconque : non, hors de question ! Et puis, ne soyons pas fous ! Une amitié avec Adam se voulait d’autant plus difficile avec tout le sang qu’il avait sur les mains. Et si son mystère pouvait demeurer présent, sa présence et sa découverte ne ferait que mettre inutilement des personnes en danger. Et cela, Adam ne le voulait absolument pas. Plutôt mourir ! Cela peut paraître ironique mais il est vrai que l’Archer a généralement d’avantage de contact avec ses victimes ou ses actes de pillages qu’avec des personnes qu’il sauve. Ouvrir la discussion et laisser l’approche à des personnes ayant été sauvées en venaient irrémédiablement avec ce besoin de remerciement. Un besoin qu’il ne désirait pas d’avantage que le reste. Car Adam ne cherchait aucun merci, ni aucune reconnaissance. Son acte n’était pas noble ou honorifique. Il ne faisait qu’intervenir en semant la mort, en répandant des veuves et des orphelins sans en prendre conscience comme il se devrait. Certes, il avait des états d’âmes, mais pas suffisamment pour pleurer l’ensemble d’hideux individus ayant pu périr sous ses flèches. N’accordant que peu d’attention aux rescapé(e)s des interventions de l’Archer, il en offrait toujours une attention cependant. Toujours un regard, toujours une observation. Et, en un claquement de doigts, il disparaissait aussi rapidement et furtivement qu’il était apparu. En ce fait, les ‘victimes’ de ces rencontres n’était qu’un voile de souvenirs plus qu’approximatifs et on ne peut plus confus. Tant de visages, tant de morts... Seul un être à la mémoire absolue aurait pu se souvenir de la moindre rencontre avec une perfection désarmante. Mais Adam n’était pas cet être absolu. Il n’était qu’un homme, comme un autre, avec les caprices d’une mémoire sélective et parfois défaillante…
Demeurant face à cette damoiselle, Adam continua de la fixer avec cet air calme et renfermé. Adam demeura ce voile de neutralité excessive… Jusqu’à ce que sa vis-à-vis ne témoigne d’une première réaction. Il haussa un sourcil, de manière sceptique. Elle n’avait rien trouvé de mieux pour tenter une approche auprès de la gente masculine ? Ou bien se connaissaient-ils vraiment ? Si seulement il pouvait se rappeler d’où il connaissait ce visage, bon sang ! Immobile, Adam préféra conserver la voie du silence. Nul n’était question de ‘je m’en foutisme’ maintenant que le mystère était posé. Sa seule réaction, la meilleure selon lui dans ce genre de circonstance, c’était le mutisme et la patience. Le mutisme car des paroles pouvant se vouloir incohérentes ne servirait à rien. Et la patience, car c’est tout simplement par le mutisme que le temps devient un allié déliant les langues de vos interlocuteurs. Et, une fois de plus, cette théorie personnelle se confirma sans la moindre difficulté. Voilà ce que notre Archer aurait pu redouter… Et, paradoxalement, il commençait à remettre en place le visage de cette jeune femme. Il avait redouté particulièrement cet instant où son anonymat serait tout simplement violé par la candeur d’une personne sauvée, et ne prenant nullement conscience du danger que cela représentait, pour notre ami, de voir ses exploits exposés sans retenue. Oui, il se souvenait de ce visage et de la lueur de ce regard. Cette lueur qui, dans son souvenir, était alliée d’un remerciement mais également d’une stupeur et d’une crainte plus que palpable. Cette lueur d’une femme, égarée, débarrassée rapidement d’agresseurs, sans que l’Archer n’en demande son reste. Innocente ou criminelle ? Cela l’importait peu. On ne s’en prenait jamais à une femme sous les yeux de notre tireur de flèches. C’était un principe dés plus fondamental. Au remerciement implicite de la charmante blonde, Adam ferma les yeux tout en baissant son visage. Sa tête se secoua dans un mouvement négatif avant qu’il ne rouvre ses yeux et s’assure de la tranquillité des lieux. A droite, à gauche, son attention se posa sur un couple sans histoire qui finit par passer à côté comme si ledit couple ne les voyait pas. Ainsi avait-il témoigné de prudence avant de lui-même se déclarer et offrir cette réponse que son interlocutrice semblait attendre.
