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Nous nous situons aux alentours de mai 1558.
Il fait de plus en plus chaud les gens prennent plaisir à sortir dans les jardins.

Si vous souhaitez jouer un étranger, privilégiez les Espagnols et les Ecossais.
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MessageSujet: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeSam 5 Déc - 14:53
Maud Katherine Graham


« justice and judgement lie often a world apart »


TON PERSONNAGE
PRÉNOM & NOM ♦️ Maud Thornton, épouse Graham. Son second prénom lui vient de sa mère
AGE ♦️ vingt-neuf ans
DATE DE NAISSANCE ♦️ en 1526, la date exacte est inconnue, mais il est certain que ce fut en été
ORIGINE ♦️ anglaise de souche, née à Plymouth dans le Devonshire
SITUATION FAMILIALE ♦️ veuve d'Arthur Graham, mère de trois garçons (Arthur, William et Edward) et d'une petite fille (Katherine)
MÉTIER ♦️ après avoir été la nourrice des enfants Cavendish, elle est désormais leur gouvernante
GROUPE ♦️ le peuple anglais
CRÉDITS ♦️ wildworld (avatar), tumblr.

LE JOUEUR
PSEUDO ♦️ May'
AGE ♦️ vingt ans
OU AS-TU CONNU LE FORUM? ♦️ de partenariat en partenariat !
TON AVATAR ♦️ Carey Mulligan
VOTRE PERSONNAGE EST-IL HISTORIQUE OU FICTIF? ♦️ fictif « Time will give us nothing » ❧ Maud 3224979720



Audience devant la Reine.



QUELLE EST VOTRE RELIGION ET QUE PENSEZ-VOUS DES CHANGEMENTS RELIGIEUX DU PAYS? ♦️ (répondez en 5 lignes minimum)

QUE PENSEZ-VOUS DE LA REINE D'ANGLETERRE? ♦️ (répondez en 5 lignes minimum)

QUE PENSEZ-VOUS DE LA PRESENCE DES ESPAGNOLS EN ANGLETERRE ET DU MARIAGE DE LA REINE ? ♦️ (répondez en 5 lignes minimum)

AGISSEZ-VOUS DANS L'OMBRE POUR VOTRE CAUSE OU VOTRE FOI, SI OUI QUE SERIEZ-VOUS PRÊT A FAIRE ? ♦️ (répondez en 5 lignes minimum)




Dernière édition par Maud Graham le Sam 5 Déc - 15:26, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeSam 5 Déc - 14:54
time will give us nothing


On raconte que ma naissance est miraculeuse. Du moins est-ce dans cette idée que mon père m'a élevée. Il me disait que j'étais l'enfant du soleil et de l'espoir, j'ignorais pourquoi, mais j'aimais cette idée. Ce n'est qu'au fil des années que j'ai fini par le comprendre. Lorsque je suis née, mes parents, âgés de quarante ans tous deux, étaient mariés depuis vingt ans, sans que l'ombre d'une grossesse soit apparue à l'horizon. Ma mère avait fini par renoncer à l'idée qu'elle tomberait un jour enceinte, mais point mon père, qui continuait à prier sans relâche et à espérer, dans jamais baisser les bras, que vienne le jour où ils seraient trois plutôt que deux. Sarah, l'épouse d'Abraham, n'avait-elle pas donné un fils à son mari après quatre-vingt ans de stérilité ? Loin de mon père l'idée de se comparer à Abraham, le père de tous les hommes, il prenait davantage son exemple pour preuve que nul n'était à l'abri du miracle, et que la bonté divine était bien réelle à condition qu'on y prête foi. Né catholique, mais attiré par la Réforme et les nouveaux préceptes qu'elle espérait insuffler à l’Église, homme doté d'une infaillible piété, mon père voyait dans l'apparente stérilité d'une épouse tendrement aimée un défi que lui lançait Dieu : qu'il devienne le meilleur homme, le meilleur chrétien qui puisse exister, et la récompense divine serait à la hauteur des efforts fournis. Mes parents n'avaient rien de nobles gens, mais étaient tous deux issus de la petite bourgeoisie de campagne, et avaient grandi plus ou moins ensemble dans la petite ville portuaire de Plymouth, dans le duché du Devonshire, sous l'égide de la famille Cavendish. L'un et l'autre étaient viscéralement attachés à ces terres, à cette famille, et ni mon père ni ma mère ne songea jamais à en partir. L'éducation de ma mère avait été quelque peu modeste - elle lisait et écrivait un peu, avait appris des rudiments de calcul uniquement dans l'optique de savoir s'occuper d'une maisonnée un jour, mais elle avait tout de l'épouse accomplie, cuisinière, couturière, gestionnaire, il ne lui manquait qu'une chose : la maternité. Quant à mon père, son éducation avait été plus brillante que celle de son épouse, d'autant qu'il avait le goût d'apprendre, une curiosité pour tout, et agissait en autodidacte. Le commerce portuaire de Plymouth aidant, il avait appris sur le tas des rudiments de français et d'espagnol, et comme aucun sujet ne provoquait son désintérêt, la religion encore moins que les autres, c'était tout naturellement qu'il s'était intéressé aux thèses de Martin Luther, ne serait-ce que pour comprendre les raisons qui avaient provoqué un tel émoi dans le monde catholique.
En 1526, deux choses se passèrent : à l'hiver, ce devait être en janvier ou en février, mon père choisit "officiellement" le camp de la Réforme, en se convertissant dans le plus grand secret au luthéranisme. Parallèlement à cela, ma mère, qui avait connaissance du revirement de son mari mais craignait par trop les foudres royales pour le suivre, commença à ressentir de vagues nausées, pris du poids de façon inexpliquée. Comme elle avait depuis très longtemps assimilé l'idée que la maternité ne lui était pas destinée, et que son cycle menstruel était toujours régulier, elle ne songea pas un instant à l'idée d'une grossesse. Elle ne prit même pas la peine d'avertir mon père. Pourtant, à l'été 1526, après ce que l'on nommerait quelques siècles plus tard un déni de grossesse, elle eut la surprise extrême de mettre au monde son premier enfant sous un soleil de plomb. Une petite fille : moi. On raconte que mon père en fut si heureux que pendant les semaines qui suivirent, il passait son temps à chantonner. Il vit dans cette naissance le miracle tant attendu, survenu peu après son allégeance à la Réforme. Dans son esprit, j'étais le don tant attendu, la récompense, le signe que Dieu approuvait sa conversion. Sa piété en fut décuplée, tout comme sa fidélité au protestantisme, sa conviction que dorénavant, c'était à Martin Luther et non plus au Pape qu'il fallait en référer. Ma mère, abasourdie, presque choquée, ne fut pas d'un prime abord aussi enthousiaste ; elle refusa même de trop s'attacher à moi au début, par peur de souffrir si je venais à disparaître. Elle avait peine à croire ce qui était arrivé, mais les mois passant, et sous l'influence de mon père, son instinct maternel repris le dessus. Elle finit par se laisser convaincre et choisit de suivre les pas de son mari en se convertissant à son tour, et m'entoura aussitôt de mille et une attentions, comme soucieuse d'effacer la distance des premiers mois. Bientôt, l'incroyable histoire de ma naissance fit le tour de Plymouth et des environs, et là encore, le mot de "miracle" ne tarda guère à circuler, à l'initiative sans doute de mon père qui ne doutait pas un instant de ce qu'il affirmait avec zèle. Ma mère se réjouissait de ma belle santé, son époux s’enorgueillait de la ressemblance frappante qui subsistait entre nous, qui s'accentuait à mesure que filaient les années. Nul n'oublia les circonstances rocambolesques de ma venue au monde, et mes parents n'eurent jamais d'autre enfant que moi, mais s'en moquaient bien : j'étais leur fille bien-aimée, leur trésor le plus précieux, et j'eus la chance de grandir dans un cocon aimant et heureux, choyée autant que les moyens de la famille le permettaient. Mes parents, je l'ai déjà dit, n'étaient point riches, mais vivaient de façon honorable et comme mon père avait en horreur ce qui pouvait ressembler, de près ou de loin, à une quelconque dépendance, jamais ils ne dépensèrent plus que leur revenu. A eux deux, assistés de quelques employés, ils tenaient une auberge proche des quais, fréquentée par nombre de marchands venus à Plymouth pour commercer, originaires de nombreuses villes anglaises et parfois même de l'étranger. C'est dans ce cadre-là que j'ai grandi.