« Eh bien, il y a plus d’un chevalier qui s’appelle Lancelot ! Mais bien que je doute avoir joué un rôle dans votre existence, et vous avoir déjà rencontré, recevoir des remerciements destinés à un autre n’en reste pas moins plaisant. »
Telle fut sa réponse. Il ne suffisait pas simplement de brandir la main pour attirer l’attention et venir se présenter comme une personne vous devant un merci pour qu’Adam accepte de reconnaître ses actes et l’importance de son intervention. Agir de manière inverse serait tout aussi qu’idiot que cela rendrait son besoin constant de veiller à sa ‘double nature’ sans qu’elle soit découverte tout bonnement inopérant, voir inutile.
« Je ne peux donc que vous en remercier à mon tour, mademoiselle. »
Le visage était resté terne pendant qu’il offrit un simple salut de tête à la principale intéressée. Adam n’était pas certain que cela serait suffisant. Pourquoi ? Premièrement par simple intuition ! Mais, et surtout, car une personne capable de reconnaître des traits physiques de son visage alors qu’il était masqué, et que l’on était en pleine nuit, témoignerait de certitudes moins facilement inébranlables…
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Sujet: Re: Tu ne m'a pas laissé le temps - Adam- Mar 15 Oct - 15:56
que désirs deviennent souvenirs.
L'homme en face de moi semble ne pas me reconnaître. Je n'aime pas cette impression, de passer pour une folle, comme si mon esprit me dictait des choses fausses, pourtant je savais très bien qu'au fond de moi je ne me trompais pas. Bien sur ce soir là, la luminosité n'était pas grande, mais cet allure, cette démarche était exactement la même que dans mon souvenir et ce regard ne m'étais pas inconnu, comme s'il me confirmait que par ses yeux que c'était bien lui, sans le faire vraiment. Je sais que ça peut paraître dingue, mais tant pis. Je ne peux pas rester sans savoir son nom, sans avoir échangé quelques mots. C'est rare des hommes qui viennent en aide aux gens comme il l'a fait. Oui mes poursuivants son morts et je ne devrais pas être aussi satisfaite de ça, mais ils ne me voulaient pas du bien. Je devrais être effrayée, mais je suis plutôt déterminée à connaître l'identité de cette homme et s'il le faut à lui rappeler cette nuit. Je ne sais pas tout à fait comment je le ferais, mais je trouverais bien quelque chose. Je ne me fais pas de soucis, j'ai toujours su faire ce qu'il fallait pour arriver à mes fins. Je souris lorsqu'il évoqua Lancelot. Mon personnage favori des chevaliers de la table ronde. Comment connaissait-il ça? J'étais surprise, ce n'était pas forcément le cas de tout le monde. « Vous êtes aussi modeste que lui …»
Je ne savais pas comment aborder la suite. Il n'avait pas l'air de savoir de quoi je parlais, ou alors faisait-il semblant. Je doutais de plus en plus, mais au fond de moi quelque chose me convainquais que j'avais raison. Des flashs me revenaient et cette nuit me reviens en mémoire. Mes souvenirs m'emportaient et je revoyais nettement cet archer qui avait tiré ses flèches avec une dextérité incroyable. J'avais tournée la tête vers l'endroit on l'on tirait pour l'apercevoir rapidement et l'image me restait en tête indéniablement, comme pour me dire que je ne me trompais pas. « Je sais que c'est vous.»
Chaque détails me revenaient et je sentais que s'il n'avait pas été celui que je cherchais, tout ça ne reviendrait pas en force pour rie. Je venais d'avoir la prétention d'affirmer quelque chose de tangible, quelque chose dont il n'avait peut-être pas envie de parler et je prenais des risques pour avoir mes réponses. Tout ce qui comptait pour moi était de savoir quel était son nom pour que je mettre enfin une personne sur celui qui m'avait sauvée. Je me doutais fort qu'il ne serait peut-être pas coopératif mais je ferais mon possible pour qu'il le soit. « La modestie vous va bien … mais l’honnêteté me semble plus appropriée.»
Je faisais la tête brûlée, on m'avait souvent dit que j'étais bien trop têtue, que cela risquait de m'attirer des ennuis, mais il faut ce qu'il faut pour prouver ce que l'on dit. J'aurais pu ,à y réfléchir être une très bonne duchesse, du moins j'aurais sans doute été imposante et influente et je le savais, mais je n'aspirais pas à la prise de pouvoir, ce n'était pas fait pour moi. Je ne le lâcherais pas tant que je n'arriverais pas au résultat que je voulais. Il m'aurait sur le dos autant de temps qu'il le faut.