Mon père s'appelait Edward Thornton, ma mère Katherine. Ils choisirent pour moi le prénom Maud, en hommage à ma grand-mère paternelle, et je reçus le prénom de ma mère en seconde place. Jamais dans mon enfance je ne quittais Plymouth, et jamais je ne fus dispensée d'occuper la place centrale du foyer familial, situé au-dessus de l'auberge. L'autre miracle me concernant relève peut-être du fait que je ne sois jamais devenue une enfant capricieuse persuadée que le monde lui appartenait - étant donné le comportement de mes parents à mon égard, ç'aurait été fort possible. Mais ils étaient tous deux dotés d'un caractère avenant et d'une nature facile à vivre, c'est là une chose qu'ils m'ont transmise. Ma mère m'enseigna tout ce qu'elle savait : la couture, la cuisine, la gestion d'une maison, entre autres. Je l'adorais, quoique je me sois toujours sentie plus proche de mon père. J'admirais sa curiosité, son intelligence, sa soif de connaissances. Lui m'apprit mieux que ma mère à lire, à écrire, à compter, ainsi que tout ce qu'il avait pu apprendre par lui-même. Les rudiments de langues, de géographie, l'Histoire de notre beau pays, et évidemment la religion. L'auberge devint rapidement un foyer de discussions et de débats où se retrouvaient régulièrement les luthériens du duché, et mon père y participait le plus activement qu'il pouvait, allant parfois même jusqu'à accueillir dans les caves des réunions secrètes et offices tenus discrets. Les marchands, peu à peu, désertèrent les lieux, sentant sans doute que leur présence chez Thornton's n'était plus vraiment bienvenue ; cela ne signifia en rien une chute des affaires, puisqu'ils furent aussitôt remplacés par bon nombre d'adeptes de la Réforme. J'acquis à leur contact la conviction, partagée par mes deux parents, que le protestantisme était la véritable lumière de la chrétienté, la seule vision qui pouvait libérer l’Église de l'absurdité tyrannique imposée par Rome et les prélats papistes. Je ne crois pas exagérer en disant que mon enfance fut la plus heureuse du monde : certes la crainte de voir un jour les soldats du roi incarcérer mes parents mon hérésie me tenait l'estomac, mais cela ne fit que rendre chaque instant plus appréciable encore, puisque ce bonheur pouvait à tout moment voler en éclats. Par chance, rien de tout ceci n'arriva, et plus le temps passait et plus mon père était investi de l'idée que Dieu l'avait béni : les événements de ma naissance, le commerce florissant, l'absence totale de représailles étaient autant d'indices quant à la protection que Dieu lui accordait depuis qu'il avait embrassé la cause protestante. Chez moi, les quatre Évangiles autant que les quatre-vingt quinze thèses de Luther étaient des écrits que nul n'était autorisé à remettre en cause, et bien que mon père m'apparaisse encore comme l'un des hommes les plus gentils, les plus ouverts et les plus tolérants au monde, c'était une philosophie très particulière qu'il faisait régner chez nous, avec l'assentiment de ma mère : on fait les choses par devoir, pas forcément par envie. Cette idée jalonna toute mon éducation, toute mon existence.
Peut-être est-ce malgré tout à cause de ce danger qui sans cesse planait au dessus de nos têtes tel un rapace, ce danger d'être un jour découverts, d'être dénoncés car protestants actifs et fiers de l'être, que je m'empêchais de songer à l'avenir. Il m'apparaissait comme évident qu'au décès de mes parents, je deviendrais la gérante de l'auberge, appuyée par les associés de mon paternel. Aux yeux de mes parents aussi, c'était évident. Mais nous n'en parlions que très peu : seul le lendemain comptait, et au vu des risques que nous prenions, chaque jour passé était une victoire à notre actif. J'étais entrée dans ce combat dès mes premières heures et je ne voyais pas pour quelle raison j'irais le remettre en cause, convaincue comme je l'étais - comme je le suis encore - que cette guerre entre catholiques et protestants était juste, donc nécessaire, et qu'il était autant juste que nécessaire que les protestants remportent la lutte. Nous allions à l’Église chaque dimanche, pour donner le change, faisant mine de nous incliner aux desiderata de l'apostat romain qui officiait comme prêtre à Plymouth, mais nous prières étaient un leurre, notre allégeance un mensonge. Cette double vie fut la mienne dès l'instant de ma venue au monde, et je ne m'en plaignais pas, je ne me posais pas réellement de questions non plus, tant elle me semblait normale. Mon père m'avait enseigné les deux visions du christianisme, celle du Pape et celle de Luther, et c'était en la seconde que je croyais, convaincue par mes parents et par ma propre conscience. Chez moi régnait une émulation religieuse qui ne semblait jamais vouloir s'arrêter, et cette cause pour laquelle mes parents se démenaient sans relâche me semblait si évidente que ce fut le plus naturellement du monde que je me résolus à poursuivre leur oeuvre. Ni mon père ni ma mère ne firent peser sur moi la moindre pression pour que je me marie : j'étais de belle santé, de bonne famille, ma réputation était des plus correcte, mes moyens financiers propres à attirer d'honorables partis, eux avaient fait un mariage d'amour et voulaient pour moi la même chose. Sans doute songaient-ils parfois qu'en me voyant quitter le foyer et me placer sous la protection d'un mari, ils me préserveraient un peu du sort qui nous attendait si nous nous faisions prendre, mais cela ne les empêcha pas pour autant de me laisser totalement libre de ce point de vue-ci. Ma mère répondait à toutes les questions qu'en grandissant, je me mettais à poser, concernant l'amour, le mariage, les enfants. Parfois, mon père s'y mettait aussi, quoique il préférât laisser à ma mère le soin de me renseigner sur ce genre de questions. Il n'y avait que très peu de tabous entre nous, et notre famille était certainement un exemple d'union et de stabilité. Sans doute notre lutte au nom du protestantisme était à la fois fédératrice et trop importante ou dangereuse pour que nous puissions nous permettre de nous disputer pour des broutilles. Et ainsi filaient les années, et ainsi je grandissais, devenant aux dires de certains une jolie jeune fille, peut-être pas de ces beautés aristocratiques qui peuplaient la Cour, mais jolie tout de même, point sotte, résistante, solide. Vive et ironique aussi, un peu trop sans doute, mais mon père me pardonnait toujours mon sens de la répartie jugé par certains quelque peu acide. J'avais seize ans lorsque je fis la connaissance de celui qui deviendrait mon époux, et ce ne fut pas un coup de foudre, bien que nous nous découvrîmes immédiatement nombre d'atomes crochus, ce fut au contraire l'affaire de plusieurs mois. Deux ans, en réalité.

Il s'appelait Arthur Graham et s'il venait comme moi du Devonshire, ce n'était pas un homme de la ville. Fils unique d'un propriétaire terrien plutôt bien loti, il ne s'était rendu à Plymouth que dans le but de rencontrer mon père. Homme de la terre, Arthur avait la mer en horreur, et tout ce qui l'intéressait dans notre ville portuaire était de ce rendre dans cette fameuse auberge qui se faisait toujours plus connaître au sein de la communauté protestante du Devonshire. Car Arthur était protestant, à l'instar de son père qui comme le mien, avait embrassé la cause luthérienne avant d'élever son fils selon ces préceptes. C'était un homme doux, sensé, raisonnable, peut-être parfois un peu trop terre-à-terre, mais ouvert d'esprit et doté d'une intelligence certaine. Il avait alors quatre ans de plus que moi, et le peu de temps qu'il passa chez nous me fut fort agréable. J'ose dire que la réciproque fut vraie, car lorsqu'il repartit en promettant de revenir, nous eûmes deux mois plus tard la joie de le voir refaire son apparition. Il agit ainsi pendant deux ans, devint presque un membre de la famille tant mon père appréciait sa compagnie, et moi l'attention qu'il me portait. Ma mère ne cessait de me répéter qu'il était amoureux, je n'en croyais pas un mot, mais cela me flattait car je l'estimais sincèrement. Lorsqu'il était absent, nous entretenions une petite correspondance, et lorsqu'il était là, c'était des discussions à bâtons rompus qui me faisaient l'apprécier toujours davantage. Ce fut une sorte de cour, mais si discrète, si ténue, que ni lui ni moi ne nous en rendions vraiment compte. Il m'apparaît aujourd'hui que ma génitrice avait un don, car elle avait compris avant nous ce qui était en train de nous arriver : deux ans après notre rencontre, il m'apparut clairement qu'elle ne s'était pas trompée, que si je ne pouvais jurer que lui était épris, moi je l'étais bel et bien. Il acheva mes doutes en demandant à m'épouser, et moi les siens en acceptant sur le champ. Mon père s'enchanta immédiatement de la nouvelle, au point qu'il en vint à danser dans toute la maison, et ma mère ne cessait d'affirmer qu'elle l'avait vu venir avec un sourire tel que je ne lui en avais jamais vu, qui disait à lui seul son bonheur. Un ami et associé de mon père, qui connaissait mes parents depuis bien avant ma naissance, m'avoua que le seul jour où elle avait souri de la sorte était celui où elle avait épousé mon père. Sans doute était-ce un sourire semblable au sien qui avait étiré inlassablement mes lèvres le jour où, à dix-huit ans, je devins la femme d'Arthur. A présent que j'étais mariée, c'était mon mari que je devais suivre, et mon père se résolut à modifier son testament pour me céder une coquette somme, et confier l'auberge à son associé. Cependant, je rendais de fréquentes visites à mes parents, et mis à profit les compétences de gestionnaire acquises de ma mère pour aider Arthur du mieux que je le pouvais. Lui n'était pas encore propriétaire en titre, mais en était le seul héritier. Lorsque, dans l'année suivant nos noces, je compris que j'étais enceinte, ce fut une explosions de joie : la mienne, celle d'Arthur, celle de ma belle-famille et celle de mes parents. J'avais ardemment souhaité une famille nombreuse, pour compenser ma relative solitude d'enfant unique, et il en avait été de même pour mon époux, enfant unique lui aussi. Fin avril 1544, j'eus l'immense bonheur de mettre au monde mon premier-né, que nous décidâmes de prénommer Arthur comme son père. La volonté divine fit qu'à quelques miles de notre maison, dans une demeure infiniment plus noble et riche que la nôtre, le couple ducal formé par William et Antanasya Cavendish accueillait leur fils Henry une semaine après la naissance de notre Arthur, à l'aube du mois de mai.
Il fallait une nourrice pour l'héritier du duc et de la duchesse. J'ignore par quels biais mon nom arriva aux oreilles des Cavendish, mais je pense que leurs liens avec la communauté protestante, minime mais active, du pays y fut pour quelque chose. Mon mari et moi étions connus pour notre implication. Ma réputation correcte, ma naissance supposée miraculeuse fut un atout supplémentaire. Arthur et moi fûmes contactés par des émissaires du couple ducal peu après la naissance de leur fils et du nôtre, je fus bientôt présentée à Antanasya et William Cavendish en personne, et ils me proposèrent de prendre cette responsabilité. Heureuse de leur confiance, flattée je dois le dire, j'acceptais. Les terres d'Arthur ne se trouvaient pas si loin de Devonshire's House, remplir mes fonctions d'épouse, de nourrice et de mère ne fut pas des plus difficiles, cependant les rapports entre mes parents et moi durent, les premiers temps, se résumer par une correspondance assidue. Mon quotidien m'accaparait par trop pour que je puisse songer à revoir Plymouth, et désormais ma vie était entre mon foyer et celui du duc et de la duchesse. Les finances de la famille, somme toute très honorables en raison du bon rendement des terres de mon mari, se virent augmentées par mes nouvelles responsabilités. A ma grande joie, mon Arthur et le petit Henry grandirent bien, deux beaux enfants de belle santé et d'heureux caractère, vifs et prometteurs. L'amour que je portais à mon fils était très réel, celui que j'avais pour Henry l'était presque autant : j'avais nourri cet enfant en même temps que le mien, et je me surprenais parfois à les considérer tous deux comme mes fils. Évidemment, je veillais à ne jamais outrepasser mes fonctions envers le futur duc, après tout il n'était pas mon fils, et ses parents l'entouraient bien mieux que d'autres nobles familles qui confiaient leur progéniture aux bons soins d'une autre le temps qu'elle grandisse. Mais je ne pouvais nier m'être attaché à ce garçon, le frère de lait du mien. Je côtoyais assez peu le duc, quoique celui-ci se soit souvent intéressé à la croissance et à la santé de son fils, un peu davantage la duchesse qui restait plus sur ses terres et s'était toujours montrée fort charitable envers les gens du peuple. Au fil des mois, je ne puis dire qu'une réelle amitié se soit instaurée entre nous, mais une relation de confiance, c'était certain. J'étais fière de ce que Henry devenait, comme j'étais fière de ce que mon Arthur devenait, et j'aimais à me dire que je n'y étais peut-être pas pour rien, car c'était un peu de moi qu'ils avaient reçu en grandissant. Dieu semblait désireux de voir ma vie se lier à celle des Cavendish, chose qui pourrait sembler incroyable - ils étaient ducs et moi, femme de fermier, fille d'aubergistes - mais que pourtant je considère comme vraie. En 1546, alors qu'Arthur s'apprêtait à souffler sa deuxième bougie, je mis au monde un second garçon, pour qui mon époux choisit le prénom de William, en hommage au duc lui-même. C'était le 10 février. Quatre jours plus tard, la duchesse Antanasya accueillait sa première fille, Agnès. Je fus d'emblée désignée pour être sa nourrice, et j'acceptais sur le champ. La même année, Dieu rappela à lui le père de mon époux, et après de longues prières et une période de deuil douloureuse pour nous deux, Arthur devint officiellement propriétaire de ses terres. Fort du soutien et de l'amour que nous nous portions, notre couple était plus solide que jamais. Entre le couple ducal et nous, la confiance se resserra encore davantage, et les enfants grandissaient bien. Mes fils avaient les cheveux blonds de leur père, mes yeux bruns, et se chamaillaient sans cesse. Henry et Agnès se ressemblaient, bruns tous deux, il était impossible de confondre les deux fratries. Et pourtant, je les avais nourris tous les quatre, ils étaient frères et soeur de lait, alors cette affection quasi-maternelle que je leur portais me semblait quelque peu justifiée. Les cinq années qui suivirent furent sans grossesse, ni pour moi ni pour la duchesse, que j'estimais de plus en plus. Protestante, combative, j'agréais à ses idéaux et appréciais son implication, et lorsque les enfants furent assez grands pour se passer de nourrice, elle me proposa, avec accord de son mari, de devenir leur gouvernante. Évidemment, j'acceptais avec joie. Arthur était fier de la femme que j'étais, mes parents de celle que j'étais devenue, et moi j'étais heureuse de pouvoir partager le quotidien des enfants. Cela avait pris plusieurs années, mais j'avais fini par considérer les Cavendish comme ma famille - plus lointaine, plus distante, mais bien réelle. A l'été 1549, alors que la diffusion du Livre de la Prière Commune désiré par l'archevêque Cranmer provoquait des révoltes parmi les catholiques du Devonshire, contraignant même le jeune roi Edward à envoyer son oncle Somerset mater les rebelles, j'accouchais de mon troisième fils le même jour qu'Antanasya accouchait de sa fille. Si dans mon cas ce fut rapide et sans grand danger, ce ne fut pas la même histoire pour la duchesse, qui avait dû rester alitée et demeurait entre la vie et la mort. On me manda pour nourrir la petite Georgiana en même temps que mon Edward, j'acceptais bien sûr, priant sans relâche pour que je puisse maintenir en vie l'enfant d'une femme que j'estimais et appréciais énormément, et que hélas je ne pouvais sauver. A ma grande joie, Antanasya survécut, et le quotidien reprit le dessus. Mais je m'étais occupée de la dernière-née avec plus de zèle encore, estimant que si Dieu décidait de rappeler à lui la duchesse, sa fille au moins devrait survivre, pour qu'elle ne soit pas morte en vain. Jamais je n'en parlais ouvertement à Antanasya, néanmoins je crois qu'elle comprit, et que notre amitié s'en vit renforcée. Lorsque la petite fut assez grande, je devins, à elle aussi, sa gouvernante. Ma famille, mon mari, mes trois fils, et ma famille élargie, le couple ducal, leur garçon et leurs deux filles, étaient devenus le centre de mon univers.

J'eus le chagrin de perdre mes parents à un mois d'intervalle, à la fin du printemps 1553. La situation qui bientôt enflamma l'Angleterre ne me laissa que le temps de remercier Dieu de les avoir rappelés à Lui avant qu'ils n'aient pu voir ça. Edward VI mourut en juillet, mais au lieu de sa catholique aînée, Mary, ce fut cette oie blanche, protestante, qui monta sur le trône, spoliant au passage l'héritage des filles Tudor. Je ne suis pas à même de juger les affaires politiques, mes compétences dans ce domaine sont des plus limitées, cependant je ne puis empêcher ma gorge de se serrer à la mention du nom de Jane Grey, malheureuse demoiselle qui, si elle s'était trouvée à notre tête, aurait auguré des temps plus propices au protestantisme, dans la continuité de son prédécesseur et cousin, Edward Tudor. Dix jours, voilà le temps où elle put ceindre la couronne : le règne le plus court de l'Histoire chrétienne, dix jours et Mary marcha sur Londres à la tête d'une armée de fidèles, pour reprendre la succession de son père Henry VIII. La demoiselle Grey n'avait sans doute ni les épaules ni la tête pour maintenir solidement les rennes du pouvoir, la preuve en est qu'elle fut balayée d'un revers de main comme le vent souffle sur un château de cartes et le détruit. Il ne fallut pas longtemps à Mary pour montrer son véritable visage, et sans doute le sang espagnol qui bouillait dans ses veines était plus proche de celui d'Isabelle la Catholique que de Catherine d'Aragon. Ce désir mystique d'hégémonie religieuse frappa de plein fouet notre royaume, et évidemment, les protestants furent les premières victimes. Le duc William Cavendish, en fin politique, retourna sa veste et prêta allégeance au protestantisme. Après bon nombre de regards furibonds et d'éclats de voix, la duchesse Antanasya fit de même. Un par un, tous les nobles noms qui avaient embrassé le chemin de la Réforme plièrent le genou pour sauver leur tête, parfois pour continuer le combat dans l'ombre.




Dernière édition par Maud Graham le Jeu 10 Déc - 14:41, édité 12 fois
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Elena d'Altafuente
Elena d'Altafuente
La mélancolie s'appelle Andalousie
♕ Métier : Duchesse de Malaga y del Infantido et Dame de compagnie de la reine Mary Tudor ♕ Age : 29 ans ♕ Religion : Catholique ♕ L'avatar a été fait par : Indi, Poison, M-J, castamere rains ♕ Mon nombre de messages est : 419 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 30 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 19/04/2015 ♕ Mon pseudo web est : Elynore ♕ Mes autres visages : Rosalie Woodley || Margaret Douglas « Time will give us nothing » ❧ Maud Tumblr_mus5xzprZw1s9vy2oo5_r4_250

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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeSam 5 Déc - 15:23
BIenvenueeeeeee officiellement Smile
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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeSam 5 Déc - 15:53
Bienvenue sur le forum et bon courage pour la fiche ! I love you N'hésites pas à poser des questions si jamais tu en as ! Smile
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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeSam 5 Déc - 16:11
welcome :p
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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeSam 5 Déc - 17:25
Merci beaucoup ! « Time will give us nothing » ❧ Maud 1345126580
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Elizabeth Tudor
Elizabeth Tudor
Admin ♛ « Princesse et bâtarde d'Angleterre. »
♕ Métier : Princesse d'Angleterre ♕ Age : 25 ans ♕ Religion : Celle que me dictera ma souveraine. ♕ L'avatar a été fait par : fassophy ♕ Mon nombre de messages est : 3524 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 11 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 11/09/2012 ♕ Mon pseudo web est : Mari-Jane ♕ Mes autres visages : Antanasya Cavendish - Constance Bennet - Edward Seymour « Time will give us nothing » ❧ Maud Tumblr_oe67vtSxjf1tvdu5mo1_250

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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeSam 5 Déc - 17:43
Maud ♥️ Mon Anya saute de joie en voyant ton inscription « Time will give us nothing » ❧ Maud 1345126580
Bienvenue sur TTB, surtout si tu as des questions n'hésite pas Smile
Bon courage pour la rédaction de ta fiche « Time will give us nothing » ❧ Maud 1034520638
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Arthur Wayne
Arthur Wayne
the sword in the darkness
♕ Métier : Soldat de la garde royale, second du capitaine John Herbert. ♕ Age : 26 ans ♕ Religion : Catholique ♕ L'avatar a été fait par : Poison Ivy ♕ Mon nombre de messages est : 982 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 88 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 27/06/2013 ♕ Mon pseudo web est : BloodyWonder ♕ Mes autres visages : Lavinia Tyburn & Théodore Wolmar Administratrice en uniforme de garde royale.

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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeDim 6 Déc - 0:03
Bienvenue Maud ! Smile J'ai vu ta réponse à mon intervention Smile Ce que tu proposes me convient Smile
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William Cavendish
http://www.wildatearth.tumblr.com
William Cavendish
all we need is faith
♕ Métier : duc de Devonshire ♕ Age : 42 hivers, un âge bien avancé. ♕ Religion : catholique aux yeux de tous, mais a toujours eu un coeur protestant. ♕ L'avatar a été fait par : swan (avatar) / ASTRA (signature) (& BONNIE pour les icons) ♕ Mon nombre de messages est : 2192 ♕ Mon nombre de Livres Sterling : 5 ♕ Je suis arrivé(e) sur TGA le : 26/02/2014 ♕ Mon pseudo web est : proserpina ♕ Mes autres visages : George Hastings « Time will give us nothing » ❧ Maud 9Ci5RkZG

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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeDim 6 Déc - 0:45
oh ce parfait choix « Time will give us nothing » ❧ Maud 1366640713
bienvenue officiellement donc « Time will give us nothing » ❧ Maud 2751209421 super contente de te voir « Time will give us nothing » ❧ Maud 1194427796 bon courage pour la rédac de ta fiche dont le début est tooop « Time will give us nothing » ❧ Maud 507061471
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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeDim 6 Déc - 11:12
Merci, tous les trois ! « Time will give us nothing » ❧ Maud 1345126580 J'ai bien hâte de rejoindre le clan du Devonshire, en plus vous êtes tous beaux « Time will give us nothing » ❧ Maud 303479109
Arthur, je suis ravie que ma proposition te convienne « Time will give us nothing » ❧ Maud 2063618935 On en parlera plus avant dans la partie liens, mais c'est déjà un bon début « Time will give us nothing » ❧ Maud 1366640713
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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeDim 6 Déc - 14:55
Bienvenue Smile
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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeLun 7 Déc - 9:06
Bienvenue Maud ! C'est une super idée de personnage que tu as eu là ! Dommage que tu n'aies pas choisi d'être la gouvernante de la famille Seymour mais je ne doute pas que la famille Cavendish te fasse honneur I love you
Bon courage pour la rédaction de ta fiche « Time will give us nothing » ❧ Maud 1783823733
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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeJeu 10 Déc - 11:01
Bienvenue Maud ♥
Et bon courage pour ta fiche !
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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeDim 13 Déc - 21:11
Bienvenue « Time will give us nothing » ❧ Maud 4170629200
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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitimeSam 2 Jan - 20:07

Fiche Hors Délai.


Coucou « Time will give us nothing » ❧ Maud 1722932523

Où en es-tu de ta fiche ? Tu as dépassé le temps convenue pour faire ta fiche qui est de 10 jours. As-tu besoin d'un délai ? D'un coup de main ? Je te laisse jusqu'au vendredi 8 janvier pour montrer signe de vie et que tu es toujours motivé par TTB. Si besoin n'hésites pas à demander un délai supplémentaire pour continuer ta fiche. Si dans une semaine, nous n'avons aucunes nouvelles de ta part, ta fiche sera archivée et ton compte supprimé.

Merci de ta compréhension, n'hésites pas si tu as des questions à poser ! « Time will give us nothing » ❧ Maud 1345126580
A bientôt « Time will give us nothing » ❧ Maud 1366640713


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MessageSujet: Re: « Time will give us nothing » ❧ Maud  « Time will give us nothing » ❧ Maud Icon_minitime
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